Week-end avec 3 soumis juin 2014 #42 : crime et châtiment

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Sommaire du récit
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En BDSM il y a un paradoxe avec le consentement, nous sommes censées suivre les directives des soumis à la lettre alors qu’ils ne sont pas honnêtes avec nous la plupart du temps. Ils se retiennent de proposer certaines pratiques qui leur font envie mais qu’ils jugent trop honteuses, ils en surestiment d’autres qui en définitive ne leur plaisent pas.
Je ne parle même pas des soumis qui réclament que nous agissions en peste ou ceux qui s’amusent à nous provoquer.
Etre domina oblige à lire entre les lignes et à prendre un rôle d’initiatrice pour les pousser à essayer d’autres choses. Parfois ils aimeront nos propositions, parfois fois moins, ce n’est pas le plus important, s’embourber dans la routine est le vrai danger. Nous devons trouver des variations dans les jeux pour conserver le frisson spécifique à nos jeux.
Pendant les séances c’est « vous êtes trop dure maitresse » et dans le débriefing c’est « merci de ne pas avoir cédé, j’avais juste peur ».
Sur une note plus humoristique je pourrais rajouter que de toute façon s’ils ne sont pas reconnaissant lors des bilans ils prennent le risque que je sorte des « arguments percutants » pour les faire changer d’avis.
Je plaisante, je ne séquestre personne, pendant la séance je suis la seule maitresse à bord mais eux sont libres de ne pas revenir.
Je reconnais volontiers que je suis parfois trop intense, mes soumis sortent souvent des séances sur les rotules, c’est ma façon d’éprouver mon pouvoir. Ils doivent accepter que j’ai ce besoin.
Il n’empêche que je n’ai aucun mal à trouver des partenaires, c’est même le contraire, donc je ne dois pas trop mal me débrouiller. Comme quoi les râleurs ne sont pas forcément aveugles, ils doivent refuser de reconnaitre qu’ils aiment être maltraités jusqu’à’l’épuisement.
Je repense à tout ça parce que le Chiot n’avait que timidement inclus les jeux anaux dans sa liste de préférence. Façon « ça ne me dérangerait pas mais je ne suis pas sûr » associé à un rougissement et des répétitions qui ne me trompent plus avec l’expérience « je n’ai pas de penchant mais une dominatrice qui prend un homme c’est une signe de puissance et si vous voulez je peux accepter… ». Je trouve ça mignon. Je pourrais être vexée qu’ils me mentent et je pourrais les punir en les prenant au mot mais c’est la compassion qui l’emporte.
J’avais donc préparé pour le Chiot une routine complète : lavement, dilatation et strapon (et d’autres surprises que je ne vous gâche pas). Deux heures de travail anal pour qu’il puisse juger sur pièce de ses réactions sur le sujet.
Les premiers résultats après ce lavement étaient plutôt satisfaisant. Au départ cette pratique était dans la colonne des « pourquoi pas » sans conviction, autrement il n’était pas réfractaire mais ne comprenait pas où pouvait être l’intérêt pour son plaisir. Je comprends les a priori, il n’est pas intuitif de penser ressentir du plaisir par cette voie et pourtant elle est intéressante à plus d’un titre.
Pour l’instant j’étais dans l’inconnu, essayant de lire dans ses réactions. D’un autre côté lui aussi était déconcerté ces nouvelles sensations. Bien sûr lors de notre débriefing j’allais insister pour qu’il me décrive plus en détail son ressenti.
Formellement j’avais présenté ce lavement comme un échec pour justifier d’enchainer par un deuxième pour lequel il serait déjà mieux préparé.
J’ai remis en place la canule avant de lui relever la tête pour lui coller une dernière gifle. Je voulais qu’il associe les jeux anaux à un sentiment de faiblesse et d’humiliation.
Mon attitude n’était pas paradoxale, un soumis de son type cherche à se sentir vulnérable pour qu’ensuite je puisse le réconforter dans un deuxième temps. Le genre de soumis que vous punissez en commençant par des instruments « longs », que vous raccourcissez avec le temps en finissant par des pratiques plus « intimes » comme une fessée en travers des genoux ou des jeux de pinces alors que vous êtes à cheval sur son torse. Dans le cas du Chiot j’anticipais qu’il allait apprécier d’avoir le privilège de se coucher à mes pieds après avoir souffert. Je l’imaginais déjà en fin de soirée fermer les yeux en se blottissant contre mes jambes.
De toute façon j’aurais agi de la même façon avec d’autres types de soumis, il n’avait pas réussi à retenir son lavement bien longtemps. Je ne suis pas de celles qui essayent de relativiser les échecs et au contraire je préfère enfoncer mes soumis pour forger leur caractère. Comme dit une amie « ce n’est pas avec des câlins et des mots doux que l’on forme les forces spéciales ».
Si nous voulons de bons petits soumis disciplinés nous devons les dresser à obéir au doigt et à l’oeil. Surtout que cela donne davantage de valeur aux félicitations lors d’un succès.
Certains soumis ont envie/peur de faire des choses en public (initié bien entendu), vous devez les travailler pour qu’ils vous obéissent par réflexe. Avec un peu de conditionnement ils se surprennent eux-mêmes en faisant des choses devant témoins après quelques semaines de dressage. Je peux vous assurer qu’ils ressortent des soirées avec un grand sourire satisfait. Il y a une part de coaching dans la domination.
Je n’étais donc pas vraiment en colère contre le Chiot. Je sais que l’engueulade et les gifles pouvaient faire penser le contraire mais ce n’était que du jeu de rôle.
Les premiers lavements des soumis débutants sont souvent des échecs, leur corps n’a pas l’habitude de retenir une telle pression et se retrouve pris de court. Il ne faut pas leur en vouloir, ils ne connaissent pas encore leurs limites. Retenir un lavement pendant 15-20 minutes ne peut se faire qu’au prix de gros efforts personnels, il leur faut endurcir leur détermination.
Pour cette deuxième tentative j’ai réfréné mon envie d’augmenter le volume à passer, c’est une punition que j’inflige souvent, si un soumis grimace trop ou se plaint je double la dose pour lui faire comprendre ma façon de penser. Avec un débutant cette réaction n’aurait pas été sage. J’allais le laisser 10-15 minutes ce serait déjà exigeant.
Une fois cet impondérable traité j’ai pu reprendre mon jeu avec Chouchou. Je me suis assise sur le rebord de la chaise longue en lui faisant signe pour qu’il se remette en place en travers de mes genoux. En le voyant s’avancer avec prudence j’ai eu un sourire satisfait.
— Tu ne croyais tout de même pas que j’en avais fini avec toi …
Pas farouche pour un sou il s’est allongé et a présenté ses fesses à mon jugement. Je les lui ai pincées sans ménagement à plusieurs reprises pour tester leur état.
— Regarde-moi ces fesses toutes froides ! Tu sais ce que ça veut dire ?
Il a répondu avec un air résigné.
— Vous allez les réchauffer, maitresse.
— Certes. Mais je pensais plutôt que c’était le symptomatique d’un soumis qui n’a pas été assez « motivé ».
— Alors ce n’est pas ma faute.
Une pointe d’énervement ? J’étais plutôt surprise de cette réaction qui était plutôt rare chez Chouchou. Généralement elle signifiait qu’il avait besoin d’être puni avec sévérité. Une sorte de message « rappelez-moi pourquoi je dois vous obéir j’ai des doutes ».
— Nous allons remédier à ce détail vite fait. Je compte sur ta coopération pour ne pas me compliquer la vie. Tu ne voudrais tout de même pas que tes fesses laissent à penser que je traite mes soumis avec laxisme ? Tu ne voudrais pas me faire honte n’est-ce pas ?
— Non, maitresse, je n’oserais pas.
— Ce n’est pas une question d’audace ! Je vous connais vous autres les inférieurs, si vous n’avez pas les fesses et les joues rouges vous faites n’importe quoi.
— Nous n’avons pas la sagesse innée des femmes, maitresse.
— Rien à voir, vous le faites exprès. Vous savez que nous avons raison, il vous serait si simple de nous obéir et pourtant nous devons être strictes pour vous faire plier. Il faudrait que nous soyons sur votre dos en permanence pour que vous ne fassiez aucune bêtise. Tu imagines ça ? Rester à mes pieds pour toujours … Sans aucun moyen d’échapper à mon regard inquisiteur et ma main de justice.
Excitant comme programme vous ne trouvez pas ? J’adore provoquer les soumis alors qu’ils ont le sexe en cage, qu’ils sentent la pression de l’interdit.
Il a répondu dans un soupir.
— Ça serait le rêve, maitresse. Il n’y a pas de meilleure place que le centre du monde, là où sont vos pieds.
J’ai rigolé doucement, lorsque mes soumis sont en travers de mes genoux ils ont plutôt le réflexe d’être gentils. Rien de mieux que l’approche d’une déculottée pour rendre un soumis reconnaissant.
— Si tu crois que me flatter me fera oublier tes bêtises tu te trompes. D’ailleurs tu dois me supplier de faire quelque chose il me semble.
Lors de la fessée précédente, avant d’être interrompue par le Chiot, je l’avais amené à me faire une confession honteuse, il possédait des objets féminins lui servant pour satisfaire ses fantasmes fétichistes. En réaction je lui avais promis de venir chez lui pour tout confisquer. J’avais poussé le vice jusqu’à vouloir le faire supplier pour ça.
Il ne l’avait pas fait, pas encore, et il devait espérer qu’avec mon détour pour remettre le Chiot dans le droit chemin j’avais oublié ce détail ou que je m’étais assagie. Comme si je pouvais perdre une occasion d’être sadique, les soumis sont bien bêtes parfois. Vous ne pouvez pas lutter contre une nature dominante.
Chouchou m’a évalué du regard, il devait essayer de jauger les chances de réussir à m’apitoyer, il semblait vouloir tenter sa chance en pariant contre moi, le genre de comportement qui me donne envie de taper encore plus fort.
Parfois, lorsque je suis visiblement de bonne humeur, les soumis pensent qu’ils vont bénéficier d’une plus grande latitude dans leur comportement. Si Chouchou pensait que ma séance de bronzage m’avait rendue compréhensive j’allais le faire changer d’idée vite fait. La seule qui avait le droit d’être une gamine capricieuse c’était moi !
Après avoir hésité il a répondu :
— Je vais améliorer mon comportement maitresse, redoubler mes efforts pour que vous passiez un bon week-end. Je préfère m’occuper de vos pieds que de vous obliger à vous occuper de mes fesses.
J’ai pensé « tu parles ! », comme si préférer satisfaire ses envies fétichistes était une corvée. Seule une cruche aurait pu se contenter de si peu, il devait le savoir. C’était davantage un appel non assumé à la sévérité qu’une demande d’armistice. Je l’aurais déçu si j’avais plongé dans un piège aussi grossier.
Je suis donc restée inflexible.
— Ce n’est pas ce que je voulais entendre. Tu aggraves ton cas.
Je pouvais comprendre sa réticence, la confiscation est la pire des sanctions sur l’échelle fétichiste. À titre personnel je me moquais de ce qu’il faisait chez lui. Si mon homme m’avait confié qu’il faisait des choses honteuses avec mes petites culottes j’aurais pris des mesures drastiques mais pour des vêtements ne m’appartenant pas j’étais plutôt indifférente.
Ce qui ne veut pas dire que je n’allais pas saisir l’occasion pour punir Chouchou. Ma conception du bien et du mal est à géométrie variable selon les soumis, la seule constante est mon intérêt personnel. Peu importe les règles à partir du moment qu’elles sont contraignantes et qu’elles fournissent l’occasion à mes soumis de faire des bêtises justifiant des corrections.
Si Chouchou m’avait fait cette confession c’est que quelque part il considérait cette possession comme illégitime, désacraliser des vêtements féminins devait le rendre honteux.
Je ne voudrais pas vous faire penser que j’étais cruelle en agissant avec autant de fermeté, c’était ce qu’il voulait, il avait besoin que je délimite les fantasmes qu’il avait le droit de satisfaire.
Comprenez bien la dynamique, mon rôle de dominatrice dans cette situation était de délivrer une permission. Il n’avait pas besoin de moi pour obtenir les objets en eux-mêmes mais pour recevoir le droit de fantasmer dessus. Mon rôle en tant qu’être « pur, innocent et parfait » était de valider ses envies pour lever la culpabilité qu’il ressentait. Pour faire simple, en le faisant souffrir je lui faisais gagner le droit de jouir.
De toute façon je ne pouvais pas renoncer à un levier de puissance aussi important, s’il tenait autant à ses objets fétiches j’allais pouvoir en abuser pour le faire ramper à mes pieds. Surtout que la situation allait aussi avoir des avantages pour lui, la puissance érotique de ces objets n’en deviendrait que plus forte une fois je l’aurais forcé aux pratiques les plus dégradantes pour les récupérer.
— Arrête de faire l’âne ! Tu sais très bien que ça se passe mal lorsque tu me contraries !
— Vous demandez l’impossible, maitresse. Je peux encaisser la punition mais c’est trop dur de reconnaitre qu’elle me fera du bien.
— Dis plutôt que tu ne veux pas ! Dernière chance…
S’il voulait tester ma capacité à rester inflexible je n’allais pas lui gâcher ce plaisir. Pour lui ma permission ne valait rien s’il pouvait me manipuler pour me la voler, il fallait qu’il ait mal, c’était une contrepartie nécessaire.
Cette attitude est classique, les soumis ont tendance à périodiquement tester mes défenses pour se rassurer sur ma capacité à être autoritaire. Ça me rappelle une expression populaire « faire des erreurs n’est pas idiot, c’est, répéter les mêmes erreurs en espérant un résultat différents qui l’est ». (la citation exacte est « la folie est de faire et de refaire la même chose en espérant des résultats différents » et elle est attribuée à Einstein).
C’est un besoin naturel chez les soumis de chercher les coups.
— Toujours pas décidé ? Si je commence à fesser je ne m’arrêterais qu’après l’application complète de la punition. Même si tu craques au bout de 30 secondes tu te prendras la série complète.
Pour lui donner un avant-gout ce qui l’attendait je lui ai mis une claque sèche en travers des fesses.
— Ça chauffe pas vrai ? Regarde comme elles frémissent. Elles n’ont pas envie de se ramasser une nouvelle déculottée. Tu es bien bête de leur infliger un tel traitement.
Pris d’un élan de folie il a osé me défier.
— Vous n’avez qu’à pas me la mettre, maitresse.
C’était le signal d’ouverture des hostilités, action typique des soumis qui ont envie jouer à se faire peur. Situation qui arrive plus souvent que vous ne pouvez le penser.
J’ai réagi avec fermeté comme à mon habitude.
— Et puis quoi encore ? Je ne suis pas un homme, je ne fuis pas devant mes responsabilités ! C’est le devoir des femmes de punir les hommes irresponsables comme toi. Je ne vais pas me défiler. Et si tu me ressors une ânerie pareille je finis la fessée à la ceinture c’est compris ?
Chouchou n’aimait pas la ceinture, il trouvait qu’elle n’était pas un instrument « féminin ». Autrement dit je le menaçais de quelque chose qu’il n’apprécierait vraiment pas. Son élan courage est retombé aussi vite qu’il était monté.
— Oui maitresse. Pas la ceinture s’il vous plait.Veuillez m’excuser.
— Bien. Je crois que j’ai été suffisamment gentille. Tu ne me laisses pas le choix. Ne viens pas pleurer après parce que tu as du mal à t’asseoir. Il n’y a aucun mauvais comportement qu’une bonne fessée ne peux régler.
Avec détermination j’ai abattu ma main sur ses fesses pour la première claque d’une nouvelle série.
Après quelques minutes la fameuse couleur rouge typique des fessées à la main est apparue, plus vite que la première fois ce qui témoignait de mon énervement. Pour ne rien gâcher au plaisir je n’ai pas cessé de le sermonner pour intensifier sa honte.
— Tu peux faire ta tête de mule autant que tu veux je ne céderais rien. Je te rappelle que je suis une femme, nous gagnons toujours une dispute, peu importe le temps que cela nous prend. Il n’y a que les idiots qui ne le savent pas.
J’ai intensifié le rythme, Chouchou gigotait de plus en plus en travers de mes genoux le parfait moment pour recourir à un autre type d’humiliation. À titre personnel je trouve qu’il est très vexant pour un puni de se faire engueuler pour son manque de coopération à son châtiment, comme si rester immobile pendant une déculottée était naturel. C’est une variante des remerciements son bourreau.
J’ai arrêté de le frapper et j’ai pris une voix sévère.
— Tu sais ce que je leur fais aux asticots essayant d’échapper à mes mains ?
Il a gémi.
— Vous leur mettez une raclée à la brosse.
— Tu en veux une ?
— Non, maitresse.
— Ne pas vouloir m’obéir est une chose, vouloir échapper à une juste punition c’est une tout autre affaire ! Tu veux fuir tes responsabilités ?
— Non, maitresse. Pardon. Je me calme. Vous ne serez pas obligée de sortir la brosse. Je vais prendre ma punition sagement je promets.
J’ai repris la fessée.
— Les hommes sont vraiment des handicapés, et toi plus qu’un autre. Tu es incapable de voir ce qui est bon pour toi. Parce que oui, te confisquer tes affaires est pour ton bien. Tout comme cette fessée. Si ton sale égo masculin t’aveugle au point de ne pas t’en rendre compte je vais devoir recourir à une sévérité exemplaire.
Je l’ai saisi par les hanches pour le faire basculer et qu’il se retrouve la tête plus près du sol. À mon gout ses cuisses avaient été trop épargnées depuis le début il fallait que je remédie à cette injustice.
— Tu devrais profiter que je sois gentille pour faire ce que je te demande. Lorsque je passerais en mode « méchante » tu le sentiras passer. Je peux vraiment devenir une garce lorsqu’on me provoque et tu le sais. Pourtant c’est ce que tu es en train de faire. Tu te rends compte de ton imbécilité ?
— Je ne veux pas vous chercher, maitresse, je fais de mon mieux. Je n’aime pas les fessées je vous assure.
— Mais tu ne trompes personne ! À chaque fois que nous nous voyons tu finis en travers de mes genoux à plusieurs reprises … Non, tu ne fais pas de ton mieux pour éviter les fessées, bien au contraire, tu les cherches ! Les gentils garçons ne nous forcent pas à les fesser, rien à voir avec ton attitude.
— Je suis un mauvais garçon je le reconnais, maitresse. Mais pas pour ces raisons. Je n’ai rien fait de mal avec ces divins objets. Je les regarde juste. J’en prends soin. Je promets que je ne les salis pas. Vous présumez du pire, c’est trop sévère, maitresse.
J’ai ricané.
— Non, je ne suis pas trop dure ! Tu ne connais rien de la sévérité. Je vais te la montrer et tu vas le regretter.
J’ai fait une pause le temps de laisser refroidir mon poignet.
— Alors, que nous as-tu volé ?
— Je n’ai rien volé, maitresse. J’ai tout obtenu légalement.
— Et puis quoi encore ! Ce sont des objets féminins oui ou non ?
— Oui, mais je les ai eu légalement.
— Ce n’est pas possible. Tu es un homme tu n’as pas le droit de les avoir. L’argent ne peut pas tout acheter. Il y a des sérieux manques dans ton éducation si tu penses le contraire !
— Je les ai acheté à des femmes donc j’avais leur permission. Vous pouvez leur demander.
— Qu’est-ce que tu essayes de dire ? Que nous ne faisons pas un front uni donc c’est notre faute ? Tu veux vraiment aller sur ce terrain ?
— Non, ce n’est pas ce que je voulais dire. Ce n’est pas votre faute. Mais je n’ai fait qu’obéir à des femmes.
— Donc tu veux aller sur ce terrain. J’en prends note.
J’adore les joutes verbales. Il est toujours marrant de retourner les arguments des soumis, de trouver une faille dans leur raisonnement et de la pointer. Par contre ça se termine souvent très mal pour eux.
— Tu me rappelles à qui tu appartiens ?
— À vous maitresse.
— Donc ? Depuis quand tu as le droit de contacter d’autres dominas dans mon dos ?
Il était embarrassé.
— Ok, ça je n’aurais pas dû le faire.
— C’est le moins que tu puisses dire en effet ! Tu te rends compte que tu viens d’aggraver ton cas en tentant de te défendre ? Tu es dans un pétrin, tu n’as pas idée. Et pourtant tu continues de t’enfoncer.
Il s’est entêté.
Mais j’ai eu leur permission. J’ai le droit d’avoir ces objets.
— Tu leurs as dit que tu étais sous l’autorité d’une maitresse ?
— Non.
— Et ? C’était à elles de savoir et non pas à toi de dire la vérité ? Vraiment ? Mentir à des femmes et espérer t’en sortir ? Tu es bête à ce point ?
— Je n’ai pas menti, elles n’ont pas posé la question. Je croyais …
— Tu ne croyais rien du tout ! Tu savais que tu faisais des bêtises ! Crois-moi ton oiseau n’est pas près de revoir l’air libre avant longtemps si tu continues sur cette voie. Et puis zut, cette fois-ci tu n’y échapperas pas, c’est la brosse ! On ne peut pas se payer ma tête impunément. De toute façon je commençais à avoir mal à la main.
Les soumis râlent souvent sur le fait que la plupart des dominatrices sont vénales et pourtant ils nous traitent comme des employées. Ils oublient qu’une relation BDSM est avant-tout une relation, ce qui implique un partenariat et une certaine fidélité.
Un soumis qui oublie rien que mon anniversaire doit s’attendre à devoir ramper pendant des mois pour se faire pardonner, je ne vous parle même pas d’un soumis infidèle !
Un soumis est avec moi, ou pas, mais il n’y a pas d’état intermédiaire. Dans le cas contraire cela ne serait qu’une relation superficielle et il n’y a rien de satisfaisant là-dedans à long terme.
Je suis toujours étonnée du nombre de soumis qui interprètent la règle du consentement comme la permission de faire n’importe quoi sans se soucier de l’autre. Certains refusent de faire de vrais efforts pour garder le duo sur les rails. Moi aussi j’ai droit à ma part de satisfaction, une relation ne peut pas fonctionner sans compromis. Ils sont mes soumis, ils doivent s’engager envers moi.
Et puis vous ne me ferez pas croire qu’une petite dizaine de minutes à se faire rougir les fesses est un prix si cher à payer pour être avec moi.
N’ayant pas la brosse à porté de main j’ai secoué Chouchou pour qu’il se relève.
— Va me la chercher. Et en vitesse ! Tu n’as pas besoin d’aggraver davantage ton cas.
Il a détalé sans demander son reste. J’ai soupiré.
Avec toute cette agitation j’en avais presque oublié le Chiot, il était toujours à quatre pattes, la tête contre le sol, la canule dans les fesses, je suis allée la retirer.
— Tu as envie d’avoir des problèmes avec moi toi aussi ?
— Non maitresse. Tout ce qui ne va pas dans le sens de votre satisfaction est un crime et je ne veux plus être un criminel. Je ne parlerais pas à une domina sans votre permission et j’afficherais que je suis votre propriété sur tous les forums et sites sur lesquels je vais.
Au moins lui avait compris la leçon que j’inculquais à Chouchou.
— Tu vois c’est facile et intuitif comme comportement. Chouchou n’a aucune excuse et je fais bien de le lui rappeler. Il faudra que je passe chez toi un de ces jours pour régler le contrôle parental de ton ordinateur. Nous savons tous les deux que tu as grandement besoin de la surveillance d’une adulte responsable.
— Merci maitresse.
J’ai posé un pied sur son dos.
Cette fois-ci tu vas te retenir plus longtemps, beaucoup plus longtemps, et sans te plaindre
— Bien maitresse, je vais essayer. Je voulais dire je vais le faire.
À voir mon petit Chiot aussi vulnérable j’étais assaillie d’idées pour aggraver son cas, ma passe d’arme avec Chouchou avec éveillé mon appétit sadique, j’aurais pu augmenter le volume, le forcer à se rouler par terre pour faire circuler l’eau, le faire sauter sur place pour intensifier la pression sur les sphincters, la liste était presque sans limite. Pourtant il n’aurait pas été sage de mettre en oeuvre le dixième de ce que j’aurais pu faire. Ce n’était pas grave j’avais d’autres soumis pour me défouler.
Chouchou est revenu avec la brosse, il avait l’air tout pataud et il était visiblement intimidé par la punition à venir. La brosse est une punition redoutable, elle est très maniable donc elle peut atteindre une grande vitesse ce qui, combiné à la petite surface d’impact, a un effet dévastateur sur les fesses de la victime.
Si je veux être gentille je répartis les coups sur l’ensemble de la surface, sinon je les superpose et la chaleur monte à grande vitesse.
Je vous vois venir, j’étais trop dure avec lui. Non ! c’est comme ça que je traite l’infidélité c’est tout. Je suis la victime c’est à moi de choisir la méthode de réparation.
Chouchou tenait la brosse avec délicatesse, s’en était presque touchant, il faut dire qu’il entretient une relation ambivalente à son égard. Autant il trouve les punitions à la ceinture trop masculines autant la brosse est un instrument de punition féminin. Je sais que parfois il profite que j’ai le dos tourné pour la sentir, je m’en sers pour me coiffer donc elle porte le parfum de mon shampoing, ça rajoute une dimension érotique à la punition et il y est sensible.
Je me suis assise et j’ai tendu la main. D’une petite voix il a dit :
— S’il vous plait maitresse, pouvez-vous me confisquer tous les objets illégaux que je possède.
Ce n’était pas trop tôt ! Comme quoi ces mots n’étaient pas trop durs à prononcer avec la motivation adéquate.
— Un peu tard pour ça tu ne trouves pas ? Depuis plein d’autres bêtises ont été révélées et vont nécessiter de multiples corrections supplémentaires.
Il avait une attitude de petit garçon.
Je serais sage. Pas la brosse s’il vous plait. J’ai retenu la leçon.
— Arrête de faire l’idiot. Tu veux la brosse. Tu n’attends que ça je le vois bien. Si ce n’était pas le cas tu n’aurais pas déployé autant d’énergie pour la recevoir. Soyons logique. Posséder des objets interdits, contacter d’autres dominas, leur mentir, me le cacher, tricher pendant les jeux, refuser de réclamer la confiscation. La liste est si longue que je me demande pourquoi je ne t’ai pas « brossé » le cul plus tôt. Ce sont des signaux de détresse. Ton cul réclame la brosse ! Je vois bien qu’il souffre du manque.
— Mais elle fait si mal…
J’ai hoché la tête dans une parodie d’attitude compatissante.
— Elle fait bien son travail en effet. C’est pour ça que tu dois la respecter et accepter son châtiment. Je ne m’en sers que pour punir dans les cas extrêmes. Et c’est ce que tu mérites.
Il se tenait devant moi, il devait attendre que je l’attrape par le bras pour le remettre en position, je n’allais pas lui faire ce plaisir.
C’est un détail mais la façon dont le soumis finit sur mes genoux compte. Les soumis préfèrent souvent la manière forte, un acte autoritaire de domination. De mon côté je préfère qu’ils viennent docilement en place, c’est-à-dire qu’ils reconnaissent mon autorité comme légitime.
Les deux solutions sont incompatibles, un seul de nous peut avoir satisfaction à chaque fois. C’est révélateur de l’équilibre de la relation selon qu’elle penche d’un côté ou de l’autre.
J’ai tapé sur mes genoux.
— En position ! Je ne te forcerais pas à venir. Tu as déjà démontré qu’il t’arrive oublier la règle d’or des soumis, « même si c’est une chieuse il faut obéir sans réserve à sa maitresse ». À toi de me prouver que tu as retrouvé la raison en acceptant le châtiment. Crois-moi ça ne vaut pas le coup de résister plus longtemps.
Chouchou étant du genre raisonnable, j’entends par là qu’il essaye d’esquiver les punitions disciplinaires autant qu’il peut mais fini toujours par céder sans que j’ai à sortir l’artillerie lourde, il s’est penché.
Comme beaucoup de soumis il aime se faire désirer, ce qu’il paye cher. En tout cas ses fesses encaissent pour lui.
Alors qu’il se mettait en travers de mes genoux j’ai ramené et joint ses mains dans son dos, juste au-dessus de ses fesses. Je voulais pouvoir les saisir de mon autre main de façon à renforcer la sensation de contrôle que j’avais sur lui tout en le soutenant dans la douloureuse épreuve qu’il allait subir.
Les coups se sont enchainées comme les battements d’un métronome, lents et inflexibles. Il ne m’a pas fallu longtemps pour le faire pleurer.
Sur son échelle j’étais dure, bien sûr je mettais des corrections bien plus sévères à Chétif sur une base régulière mais vous ne pouvez pas comparer les soumis sur ce critère.
C’est comme lorsqu’on me demande combien de coup de cane il faut pour une bonne punition. Le chiffre ne dépend pas d’une grille pré-établie soyons raisonnable.
Chouchou avait besoin de subir un châtiment corporel pour lui remettre les pendules à l’heure, j’avais donc dû taper dans le haut de la liste. Je ne l’avais pas pris en traitre il connaissait à l’avance les conséquences de ses actes.
Comme pendant la fessée à la main je l’ai sermonné.
— Alors tu as quoi comme objets qui ne devraient pas t’appartenir ? Des robes ? Des collants ? Des escarpins ?
— Oui, maitresse. Un peu de tout.
— Pense à chacun d’eux. Tu leur as donné des petits noms ? Ils ont une histoire ?
— Bien sûr, maitresse.
— Tu prends soin d’eux ? Je suis sûre qu’il n’y a jamais la moindre tâche dessus.
— Jamais, je ne laisserais pas faire. Ils sont ce que j’ai de plus précieux. Après vous maitresse bien sûr. Mais je ne vous possède pas donc ce n’est pas pareil.
— Pense à ce que tu vas ressentir lorsque je vais te les arracher. Au vide qu’ils vont laisser. Tout ce temps libre que tu occupais au quotidien en les choyant. Il va falloir te trouver de nouvelles occupations. Tu pourras te dire que c’est ton attitude qui a causé tout ça. Si tu m’avais obéis rien ne serait arrivé. Tu serais heureux. Quel dommage.
Il est resté silencieux. Entre la douleur des coups et l’appréhension de la séparation avec ses trésors son égo prenait une sérieuse leçon d’humilité.
— Tu imagines la scène ? Lorsque tu les déposeras un par un à mes pieds et que tu me remercieras de te les confisquer. Ça fera mal pas vrai ?
— Oui, maitresse. Terriblement.
— Et pourtant tu n’en cacheras aucun. Tu sais pourquoi ?
— Parce que c’est ce que doit faire un soumis docile ?
— Tous ceux que tu déposeras à mes pieds en me remerciant seront confisqués le temps que tu fasses quelque chose pour les mériter. Il n’y a que ceux que tu essaieras de me cacher qui seront définitivement perdus. Et je fouillerais minutieusement tu peux me croire ! Je passerais régulièrement et à l’improviste pour vérifier que tu ne reconstitues pas ton stock d’objets interdits.
L’air de rien je venais d’infléchir ma position, ou plutôt de la clarifier. Comme il avait accepté la punition il avait droit à une récompense, un peu d’espoir au milieu de toutes ces souffrances.
— Je suis quelqu’un de très raisonnable. Je peux comprendre que tu aies des besoins. Ce que je ne tolère pas et que je ne tolérerais jamais c’est que tu prennes ce genre de décision par toi-même. Je suis ta maitresse tu dois me traiter en tant que telle. Pour qui tu t’es pris ? Contacter des dominas sans ma permission. J’ai l’air de quoi moi maintenant ?
Je l’ai senti frissonner contre mes cuisses. Il a pris une inspiration. J’ai arrêté de frapper pour le laisser parler.
— Pardon maitresse, j’ai mal agis. Je le reconnais. J’aurais dû avoir votre permission. Je m’en rends compte maintenant. J’avais trop peur de vous la demander. La peur m’a fait faire des bêtises. J’avais mal anticipé votre réaction.
J’étais satisfaite, il venait de consentir à renforcer le contrôle que j’avais sur sa vie, il allait restreindre son fétichisme aux objets que j’aurais approuvés, une situation très intéressante. J’adore que mes soumis n’aient plus aucun secret pour moi.
— Tu vois, je ne mentais pas en disant qu’une bonne déculottée à la brosse peut guérir même la bêtise la plus crasse. Il ne lui a fallu que quelques minutes pour te faire changer d’attitude. Maintenant tu es pleinement d’accord avec mon point de vue. Ça conforte mon idée que l’on peut évaluer l’intelligence d’un homme à la couleur de ses fesses. Il n’y a que lorsqu’elles sont rouges que vous êtes sages.
C’était peu dire, elles allaient mettre une bonne demi-heure avant de revenir à une température normale, sans parler de la douleur qui allait persister pendant la soirée. Il faut ce qu’il faut pour dresser les vilains garçons.
— Prêt à dire ce que j’attends ?
— Oui, merci maitresse. Confisquez-moi tout s’il vous plait maitresse.
J’ai souri.
— Après tout ce temps il va falloir faire mieux que ça.
Il a eu un sursaut de panique, je venais de lui mettre un dernier petit coup de pied pour le faire tomber dans le gouffre. Techniquement c’était plutôt un coup de brosse mais l’idée était la même. Il était à point pour faire concession sur concession et j’allais l’humilier en le pressant comme un citron. Il ne lui a pas fallu longtemps pour réagir.
— Je vous en supplie maitresse confisquez-moi tous mes objets illégaux pour mon bien. J’en ai besoin pour me guérir de ma perversité ! Je l’ai mérité. Privez-moi de tout ce qui est agréable. Je ne dois trouver la satisfaction que dans la servitude. C’est mon rôle ! S’il vous plait maitresse dépouillez-moi de tout ce qui est inutile.
Je l’ai repoussé par terre, il est resté à genoux devant moi, mettant par réflexe les mains derrière la tête plutôt que de masser ses fesses meurtries. J’étais assise devant lui, victorieuse, une princesse sur son trône face à son sujet.
Etant d’humeur charitable j’accepte gentiment de te confisquer tous les objets qui n’ont pas de raison d’être chez toi.
— Merci maitresse.
L’humiliation qu’il a due ressentir en prononçant ces quelques mots avait due être d’une force ! J’en étais toute émoustillée. J’imaginais le plaisir que j’aurais à le voir déposer à mes pieds ce qu’il avait de plus cher. Je me voyais déjà lui laisser le choix à chaque fin de séance d’échanger l’habituelle libération de quelques minutes contre la permission de récupérer un objet. Il allait battre son record de chasteté je vous le garantis !
J’ai regardé les deux autres soumis pour partager ce moment de toute puissance.
— D’ailleurs ça vous ferait du bien les garçons à vous aussi, une petite inspection allant jusqu’aux tréfonds de votre disque dur et de votre historique de navigation. Je préparerais ça un de ces jours.
Ils n’ont pas eu l’air rassuré, pourtant l’excitation qu’ils allaient avoir à contourner cette règle allait être très forte. À chaque vidéo porno qu’ils regarderaient sur internet ils auraient cette pointe d’angoisse de laisser une trace que je pourrais remonter. Rien de mieux pour amplifier l’excitation que d’interdire ce qui fait déjà envie. Surtout qu’étant en cage de chasteté ils accumuleraient cette frustration. J’allais les rendre fous.

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La suite devrait être prête avant ce week-end 🙂

Week-end avec 3 soumis juin 2014 #32 : douche au jet en extérieur

Hello 🙂

Un post un peu plus court que d’habitude. J’ai hésité à l’accrocher avec le suivant mais c’était vraiment trop long je vais m’en tenir à « 1 jeu – 1 post ». Au pire vous irez relire des anciens textes si ça ne vous suffit pas 😀
Je ne sais pas encore quand sortira le prochain texte, il s’agira de tease and denial et dans ce genre de jeu très psychologique il ne faut pas rater ses descriptions.

– Sommaire de la série –

Je m’amusais à perturber mon petit Chiot en me moquant de lui en suivant le même schéma que j’avais suivi pour Chouchou, humiliation puis punition. Après l’avoir amené à réclamer que je lui pose une cage de chasteté pour qu’il puisse me démontrer sa loyauté (que c’est con un mec ! ^_^’ ) j’allais désormais passer à des jeux plus physiques.
Vous me connaissez lorsque j’annonce que je fais quelque chose j’en profite toujours pour faire des détours avant d’arriver au but. Ce n’est d’ailleurs pas forcément un défaut, les débutantes font souvent l’erreur avec leurs soumis de commencer par le plat de résistance créant ainsi des séances mal ficelées qui s’épuisent vite. Je pense au contraire qu’il faut savoir faire monter la pression au bon rythme. En l’espèce j’allais le forcer à prendre une douche au jet à l’extérieur. Rien de bien terrible en apparence, juste une idée pour meubler le temps … Ne me sous-estimez pas j’avais quelques cartes en réserve.
Lorsque je suis sortie de la maison Chouchou déroulait le tuyau d’arrosage. Je me suis arrêtée sur le perron, à la limite du dallage. Le Chiot attendait à côté, tout pataud et embarrassé par le rôle passif qui lui était attribué. Sa nervosité lui faisait se triturer les doigts, un signe avant-coureur plutôt dangereux.
Si le stress est inhérent au BDSM, après tout les soumis ne viendraient pas si j’étais douce avec eux, il peut causer un réflexe de protection qui les pousserait à prendre leurs distances. Ce n’est pas rare qu’ils aient peur de ce dont ils ont envie.
La réaction du Chiot était donc classique, la plupart des soumis naviguant entre deux eaux au point qu’il est parfois dur de savoir quoi faire.
Ce n’est peut-être pas vraiment un défaut après tout mais un paramètre de fond, les soumis ont d’ailleurs le privilège de pouvoir rester passif dans la relation et je dois apprendre à composer avec. Ce n’est pas tant à eux de trouver le cran de me suivre qu’à moi de leur donner le courage leur permettant de le faire. Une synergie doit exister.
Dans ces situations la plus élémentaire des techniques est de les forcer à clarifier leur position, pas envers moi mais envers eux-mêmes. Simple psychologie de base, si vous les faites prendre une décision ils auront tendance à vouloir tenir leur parole. Il faut les forcer à se positionner face à votre autorité en choisissant entre la rébellion ouverte, qui créera une occasion de durcir le ton, et la soumission complète qui permettra de les humilier.
D’ailleurs je préfère souvent laisser l’apparence d’un choix à mes soumis plutôt que de leur donner un ordre direct. Par exemple je peux leur demander ce qu’ils préfèrent entre faire le tour de l’appartement en sautillant comme un lapin ou se ramasser une raclée. D’ailleurs il ne faut pas avoir honte de leur demander des choses débiles avec l’optique « tu t’écrases ou tu assumes les conséquences ». Par exemple leur ordonner de se mettre des gifles ou de le faire nous-mêmes s’ils ne sont pas à la hauteur.
Je sais ce que vous vous dites « tous les soumis vont choisir que ce soit moi qui le fasse, c’est plus excitant », le piège est justement là. Je leur colle des gifles jusqu’à ce qu’ils n’en puissent plus puis je leur laisse le choix une seconde fois. Il arrive toujours un moment où ils vont préférer l’autre option et là je peux me moquer d’eux « t’es pathétique, même pas capable de tenir tête à une fille ». Ils savent que s’ils arrêtent je prendrais la suite et que ça fera beaucoup plus mal donc ils préfèrent se ridiculiser en se frappant eux-mêmes. Ils sont si grotesques que je n’ai pas à me forcer pour rire d’eux. L’émasculation ce n’est pas que donner des coups entre les jambes il y a une composante psychologique.
Il ne faut pas avoir peur d’être cruelle la plupart des soumis viennent vers nous pour trouver ce genre d’attitude.
Depuis que j’étais sortie de la maison le Chiot ne pouvait s’empêcher de chercher un contact visuel comme pour vérifier que j’étais bien réelle et qu’il ne rêvait pas. Entre nous s’est installé un jeu d’intimidation plutôt amusant. Comme il n’arrivait pas à soutenir mon regard bien longtemps il se sentait forcé de baisser les yeux, juste quelques secondes, avant que sa fascination ne reprenne le dessus et que j’attire à nouveau son regard.
Sans vouloir me vanter il avait des raisons d’être impressionné, après tout j’étais la femme qui allait le castrer ce n’était pas rien.
Les soumis timides, plus que les autres, me donnant un rôle d’instigatrice je suis donc passée à l’action,
— Ça va ?
Il a répondu gêné.
— Oui maitresse.
— Et avec conviction ça donne quoi ?
À peine plus assuré il a répondu.
— Oui maitresse.
Je lui ai fait signe d’approcher.
— Ferme les yeux. Inspire à fond en gonflant le torse et en levant les épaules. Expire calmement. Est-ce que ça va ?
— Oui maitresse.
— Voilà je préfère ça.
— Merci maitresse.
— Merci ? Je ne faisais pas ça pour te rendre service, je te remettais juste debout pour pouvoir te taper plus longtemps. C’est tout.
Dominants et soumis ont souvent des relations ambiguës faites de provocations en tout genre. À peine froissé il a répondu.
— Merci de me permettre de vous servir plus longtemps alors.
Le voir intimidé m’avait rendu plutôt arrogante et comme il répondait bien j’allais m’amuser en le poussant encore plus loin.
— Comme si tu avais les capacités de faire un truc comme il faut de toute façon …
— J’ai vu ce dont vous étiez capable maitresse, je vais éviter de vous chercher.
— Alors commence par arrêter de te comporter comme ça.
— Comme quoi ?
— Comme ça !
Il est amusant de se moquer des soumis en faisant semblant de perdre ses mots, comme si ce dont nous parlions était si évident qu’il n’y avait pas de façons plus simple pour décrire la situation.
— Tu prétends vouloir te comporter en chien et … Regarde-toi ! Aux dernières nouvelles ce ne sont pas des bipèdes… Mais ça ne me surprend pas tu rates tout ce que tu tentes de faire.
— Vous n’avez pas dit …
— Je te l’ai interdit ?
— Non maitresse.
— Alors pourquoi tu t’en prives ? Il faut que je te dise tout ?
— Je n’ai pas le courage de le faire tout seul. Et puis je ne voudrais pas me salir, maitresse.
J’ai semblé acquiescer à sa réponse, il a baissé sa garde pensant être hors de la zone de danger.
— C’est sûr. Il serait stupide de te salir avant d’être lavé. Je comprends. Pas besoin d’en dire plus. Tu es un débile profond. Fin du débat.
C’est ce dont je parlais au début, je lui laissais le choix entre me répondre et se manger une série de gifles ou baisser les yeux et constater son impuissance. Version hard ou soft c’était sa décision.
J’ai presque pu assister au débat qu’il y a eu dans sa tête, j’imaginais la scène. Il était à la sortie d’une niche, entre deux chiens qui cherchaient à le convaincre, un saint-bernard pour la bonne conscience et un berger allemand pour la mauvaise : « ne dis rien tu vas aggraver la situation » « mais elle te cherche tu ne peux pas rester à rien faire ! » « tu veux déclencher une guerre que tu es sûr de perdre ? Mais tu es vraiment un débile profond ! ».
Il faut que j’arrête de vous raconter ce que j’imagine vous allez me faire interner…
Encore échaudé par l’humiliation qu’il avait subie quelques minutes auparavant il a préféré s’agenouiller sans répondre. J’étais plutôt fière de sa docilité.
Chétif est sorti à son tour de la maison, je l’avais envoyé chercher quelque chose pour moi. Il a déposé à mes pieds une sacoche ornée d’un chien façon dessin animé ce qui a attiré l’attention de mon petit Chiot, il a immédiatement compris que son contenu lui était destiné. Il ne tenait presque plus en place on aurait dit un enfant prêt à sauter pour arracher l’emballage de ses cadeaux de Noël. Sa fébrilité était d’ailleurs contagieuse, presque attendrissante, ce qui a adouci mon attitude.
— Je ne mentais pas lorsque je t’ai dit que contrairement à toi j’étais quelqu’un d’attentionnée. Je suis ferme mais aussi attentive à tes besoins. J’ai prévu tout un tas de jouets pour toi. Et tu ne les auras que si tu es sage.
Stimulé par cette perspective, il a répondu
— Je le serais, maitresse.
J’étais plutôt contente de moi, en quelques minutes je l’avais fait passer d’un état anxieux à un autre plus propice aux défis. Céder face à mes moqueries ne l’avait pas abattu, bien au contraire, il s’était mis dans une dynamique positive et il était prêt à me suivre jusqu’au bout du monde.
Chétif est allé poser une seconde poche près du tuyau d’arrosage. Il en a sorti une structure informe en plastique et a commencé à souffler pour la gonfler. Rapidement elle a dévoilée être une pataugeoire pour enfant. Chouchou m’a demandé en la désignant.
— Je le remplis d’eau, maitresse ?
— Non, pas la peine pour l’instant.
Le Chiot avait profité de cet échange pour détourner son regard ce qui n’était pas acceptable, il devait se focaliser sur moi et moi seule. Plus son esprit vagabonderait plus je prenais le risque que la peur revienne. Surtout que moins il en saurait sur la suite des événements et plus je serais mise en position de force. Le savoir c’est le pouvoir. Je devais être sa seule référence.
J’ai claqué des doigts en désignant le sol de l’index.
— Mes pieds sont là !
À la seconde même où je m’étais adressée à lui son corps avait été parcouru de frissons.
J’ai insisté.
— Ils sont ton centre de gravité maintenant. Je te déconseille d’essayer de t’arracher à leur attraction ou je t’arracherais autre chose !
Je ne sais pas si vous vous rendez compte du potentiel érogène de cet ordre, en tout cas pour lui qui rêvait d’être un objet abusé par une dominante sadique.
Après avoir dégluti il a répondu.
— Oui maitresse. Je mesure la chance que j’ai à me trouver à vos pieds. Ils sont le centre du monde.
Je me suis accroupie pour ouvrir une des poches latérales de la sacoche, j’en ai sorti une jolie laisse rouge en cuir. D’un geste vif je l’ai accroché à son collier. Sous la violence il a dû faire un pas sur le côté. Je suis souvent ferme lorsque je mets une laisse, j’estime que le soumis doit subir un moment d’étouffement pour lui rappeler ce qu’il risque à ne pas suivre la direction imposée. C’est un avertissement, une sorte d’avant-gout de la sanction qu’il risque s’il ne se montre pas assez docile.
Emasculation et laisse, il ne manquait que la cravache pour parfaire la trinité de la soumission.
Elle n’était pas loin je vous rassure.
Chétif ayant fini de gonfler le bassin je lui aie fait signe d’approcher.
— Je reste sur la terrasse pour ne pas salir mes jolis escarpins. Amène-le au bassin. Surtout ne le ménage pas il faut qu’il apprenne la discipline.
Chétif a pris la laisse et l’a tiré d’un coup sec pour hâter le mouvement. La fébrilité du Chiot s’est exprimée dans sa manière d’avancer à quatre pattes, il s’est dandiné des fesses presque joyeusement, ce qui m’a donné une furieuse envie de le sodomiser. J’ai pensé « il mériterait bien un bon coup de strapon pour lui apprendre à rester tranquille ! ». J’ai rougi. Il se passe parfois des choses bizarre dans ma tête.
Et puis ce n’était pas totalement ma faute, le Chiot avait été provocateur dans son attitude !
Je m’enfonce…
Bref, je plaisante les soumis savent aussi se rendre attirant aux dominantes et c’est tant mieux.
Quoi qu’il en soit je me suis retenue de sortir le strapon tout de suite, mon plan était déjà assez compliqué comme ça et il était déjà prévu pour plus tard. Chaque chose en son temps, l’impact serait plus important une fois qu’il serait effectivement en cage.
D’ailleurs, c’est totalement hors du sujet mais avec une amie domina nous avons eu une discussion sur les termes même de « cage de chasteté », l’effet psychologique ne serait-il pas plus fort si nous faisions dire à un soumis qu’il porte une « cage de castration » ? Le débat est ouvert 🙂
Le Chiot était désormais dans le bassin gonflable.
— Chétif, tourne-le, la tête vers moi, je veux le voir souffrir.
La vraie raison était surtout que je voulais rester dans son champ de vision, n’oubliez pas que j’étais sa principale source de motivation. Je voulais qu’il reste déterminé à aller jusqu’au bout du scénario.
Pendant les punitions il m’arrive souvent de tourner autour du soumis, ce n’est pas tant pour le laisser reprendre son souffle que pour lui permettre de voir mes escarpins, mon décolleté ou tout autre élément qui pourra stimuler sa testostérone. Cet hormone peut être taxée de beaucoup de défauts, notamment d’être responsable de beaucoup de mauvais comportements mais au moins elle rend les soumis téméraires.
J’ai pris un ton solennel.
— Connaissant vos faibles capacités intellectuelles je vais donner des instructions très claires. Elles devront être exécutées à la perfection sous peine d’une sanction exemplaire. Je n’hésiterais pas à me montrer très sévère envers les distraits et les paresseux.
J’ai marqué une pause pour dramatiser.
— Vous allez laver le Chiot de la truffe aux pattes en passant par la queue.
J’ai souri. Je ne sais pas si vous vous rendez compte de ce que c’est de le dire à haute voix. J’ai continué.
— Il va bien sûr faire preuve d’une docilité exemplaire je n’en doute pas une seconde. Quant à vous deux vous allez vous occuper de le faire briller comme un sou neuf. Je précise que si jamais je reçois ne serait-ce qu’une seule goutte d’eau, une seule, je vous mettrais tellement de coups en représailles, mais alors tellement, que vous en viendrez à regretter de ne pas avoir été obligé de vous rouler dans des braises brulantes. Je me suis bien faite comprendre ?
Mes deux bourreaux suppléants ont acquiescé.
Même si en réalité il n’y a aucun risque il est toujours amusant de dramatiser la situation à outrance. Cela crée une petite angoisse très excitante. C’est comme lorsque vous faites ces parcours en pleine nature sur des chemins de corde aux cimes des arbres, il n’y a aucun danger réel grâce aux harnais de sécurité mais vous vous prenez au jeu. C’est amusant de se confronter à la peur du vide. On se sent comme des explorateurs en terre hostile.
Sur le moment je me sentais plutôt comme une chef d’orchestre savourant le silence avant la première note. Tout ce petit monde était paralysé, suspendu à un signe de ma part pour commencer le rituel et je me faisais désirer.
Trêve de rêveries il était de ma responsabilité de garder le rythme. J’ai claqué des doigts.
— Aspergez-le !
Le Chiot a tressailli. Avant même d’avoir eu l’opportunité de réagir il était déjà trop tard, l’eau avait heurté son dos nu puis avait ruisselé sur tout son corps. Il n’avait pas encore retrouvé son souffle qu’il était déjà trempé. Il s’est donc résolu à rester en place.
D’un signe de la main j’ai interrompu son supplice. Je ne sais pas si vous vous rendez compte à quel point il est gratifiant de se faire obéir au doigt et à l’oeil.
Le Chiot, tout penaud, dégoulinait des pieds à la tête. Il tremblait et claquait des dents. Il devait avoir le pressentiment que ce n’était que le début et qu’il était préférable de ne pas râler.
— Tu fais moins le malin maintenant à ce que je vois.
Il s’est défendu en faisant de l’humour.
— Vous avez « refroidi » mes ardeurs maitresse.
— Tu préférerais être au chaud contre moi ? La tête blottie entre mes seins ?
Il a fermé les yeux et a eu ce genre de rougissement coupable qui trahi un imaginaire qui prend le dessus. Ce n’était que le début, une fois qu’il serait en cage j’utiliserais en permanence ses fantasmes pour le mettre en position de faiblesse. Je l’ai tiré de sa transe.
— Désolé de te décevoir c’est un tout autre traitement qui t’attend. L’eau c’est bien gentil mais ta crasse est tellement incrustée qu’il va falloir frotter. Chétif viens ici.
Je me suis à nouveau baissée pour sortir de la sacoche une brosse avec un long manche en bois et un flacon de savon liquide.
Je crois que le Chiot s’attendait à quelque chose de plus excitant, chaque chose en son temps, en le lavant je voulais lui apprendre à accepter que son corps soit manipulé par d’autres. Ce n’est pas naturel d’être un objet sexuel, il y a tout un apprentissage.
Armé de la brosse Chétif a recouvert le Chiot d’une épaisse couche de mousse, un peu plus et on aurait pu le confondre avec un de ces chiens à poil long pour lesquels vous ne pouvez que difficilement distinguer l’avant de l’arrière.
Je caricature.
Au mépris du mon sermon sur les attitudes passives-aggressives que je lui avais fait quelques minutes auparavant le Chiot grimacerait pour manifester son mécontentement. Qu’est-ce que les soumis peuvent être usants des fois. Lors d’une humiliation j’attends d’eux qu’ils sourient comme des imbéciles heureux, c’est une partie importante de l’effet. S’il ne voulait toujours pas mettre de bonne volonté pour participer aux jeux qui me plaisaient j’allais employer un autre ton. Je me suis d’ailleurs emportée.
— Vous êtes trop doux avec lui ! Frottez le plus fort
Chétif n’a pas trop compris les raisons de mon agacement. J’ai soupiré.
— Il faut vraiment que je fasse tout moi-même. Les hommes sont si inutiles. Vous deux, sur le sol. À plat ventre.
Etant bien dressés ils ont agi sur l’instant sans se poser de questions.
Je suis restée silencieuse, consterné par leur action, me prenant le visage dans les mains pendant quelques secondes.
J’ai fini par inspirer profondément avant de leur crier.
— Qui m’a foutu des imbéciles pareils ! Si je vous ai dit de vous mettre sur le sol c’est pour quoi ? Ça vous arrive de réfléchir ? Il n’est pas évident que je veux vous utiliser comme passerelle pour ne pas salir mes escarpins ? Vous êtes complètements cons ou quoi ?
Ils se sont mis en ligne en s’excusant de multiples fois. Il m’arrive de piquer des colères et de faire ma capricieuse, je suis comme ça.
J’ai avancé sur ma passerelle humaine. J’aime la symbolique de piétiner des soumis cependant je dois reconnaitre que ce n’est pas des plus agréables côté équilibre, le corps humain n’est pas vraiment plat. Ce n’est pas le sujet.
J’ai ramassé la brosse et j’ai frotté le Chiot avec énergie. S’il trouvait la première version désagréable il allait voir ce qui se passait lorsque je me fâchais.
— Ecarte les fesses !
J’ai frotté son entrejambe sans aucun ménagement. J’imaginais l’expression qu’il devait avoir, probablement une sorte de mélange entre la surprise et la honte. Il fallait qu’il apprenne à tolérer être touché dans la raie des fesses, j’avais prévu sa première sodomie un peu plus tard et je voulais le préparer psychologiquement.
— Voilà qui est mieux. Tu ne te sens pas tout neuf ?
— Je me sens bizarre.
— En bien ou en mal ?
— Je ne sais pas.
— Tu n’aimes pas la brosse ?
Il a répondu en tentant de sourire.
— Elle n’est pas là pour ça.
J’ai soufflé.
— Toujours à te plaindre. Ça pourrait pourtant être pire.
Je lui ai mis quelques coups sur les fesses avec le côté plat de la brosse tout en tirant sur la laisse pour l’empêcher d’avancer pour amortir les chocs. Avec un certain sarcasme j’ai demandé :
— Tu préfères peut-être ce côté de la brosse ?
Il serrait les dents à cause de la soudaine montée de douleur.
Pas du tout, maitresse. L’autre était très bien en fait.
— Tu vois il faut que tu apprennes à apprécier ce que tu as sans râler. Je ne répéterais pas cette leçon indéfiniment.
Pour la forme j’ai recommencé à frotter son entrejambe. Je voulais qu’il comprenne que son corps m’appartenait et que j’en faisais ce que je voulais.
De son point de vue cette stimulation couplée à la douleur se diffusant dans ses fesses devait être troublante.
Avant de reposer la brosse j’ai testé son attitude encore une fois
— Alors ? Frustré ?
Il a essayé de faire bonne figure.
— Non. Pas tellement.
— Tu veux me faire croire que tu ne veux pas te toucher en ce moment ?
— Si un peu.
Le poisson était ferré.
— Tu vois tu as besoin d’une cage pour te protéger.
Essayant d’être philosophe il a répondu.
— Malheureusement je sais que je ne connaitrais pas le plaisir avant longtemps. Je vais devoir me faire à la frustration.
— Ne sois pas si définitif tu auras avoir l’occasion de découvrir de nouvelles formes de satisfaction. Tu verras ça sera bien. Tu prendras plaisir à perfectionner ton service à mon égard. Tu apprendras à lécher mes escarpins comme il le faut. Tu pourras même atteindre l’orgasme anal si tu es sage.
Ma réponse l’a troublé.
J’ai reposé la brosse et je suis retournée sur la terrasse en utilisant à nouveau ma passerelle humaine.
— Rincez-le. Insistez bien entre les fesses.
Je les ai regardés faire, j’étais ravie que tout se passe comme prévu. Il ne restait plus qu’à faire un peu de tease and denial avant de l’enfermer pour de bon.

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