Récit de Noël 2015 partie 6 : les bonnes résolutions

Hello 🙂

Sachant que certains d’entre vous n’aiment pas les parties trop longues en dialogues je vais couper ce texte en deux. Le post 6 sera consacré à des jeux de pouvoirs restant dans le verbal. Si vous voulez directement l’action attendez la partie 7 qui arrivera peu de temps après. Surement dans le week-end.

La domination que j’aime est aussi composée de phases de discussions, surtout lorsqu’il y a un scénario plus évolué comme nous avions lors de cette séance. La rationalisation de la violence fait partie du fantasme. Il faut que les condamnations aient l’air réaliste.

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Précédemment : Galopin, mon soumis du jour, et moi nous étions embarqués dans une séance à thème disciplinaire façon gouvernante/vilain garçon.
Le plus gros de la session était passé et, avant de passer à la dernière ligne droite, nous devions faire avancer le scénario pour préparer nos prochaines rencontres.
Parler un peu ensemble allait également être l’occasion de laisser son corps se reposer avant de passer à la punition à la cane qu’il avait tant méritée. Je ne prévoyais pas de le ménager de ce côté-là, ça serait court mais intense, alors autant qu’il prenne des forces.


Nous étions assis l’un en face de l’autre. J’ai tourné la tête vers le tableau noir, celui sur lequel était inscrit le programme du jour.
— Où en étions-nous mon petit Galopin ? Ah oui, aux nouvelles règles.
Je me suis levée.
— Tu sembles avoir intégré la notion d’obéissance sans discussion. C’est bien. Maintenant les progrès vont pouvoir se faire à vue d’oeil.
Je lui ai adressé un clin d’oeil taquin. Nous n’étions pas dupes, ces règles n’étaient pas tant destinées à l’améliorer qu’à me fournir de nombreuses raisons supplémentaires de le punir. Mais que pouvait-il y faire ?
— J’espère que tu t’en souviendras longtemps. À défaut je serais là.
Je me suis saisie d’une craie et d’un geste vif j’ai rayé l’étape « nouvelles règles » du tableau. Il ne restait plus que 2 lignes. Galopin a frémi. Malgré tous les tourments que je pouvais lui infliger il n’était pas pressé d’arriver à la fin.
Un des plaisirs des scénarios hyper-formalistes est ce rythme lent et cruel tendant vers la punition la plus sévère. Minute après minute, la tension grimpe. C’est comme attendre dans le couloir devant le bureau du proviseur, votre corps est tétanisé mais votre esprit tourne à 100 à l’heure, tourmenté par tout ce qui pourrait se passer. Un moment si intense. L’étrange plaisir qui monte ne fait que rendre la situation plus inconfortable encore.
À l’aide de la craie j’ai tapoté à côté de la ligne suivante pour le ramener à la réalité.
— Nous allons donc passer au gros morceau.
J’ai entouré la ligne « bonnes résolutions » plusieurs fois avant de reprendre sur un ton bien plus caustique.
— Ce qui tombe bien puisque tu sembles d’humeur à négocier.
Conscient que dans sa situation les minutes à venir n’aller pas être faciles il est resté silencieux. Un homme soumis aussi intimidé qu’un petit garçon faisant face à une femme dominante d’humeur moqueuse. Que de pression !
Peu importe l’angle d’attaque que je prendrais il savait que, dans ces conditions, il suffirait d’une pichenette de ma part pour le faire virevolter d’un côté à l’autre. J’allais pouvoir le faire consentir à tout et n’importe quoi. Ce qui tombait bien puisque c’était mon intention.
D’une main je lui ai relevé la tête et je lui ai dit :
— À moins que tu ne sois pas assez « chaud ». Dans ce cas là je n’aurais aucun problème à « raviver la flamme ».
Sa respiration s’est accélérée, son stress était palpable, un tout petit peu plus de pression et il aurait fondu en larmes. Pile ce qu’il me fallait. La part de sadisme en moi ne se contente pas des coups elle a également besoin de se rassasier d’une violence émotionnelle. Pour mettre Galopin mal à l’aise je l’ai donc forcé à me regarder à faible distance. Ses yeux oscillaient pour éviter les miens, on aurait dit que je le forçais à fixer le soleil. Que j’aime voir un soumis incapable de soutenir ma présence. Lorsqu’il préfère ramper par terre parce qu’il a compris que telle était sa place. Une telle attitude m’enflamme et provoque de doux frissons aux endroits les plus intimes. De quoi m’inciter à persévérer dans mes actions les plus immorales.
Rassemblant toutes ses forces il a murmuré :
— Je crois que j’ai toute la « flamme » nécessaire pour prendre des bonnes résolutions, madame. Mais merci de la proposition.
Toujours avec mon air sadique j’ai répondu :
— Tu es capable de prendre des bonnes résolutions. Je suis capable de te les faire tenir. Tout va pour le mieux. Pour l’instant…
N’en pouvant plus il a baissé la tête en disant :
— Merci madame la préceptrice.
J’ai relâché son menton en gloussant de contentement et je suis allée m’asseoir sur le canapé en face de lui. Il s’est décontracté, heureux de voir sa prédatrice s’éloigner. Le danger n’était pas passé pour autant mais au moins il avait un moment de répit.
J’ai repris sur un ton plus normal.
— Comme je l’ai dit il s’agit d’un gros morceau, le plus gros même. Sais-tu pourquoi mon petit Galopin ?
— Non, madame.
— Non ?
Je me suis penchée en avant.
— Quelle partie de notre rencontre crains-tu le plus ?
Il a eu l’air gêné.
— La dernière partie, madame. Je sais que vous n’allez me laisser aucune chance et m’amener à un point où désobéir ne me viendra même plus à l’esprit.
J’ai levé les yeux au plafond et j’ai dit :
— Les hommes et leur vision à court terme.
Puis m’exclamant :
— Une punition c’est bref, c’est vite fini ! Ce dont nous allons discuter maintenant ce sont tes bonnes résolutions pour l’année à venir. Elles vont t’engager pour une année complète !
À son attitude j’ai vu qu’il commençait à prendre la mesure de ce qui allait lui arriver. J’ai continué.
— Parce que tu sais que je ne prends soin de tes fesses que lorsque tu as fait quelque chose de mal.
Il a acquiescé.
— Bien entendu madame, j’ai toujours mérité au plus haut point les déculottées que vous m’avez mises.
— Donc si tu prends des résolutions trop faibles tu n’auras aucun risque d’échouer. Tu passeras une année sans être puni…
J’avais l’air attristée par cette perspective, il a souri, une mauvaise pensée devait avoir germé dans son esprit. J’ai continué avec un air bien plus sadique.
— Et à l’inverse si nous choisissons des objectifs ambitieux les corrections s’enchaineront sans répit pendant toute une année.
J’ai laissé pesé un silence pour qu’il imagine ce que cela pourrait donner.
J’ai repris en montant d’un cran en intensité.
— Te rends-tu compte à quel point les minutes qui vont suivre sont capitales ? Bien plus que quelques vulgaires coups de cane. Ce ne sont pas les premiers. Tu y survivras. Pas sûre de dire la même chose de l’année à venir. Inquiet ?
C’était un euphémisme. Il a répondu :
— Je commence, madame. Je réalise ce dans quoi je me suis embarqué. Et les risques.
Son attitude avait en effet changé, un stress différent était apparu, ainsi qu’un air amusé. Pour ma plus grande déception j’ai pris conscience que je n’étais plus la source de son angoisse. Je l’entendais presque se répéter mentalement « fais profil bas ou tu vas le regretter toute l’année. Ne mords pas à son hameçon. ». Sa principale crainte désormais était sa vilaine tendance à transgresser les limites. Pour un soumis il est si tentant de faire une bêtise qui peut avoir des conséquences sur une si longue période. Je peux le comprendre, c’est un appât auquel peu seraient capable de résister, moi la première. C’est comme lorsque vous allez mettre un soumis en cage de chasteté et qu’il se sent pousser des ailes « j’aimerais au moins 1 mois ». Sur le moment il ne se rend pas compte ce que cela représente, c’est un chiffre abstrait issu de ses fantasmes. Le problème étant que je suis une domina responsable et que ça ne me viendrait jamais à l’idée d’aller contre le consentement d’un soumis … Une fois que nous avons convenu de quelque chose nous devons aller au bout, sinon je manquerais à ma parole de faire respecter les contrats. Je suis intransigeante sur ce point, tout engagement pris, s’il est humainement faisable, doit être tenu.
Je lui ai répondu :
— Tant mieux. Il est important que tu mesures la portée de ton engagement. Je ne voudrais pas te prendre en traitre. Ça ne serait pas mon genre n’est-ce pas ?
Nous avons ricané. J’ai rajouté :
— Pour le salut de tes fesses ne répond pas à cette question.
Il se mordait les lèvres, preuve s’il en est qu’il avait envie de jouer avec moi. Il a répondu :
— Non madame. Vous avez toujours été juste avec moi. J’ai toujours un avertissement clair avant que ça tombe.
J’ai répondu dans un soupir :
— Effectivement, et ton comportement ne change pas. C’est à désespérer. Tu n’as pas idée du poids que représente la responsabilité de l’éducation d’un garnement dans ton genre.
Il a eu un rictus amusé et a dit :
— Je sais déjà à quel point il est douloureux d’être celui qui administre le martinet, madame. Un rôle que je préfère vous laisser.
Il est vrai que notre jeu précédent lui avait appris à respecter mon rôle.
— Et oui. Pauvre de moi.
J’ai tapé des mains en me penchant en avant.
— Mais ne nous laissons pas abattre. Nous avons du travail sur la planche. Nous devons établir le plan d’action de l’année prochaine.
Un peu inquiet il a répondu :
Bien madame.
— Une fois ce contrat élaboré il ne restera plus qu’à l’appliquer. À chaque fois que tu viendras nous ferons le point sur l’avancement de tes bonnes résolutions.
Je l’ai menacé de l’index en hochant la tête.
— Et tu m’apporteras des preuves !
J’ai fait peser sur lui un regard inquisiteur.
— Pour des raisons évidentes je ne peux plus te faire confiance. Sais-tu pourquoi ?
Il a répondu avec un air gêné :
— Mon dossier parle pour moi, madame, j’ai trop fait de bêtises pour mériter votre confiance. J’en ai conscience.
Il semblait fébrile. Il adore incarner le rôle d’un garnement repris de justice.
— Exactement ! Si je ne suis pas convaincue ou si j’ai le moindre doute sur ta motivation tes pauvres petites fesses recevront de nombreuses caresses brulantes. Parce que cette année sera celle du changement, ou de la descente aux enfers. C’est selon.
Bien loin de l’effrayer mes menaces semblaient l’exciter. Elles étaient encore trop loin pour provoquer de la crainte. Cela viendrait. Chaque chose en son temps. La peur serait pour les moments où il viendrait me rendre des comptes tout au long de l’année.
— Mais j’arrête de monopoliser la parole. Qu’attends-tu de cette année qui s’annonce ? À toi de me dire.
Il a eu un sourire nerveux et est resté muet. J’ai insisté.
Allez ! J’attends des promesses.
— C’est que je ne sais pas quoi dire, madame. J’ai un blanc.
J’aurais été dans une séance plus classique je lui aurais demandé si le « cerveau du bas » avait pris le relais de celui du haut et s’il avait besoin d’un bon coup de pied pour le faire remonter … Mais dans notre type de relation cela aurait été déplacé.
Certains trouvent sévère ma doctrine de souvent punir le silence des soumis par du ballbusting mais je hais monologuer pendant une heure avec un soumis qui ne répond que par oui et non. Comment bâtir une relation dans ces conditions ?
J’ai croisé les bras et j’ai froncé les sourcils.
As-tu déjà oublié les nouvelles règles ?
— Non madame, je sais que je dois répondre immédiatement à chacune de vos question. Mais c’est que je ne sais pas quoi prendre comme bonnes résolutions.
Je me suis écriée :
Menteur ! Elles sont instinctives. Tu sais ce que tu dois faire ou changer sans avoir besoin d’y réfléchir. Et puis ce n’est pas comme si tu étais déjà parfait …
— Bien sûr madame. Mais je suis comme tout le monde, j’en ai déjà pris sans les tenir. Je ne sais pas quoi dire de réaliste.
J’ai soupiré.
— Déjà, de 1, qui t’as dit que tu devais t’inquiéter du réalisme ? TOI, tu prends les résolutions. MOI, je m’occupe de la réalisation. Et crois-moi ça va filer droit !
Il a semblé avoir envie de me répondre que ça n’allait pas être si simple mais il a préféré répondre :
Evidemment madame.
— Et de 2, crois-tu vraiment que « je suis comme tout le monde » est un argument que je vais accepter venant de ta part ?
— Non, madame. Il y a peu de chance. Mais sans vous je ne serais qu’un type banal. C’est pour ça que je n’ai jamais été capable de tenir mes bonnes résolutions.
J’ai ricané.
— Tu es en train de me dire que la seule raison pour laquelle tu ne tiens pas tes engagements est que je ne suis pas assez sur ton dos ?
Il s’est mordillé les lèvres. Il voyait le danger se profiler. J’ai insisté :
— C’est une invitation à être encore plus sévère avec toi ?
Il a hésité avant de répondre. Il a tenté d’atténuer sa position :
— J’ai aussi une part de responsabilité. Je ne prenais pas mes obligations assez à coeur. Mais maintenant j’ai compris. Je n’ai qu’une parole et je dois la tenir. Je m’en souviendrais.
J’ai pensé « regardez-moi ce trouillard partir en courant… ».
Je l’ai relancé :
Tu ne sembles pas sûr de toi.
— Si. Un peu. Beaucoup.
J’ai recentré la discussion.
— Mais ça ne répond pas à ma question de base. Quelles bonnes résolutions veux-tu prendre ?
Il a timidement levé les yeux vers moi et a dit :
— Vous voir plus souvent ?
Il semblait attendre mon approbation. Mauvaise pioche, il était loin de m’avoir satisfaite. Je me suis exclamée :
— Non ! Pas comme ça ! Ce sont des paroles en l’air dit comme ça.
Il a baissé la tête, surement un peu vexé. Les soumis aiment être encouragés mais parfois je suis forcée de serrer la bride. Pour leur bien.
— Ne sais-tu pas comment fixer des objectifs ? Ne t’as ton jamais fait de cours de management ou de gestion de projet ? La technique SMART ça te parle ?
Un peu perdu il a répondu :
— Non madame.
J’ai soufflé.
— Pas étonnant que tu ne sois pas capable de prendre des décisions sensées. Déjà que tu n’es pas aidé…
Je me suis retenue de faire une remarque sexiste. Certains réflexes sont difficiles réprimer.
— Tu ne peux pas juste lancer des idées. On s’engage sur du concret pas des bonnes intentions. Ce n’est pas « je vais perdre du poids cette année », c’est « je vais rester dans les 5% de mon poids idéal en faisant « tant » de sport par semaine, en contrôlant les calories que je vais absorber etc. ». Objectif précis, plan d’action, étapes intermédiaires, sanctions pour motiver, plan B. Une bonne résolution est un tout.
Il s’est mis à réfléchir. Certains soumis n’aiment pas que l’on mélange « vie réelle » et « vie sexuelle », ça les mets mal à l’aise, mais lui était d’accord donc je n’allais pas m’en priver. Moi j’adore, ça serait trop dire que j’essaye de les transformer mais je veux laisser ma marque dans leur vie, joindre l’utile et l’agréable. Ce n’est pas qu’une technique pour les mettre mal à l’aise et exercer un contrôle en dehors des séances. J’estime que si je peux aider un soumis à sortir de sa zone de confort pour qu’il réalise des choses positives alors il aura tendance à s’impliquer davantage avec moi par reconnaissance.
J’ai rajouté :
— Et pas la peine d’essayer de voir petit. Ne te demande pas quel est le minimum acceptable mais vise plutôt ce dont tu as vraiment besoin.
Finissant sur un ton bien plus martial :
— Parce que si tu comptes être paresseux l’année prochaine je vais faire de ta vie un enfer !
Je l’ai pointé de l’index. Il a pris ma menace au sérieux. J’ai adouci ma position pour l’aider à se sortir de l’impasse dans laquelle il était.
— Préfères-tu que je prenne le premier objectif à ta place ? Pour te montrer un exemple ?
Comme tout soumis qui se voit proposer un choix sans effort il s’est précipité pour accepter. Il avait l’air d’une souris sautant sur un morceau de fromage posé sur un piège sans prendre la mesure du danger.
— Oui. Pourquoi pas, madame. Si vous voulez.
Etant d’humeur charitable, c’est rare, j’ai mis l’accent sur les risques avant d’accepter son choix.
— Mais quoi que je dise tu seras obligé de t’y conformer… Cela t’engagera.
Il a semblé hésiter mais son envie de jouer avec le feu a fini par le faire acquiescer tout de même.
J’ai fait mine de réfléchir. En réalité j’avais une idée derrière la tête.
— Alors, concernant la fréquence de nos rencontres. Cette année tu n’es venu qu’une fois de temps en temps, 8 en tout si je ne me trompe pas, et le moins que l’on puisse dire c’est que les résultats n’ont pas été bons. Pour l’année à venir nous allons donc opter pour un rythme plus soutenu. Ça ne fonctionnera peut-être pas mieux mais au moins tes fesses auront ce qu’elles méritent en temps et en heure.
Il a opiné.
— Bien entendu madame. C’est ce que je veux.
Mon petit air sadique a fait son retour. J’ai dit en détachant chaque syllabe :
— Pour l’année à venir nous allons donc monter ce nombre à 26.
Il est resté interdit un instant. Il devait calculer ce que cela représentait. J’ai précisé :
— Un samedi sur deux sans exception. Et pour au moins une heure. Pour que je sois certaine que tu seras présent à chaque fois sache que toute absence te vaudra un mandat de recherche. Tu vivras comme un fugitif ayant peur de son ombre. À chaque coin de rue tu craindras de tomber sur moi, ou une de mes amies, et de te prendre une scène mémorable. Incluant gifles, sermon et fessée déculottée. Devant tout le monde. Et moins tu coopéreras pire ça sera.
Il a eu un frisson. Il devait sentir l’étau se resserrer autour de lui. Pile ce qu’il aimait. Après tout être soumis signifie accepter la pression bienveillante mais exigeante de sa dominante.
Pour en rajouter une couche je lui ai dit :
— Regarde-moi droit dans les yeux. Est-ce que j’ai déjà manqué à une promesse ?
La bouche sèche il a répondu :
Non madame.
— Donc quand je dis qu’une semaine sur deux tu seras devant moi pour être discipliné, que ce soit à l’abri des regards si tu es volontaire, ou devant tout le monde si tu cherches les problèmes, qu’est-ce que cela veut dire ?
Il a dégluti.
— Que ça se réalisera.
— Exactement.
Il avait l’air plutôt retourné par mon annonce. Il avait voulu une intensification de nos relations et désormais il se demandait s’il allait survivre à cette année. J’en rajoute, je n’allais pas être si horrible, et j’avais choisi ce chiffre en sachant que c’était possible, mais il faut bien dramatiser nos jeux pour les rendre plus excitants.
Avec inquiétude il a demandé :
— J’aurais la cane à chaque fois ?
Qu’il était adorable avec son petit air apeuré.
— Mais bien sûr mon grand. Si tu la mérites tu la recevras en grande quantité. Pourquoi ?
Il a baissé la tête.
— C’est que mes fesses ont besoin de temps pour être capable de se reprendre une volée. Une bonne semaine.
Je me suis esclaffée :
— C’est bien pour ça que j’espace les séances de deux semaines. Pour ne pas avoir à retenir mes coups.
Il est resté tout penaud à me regarder J’ai rajouté :
— Et puis de toute façon il y a une façon plus simple pour toi de prendre soin de tes fesses : respecter ton contrat.
Il a fait une grimace, je crois qu’il pensait « quelque chose me dit que ça ne sera pas si simple ». Il a tenté une autre approche.
Et si j’ai un empêchement.
— Alors nous programmerons la séance plus tôt. Jamais plus tard ou sinon les conséquences prévues s’appliqueront.
Il a réfléchi un instant et a demandé :
— Et si je tente de m’échapper et que je change d’avis en faisant amende honorable ?
— Disons que nous pourrons envisager de t’envoyer quelques jours dans une maison de correction à la place. Un bon week-end entier entre des mains expertes, ça te fera du bien.
Il semblait rassuré de savoir qu’il existait une alternative « plus soft » par rapport à l’humiliation publique. Avec un soupir de soulagement il a dit :
— De quoi me remettre sur le bon pied.
Je n’ai pas pu me retenir de répondre :
— Ça te mettra surtout à genoux.
Il a trouvé la plaisanterie moins drôle que moi mais a tout de même souri.
J’ai continué.
Veux-tu savoir ce que l’on fait aux délinquants qui se font capturer et envoyer là-bas ?
— Je ne suis plus certain de vouloir le savoir, madame la préceptrice.
— Ça sera la surprise alors ?
— Une bonne surprise ?
J’ai rigolé.
— Pas la moindre chance.
L’air amusé il a répondu :
— Tant mieux.
Je crois que l’idée lui plaisait sans qu’il se sente encore prêt à franchir le cap. Peu importe, il allait avoir tout une année pour se décider.
Je me suis imaginée l’attendre et ne pas le voir venir. Il serait en train de faire les 100 pas en se disant qu’il faisait une bêtise mais qu’il était trop tard pour faire demi-tour. Il attendrait 5 minutes avant de taper avec fébrilité un message proposant sa reddition. J’étais à peu près certaine que ça allait arriver au cours de l’année.
En sortant de mes pensées j’ai claqué des mains pour avoir son attention.
— Donc désormais tu as un exemple de bonne résolution en tête. 26 rencontres d’une heure minimum espacées de 15 jours avec des choses sympa si tu rates.
Sympa pour vous, madame.
— C’est ce qui compte. Maintenant c’est à toi de prendre la suite. Je t’écoute.
Rajoutant avec un sourire narquois :
— À moins que tu préfères que je continue à les prendre à ta place.
Il a réagi au quart de tour.
Je pense qu’à partir de là je vais m’en occuper seul, madame. Sans vouloir vous vexer.
— Dommage. Je me sentais en forme.
Il a fait une moue mi-intéressée mi-réticente.
S’il vous plait madame ne me tentez pas …
— Alors dépêche-toi parce que je sens les idées arriver …
Il s’est précipité pour répondre :
— Je ferais davantage de sport.
J’ai ricané.
La fameuse résolution que tout le monde prend chaque année mais qui ne tient jamais 3 semaines ! Que veux-tu faire de ce côté-là ?
— Le médecin dit que je devrais en faire mais j’ai … la flemme.
Il m’a lancé un coup d’oeil inquiet avant de continuer.
Il me faudrait au moins 1h par semaine.
Je suis restée pensive un instant puis j’ai dit :
Non.
— Non ?
— Le sens de « non » t’échappe ?
— Ce n’est pas ce que je voulais dire madame. Qu’est-ce que vous entendez par « non » ?
— Que je ne suis pas d’accord. Ce n’est pas assez ambitieux.
Il a semblé embarrassé.
— C’est que ce sont mes résolutions, madame. Vous aviez dit que c’était à moi de choisir.
J’ai croisé les bras.
— Veux-tu me contester un droit de regard sur tes bonnes résolutions ? Parce que dans ce cas on pourrait demander son avis à mon amie la badine. Je suis certaine qu’elle serait capable de te convaincre de revoir ta position.
— Non bien sûr madame, vous avez tous les droits que vous voulez. Je croyais juste que je pouvais prendre les bonnes résolutions que je voulais.
Sur un ton hautain j’ai répondu :
Je te laisse un peu d’espace mais je ne détache pas ta laisse. Je ne suis pas inconsciente !
— Alors que jugez-vous acceptable, madame ?
— Je veux MINIMUM 3 fois par semaine, cela te pose un problème ?
Il a haussé les épaules et a dit la seule chose qui lui est venu à l’esprit :
Mens sana in corpore sano. Combien de temps ? 1 heure ?
— Je pense qu’il serait mauvais de prévoir une durée fixe. Une heure en début d’année ne représentera pas le même effort qu’une heure à la fin. Il faudra faire une courbe tenant compte de ta progression. Je contacterais une amie coach sportif pour qu’elle te prépare un programme complet. Jambes et torse.
J’ai rajouté avec un haussement de sourcils intéressé :
— Et nous ferons des visites médicales pour mesurer le résultat…
Il a rougi en demandant :
— Une visite médicale ? Avec un lavement ?
J’ai été plutôt surprise de sa demande. Je crois que se retrouver aux prises d’une infirmière un peu sadique devait être un fantasme trainant dans un coin de sa tête. Il ne m’en avait jamais fait part. J’ai répondu sans montrer ma surprise :
— Evidemment. As-tu déjà entendu parler d’une visite médicale sans lavement ?
— Non madame.
— Alors ne pose pas de questions idiotes.
Je me suis levée pour aller chercher les tréteaux et la planche qui nous avait servi de bureau un peu plus tôt. Je les ai remis devant Galopin. Je lui ai également apporté du papier et une plume métallique.
— Pour éviter d’oublier des choses tu vas les noter dès à présent. Les bonnes résolutions qui sont précises et écrites ont 45 % de chance supplémentaires d’être tenues.
Bien madame.
— N’oublies aucun détail.
Il a gribouillé quelques minutes. Je me suis rappelé un détail.
—Et tu devras me déclarer à l’avance les horaires et les lieux de tes entrainements pour que je puisse faire des inspections surprises. Nous ne devons te laisser aucune chance de glander.
C’est strict.
— T’attendais-tu à autre chose venant de moi ?
— Non madame.
— Et essaye de voir s’il n’y a pas des épreuves sportives auxquelles tu pourrais t’inscrire. Genre un marathon. Un truc d’amateur. Ne brulons pas les étapes.
Embarrassé il a dit :
Je ne suis plus tout jeune madame.
— Vu l’énergie que tu mets à faire des bêtises tu auras bien assez de force pour ça. À condition que tu transfères évidemment. Tu ne pourras pas faire les deux…
Avec une conviction retrouvée il a répondu :
Je le ferais.
— Bon. Pour le sport je crois que nous avons fait le tour. Sauf pour le planning bien entendu mais nous laisserons une professionnelle s’occuper de ça. J’adapterais le quorum de punition en fonction. Qu’as-tu comme autre résolution que tu ne tiens jamais ?
Il a hésité un instant.
— Il y a bien quelque chose d’un peu stupide dont j’essaye de me débarrasser. Une mauvaise habitude.
Je lui ai fait signe d’y aller franchement.
— Je me dis tous les ans qu’il faut que je lise davantage de magazines d’actualités. Pour m’intéresser à ce qui se passe. Donc j’en achète. Mais derrière je ne trouve jamais le temps de les lire. Ils trainent et je les retrouve des semaines après alors que je ne les ai jamais ouverts.
Je me suis exclamée :
C’est du propre ! Comment veux-tu améliorer ta culture générale dans ces conditions ?
— Je sais, madame. C’est important. Ne serait-ce que pour avoir de la conversation. Mais c’est plus fort que moi. Je remets toujours tout à plus tard.
— C’est un problème. Comment comptes-tu le résoudre ?
— Vous pourriez surveiller que je les lise.
Une proposition aussi vague était un appel clair à ce que je prenne les choses en main. Tant pis pour lui. Je lui avais laissé une chance de proposer des idées.
Je propose plutôt que tu prennes un abonnement à un hebdomadaire d’actualité. Ou plutôt 2. Un orienté à gauche et l’autre à droite. Pour avoir un point de vue global et les arguments des deux côtés.
— Ça fait beaucoup.
— Tu en veux un troisième ?
— Non, madame, deux c’est parfait.
Dommage pour lui mon côté dictatorial s’était réveillé :
— Je préfère ça. Mais pour te donner une leçon je vais quand même le faire. Rajoute un mensuel sur l’Histoire. Maintenant ça te va ?
Il a baissé la tête.
— Oui madame.
Je lui avais laissé une chance de passer devant, il avait hésité, tant pis pour lui, il assumait les coups de pied au cul.
— Tu me les apporteras à chaque séance et je te questionnerais sur les sujets traités. Une série de questions sur des articles tirés au sort pour vérifier que tu as tout lu. Comme ça, même si tu ne les lis que le soir précédent notre rencontre, nous serons au moins certain que tu n’as pas plus de 2 semaines de retard.
Un peu inquiet il a demandé :
— Vous ne serez pas trop sévère madame ?
J’ai ricané.
— Tu as peur des questions pièges ? Ça ne serait pas mon genre !
Il a eu l’air embarrassé, j’ai rajouté :
— Je ne suis pas là pour te piéger mais pour te surveiller. Pour contrôler que tu ne triches pas. Parce que mon intention n’est pas de te punir, tu le sais ? Je tiens vraiment à ce que ta culture générale s’améliore. Et nous savons tous les deux que ce sont les seules méthodes qui marchent avec toi. Les punitions seront d’autant plus profitable que tu reconnaitras que la faute est réelle.
— Bien madame.
Je me suis mise à calculer.
—2 magazines par semaine. 2 semaines entre chaque rencontre, ça fera un stock suffisant pour tirer au sort une vingtaine d’articles. De quoi faire une note sur 20.
Il a dit en rigolant :
— Je ne pourrais pas faire d’impasse.
C’est le but. Mais tu pourras éliminer les articles qui ne t’intéressent pas. Il faudra juste me dire lesquels avant le début de l’interrogation bien entendu. Tu n’auras qu’à faire une fiche avec les pages. Ou mettre des posts-it. Peu importe la quantité je veux vraiment que tu lises à fond un certain nombre d’articles. Pas juste que tu les survoles. Je veux une lecture attentive.
— Bien entendu madame.
J’ai réfléchi un instant.
— Si tu as peur que je sois trop exigeante on peut faire un truc. Je les lirais aussi. On tirera les titres des articles au hasard et je te poserais des questions de mémoire. Si j’ai pu les mémoriser tu n’auras pas de raison de ne pas l’avoir fait n’est-ce pas ?
Il a ricané avec un air un peu contrarié.
— Ce n’est pas du jeu. Moi je n’ai pas une mémoire eidétique…
Pour le coup il m’a prise de court, je ne me souvenais pas le lui avoir dit, ce qui est paradoxal vu le sujet !
C’est une légende. Une mémoire absolue n’existe pas. Il n’y a que des mémoires entrainées.
— Quoi qu’il en soit je n’ai pas votre mémoire.
— Parce que tu ne cherches pas à l’avoir. Avec un entrainement permanent tu t’amélioreras. À moins que tu choisisses la voie des « fesses rouges ». Mais ça sera l’un ou l’autre. Et le moins difficile n’est pas celui que tu crois.
Pour le rassurer j’ai dit :
— Si tu veux je te prêterais un livre sur la mémoire. La booster c’est comme faire du sport, il y a des techniques.
Il a haussé les épaules et a répondu :
D’accord.
— Alors ? Que penses-tu de ces conditions ?
— Elles sont honnêtes madame.
— Tout à fait. C’est pour ça que les sanctions seront sévères.
J’ai claqué des doigts.
— Ecris.
Il a pris la plume pour coucher sur le papier les conditions d’évaluation. J’ai repris mes calculs :
— Si tu obtiens moins de 12 sur 20 tu seras puni à la cane. 2 coups par article mal mémorisé. Donc entre 16 et 40 coups.
Je lui ai laissé le temps de copier pendant que je réfléchissais à la catégorie suivante. J’estimais qu’il serait systématiquement dans cette zone il fallait donc que la punition soit supportable sans être enviée.
— Entre 12 et 18 ça sera 50 coups de martinet par point manquant. Donc entre 100 et 400 coups.
Il a acquiescé.
— Et si tu te situes entre 18 et 20 nous nous contenterons de 5 coups de badine par-dessus le short. Qu’en dis-tu ?
Une motivation adéquate madame.
— Tout à fait, j’espère qu’elles seront suffisantes. Sinon nous les amplifierons.
Il a terminé d’écrire. J’ai demandé :
— Encore des idées ?
Son regard est devenu fuyant et il a fait rouler le corps de la plume entre ses doigts.
— Non madame.
Pas besoin d’être devin pour deviner à son attitude nerveuse qu’il me mentait. Je me suis appuyée des deux mains sur sa table. À mon regard froid il savait que j’allais bientôt l’accuser, les conséquences allaient être graves. Il a préféré prendre les devants.
— J’ai peut-être quelque chose madame.
Je suis restée appuyée sur sa table.
J’écoute.
— Il y a un truc que j’ai jamais osé faire, je me dis que ça serait peut-être l’occasion, avec vous derrière pour m’inciter.
Je me suis mise à tapoter des doigts sur la table pour marquer mon impatience.
— C’est un peu idiot, j’ai toujours eu envie de me mettre à la photo.
J’ai fait un pas en arrière en croisant les bras. Je n’avais toujours pas digéré qu’il ait tenté de me cacher quelque chose.
— Et ?
— Je n’ai jamais osé.
— Je ne vois vraiment pas où est le problème.
En vérité je ne le savais que trop bien, j’ai les mêmes doutes à propos de l’écriture, mais il n’avait pas besoin de le savoir.
À me balader avec un appareil photo je me sens si gauche. Je dois avoir peur du résultat. Je n’ai aucun talent.
— Si le talent était obligatoire pour prendre des photos ça se saurait … Et je connais certains sites qui feraient faillite. De toute façon le talent n’est jamais inné, il s’apprend, se cultive, se travaille.
Je sais bien madame.
— Alors pourquoi ne fais-tu pas les premiers pas ?
— Je ne sais pas, madame.
J’ai soufflé.
Soit. Comme il n’est pas concevable de pouvoir rater un truc aussi facile je vais me montrer extrêmement stricte. Un échec ne pouvant être qu’une provocation.
— C’est normal, madame.
— À chaque rencontre tu devras me présenter une collection de nouvelles photos, et on discutera du résultat. 5 photos que je noterais sur 4 chacune soit 20 points en tout. Mêmes punitions que pour la lecture. Si tu veux te laisser une marge de sécurité je t’autorise à en faire davantage, je ne prendrais que les 5 meilleures pour faire ta note.
— Et si je ne trouve pas de sujets ?
J’ai ricané en tournant la tête vers la cane qui pendait sur le présentoir des instruments.
— Ça t’arrivera peut-être une fois. Pas deux. J’en fais mon affaire.
J’ai claqué des doigts.
— Rajoute-le à la liste.
Il s’est mis à écrire avec fébrilité.
— Autre chose ?
— Non madame.
J’ai réfléchi un instant.
— Ça me va. De quoi bien occuper ton année.

La suite par ici …

N’hésitez pas à me laisser un commentaire pour m’encourager 🙂

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9 réflexions sur « Récit de Noël 2015 partie 6 : les bonnes résolutions »

  1. Bonsoir Emilie

    Comme je vous avez dit sur twitter, ce récit est superbe avec des passages merveilleux, ex le paragraphe, sa respiration s’est accélérée jusqu’à de quoi m’inciter à persévérer dans mes actions les plus immorales. J’ai encore passer un très bon moment à sa lecture.
    Petit bémol , lorsque vous dîtes tu vas faire un marathon , un truc d’amateur, je vous trouve sévère , un marathon , c’est quand même une épreuve très difficile , j’en parle en connaissance de cause.
    Mais bon , c’est vrai que vous avez une réputation à tenir .

    Bonne soirée et Merci Emilie pour tout vos récits

    1. Bonjour,

      Effectivement le choix du mot n’était pas le plus adapté, j’aurais dû dire semi-marathon ou autre. Je n’avais pas spécifiquement la course à pied en tête, ça pourrait tout à fait être du tennis, du vélo ou tout autre sport. L’important était de « valider » l’entrainement par une épreuve. Quelque chose pour marquer l’étape ^^
      Et puis il y a des marathons plus sérieux que d’autres ^^ Mon père fait celui du Médoc avec des amis et ils finissent souvent à franchir la ligne d’arrivée en courant de travers 😀 Les temps ne sont pas fameux 😛

  2. Bonjour Emilie

    Super, vous connaissez même le marathon du médoc, vous êtes vraiment surprenante, je vous adore, j’ai plusieurs amis qui l’ont fait , et effectivement les derniers kilomètres sont difficiles , heureusement qu’il n’y a pas de temps imparti, j’ai très envie de le faire, l’ambiance doit être superbe.

    Très bonne fin de journée Emilie et merci

      1. Bonjour Emilie

        En effet , merci pour la photo , oserai je un jour m’habiller ainsi pour aller courir ?, pourquoi pas , et peut être que ça me sied à ravir

        Bonne journée Emilie

  3. Bonsoir Mlle Emilie,
    C’est une série que j’affectionne particulièrement.
    Et j’avoue être souvent comme lui :s
    Un jour je ferai ce qu’il faut.
    En tout j’aime beaucoup lire les échanges verbaux, c’est très instructif.
    Merci

  4. Bonjour Maitresse Emilie,
    Pour ma motivation je prend note,
    récit tj aussi bon et motivant ,de plus c’est vraiment se que je recherche chez ma Maitresse ,je suis vraiment un soumis qui recherche les épreuves ,j’aime se côté leçon et examen,raté où réussite,éducation et dicipline.
    A méditer.
    Merci

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