Simplet découvre le BDSM : le dressage sévère d’un débutant #8

Cette fois-ci c’est la bonne. Je n’ai presque rien changé en relisant mais ce n’est pas grave 😛
Si vous avez du retard dans la lecture par ici pour le rattrapage.
Encore une partie un peu longue, avec le retard que j’ai j’aurai peut-être dû la découper mais ça aurait été mauvais pour la fluidité. Je n’avais pas prévu de dormir aussi tard aujourd’hui. Je ne regrette rien, la nuit a été longue mais très agréable. D’ailleurs je remet le couvert dans pas longtemps, je profite du long week-end pour voir du monde.

– – – –

Je lui mettais un petit compteur sur le bras pour qu’il puisse suivre ce que je pensais de lui. Il ne devait pas oublier que rien n’était gagné. Je me suis mise debout, il avait arrêté de pleuvoir. Pendant qu’il remontait son pantalon j’ai regardé vers le sol pour éviter de mettre mes jolis talons dans une flaque d’eau.

– Tu es fétichiste des escarpins ?

– Pas vraiment, mademoiselle. Je les trouve jolis mais c’est tout.

– Envie de le devenir ?

Ma question l’a surpris.

– Tu sais que si l’on associe la prise de plaisir et la vue des talons tu le deviendras à grande vitesse. Tu préfères quoi dans les vêtements féminins ?

– Je ne sais pas, les jupes, les débardeurs, mademoiselle.

Il me parlait presque normalement. Comme si rien ne s’était passé quelques minutes auparavant. Au début de notre rencontre il se serait arrêté à « je ne sais pas » désormais il étoffait ses réponses. J’aime constater ces changements d’attitude et penser que j’y suis pour quelque chose.

– En gros tu aimes tout ce qui permet de lancer des coups d’oeil pour en voir davantage. Tu l’as déjà fait ? Regarder au-delà de ce qui était permis ?

Il a rougi.

– Un peu mademoiselle.

J’ai croisé les bras.

– Alors là je ne passerai rien. Solidarité féminine oblige je ne peux pas tolérer que tu manques de respect à notre corps. Que tu te branles sur une vidéo c’est une chose, je ne peux pas empêcher que certaines femmes vendent volontairement la vue de leur corps. Mais ton attitude de voyeur, non.

Il allait me répondre quand j’ai pris les devants.

– Et ne me sort pas l’idiotie classique consistant à dire que si une femme met une robe c’est qu’elle a envie qu’on la salisse avec des idées perverses.

Je lui ai tendu le dos de son questionnaire et un stylo.

– Tu vas faire la liste des noms et prénoms de tes victimes et on va faire en sorte de les retrouver et de te faire t’excuser.

Il devait se demander si je plaisantais et en même temps il n’avait pas envie de me poser la question par crainte des conséquences.

– Mais, mademoiselle, certaines sont des inconnues, je veux dire dans le métro.

– Pas grave on ira dans le métro et tu t’excuseras publiquement devant tout le monde. Fait moi juste la liste de celles que tu connais.

Je l’ai repoussé sur le banc. Il ne s’est pas mis à écrire. Je l’ai attrapé par l’arrière de la tête, le tenant fermement par les cheveux pour le mettre mal à l’aise.

– Tu vas apprendre à nous vénérer, et la vénération ça commence par expier les fautes passées. Tu vas payer le prix fort pour toutes les sales idées qui ont pu traverser ta tête de malade. Arrête ! Je sais que tu hésites à obéir, arrête immédiatement de penser à ça et obéit mécaniquement, allez écris. Je veux au moins 2 ou 3 noms. Quand tu te permets de t’approprier le corps d’une femme, ne serait-ce que dans ta tête tu nous manques de respect à toutes. Notre corps n’est pas à ta disposition pour soulager tes fantasmes. Tu n’as le droit d’être libéré qu’avec notre permission. Ce n’est pas parce que nous mettons une jupe que tu peux regarder dessous. Si tu aperçois le rebord de notre soutien-gorge sur le côté d’une robe tu détournes le regard, c’est ça le respect. Ce n’est pas parce que tu as l’opportunité de te masturber que tu as le droit de le faire, tu comprends ce que je veux dire ?

– Euh, oui, mademoiselle.

– Ce n’est pas bien de me mentir. Tu as déjà oublié ce que mon genou peut faire ? Tu veux que ça recommence ? 2 ou 3 noms je ne lâcherais pas.

Il a commencé à griffonner, en tout cas à poser la pointe du stylo sur le papier. Il était tiraillé entre plusieurs sentiments. C’était bon de le tourmenter comme ça.

C’est une très mauvaise habitude qui pourrait te faire prendre une réputation de pervers si tu te faisais attraper. C’est beaucoup trop dangereux pour toi, nous devons travailler dessus.

– Mais tous les hommes le font, mademoiselle. C’est naturel.

– Et ? Tu as envie d’être un homme lambda ? La majorité des personnes sur cette planète sont des cons, tu n’as pas envie d’être au-dessus de la masse ?

– C’est dur, mademoiselle.

– A ouais ? Tu connais une autre formulation de « c’est dur » ? C’est « je n’ai pas envie de faire d’efforts », « ce que je veux est plus important que vos ordres ».

– Je ne le ferai plus je vous le promets, mademoiselle.

– Je le sais, mais là on parle d’expier des fautes passées.

Je l’ai laissé souffrir encore un peu, l’humiliation publique n’était pas le but, je voulais lui faire perdre un joker dès le départ. Il s’était présenté comme quelqu’un n’ayant que peu de limites, prêt à tout pour moi, j’étais en train de lui faire prendre conscience qu’il en avait et que nous devions les définir.

– Bon, 1er joker ? Je te préviens, tu ne viens de gagner qu’un délai, ça finira par arriver.

– Merci mademoiselle.

Il était sincère, il venait de comprendre 2 choses. D’une part ce que je disais sur le safeword, je le menaçais de quelques chose au-delà des limites mais je ne passais pas à l’action du moment qu’il ne se montrait pas insolent. D’autre part il prenait conscience de mon pouvoir et de l’importance de me mettre de bonne humeur, j’étais la seule qui pouvait le libérer d’un poids. Il devait prendre conscience que son corps ne lui appartenait plus. Il le comprendrait mieux plus tard avec les jeux sur la chasteté, lorsque je serais la seule à pouvoir autoriser la prise de plaisir.

– On va aller faire un tour.

J’ai attrapé son bras pour barrer la première case. Il portait désormais la marque de son refus d’obéir. Nous avons commencé à marcher. Il est resté silencieux.

– Bien, tu n’as pas eu la bêtise de me demander où nous allions. Ou pas le courage. On connait tout les deux la vraie réponse pas vrai ? On va passer chez moi, j’ai besoin d’un peu plus d’attirail pour t’interroger. Tu as bien vu à quel point la douleur est efficace sur ton comportement. Je suis curieuse de savoir ce qui se passera avec autre chose que de la douleur soft.

J’aime bien titiller les soumis, dire que ce qu’il avait subi était soft c’était le mettre face à ses peurs. Très sadique, j’adore. Pour autant la proposition ne semblait pas lui déplaire, en tout cas une part de lui en avait envie. Après tout se retrouver en tête à tête avec moi allait peut-être le décoincer un peu. J’ai profité du trajet pour lui poser quelques questions.

Autre sujet : hétéro, gay ou bi ?

– Hétéro, mademoiselle.

– Trop étroit d’esprit ? Aucune tendance à tenter de nouvelles choses ?

– Non, mademoiselle.

– je te ferais te masturber devant des photos d’hommes pour voir si tu es aussi rapide à dégainer que pour salir des femmes.

– Rien ne se passera mademoiselle.

– Crois-moi ça arrivera, tu finiras avec la queue complètement irritée par les frottements s’il le faut mais ça arrivera. Au pire il y a aura une sanction. Curieux de savoir quoi ?

Il est resté silencieux. Me servir n’allait pas être aussi simple que ça. Il faut assumer ses fantasmes, la soumission implique la contrainte.

– Je ne sais pas encore. Pour refuser d’éjaculer sur des photos d’hommes alors que tu en as reçu l’ordre. Ça dépendra de mon humeur. Peut-être un gang bang. Te faire prendre par 4-5 hommes. Avoir simultanément une queue dans la bouche et dans le cul devrait t’apprendre ce que ça fait d’être traité en objet sexuel.

Je me suis arrêtée nette pour le regarder sans les yeux.

– Tu veux que je te répète tout ça en te regardant dans les yeux ou tu préfères rester dans l’illusion que j’étais en train de bluffer.

Il a baissé les yeux.

– Je t’ai posé une question ! Il faut que je te rappelle ce que le silence coute ?

– Non, mademoiselle.

– Ça ne t’enchante pas, je l’ai bien compris, mais si ça me faisait plaisir est-ce que tu serais capable de le faire ? Si après une bêtise je choisissais de te punir comme ça tu accepterais ?

– Je ne sais pas, mademoiselle.

– Au moins c’est honnête comme réponse.

Je commençais à trouver que son attitude était de nouveau en train de se dégrader quand il a pris sur lui de préciser sa réponse.

– Je n’aime vraiment pas l’hypothèse d’une relation avec des hommes mademoiselle. Me faire pénétrer avec des objets pourquoi pas mais pas des hommes comme je l’ai dit dans le questionnaire.

J’ai soufflé fortement, il avait presque réussi à me satisfaire. Il m’avait parlé honnêtement mais avait fini en étant insolent. J’étais évidemment au courant de ce qu’il y avait dans son questionnaire.

– Ok, je change de stratégie. La première ne marche pas, ça devait être trop subtil pour tes maigres capacités. Tu as aimé la petite conversation que l’on vient d’avoir, les dernières minutes ?

– Non, pas vraiment mademoiselle

– Je ne suis pas une débutante, tu te doutes que c’était volontaire de ma part.

Il a eu une expression de surprise sur son visage, visiblement je venais d’allumer une ampoule dans sa tête.

– C’est bien possible tu sais, pas vrai ?

– Oui, mademoiselle

Il commençait à comprendre qu’il y avait quelque chose entre les lignes.

– C’était donc quoi ? Des représailles. Logique non ? La question restante est donc de savoir à quoi. Qu’a tu bien pu faire pour mériter ça ? Réfléchis il y a réellement une réponse à trouver.

J’ai laissé un blanc avant de continuer.

– Je t’ai donné un ordre, écrire quelques noms. Ce n’était pas dur mais tu as refusé. Je t’ai dit que j’allais te faire masturber devant des photos d’hommes pour te provoquer. Tu m’as répondu « il ne se passera rien » quel était le sous-entendu ? Mon ordre était inutile et stupide ? Tu crois que c’était intelligent de sous-entendre ça ? Tu crois que je suis ta copine et que tu peux me répondre sur ce ton ? Tu crois que je n’ai pas lu ton putain de questionnaire. Tu crois que j’ai une mémoire de poisson rouge. Tu crois que c’était nécessaire de me rappeler tes préférences ? Ce n’aurait pas été plus logique de penser que j’essayais de te punir pour avoir dépassé une limite ?

– Dit comme ça, mademoiselle.

Je te croyais plus intelligent que ça, capable de comprendre un peu de subtilité. Il va falloir que j’y aille à la manière forte ? Je peux tout à fait manquer de subtilité quand je m’y mets moi aussi, c’est ce que tu veux ? Je sais très bien que tu as des capacités intellectuelle, la seule possibilité restante et que tu me sous-estimes. Et ne me contredit pas, ce n’est peut-être pas conscient mais c’est le cas. Je te l’ai déjà dit, il y a des limites, devient insolent comme ça et il t’arrivera des choses très désagréables. Ne me sous estime jamais, ne penses pas que tu te connais mieux que je ne te connais. Tu me dois le respect, ne l’oublie jamais. Me prendre pour une conne ne respecte pas vraiment cet engagement. Message reçu ?

– Oui mademoiselle mais je ne vous prends pas pour une conne

– Visiblement suffisamment pour contredire ma position. Je crois que tu ne te rends même pas compte de ce que tu fais. Tu me traites comme le reste du monde. Je comprends que ce sont tes habitudes mais il va falloir que tu apprennes à te comporter différemment avec moi.

J’étais en train de l’énerver à systématiquement le ridiculiser. C’est un passage obligé quand on prétend vouloir se soumettre.

Je ne suis pas en train de dire que c’est la fin du monde, juste que c’est un point à travailler il ne faut pas le prendre mal.

– J’ai compris mademoiselle

– J’espère. Je ne le répéterai pas souvent aussi gentiment. Je sais ce que je fais. Si par moments tu n’apprécies pas mon comportement c’est probablement que tu as fait quelque chose qui m’a déplu. À toi de t’interroger et de rectifier le tir. Je ne te dirai pas forcément ouvertement ce qui ne va pas, ça sera à toi de deviner. Pas simple les relations maitresse-soumis pas vrai

– Oui, mademoiselle.

Cette discussion avait été bonne, un peu conflictuelle mais salutaire. Il commençait à comprendre sa position de soumis, à lâcher les rênes pour me faire confiance pour diriger notre relation. C’était encore timide mais pas si mal. Je l’ai attrapé par le bras pour l’attirer sous une porte cochère.

– Bon, la première fois que tu m’as manqué de respect je t’avais laissé le choix d’être puni ou de laisser passer. Cette fois-ci c’est fini c’est moi qui décide. Allez hop même traitement. À genoux tu embrasses mes chaussures.

Il m’a lancé un regard agressif mais en même temps a obtempéré. Il essayait de se maitriser mais ne pouvait pas s’empêcher de me provoquer intérieurement. Pas facile d’accepter les ordres de l’autre. Selon ses standards il ne me manquait pas de respect. Il devait oublier que mon avis était prioritaire sur le sien. Je l’ai taquiné un peu, c’est ce qui arrive aux soumis trop prétentieux.

Tu aimes cette position, c’est ta vraie place en ma présence tu le sais. Tu as honte de me montrer du respect en public ? Ça touche à ton égo de mâle alpha ? Tout ce que tu vas gagner à essayer de me provoquer c’est que je te forcerais à le faire sur le trottoir devant tout le monde. Si j’étais toi je prendrais vite une décision. Soit tu te plies vite fait soit je passe le cran au-dessus.

– Je suis désolé mademoiselle. Vous êtes gentille de permettre à un minable comme moi de me trainer à vos pieds je ne dois pas faire le malin en pensant mériter mieux.

C’était bon, il avait compris que l’humilité pouvait le sortir d’un mauvais pas. Un peu plus loin je lui ai dit d’attendre à l’extérieur d’un magasin. J’allais le faire poireauter pendant que je faisais un peu de shopping. J’étais encore une fois en train de perturber son rythme en imposant le mien. Nous allions passer à ce qu’il voulait, en tout cas à ce qu’il pensait vouloir. Peu importe mes menaces, si je l’amenais chez moi c’était pour le récompenser plus que pour le punir. En ressortant je lui ai fait tenir des paquets.

Tu m’en veux.

– Non, mademoiselle

– Ce n’était pas une question. Je le vois bien, tu regrettes d’être là, tu prends mal les attaques à ton égo. Je suis désolée mais c’est un passage obligé. C’est plus facile de rester dans son coin que de faire face. Tu es faible au point d’abandonner à la première difficulté ?

Je le mettais au défi de survivre à mes attaques. Parfois ça mes motive de le prendre sous cet angle.

– Ne t’inquiètes pas, dès que l’on aura travaillé un peu à l’amélioration de ton comportement on pourra passer à des choses que tu aimes. Tu comprends la logique ? Les récompenses ça sera après que tu ais fait les efforts nécessaires. Tu comprends que c’est normal de commencer par ce que tu n’aimes pas pour aller faire le meilleur ?

– C’est logique. Merci, mademoiselle.

C’était une bonne réponse. Il acceptait que je sois une peste.

– On va faire une bonne équipe tout les deux je n’en doute pas une seconde mais il faut que tu me laisses l’opportunité de faire ce que je veux.

Vous pouvez faire ce que vous voulez mademoiselle

– J’aimerai bien mais ce n’est pas le cas, tu me laisses peut-être beaucoup de pouvoir d’après tes standards mais pas selon les miens. Il va falloir que tu commences à prendre mes avis pour argent comptant. Ça ne te fait pas plaisir mais pour l’instant tu n’es pas un bon soumis, ça te vexe que je te le dise ? Tu trouves que tu fais des efforts que je ne récompense pas assez mais ça ne change rien au fait que tu n’es pas un bon soumis. Ce n’est pas grave, ce n’est pas définitif, juste du travail en perspective. Tu as envie de devenir un bon soumis ?

– Oui mademoiselle.

– Je sais que tu en es capable c’est pour ça que je te maltraite et que je ne laisse rien passer. Tu as peut-être eu l’habitude que l’on te donne tout sur un plateau d’argent mais avec moi il va falloir faire des efforts.

– C’est pas çà, mademoiselle.

– Alors c’est quoi ? Je sais que tu aimes lire, apprendre dans des bouquins, regarder des vidéos. Tu penses t’y connaître plus que tout le monde. Tu aimes contrôler ton environnement, gérer le timing, tu n’aimes pas l’imprévu, pas vrai ?

– C’est bien d’être préparé à tout

– Ce n’était pas une critique, je suis pareil. Je dis juste que j’ai l’impression que tu n’aimes pas perdre, ne pas être le meilleur, te trouver désarmé, ne pas avoir le contrôle. Difficilement compatible avec la soumission non ? Se soumettre c’est avant tout perdre le contrôle.

– Dit comme ça, mademoiselle.

– C’est vrai il y a une autre façon de le voir.

J’étais en train de sourire, en tirant les fils j’étais en train de dérouler le fonctionnement de sa tête. J’étais en train de le comprendre et ça m’amusait.

– Si ton caractère est comme le mien, de contrôler tout ce qui se passe qu’est-ce qui peut bien t’amener à te soumettre ? Moi j’ai ma petite idée, et toi ?

Il n’a pas répondu.

Allez, dit le. Je sais que tu le sais.

– J’ai envie de faire face à mes peurs.

– Non, moi je pense que c’est pour la même raison que mettre une robe te plairait bien. La même raison que tu aimerais jouer déguisé en petite fille.

J’ai marqué une pause pour observer la réaction sur son visage.

– Tu aimerais être le meilleur mais tu as des pulsions comme tous les hommes et ça t’énerve. Tu essayes d’être parfait mais à tes yeux seules les femmes peuvent l’être. Tu ne veux pas être soumis, tu penses que c’est la seule place qui te reviennes. Tu penses profondément être inférieur et après l’avoir nié en te débattant pour être le meilleur tu finis par l’accepter et te résigner à tenter la soumission. Tu te sens vulnérable face à nous, Les femmes sont ton point faible. C’est donc pour ça que tu me hais autant, tu es jaloux de ce que je suis, de ma perfection.

Il était gêné, il ne savait pas savoir quoi répondre, je crois que j’avais mis dans le mille.

– Et bim, j’ai trouvé le bon angle d’attaque pour t’humilier. Ça te vexe de ne pas être le meilleur pas vrai ? Ou plutôt de ne pas pouvoir l’être quoi que tu fasses. Tu es un homme, tu ne peux rien contre la fatalité. C’est bon à savoir. Fais pas cette tête, j’allais le découvrir de toute façon. Tu voulais tenter la soumission pour quoi ? Te prouver que les femmes ne sont pas si bien ? Ça te vexe que je sois plus maligne que tu ne l’aurais espéré ? Que tu ne sois qu’un livre ouvert face à moi ?Eh répond moi ! T’es vraiment vexé en plus.

Je l’ai un peu bousculé, il évitait de me regarder dans les yeux.

– Ça t’angoisse d’être fragile ? Tu aimerais être le plus fort, prouver que tu ne peux pas être brisé contrairement à ce que ton instinct te dit ? Ça te met mal à l’aise de te rendre compte que tu es vulnérable ? Ça ne doit pas te faire peur c’est dans l’ordre des choses dans notre type de relation.

J’aurai peut-être dû attendre d’être chez moi pour avoir cette discussion. Etre mis à nu dans la rue est d’autant plus intimidant.

C’est bien que tu aies conscience que je peux te faire du mal, ça évitera que tu brises les règles que je vais mettre en place. Ne t’inquiètes pas, je fais la distinction entre appuyer sur les plaies comme je le fais et mettre du sel dessus. Là je te montre juste que je sais où sont tes faiblesses. Tu as honte d’être un homme. Tu n’aimes pas qu’on te le rappelle. Ne fais pas de bêtises et il n’y aura pas de coup en profondeur. Tu veux une démonstration de ce qui peut arriver quand je suis plus incisive ?

– Non, pas vraiment, mademoiselle.

– Pourquoi ? Tu n’aimes pas ce genre de douleur ? Il me semblait que tu étais « résistant à l’humiliation ». T’as juste voulu faire le malin comme le petit mâle primitif que tu es.

S’il avait pu partir en courant je crois qu’il l’aurait fait à ce moment-là.

– Ça tombe bien j’associe la punition par l’humiliation à des comportements que je ne veux pas voir. Tu ne veux pas que j’appuie là et je ne veux pas que tu aies ces comportements. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes pas vrai ? À chaque fois que ton instinct voudra te faire te rebeller souviens-toi juste que tu as cette épée de Damocles au-dessus de la tête. Ça t’aidera à te calmer les hormones.

C’est toujours bien de cerner son soumis assez tôt. Ça permet de cibler les pratiques les plus pertinentes. Je ne suis pas supportrice de la gynarchie, je ne crois pas à une supériorité génétique d’un sexe sur l’autre. Tout au plus que les femmes sont plus adaptées à la vie en société telle qu’elle est actuellement. Les hommes doivent redéfinir leur place mais ce n’est qu’une infirmité temporaire. Au cours du récit je vais ridiculiser son sexe mais uniquement parce que c’est son point faible. Personnellement je soumets des hommes et des femmes sans distinction. Il m’arrive même d’être soumise à mon tour. J’ai des défauts surement aussi gros que les siens, d’ailleurs c’est pour ça que j’ai commencé mon récit par une partie dans laquelle je n’étais pas sous mon meilleur jour, pour mieux rééquilibrer la balance. Je ne me sens pas fondamentalement supérieure à lui. Mes hormones me font autant souffrir quand elles s’emballent il ne devrait pas se sentir inférieur. C’est ce qu’une personne censée aurait dû lui dire mais je ne suis pas une personne censée, je suis une psychopathe et ça m’amuse de jouer avec les faiblesses des gens. D’ailleurs peu importe ce que je lui disais vous vous doutez bien qu’au cours de cette journée j’allais le faire pleurer le pauvre petit, et pas que de douleur physique.

9 réflexions sur « Simplet découvre le BDSM : le dressage sévère d’un débutant #8 »

  1. Vous maitrisez définitivement l’art de jouer avec l’esprit des gens , se faire rabaisser de la sorte doit être a la fois troublant , gênant mais jouissif x) Si toutes les psychopathes pouvaient vous ressembler.. !!

    1. Il parait que c’est moins difficile à supporter qu’il n’y parait. Les soumis savent que c’est un jeu et, même s’ils se laissent aller à y croire un peu, il y a toujours ce filet de sécurité qui les empêchent de sombrer dans la dépression.

  2. On se sent novice tout d’un coup. L’impression de ne plus rien savoir. C’est peut être le cas. En tous cas c’est la question que je me pose quand je vous lis Dame Emilie…

    1. Le boulot d’une domina est aussi de mettre en confiance le soumis et cela passe par son expertise. Même si parfois les soumis en savent davantage que nous. C’est surtout être capable de projeter de la maitrise.
      Et puis c’est comme tout, la pratique rend parfait ^^ Et comme il y a davantage de soumis que de dominantes nous avons en moyenne une expérience plus complète que vous.

  3. « Même si parfois les soumis en savent davantage que nous ». Voilà un sujet de plus que j’aimerais aborder avec vous Dame Emilie. J’ai pensé à une époque que j’en « savais » plus que certaines Dames que je pouvais croiser (et je parle juste de croiser, rien d’autre :)), mais j’ai appris depuis que cette façon de réfléchir n’était pas la bonne et qu’elle n’avait aucune raison d’être. J’en ai d’ailleurs commencé à prendre conscience grâce à une Dame. Rien de plus normal 🙂
    J’aurais le plaisir de dévelloper lors de nos échanges par mails que j’espère.
    Très respectueusement

  4. Premier commentaire sur votre magnifique blog que je dévore depuis sa découverte…
    Merci de laisser à notre disposition ces récits finement écrits, la lecture est extrêmement agréable et m’a permis d’envisager certaines facettes des relations d/s que je ne soupçonnais pas ! Certaines parties de vos écrits m’ont profondément marqué, alors je me répète mais il me paraît encore nécessaire de vous remercier pour votre travail d’écriture.

  5. La lecture de ce récit ma fais frissonner. Et je me suis demandé ce que j’aurais ressenti si j’avais été à la place de simplet à ce moment là. Je suis certaine que vous parvenez à faire pleurer vos soumis sans même les toucher (même si vous préférez leur administrer un peu de douleur). L’humiliation peut être assez dur à encaisser surtout si elle est publique. En tout cas vous avez un parfaite maitrise de la psychologie humaine et je suppose que même hors jeux bdsm il doit être difficile de vous affronter (même si je sais que vous faites parfaitement la part des chose entre jeux et vie réelle) Toutefois je ne peux m’empêcher de penser que les traits de personnalité que vous déployez lors de ce récit sont similaire dans la vraie vie. En tout cas j’adore vous lire et vous remercie Mademoiselle Emilie.

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