Simplet découvre le BDSM : le dressage sévère d’un débutant #29

Bonjour à tous 🙂

Cette fois-ci je suis à l’heure, quelle bonne nouvelle ^_^ La partie d’aujourd’hui est la moitié d’un chapitre, l’autre moitié arrivant samedi. Je n’ai pas trop su comment couper, pensez à la relire pour enchainer avec celle de samedi ça sera plus fluide. J’en profite pour rappeler que le sommaire a changé de place et que l’ancien ne sera plus mis à jour Sommaire de l’histoire en cours

Concernant la version eBook de l’histoire de Candice je lui ai renvoyé mes annotation aujourd’hui, si elle envoie le prototype dès ce soir à Amazon il pourrait être dispo ce week-end. Au même chapitre certaines personnes m’ont demandé si j’allais faire pareil, oui, sûrement un jour. Reformater un texte pour la publication ce n’est pas du simple copier-coller il faut le nettoyer, le modifier en tenant compte des retours, trouver comment le découper en chapitre. C’est plusieurs jours de travail et je n’ai pas l’envie de m’y atteler pour l’instant. J’écris un blog, Candice avait dès le départ prévu la publication ce qui lui facilite le travail. C’est intéressant de revenir dessus pour améliorer ce qui a déjà été fait mais c’est du travail, vraiment.

Toujours sur le même sujet j’ai eu des questions sur une éventuelle version papier, tout le monde n’aimant pas lire de longs textes sur écran. J’ai des doutes, même si le blog marche bien puisque j’ai des milliers de visiteurs chaque semaine il n’en reste pas moins que c’est un marché de niche. Sur des faibles volumes faire appel à un imprimeur coûterait assez cher. Par curiosité j’ai fait faire un devis, pour un texte comme celui de Candice (60 000 mots) en format poche imprimé avec une taille de caractère acceptable (plus ou moins 300 pages à 10 mots par ligne) cela reviendrait à du 7-8 euros rien qu’en frais d’impression. Rajoutez à ceci les frais de distribution et vous arrivez à un livre de poche à plus de 10 euros. J’estime que c’est trop après je n’ai pas fait d’étude de marché plus poussée.

Enfin bref aujourd’hui place à une partie de mon texte plus intéressante que mes errements stratégiques.

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Le moment que j’attendais depuis longtemps, j’y étais ! Mes retrouvailles avec Simplet et une bonne soirée SM comme je les aime, quoi de mieux pour se remettre d’aplomb. Pour ne pas changer j’avais un petit sourire sadique en coin en m’y rendant, j’ai toujours une angoisse qu’un passant arrive à lire dans mon attitude ce que je m’apprête à faire. Je devais avoir la tête de celle qui va faire des grosses bêtises mais il faut me comprendre, comment agir normalement quand tout votre corps est stimulé ? Je n’allais en effet pas m’amuser en tenue ordinaire, j’avais sorti le grand jeu et les jolies tenues sont souvent aussi désagréables à porter qu’elles sont désirables à regarder. Sous mon manteau j’avais les seins compressés par un bustier, c’est idéal pour les faire ressortir mais ce n’est pas un facile à porter. Je suis mauvaise langue, j’aime cette sensation ou plutôt j’allais vraiment apprécier la sensation de les libérer plus tard, lorsque je passerais mes doigts pour appuyer sur les rainures imprimées dans ma peau. Un bustier permet de tricher un peu sur nos attributs et j’aime les mensonges qui font mal. J’étais passablement excitée, sans personne pour me satisfaire sexuellement le soir même et comme je désapprouve les solos j’allais peut-être laisser mon petit soumis me montrer ses compétences dans le domaine. Je n’aime pas avoir une activité sexuelle avec mes soumis, question de distance nécessaire mais nous avions bien accroché l’un et l’autre. Ce n’est pas un cunnilingus qui allait faire du mal à la règle. Je me suis dit que je verrais avec l’évolution de la soirée.
Je suis arrivée au lieu dit, un peu en retard mais c’est l’usage, j’ai pris une dernière inspiration d’air frais avant de me lancer.
Une des spécificités de la soirée était que les soumis devaient arriver séparément et plus tôt, nous les laissions angoisser en détention, j’apprécie le concept. Après quelques portes et quelques civilités avec des connaissances j’ai pu voir une belle brochette d’entre eux encore en attente. Ce soir là ils avaient été mis nus, à genoux sur un banc, face contre le mur, mains sur la tête, enchainés au mur par le cou. En passant 2 heures dans cette position leur esprit avait eu le temps de gamberger, ils avaient pu imaginer chaque situation et la réaction correcte à avoir. J’ai fait quelques pas dans l’allée, cela m’a rappelé un jeu de rôle que j’avais fait un été, une thématique « romaine » avec tout le décorum adapté, il faudra que je repense à en refaire c’était marrant. Ils ont tous gardé le regard fixé sur le mur, pas un n’a osé regarder qui j’étais. Je n’étais pas surprise pour autant, avec les marques rouges qu’ils avaient presque tous sur les fesses j’avais une idée de la méthode employée pour maintenir la discipline. J’ai passé mes mains sur les traces de l’un d’eux, les pinçants pour examiner la technique de l’artiste, au bout d’un certain temps dans le milieu vous devenez un véritable expert médico-légal des marques. J’entends déjà hurler les puristes et j’admets que ce que je venais de faire n’était pas acceptable. Il y a des limites à ne pas dépasser et toucher un soumis qui n’est pas le nôtre sans permission c’est la dernière frontière. Un soumis appartient à sa dominante, c’est important de respecter la propriété des autres. Au delà de l’aspect symbolique seule sa dominante connaissait ses limites et ses fantasmes. Pour ma défense sa maitresse n’était pas encore là et je n’avais fait que le pincer mais je reconnais que je n’avais respecté un interdit. Ça n’a choqué personne mais j’ai regretté l’avoir fait, il ne faut pas faire un pas dans cette direction. Une des membres du personnel s’est approchée, une femme à l’allure plutôt gothique, pas le genre de tenue que je mettrais mais elle lui allait bien.
– Si madame veut faire punir l’un ou plusieurs d’entre eux je me tiens à sa disposition.
– Pourquoi répartir les efforts quand nous pouvons tout mettre sur un seul. Madame se contentera de mettre cher au sien.
J’ai haussé la voix.
– Je préviens déjà mon soumis, s’il a la moindre marque sur les fesses je ferais en sorte qu’il n’en sorte pas indemne. Je vais m’assurer que ces marques restent bien gravées dans sa chair quitte à passer la soirée à repasser dessus.
Je n’avais pas le droit de les toucher mais le verbal restait possible. Je peux demander n’importe quoi à n’importe quel soumis, c’est dans les conventions, habituellement je ne le fais pas car s’il refuse je ne pourrais rien lui faire en représailles, je serais humiliée au regard de tous. J’avais cependant le droit de leur faire peur.
– Lequel c’est ?
En parlant j’avais fait un signe pour dire à l’employée de temporiser, je ne voulais pas savoir immédiatement lequel était le mien, je voulais faire monter la tension encore quelques secondes. Ils étaient tous à redouter que je sois en charge de leur cas, surtout ceux qui avaient des marques sur les fesses.
– C’est celui-là madame. Je vous le détache ?
Je me suis mise bien droite sur mes pieds, les mains dans le dos, la cravache sous le bras.
– Allez-y.
Elle l’a détaché, sa technique m’a confirmé ce que j’avais déjà déduit à partir des marques sur les soumis, elle avait du fond en tant que dominatrice, nette et précise, lui attrapant d’une main les bras pour le forcer à se pencher en avant et de l’autre lui empoignant l’arrière de la tête pour le forcer à mettre le regard droit sur le sol. Il s’est retrouvé à quatre pattes par terre sans pouvoir me jeter un coup d’oeil. La manipulation n’avait pas dû être agréable mais il s’est docilement laissé faire.
– Je vous remercie.
– J’espère que madame sera satisfaite de ce modèle.
– Il y a un certificat de garantie ? Si je le casse ?
Elle a souri, me suivant dans mon jeu de rôle.
– Nous ne faisons pas d’échange standard mais nous avons un service de réparation en cas de « panne » pour remettre le modèle sur le droit chemin. Lui faire avoir un comportement compatible avec sa destination.
Nous n’étions pas les seules à trouver cette perspective amusante, un des soumis n’a pu se retenir de ricaner. L’employée, j’ai appris plus tard qu’elle s’appelait Alison, et moi nous sommes regardées avant de nous mettre de part et d’autre derrière le soumis fautif. Il essayait désormais de faire comme si la bêtise venait de quelqu’un d’autre.
– Je trouve que ce modèle fait un bruit bizarre.
– Surement un « défaut de conception » madame, je vais chercher le matériel pour le « réparer ».
Elle s’est éloignée chercher un strap, j’ai regardé mon soumis le prenant en flagrant délit de regards en biais, probablement pour vérifier que j’étais bien la bonne personne. Je ne l’ai pas laissé faire et j’ai trouvé une autre façon de lui prouver que c’était bien moi, le premier coup de cravache de la soirée. Il pouvait se rappeler la brulure du contact, ma sévérité, ma signature spéciale. Je n’ai ni bougé ni parlé je n’allais pas lui épargner un jeu d’éducation silencieuse, jeu très compliqué pour le soumis qui doit comprendre ce que sa domina veut sans qu’elle s’exprime. C’est dur en début de séance et ce jeu peut en énerver plus d’un mais d’un autre côté il leur apprend à se focaliser sur nous, sur des détails de notre attitude pour anticiper nos volontés. Il faut bien connaitre son soumis pour savoir s’il le supportera. J’ai donné un coup de talon sur le sol d’énervement, il s’est approché pour les embrasser, je l’ai empêché d’avancer en mettant ma cravache sur son front pour le repousser. Mauvaise interprétation, j’allais lui laisser une seconde chance en attendant encore quelques dizaines de secondes
Alison est revenue et a commencé à « réparer » le soumis défectueux, Simplet ne bougeait toujours pas, ne comprenant pas ce que je voulais. J’ai soupiré de manière ostensible avant de le contourner et de lui remettre deux autres coups de cravache au même endroit. Mon action a eu l’effet d’une décharge électrique sur son corps
– Merci maitresse.
Il a accompagné sa phrase d’un gémissement, soufflant pour amortir l’envie de se rebeller.
– Enfin !
Peu importe que mon premier coup de cravache ait été pour lui dire bonjour il devait me remercier. Il avait fallu que j’applique la punition standard, le doublement de la sanction, pour qu’il comprenne. La soirée commençait bien. Je me suis accroupie pour me mettre à son niveau, ce qui a eu pour effet secondaire de faire qu’il avait le regard sur mes seins à chaque fois qu’il baissait les yeux.
– Donc « première rencontre ».
Dans les règles de la soirée nous n’étions pas censés nous être déjà rencontrés avant mais j’avais interprété cette contrainte à ma façon, le privilège des dominantes. Outre que j’avais pu le tester et le préparer cela nous faisait un secret partagé, une complicité supplémentaire.
– Tu comptes être défectueux comme lui ?
Alison venait de terminer sa punition.
– Madame a un problème ?
– Madame va le gérer toute seule merci.
– Je vous en prie.
Alors que la garde chiourme s’éloignait il m’a répondu.
– Non maitresse.
– Tu as peur de cet endroit ?
– Un peu maitresse.
– Tu ne devrais pas. Ici il n’y a qu’une seule menace pour ton intégrité corporelle. Tu sais laquelle ?
– Vous maitresse.
Je me suis relevée.
– Bien. je commence à gueuler ?
– Je n’ai pas trop envie.
– Mais j’espère bien, ça sera d’autant plus amusant, pour moi. Je suis la seule dont l’avis compte.
Je tapais avec ma cravache dans mon autre main pour me préparer. J’ai pris une intonation ferme pour que toutes les personnes à proximité puisse entendre, nous étions toujours au milieu des rangées de soumis.
– Bien. Je n’apprécie pas ces marques sur ma propriété. Un soumis qui ne respecte pas les règles de bienséance doit s’attendre à en répondre aussi devant moi. Avance !
Je lui ai désigné du bout de la cravache une salle au fond, les petites pièces destinées aux jeux individuels, pour que nous puissions faire connaissance en tête en tête. Sur notre passage j’ai eu l’impression que tous les autres soumis avaient arrêté de respirer. J’aime avoir cet effet. J’ai claqué la porte derrière moi pendant qu’il se mettait au centre de la pièce, toujours à quatre pattes.
J’ai pris un ton plus calme, parlant presque à voix basse.
– Ça va ?
Il a eu l’air un peu surpris de mon changement de ton, je voulais bien insister sur le fait que devant le regard des autres j’allais être très stricte mais qu’il ne devait pas s’inquiéter, ce n’était qu’un rôle.
– Oui maitresse, merci.
– Tu sais où nous sommes ?
– Une salle de punition ?
– Non une salle d’avertissement et de préparation.
– C’est pareil non ?
J’ai eu l’impression qu’il se moquait de l’information.
– Crois-moi quand tu seras dans une salle de punition tu verras la différence.
– Pardon maitresse j’ai été insolent je le regrette.
– Ce n’est pas grave, ce soir tant que nous sommes en privé je laisse couler. Cette pièce c’est celle ou commence la soirée, une piqure de rappel pour chaque soumis de ce qui pourrait se passer en cas de mauvaise conduite. Je préfère être franche ça va être un mauvais moment.
Je venais de capter son attention.
– Tu sais pourquoi je suis aussi dure ?
Il a répondu mécaniquement.
– Vous n’êtes pas dure vous faites ce qui est nécessaire pour m’éduquer.
Un coup de cravache est parti.
– Arrêtes de croire que tu es le centre du monde.
Il s’est ressaisi.
– Je ne dois pas vous faire honte en public et vous allez vous assurer que ça n’arrive pas.
– C’est mieux. Ce soir c’est toi et moi contre le reste du monde mon grand et je veux savoir que mes arrières sont couverts. Nous sommes une équipe, même si je suis vache avec toi je veux que tu ne l’oublies jamais.
– Bien sûr maitresse.
– Tu sais que j’utilise la carotte et le bâton pour te faire avancer.
– Oui merci maitresse.
– Alors, pour la carotte. Je suis prête à beaucoup de concessions, vraiment, je suis prête à envisager des récompenses bien plus tôt que j’en ai l’habitude. Ce soir tu peux vraiment gagner un capital de bons points considérable. Je peux faire beaucoup de concessions mais il y a 1 seule chose, 1 seule que je ne lâcherais pas. Tu sais laquelle ?
– L’attitude soumise maitresse.
– Tu sais ce que cela signifie ?
– Ne jamais vous contredire maitresse.
– Oui. Donc ça c’était la motivation positive, la négative sera simple : si la soirée se passe mal pour moi tu reprendras tout dans la gueule au centuple et ce n’est pas une vue de l’esprit compris ?
– Oui maitresse mais je vais bien me conduire.
– Je te rappelle les règles du jeu, ce soir je suis ta maitresse, ta princesse, ta propriétaire appelles moi comme tu veux mais je suis le centre de ton univers. Je serais très heureuse d’avoir eu un soumis docile à côté de moi toute la soirée et de le récompenser après. Par contre si je dois me défouler par la violence pour décharger de la colère il en faudra une sacrée quantité. Compris ?
Il a pris quelques instants avant de répondre, prenant la mesure de ce que je lui disais. Il voulait du challenge, c’était dans le descriptif de son fantasme, je mettais en scène l’objectif pour le dramatiser un peu. Au-delà de l’ambiance c’était une soirée pour débutant, il allait certes lui falloir de la volonté, c’est toujours difficile de courber l’échine pour la première fois mais ça n’allait pas être du masochisme extrême. J’étais déjà très sévère sur l’échelle de la soirée avec mes coups de cravache.
– Mets-toi debout. Je veux voir tes yeux quand tu vas me promettre de bien te comporter. J’aimerais vraiment que tu prennes la mesure de ….
J’ai bloqué en plein milieu de ma phrase, croisant les bras en souriant.
– Tu m’expliques ? À la couleur c’est du henné ?
– Oui maitresse.
Il baissait la tête pour ne pas afficher un sourire en coin, il était fier de son effet.
– Maitresse, la dernière fois que nous nous sommes vus.
J’ai répondu gentiment.
– Nous ne nous sommes jamais vus.
– Oui pardon maitresse j’ai dû confondre. J’ai plutôt « spontanément » pensé que vous faire un cadeau pour notre première rencontre serait approprié. Quelque chose pour vous faire plaisir. J’ai pensé que vous seriez plus sensible à un geste symbolique qu’à quelque chose de matériel.
– Donc tu as pensé que j’apprécierais que tu te fasses calligraphier au henné des lettres sur les pectoraux, lettres qui comme par hasard sont mes initiales … chose que tu ne pouvais pas deviner puisque tu m’as jamais rencontré.
Il a eu l’air embarrassé.
– Sacrée coïncidence en effet maitresse. D’après le tatoueur ça tiendra au moins 3 semaines, j’ai pensé que porter une marque de mon appartenance vous ferez plaisir.
– Je t’en veux.
– Pourquoi ?
– Tu te rappelles du nom de la pièce ?
– La pièce d’avertissement et de préparation je crois maitresse
– Je suis censée t’engueuler pour que tu sois sage toute la soirée et je ne suis plus du tout dans l’ambiance adéquate. J’ai plutôt envie de te récompenser.
Il était gêné mais fier en même temps, surement autant que je l’étais de lui. Vous pouvez vous moquer mais derrière mon bustier battait un petit coeur attendri. J’aime beaucoup l’obligation de me faire un cadeau en début de séance, pas quelque chose de valeur mais quelque chose de personnel. Dans une relation SM nous jouons un rôle et faire faire un cadeau singulier permet de forcer le soumis à s’interroger sur mes goûts, à penser à moi, à s’exposer à un niveau intime. Se faire faire un tatouage temporaire pour montrer sa docilité était une façon de faire plaisir, en tout cas elle m’a touché. Un soumis aime mettre sa maitresse dans de bonnes dispositions mais il venait de trop bien réussir son coup.

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