Week-end avec 3 soumis juin 2014 #20 : douleurs et plaisirs

Hello 🙂
C’est encore un post avec pas mal de retard, j’ai vraiment trop de boulot en ce moment. J’espère qu’il vous plaira. En tout cas je me suis sentie honteuse en l’écrivant (ce qui explique en partie son retard) et c’est quelque chose d’inédit sur le blog.
Je prévois quand même le post du journal sur Halloween et une autre partie du texte ce week-end. Il faut que j’arrête de voir si grand ^^

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Sommaire du récit
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Chétif était de retour à genoux devant moi comme un bon petit soumis obéissant. Vous pourriez être surpris de la docilité des soumis lorsqu’il s’agit de ranger le matériel d’un supplice pour passer à autre chose, ils deviennent soudainement très serviables. Comme quoi derrière les discours ils préfèrent obéir lorsque nous allons dans un sens qui les satisfaits. Il estimait d’ailleurs avoir eu de la chance lorsque j’avais interrompu prématurément la séance de flagellation de son gland et ne voulait pas me donner une occasion de la reprendre à zéro. Ne croyez pas qu’il s’agissait d’une hypothèse farfelue bien au contraire, il m’arrive très fréquemment de rendre un soumis responsable d’un second tour. Il a tendu ses mains en souriant timidement. Il n’aimait pas la perspective de la reprise des coups sur ses paumes mais comparés à ceux sur son gland ils allaient être infiniment moins douloureux. Il était plutôt content que je passe rapidement à autre chose, une des techniques que les soumis utilisent pour supporter les supplices est de penser positivement, ils essayent de voir le bon côté des choses à chaque instant. Il ne se préoccupait donc pas de chercher mes motivations, plus vite j’aurais fini avec la partie la moins amusante mieux ça serait. Tant mieux pour moi je ne voulais pas qu’il m’envisage comme désarmé par nos jeux.
Malgré sa coopération je ne pouvais pas changer trop brusquement, je devais respecter un certain délai pour lui permettre de se mettre dans une condition propre à reprendre la mise au supplice, il faut décharger la tension accumulée pendant un jeu avant de passer au suivant. Sans oublier que je suis une tête de mule et lorsqu’un soumis veut imposer un rythme je fais autre chose. J’ai eu l’envie subite de le forcer à s’humilier devant moi, c’est toujours une valeur sûre pour garder l’ascendant, surtout que le soumis fait la majorité du boulot. Je ne prenais pas vraiment de risques, entre deux punitions les soumis sont très joueurs, ils essayent de retarder l’échéance en nous faisant parler, il suffit de les lancer et ils sont prêt à défendre n’importe quelle théorie sexiste pour gagner 5 minutes.
— Tu sembles tendu. Comme prêt à exploser. Il y a quelque chose qui ne va pas ?
Le moins que je puisse dire c’est qu’il s’agissait d’un euphémisme, pas besoin d’être devin pour voir qu’il mourrait d’envie de se masturber pour donner un peu de réconfort à son membre supplicié. Envie renforcée par le fait que je lui interdisais de le faire. La tentation … La vie des soumis serait si triste si nous n’étions pas là pour renforcer la valeur des petits plaisirs quotidiens !
— Non maitresse. Je n’ai aucune envie.
— Aucune, aucune, aucune ?
— Aucune maitresse. Vous avez dit que je n’en avais pas donc je n’en ai pas. Je ne dois pas en avoir.
— Je devrais te le faire mettre par écris…. Dans quelques semaines je ne suis pas sûre que tu tiennes encore le même langage ….
— J’aurais tort de changer de version et je mériterais une correction si c’était le cas.
— Nous sommes d’accord sur ce point.
Il était planté devant moi, l’orgasme à portée de main, et il restait immobile en baissant les yeux. Je me suis fait la réflexion que les hommes étaient pathétiques, toujours à la ramener avec leur virilité alors qu’il suffisait d’un petit bout de femme pour les faire s’agenouiller. Je le regardais avec dédain, plutôt fière de ma position, j’allais le piétiner par pur amusement et il allait se laisser faire.
— Donc si j’enferme de nouveau ta queue pour quelques semaines ça ne sera même pas une épreuve ?
— Non maitresse. Je suis un bon soumis je n’écoute pas ma queue. Jamais.
Il semblait terrifié à l’idée que je découvre qu’il mentait, c’était pourtant un jeu de dupe.
— Et si elle se met à crier ? Tu veux qu’on la fasse crier famine pour voir si tu craques ?
— Non, s’il vous plait maitresse.
— Oh ! Tu veux quelque chose de moi ? Tu crois que tu es en position d’exiger quoi que ce soit ?
— Non maitresse.
J’ai soulevé sa queue du bout de ma chaussure.
— Tu sais quoi ? Ce n’était pas mon intention mais maintenant j’en ai envie. Tu connais le supplice de Tantale ?
— Pitié.
— Pitié. Tu ne sais faire que ça de toute façon, être pitoyable dès qu’il s’agit de plaisir.
— Je ferais ce que vous voulez.
— Sauf ça … Autrement dis-tu veux que je t’accorde un privilège ? Il va falloir négocier mieux que ça.
— Vous pouvez me faire mal si vous voulez.
— C’est tout ce que tu as à offrir ? Ta capacité à encaisser ?
Je n’en demande pas plus à un soumis, avoir qu’un homme est prêt à renoncer à ses envies plutôt que de m’affronter fait partie de mes petits plaisirs, mais je n’allais pas abattre mes cartes dès le départ, je minimise toujours leur sacrifice quel qu’il soit.
— Je ferais des efforts je vous le promets. Je serai à la hauteur.
— Tu es sûr ?
— Oui maitresse.
— Si tu es si confiant pourquoi sembles-tu aussi mal à l’aise ? J’ai l’impression que tu peux te mettre à pleurer d’un instant à l’autre comme un menteur sur le point de se faire démasquer.
Il a hésité quelques instants sur sa réponse, il devait trouver quelque chose d’intelligent à dire, il savait que j’apprécie les soumis ayant du répondant, ils me stimulent.
— J’ai toujours vécu en suivant la voie de la facilité. J’ai toujours écouté mes mauvais instincts de mâle primitif plutôt que de raisonner. L’éducation que vous m’avez donné m’a rendu meilleur et maintenant je vois mes erreurs. J’ai peur d’avancer tout seul, j’ai peur de retomber dans la médiocrité.
C’était bien joué, utiliser mon propre discours pour se justifier, au moins il jouait le jeu.
— Si tu souffres d’avoir quelques petites qualités tu imagines ce que c’est d’être parfaite comme moi ? C’est déjà bien comme prise de conscience, tu commences à entrevoir que la position de dominant n’est pas si simple, avoir des responsabilités est stressant. C’est d’ailleurs bien pour ça que le pouvoir doit être réservé aux femmes. Toi et tes semblables n’êtes pas équipés pour supporter le poids de la perfection.
— Oui maitresse, je dois me réjouir d’avoir la chance d’être un imbécile. Discerner le bien du mal est un pouvoir qui est réservé aux êtres supérieurs tels que vous.
— C’est une malédiction en effet.
J’étais en train de le pousser pour voir s’il pouvait simuler son air sérieux encore un peu. S’il se mettait ne serait-ce qu’à sourire il était cuit.
— Et si vous souffrez du poids de votre perfection je dois souffrir aussi en solidarité.
— En voilà une bonne idée !
« Parfaite et avec le droit de faire souffrir les hommes », c’était un portrait qui me plaisait, au fond de moi je savais qu’il en rajoutait pour essayer de gagner des points mais j’avais envie de croire à ses compliments, j’étais flattée.
— Merci maitresse. Si je peux vous aider à évacuer votre stress c’est avec plaisir que je le ferais.
Si seulement tous les hommes pouvaient être comme ça … Notre vie serait bien plus simple.
— Commence par gérer ton stress avant de penser au mien.
Tenir un discours exagéré l’avait un peu détendu mais il restait encore trop contracté à mon gout.
— Oui maitresse. Judicieux conseil merci.
J’ai attendu pour voir s’il allait réellement faire quelque chose.
— Alors ? C’était juste des paroles ? Pourquoi je le sens encore ? Tu ne comptes pas arrêter ton stress ?
J’adore reprocher des choses idiotes à mes soumis et les engueuler pour être « volontairement stressé » est un classique.
— Il me semble t’avoir ordonné d’être détendu ! Je l’ai fait oui ou non ?
— Oui maitresse …
— Mais ?
— Je ne peux rien y faire maitresse …
Voilà ! J’avais un peu plaisanté avec lui et il prenait ses aises. À chaque fois que je veux être gentille les soumis en profitent. Il faudrait que je retienne la leçon un de ces jours.
Je lui ai attrapé le visage pour le forcer à affronter mon regard. Il a immédiatement compris qu’il devait faire machine arrière.
— Pardon maitresse, je voulais dire que je fais exprès d’être stressé vous avez raison. Je suis seul responsable de mon comportement et je dois assumer mes tares. Je désobéis toujours volontairement à vos ordres je ne dois pas tenter d’éluder mes responsabilités.
Après avoir récité la règle que j’avais gravée dans sa mémoire il a dégluti, les soumis aiment jouer avec le feu puis regrettent de l’avoir fait.
— Tu te rappelles ce que tu as demandé tout à l’heure ? Le privilège que je ne fasse pas crier ta queue de manque de plaisir en échange du droit de te faire n’importe quoi d’autre. Tu veux déjà abandonner le deal ?
— Non maitresse. Je vous jure, je veux bien faire mais je ne sais pas comment.
J’ai gloussé.
— J’ai beau sous estimer les hommes votre bêtise m’étonnera toujours. Vous manquez même de la logique la plus élémentaire.
— Je vais me calmer maitresse. Je vous le promets.
— Respire un bon coup. Allez ! Mets-y du coeur ! De quoi as-tu peur ?
— J’ai peur d’être trop faible et de vous décevoir. Vous méritez les meilleurs soumis et je ne suis pas sûr d’être à la hauteur.
C’est un risque à trop mettre la pression sur vos soumis, ils vous encensent tellement qu’ils se finissent par se sentir minable en comparaison. Ce qui n’était qu’un jeu de rôle finit par devenir trop réel. Le problème étant qu’ils en souffrent vraiment. Le truc dangereux c’est que justement j’aime les voir dans cet état, quand ils sont prêt à ramper rien que pour avoir le privilège d’être à moi, je prends mon pied quand ils savent qu’ils sont en position de faiblesse.
— Laisse-moi remettre les idées dans l’ordre. Tu es tendu parce que tu as peur de ne pas encaisser assez de douleur pour me satisfaire. En étant stressé tu deviens moins résistant à la douleur. Autrement dit face à la perspective de ne pas être assez fort tu choisis l’option de t’affaiblir davantage. Tu es vraiment sûr de ta stratégie ? Parce que même pour un homme c’est con.
— Je sais.
J’ai levé les yeux au plafond.
— Les hommes ! Vous n’agissez pas mal par ignorance. Vous connaissez les bonnes réponses et pourtant elles n’influent pas sur votre attitude. C’est à désespérer.
— Nous n’avons pas votre sagesse maitresse.
— Ce n’est pas une question de sagesse mais de logique. Si tu veux tenir la distance tu dois savoir relâcher la pression. En étant tout contracté tu vas droit dans le mur.
— Je ne suis qu’un homme. Je suis stupide, je suis inférieur. C’est sans espoir.
Il se réfugiait derrière cet argument comme si c’était la justification ultime à toutes ses bêtises. S’il le répétait à ce rythme il allait finir par y croire. Il devait prendre le pari que j’allais voler à son secours en lui disant qu’il n’était pas si minable. C’était mal me connaitre. J’ai pris ma voix la plus posée, j’ai articulé le plus lentement possible ma réponse.
— Tu n’es pas un homme. Tu n’es qu’un petit garçon en train de pleurnicher. Si c’est des câlins que tu cherches pour te réconforter tu t’es trompé d’endroit.
J’ai continué sèchement pour le faire sursauter.
— Alors maintenant tu finis ton caprice et tu fais ce que je dis !
La fermeté il n’y a que ça de vrai avec les soumis. Il a répondu d’une petite voix.
— Oui maitresse. Merci maitresse.
Je crois que je l’avais un peu trop secoué du point de vue émotionnel. J’ai décidé de l’aider à se tirer de ce mauvais pas.
— Tu sais comment on attendrit la viande ?
Il a rapidement répondu.
— Oui maitresse, en lui tapant dessus.
— Est-ce que tu vaux mieux qu’un bout de viande ?
— Non maitresse. Un bout de viande ne fait pas de bêtise comme moi. Je suis inférieur je dois être frappé plus fort. Faites-vous plaisir sur moi s’il vous plait. Je vous en supplie faites-moi mal. Je veux arrêter de penser.
Il commençait déjà à supplier que je le frappe, j’avais à peine joué avec lui mais il savait que j’étais capable d’aller loin dans l’humiliation.
— Pas avant que tu ais compris à quel point tu es pathétique.
— Je sais que je suis pathétique maitresse. Je vous le jure.
— Tu n’as pas idée à quel point tu sous-estimes la situation. Debout !
J’ai croisé les bras en le regardant. Cela faisait quelques minutes que je le provoquais sans vraiment lui dire ce que j’attendais de lui.
— Ne restes pas planté là ! Bouge ! Evacue le stress ! Et n’oublie pas d’être sexy.
Je trouve basique qu’un soumis cherche à être séduisant et pourtant c’est un sujet un peu tabou en domination féminine. J’attends de mes soumis qu’ils fassent des efforts pour se mettre en valeur. Je trouve évident qu’un homme soumis passe du temps dans une salle de sport pour sculpter son corps entre deux sessions. Pour moi les hommes soumis sont des objets sexuels comme peuvent l’être les potiches à la télé. Ils doivent être beaux, silencieux et faire ce que je leur dis. En tout cas faire des efforts pour être agréables à regarder.
En soirée lorsque je tiens ce discours je passe toujours pour une originale, comme si traiter les hommes comme ils traitent les femmes était s’abaisser outre mesure. Je ne vais pas changer d’avis pour autant.
Surtout qu’il y a du travail pour la plupart. On plaisante sur nous en disant que nous sommes toutes mal dans notre peau mais il faut voir ces messieurs lorsque je me cale dans le canapé et que je leur demande de me faire un striptease. Ils y passent tous à un moment ou à un autre. Une bonne petite chorégraphie langoureuse pour leur montrer à quel point ils sont maladroits et grotesques. Au départ ils grognent tous et rechignent à la tâche mais je leur apprends vite que ce n’était pas une suggestion mais un ordre. Quand je dis sexy cela veut dire sexy, je n’hésite pas à les faire recommencer encore et encore. J’ai déjà passé des heures à ce petit jeu. C’est une prise de possession forte de leur corps. Je leur impose des mouvements ayant pour but d’être agréables à mes yeux. Ils vivent très mal d’être traités en objet sexuel et cela me plait.
Chétif s’est lancé dans quelques mouvements timides, les soumis ne sont pas des créatures farouches, pour lui montrer l’exemple je me suis aussi mise à gigoter. Une très mauvaise idée, ces ondulations n’ont fait qu’aggraver mon excitation en déclenchant des mouvements réflexes du bassin. Mon corps était fébrile, j’avais des petits frissons qui se diffusaient par intermittence, ils s’accéléraient, c’était terrible. Ce n’était pas juste que je souffre, il fallait que lui aussi. J’ai pointé sa queue de l’index.
— Allez ! Fait la tourner !
Encore un classique, non seulement c’est humiliant mais en plus avec la force centrifuge le bout de la queue s’est retrouvé stimulé. Comme à chaque fois je n’ai pas pu m’empêcher de rire à la vue de ce machin presque flasque en train de tournoyer.
Ça fait du bien aux hommes que l’on rigole de leur sexe de temps en temps, ça leur apprend leur place. Après quelques tours il a ralenti le rythme.
— Eh ! je n’ai pas dit d’arrêter. Rajoute des mouvements du bassin pour la peine.
J’ai tourné autour de lui pour l’inspecter. Revenue devant j’ai attrapé sa queue au vol d’une main ferme. En serrant de plus en plus fort je me suis baissée pour le forcer à se remettre à genoux. Il n’osait plus bouger un cil. Une fois par terre j’ai mis sa queue sous une de mes semelles pour maintenir la pression. J’ai tourné le bout de mon pied comme pour écraser une cigarette.
— C’est comme ça qu’on doit la traiter ! Pas vrai ?
C’est une constante chez moi, plus mon plaisir augmente plus j’ai envie d’humilier le sexe d’un homme, j’en tire une grande satisfaction. J’avais désormais des bouffées de chaleur, mes vêtements me brûlaient. J’ai eu peur qu’il ne s’en rende compte, il ne devait rien savoir de mon inconfort grandissant. J’ai ordonné sèchement.
— Baisse les yeux !
Un bon début mais ce n’était pas suffisant pour garantir ma sécurité. J’ai relâché la pression sur sa queue, lui mettant un dernier coup sur le côté comme si elle n’était qu’un déchet que j’envoyais valdinguer. Je suis allée prendre un bandeau pour les yeux. En temps normal je l’aurais juste mis sans donner de détails mais je me suis sentie obligée de me justifier, d’inventer quelque chose de crédible. Une réaction criante de culpabilité.
— Comme ça tu ne pourras plus esquiver mes coups.
Sitôt aveuglé je n’ai pu résister à la tentation de dégrafer mon soutien-gorge, j’avais l’impression que mes seins avaient doublés de volume en l’espace de quelques minutes, je n’en pouvais plus. À la seconde où ils se sont retrouvés libres sous mes vêtements j’ai ressenti un soulagement intense. Je crois que je devrais rapprocher ce plaisir au retrait d’une cage de chasteté.
Sans parler qu’il est excitant d’avoir des secrets pour ses soumis, je me sentais supérieure ce qui a provoqué une envie renforcée de sadisme. Juste au coin de mon champ de vision j’avais repéré des pinces à seins lestées, elles me faisaient de l’oeil et j’avais l’envie un peu folle de les prendre. Pas pour lui, pour moi. J’avais cette voix dans ma tête « j’ai été vilaine je dois être punie ». J’ai repris mes esprits. Non, j’étais la dominante pas la soumise je devais rester concentrée, une chose à la fois. Je me suis retournée vers lui.
— Qu’est-ce que tu disais plus tôt ? Que vous vous sentiez un peu trop libre. Que je pourrais être plus sévère avec vous ?
Sentant le piège il a répondu immédiatement.
— Vous êtes parfaite maitresse.
— Là n’est pas la question. Evidemment que je suis parfaite. Ce que je te reproche c’est ton insolente remise en question de la perfection de mes actes.
J’ai fait claquer la ceinture dans mes mains.
— Tu préfères avouer de suite ou je dois te rafraichir la mémoire avant ?
— Je ne pensais pas à mal maitresse.
— Si tu le prends comme ça. Si tu veux la méthode forte alors tu l’auras.
Il a essayé de se rattraper.
— Non maitresse je me souviens. J’ai eu tort de vous critiquer.
— Trop tard. Tu as eu ta chance. Tu veux que je sois stricte ?
Il a fait « non » de la tête.
— As-tu besoin que je le sois ?
Il a eu un moment d’hésitation.
— Tu vois ton esprit est confus. Je dois te vider la tête de toutes ces vilaines pensées et la seule méthode disponible est de les remplacer par de la douleur. Tu ne veux pas avoir le choix ? Tu veux que je prenne les décisions ? Alors prend ça !
À peine ma phrase finie la ceinture avait claqué ses paumes. Mon coeur était déjà à plein régime, ma respiration était forte, comme la sienne. J’ai enchainé les coups.
Je me sentais si bien à me défouler sur lui, c’était libérateur. Sans parler des frottements du bout de mes seins, désormais libres, contre le tissu. Ils rebondissaient à chaque fois que je prenais une impulsion dans un mélange d’irritation et de plaisir.
Certaines n’aiment pas ça mais personnellement j’adore. Avec l’hiver je peux ressortir les pulls en laine et passer une journée « libre ». C’est terrible et pourtant je le fais. Le soir je dois dormir sans rien en haut pour contrer l’irritation. C’est un peu comme les talons, ils me font souffrir toute la journée et pourtant je n’hésite pas à les remettre le lendemain. C’est si intense d’avoir cette gêne toute la journée, à tout instant sentir la stimulation de mes seins et de devoir la faire taire.
Mais je m’égare.
À ce moment j’étais sans aucun doute une vilaine fille qui avait besoin de sa punition. Après quelques minutes j’ai fini par craquer et j’ai attrapé les pinces. La petite douleur à la pose m’a fait du bien, un peu de douleur pour oublier mes envies. J’ai regardé mon torse, on voyait clairement les poids sous mes vêtements, je ne pouvais tromper personne. Perdu pour perdu j’ai carrément enlevé le haut devenant ce que je haïssais, les dominatrices à moitié nu. Bon ok il ne me voyait pas et ne le savait pas mais j’étais techniquement à moitié nue. Je me suis dis qu’avec les poids libres de se balancer j’allais être punie davantage donc ça s’équilibrait. Une façon de me justifier un peu bancale mais qui m’a suffi sur l’instant.
De son côté il profitait de cette pause pour reprendre le dessus. Il savait qu’il devait garder la position ou je lui rajouterais 5 coups bonus à chaque mouvement. Il s’estimait chanceux si je me limitais à ce type de bonus, si j’avais été dans un mauvais jour j’aurais pu le forcer à s’amener à la dernière limite de l’orgasme encore et encore. Avec son sexe encore à l’air libre il prenait la menace très au sérieux.
En me remettant en position pour le frapper j’ai secoué mon torse pour faire se balloter les poids. Ayant un doute sur la fermeté de la prise des pinces je les ai enlevés et remises en place. Dans ma précipitation elles n’avaient pas totalement été bien mises. Il faut dire que normalement on place les pinces avant que le plaisir soit lancé pour justement empêcher les pointes de gonfler, une fois excitées c’est plus difficile de serrer et moins douloureux au retrait. J’ai fait faire un tour de plus à la vis de serrage pour compenser. Je suis aussi intransigeante, sinon plus, avec moi-même qu’avec mes soumis.
Je me suis mise à frapper Chétif à nouveau, sans concession. Plus je bougeais, plus j’avais mal et plus mon plaisir montait. Les poids se ballotaient de droite à gauche me punissant pour mon sadisme tout en me permettant d’expier ma culpabilité.
J’ai fait une pause pour reprendre le contrôle de mes émotions. J’ai pensé à mon homme, jamais là quand il faut celui-là. D’accord c’est moi qui l’avait mis en pension chez Candice, c’était ma faute.
Je n’ai pas pu résister à l’envie de poser une question à Chétif sur ce qu’il ressentait. Je voulais avoir un ton neutre mais tout ce que j’ai pu faire c’est englober ma question dans un gloussement espiègle.
— Tu as mal ?
Il a répondu un sanglot dans la voix :
— Oui merci maitresse.
J’ai tourné autour de lui, cherchant à me mettre à sa place, je n’avais pas à me forcer j’étais dans un état proche. La douleur provoque un état de stress de l’organisme, une poussée d’adrénaline faisant augmenter l’oxygénation du sang pour préparer un effort de fuite. En l’absence d’efforts réels le cerveau se retrouve en overdose d’oxygène ce qui lui donne le tournis. Je l’observais, je cherchais les contractions de sa peau. J’ai passé une main sur son torse pour sentir sa respiration et son coeur. J’avais des envies de caresses, de glisser mes mains contre mes hanches. Je devais me retenir. J’avais encore un programme à accomplir et le plaisir n’était pas pour tout de suite. Je pouvais le mettre dans un état encore plus appréciable je ne devais pas brusquer les choses.
J’ai pris une inspiration avant de repartir pour une nouvelle série.
La tête encore ailleurs j’ai dit :
— C’est qui la chef et c’est qui la salope ici ?
— C’est moi la salope perverse. Je dois être puni pour ce que je pense.
Il était excité par ce qu’il disait et n’avait pas la moindre idée de l’état dans lequel il me mettait avec ces quelques mots.
— Ça tu en es une belle de salope.
J’ai donné un coup sec.
— Grossière.
Et encore un.
— Impudique.
Il se répétait en boucle « ce n’est que de la douleur je peux résister ». Je continuais d’enchainer les coups.
— Vulgaire. Perverse.
Il a fini par craquer. Dans un moment de faiblesse il a ramené les mains contre lui. J’étais aux anges, sa bêtise était une permission de laisser cours à mes envies mes plus folles.
— Qui t’as permis de bouger ? Tu n’es qu’un minable.
Sans attendre de réponse j’ai commencé à cingler son ventre et le devant de ses cuisses. C’était des coups désordonnés, j’avais les joues rouges sous l’émotion.
Il s’est couché pour mettre son sexe hors de porté de mes coups, offrant son postérieur au châtiment. Je n’étais pas fâchée bien au contraire. Je précise que c’était une réaction convenue, je le punissais sur les mains et lorsqu’il était à ses limites nous passions aux fesses. Plutôt que de le dire c’était plus marrant de le mettre en scène comme un échec. Surtout qu’avoir un soumis « qui tombe sur le sol » à cause de la douleur est très excitant de mon point de vue. Je l’avais comme brisé et il rampait à mes pieds pour implorer mon pardon. Je rigolais alors qu’il se noyait dans sa médiocrité. Un être humain et si pathétique quand il a mal. Il semblait ne plus se contrôler, son corps était agité de soubresauts à chaque fois que ma ceinture claquait contre sa peau.
J’aime bien que les soumis se mettent en scène, ils sont les acteurs de mes scénarios. Nous ne sommes pas l’un contre l’un mais complice d’un même fantasme.
Je continuais à le frapper, je sautillais carrément sur place, c’était tellement amusant et l’effet des pinces lestées n’en était que plus intense. Je me déchainais, j’ai même fermé les yeux un moment tout en continuant de frapper au hasard pour laisser le son des impacts m’envahir.
Il y avait une sorte de défi entre nous, il devait réussir à prendre le dessus pour se remettre en position « paumes offertes » et moi je ne devais pas lui laisser une seconde de répit.
À chaque fois qu’il tentait de se mettre à genoux je lui mettais un coup sec à la jointure des fesses et des cuisses pour provoquer une douleur vive et le faire retomber ce qui me faisait rigoler de plus belle.
Ce n’est pas tant frapper un homme qui m’excite que de frapper un être sans défense, le plaisir était décuplé. Je gloussais comme une enfant, oubliant toutes mes bonnes résolutions sur la remise du plaisir à plus tard, c’était trop amusant. Ce n’est que lorsque j’ai eu la « décharge électrique » dans tout le corps que j’ai compris qu’il était trop tard.
Tout mon corps s’est contracté violemment, du bout des orteils jusqu’aux doigts avant de se relâcher tout aussi brutalement me faisant vaciller sur mes jambes. J’ai soupiré, laissant couler une larme au coin de l’oeil.
J’ai pensé « 1 – 0 ». J’aime tenir ce genre de score. Avoir l’impression de gagner la partie.
Je prends du plaisir à punir mais il est plutôt rare que j’aille jusqu’au bout. En temps normal c’est davantage un préliminaire.
J’ai porté une main sur mes seins pour détacher les pinces, j’ai hésité, finalement je me suis dis que j’avais mérité de souffrir encore un peu. Je m’étais satisfaire trop tôt selon mon planning cela méritait une sanction. J’avais quelque part conscience de me mentir, la vrai raison était que je n’avais pas été totalement satisfaite et je comptais aller « jouer » avec moi-même encore un peu.
Je me suis dit qu’il me fallait un break pour me remettre les idées en place, un petit moment de solitude pour décharger mon surplus d’excitation et reprendre de plus belle la session. J’ai remis mon haut le temps de réfléchir à un plan d’action. Chétif ne devait rien savoir sur mes intentions, j’allais cacher mes faiblesses derrière de la sévérité.
J’ai donné un coup de pied dans ses flancs, puis j’ai posé une de mes semelles sur son visage.
— Même pas capable de prendre des coups dignement et ça se permet de dire que je suis trop gentille. Si tu crois que ta faiblesse va me faire y aller doucement au fouet tu te trompes. Tu vas te le prendre à pleine force.
— Pardon maitresse. Merci.
— Je vais t’en donner de la sévérité, crois-moi ce n’est que le début. Et si tu n’es pas capable de prendre tes punitions correctement je vais t’attacher.
— Merci maitresse.
— Ne me remercie pas je vais aussi devoir augmenter la douleur pour t’apprendre ce qu’il en coute de me décevoir.
— Vous avez bien plus de volonté que moi. Merci maitresse.
J’ai eu un affreux doute. Je me suis demandée s’il ne m’avait pas manipulé tout le long. S’il n’avait pas eu l’air exagérément pitoyable à dessein pour que je m’emporte. Ne m’avait-il pas satisfaite pour me mettre hors jeu et bénéficier de quelques minutes de répit ?
Ce n’était pas possible pas vrai ? Il n’avait pas été plus malin que moi ! Un soumis ne peut pas me manipuler, je suis sa dominante après tout…
C’est pleine de doutes que je l’ai attaché sur un chevalet, remettant sa queue en cage au passage.
— Je te dirais bien de rester là le temps que j’aille chercher des talons mais ce n’est pas comme si tu pouvais bouger.
Je suis sortie en me retenant d’accélérer le pas, je voulais me retrouver seule dans ma chambre. Sur le chemin j’ai joué avec mes seins au travers du tissu. Les pinces lestées avaient fait leur travail et ils étaient désormais très sensibles, parfait pour l’utilisation que je comptais en faire.

Week-end avec 3 soumis juin 2014 #19 : torture partagée

Hello 🙂

Voilà le post prévu plus tôt que j’avais repoussé pour le reprendre. Lorsque je vois la version actuelle je ne regrette pas mon choix, en comparaison l’autre était vraiment confuse et moins honnête.

Avant de commencer je me sens obligée de faire un rappel sur les règles de base du BDSM : ne jamais reproduire aveuglement des scénarios sans les adapter aux participants. J’étais avec un soumis expérimenté avec lequel j’avais une complicité bien installée ce qui m’a permis de monter dans la sévérité des jeux, ce n’est pas comme si je le découvrais.
Malgré les apparences de contrainte il y a toujours un safeword. Il ne faut pas confondre ambiance du jeu et réalité.
Avec l’habitude vient la confiance réciproque, pas uniquement de lui vers moi mais surtout dans l’autre sens, j’ai besoin de savoir qu’il connait ses limites.
Parfois je tombe sur des soumis qui ne savent pas faire la part des choses et n’osent pas me dire quand quelque chose ne va pas. Je crains leur silence. Il faut savoir que nous pouvons faire mal à un soumis sans le vouloir il suffit d’un lien trop serré, d’une mauvaise position. En apparence je répondrais « tant mieux tu mérites de souffrir » alors même que je prendrais en compte l’info. J’ai besoin d’une interaction avec mon soumis et le jeu de rôle « je suis toute puissante » ne doit pas les dissuader de parler. Parfois je dis que je punis un soumis pour son insolence alors qu’en réalité je lui fais la même chose que j’avais initialement prévue, le discours c’est juste de l’ambiance les soumis se prennent parfois trop au sérieux.

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Sommaire du récit
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Après avoir décagé mon soumis il était temps de jouer avec ses émotions, je ne suis pas cruelle au point d’imposer des périodes de chasteté et ne pas les utiliser derrière. Un soumis doit autant avoir envie de perdre sa cage que d’y rester à l’abri.
J’adore observer les soumis après un retrait, ils sont si pathétiques à regarder leur petit truc sortir de sa prison. Leur sexe est tout ratiné et fripé à cause de la sévérité de son régime et ils se demandent, inquiets, s’il est encore fonctionnel. Vous connaissez le dicton : « la détention change un homme » ? C’est la même chose pour une queue en cage de chasteté. Après une bonne session il n’y a plus rien de fier ou d’arrogant dans leur attitude, simplement la volonté de bien se conduire pour ne plus se retrouver au bagne.
Malheureusement les mauvaises habitudes reprennent rapidement le dessus, j’ai profité de ces quelques instants de docilité totale. Cette apparente innocence a pris fin lorsque j’ai soulevé sa queue à l’aide de ma ceinture. En un instant son corps a semblé comme parcouru par des décharges électriques. J’imaginais sans peine que son cerveau était assaillis de messages venant de son sexe « je suis libre, utilises-moi ! ». Preuve s’il en est qu’il vaut se méfier de ce qui à l’air inoffensif.
L’extrême sensibilité est une sensation inhabituelle, il semblait la redécouvrir avec crainte, il ne savait que trop bien ce que j’allais en faire. Je ne faisais rien pour l’aider ceci-dit, je l’ai regardé avec un sourire arrogant.
— Elle te démange ?
— Un peu maitresse.
J’ai croisé les bras.
— Un peu ? Tu penses que c’est le moment idéal pour me mentir ?
Mon ton strict l’a fait se contracter de nouveau, j’imaginais sans peine les fantasmes qui l’assaillaient.
Un réflexe idiot aurait été de me répondre « je n’ai pas menti ». Une leçon importante pour les soumis est d’apprendre à répondre correctement à mes questions, elles sont souvent pleines de sous-entendus et en l’espèce je l’accusais ouvertement de mentir. Il était obligé de me le confirmer sinon il me contredisait, ce qui n’est pas tolérable, un soumis doit être d’accord avec sa dominante. J’entends déjà les réactions « ce n’est pas juste ! ». Il faut vous réveiller ! Le BDSM n’est pas juste. C’est regarder en face sa dominante et dire « j’ai fait une bêtise » et ne pas chercher à avoir raison. On se moque de la vérité, nous avons raison parce que nous sommes intouchables. Ce n’est pas sain pour un soumis de commencer à douter de notre supériorité, tout ce que cela va lui apporter c’est une envie d’insolence que nous réprimerons durement.
— Il n’y a jamais de moment idéal pour vous mentir maitresse. Pardon. Je vous ai manqué de respect c’est impardonnable. Je ne recommencerai plus.
Je voyais dans son attitude qu’il souffrait, il pensait à toutes les tortures que j’allais pouvoir infliger à sa queue et plus le temps passait plus son esprit était imaginatif. Chétif était masochiste, je pouvais le menacer du fouet sans qu’il panique, par contre si je prononçais l’expression « tease and denial » il me faisait un malaise. Chaque soumis à ses forces et faiblesses et j’en joue. Pour lui éjaculer devant moi était l’humiliation suprême, si je voulais le punir pour quelque chose de grave c’était la meilleure solution. La récompense étant de lui permettre de se toucher en privé. Comme d’autres hommes il subit une période de dépression après le plaisir ce qui le rend vulnérable, il angoissait que je puisse en être témoin et que je m’en serve contre lui. Tout ce qui pouvait le mettre en danger d’éjaculer lui faisait peur donc en quelque sorte porter une cage de chasteté en ma présence le rassurait.
— Alors on recommence. Elle te démange ?
Il a soupiré.
— Oui maitresse ma queue me démange terriblement.
J’ai souri.
— La vilaine. Elle veut te tenter ?
— Oui maitresse.
— Elle veut de détourner du chemin vertueux de la chasteté ? T’inciter à désobéir à mes consignes ?
— Oui maitresse elle essaye mais je ne me laisserais pas faire quoi qu’elle fasse.
Malgré la douleur il semblait déterminé, plutôt content de lui jusqu’à ce qu’il se rende compte que je pouvais prendre sa phrase comme un défi. Je l’ai vu hésiter à rectifier le tir, il ne voulait pas mettre en lumière cet aspect au cas où je ne l’aurais pas vu. Qu’il se rassure, ou s’inquiète, nous avons un don pour repérer les double sens. Coup de chance pour lui je n’avais envie que de lui faire mal physiquement.
— Ce n’est pas le problème. Comment dois-je réagir lorsque quelqu’un essaye d’inciter mes soumis à se rebeller contre mes ordres ?
Il a dégluti.
— Si quelqu’un essaye d’inciter vos soumis à faire des bêtises en utilisant une de nos nombreuses faiblesses vous devez lui en faire passer l’envie par tous les moyens disponibles.
— Exactement ! Si ta pitoyable queue me cherche, elle va me trouver. Je vais la chatouiller à ma façon. Crois-moi elle va retenir la leçon.
Je lui ai mis une main sur la joue pour montrer mon empathie.
— Je sais qu’indirectement tu vas souffrir mais je veux que tu saches que ce n’est pas ma faute. Si je pouvais la punir sans te faire mal je le ferais crois-moi. C’est elle la vilaine pas toi.
J’ai eu du mal à rester sérieuse devant l’énormité de ce que je racontais. Lui aussi.
— Merci de votre considération maitresse. Je sais que vous êtes parfois amené à faire des choix difficiles.
Du sarcasme ? J’avais laissé passer le premier défi, j’allais mordre à celui-là. En tout cas verbalement.
— Comme tu sembles courageux je vais même doubler sa punition. Comme ça nous serons sûrs qu’elle te laissera tranquille après. Qu’est-ce qu’on dit ?
Les hésitations de sa voix ont trahi son stress.
— Merci maitresse. J’en ai de la chance. Vous êtes si douce avec moi.
Ce n’était que du vent, je n’allais pas doubler sa punition pour de vrai. De toute façon je ne lui avais pas annoncé le nombre de coup donc je pouvais dire ce que je voulais. Il ne faut pas hésiter à recourir au bluff, s’entendre dire qu’il allait avoir une double punition pour son comportement était un élément d’ambiance intéressant. Au fond de lui il savait que ce n’était que des mots mais il voulait y croire.
Je l’ai embrassé sur la joue.
— Je sais. Crois-moi, ça va me faire autant de mal qu’à toi.
Puis je suis partie en fou-rire.
— Non je rigole, tu vas déguster et je vais m’amuser.
J’aime beaucoup ces petits moments de complicité avant une punition, c’est comme des préliminaires, le piège étant d’en abuser. Il est de notre responsabilité de dominante de ne pas perdre de vue notre objectif. Cette complicité ne doit pas dégénérer en familiarité, ce qui arrivera si nous laissons le soumis tenter de retarder le passage à l’acte. Il est de notre devoir d’y mettre un terme assez tôt, idéalement par un ordre sec pour ne pas laisser d’ouverture à la discussion. Tout le monde doit rester à sa place.
— Debout ! Rétracte le prépuce !
Ce changement de ton lui a provoqué un nouveau frisson dans le corps, il l’a désorienté ce qui a coupé court à tout réaction autre que l’obéissance.
— Oui maitresse.
Il a d’ailleurs semblé apprécier ma fermeté, il n’a rien dit mais j’ai ressenti comme de la considération dans son attitude générale, il devait être heureux que je ne le tourmente pas sexuellement.
Pour continuer dans cette préparation mentale à la douleur j’ai fait claquer la ceinture dans mes mains, le message était « arrête de penser à des plans pour esquiver je ne laisserais rien passer ». Il n’est pas facile de se résigner à être puni, nous les aidons en étant strictes.
Il semblait hésitant sur la position de ses mains, je n’ai rien dit immédiatement pour voir s’il allait faire le bon choix. Sa première réaction avait été de les mettre derrière la tête. Il savait pourtant que ce n’était pas la bonne option mais semblait vouloir attendre l’ordre de maintenir sa queue en place pendant les coups, comme pour gagner du temps avant la punition, comme si les quelques secondes qu’il me ferait perdre étaient significatives. Retarder l’inévitable est parfois une réaction de soumis, une mauvaise réaction, ils savent très bien que j’aime les marques de coopération pendant les punitions et qu’au contraire j’ai tendance à adoucir les sentences lorsque les soumis sont sages. La raison l’a emporté et il a finalement abdiqué en prenant spontanément son sexe fermement en main, il acceptait de l’immobiliser pendant le châtiment pour ressentir l’impact au plus fort. J’ai apprécié ce sacrifice volontaire, c’était une marque de respect envers moi, même si elle était tardive.
J’ai ricané devant ses hésitations, pas de manière artificielle pour l’humilier mais bien involontairement. Je glousse quand je commence à être excitée. Ne croyez pas que c’était contre-productif bien au contraire, établir un contraste entre lui et moi était utile. Il était tendu et stressé, j’étais décontractée et à l’aise. Ce m’a donné une aura d’autorité sur lui.
Avant de frapper j’ai testé sa docilité en le tourmentant pour voir s’il allait montrer de l’agacement, notamment je n’ai pas pu m’empêcher de donner des petits coups d’ongle sur son gland. Il est stoïque, il était fin prêt pour se faire punir.
En temps normal je préfère frapper les fesses d’un soumis mais il faut savoir varier les plaisirs, surtout si ça leur plait, je ne vais pas le leur refuser les tortures du sexe, je suis quelqu’un de très serviable vous le savez bien.
— Bien, bien, bien. Tu vas être puni par là où le péché arrive qu’est-ce que tu en dis ?
— C’est une zone sensible…
— Justement ! C’est bien une réflexion d’homme… Penser que la sensibilité de leur sexe est destinée à leur plaisir. Quel non-sens ! Toi je t’ai éduqué donc tu connais la vérité. Elle sert à quoi en vrai ?
Il a récité sa leçon.
— Elle est destinée à rendre les punitions mémorables.
La situation semblait l’exciter au plus au point.
— Exact. Ton sexe est une zone sensible uniquement destinée à ton dressage. Tu ne dois pas détourner son usage comme les vilains garçons. Tu n’es pas un vilain garçon pas vrai ?
— Non maitresse. Je suis un minable mais je sais que vous obéir est bon pour moi. Vous seule savez ce qui est bon pour moi. Ma queue ne veut me faire faire que des bêtises je ne dois pas l’écouter.
— Bien. Tu vas compter les coups.
J’ai armé mon bras et j’ai frappé sans aucune pitié.
Au début d’une punition les soumis ont une attitude volontaire, Chétif ne faisait pas exception, il a voulu annoncer le compte immédiatement comme exigé mais a dû s’interrompre, le souffle coupé par un relent de douleur. Le bégaiement d’un soumis qui a mal vaut tous les discours sur la prétendue soumission de certains. Après avoir surmonté sa souffrance il a annoncé.
— 1, merci maitresse, je l’ai bien mérité. Puis-je avoir le coup suivant s’il vous plait ?
J’adore cette phrase, elle est très ritualisée et me rend toute émoustillée à chaque fois, je dois lutter pour ne pas m’oublier dès qu’un soumis la prononce.
La dernière fois je rappelais l’importance de faire parler les soumis pendant les jeux, en voici un exemple parfait. Je pouvais sentir la douleur dans les déraillements de sa voix, ce n’était pas encore des sanglots mais ça y glissait lentement. Ce ne sont pas des mots en l’air, parfois je tombe sur des soumis trop silencieux, ils ne me permettent pas de partager leur souffrance et c’est un vrai problème. Il y a toute une éducation à leur donner et ils n’ont pas intérêt à parler de leur plaisir tant qu’ils ne se sont pas améliorés ! Un bon soumis doit savoir mettre en scène sa douleur, il doit en rajouter un peu sans que cela se voie, il doit rester crédible. C’est tout un art, surtout quand je leur demande de rester sage. Ils sont obligés de me la communiquer par des réactions subtiles, des soupirs, des frissons.
Le moins que je puisse dire c’est que Chétif n’avait pas à en rajouter il ressentait exactement ce qu’il fallait pour me plaire.
C’était en un sens ironique qu’il ait dû passer des jours et des jours en cage pour être mis à fleur de peau alors qu’il avait suffi d’une phrase pour me mettre dans le même état. J’ai soupiré en fermant les yeux et en laissant tomber les épaules. Je n’en pouvais plus, je voulais qu’il recommence et comble du bonheur j’avais ce pouvoir entre mes mains. J’ai agrippé fermement le cuir de la ceinture et je l’ai abattu sur son sexe. J’ai fermé les yeux en attendant ma récompense. Après un gémissement plaintif elle est arrivée.
— 2, merci maitresse, je l’ai bien mérité. Puis-je avoir le coup suivant s’il vous plait ?
Que c’était bon. J’ai rigolé, si les sanglots arrivaient déjà c’était parfait. Qu’il réagisse aussi vivement aussi vite ne pouvait signifier qu’une chose : sa queue avait dû souffrir de sa privation de plaisir et était devenu sensible au-delà de toutes mes espérances. La douleur que je lui infligeais ne pouvait que le mettre dans un état d’excitation indescriptible. Son corps devait être en feu.
Le côté négatif est que j’allais devoir arrêter rapidement. Lorsque vous êtes dans des émotions si fortes le simple fait d’arrêter trop tard la douleur peut être source d’orgasme pour le soumis et je ne le voulais pas. C’était en quelque sorte ma faute, dommage pour moi, j’avais mal dosé la période de chasteté préalable. C’est tout un art et je me suis dit que la fois prochaine je la raccourcirai pour me ménager une marge de manoeuvre plus importante.
Il n’y a pas de généralités certains soumis ont besoin de 2 semaines d’abstinence pour être au top, d’autres le sont en 5 jours. C’est une affaire d’expérimentation. Difficile de tomber juste du premier coup. C’est comme pour une simple fessée ou les pinces, tout le monde n’a pas les mêmes besoins. Il ne faut pas nous en vouloir si nous ne trouvons pas les choses au premier essai.
Frustrée par la prévision d’une interruption rapide du jeu j’ai frappé nerveusement son sexe et dans ma précipitation j’ai tapé un peu à côté. Avec un certain soulagement dans la voix il a fait le décompte espérant passer à la suite sans que je me rende compte de mon erreur.
— 3, merci maitresse, je l’ai bien mérité. Puis-je avoir le coup suivant s’il vous plait ?
Mon esprit luttait de plus en plus contre le plaisir qui montait en moi ce qui me déconcentrait, j’étais en train de devenir folle, je devais me ressaisir. Une domina doit être attentive au plaisir de son soumis et je ne pouvais pas l’être avec l’esprit embué. Plutôt que d’assumer ma responsabilité dans ce travail mal fait j’ai passé ma culpabilité sur lui.
— Tu comptes ça comme un vrai coup ? Il a à peine touché ta queue. Tu essayes de m’arnaquer ?
— Pardon maitresse j’avais cru que …
— Que ? Que tu allais t’en tirer à bon compte ? Tu n’as pas trouvé bizarre qu’il soit moins fort que les autres ?
— Si maitresse.
— Tu veux de la discipline a minima ?
— Non maitresse.
— Alors pourquoi tu l’as compté ?
— Je ne sais pas maitresse.
— Tu connais la règle en cas d’erreur de compte ?
— Oui maitresse.
Les mots étaient sortis de ma bouche avant même que j’ai eu le temps de réfléchir. La règle en cas d’erreur était de rajouter 5 coups. À quoi étais-je en train de penser ? Je ne pouvais pas me permettre de lui rajouter 5 coups ! Je ne savais pas s’il allait les supporter. En tout cas moi je n’allais pas me contenir tout ce temps, j’étais déjà à la limite d’exploser et rien qu’au son du prochain impact je pouvais me retrouver hors service. Je m’étais coincée toute seule et je continuais pourtant à le chercher. J’étais en colère contre la mauvaise personne.
— Et puis ce n’est pas ma faute, il est difficile de viser une zone si petite. Pas vrai qu’elle est petite ?
Je faisais une référence à une séance passée où il avait essayé de me tenir tête en disant qu’il y avait plus petit comme modèle. Je l’avais forcé à alterner masturbation et coups. Je lui avais asséné des « alors tu es fier de ta grosse queue ? ». Il avait « détesté » ce traitement, j’entends par là qu’il avait retenu la leçon. Certains soumis ont du mal avec le mélange du plaisir et de la douleur. Pour lui c’était un jeu trop cruel, chacun ses faiblesses.
Cette fois ci il a répondu avec précaution.
— Pardon maitresse c’est entièrement ma faute. Si ma queue n’était pas si petite vous n’auriez pas autant de mal à me discipliner. Je mérite mes 5 coups bonus pour vous avoir compliqué la tâche.
Vu comme il en a rajouté ce discours devait l’exciter. Vous allez trouver ça cliché mais je trouve que les hommes sont énervants avec leur taille. Au début je ne pensais pas que j’aurais si fréquemment besoin de leur rabattre le caquet sur le sujet. Vous ne pouvez pas savoir le nombre de candidatures pour des places de soumis où ils se contentent de m’envoyer une photo de leur engin comme seul argument.
Sincèrement je n’ai encore jamais rencontré une femme qui trouvait séduisant un discours du type « j’ai 20 cm d’argument pour te convaincre », surtout pas lorsqu’il émane d’un prétendu soumis. Sans parler qu’en matière de domination féminine il est plus fréquent que ce soit nous qui les pénétrions que l’inverse.
En parlant de ça, hier je marchais dans la rue et j’ai capté des bribes de discussion entre ouvriers sur un chantier. Je n’y faisais pas attention jusqu’à ce que j’entende « gode-ceinture » dans une phrase. Sur le coup je me suis demandée si c’était juste mon imagination qui avait entendu ce qu’elle voulait entendre mais non, ils parlaient bien de ça. Je ne savais pas que c’était devenu un sujet de discussion banal 🙂 C’est plutôt une bonne chose 😀 C’est si humiliant d’inverser totalement les rôles dans le couple.
Revenons au sujet. Entre la douleur et l’humiliation la queue de Chétif ne pouvait s’empêcher de prendre en volume, pas besoin de masturbation pour faire grossir le sexe d’un homme.
Je l’ai frappé à nouveau, de manière impeccable cette fois.
— -2, merci maitresse, je l’ai bien mérité. Puis-je avoir le coup suivant s’il vous plait ?
J’adore faire repartir les comptes à l’envers avec des nombres négatifs, être en dessous de 0, comme si la souffrance qu’il ressentait ne valait rien. Il y a tout un aspect psychologique à s’éloigner de l’arrêt de la punition.
En réalité comme je n’avais pas prévu de nombre fixe pour la fin cela ne changeait pas grand-chose. Il fallait juste que je dépasse le nombre précédent et je pourrais dire que ce serait suffisant.
— -1, merci maitresse, je l’ai bien mérité. Puis-je avoir le coup suivant s’il vous plait ?
Je frémissais d’anticipation pour le prochain coup, j’avais une idée en tête, une petite phrase à sortir pour l’occasion et j’étais fière de ma trouvaille.
— 0, merci maitresse, je l’ai bien mérité. Puis-je avoir le coup suivant s’il vous plait ?
En rigolant par avance j’ai dit.
— Pourquoi une telle grimace ? Nous n’en sommes toujours pas au premier coup. La punition n’a même pas encore commencée ! Tu n’as pas encore à être mal à l’aise. Pas tout de suite.
Sans se démonter il a répondu en se retenant de sourire.
— Vous êtes tellement efficace dans vos punitions maitresse que j’ai mal avant même le premier coup.
Quand mes soumis se montrent mordants j’y vois un encouragement, un défi à les remettre à leur place. Vous pouvez dire ce que vous voulez les soumis ne sont pas des victimes, même après plusieurs coups de ceinture sur le sexe il me répondait avec brio. Il était dans son élément.
— Ne t’inquiètes pas pour ça. La punition va désormais être « pour de vrai ».
Je savais qu’il était déjà loin dans la douleur et pourtant je ne pouvais pas m’empêcher d’en remettre une couche, c’était une façon d’être sûre que je contrôlais bien la situation, de jouer avec ses limites pour me faire peur.
J’ai frappé et il a bien mis 10 secondes avant de surmonter la douleur.
— 1, merci maitresse, je l’ai bien mérité. Puis-je avoir le coup suivant s’il vous plait ?
Je l’aurais bien titillé des doigts pour établir un contraste plaisir douleur mais je me suis retenue. Il n’avait pas besoin de moi pour être excité.
Pour me changer les idées j’ai décidé de taper par en dessous, il faut savoir se renouveler de temps en temps et les petits éléments de surprise apportent du piment à la punition. Un soumis doit rester sur le qui-vive, ne pas s’endormir à cause de la routine. Comme il fermait les yeux il n’a pas vu venir le changement ce qui l’a fait sursauter. Je ne peux jamais m’empêcher de glousser quand un soumis fait un bond à cause d’un de mes coups, j’étais fière de moi.
— 2, merci maitresse, je l’ai bien mérité. Puis-je avoir le coup suivant s’il vous plait ?
Mes coups ne semblaient pourtant pas être la plus grande épreuve à laquelle il faisait face. Sa lutte contre le plaisir semblait être sa préoccupation principale, cela nous faisait une chose en commun, j’avais moi aussi une forte envie entre mes cuisses. Mon corps me faisait savoir qu’il était prêt à délivrer la fameuse récompense si je prenais la décision d’effleurer d’une main mes zones sensibles. Ce n’était pas bon je le savais, le plaisir précoce n’est pas acceptable même en tant que dominante. Je devais suivre le plan et faire taire cette envie. Je devais me concentrer et synchroniser mon plaisir avec mon partenaire. Je lui avais annoncé le fouet et je ne pouvais pas me sortir du jeu avant. C’était bien trop tôt de quoi aurais-je eu l’air ?
Les soumis se plaignent parfois que nous les laissons trop dans le noir, c’est une mesure de sécurité, en ne promettant rien nous nous permettons de changer les plans ni vue ni connue. La j’avais un cheminement annoncé donc une certaine allure à respecter.
Je savais ce qu’il fallait faire et pourtant ces quelques bouffées de chaleur suffisait à annihiler toute raison, je n’en pouvais plus. J’ai lentement dérivé ne me rendant compte que trop tard que j’étais prise dans un courant dangereux. J’ai eu une poussée d’adrénaline lorsque je me suis rendue compte que j’étais en train de faire l’inventaire mental des sextoys que j’avais amenés avec moi, je pensais à leur taille, leur texture, leurs modes de vibration. La proposition que je me faisais était si simple, 5 min de break dans ma chambre et ma petite affaire était finie, ni vu ni connu. Mon corps me tentait en m’envoyant des souvenirs agréables. On aurait presque dit que mes envies étaient en train de saccager les rayonnages ma mémoire pour dénicher autant de souvenir excitants que possible et me les envoyer en pleine figure pour que je ne sois plus capable de me retenir. Je prenais l’eau, c’était le cas de le dire.
Je me suis hurlée intérieurement « arrête de penser à ça, tu es dingue ! ». Je devais me changer les idées, j’ai frappé.
— 3, merci maitresse, je l’ai bien mérité. Puis-je avoir le coup suivant s’il vous plait.
Pas cette phrase non ! C’était démoniaque, tout se liguait contre moi. Je serrais fort la ceinture dans mes mains, presque à m’en faire mal, je devais retenir mes mains, elles devaient rester sur la ceinture.
Mon esprit s’égarait, j’étais presque jalouse de Chétif et je me suis surprise à rêver de quelques coups entre les jambes. C’était idiot, s’il y a bien quelque chose que je crains c’est bien ça. Je crois que c’était un mécanisme de compensation, je ne m’autorisais pas les caresses qui me faisaient envie donc mon corps essayait un autre angle, la « caresse » d’une ceinture me semblait désormais un ersatz acceptable.
J’ai frappé encore une fois comme pour chasser mes mauvaises pensées.
— 4, merci maitresse, je l’ai bien mérité. Puis-je avoir le coup suivant s’il vous plait ?
Nous avions dépassé la situation précédente, à partir de là je pouvais m’arrêter sans perdre la face, je pouvais lui accorder une pause sans qu’il ne se doute de rien. Mon côté maniaque me poussait à atteindre un chiffre rond pour qu’il n’y ait aucun doute sur ma sévérité. Si j’allais jusqu’à 5 cela lui ferait au final 10 coups de ceinture en cuir sur le sexe. Une punition sévère surtout sur un membre sensibilisé par des jours de chasteté, je devais reconnaitre que j’avais été une putain de garce sur ce coup.
J’avais conscience que j’avais quelque chose à expier après mon comportement de la séance. Je me suis dit que j’allais demander à une copine dominatrice de me faire subir le même traitement pour compenser. Cette idée m’a faite déculpabiliser, c’était un contrat avec moi-même « je me permets ça mais en contrepartie je … ». C’était le genre d’engagement qu’il est facile de prendre mais difficile à faire respecter. C’est aller volontairement au bureau du principal après une bêtise tout en connaissant la volée de bois vert qui en résultera.
J’ai frappé à nouveau comme pour sceller cet accord avec moi-même.
— 5, merci maitresse, je l’ai bien mérité. Puis-je avoir le coup suivant s’il vous plait ?
Encore une fois il a grimacé de douleur me faisant prendre conscience de ce à quoi je m’étais engagée. Si je tenais ma parole je serais bientôt à sa place. Je pensais à l’humiliation que représentait une telle punition. Je ne sais pas pourquoi je vous dis ça, il est évident que des coups de ceinture sur le sexe sont une forme de punition où l’humiliation est très importante.
J’envisageais une confession humiliante suivie d’une pénitence pour me remettre dans le droit chemin. Quel programme ! Le pire restant encore qu’à la place de l’angoisse qu’aurait dû m’inspirer cette perspective mon corps réagissait différemment, j’étais excitée. J’ai beau être dominatrice subir la honte de la correction ne me laisse pas indifférente.
Je ne sais pas comment les hommes ressentent une punition sur le sexe mais pour moi c’est un mélange complexe. C’est dans un premier temps une forte pression qui m’apaise mais qui est rapidement suivie par une douleur qui vient tout interrompre. Le plus horrible étant que le plaisir reprend peu à peu le dessus dans un frisson chaud qui me fait perdre tout contrôle de mon sexe. Mes muscles se relâchent sans que je ne puisse rien y faire le rendant encore plus humide. C’est cruel au-delà de ce que vous pouvez penser, chez nous le plaisir fait s’écarter les lèvres et offre au châtiment des zones encore plus sensibles.
Comme si ce n’était pas déjà horrible comme ça j’ai une amie « spécialisée » dans la domination de soumises qui a perfectionné sa technique. Elle immobilise une première victime pour la frapper puis demande à une deuxième de la lécher pour l’approcher de l’orgasme avant de l’interrompre pour reprendre les coups et ainsi de suite. Elle utilise l’expression « cunnilingus du Diable » pour désigner ce mélange de plaisir et de douleur. Elle assène qu’il est important d’« essorer les lèvres gonflées par la luxure pour purifier une soumise ». J’ai déjà vu une de ses soumises trembler des jambes rien qu’à l’idée de recevoir 30 minutes de ce traitement lorsqu’elles seraient rentrées chez elle.
Après on me trouve sévère avec mes soumis 🙂 Ne sous-estimez pas le sadisme dont une femme peut faire preuve envers une autre. Je me le justifie en pensant que notre supériorité nous oblige à être irréprochable. Un peu comme le système pénal chinois ancien où les peines étaient plus sévères pour les personnes instruites.
Ma tête était complètement à l’envers, au lieu de craindre cette torture j’en avais envie. Pour me changer les idées j’ai inspecté son sexe. Il y avait des petites bulles qui s’étaient formées au bout, pas du sperme juste du liquide séminal sorti sous l’émotion. Je ne lui en voulais pas vraiment de ne pas réussir à contrôler son corps, je ne pouvais pas plus que lui réagir contre les réactions physiologiques du plaisir. Malgré la douleur nos deux corps étaient conscient du vrai but de tous ces actes.
— Tu as des fuites ? Tu veux que je te mette un bouchon, du genre sonde urinaire barbelée ?
J’ai un gros fantasme non assouvi de faire rentrer des choses dans l’urètre d’un homme mais je n’ai pas suffisamment confiance en moi. Il parait qu’il y a des risques d’infection. J’ai encore plein de choses à découvrir sur les possibilités de faire souffrir un homme.
— Faites ce que vous jugerez nécessaire maitresse.
Je reconnaissais cette attitude, celle qui ne veut pas être insolente mais qui sous-entend fortement qu’il veut une pause. Cette punition sur le sexe avait été une erreur, elle avait été trop efficace sur moi.
— Ça suffit ! À genoux ! Présentes moi tes mains.
Il s’est exécuté.
— Merci maitresse, merci beaucoup.
J’ai souri en voyant le soulagement sur son visage, c’était si risible de voir un homme heureux à l’idée de se faire frapper sur les doigts avec une ceinture en cuir.
Dès que sa queue aurait dégonflé j’allais la remettre en cage, c’était bien plus prudent comme ça. Je ne devais plus me tenter.
Je comptais sur cette nouvelle phase sur les mains pour me calmer un peu avant de passer au fouet, j’avais tort …