Week-end avec 3 soumis juin 2014 #14 : tentative de détente

Hello 🙂

Après quelques heures bien remplies il était temps de faire une pause pour le repas. Pas beaucoup d’action dans cette partie, surtout des observations. Il y aura des choses un petit peu plus dynamiques dans celle d’après mais les choses sérieuses ne recommenceront qu’encore après, lorsque je prendrais Chétif en tête à tête.
La suite est déjà écrite mais pour une question de confort de lecture je n’envoie pas tout en une seule fois. Je pense que vendredi elle sera en ligne.
Ce week-end je me remettrais surement à mon témoignage sur mon passage de soumise à dominatrice, il n’a pas avancé depuis longtemps.
Bonne lecture 😀

Sommaire de l’histoire.

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J’étais en train de jouer à la balle dans la cour avec le Chiot, il semblait y trouver de plus en plus de plaisir avec le temps. C’est une progression assez classique. Au début le soumis a peur de la nouveauté et ce stress l’empêche de pleinement savourer l’instant présent. Puis, en répétant l’acte, il s’y habitue, gagnant alors suffisamment en confiance pour se permettre de se laisser aller. Il y a tout un rythme à respecter avant de passer à l’étape suivante, je dois attendre que le soumis assimile le jeu, c’est-à-dire de voir qu’il s’amuse enfin, avant de passer un cran.
En le regardant courir joyeusement derrière la balle je ressentais une certaine fierté, je me suis dit qu’il avait bien progressé en une mâtinée. Je l’avais poussé, il avait fait des efforts, c’était une bonne synergie, nous faisions une bonne équipe, suffisamment pour que je prenne confiance en lui ce qui est nécessaire avant de passer à des jeux plus exigeants.
Alors bien sûr en y regardant à deux fois rien n’avait été extrême bien au contraire, pourtant ce qu’il avait vécu était tout de même une bonne entrée en matière.
J’ai tapé sur mes cuisses en le rappelant.
— Aux pieds !
Il est venu se coucher devant moi en gémissant. J’ai gloussé. S’il était frustré parce qu’un jeu qui lui plaisait prenait fin qu’est-ce que ça allait être lorsque je le mettrais en cage. Il allait souffrir, j’allais adorer ça, j’en étais certaine.
J’ai ramassé la balle, j’en ai profité pour lui tapoter la tête.
— Bon chien.
Nous autres dominas avons tendance à oublier de récompenser verbalement les soumis, pourtant quelques réflexions positives bien placées peuvent être efficace pour les « droguer ». Qu’ils recherchent désespérément à nous plaire pour obtenir à nouveau ces quelques mots positifs. Nous prenons ceci comme une marque de faiblesse, comme si reconnaitre que notre soumis a des qualités était un danger mortel. N’oubliez pas qu’au fond de nous, même si nous essayons de nous mettre dans le rôle d’un être supérieur, nous doutons en permanence de notre autorité. Nous savons très bien que l’autre n’est pas réellement inférieur et qu’il pourrait se libérer de notre joug sans que nous puissions rien n’y faire. Pour éviter un tel drame nous avons un réflexe instinctif de rabaisser nos soumis pour les garder sous contrôle. Nous savons intuitivement qu’un compliment pourrait leur faire prendre confiance en eux et menacer notre pouvoir. Ce n’est pas la tactique la plus efficace, en tout cas pas la seule.
— Il est temps de faire une petite pause.
J’ai baissé les yeux vers lui.
— Comprends par là que « je » fasse une pause. Toi et tes semblables n’avez pas besoin d’une seconde de répit. Vous ne les méritez pas. Ma seule présence suffit à récompenser les minables que vous êtes.
— Ouaf !
— Comme tu le dis.
J’avais enchainé compliment et humiliation pour brouiller les pistes. Il ne devait pas oublier que j’étais au-dessus de lui dans la hiérarchie.
Nous nous sommes dirigés vers la maison, j’étais plutôt contente de moi. J’aurais apprécié me voir de l’extérieur, cravache à la main, mon fidèle Chiot à mes côtés, je devais avoir fière allure.
Les deux autres soumis s’affairaient dans la cuisine à préparer le repas. Ils se sont à peine retournés lorsqu’ils ont entendu le claquement de mes talons sur le carrelage. C’était le contrat, en échange d’un moment avec moi ils devaient me traiter comme une princesse dans un palace pendant tout le week-end. C’était le prix à payer pour être de la fête.
Je m’attends à des réactions de lecteurs me disant qu’il n’y a rien de marrant à faire la cuisine, je n’en serais pas surprise c’est une réaction typique de soumis.
Il n’est pas original de dire qu’il y a beaucoup d’incompréhension entre les soumis et les dominants. Nous utilisons les mêmes mots mais pas dans les mêmes sens. Pour vous donner un exemple, j’ai souvent constaté que la définition du service n’était pas la même pour tous. Lorsque certains soumis se proposent d’être des larbins ils veulent en réalité que je les force à faire ce qui les excite, alors que pour moi cela signifie me rendre service pour de vrai. Pour moi c’est un échange, ils me sont utiles et dans un deuxième temps ils auront le droit d’être mes soumis. Je ne conçois pas le service comme un jeu sexuel, il n’a pas être excitant, sauf à prendre en compte la satisfaction du travail bien fait. C’est une relation employé-employeur pas soumis-dominant. Le plus souvent un travail mal fait se résout en semaines de travail supplémentaire avant d’avoir la récompense, pas en coups. Bien sûr cela ne signifie pas que les soumis et moi allons nous taper sur l’épaule en nous racontant des blagues salaces. Il y a toujours une hiérarchie et un respect. Ce qui change c’est la tension qui diminue, il y a bien moins de pression que pendant le coeur d’une séance.
Quand un soumis me propose d’effectuer les corvées à ma place je comprends que je vais pouvoir me détendre pendant ce temps, pas « bosser » à le surveiller. Sinon c’est juste échanger un travail par un autre et je n’y gagne rien.
En tant que dominante j’aime savoir que mes soumis souffrent pour gagner une séance en ma compagnie, ça me donne de la valeur. Je ne parle pas de gagner de l’argent sur le dos des fantasmes des autres, c’est une notion différente, je veux parler d’une relation asymétrique. Si je domine et que lui se soumet nous sommes à 50-50, c’est un échange. Pour marquer la différence de rang il faut inclure une offrande, un sacrifice. C’est important dans mon propre fantasme.
Encore une fois ce n’est pas une question d’argent, j’ai déjà accepté des « paiements en nature », c’est même souvent plus amusant. Par exemple avec un soumis qui avait des problèmes de motivation pour perdre du poids, je l’obligeais à faire plusieurs tours dans un parc avec un sac à dos lesté. Commencer une séance alors qu’il était à genoux, comprenez incapable de se tenir debout, était très stimulant. C’était à lui de choisir, il faisait cet effort ou il allait voir ailleurs.
J’aime l’idée de l’exploitation des soumis. Je fantasme parfois sur un scénario façon « esclavage sudiste ». Moi sur la véranda me la coulant douce, regardant la plantation entretenue par des esclaves (volontaires bien sûr) qui travailleraient en quasi-permanence. Ils ne bénéficieraient que de quelques heures par jour pour dormir, sachant que le moindre moment de répit pris sans permission se solderait par l’administration d’une sévère correction au fouet. Je m’imagine parcourant les allées protégée du soleil par une ombrelle, jetant un regard dédaigneux sur les pauvres diables en sueur, leur dos marqué par les fréquentes corrections. J’en ai des frissons rien qu’à y penser.
Je sais que certains fantasmes sont destinés à le rester, quelque part c’est frustrant.
Pour que je considère quelqu’un comme soumis il doit m’apporter en offrande « un effort », une preuve qu’il est prêt à sacrifier quelque chose par respect envers moi. Dans ma conception être dominé est une récompense pas une corvée. Je trouve qu’il n’y a pas de sens que l’effort permettant la récompense soit excitant. Parfois je bloque face à certaines propositions de soumis en me demandant s’ils ont pris en compte mon intérêt. Je suis bien présente dans le fantasme et à première vue je semble avoir une position dominante mais en y regardant de plus près je ne suis en réalité qu’un objet au service de leurs envies. Ils promettent de me traiter comme une princesse mais à leurs conditions. Ils ne comprennent pas pourquoi je ne suis pas tentée alors que pour moi c’est une évidence. Je suis dominante j’ai besoin de sentir que j’ai le contrôle. Crier sur un soumis qui fait mal le ménage ne m’amuse pas tant que ça, en tout cas je considère que c’est une récompense pour lui. J’apprécierais davantage de me prélasser sur le canapé pendant que lui bosse.
Beaucoup de soumis ne comprennent pas comment nous prenons du plaisir, ils supposent juste que si eux en prennent alors c’est que nous aussi sommes satisfaites. Ce n’est pas vrai. Ce n’est pas l’acte qui compte, l’important c’est que nous puissions avoir le pouvoir de contraindre. J’ai mon petit caractère, il faut toujours que je veuille ce que les soumis ne veulent pas me donner, c’est mon objectif.
Je me moque qu’un soumis me lèche les pieds, ce que je veux c’est qu’il souffre pour le « mériter ». Il doit y avoir un coût à la soumission. C’est cet aspect qui me fait me sentir puissante, pas le fait d’avoir une cravache à la main. J’aime mettre des coups mais c’est presque secondaire.
Pour vous donner une image, prenez la situation d’un pays où les châtiments corporels sont encore une partie des sanctions pénales. Si je demandais à des soumis à quelle place ils me verraient bien, ils me répondraient pour la plupart que je ferais un bon bourreau (je ne sais pas si ce mot existe au féminin). Non ! Administrer un nombre de coups pré-décidé à un condamné ne me satisferait pas. Le bourreau n’est qu’un instrument de correction, celui qui a vraiment le pouvoir d’infliger de la souffrance c’est le juge.
Pour revenir sur le sujet. Lors d’une session longue, a fortiori dans une vie de couple bdsm, nous alternons entre les séquences de jeu et les périodes de service. Il faut être honnête il est difficile de tenir plus de 2 heures de supplice, et encore ce chiffre est la barrière haute. Dans les phases vraiment masochistes un soumis tient rarement plus de 20 minutes. Les pauses sont un sujet un peu tabou, et j’ai ma part de responsabilité là-dedans puisque j’en parle rarement. Les récits et les vidéos ne montrent que le coeur des séances pas les moments autour. Pourtant les moments de calme sont aussi importants. C’est assez logique quand on y pense mais les novices en sont quelque peu déstabilisés.
Comme il faut ménager des pauses j’en profite pour y intercaler les phases de corvées domestiques. Je joins l’utile et l’agréable. Faire la cuisine n’avait pas pour but d’être excitant, c’était le paiement qu’ils me devaient et il était dans leur propre intérêt de bien faire puisque je n’ai pas tendance à faire crédit.
Je me suis approchée pour jeter un coup d’oeil au menu.
— C’est bientôt prêt ?
Chouchou a répondu avec un grand sourire.
— Oui maitresse.
— Alors je vais me changer. Les vêtements moulants ne sont pas des plus confortables.
Chétif a répondu.
— Comme vous voulez maitresse.
J’ai soufflé en levant les yeux au plafond.
— Je ne demandais pas ton avis. C’était un fait.
— Pardon maitresse.
Je lui ai fait signe.
— Tu viens avec moi.
Ça tombait bien j’avais prévu un petit jeu pour mettre mal à l’aise le Chiot, un soumis de plus ne ferait pas de mal.
Je me suis retourné pour dire au Chiot de venir aussi, interrompant mon action en constatant un problème. J’ai croisé les bras, tapant du pied pour marquer mon mécontentement.
— Le Chiot ! C’est quoi ça ? Pourquoi tu n’as pas essuyé tes pattes en rentrant.
Il s’est figé sur place, baissant les yeux vers les traces qu’il avait laissées sur le sol. Je dois l’avouer une partie de la saleté venait de moi mais ce n’était pas le problème, j’ai le droit de salir le sol, pas lui. Je lui ai relevé la tête pour lui coller une gifle.
— Vilain chien.
J’avais toujours ma main levée, il savait qu’il allait s’en manger une deuxième, j’attendais juste le bon moment. Ce n’est pas optimal d’enchainer trop rapidement les gifles, il faut laisser le temps à la douleur de se répandre avant d’en remettre une couche. Surtout que j’aime ces moments où le soumis regarde ma main levée avec crainte. Il a le temps de repenser à ses actes et les regretter, c’est très éducatif. Il est très satisfaisant d’enfoncer un soumis dans sa culpabilité.
Je ne lui en ai administré qu’une seule autre, j’ai été prise de pitié en voyant ses yeux larmoyants, il faut dire que je gifle plutôt sérieusement. J’ai continué de l’engueuler.
— Tu prends la porte ! Passer un peu de temps sans bouger te permettra de réfléchir. À genoux, la truffe contre le mur, les pattes derrière la tête.
Après m’être assurée qu’il avait bien pris sa position dehors je suis rentré en grommelant. Tout n’était pas encore si parfait dans son dressage j’avais encore du travail. J’ai regardé les traces sur le sol, dépitée qu’elles soient encore là, ce n’était pourtant pas le moment de me chercher.
— Il faut tout dire sans cette maison ! Pas un pour rattraper l’autre. Chouchou viens nettoyer !
Il s’est mis à frotter avec une serpillère. Je l’ai attrapé, il fallait que je passe mes nerfs sur quelqu’un.
— Tu n’as pas honte ? Savoir que le sol sur lequel je marche est sale et ne rien faire ! Tu parles d’un abruti.
— Pardon maitresse. C’est ma faute. Laissez-moi lécher vos divines semelles pour les nettoyer.
J’ai rigolé.
— Toucher mes chaussures après avoir fait une bêtise. Et puis quoi encore ! C’est toujours le même problème avec vous autres les soumis. Vous ne comprenez même pas le concept de « punition ». Une vraie punition après une bêtise doit faire mal. Le sacrifice fait partie intégrante de la pénitence. Comment veux-tu apprendre sinon ? Tout ce que tu vas faire c’est répéter les mêmes erreurs pour obtenir la sanction que tu aimes. Tu y as pensé ?
— Vous avez raison maitresse. Je suis trop bête.
— Un weekend à me faire chouchouter c’est trop demander ? Il va falloir que je me fâche pour que vous soyez concentrés ? Parce que si vous voulez que je passe en mode sévère en permanence vous allez le regretter c’est moi qui vous le dit.
— Non maitresse. Même lorsque vous êtes sévère vous êtes encore infiniment trop gentille avec les êtres misérables que nous sommes.
Ne sachant pas comment réagir j’ai esquissé un sourire forcé, il m’avait coupé dans mon élan. C’est une technique que les soumis expérimentés utilisent, ils nous prennent nos répliques par avance pour que nous n’ayons plus rien à dire et que nous nous calmions plus rapidement. Il n’y a pas que les dominas qui manipulent les autres. J’aurais pu réagir négativement, j’ai surtout pris conscience que j’avais besoin de faire le point sur mon attitude, il fallait que je me calme j’étais bien trop tendue et ça n’allait pas. Il faut dire qu’ils ne me facilitaient pas la tâche, assurer le ménage était de leur responsabilité, c’était leur part du contrat je ne pouvais pas les laisser bâcler leur mission. De quoi aurais-je eu l’air sinon ?
Je suis montée dans ma chambre sans rien dire de plus, Chétif m’a suivi comme je lui avais demandé.
J’aime me changer avec un soumis à proximité. Bien sûr il n’a pas le droit de regarder, je le fais pour titiller ses hormones. Croyez-moi ce n’est insignifiant comme supplice, passez quelques jours en cage et vous devenez très sensible sur cette corde. Je me suis laissée tomber à l’envers sur le lit. Une envie aussi soudaine qu’inexplicable. Changer de tenue n’était pas une mauvaise idée en soi. Je portais depuis le matin un ensemble me donnant un air strict et j’ai tendance à aligner ma personnalité sur ce que je porte, j’étais devenu davantage autoritaire. Bien que ce style m’aille bien il ne fait pas pour autant parti de mes préférés, il est trop éprouvant pour cela. Être serrée dans mes vêtements me rend agressive et je suis bien plus à l’aise dans des vêtements plus légers.
Je pense que la majorité des lecteurs masculins ne se rendent pas compte de ce que c’est je vais donc devoir préciser. La jupe droite réduisait mes mouvements, c’était comme avoir les jambes entravées et je déteste ça, je devais réduire mes foulées et je ne parle même pas des escaliers ! C’était comme le chignon, pour avoir l’air sévère il était génial par contre il me tirait les cheveux, j’avais envie de l’arracher. Cette fois-ci je ne portais pas de corset pourtant mon torse était quand même comprimé par le soutien-gorge push-up. En poussant mes seins vers l’avant pour créer un beau décolleté il m’oppressait, c’était loin d’être agréable à porter. Pareil pour les talons, mes chevilles trinquaient.
Vous connaissez le dicton « il faut souffrir pour être belle » ? Ne le sous-estimez pas et ne venez pas me dire que les soumis sont les seuls à souffrir dans la relation. Je sentais que j’allais exploser, j’avais des bouffées de chaleur et j’avais envie d’arracher mes vêtements. Je ne pouvais plus tenir en place c’était presque un épisode psychotique ou une crise d’angoisse. Il n’y avait rien de rationnel, c’était comme paniquer dans un ascenseur ou à l’embarquement dans un avion.
Le choix de cette tenue s’était imposé pour m’aider à démarrer, respecter certaines conventions permet en effet au soumis de se mettre plus rapidement dans l’ambiance. En revêtant un ensemble classique façon gouvernante anglaise j’avais pu prendre l’ascendant plus rapidement. Cependant en y repensant j’étais déjà bien trop agressive et j’aurais gagné à me pousser dans l’autre sens.
En passant une tenue plus décontractée je comptais faciliter la vie de mes soumis. Ils avaient à gagner que je sois davantage détendue.
J’ai fouillé dans mes bagages pour trouver quelque chose qui irait bien avec l’humeur que je voulais avoir. Il fallait que je sois charmante et cruelle. Un peu fille pourrie-gâtée arrogante, celle que vous ne pouvez pas toucher par peur des conséquences vous forçant à réfréner l’envie de l’attraper par le bras pour lui mettre une déculottée bien méritée.
Mon attention s’est portée sur un ensemble jupe bouffante blanche avec motifs « enfantins » imprimés et un haut gris assorti. Des collants auraient bien complétés la panoplie mais j’allais rester jambes nues le temps de me détendre. J’ai tout de même sorti une ceinture pour accompagner ma silhouette. J’ai étendu ma panoplie sur le lit.
— Qu’est-ce que tu en penses ?
— Quoi que vous décidiez de mettre vous serez jolie maitresse.
J’ai gloussé.
— C’est bien la réflexion d’un inférieur. Penser qu’être jolie est naturel et ne demande pas d’efforts. Quelle stupidité !
Ce n’était pas juste, il me faisait des compliments et je le renvoyais balader. C’est le genre de réaction qui n’est pas tenable à long terme. Je vous le disais, nous autres dominatrices avons un problème lorsqu’il s’agit de dire des mots gentils.
— De toute façon je vais éviter de prendre des conseils mode venant d’un type habillé comme toi.
Il portait encore la robe que je l’avais forcé à mettre.
— Même si le rose te va très bien. Il relève ton impuissance naturelle.
Il n’a rien dit. Incapable de me retenir de continuer à dire des méchancetés je lui ai fait signe de se retourner. Il connaissait déjà la position adéquate, jambes écartées et mains tendues sur les côtés pour me servir de porte-vêtements. Il ne pouvait pas me voir et rien ne pouvait venir stimuler sa cage, pas le moindre frottement. Seule son imagination allait travailler et il allait se haïr pour ça.
J’ai pris tout mon temps.
— Ça remonte à quand la dernière fois que tu as vu une jeune femme nue ? En vrai, pas dans tes pathétiques vidéos sur internet.
Il a répondu dans un soupir.
— Longtemps maitresse.
J’imaginais la tension dans sa tête, l’envie de se retourner, la crainte des conséquences, l’impuissance imposée par la cage, les caresses de mes vêtements reposant désormais sur ses bras.
Pourtant rien ne l’empêchait physiquement de bouger, il devait se forcer à obéir par respect envers moi. Ce n’est pas facile de respecter celle qui vous frappe et vous piétine.
— Ce n’est pas un truc d’homme les vêtements. Je peux comprendre. La nudité est la tenue qui vous sied le mieux.
— Oui maitresse.
Je me suis regardée dans le miroir, ce n’était pas mal, je me suis faite des couettes pour voir le résultat. Je voulais avoir l’air d’une peste, le genre « miss parfaite qui se crois tout permis ».
— Retournes-toi.
Il m’a jeté un coup d’oeil. J’ai fait un tour sur moi-même pour faire virevolter ma jupe.
— Alors je te plais ?
— Oui, comme toujours maitresse.
J’ai soupiré.
— Tu m’as à peine regardé ! Tu as baissé les yeux tout de suite. Comment veux-tu que je crois en ton évaluation ?
Je savais très bien pourquoi il faisait ça, un soumis subissant une chasteté forcée apprend à éviter les stimulations pour ne pas se faire réprimer par sa cage. Je n’allais pas le laisser s’en tirer à si bon compte
— Regardes moi de haut en bas, longuement.
Au pied du mur il ne pouvait que m’obéir, cela ne semblait pas lui faire plaisir.
— Ne ferme pas les yeux. Apprends à lutter contre tes démons intérieurs.
J’aime savoir que je provoque cet effet chez les hommes. Bien sûr une partie de moi savait que frustré comme il l’était il aurait trouvé un poireau sexy. J’essayais d’en faire abstraction pour ne pas heurter mon égo.
Je suis redescendue vers la grande salle pendant qu’il rangeait mes vêtements. Enfin libérée de mes talons je me suis amusée à sautiller de marche en marche. C’est fou comme le changement de tenue a comme effet sur mon attitude. C’était peut-être la perspective de me conduire en peste qui m’excitait.

2 réflexions sur « Week-end avec 3 soumis juin 2014 #14 : tentative de détente »

  1. Bonsoir Emilie
    Vous allez bien, je suppose que , intelligente et perspicace comme vous êtes, vous avez terminée le jeux des énigmes du professor Layton et Phoenix Wright ; C est vrai que ce sont des jeux passionnants , mais, pour ma part, je n ai ni la patience ni la persévérance; je ne suis qu’un homme aprés tout.
    Je ne vous dirais pas que ce nouveau post est superbe, c est une lapalissade, un beau post d Emilie, c est un pléonasme.
    la parution de ce nouveau récit est pour moi le meilleur moment de la semaine, et sa lecture un moment de bonheur intense.
    Je voudrais retourner sur le post précédent, d une part je l adore, le dressage du chiot dans la cour , génial, d autre part , pour rebondir sur une de vos phrases dont vous avez le secret et qui rendent vos histoires encore plus belles, celle ou vous souhaitez instaurer l usage du fouet au travail; à défaut d esclavage sudiste, que pensez vous vous de la domination au travail ?
    Vous auriez votre propre cabinet d avocat et auriez besoin de nouveaux collaborateurs
    aprés avoir fait passer une annonce , vous garderiez que les meilleurs CV , la productivité avant tout, et vous leurs feriez passer un entretien d embauche façon interrogatoire de police , de manière à voir lesquels de ces candidats auraient les meilleures dispositions pour devenir de bons petits soumis travaillant à la cravache
    dans un bureau , c est quand même plus pratique que le fouet et vous auriez sous la main de quoi vous défouler, et évacuer le stress , et là, je commence à vous connaître, rien de tel , qu une petite séance , cette fois ci avec le fouet; c est toujours agréable de travailler dans une bonne ambiance ! lol .
    De plus, nous serions en situation réelle, et beaucoup de vos lecteurs soumis verront leurs collègues féminines d un autre oeil et cela donnerait des idées à certaine de vos lectrices; en fait , vous seriez en train d oeuvrer pour un monde ou les femmes prennent le pouvoir au travail, chacun à sa place , il est grand temps; sur cette jolie pensée je vous souhaite une agréable fin de journée.
    Et encore merci, sincèrement , pour tout le plaisir que vous me donnez

    1. Haha 🙂 mes collègues vont être heureux de me voir venir. Plus sérieusement c’est un fantasme intéressant mais en pratique il vaut mieux séparer les moments. Faire chaque chose en son temps et ne pas brouiller les limites entre professionnel et personnel. Surtout que je connais certains soumis qui feraient exprès des bêtises pour se faire punir ce qui ne sera productif.

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