Dressage bdsm sévère pour un soumis débutant #52 : un peu de fétichisme

Avertissement : cette fois-ci je plonge carrément dans le fétichisme. La lecture de ce texte pourra laisser quelques lecteurs sur le carreau. À ne pas lire au bureau ! 😀

Plus sérieusement, autant je m’y connais dans la pratique autant je débute dans sa description. Ce n’est pas aussi facile que ça de transmettre l’émotion qui s’en dégage. Je ne suis pas la personne la plus à l’aise pour décrire ces moments mais je fais de mon mieux pour apprendre. Petit à petit j’essaye de prendre de la maturité à l’écrit et de me perfectionner. Je suis ouverte à toute suggestion. Vous ne vous en rendrez peut-être pas compte mais ce post m’a demandé bien plus d’efforts que d’habitude.

Sommaire de mon histoire en cours pour rattraper les parties précédentes si nécessaire.

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Je me suis relevée, regardant avec dédain le second soumis. La phase suivant immédiatement une bêtise est souvent très intense, elle est constituée de regards angoissés s’heurtant au mépris le plus total. Ces moments sont un pur régal pour qui veut bien se donner la peine de jouer le jeu.
— Quel spectacle affligeant. Tu n’es qu’une déception permanente.
Il ne fallait pas s’en tenir aux apparences j’étais très contente qu’il se soit laissé aller. Un soumis trop sage n’est pas amusant et une maitresse qui ne punit pas l’est encore moins. Le drame est excitant, il faut du conflit pour dynamiser nos jeux c’est le fondement même du BDSM, jouer avec nos peurs. D’ailleurs sa négligence ne l’avait pas refroidi bien au contraire il était encore plus excité. Se faire toiser par sa dominante pendant qu’elle vous remonte les bretelles pour votre incompétence est une émotion particulièrement forte et intense. C’est un des fondements du fantasme du soumis et il était amplifié du fait de la position du soumis, il était toujours allongé sur le sol pendant que je le prenais de haut. Ce moment à lui seul justifie une soirée de supplice pour bien des soumis.
J’ai posé un pied sur son front.
— Pas bouger ! Tu préfères passer au traitement des vilains garçons ? Tu vas l’avoir. J’ai l’habitude des fortes têtes dans ton genre. Si tu crois que je vais me laisser faire. Je vais te taper dessus jusqu’à ce que des pitoyables défenses se brisent.
— Je suis désolé.
— Tais-toi ! Tu n’as plus ma permission pour parler. Si tu veux te comporter comme un primate de base je vais te traiter comme tel.
Il est important d’appuyer là où ça fait mal, de tout lui mettre sur le dos, il a tous les torts et je suis parfaite, c’est le message.
— Le plus navrant dans l’histoire est que tu avais subis ton supplice avec courage. Le plus dur était passé. Il suffisait que tu tiennes quelques minutes de plus et j’aurais pu généreusement envisager te laisser quelques bribes de liberté.
Une partie importante de ma fonction lors des jeux BDSM est de frustrer mes soumis, leur rappeler ce qu’ils perdent à cause de leur comportement. Je dois mettre en scène leurs échecs pour les culpabiliser et les humilier, qu’ils se disent « la prochaine fois je ferais mieux ». Affronter l’échec et ses conséquences fait partie du fantasme de beaucoup d’entre eux. Ils aiment penser en boucle qu’ils sont passés très près de la récompense, qu’ils l’ont frôlé, qu’ils ont été à deux doigts de l’orgasme sans pouvoir l’atteindre, de la frustration à l’état pur. Lorsque j’ai une occasion comme celle qu’il venait de m’offrir je ne me prive pas pour l’exploiter en long, en large et en travers.
— Si tu n’as pas eu assez de douleur tu en auras d’autres. Tu vas rester bloqué au stade de la punition, pas d’évolution possible, tu ne le mérites pas.
J’ai augmenté la pression sur son front en le menaçant du doigt.
— Si tu crois qu’en te comportant mal je vais te laisser partir tu te trompes. Je ne suis pas toi, je ne suis une lâche je me battrais jusqu’au bout pour réussir. Tu m’appartiens et je vais te dresser comme il faut. Tu finiras par m’être utile. Minable tu es minable tu resteras, je ne me fais pas d’illusion mais au moins tu vas devenir un minable utile.
J’ai laissé un blanc pour profiter de mon effet.
— Et oui. Dans notre infinie bonté nous avons prévu une place pour toi. Même un paumé dans ton genre à une place dans notre société. Tu sais où elle est ? Tu sais où doivent se trouver les minables de ton espèce ?
Je lui ai écrasé le nez en rigolant.
— Et oui sous mes semelles. Voilà ta place, apprends à l’apprécier.
J’ai piétiné sa tête sous mes pieds comme un mégot de cigarette que j’écraserais puis je l’ai forcé à tourner la tête sur le côté lui collant le regard sur le sol.
— C’est ce que tu voulais. Avoues c’est ce dont tu rêvais. Tu n’auras jamais mieux de toute façon autant t’y faire.
J’ai retiré mon pied d’un geste vif, il n’a pas pour autant osé bouger.
Je me suis éloignée, le laissant en plan, allongé sur le sol, sans lui permettre de s’essuyer bien entendu. Il allait devoir garder les traces de son erreur sur lui. Ne pensez pas que j’allais l’épargner, chaque chose en son temps, je lui laissais un moment pour méditer sur son sort.
Je me suis dirigée vers le premier soumis, bien plus souriante.
— Toi aussi tu vas avoir droit au-dessous de mes chaussures mais mon intuition me dit que tu vas y prendre bien plus de plaisir.
Il a essayé de contenir son sourire. Je lui suis montée dessus, reprenant ma place sur son torse.
— Tu sais que dans cette pièce tu es le seul soumis qui soit sorti positivement du lot. J’ai peut-être même sous-estimé tes efforts si je compare au niveau général. Je vais peut-être augmenter les mises. Qu’est-ce que tu penses d’une plus grande récompense ?
— J’en serais honoré princesse.
— Elle ne va pas te faire tourner la tête au point de te faire oublier tes engagements ?
Il a eu un moment d’hésitation voyant un piège venir. Il a dû se dire qu’après tout j’avais bien assez avec mes 3 autres soumis et que si je devais les punir sévèrement tous les 4 ils n’auraient chacun que très peu. C’était négliger ma capacité à faire mal en très peu de temps si vous voulez mon avis. Il a bredouillé.
— Non.
— Qu’est-ce que tu as envie de leur faire à mes semelles ?
— Les lécher.
— C’est tout ?
Il rougissait, ma demande devait l’émoustiller et il devait craindre de dépasser une limite en avouant publiquement ses envies. J’ai mis un de mes talons sur ses lèvres.
— Tu n’as pas envie de sucer mes talons, tu ne veux pas qu’ils rentrent dans ta bouche pour que tu puisses les lustrer avec ta langue ?
Rien qu’à cette idée sa respiration en devenait désordonnée, il était devenu essoufflé en un instant.
— Oui princesse
— Dit-moi, je me suis toujours demandé quel goût avait mes semelles. Tu t’attends à quoi ?
Il a pris un instant pour réfléchir à sa réponse.
— Le gout de l’humiliation, princesse. L’odeur suave du cuir, la texture des semelles, ses irrégularités, le côté râpeux.
— Et ça te plait ?
— Oui princesse
J’ai rigolé et j’ai pris un air innocent.
— Oser prendre du plaisir à profaner un être aussi innocent que moi. Tu n’es qu’un sale dégueulasse tu sais. Tu devrais avoir honte. Pas vrai que tu as honte.
— Oui, j’ai honte de ce que je pense. Pardon.
En punition je l’ai provoqué du pied sur son visage. Ce n’était pas contre-productif d’installer un peu d’embarras, il rend le plaisir plus intense. Il ne faut pas oublier qu’en le laissant me lécher les semelles je deviens l’objet de son plaisir alors même que le fétichisme repose sur l’idéalisation de moi dans une posture dominante. Je ne peux pas laisser faire sans un minimum de résistance, je ne voudrais pas gâcher son fantasme vous comprenez. D’ailleurs je suis sûre que vous vous avez saisi ma manoeuvre, lui avait « la tête ailleurs » et ne pouvait pas me voir venir pourtant elle était prévisible.
— Ça à l’air intéressant tout ça. Il reste juste une petite, minuscule épreuve à supporter avant d’y arriver. Tu ne vas pas faire comme l’autre imbécile et que tout te passe sous le nez pas vrai ? Tu vas faire ce dernier effort pour moi ?
— Oui princesse tout ce que vous voulez.
— J’ai une envie particulière ce soir. Je n’ai pas uniquement envie de faire du trampling de base. J’ai envie de te sauter dessus, comme sur mon lit, rebondir sur toi. Tu te crois capable de le supporter ? Ou tu préfères passer sur ça et … sur ta récompense ?
La leçon que j’avais faite au soumis précédent lui avait servi d’avertissement efficace, il a répondu comme un bon petit soldat.
— Je n’ai rien à répondre princesse. Vous prenez les décisions dans votre infinie sagesse naturelle.
J’avais envie de lui répondre qu’il n’y a qu’une seule chose infinie à l’état naturel c’est la connerie humaine mais c’était surement hors de propos.
Je me suis mise à sautiller sur son torse pour prendre mes marques.
— Et je te préviens, je prendrais tout grognement comme une critique envers mon poids ce que je ne supporterais pas. Tu sais à quelle point je suis passionnée, comment je peux passer d’une humeur à l’autre en fonction de ton comportement.
— Bien princesse.
Les soumis trouvent impressionnant de se faire sauter dessus, en réalité c’est bien plus facile qu’il n’y parait, et puis ne le plaignez pas trop il avait une vision de rêve qui aurait rendu fou la plupart des soumis.
J’ai fait mine de prendre une impulsion avant de m’arrêter l’air pensive.
— Je crois que je serais plus à l’aise pieds-nus. Qu’est-ce que tu en penses ?
— Votre confort en priorité.
J’ai retiré mes escarpins, non sans sautiller sur un pied ce faisant, histoire de ne pas épargner son torse. Une fois mes chaussures en main j’ai joué avec mes orteils sur sa joue. Nous n’étions plus séparés que par une infime barrière de nylon.
— Ne rêve pas je vais t’en faire voir autant, même pied nu, tu ne perdras pas au change.
J’ai pris une impulsion et cette fois-ci je lui ai réellement sauté dessus. Il a eu un réflexe de contraction, qui m’a fait rire, j’aime voir un soumis se recroqueviller de crainte. Il n’a cependant pas montré trop de difficulté à me gérer. J’étais certes retombée les pieds joints sur son torse, lui coupant momentanément la respiration mais en répartissant mon poids pour ne pas lui faire faire mal. J’ai dit en rigolant.
— Agréable n’est-il pas ?
Il a hoché la tête. Le premier saut avait été isolé pour tester sa réaction, la confiance étant établie je pouvais désormais le laisser aller à m’amuser d’une manière plus intense, plus sauvage. J’ai alterné les martèlements sur son torse et son ventre avec des enchainements de sauts.
— Ça te plait que mes petits pieds te fassent souffrir.
— Oui princesse.
— Ils ne se laissent pas avoir comme ça. Si tu crois qu’ils vont rester sagement en place pour que tu les lèches tu te trompes royalement.
Progressivement j’ai intensifié mes sauts, c’est une pratique impressionnante de voir sa dominante retomber sur soi, c’est une vision particulière qui est très troublante à ce qu’il parait.
Au bout de quelques minutes j’étais épuisée par les efforts que j’avais déployés pour me défouler sur lui. Avec moi lorsqu’il y a fétichisme il y a forcément une douleur infligée avant, c’est systématique, je comprends néanmoins que tout le monde ne partage pas ce point de vue. Mon fantasme est davantage basé sur l’humiliation et voir un homme qui honore les pieds qui viennent de le faire souffrir ça me plait, bien plus que l’acte en lui-même. Ce n’est pas qu’à sens unique, certains soumis ont besoin de souffrir avant de « s’autoriser » à prendre du plaisir. Après c’est un compromis à négocier entre le soumis et moi.
Mes soumis aiment souvent me voir me dépenser sur eux puis m’apaiser, ils apprécient davantage l’accalmie et cela renforce le côté agréable de la fin du jeu. « La tigresse s’est calmée et se laisse approcher », ils ont l’impression d’avoir survécu à l’enfer.
J’ai remis mes escarpins, lui mettant un dernier coup dans les cotes pour qu’il se souvienne de ce moment.
Je me suis dirigée vers le fauteuil, j’ai claqué des doigts.
— Tous les abrutis vous venez ici.
J’allais m’asseoir lorsque j’ai réalisé qu’un de mes soumis était encore entravé j’ai dû aller le libérer.
— Alors tu as besoin d’encore un peu de temps ? Où tu as compris ?
— J’ai compris princesse.
— Compris quoi ?
— Que retenir mes efforts n’était pas digne de mon rôle de soumis. Que ce n’était pas une bonne idée.
— Il ne reste plus qu’à mettre en pratique maintenant. Tu en auras l’occasion ne t’inquiètes pas. Fais-moi confiance pour tester tes limites.
— Merci princesse.
J’ai esquissé un sourire, j’adore faire remercier les soumis quand je les tourmente. C’est non-seulement castrer mes soumis mais surtout leur faire avouer leur impuissance à me résister.
Je suis revenue vers le centre de la pièce en leur faisant signe à tous d’approcher. Vous vous doutez bien que ce n’était pas par gentillesse que je venais de libérer le troisième soumis, je voulais les forcer à regarder leur camarade en train de savourer sa récompense, qu’ils soient dévorés par la frustration et la jalousie. Une manière comme une autre pour moi de digérer la pilule, j’allais certes autoriser un soumis à s’amuser mais j’allais en punir 3 autres. Mon égo pouvait s’en satisfaire.
Je me suis arrêtée avant de m’asseoir sur le fauteuil, le troisième soumis profitait de sa liberté de mouvement retrouvée pour s’étirer, il s’est arrêté lorsqu’il a remarqué que je le regardais.
— Ankylosé ? Tu n’aurais pas dû rester dans cette position aussi longtemps. Tu es bien bête de t’être fait ça. J’espère que ça te servira de leçon, que tu ne te remettras pas dans une telle situation avant longtemps. C’est bien ce que tu penses désormais ? Que tu t’es infligé cette punition par ton seul comportement et que j’ai été gentille de t’en libérer.
— Oui.
— Fais une phrase complète où tu y retournes !
— Pardon princesse, j’ai été bête de me faire du mal, merci de m’avoir libéré.
— Tu vois ce n’était pas si dur.
J’ai mis une main sur la hanche et j’ai regardé les autres soumis, ils étaient tous à genoux en arc de cercle devant le fauteuil, profitant des quelques instants où mon attention n’était pas focalisée sur eux.
— Pas vrai ? Il ne faut pas être timide et oser me remercier pour ma gentillesse. Ne pas le faire pourrait me … vexer. Ça ne serait pas vraiment une bonne idée vous ne croyez pas ?
Ils ont répondu en coeur.
— Non, merci d’être aussi gentille.
C’est marrant dans ces moments aucun soumis n’ose me contredire. Il faut dire qu’aucun n’était en position de prendre des risques. Simplet savait qu’il était le prochain sur la liste et ne voulait pas m’indisposer, tout comme le second soumis qui avait encore sa tache de sperme sur le ventre et savait qu’il allait avoir des problèmes pour ça. Quant au premier soumis il attendait une récompense et ne voulait pas en être privé. Ils étaient réduits à l’impuissance c’était le moment de me montrer capricieuse. J’ai regardé le troisième soumis.
— Viens ici et en rampant.
Il s’est mis à quatre pattes pour me rejoindre.
— J’ai dit en rampant pauvre tâche !
— Pardon princesse.
— Pardon pourquoi ?
— Pour avoir été trop con pour exécuter votre ordre correctement.
— Je préfère ça.
Il s’est allongé sur le sol pour se trainer vers moi pendant que je m’asseyais en biais sur le fauteuil, les jambes sur un des accoudoirs. Je les ai repliées pour que mes pieds soient vers l’avant. En voyant mes semelles rouges ils ont tous instinctivement baissé les yeux.
— Oh mon dieu! Je vous intimide à ce point ? Vous êtes si faible que la simple vue de mes talons suffit à vous mater. Vous êtes pitoyables.
Je me suis rapidement remise debout faisant claquer mes talons sur le sol.
— Alors qui va oser me contredire ?
Ils sont restés silencieux.
— Personne ne veut me tester ?
J’ai touché du bout du pied le sexe du premier soumis.
— Alors ? Ta situation te plait ?
— Oui princesse. Vous me traitez avec générosité je ne peux que vous remercier.
— Je ne me lasse jamais d’entendre que je suis parfaite.
Je me suis éloignée en souriant pour chercher quelques instruments dans le matériel à ma disposition, je suis revenue avec un éventail que j’ai jeté à la figure de Simplet et une cravache que j’ai gardée en main.
— J’ai chaud, il faut que je te fasse un dessin ou même ton cerveau atrophié a compris ?
— Je vais vous rafraîchir princesse.
En passant à côté du premier soumis j’ai fait courir ma cravache sur son dos pour qu’il sache que j’étais prête à réagir au moindre comportement un peu trop audacieux. Je me suis remise dans le fauteuil, me laissant tomber dans la même position que précédemment.
— Trêve de plaisanterie les minables, je veux que vous fixiez ce que vous ratez. Je veux que vous souffriez de votre incompétence. Si j’en attrape un seul à détourner le regard de mes pieds il va le sentir passer.
Parfois les soumis préfèrent se faire punir que d’être frustrés, je dois avouer que je n’ai pas vraiment de préférence, les deux me vont. Je ne suis pas si difficile non ? 😀
Simplet avait commencé à agiter l’éventail près de ma tête, je l’ai pointé du doigt.
— Et ça vaut aussi pour toi. À moins que tu ne sois pas capable de faire deux choses à la fois.
— Je vais essayer.
— C’est bien de remettre en cause ta capacité à exécuter les autres les plus basiques. Ça ne t’évitera pas d’être puni en cas d’échec mais j’apprécie ton honnête d’esprit.
J’ai claqué des doigts en désignant le premier soumis, il s’est approché visiblement très excité.
— On dirait un petit garçon devant ses cadeaux de Noël. Comme c’est touchant.
— Merci princesse.
— Ta gueule et nettoie !
Pendant qu’il commençait à lécher mes semelles j’ai pris mon portable pour m’amuser avec, je voulais paraitre la plus dédaigneuse possible.
— Et gardes les mains dans le dos.
— Oui princesse.
Sa langue s’est timidement posée sur mes semelles avant de se laisser aller à les lustrer avec passion. Je pense qu’il voulait se montrer attentionné mais après autant d’efforts la récompense devait avoir un gout particulièrement agréable, un moment de sérénité. Il devait être détendu, peut-être vidé après tout ce stress.
— Lèches plus fort !
— Oui princesse.
Il ne faut pas hésiter à forcer les soumis à y aller franchement, les semelles sont généralement faites avec une matière anti-dérapante rugueuse, elle accroche à la langue et cela rend apparemment les sensations plus intenses pour les soumis. Je l’ai laissé faire quelques minutes sans lui accorder d’attention. J’aime laisser les soumis prendre leurs marques avant de reprendre les choses en main.
— N’oublie pas les talons.
— Oui princesse.
J’ai jeté un coup d’oeil au second soumis.
— Vas au bar me chercher un verre.
— Oui princesse, quoi comme boisson ?
J’ai froncé les sourcils.
— Tu sous-entends que j’ai oublié des choses dans mes instructions ? Si j’avais voulu te le dire tu ne crois pas que je l’aurais fait ?
— Pardon, ce n’est pas ce que je voulais dire.
— Tu seras puni si tu te trompes, c’est tout. Tu le seras aussi pour m’avoir défié comme tu viens de le faire mais pas tout de suite. Là je me repose. Je sais que votre connerie est permanente mais j’ai aussi droit à un moment de repos.
— Bien princesse.
Je me suis étirée ostensiblement, manquant de percuter l’éventail que secouait Simplet. Heureusement pour lui il avait été assez attentif pour éviter de me frapper. Je vous laisse imaginer ce qui se serait passé dans ce cas-là… Le deuxième soumis était toujours planté devant moi.
— Dépêche-toi j’ai déjà trop attendu.
— Bien.
— Et surtout si des gens remarquent la tâche sur ton ventre tu leur expliques en détail ce qu’elle fait là.
— Oui princesse.
Je l’ai regardé s’éloigner avant de reposer mes yeux sur le premier soumis.
— Alors où tu en es ? Ça avance le nettoyage ?
— Oui je fais de mon mieux princesse.
— Voyons ça.
J’ai ramené mes pieds vers moi pour détacher les sangles. J’ai inspecté les semelles.
— Non, ce n’est pas bien fait. Tu n’es pas à la hauteur, c’était prévisible, quoi que tu fasses tu seras toujours un esclave de seconde zone tant que tu ne voudras pas t’améliorer.
Il a eu l’air contrarié par mon jugement. J’ai remis mes chaussures.
— Tu connais la rareté des places de soumis ?
— Oui, princesse.
— Alors commence à faire des sacrifices, il va falloir les accumuler pour compenser tes tares.
— Bien princesse.
— Recommences. Et appliques-toi cette fois-ci.
Il s’est remis à lécher sans savoir quoi modifier dans son comportement, il léchait désormais plus fort par sécurité.
Le second soumis est revenu avec un verre, il s’est avancé pour me le donner, à la place j’ai attrapé ses bourses d’une main ferme.
— Tu n’as pas l’impression d’être un peu haut ?
Je les ai tirées brusquement vers le sol pour le faire se mettre à genoux.
— Pardon princesse.
— Voilà qui est mieux.
J’ai pris le verre avant de m’enfoncer dans le fauteuil, les jambes toujours sur un des accoudoirs. J’ai regardé le plafond.
— C’est tellement dur d’être moi vous n’avez pas idée.
J’ai soupiré.
— Etre si parfaite et devoir supporter une telle bande d’imbéciles heureux. J’ai pourtant l’habitude. Quand vous êtes au sommet vous ne pouvez que fréquenter des personnes en dessous de vous. C’est un fardeau avec lequel je dois vivre, pauvre de moi. Vous au moins vous avez la chance d’être à mes côté, de fréquenter une déesse. Vous vous rendez compte du privilège que c’est ? Moi qu’est-ce que j’ai en récompense ? Rien.
Du bout de la cravache j’ai désigné le troisième soumis, je lui ai montré le sol devant moi. Il s’est avancé, toujours en rampant. Sans même un regard j’ai renversé le fond de mon verre sur sa tête, il a fini de couler par terre.
— Quand je me relèverais je veux que le sol soit sec, dépêches-toi de le lécher.
— A vos ordres princesse.
Toujours du bout de la cravache j’ai donné un coup sur la tête du premier soumis.
— Embrasses le dessus.
Je lui ai remis un coup de cravache.
— Je ne t’entends pas remercier.
— Pardon. Merci princesse.
Il semblait avoir repris de la vigueur, pendant un moment il avait été comme dans un état second, désormais il avait fait le plein et était prêt à revenir parmi les soumis rebelles. Je l’ai bien remarqué, il hésitait entre être un peu insolent ou profiter encore de sa récompense. Je l’ai interrompu, c’était à moi de prendre la décision.
— Ça suffit.
Je l’ai repoussé et je me suis remise droite sur le siège, les deux pieds sur le dos du troisième soumis qui léchait encore le sol. J’ai essuyé la salive sur lui avant de me lever, me servant de lui comme un marchepied.
— Bien, assez de repos. À nous deux Simplet. Nous avons des comptes à régler.
Une de mes amies dominatrices est rentrée dans la salle.
— Tu as un soumis pour moi ? Pour faire du facesitting.
C’est le genre d’annonce qui fait réagir tous les soumis et dans le même temps les fait regretter le moindre comportement négatif qu’ils ont pu avoir. J’aime le pouvoir de décision.
— Ces deux là ont la langue sale ce n’est pas conseillé.
Le premier soumis regrettait déjà l’aplomb dont il avait commencé à faire preuve quelques instants plus tôt. A quelques secondes près il aurait pu y avoir droit.
— Je m’occupe de celui-là donc il n’en reste plus qu’un.
J’ai désigné le deuxième soumis.
— Mais il n’a pas été très sage.
— Ça sera un facesitting punitif alors.
— Il va apprécier je n’en ai aucun doute.
Nous avons échangé un regard complice. Elle l’a fait mettre sur le dos avant de s’asseoir sur son visage.
— Que ta langue reste sage tu n’as pas le droit de t’amuser avec. Tu es puni.
Elle s’est installée confortablement.
— Inspire à fond je veux l’entendre.
Il y a eu un gémissement en réponse, je pense qu’il voulait dire oui.
Lécher des talons ne m’inspire pas, par contre j’ai déjà testé le facesitting, d’accord j’ai eu la main un peu forcée… Se retrouver sous une dominante est une expérience intense c’est le moins que je puisse dire. Rien que le sentiment d’emprisonnement, le noir, les mains immobilisées, l’étouffement. Il y a toute une phase de « panique » à laquelle il faut résister avant de réussir à se calmer et de se remettre à respirer calmement. C’est tout un effort sur soi de se soumettre à l’épreuve.
Je me suis retournée vers Simplet, j’ai claqué des doigts pour le sortir de sa transe.
— Ne t’inquiètes pas nous allons jouer à quelque chose d’amusant nous aussi. Viens par là.
J’avais oublié de préciser un détail, j’avais dit que ça allait être amusant mais j’avais « oublié » de dire pour qui, ce n’était pas très important au final, la réponse était évidente 🙂

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La suite par ici !

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