Journal #001 : Discipline domestique ?

Hello 🙂

J’inaugure une petite série hebdomadaire en parallèle avec l’autre récit.
Il y a une forte demande pour que je parle de discipline domestique, entendez par là que je décrive ce qui n’est pas un loisir mais un mode de vie. La notion même de couple BDSM semble faire fantasmer pas mal de monde. Vivre avec une dominatrice, vous imaginez ? Tout un programme !
J’ai repoussé ce thème pendant longtemps pour plein de raisons, notamment parce qu’il va m’obliger à m’exposer sous un angle plus personnel et que j’ai peur du jugement négatif que je pourrais recevoir. Vous pouvez rigoler « je ne suis qu’une petite chose fragile » en fin de compte.
J’ai également peur qu’il remporte moins de succès. Il faut comprendre que comparé à l’intensité d’une séance la réalité quotidienne d’une vie de couple est banale et ce quel que soit votre choix de vie, même si vous la pimentez d’un soupçon de BDSM elle restera routinière. Ce n’est pas un mal puisqu’elle a aussi pour vocation d’être un refuge, un élément stable qui nous rassure.
J’aime ma vie cependant je dois reconnaitre qu’elle n’a rien d’exceptionnelle et je crains que certains de mes lecteurs placent en moi trop d’espoir.
Quoi qu’il en soit c’est avec un peu de fierté et beaucoup d’audace que je me lance dans ce projet fou. J’aime les défis et je ne suis pas celles qui se laissent décourager par le premier obstacle. L’immobilité parait rassurante mais n’apporte jamais rien de bon, il faut savoir prendre des risques de temps en temps.

J’hésite encore sur le format. Il sera forcément plus court que l’autre pour des questions de rythme de production, j’ai un « vrai » métier à côté pour payer les factures à la fin du mois et il est prenant. Si je veux mener de front 2 publications par semaine je dois me ménager. J’ai fait le choix de ne pas monétiser mes écrits et je dois en assumer les conséquences, enfin c’est surtout vous qui restez frustrés …
Mon idée de départ est d’alterner entre théorie et pratique. Par exemple je commencerais cette semaine en parlant des fondations de notre mode de vie avant d’enchainer la semaine prochaine avec les préparatifs pour Halloween. J’hésite encore à vous faire un post récapitulatif des activités de la semaine ou vous en faire un compte-rendu jour après jour en quelques lignes à chaque fois.
Je n’ai rien arrêté définitivement et la formule pourrait aussi évoluer en fonction de mes envies et de vos retours.

Quoi qu’il en soit commençons donc par les bases, la définition du sujet. Qu’est-ce que la discipline domestique (ou conjugale )?
Déjà il faut éliminer d’entrée ce qu’elle n’est pas. Ce terme ne fait pas référence à un couple ayant des relations BDSM à titre récréatif, autrement dit un couple jouant seulement de manière épisodique à des scénarios pour pimenter leur vie sexuelle. Certains sont soumis pendant les séances et dominants le reste du temps, toutes les sensibilités sont dans la nature et pour certains le BDSM est une échappatoire, une inversion temporaire des rôles. D’ailleurs au sens large pas mal de couple se permettent de petites fessées quelques fois dans l’année, une claque sur les fesses pendant l’acte ou de petites fantaisies.
Ni voyez pas un mépris de ma part je ne fais que déterminer mon sujet pour éviter les malentendus.
Le BDSM au quotidien repose sur d’autres fondements et ils sont d’ailleurs souvent mal compris. À première vue cela semble compliqué ou extrême, les soumis s’imaginent qu’ils vont passer leur temps à ramper sur le sol, le dos marqué en permanence par les fréquentes corrections. Comment réussir à déployer assez de volonté pour subir un tel traitement jour après jour sans craquer ?
Si un problème vous semble impossible à résoudre c’est qu’il est mal posé.
Les séances sont des concentrés de BDSM destinés à faire frissonner, à jouer avec des fantasmes à un rythme soutenu et il n’est pas possible de maintenir cette intensité sur la longueur. J’oserais même aller jusqu’à dire qu’il est plus difficile de subir une de mes séances que de vivre avec moi.
Bien sûr je fantasme aussi sur une forme d’esclavage à vie mais je suis réaliste cela n’arrivera jamais. Une soumission extrême 24/7 est un fantasme qui ne peut être réalisé. En introduction je vous faisais part de ma crainte que cette série vous soit décevante, vous comprenez maintenant pourquoi.

Mon couple ne diffère des autres que sur quelques détails, ce n’est pas flagrant. Bien sûr il y a aussi de sérieuses mises au point. Lorsque je lui donne à faire une liste de courses et qu’il revient en ayant oublié plusieurs choses il doit s’attendre à de sévères représailles. Par moment je suis dure, je le reconnais, mais globalement la vie d’un couple appliquant une discipline conjugale est bien plus douce que ce dont vous pouvez vous attendre. Cela ne veut pas non plus dire que nous ne la pimentons pas en allant plus loin en faisant de vraies séances.
J’insiste sur ce principe car si en apparence cela semble être un fantasme les ressorts sont complètement différents. Là où une séance cherche l’excitation et le plaisir (même via sa privation) donc a un aspect fortement sexuel, la discipline domestique propose un autre modèle de répartition des pouvoirs dans le couple. Le but est différent, il s’agit de trouver un autre schéma de réponse aux épreuves de la vie. Mon homme est davantage un éternel enfant ayant abandonné à sa compagne le droit de prendre les décisions importantes qu’un soumis.
Concrètement nous avons mis en place des règles et des objectifs de comportement. J’ai bien dit « nous », ce processus s’est fait à deux. Une fois que nous avons eu notre destination ça a été à moi d’entrer en scène pour faire respecter le plan en usant de punitions, de privations et de permissions spéciales. Je suis comme une coach amenant mon homme à se dépasser. En l’espèce son objectif principal est d’être le mari parfait et il m’a fait lui promettre de ne rien lui laisser passer jusqu’à ce que cela soit devenu une seconde nature chez lui. Nous ne sommes pas opposés mais alliés, je le punis certes mais c’est le rôle qui m’a été attribué d’un commun accord. Nous sommes fondamentalement complices et dans la même galère.
Je ne suis pas là pour lui crier dessus, il est là pour ne pas me fournir l’opportunité de le faire. Je ne lui impose pas des supplices pour le punir mais pour lui fournir l’occasion de briller. La récompense résidant dans le dépassement de soi et non pas dans l’échec. Un mari soumis est comme un sportif qui souffre pour se dépasser et qui n’est heureux qu’une fois l’épreuve réussie, une fois qu’il est sur le podium.
Il faut bien comprendre ce point, il ne cherche pas à se faire punir contrairement à un soumis de séance.
Un point essentiel pour comprendre le sujet est de faire la séparation entre fessée érotique et celle qui est punitive, vraiment punitive. Le but de la discipline domestique est d’imposer les bons comportements pas d’encourager à faire des bêtises pour s’amuser derrière, ce ne serait pas sain. La punition doit avoir un vrai côté dissuasif. Il peut d’ailleurs sembler bizarre que j’utilise une pratique aussi soft que la fessée à la brosse à cheveux pour assurer la discipline alors que j’inflige à des soumis bien pire lors des séances. Il m’arrive à l’occasion de passer sur une ceinture et je sais que Candice utilise un combo martinet/cravache mais toujours dans des proportions moindres que lors des séances. La discipline n’implique pas une débauche de moyens, elle est au contraire nette et précise.
Si j’ai fait le choix de la brosse c’est déjà parce qu’une telle fessée n’a jamais tué personne et que je peux donc en abuser. Je me suis déjà montrée sévère à des points que vous n’imaginez pas. La pratique a beau être simple elle me permet de cuire ses fesses si j’en ai besoin. J’ai d’autant moins d’hésitation à avoir que les fesses sont une partie cachée du corps, à part moi personne n’est censé les voir. Je n’ai pas envie que mon homme arrive au boulot tous les jours le visage tuméfié, par contre qu’il grimace à chaque fois qu’il s’assoie ne me dérange pas. Je ne cherche pas à l’humilier publiquement si je n’y suis pas forcée, la discipline est un problème de couple et doit rester entre nous. Lorsqu’il se comporte mal en soirée il a droit à un premier avertissement. S’il persiste je lui annonce à l’oreille qu’il recevra une fessée en rentrant puis, s’il ne s’est toujours pas calmé, la fessée publique tombe au troisième rappel à l’ordre. Je n’estime pas être dure avec lui mais il ne doit jamais oublier que j’ai presque toujours ma brosse à cheveux dans mon sac à main pour le discipliner sur l’instant si besoin. Ce n’est pas qu’une menace en l’air, je suis déjà passée à l’acte. Par exemple il est assez mauvais conducteur, je devrais dire « était », après quelques déculottées sur le bord des routes et sur les aires de repos mais il est désormais bien plus attentif au code de la route.
Je vous assure que sous leur apparente simplicité les fessées à la brosse à cheveux sont terriblement efficaces pour éduquer les vilains garçons récalcitrants.

Une seconde confusion fréquente est de croire que la discipline conjugale repose sur la croyance en un sexe supérieur. Ce n’est pas la réalité, l’envie de soumission se colle par-dessus l’envie de discipline, elle n’est pas lié au fantasme de domination par les femmes mais bien à l’envie de se dépasser pour l’autre. L’état d’esprit est de se dire que l’autre mérite que j’essaye d’améliorer sa vie jour après jour et non pas de le considérer comme un acquis. Il s’agit de reconnaitre que l’autre est mieux placé pour prendre les décisions ou tout simplement qu’il s’épanouit davantage en donneur d’ordre. Un mari soumis l’est envers sa femme, pas envers les femmes en général. En tout cas ce n’est pas nécessaire. Je connais des couples où la femme est soumise et cela ne me pose pas de problèmes, si elles s’épanouissent dans une vision traditionaliste de la famille je ne vais pas les blâmer. Lors des diners entre couples « du milieu » je me sens davantage proche des hommes dominants que des femmes, nous discutons entre nous puisque nous partageons les mêmes centres d’intérêt et mon homme va avec les femmes soumises pour parler cuisine et chiffons. Le sexe ne rentre pas en ligne de compte. Il n’est pas question de supériorité ou d’infériorité sexuelle mais de répartition consentie du pouvoir au profit de l’un qui a la lourde tâche de diriger le couple et qui gagne davantage de liberté en contrepartie. L’égalité des pouvoirs au sein des couples est bien sauf quand elle est subie.
D’ailleurs plus original je connais des couples qui changent de rôle chaque semaine. Le concept est intéressant, pendant une semaine l’autre est à disposition et vice-versa celle d’après. Rien que du point de vue sexuel cela leur permet de disposer du corps de l’autre pour expérimenter certains fantasmes sans se priver. Ils sont souvent adorables à regarder, se cherchant réciproquement. Je me souviens d’un diner où le mari, alors en place dominante, avait subitement interdit à sa femme de parler pour le reste de la soirée. Elle lui avait lancé un regard semblant dire « la semaine prochaine je te fais ta fête » et il avait répondu sans un mot dans un sourire indiquant « oui mais cette semaine c’est moi qui te la fait ». Cette complicité était vraiment trop mignonne.
Ce type de relation n’est pas faite pour moi mais je reconnais que c’est une forme originale de vie de couple. Personnellement, même si je n’ai rien contre une bonne grosse déculottée quand je fais une bêtise, j’estime que ce genre de punition doit être humiliante pour être efficace et je ne peux pas me résigner à laisser mon homme me dégrader. Ce qui est partagé puisqu’il aime me savoir intouchable, il veut que je sois une déesse. C’est en quelque sorte ma part du contrat. Je ne dois pas agir vulgairement, je me fais belle même le week-end. Il adore ce que je porte pour aller travailler, rien qu’un jeans et un blazer ou une veste de costume suffit à l’émoustiller. Je ne parle même pas de son état lorsque je porte une jupe droite noire, des collants et des talons. Il aime les figures d’autorité et je dois tout faire pour en être une.
Ce n’est pas facile, c’est parfois douloureux, je ne vais pas mentir porter des escarpins toute la journée n’est pas chose aisée mais j’ai ma contrepartie. Lorsque je rentre du boulot je n’ai qu’à m’asseoir sur le canapé pour regarder la télé et il se précipite pour me faire un soin des pieds. Se faire masser après avoir souffert est un plaisir divin.
Si le prix à payer pour avoir un homme aussi serviable est de lui mettre une fessée de temps en temps je trouve que ce n’est pas cher payé.
J’en rajoute, il n’est pas si facile de punir celui que l’on aime bien au contraire. Encore une fois je rappelle que les fessées sont punitives et je ne m’arrête pas aux premières larmes. Je dois me persuader que c’est pour notre bien à tout les deux et être stricte. Je suppose que c’est comme avec un enfant lorsqu’il faut le gronder pour lui faire prendre de bonnes habitudes, pour qu’il comprenne qu’il y a un temps pour jouer et un temps pour étudier.

Je posterai la suite la semaine prochaine. Ce week-end vous aurez l’autre publication habituelle.

La suite par ici

Week-end avec 3 soumis juin 2014 #9 : dog play

Partie 9 de mon week-end avec 3 soumis, le sommaire est par ici.

Après m’être défoulée sur Chétif j’ai pris quelque minutes pour savourer ma victoire, tout comme mes soumis j’avais besoin de me remettre de mes émotions. Les jeux BDSM sont intenses et je subissais comme une période de repli sur moi, de descente pour ne pas dire de dépression. C’est classique qu’après un moment aussi agréable le retour à la réalité ne soit pas agréable. Heureusement c’est un état qui n’est qu’éphémère et rapidement mes yeux se sont remis en chasse d’une nouvelle proie pour mettre en pratique les nouvelles idées bien sadiques qui jaillissaient dans ma tête.
De nouveau pleine d’entrain je me suis levée dans un mouvement brusque provoquant un claquement sec sur le carrelage lorsque mes talons ont heurté le sol. Tout d’abord surprise, comme mes soumis, par ce bruit inattendu j’ai été satisfaite du résultat, il m’avait remis en alerte et mes victimes sentaient que les hostilités allaient reprendre.
J’ai pris un malin plaisir à marcher lentement pour détacher chaque pas, attendant que le précédent finisse de résonner dans la pièce pour provoquer le suivant. Certaines femmes voient les talons comme un instrument de torture mais je préfère les appréhender comme un instrument de pouvoir sur les hommes, leur son attire délicieusement l’attention. Arrivée à leur hauteur je me suis mis un coup de brosse dans la main, un peu trop fort j’ai grimacé à l’impact, je suis parfois trop « passionnée » dans mes actes. Comme j’étais dans leur dos ils n’ont heureusement rien vu.
Le Chiot essayait de paraitre détendu mais je n’allais pas me laisser avoir par cette indifférence feinte, nous savions tous les deux qu’il était le suivant sur la liste. La perspective de se faire punir sévèrement devait l’obséder, il devait se répéter « pourvu qu’elle ait oublié » et en même temps avoir envie d’expérimenter. L’imaginer dans ce tourment provoquait chez moi un sourire sadique, j’étais comme un prédateur savourant d’être invisible à sa proie, j’étais supérieure, je savais ce qui allait se passer et pas lui. Etant d’humeur joueuse j’avais décidé de le faire attendre encore un peu.
— Maintenant que nous nous sommes échauffés trêve de plaisanteries, interro surprise. Il est temps de vérifier que vous connaissez les commandements des esclaves.
Je me suis remis un coup de brosse dans la paume de la main, fermant les yeux à l’impact, j’avais oublié que je l’avais déjà fait quelques secondes auparavant et que la zone était encore sensible. Bien que je sois brune je me demande parfois si je n’ai pas des gènes de blonde.
J’aime faire apprendre par coeur des règles à mes soumis, c’est un jeu pour les forcer à anticiper les séances. Lorsqu’ils les répètent ils ne peuvent s’empêcher de penser à ce qui va leur arriver, un moyen facile d’occuper leur esprit pendant un temps.
— Une virgule de travers et je vous fais regretter d’être né. Compris ?
Ils ont répondu en coeur.
— Oui maitresse.
— Chouchou, phrase n°1 ?
— Maitresse à toujours raison même si les maigres facultés mentales de l’esclave ne permettent pas de comprendre pourquoi.
— Bien. Chétif, la n°2 ?
— L’’esclave doit tout à sa maitresse et elle ne lui doit rien car il n’est rien.
— Le Chiot, la n°3 ?
— Un esclave n’a pas le droit au confort, il travaille dur non pas pour que sa situation s’améliore mais pour éviter qu’elle ne se détériore.
— Un peu lent, elle devrait sortir immédiatement. Le prochain qui hésite se prend un coup de brosse.
— Chouchou, la suite.
— L’enfer est le lieu de vie naturel de l’esclave et la douleur sa langue maternelle.
— Chétif ? Le plaisir est une anomalie dans la vie d’un esclave et doit rester exceptionnel.
— Bien. Compliquons un peu le jeu, dans le désordre maintenant.
— Le Chiot, la numéro … 2
— Euh …
— Trop lent.
Je lui ai mis un (léger) coup de brosse.
— Les phrases doivent fuser, si tu les avais apprise par coeur ça aurait été naturel pour toi.
— Suivant. Chouchou, C’était laquelle la n°2 ?
— L’’esclave doit tout à sa maitresse et elle ne lui doit rien car il n’est rien.
— Tu vois c’était facile à dire.
J’ai continué ainsi de suite de façon à automatiser les réponses. C’est marrant de forcer les soumis à réagir sans réfléchir, il a un côté manipulation mentale très prononcé.
Une fois satisfaite je suis revenue à la charge sur la fameuse punition à la brosse promise au Chiot.
— Je ne sais pas pourquoi mais j’ai comme l’impression que quelque chose ne va pas. Pourtant vous êtes là, alignés, les fesses rouges. Tout devrait être normal. Je dois oublier quelque chose. Quelqu’un a une idée ?
J’avais envie de voir s’il allait se dénoncer ou si quelqu’un allait le balancer.
— Je n’aurais pas promis quelque chose tout à l’heure ? L’un d’entre vous ne devez pas se présenter devant moi à la suite de Chétif ?
L’imagination a un rôle important dans les jeux BDSM et en me projetant dans la tête du Chiot je voyais la douce protection du déni de réalité qui s’effaçait. Je ne sais pas si c’était vraiment le cas, quoi qu’il en soit c’était la version que je préférais. J’adore voir un soumis venir proposer une punition, en fait c’est toujours le cas sinon ils ne seraient pas là à la base. J’aime les humilier en les faisant supplier. Imaginez l’inconfort que peut ressentir un soumis qui se présente devant moi en disant que c’est à son tour de se faire punir. Ils apprennent l’humilité par la méthode la plus douloureuse et cela m’amuse.
— Alors le Chiot ? Quelque chose à me dire ?
Il est resté paralysé, il voulait me faire attendre ? Il allait le sentir passer.
— Demi-tour !
Il s’est retourné, les yeux braqués vers le sol, il n’osait pas m’affronter directement. Il fallait que je me concentre, je devais paraitre sévère et mécontente de son attitude, ce n’était pas facile j’adorais le voir souffrir. Je me suis servi de la brosse pour lui relever le menton.
— Alors ? Je ne le dirais pas à ta place. Tu aggraves ta situation, ton manque de couilles ne va t’occasionner que des ennuis. Tu as l’habitude de ça, pas vrai ? Voir venir les bêtises et pourtant les faire.
J’ai laissé peser un silence, je n’allais pas vraiment lui administrer la brosse je pouvais au moins l’effrayer. J’ai fièrement bombé le torse pour mettre ma poitrine en valeur, il voulait être intimidé par les femmes il allait l’être ! Plus un homme est mal à l’aise et mieux je me porte, je dois confesser que ses larmes naissantes aux coins des yeux provoquaient chez moi une envie de me moquer. Je crois que je ne détruis pas leur virilité mais que plutôt je l’aspire, c’est un transfert dans ma direction.
Voyant qu’il n’arrivait pas à se décider j’ai fait un pas de plus pour m’immiscer dans sa sphère intime, j’étais presque contre lui, il n’y avait qu’un espace infime entre ma tête la sienne, mon torse frôlant le sien.
— Je suis une femme et je viens de te poser une question. Cela équivaut à un commandement divin. Je te conseille d’obéir rapidement. Je vais te laisser 5 secondes, si tu ne saisis pas cette chance ça va mal se passer, compris ?
Il a émis une sorte de grognement d’approbation. Je n’allais pas me contenter de si peu, je l’ai repris.
— Compris ! ?
Honteux, i la répondu d’une petite voix.
— Oui maitresse.
J’ai commencé mon décompte.
— 5, 4 …
Il a pris une inspiration.
— Je dois recevoir la brosse pour me punir de mon oubli maitresse.
J’ai rigolé.
— Puisque tu en as envie je ne vais pas te la refuser. C’est ça ? Tu as envie de la recevoir ?
Me rappelant qu’il était débutant j’ai rapidement rajouté.
— Fais attention c’est une question piège.
— Oui.
— Oui quoi ?
— Oui maitresse.
— Oh ! J’ai dit « quoi » pas « qui » ! Tu considères les femmes comme des objets ?
— Non maitresse.
— Parce que ça va mal se passer sinon !
Il fallait que j’arrête, j’étais en train de le terroriser. Il ne m’avait pas menti, il était bien incapable de résister à une femme, j’allais devoir l’aider à progresser. Il faut un minimum de cran pour être soumis sinon ce n’est pas marrant pour moi, les soumis trop sages n’ont pas ma préférence.
— Donc tu veux quoi ? Si tu veux retourner au calme tu dois faire en sorte d’accélérer le processus. Et arrêtes de trainer les pieds tu m’énerves. Prends ton courage à deux mains et finis-en.
Il a pris une nouvelle inspiration pour tenter de maitriser ses émotions.
— J’aimerais recevoir la brosse s’il vous plait maitresse.
Je suis restée pensive un instant, j’hésitais entre plusieurs attitudes.
— Il va falloir que tu fasses des choix. Préfères-tu tenter d’être un bon ou vas-tu te contenter du service minimum ? Tu connais la différence entre les deux ?
— Non maitresse.
Je lui ai fait signe de la tête de regarder sur sa gauche, là où ses deux compères étaient contre le mur.
— Tu vois la différence ? Bon et mauvais comportement.
Si Chouchou avait les fesses rougies Chétif les avait cramoisies, tendant même sur les violets. À la vue du contraste de couleur il s’est décomposé. Je dois reconnaitre que j’y étais allé vraiment fort sur Chétif, je m’en rendais bien compte. Avoir doublé le rythme à la fin avait laissé des marques. Ce n’était pas une surprise, mon plaisir est à ce prix et il le savait. Ce n’était pas grave d’ici quelques jours tout aurait disparu. S’il n’avait pas aimé le voyage il avait eu l’opportunité de l’arrêter à n’importe quel moment avec un mot. Personnellement ces marques ne me déplaisaient pas, en constatant le résultat j’avais comme une envie de subir la même chose. Pour moi c’est la marque d’une force morale, celle de dépasser sa souffrance et d’en être fier. Je comprends cependant que cela puisse intimider un débutant ou une personne qui n’est pas fan de la douleur, chacun son style.
J’ai passé mes mains sur leurs fesses pour les pincer, Chétif a sursauté quand j’ai touché une zone plus foncée. J’ai été contrariée par cette réaction et il s’est pris un coup de brosse magistral en réaction.
— C’est quoi ça ? Tu veux me faire croire que je te traite mal ?
— Non merci maitresse de me traiter aussi gentiment.
Il se collait contre le mur comme si cela pouvait le sauver, je n’aurais pas pu y faire passer un cheveu. L’étape suivante aurait été de fusionner avec le mur. Qu’est-ce que je me sentais puissante, j’étais sur un petit nuage. C’est pour des moments comme celui-là que je suis dominatrice.
Je me suis retournée vers le Chiot.
— Tu préfères faire des efforts dans le service ou avoir mal ? Les deux me vont comme tu peux le constater.
Il était encore plus intimidé qu’avant ce qui était une performance.
— Je vais être sage je le promets.
Je l’ai attrapé par le bras.
— Je n’en doute pas une seconde. En attendant viens par là.
Je l’ai attiré vers le centre de la pièce, il hésitait entre se laisser tirer et résister, aucun des deux ne lui plaisait. Il n’était pas le seul à vivre un conflit intérieur, dans ma tête il y avait un combat entre mon moi primitif qui me proposait de battre ce soumis sans défense en échange de plaisir sexuel et ma raison qui voulait me faire lever le pied pour privilégier le plaisir à long terme. C’est terrible, je sais ce que vous vous dites, aucune part de moi n’envisageait le confort du soumis comme un argument de décision.
Je n’avais pas le choix, qu’importe ma frustration je devais faire machine arrière, j’avais trop à perdre en dépassant des limites. Il y a beaucoup de soumis disponibles mais un soumis est pourtant irremplaçable, ce sont des êtres humains ils ne sont pas interchangeables. Surtout que je n’aime pas la phase de recrutement.
Ce qui me dérangeait ce n’était pas tant la privation de plaisir que le fait de passer pour gentille et miséricordieuse en accordant une grâce. C’était ma pénitence pour ne pas avoir fait attention et avoir promis une punition que je ne pouvais pas administrer. Par moment je préfèrerais recevoir un châtiment corporel plutôt que de subir les conséquences de mes erreurs, la vie de soumis est tellement simple.
Je limite mes relations avec les débutants ou les fragiles, ils handicapent ma prise de plaisir. Je n’ai rien contre eux, ils ont le droit d’avoir leurs limites, c’est normal, simplement pour ma satisfaction ce n’est pas le mieux. Tout n’était pas de sa faute, je regrettais l’avoir autant intimidé, si j’avais été plus mesurée j’aurais pu lui mettre quelques coups léger et faire croire que c’était fini. J’aurais pu lui montrer que ce n’était pas la fin du monde d’avoir mal. Si seulement j’y avais pensé avant. Je culpabilisais de ma bêtise. Malgré tout mes beaux discours sur ma maitrise je perds parfois le fil de mes bonnes résolutions.
Arrivée au centre de la pièce je me suis retournée vers lui.
— Ça te dirait de passer au rattrapage ? Eviter la brosse en jouant à un jeu.
Il y a eu une étincelle dans son regard.
— Oui maitresse !
Je lui ai tapé sur la tête.
— Brave garçon.
— Les consignes vont être simples, je dis quelque chose et tu exécutes sans réfléchir. Une seule hésitation et je t’administrerais la brosse et probablement avec un supplément pour m’avoir fait perdre mon temps. D’accord ?
— Oui.
— Tu crois pouvoir maitriser ton égo mal placé et te ridiculiser ?
— Je vais essayer.
J’ai rigolé.
— Essayes, essayes. Ne t’inquiètes pas moi je ne te louperais pas en cas d’erreur.
Je me suis appuyée sur le dossier du canapé, tendant mes jambes pour les mettre en valeur.
— Tu as peur de moi ?
— Un peu.
— C’est un bon début mais ce n’est pas suffisant. Tu devrais être terrorisé à te tenir debout devant moi tel mon égal. Si ton cerveau n’était pas défaillant il aurait senti que je suis à deux doigts d’exploser face à tant d’insolence.
— Je dois me mettre à genoux ?
Les débutants sont parfois si naïfs, s’en est attachant. Ce suis partie en fou-rire.
— Tu n’as pas réellement posé cette question dis-moi ?
Je me suis retournée vers les soumis contre le mur.
— Vous n’êtes pas des lumières et pourtant il vous ferait presque passer pour des génies c’est pour dire.
Le Chiot était embarrassé, ne sachant pas s’il devait rigoler lui aussi ou s’il devait faire profil bas.
— Bien sûr gros bêta ! C’est la place naturelle d’un soumis face à sa dominante. Je suis bien ta dominante rappelles-moi ?
— Oui bien sûr maitresse.
— Alors montre-moi le respect que tu me dois.
Je suis assez exigeante sur ce point, un soumis ne doit pas passer le plus clair de son temps debout. Ce n’est pas qu’une question de convention, je ne suis pas grande et pendant les jeux BDSM j’aimerais ne pas avoir à lever les yeux pour voir mon interlocuteur. Ce n’est pas difficile de se mettre à genoux et ça me fait plaisir alors je ne vois pas pourquoi je m’en priverais.
Je lui ai tapé sur la tête.
— T’es un gentil soumis. Un peu bêta, même pour un homme, mais tu es gentil.
— Merci maitresse.
— Il va quand même falloir que tu te ressaisisses. Tu peux t’estimer heureux d’être à mes pieds mais ta chance ne suffira pas à y rester. Si tu veux continuer à être à moi tu vas devoir trouver ta place, te trouver une utilité, une spécificité. Tu te souviens du contrat ? Tu as le privilège que je te tourmente et en échange tu dois me servir.
— Oui maitresse. Je veux vous être utile. Je ferais ce que vous me direz de faire. Ce n’est pas une corvée de travailler pour vous, c’est un honneur de servir quelqu’un de supérieur.
Qu’est-ce que j’aime avoir un homme qui me complimente, à ce stade je crois pouvoir même le qualifier de vénération. Cela me rend fière d’être à ma place, d’être qui je suis. C’est très bon pour le moral.
— Pour l’instant comment tu te trouves ?
— Je suis un peu perdu. Comme vous l’avez dit j’essaye en vain de bien faire mais je n’arrive pas à vous satisfaire. Je réalise à quel point un homme peu être idiot face aux demandes d’une femme
— Tu penses avoir l’étoffe pour être soumis ?
— Vous êtes très exigeante.
— Hum, vraiment ?
Je l’ai provoqué du regard, être soumis demande une attention de tous les instants et il était sur la corde raide.
— Pardon, je voulais dire vous avez des attentes normales ce qui demande beaucoup d’effort pour un homme en regard de nos maigres capacités. Je n’ai pas beaucoup de culture et j’ai du mal à anticiper vos demandes.
Je l’ai coupé.
— je comprends ce n’est pas naturel pour un homme de penser au bonheur des autres. À part votre queue rien ne vous intéresse.
— Oui maitresse. Je suis trop limité, si vous pouviez être plus directive. Je ferais tout ce que vous m’ordonnerez.
J’ai souri.
— Attention, je pourrais te prendre au mot. Mais ce n’est pas ça être un esclave. Tu dois faire sans que j’ai à me soucier de toi.
— C’est compliqué.
J’ai haussé les épaules.
— En quoi ça me concerne ? Ne me fais pas perdre mon temps avec tes problèmes.
— Si je ne sais pas je ne pourrais pas vous servir de manière optimale.
— Tu en subiras les conséquences pas moi.
— Oui maitresse.
Il semblait déçu par ma réponse, il devait penser que si je lui donnais les règles dès le départ il pourrait être parfait. Ce n’est pas ça être soumis, ils doivent en permanence se sentir gauches et apprendre « à la dure ». Il comprendrait plus tard.
— Si être soumis est trop dur pour toi je pourrais envisager de te ranger dans une catégorie inférieure. Tu as des idées ? Si tu n’es pas un serviteur qu’est-ce que tu pourrais être ? Un bouffon ? Avec un chapeau à clochette. Tu as le sens de l’humour ?
— Pas vraiment maitresse.
— Alors non. Je pourrais faire de toi une bonne salope, ça serait peut-être davantage à ta portée. Je pourrais te dégrader pour voir jusqu’où tu peux descendre dans l’avilissement. Tu as quelle expérience du point de vue sexuel ? Dans le sens faire plaisir à l’autre.
— Pas beaucoup maitresse, je ne peux pas me résoudre à toucher le sublime corps d’une femme.
J’ai gloussé.
— Ne t’inquiètes pas pour ça je pensais plutôt à te laisser en pâture à un groupe d’homme pour que tu puisses te rendre compte de votre bestialité. Qu’est-ce que tu penses de cette perspective ?
C’est un argument qui fait souvent mouche, les soumis n’ont aucun mal à imaginer les dégradations inacceptables qu’un groupe d’hommes pourrait leur infliger. Les femmes passent souvent pour plus dignes dans leur façon de dominer. Ce ne sont que des stéréotypes si vous voulez mon avis.
Ma proposition ne semblait pas lui plaire, c’était voulu, je savais ce dont il avait envie et j’allais tourner autour du pot. J’aime jouer avec les nerfs de mes soumis et je me suis prise au jeu.
— Tu sais que je peux te faire faire tout ce que je veux. S’il me prend l’envie de te mettre sur le trottoir qui va m’en empêcher ? Toi ? Laisses moi rire. Tu oses à peine me regarder dans les yeux. Tu es trop faible pour m’arrêter. Ce n’est pas toi qui décides ce qui t’arrives, tu es à moi.
Le rôle d’une dominatrice est aussi de « forcer » le soumis à faire ce qui lui fait envie mais qu’il n’ose pas faire seul. Ils sont excités lorsqu’ils sentent qu’ils ne sont plus que des marionnettes sous mon contrôle. C’est une histoire à laquelle ils veulent croire.
— Et je compte bien profiter de tes nombreuses faiblesses.
Après quelques secondes je n’ai pu retenir quelques gloussements en voyant son expression. Il avait le regard de celui qui est prêt à tout pour être bien traité. Il voulait croire que j’avais tous les pouvoirs sur lui, qu’il était un objet de possession.
— Mais je ne fais pas les choses à moitié. Voyons si ce serait un bon investissement. Pour moi il est important de mettre le bon soumis à la bonne place. Voyons ce que tu vaux.
Je suis allée chercher un rosebud que j’ai posé au sol. C’est un petit plug en métal destiné à stimuler la prostate.
— Suce !
Il a tendu la main pour le ramasser. Je l’ai stoppé en plein mouvement.
— Non ! Penche-toi et prend-le avec la bouche ! Lèche-le avec passion.
Il était hésitant dans ses mouvements, son inexpérience était criante, tout autant que son inquiétude sur ce qui lui arriverait en cas de désobéissance.
— Tu as intérêt à faire mieux et rapidement. Je t’ai dit de lui donner du plaisir c’est donc devenu le but de ta vie. Tant que je n’aurais pas dit le contraire tu n’as pas d’autre utilité que de lécher ce truc à même le sol. C’est ce que je veux donc c’est ce qui te plait. Ne te fait pas de mal en pensant autre chose.
— Oui maitresse.
— Fermes-là ! Ta bouche n’est pas faite pour parler mais pour sucer ! Ce truc à plus de valeur que toi, honore le, tu dois chercher à lui faire plaisir.
J’ai tourné autour de lui pour rajouter à l’ambiance le bruit de mes talons sur le carrelage.
— C’est comme une tétine, je veux entendre l’aspiration. Mets-y du coeur. Comme si ta vie en dépendait.
Je me suis arrêtée une seconde pour réfléchir.
— Je crois que d’ailleurs elle en dépend.
J’ai rigolé à ma blague. J’ai repris mon sérieux rapidement.
— Si tut n’es pas motivé pense à la brosse.
J’ai eu une pensée pour les deux soumis contre le mur, les bruits de succion devaient être douloureux à entendre pour eux qui étaient chaste depuis quelque temps.
Je me suis accroupie pour murmurer à l’oreille du Chiot.
— Tu sais ce que je leur fais aux salopes qui ne mettent pas de coeur à leur fonction ? Je les fais sucer sans s’arrêter pendant des heures. Tu as une idée de la douleur à la mâchoire que tu aurais après 12 heures à sucer sans t’arrêter ? Si tu veux le savoir continue à ne pas vouloir jouer le jeu.
Les bruits de succion ont redoublé je crois que ma menace a été efficace.
— C’est une pratique à maitriser si tu veux faire ton futur travail de salope correctement. Ce sont des muscles, il n’y a qu’une seule façon de les faire travailler. Leur faire répéter le geste encore et encore jusqu’à ce qu’il devienne automatique.
Je l’ai laissé continuer pendant quelques minutes avant de changer d’attitude pour paraitre contrariée.
— Ce n’est pas vraiment ça. Encore une chose que tu as ratée, encore une chose à mettre sur la longue liste de tes incompétences.
— Pardon maitresse.
— Je ne t’ai pas dit d’arrêter !
— Pardon maitresse.
— Donc je disais, si tu n’es pas capable d’être une bonne salope il va falloir encore descendre d’un cran dans la hiérarchie. Tu pourrais être une soubrette. Ni homme ni femme, elles ne sont rien. Elles n’ont aucun droit et ne méritent que les châtiments les plus sévères pour les remettre dans le droit chemin. Tu en as déjà la tenue d’ailleurs. Elle te plait cette robe ?
Il semblait embarrassé.
— Pas vraiment maitresse. Je n’ai aucun droit de salir des vêtements destinés au sexe supérieur.
— Donc ma décision de te faire porter une robe était une erreur ? Je peux me tromper ?
— Non, bien sûr que vous êtes infaillible. Vous …
— Je ?
— Vous vouliez me faire prendre conscience que ce n’était pas fait pour moi.
J’ai rigolé.
— Bien rattrapé.
— Merci maitresse.
— Donc pas esclave, pas soumis, pas salope, pas soubrette. Qu’est-ce qui manque ? Une idée ?
Il hésitait à me proposer quelque chose, il semblait préférer que je le lui impose plutôt qu’avoir à le demander.
— Tu préférerais peut-être devenir un animal de compagnie ? Un chien ?
Ses joues ont rougi.
— Oui maitresse.
— Ça te plairait d’être un bon chien ? Toujours avoir l’air benêt, tu n’auras pas à te forcer sur ce point. La nudité permanente, le sol comme seule perspective. Qu’est-ce que tu en penses ?
— Si ça vous plait maitresse.
— Pour cela il faudrait que tu deviennes très docile.
— Je le serais maitresse.
Pile ce que je voulais, qu’il comprenne que j’avais ce pouvoir, celui d’aller en plein sur ses fantasmes ou de les esquiver. C’est mon principal point de pression. En définitive je ne peux de manière certaine que les priver de récompense.
— Voyons si tu t’en sors mieux en chien. Sur le dos !
Il a arrêté de sucer pour se mettre timidement sur le dos.
Etre un chien n’est pas facile, il faut fournir un effort pour agir un comme un imbécile heureux et arrêter de penser. C’est un classique, plus vous fournissez d’efforts à la tâche plus la récompense est intéressante. Heureusement la douleur aide beaucoup pour sauter le pas.
— Garde le rosebud dans la bouche, comme une tétine, il faut que tu travailles ta capacité à sucer dans tous les cas.
J’avais en fait une autre idée en tête vous comprendrez plus tard. J’ai continué de tourner autour de lui.
— Tu vas voir comment je les domestique les animaux sauvages dans ton genre.
Je savais que c’était le scénario dont il avait envie. Il essayait de ne pas trop le montrer pour ne pas me donner de point de pression. Il a eu du mal à parler avec le rosebud dans la bouche, il a dit quelque chose comme.
— Ça serait bien maitresse. Si vous le voulez.
Je me suis arrêtée du côté de ses pieds, un sourire annonçant une mauvaise idée.
— Lèves les jambes, fait la chandelle.
J’ai pris ses pieds pour les écarter.
— C’est bien d’être un chien, facile, il faudra juste aller chez le veto pour te « couper » toute envie.
J’ai posé un de mes pieds sur ses bourses, lui tirant les jambes en même temps pour faire décoller ses fesses du sol. Il était dans une position des plus vulnérables sans pouvoir se rebeller. Je lui promettais ce qu’il voulait, être un chien, cela me donnait tous les droits sur lui. La bouche toujours encombrée par le rosebud il a dit.
— Je mérite qu’on me les coupe, coupez les moi maitresse, coupez les moi s’il vous plait.
Il était à point, dans un état émotionnel fébrile. Je l’ai relâché.
— Chaque chose en son temps.
J’ai pris un tube que j’ai lancé par terre devant lui. Il a regardé l’inscription, « lubrifiant ».
— Tu te souviens de ce que j’ai dit tout à l’heure sur l’obéissance immédiate. Sans hésitation ni délais ?
Inquiet il a répondu.
— Oui maitresse.
J’ai clipsé une queue en fourrure au rosebud. L’accessoire indispensable de tout chien qui se respecte.
— Lubrifie le bien et prépare-toi à le mettre à sa place définitive. Tu sais que tu vas devoir te laisser défoncer le cul lorsque l’envie me prendra.
— Oui maitresse.
— Désormais tu aboies. Un ouaf pour « oui », deux ouaf pour « ok ».
Il semblait perplexe. J’ai continué.
— Qu’est-ce qu’il y a ? J’ai oublié un mot ? Tu penses vraiment que tu auras besoin d’un code pour « non » ? Tu ne comptes pas me refuser quelque chose pas vrai ? Tu vas être un gentil chien ?
Il a répondu, hésitant.
— Ouaf.
Le rosebud est un bon premier pas dans le monde du jeu anal, il est petit mais lourd donc il impose sa présence. Il allait sentir ce poids en lui quand il se déplacerait. Ce serait une gêne mais pas une douleur. Si je l’avais fait sucer pendant tout ce temps c’était en prévision de ce moment, que le métal soit réchauffé et que le premier contact anal soit agréable.
— Prêt ?
— Ouaf.
— Go !
Il a agi sans réfléchir, avant qu’il ne l’ait réalisé c’était en lui.
— Bien, à toi de serrer les fesses il ne doit pas sortir sans ma permission.
Désormais il ressemblait vraiment à un chiot, se retournant comme pour jouer avec sa nouvelle queue. Il ne tirait pas encore la langue en haletant mais j’allais finir par lui faire prendre ces réflexes, j’avais un week-end pour ça.

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