Simplet découvre le BDSM : le dressage sévère d’un débutant #12

Enfin chez moi ! La journée a été rude mais j’ai réussi à tout caser.

Une partie un peu plus calme avant d’enchaîner en fin de semaine sur des nouveaux jeux amusants. Le lien pour relire les parties précédentes.

Comme je ne suis pas sûre de tenir le rythme j’ai baissé la taille du post pour me donner de la marge. Le volume total ne changera pas, les prochaines seront plus longues pour me rattraper.

* * *

On pourra dire ce qu’on veut sur la fessée, je ne peux que constater son efficacité pour rendre docile les soumis. Lorsqu’ils ont les fesses rouges ils sont dans de meilleures disposition pour obéir.

– Alors, jeune homme, jusqu’à présent j’ai été gentille, si si je t’assure, je n’ai pas relevé certaines de tes erreurs. Tu penses peut-être avoir réussi à me berner, à me manipuler, mais ne te fais pas d’illusions ça ne marche pas comme ça ici. Je suis bien plus expérimentée que toi, c’est un jeu dangereux. Première question, je connais déjà la réponse mais je veux te l’entendre dire, jusqu’à présent est-ce que tu as pensé être plus malin que moi ?

Il a fait la moue, essayant de trouver le bon équilibre entre retarder sa réponse au maximum et éviter de me mettre de nouveau en colère.

– Oui, mademoiselle

J’aime bien mettre mes soumis au pied du mur, les moments où ils se rendent compte que je ne leur propose aucune alternative intéressante. Là, soit il refusait de me confirmer ce que je lui avais présenté comme une évidence, soit il m’avouait ne pas avoir joué le jeu. C’est plus intéressant qu’il n’y parait, outre le côté sadique cela permet de savoir si le soumis se résigne à obéir même à contre-coeur. C’est très instructif sur son état d’esprit.

– C’était une bonne idée ?

– Non, mademoiselle, j’ai été stupide pardon.

– Désormais tu es décidé à m’obéir ?

– Oui, mademoiselle.

– Pourquoi ?

– Parce que vous savez ce qui est bon pour moi.

– Donc si tu te soumets c’est pour ton bien ?

– Oui, mademoiselle.

– Toi, toi, toi, tout tourne toujours autour de toi. Tu ne peux pas t’empêcher de vouloir être le centre du monde. Ta soumission n’a aucun rapport avec le fait de vouloir me servir ?

– Si mademoiselle je veux aussi vous servir.

– Me servir et t’améliorer, quel objectif est prioritaire sur l’autre ?

– Vous servir est prioritaire

– Alors pourquoi tu ne l’as pas dit en premier ?

– J’ai oublié, pardon mademoiselle.

– Donc tu oublies le principal et tu te rappelles des détails ? Je crois surtout que tu te fous de moi. Tu penses à toi en premier, tu ne veux pas le dire pour ne pas en assumer les conséquences. Tu n’es qu’un lâche.

Il faut mettre les soumis face à leurs contradictions, ils viennent tous en disant vouloir se soumettre mais certains n’ont pas conscience que je n’ai pas forcément les envies qu’ils me prêtent. Il leur faut plus de maitrise  que prévu pour tenir jusqu’à la récompense.

– Vous passez en premier, mademoiselle.

– Pourquoi ?

– Parce que vous êtes supérieure et que vous le méritez.

– Et toi tu mérites quoi ?

– Rien mademoiselle

– Donc si je passe plusieurs mois à n’en faire qu’à ma tête, sans penser une seule seconde à tes préférences ça ne te dérange pas ?

– Non mademoiselle

– Pourtant tout à l’heure tu semblais mécontent parce que je n’agissais pas comme tu le voulais.

– J’avais tort mademoiselle. J’ai pris une leçon.

Il avait bien intégré les règles, j’étais presque satisfaire. C’était dommage d’avoir dû le punir avant pour en arriver là. J’avais l’amère impression d’avoir cédé en lui donnant ce qu’il voulait avant qu’il me donne satisfaction. Je n’aime pas passer en second.

– Comment tu te sens ?

– Humilié.

J’ai joué l’étonnée.

– Pourquoi ? Tu t’es juste pris une fessée. C’est douloureux mais ce n’est pas ça l’humiliation. Désobéir fait juste mal, c’est faire le malin qui nécessiterait de l’humiliation. Crois-moi si j’avais voulu d’humilier tu ne serais plus en état de faire autant le fier.

– Je ne fais pas le fier, mademoiselle.

j’ai tapé sur la table pour le rappeler à l’ordre

– Pardon mademoiselle, je fais le fier je suis désolé je ne voulais pas vous contredire, j’ai été insolent en vous répondant je suis désolé.

– Tu cherches vraiment les coups. Là je suis réellement en mode gentille, ne me pousse pas à redevenir sérieuse

– Pardon mademoiselle, j’ai tout compris maintenant, si j’avais été réellement humilié je n’aurais jamais eu suffisamment de confiance en moi pour vous contredire.

– Tu veux savoir ce que ça fait d’être humilié ?

– Non, mademoiselle.

– Je reformule ma question, est-ce que tu as besoin d’être humilié pour comprendre où est ta vraie place face à moi ?

Il est resté silencieux, je me suis rapproché de lui croisant les bras. La perspective de passer un sale quart d’heure ne l’enchantait pas, qui aime se faire démonter après tout. Même les personnes qui ont ce fantasme n’aiment que les moments avant et après. Je lui ai fait lever la tête pour que l’on puisse échanger un regard.

– Oui mademoiselle. J’ai probablement besoin d’être humilié pour comprendre ma place

Ça lui avait couté de me le dire ça. C’est bien qu’il ait fait cet effort, je suis une fervente supportrice de l’adage « à vaincre sans péril on triomphe sans gloire ». Si un de mes soumis entend recevoir une récompense il faut qu’il s’attende à prendre des coups pour que je puisse vérifier qu’il le mérite.

– Un moment de lucidité, c’est rare. Ça a été dur d’être honnête ?

– Un peu, mademoiselle.

– Tu sais que c’était la seule chose à faire.

– Oui.

– J’apprécie que tu coopères. C’est difficile de reconnaitre ses erreurs et ses faiblesses. C’est bien que tu prennes sur toi pour t’améliorer. Tu as vu tout à l’heure ce qui se passait quand tu me mets un peu en colère. Est-ce que tu sais ce qui ce passe quand tu agis comme il faut ?

– Non, mademoiselle.

Il était quand même pas croyable, j’ai levé les yeux en souriant.

– Le contraire andouille. Au minimum tu n’es pas puni, c’est un gros avantage on le sait tout les deux. Au mieux tu es récompensé. Actuellement ton comportement n’est pas suffisamment bon pour être récompensé mais tu es sur la bonne voie. C’est beaucoup plus agréable quand tu ne fais rien pour me fâcher pas vrai ?

– Oui, merci mademoiselle

– Mais non c’est moi qui te remercie. C’est fatiguant de devoir te gronder, je le fais si c’est nécessaire mais c’est épuisant. On continue dans l’honnêteté ?

– Oui merci mademoiselle

– Alors, sur quels points tu n’as pas été franc ?

J’y revenais, je n’allais pas le lâcher, les punitions sont des sanctions elles ne remplacent pas l’épreuve de base. Il faut savoir être ferme là-dessus.

– J’ai évité de répondre à vos questions, mademoiselle. Ce n’était pas bien de m’opposer à votre autorité.

Je lui ai fait signe de la main pour qu’il développe.

– Je connaissais les règles dès le départ. Vous avez pris du temps pour apprendre à me connaitre et je n’ai pas été reconnaissant, je n’ai pas eu la politesse de faire pareil. Je n’ai pas cherché à vous connaitre alors que c’était le seul moyen d’éviter des corrections. C’était très irrespectueux.

Il était embarrassé. Il avait ralenti le débit de sa phrase sur la fin, comme s’il avait une idée mais qu’il cherchait ses mots.

– Tu as envie de me confesser quelque chose ?

– Oui mais j’ai peur de me faire punir

– Ça ne doit pas t’arrêter. Si tu dois être puni ça arrivera de toute façon. Si tu as des mauvaises idées en tête elles finiront par s’exprimer. Autant le faire maintenant, tu prendras ta leçon et puis le problème sera réglé. Ne laisse pas les problèmes s’envenimer. Après tout explose en une seule fois et c’est pire. Tu es déjà un beau bordel à toi tout seul, tu ne veux pas que ça empire pas vrai ?

– Non mademoiselle

Il a pris une inspiration, c’est salutaire d’être honnête mais c’est tout sauf facile. Je ne l’ai pas brusqué, ce n’est pas intuitif chez un homme de parler comme ça. Je devais lui laisser le temps de trouver ses mots.

– Vous aviez raison dès le départ je vous ai provoqué et je ne suis pas resté à ma place. Je pensais que j’agissais bien mais ce n’était pas le cas. J’ai utilisé des qualificatifs irrespectueux dans ma tête pour vous désigner. Parce que je croyais que vous ne me vouliez que du mal et ça me défoulait. Je n’ai pas cherché à savoir si vous pouviez avoir raison. J’avais pris le parti de croire que j’avais un meilleur jugement de la situation que vous. J’en ai honte.

Certains soumis sont comme ça, ils restent silencieux puis quand je finis par les débloquer plus rien ne les arrêtes. J’ai parfois du mal à leur couper la parole.

– C’est moi qui me suis insulté en vous manquant de respect, je suis forcément en dessous de vous. Vous êtes tellement bien mieux que moi. Je suis jaloux de vous. J’ai de la rancoeur. J’aimerai que nos rôles soient inversés. J’aimerai avoir votre personnalité, être capable de décider, de faire face, d’être fort et indépendant sauf que je fais n’importe quoi quand je peux décider. Je ne voulais pas dire que j’avais le droit de décider mais je l’ai pris. Ce n’était pas malin de vous attaquer. Ça ne m’aurait pas rendu plus fort. C’est ma faute si je suis jaloux. Je ne devrais pas vous reprocher d’être parfaite je suis désolé. J’aimerai être le centre d’attention mais je ne mérite pas de l’être.

Il était en train de s’humilier tout seul, j’en étais presque jalouse pour le coup. J’étais en train de me demander si je saisissais l’opportunité de sa confession pour le punir. Après tout il venait de me dire qu’il m’avait insulté intérieurement. J’aurai eu toutes les raisons de le faire. Non, je n’allais pas casser la dynamique, j’allais laisser couler.

– Vous m’avez laissé l’opportunité de vous poser des questions. Je ne l’ai pas saisie pour vous demander ce que je devais faire pour vous être agréable. Maintenant j’ai conscience des chances que vous m’avez laissées et que je n’ai même pas vues.Merci de ne pas avoir cédé, d’avoir tenu bon jusqu’à ce que je comprenne votre leçon. Vous auriez pu me remettre à la rue comme le misérable que je suis. Je sais que je suis facilement remplaçable et que l’inverse n’est pas vrai. Je dois en tirer les conséquences. Vous avez été gentille alors que j’étais borné. J’ai considéré que vous étiez, pardon de le dire mademoiselle, une peste alors que c’était moi qui faisais des crises. 

4 réflexions sur « Simplet découvre le BDSM : le dressage sévère d’un débutant #12 »

  1. Je comprends un foule de choses en vous lisant, plus exactement comprendre n’est pas le mot juste, je dirais plutôt que vous verbaliser ce qui n’était pour moi que de l’instinct, ou un sentiment de deviner sans vraiment formuler…
    Je découvre à la fois des choses que je ne savais pas, et des choses que je savais déjà. Découvrir quelque chose que l’on savait déjà… C’est déconcertant.

    Je sais que l’on ne sait jamais… la chanson dit vrai 🙂

    1. Mettre par écrit tout ça m’a beaucoup aidé à verbaliser certains concepts. Souvent j’ai tourné en rond un bon moment avant de trouver les mots justes. Ce phénomène de « redécouverte » je l’ai vécu moi aussi il ne faut pas s’inquiéter ^_^’

      1. Bonjour Mme Emilie,

        Je dois vous avouer que je « dévore » votre blog et j’y apprends une foule de choses très intéressantes. Vous avez un talents certain pour faire vivre le récit à la lecture, on s’y croirait, en lisant l’histoire de simplet j’éprouve tout un tas d’émotions et c’est incroyable à vivre… Je vous remercie de me faire découvrir ce monde très intéressant de la D/s et d’avoir fait exploser en vol tous mes préjugés…
        Je vous en suis très reconnaissant.

  2. En vous lisant je constate que même si il s’agit dans ce cas d’un jeu de rôle, vous révèlez des choses très juste concernant les hommes. C’est vrai que c’est dur de vivre ses fantasmes, perdre le contrôle, et devoir les verbaliser dans un contexte particulier, certes consenti mais tout de même, et de plus devant une femme qui peut devenir extrêmement intimidante (et je suis certain que vous pouvez être très intimidante pour n’importe qui) Ce qui est magnifique dans ce récit c’est qui oui vous lui tirez les vers du nez par rapport à ses fantasmes mais en même temps vous l’accompagnez à chaque étape (même si celle ci peuvent être douloureuses). A ce demander ce qui fait le plus mal dans la fessé avec la brosse noire, subir la fessée ou les humiliations qui vont avec et le fait de devoir remercier et admettre que c’est uniquement de notre faute… Dans tous les cas c’est magnifiquement écrit et je me suis plusieurs fois senti dans ce sous-sol. Remerciements sincère Mademoiselle pour votre brio et vos multiples talents.

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