Week-end juin 2014 # 51 : la danse des soumis heureux

Hello 🙂
Après quelques semaines d’absence pour cause de surcharge soudaine de travail – les joies de certaines professions … – je me suis enfin remise à l’écriture. J’espère que je ne vous ai pas trop manqué et que je n’ai pas trop perdu la main entre-temps. Nous allons vite le savoir.
Bonne lecture !


Si vous arrivez ici sans avoir lu les parties précédentes je vous conseille de commencer à partir du chapitre n°48 qui marque le début de l’action en cours (Ou reprendre depuis le sommaire).


Précédemment : après avoir infligé une dizaine de minutes d’immobilisation dans une position douloureuse à 2 de mes soumis j’avais enchainé avec un petit jeu dégradant. Le but était qu’ils se résignent à l’idée qu’à mes pieds ils étaient impuissants. C’est donc aveuglés, entravés et sous les coups de cravache qu’ils ont dû gigoter à même le sol pour ramper jusqu’au centre de la pièce. Le tout accompagné, comme à mon habitude, par un torrent de moqueries pour rajouter à l’humiliation.
Pour les récompenser de leur docilité je leur avais ensuite accordé à chacun un petit quelque chose, Chouchou avait eu le droit de m’embrasser le bout des chaussures pendant que je m’occupais de Chétif de la façon qu’il préférait, c’est-à-dire avec violence.


Après quelques minutes à frapper Chétif j’ai parcouru des yeux les marques de cravache éparpillées sur son corps. J’étais plutôt satisfaite de ma prestation, lui aussi semblait heureux, en tout cas à ce que je voyais. Selon les apparences nous expérimentions tout deux les effets secondaires des émotions fortes, celles qui prennent aux tripes rendant les joues rouges et le souffle court. En tout cas moi j’étais fébrile, voir un homme encaisser les coups sans broncher juste parce que je l’ai décidé est toujours un plaisir immense. Un tel dévouement ne peut signifier qu’une chose, à ses yeux je suis si précieuse que souffrir en devient négligeable. J’en ai de la chance d’être désirée de la sorte.
Parfois j’ai l’impression de faire payer le droit de lécher mes semelles bien trop cher. Je me rassure en me disant que si c’était vraiment le cas je n’aurais jamais autant de candidats se bousculant au portillon. En fait je crois que je pourrais être plus exigeante encore, une mauvaise nouvelle pour ceux qui suivront.
Un tremblement a parcouru le corps de Chétif, un contrecoup de la punition, de manière symétrique il m’a fait vibrer.
Machinalement j’ai caressé le bout de la cravache, le cuir était si doux au toucher. Je ne sais pas si c’était mon imagination ou la réalité mais je pouvais sentir la chaleur sous mes doigts, un peu comme de l’électricité statique. La cravache semblait être le vecteur d’un transfert émotionnel entre moi et mon soumis, lui arrachant sa force pour me la donner.
Pour éviter de trop sombrer dans le plaisir j’ai détourné le regard. Par terre Chouchou continuait d’embrasser le bout de mes chaussures avec passion, lui aussi passait un bon moment. À côté de lui le Chiot semblait plus mal à l’aise. Pour avoir goutté à ma cravache il savait à quel point elle pouvait faire mal et me voir distribuer les coups sans compter le faisait trembler comme une feuille. J’ai repoussé Chouchou et je me suis approchée du Chiot pour le rassurer.
— Toi je n’aurais jamais à te punir comme ça pas vrai ? Tu seras toujours un bon toutou sans que j’ai à hausser le ton. Même si tu es idiot tu as au moins compris qu’il est moins douloureux de m’obéir que de faire le fier.
En réponse il a aboyé timidement. Je lui ai souri avec bienveillance et je me suis retournée vers les deux autres soumis :
— Pas comme ces deux imbéciles. Même s’ils vont quand même recevoir des caresses… Mais d’un autre type. Le type qui fera du bien à leur attitude. Et qui me défoulera.
Une annonce pleine de promesses s’il en est. Je me suis approché d’eux et j’ai défait les sangles qui les entravaient. D’un geste vif j’ai également retiré le bandeau qu’ils avaient sur les yeux.
Après tout ce temps dans l’obscurité le retour à la lumière les a ébloui et ils ont plissé les yeux pendant quelques instants. Malgré l’inconfort ils se sont forcés à lever le regard vers moi, trop curieux de découvrir quelle tenue je portais. J’ai dû leur apparaitre comme une silhouette nimbée de lumière les surplombant, une sorte de vision divine. J’avais pris une posture assez arrogante et plutôt fière, ce qui contrastait avec mon état d’esprit réel. Au fond de moi j’étais plus inquiète, j’ai toujours peur de décevoir mes soumis.
Ils ont eu l’air d’apprécier ce qui m’a rassuré.
Avec autorité j’ai dit :
— Mettez-vous à genoux, cuisses écartées et mains sur la tête.
Le Chiot est allé les rejoindre, je l’ai retenu par le collier.
— Non, pas toi. Toi tu restes à mes pieds.
Sans tenter de résister il s’est couché sur le sol. J’ai fait quelques pas puis j’ai dit sur un ton solennel :
— Les garçons, votre part du contrat était de me servir comme il se devait pendant une journée. En échange de quoi je vous avais promis une soirée bien plus axée sur vos préférences.
N’étant pas nés de la dernière pluie ils ont dû penser « mais comme nous ne nous sommes pas bien comporté vous n’allez pas le faire. Comme c’est inattendu ! ». J’insiste souvent auprès de mes soumis sur le fait que je ne suis pas une prestataire de service de domination à leur avantage. Je dois tout autant, si ce n’est plus, tirer des avantages de la relation. Ce qui ne pose pas de problèmes à la plupart d’entre eux, au contraire, ils adorent les pestes capricieuses les privant de récompense sur un coup de tête, cela rajoute un côté risqué à la relation. Surtout que souvent il y a ce que je dis et ce que je fais, je prétends les punir alors que je leur inflige leur supplice préféré. Au-delà du jeu de rôle ils comprennent vite qu’il n’est jamais dans leur intérêt d’interférer avec mes plans, même s’ils semblent étranges et contraire à l’éthique.
Pour les prendre par surprise j’ai continué en disant :
— Et comme vous avez tenu votre parole je vais tenir la mienne…
Ils ont levé la tête, j’avais capté leur attention. Dans un moment de faiblesse allais-je leur donner satisfaction pendant toute une soirée ? C’était trop beau pour être vrai. Ils ont presque retenu leur souffle.
— J’ai donc fait une liste de vos préférences communes. À ma grande surprise cela a été plus facile que prévu. Vous aimez tous une seule chose… Et la même… Me faire plaisir.
J’avais un grand sourire, eux aussi, celui des bons perdants. Quelque part ils étaient presque soulagé de voir que je n’avais pas changé et que je n’avais pas renoncé à abuser d’eux sans vergogne. Pour les soumis il est rassurant d’avoir une dominante prévisible cela leur donne l’impression de maitriser un peu la relation.
De toute façon il était préférable que j’agisse de la sorte, une orgie de plaisir est moins plaisante s’ils ont l’impression que je me fais arnaquer. La notion d’abus est aussi importante dans mon fantasme qu’elle l’est dans le leur. Une dominante qui agirait de manière démocratique ne les satisferait pas.
Bien entendu derrière il y a un lien de confiance qui s’est établi. Ils savent que s’ils me donnent ce que je veux ils auront ce qu’ils veulent, et ce que je veux c’est être un dictateur égocentrique donc ils font avec.
J’ai poursuivi.
— Et je vous suis reconnaissante d’accorder autant d’intérêt à mon plaisir.
D’une manière exagérément arrogante j’ai passé une main dans mes cheveux en rajoutant :
— Même si je comprends que l’on ne puisse pas résister à l’envie de vouloir satisfaire quelqu’un d’aussi extraordinaire que moi.
J’ai ricané, il fallait voir cette bande de lâches baisser la tête pour éviter de se faire prendre à sourire. Mes soumis sont condamnés à acquiescer sous peine de se voir priver de la jouissance tant attendue. Il est toujours amusant de me comporter comme la dernière des provocatrices et de les voir rester passifs par couardise.
Comme plus aucun n’était en cage j’ai également pu observer « leurs envies » gagner en volume sous mes moqueries. La liberté était si proche, ma sensation de pouvoir en a été renforcée.
J’ai continué avec arrogance :
— Pour vous récompenser de votre comportement à peu près acceptable, en tout cas pour des mâles, je vais, exceptionnellement, céder à vos exigences et vous accorder, généreusement, le droit de me divertir toute la soirée. Heureux ?
J’étais plutôt satisfaite de la situation, non seulement je tordais la situation à mon avantage mais surtout j’allais les forcer à me remercier pour ça. Mon côté sadique en frissonnait d’avance.
Chouchou s’est précipité pour répondre :
— Tout à fait maitresse. Rien ne nous plait plus que de vous servir. Il faudrait être idiot pour vouloir autre chose.
Avec sarcasme j’ai répondu :
— Justement. Idiotie et masculinité vont souvent de paire. Surtout chez certains…
J’ai regardé Chétif en biais. Chouchou a répondu :
— Mais nous ne sommes pas n’importe quels hommes, maitresse, nous avons eu la chance de bénéficier de votre bienveillante éducation. Et même si notre stupidité n’est plus à démontrer nous en avons forcément retenu des bribes.
J’ai gloussé, il en faisait des tonnes, s’en était risible. D’un autre côté son attitude était compréhensible puisqu’il venait tout juste d’avoir un aperçu de sa récompense. Le gout du cuir devait encore enflammer ses lèvres et son esprit ne pouvait qu’être obsédé par ce qui pouvait suivre. Il devait imaginer le contact râpeux de mes semelles sur sa langue et le gout de mes cuissardes envahissant sa bouche, une perspective propre à motiver n’importe quel fétichiste à traverser les pires humiliations avec zèle. Ironiquement il ne faisait que me conforter dans ma politique de rationnement. Face à des hommes si demandeurs je ne pouvais qu’abuser de mon principal argument de négociation.
Je leur ai demandé :
— Donc c’est décidé ? Je peux faire de vous tout ce que je veux ce soir et ça comptera comme votre récompense ? N’hésitez pas à me contredire si vous n’êtes pas d’accord. C’est votre récompense après tout il faut qu’elle vous plaise …
À la manière dont je faisais battre la cravache dans ma paume je pense qu’ils avaient parfaitement compris le sous-entendu. De toute façon je ne me faisais pas de soucis, j’étais certaine qu’ils allaient acquiescer, lorsque nous somme en personnage il ne faut jamais me contrarier, c’est mauvais pour la santé, mes soumis l’apprennent vite.
Chouchou a répondu en choisissant ses mots :
— Vous divertir est un privilège maitresse. Un privilège que nous n’échangerions contre rien au monde.
Je lui ai répondu :
— Si seulement. Et toi mon petit Chiot tu en penses quoi ?
Il a répondu d’un joyeux :
— Ouaf !
Je me suis penchée vers lui et je lui ai pincé les joues.
— Mais oui c’est vrai, tu es trop bête pour savoir ce que tu veux. Heureux sont les imbéciles.
Il a apprécié le geste même s’il a eu l’air un peu gêné que je lui parle de la sorte devant des témoins. Difficile d’assumer le fantasme de se voir traiter comme un débile par une femme moqueuse.
En me relevant je lui ai mis une gifle sans raison particulière. Il ne s’est pas plaint. Distribuer des claques aléatoires est une habitude que j’ai, je ne la contrôle pas vraiment. Lorsque j’ai un soumis à genoux devant moi j’ai les mains qui me démangent, curieux phénomène.
J’ai fini mon tour des soumis en regardant Chétif, il semblait moins motivé que les deux autres, c’était peut-être la fatigue due à la série à la cravache qu’il venait de se prendre. Ce qui n’était pas une excuse valable selon mes critères, une punition est toujours méritée et ne peut servir d’excuse à une nouvelle bêtise.
Je lui ai demandé :
— Et toi ? Es-tu d’accord ? Prêt à accepter que ta récompense pour une journée d’efforts soit de me divertir ?
Il a répondu avec légèreté :
— Oui maitresse. En espérant que vos désirs correspondront à mes envies.
Je crois qu’il voulait faire de l’humour. Parfois je l’accepte, parfois pas. C’est à double tranchant. Je l’ai regardé froidement :
— Et sinon ?
Il s’est dépêché de répondre :
— Sinon vous passerez en priorité, bien entendu. Toujours.
J’ai croisé les bras.
— En priorité ? Tu veux dire que dans un second temps je serais obligée de faire ce que tu veux ?
Il a été gêné. En théorie le BDSM fonctionne sur cette doctrine mais il est dangereux de le revendiquer en pleine séance alors que nous sommes dans nos rôles. Il a bredouillé :
— Non, bien sûr que non maitresse. Je voulais juste dire « en priorité ». Mais si ça peut faire coup double ça serait encore mieux. Si jamais mes envies correspondaient à ce que vous voulez. Sinon tant pis pour moi. Je n’ai aucune légitimité pour vous imposer quoi que ce soit.
J’ai émis un grognement peu convaincu.
— J’ai l’impression que mes envies sont justement en train de s’éloigner des tiennes. C’est tout ce que tu as gagné…
Puis, reprenant sur un ton plus taquin je me suis penchée en mettant les mains sur les genoux :
— Sais-tu ce qui me mettrait dans de bonnes dispositions ?
Il a été surpris par ce changement brutal d’attitude. Je pouvais lire dans ses yeux la question qui résonnait dans sa tête « Où veut-elle en venir ? Ça ne présage rien de bon ». Il ne serait pas marrant d’être soumis si la dominante n’était pas un peu folle sur les bords.
— Euh, non maitresse. Mais je suis prêt à tout faire pour que ce soit le cas.
J’ai soupiré en levant les yeux.
— Ça je m’en doute. Et c’était une question rhétorique. Je n’attendais pas de réponse. Qu’est-ce que tu peux être bête… Bref, je disais donc, ce qui me mettrait de bonne humeur c’est que toi et Chouchou vous me fassiez la danse des soumis heureux.
Ils ont fait une grimace, ils détestent ce jeu et c’est peu de le dire, une raison suffisante pour me le faire adorer. Il consiste à leur faire interpréter une petite chansonnette ridicule accompagnée d’une danse des plus grotesques. Un peu comme dans un spectacle de maternelle ils doivent agiter les mains avec les doigts écartés en sautant en rythme d’un pied sur l’autre et en tournant sur eux-mêmes de temps en temps. Le tout bien évidemment agrémenté d’un large sourire niais.
En soit c’est déjà hilarant mais ce que j’adore plus que tout c’est leur regard, ou plutôt son évolution. Au début il exprime leur frustration contenue, mes soumis n’aiment pas mais ils obéissent. Après quelques danses leur regard devient implorant, mes soumis seraient prêts à tout pour obtenir la permission d’arrêter. Vous pouvez voir toute leur dignité quitter leur corps petit à petit. Une bonne façon de leur apprendre qui est la patronne dans la pièce.
Avec les soumis ayant le plus de mal à rentrer dans le rôle je m’amuse parfois à pousser le jeu plus loin en les travestissant de façon sexy et en leur faisant interpréter une chorégraphie explicite. L’effet sur leur attitude est bénéfique vous n’avez pas idée.
J’ai battu des cils en prenant une voix enfantine :
— Pour me faire plaisir …
Chouchou a répondu avec philosophie :
— Vous savez qu’on ne peut rien vous refuser, maitresse.
J’ai souri. Que j’aime tenir en respect les hommes d’un battement de cils. Je me suis reculée pour me laisser tomber en arrière dans le canapé. Une fois assise bien confortablement j’ai fait signe au Chiot de venir à mes pieds, ce qu’il a fait en se dandinant, il était vraiment adorable. Lorsqu’il a été à portée je lui ai mis une claque sur les fesses, la tentation avait été trop grande.
J’ai tapé des mains à l’intention des deux autres :
— Je vous regarde.
Ils se sont mis à faire les premiers mouvements et à chantonner sur un air connu « Voici venu le temps des larmes et des pleurs. Dans le monde des soumis c’est tous les jours leur fête. C’est le pays joyeux des dominas cruelles et des soumis obéissants. Oui c’est un paradis. La la la la… » vous voyez le genre. Même s’ils manquaient de conviction j’en pleurais déjà de rire. J’ai beau régulièrement mettre leur sexe sous mes semelles c’est dans des moments tels que celui-ci que j’ai vraiment l’impression de les castrer.
Pourtant ce jeu n’est pas si négatif, certains soumis ont des scrupules à vivre pleinement leurs fantasmes donc, dans notre intérêt mutuel, je dois leur apprendre à lâcher prise et à obéir sans réfléchir. Tout le monde y trouve son compte lorsqu’ils apprennent à sortir de leur zone de confort sur un claquement de doigts.
Depuis le canapé j’agitais ma cravache comme une chef d’orchestre donnant le rythme. Une façon de plus de leur montrer que j’étais la marionnettiste qui les contrôlait. Entre 2 gloussements je leur ai fait remarquer :
— Qu’est-ce que vous allez l’air viril comme ça ! Oh que oui ! Je ne vous regarderai plus jamais pareil…
Ils ont baissé la tête en rougissant. J’ai dit au Chiot :
— J’ai des talents de mise en scène, tu ne trouves pas ?
Effrayé par la perspective d’être obligé de les rejoindre s’il me contredisait il a préféré hocher la tête rapidement pour acquiescer. Même déguisé en chien à mes pieds il se sentait moins humilié que les deux autres. Il fallait voir la crainte dans ses yeux, c’était excitant au possible. En réalité il n’avait pas à s’inquiéter mon intention n’était pas de le faire participer, pas à ce jeu en tout cas, j’avais d’autres idées plus adaptées à son profil en tête.
— J’avais aussi créé une version personnelle du ballet « casse-noisettes ». Mais ça n’a pas pris. D’après les critiques mon interprétation était trop littérale. Foutaises. C’était surtout trop avant-gardiste pour des gens aussi limités. Il y avait de la variété, avec les pieds, les poings. Les cris des soumis prenaient vraiment aux tripes, c’était fascinant. En les triant par tessiture on pouvait interpréter une vraie symphonie.
Le chiot était perplexe, il ne savait pas si j’étais sérieuse ou si je plaisantais. Plutôt où était le fond de vérité et où commençait l’exagération. En tout cas m’imaginer en castratrice ne le laissait pas insensible.
— Il faudra que je remonte cette pièce un de ces jours. Et tu n’auras qu’à croiser les pattes pour avoir le rôle principal… Tu sais à quel point je peux être sévère lorsque ce qui m’appartient me déçoit…
Il a baissé la tête en poussant un petit gémissement attendrissant. J’ai jeté un coup d’oeil aux deux autres soumis, ils dansaient toujours. Ne pouvant retenir un ricanement je leur ai lancé :
— Vous avez vraiment l’air malin comme ça… Si vous aviez un peu de dignité vous arrêteriez… Mais vu que vous n’avez pas votre mot à dire vous allez recommencer depuis le début jusqu’à ce que ce soit parfait.
J’ai agité ma cravache sans quitter le canapé.
— Hop, hop ! On recommence.
Il fallait voir la frustration dans leur regard. Loin de me dissuader cette attitude m’avait donné envie de les pousser à bout. Ils se sont donc remis à danser et chanter.
J’ai de nouveau regardé le Chiot, il semblait fasciné par l’oscillation en rythme de mes pieds, il était comme hypnotisé. Lorsqu’il a remarqué qu’il s’était fait prendre en flagrant délit il a rougi de honte.
Je lui ai dit :
— Un vrai chien n’aurait pas hésité à venir frotter sa tête contre mes jambes pour profiter de leur douceur. Tu as encore des progrès à faire.
Il m’a regardé avec interrogation, il n’arrivait pas à décider si j’étais sérieuse ou si je plaisantais. À ses yeux donner des coups de tête dans mes jambes semblait une épreuve inimaginable. Pourtant il voyait bien le comportement canin en question.
Il a essayé d’approcher timidement la tête de mes jambes. Nous étions à quelques centimètres l’un de l’autre et pourtant il semblait y avoir une paroi invisible qui nous séparait. Il avait l’habitude de regarder le corps féminin, par contre le toucher était une autre histoire.
Sans rien dire je l’ai fait mettre sur le dos et je me suis servi de son torse comme d’un paillasson que j’aurais piétiné gentiment. Il a semblé apprécier sentir mes semelles glisser sur sa peau. De mon côté ce qui m’excitait le plus c’était d’imaginer Chouchou être vert de jalousie. Lorsque j’ai plusieurs soumis cela m’amuse de donner un traitement de faveur à l’un d’eux, sans raison, juste pour les énerver.
J’ai décalé un pied sur le visage du Chiot pour lui frotter les joues.
— Ça c’est mon petit chiot domestique rien qu’à moi. Mais oui.
Il était tellement dans son élément qu’il se tortillait joyeusement sur le sol comme si plus rien n’importait. J’ai presque eu des scrupules à arrêter. Mais je n’avais pas le choix, il n’est pas sain d’abuser des bonnes choses au début d’une soirée. Par expérience je sais que trop de luxure rend les soumis inutiles, hors j’avais des plans spécifiques pour mon petit Chiot et j’avais besoin qu’il soit réactif.
Lentement j’ai fait glisser un pied sur sa gorge pendant que l’autre se positionnait sur son sexe. La situation était désormais composée d’un mélange de stress et d’excitation. Un paradoxe qui allait le rendre malléable à souhait.
Je lui ai dit :
— Respire lentement. Je veux que tu répètes dans ta tête « aux pieds de ma maitresse je suis au paradis et je ne peux qu’être heureux » comme le ferait un vrai chien. À la seconde où tu arrêteras de le penser je te ferais vivre un enfer pour te rappeler la chance que tu avais. Et si tu veux un conseil, évite de te dire qu’il est impossible que je sache ce qui se trame dans ta petite tête. Certains ont essayé et y ont laissé la peau de leur fesses.
Menace inutile, si ce n’est pour dramatiser l’ambiance, puisqu’il ne semblait pas avoir la moindre velléité de résistance. Au contraire il avait plutôt des étoiles dans les yeux, et il n’était pas le seul. Pour éviter de laisser mes envies prendre le dessus j’ai tourné la tête vers les deux autres soumis, ils attendaient immobiles et l’air un peu benêt en nous regardant. Je leur ai crié :
— Qui vous a dit de vous arrêter ?
Après avoir sursauté ils se sont remis à danser.
— Et c’est quoi ces têtes d’enterrement ? Ça ne vous rend pas euphorique de me divertir ? On dirait que je vous torture …
J’ai gloussé, c’était un peu le cas.
— Vous préféreriez que je vous fasse votre fête ? Que je vous envoie vous coucher avec les fesses rouges dès maintenant ?
Ils ont répondu :
Non, maitresse.
— Alors mettez-y du coeur ! Là j’ai l’impression d’avoir affaire à des gamins capricieux incapable de voir la chance qu’ils ont.
Du pied j’ai fait quelques caresses sur le torse du Chiot.
— Désolé mon grand mais je vais devoir aller m’occuper de ces deux idiots.
Une bonne excuse pour interrompre les caresses avant qu’elles n’aillent trop loin. Il a semblé déçu, on peut le comprendre. Je ne sais pas s’il avait déjà accepté le fait que je ne recommencerai pas avant la fin de la soirée. Cette parenthèse n’avait été qu’une sorte d’« échantillon gratuit » pour le prendre au piège.
Je l’ai fait se décaler et je me suis levée. Les battements de cravache dans ma paume se sont intensifiés. Ils ont eu un soudain regain d’énergie.
Je leur ai dit :
— Alors comme ça on me force à me lever ? J’étais trop bien dans mon canapé à jouer avec le Chiot, vous étiez jaloux ?
Ils ont baissé la tête pour éviter de me regarder.
— Désormais vous avez toute mon attention. J’espère que vous êtes fier de vous…
Je leur ai mis à chacun un coup de cravache sur les fesses.
— Pas très en rythme tout ça. Vous savez ce que cela veut dire ? Vous allez encore recommencer depuis le début et je vais vous aider en battant le tempo.
Je n’avais pas besoin de préciser que j’allais le faire sur leurs fesses et avec la cravache.
Ils ont repris depuis le début en essayant de bien faire mais ma présence les déconcentrait. À chaque fois que je sortais de leur champ de vision ils se mettaient à louper des mesures. Sans parler des coups de cravache qui tombaient aléatoirement et qui les faisaient sursauter. Plus ils faisaient d’erreurs et plus la distribution des coups s’accélérait, c’était sans fin, la situation ne pouvait qu’empirer. Surtout que je rajoutais des critères en permanence « Plus hauts les sauts », « Je veux voir vos bourses virevolter avec grâce sinon je les ferais valser à ma façon… ». Après ça se retrouver allongé sur le sol à mes pieds passerait pour des vacances de rêve !
Les menaces se sont enchainées :
— Si vous n’y mettez pas de bonne volonté je sens que je vais organiser un week-end entier sur ce thème. Vous serez mes petites ballerines en tutu rose alignant les pointes et les exercices de souplesse. Le tout sous la surveillance cinglante de ma cravache est-il besoin de le préciser ? C’est ce que vous voulez ?
Chouchou a répondu :
— Non maitresse.
— Alors du nerf !
Je me suis éloignée de quelques pas pour les regarder danser en ricanant. J’avais un large sourire moqueur. Je pense qu’ils ont regretté les coups de cravache, ils étaient moins humiliants.
Après un dernier tour de danse je les ai fait s’arrêter.
— Je ne vous sens pas très chaud. Il y a un malaise quelque part ? Vous préférez que je me fâche.
Chouchou a répondu :
— Non madame. Il fallait juste qu’on se remette dans le bain. Mais ça va mieux maintenant.
J’ai hoché la tête.
— C’est vrai, c’est ma faute, je n’aurais jamais dû vous autoriser une pause après le repas. Je suis trop gentille avec vous et votre mauvaise nature en abuse. La prochaine fois nous ferons du non-stop vous ne viendrez pas râler.
Chétif a répondu plutôt intéressé :
— Comme il vous plaira, maitresse.
Je me suis approchée de lui.
— Ce n’est pas ce qui me plait qui importe, c’est ce qui est nécessaire. Vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-mêmes si vous vous faites punir. Tout est mérité. Et ce n’est que fortuit que cela m’amuse.
Je lui ai adressé un large sourire hypocrite. Il a hoché la tête.
— Je subirais tout ce qu’il y aura à subir maitresse.
Je me suis arrêtée face à lui.
— Tu penses avoir les couilles pour subir tout ce que je veux ?
Il a répondu avec un sourire provocateur :
— Oui maitresse.
— À vraiment ?
Sans me laisser démonter je me suis approchée de lui pour lui murmurer quelque chose à l’oreille.
— Tu sais très bien qu’à chaque fois ça fini mal lorsque tu te comportes comme ça. Pourquoi t’entêtes-tu à essayer ?
Alors qu’il allait répondre j’ai profité pour lui mettre un coup de genoux dans les parties. Ça a eu l’air de faire mal. Sous la surprise il s’est plié en deux. J’ai appuyé sur ses épaules pour qu’il comprenne que je voulais qu’il se mette à genoux. Du pied je lui ai fait écarter les cuisses en disant d’un ton sec :
— Il me semblait avoir dit « mains sur la tête » tout à l’heure.
Il a fait une grimace et les a enlevé de devant son sexe. J’ai fait mine de faire prendre de l’élan à mon pied en visant son entrejambe.
— Tu disais quoi déjà ?
Il a répondu les dents serrées :
— Je suis le sexe faible maitresse, je ne serais jamais à la hauteur de vos demandes.
— Je préfère ça. Pendant un instant j’ai cru qu’il restait encore une once de fierté masculine dans tes couilles. Tu sais ce que je pense à ce propos ?
— Oui, maitresse. La fierté masculine est une maladie qu’il faut exterminer en frappant à la source du problème jusqu’à disparition complète.
— C’est ça. Relève-toi.
Il l’a fait en grognant de douleur. Je suis passée à Chouchou. Il a fait la tête « pourquoi moi » typique des soumis qui voudraient rester comme des éléments de décor. J’adore regarder un mec dans les yeux et le voir intimidé. Parfois j’en abuse mais c’est si bon.
Je lui ai relevé le menton.
— Et toi ? Tu es dans la période du mois où tes hormones te travaillent ?
Il a fait non de la tête.
— Non, maitresse. J’ai conscient de ma place vis-à-vis de votre supériorité.
Je lui ai mis une tape sur la joue et je me suis éloignée.
— Si ces messieurs ont fini leurs caprices nous allons pouvoir commencer. Enfin. Dommage que ça ne soit pas dans de bonnes conditions. Ça aurait été trop vous demander de respecter vos engagements sans râler ? Parce que moi je fais des efforts, j’ai préparé tout plein de jeux amusants pour ce soir. Tout ce que vous aviez à faire c’est me mettre de bonne humeur. Mais même ça vous arrivez à le rater.
J’ai soupiré d’exaspération, ils ont baissé les yeux de honte.
J’ai ramassé une pile de cartes format A5 sur une des tables et je l’ai séparée en trois tas que j’ai posés près du canapé.
— Sur chacune de ces cartes un jeu est décrit. J’ai fait 3 tas pour l’adapter à vos préférences. Vous voyez comme je suis prévenante ? Prenez-en de la graine.
Ils n’ont rien dit.
— Le tas rose est pour Chouchou, pour relever son côté viril. Le rouge est pour Chétif.
Je me suis penchée pour gratter la nuque du Chiot.
— Et celui avec un os dessiné est pour qui ? Et oui, c’est pour toi !
Je me suis redressée.
— Cela va de vos pires angoisses jusqu’à la permission de jouir. Et oui, il y a une carte « jouissance » dans chaque paquet ! Nous allons voir si vous avez de la chance ce soir ou si ça va être comme à la naissance et que vous terminez encore dans le camp des perdants… Qui veut commencer ?

La suite par ici…


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Week-end juin 2014 # 50 : dressage de vermisseaux

Si vous arrivez ici sans avoir lu les parties précédentes je vous conseille de commencer à partir du chapitre n°48 qui marque le début de l’action en cours. Ou reprendre depuis le sommaire.


Précédemment : pour lancer les hostilités de la soirée j’avais distribué quelques gifles puis j’avais immobilisé 2 de mes 3 soumis dans une position désagréable. Le dernier avait été envoyé revêtir sa tenue préférée, un déguisement sommaire de chien.


J’étais de retour dans le salon, dans une main j’avais une cravache que je m’amusais à faire tournoyer et dans l’autre la laisse du Chiot. En y repensant je devais avoir l’air ridicule avec cet homme déguisé en chien qui trottinait fièrement à mes côtés, pourtant je me sentais bien. À vrai dire mon coeur battait fort et mes émotions me chauffaient les joues au point où j’avais l’impression de marcher sur un nuage. En résumé, je n’aurais pas pu être dans un meilleur état d’esprit, dans cette pièce, ce soir-là, j’étais la déesse toute puissante que je fantasmais d’être. À défaut de régner sur toute la planète j’avais au moins mon coin de paradis.
Malgré leur bandeau sur les yeux les deux soumis que j’avais entravés ont su que j’étais de retour lorsqu’ils ont entendu les talons de mes cuissardes claquer sur le carrelage. La tension était montée d’un cran. Imaginer ma tenue et ce que j’allais leur faire devait les obséder. Ceci dit je n’étais pas en reste côté obsession puisque je n’arrivais pas à détacher mon regard d’eux, avoir 3 hommes nus prêts à endurer les pires tourments et humiliations pour ma propre satisfaction ne pouvait que me rendre heureuse. Pour faire durer le plaisir j’ai marché lentement, savourant chacun de leurs frissons.
De son côté le Chiot avait également un air enthousiaste, en tout cas jusqu’à ce qu’il découvre la position dans laquelle j’avais laissé les 2 autres soumis, subitement il s’est rappelé qu’avec moi tout n’était pas que douceur. Toute la journée il avait eu un avant gout de mes talents mais j’avais prévenu que la soirée serait un festival. Il se doutait qu’il y avait une part d’exagération mais il ne savait pas à quel point. À voir ses camarades immobilisés à genoux sur un banc recouvert de riz, les yeux bandés et avec des crochets dans le nez ma menace prenait tout son sens. Pour autant je ne l’avais pas pris en traitre, pour avoir le privilège de me voir exercer mon art aux premières loges il savait qu’il allait devoir consentir à divers supplices. On a rien sans rien. Cependant le spectacle promettait d’être plus intéressant en vrai qu’à travers une vidéo sur son ordinateur et c’était le plus important.
Il a sursauté en sentant la laisse tomber sur son dos. Par instinct il s’est couché sur le sol alors que je faisais le tour des deux autres soumis. Ma cravache caressait leur peau, sautant de l’un à l’autre, apparaissant sur une partie du corps avant de se téléporter ailleurs. Rien de douloureux, ils auraient préféré, avoir mal ils savaient le supporter mais ne pas savoir quand ça allait tomber les tuait.
Je me suis approchée de Chouchou et, d’une main distraite, j’ai caressé ses épaules en redescendant sur son torse, les doigts écartés comme pour ratisser sa peau. Pour l’instant je ne faisais rien d’autre que le faire languir, je voulais qu’il se demande : va-t-elle griffer mon torse avec ses ongles joliment vernis ou faire rouler mes mamelons entre ses merveilleux doigts ? Mystère. De mon côté le choix était déjà fait mais il ne devait pas le savoir, pas encore. Le sadisme est parfois de ne rien faire.
Ma main s’est arrêtée sous ses pectoraux, mon index a remonté vers le mamelon et s’est mis à lui tourner autour, tout en caresses. Chouchou a réagi immédiatement, il savait bien que ces douces chatouilles ne durerait pas donc il profitait de l’instant.
Peu de temps après mon pouce est allé rejoindre l’index, son mamelon était désormais bien encadré. J’ai appliqué des pressions de plus en plus longues en imaginant le délicieux mélange de tension sexuelle et de douleur qu’il pouvait ressentir. Lorsque son mamelon a été assez chaud à mon gout je l’ai étiré tout en demandant avec amusement :
— Pas trop désagréable d’être immobilisé dans cette position ?
Chouchou n’étant pas un débutant il n’avait pas besoin que j’explicite la menace, les bonnes réponses feraient revenir les caresses tandis que les mauvaises lui causeraient des soucis.
— Je subirais ce qu’il y a à subir maitresse. Satisfaire les désirs féminins est mon but dans la vie.
Mon pouce s’est écarté de son mamelon et l’index a repris ses caresses. Après une pointe de douleur la douceur était d’autant plus appréciable. Bien entendu cela ne pouvait pas durer bien longtemps et j’ai repris les étirements en les assortissant d’une nouvelle question.
— Quel est le summum de la beauté ?
Il a dit entre deux gémissements :
— Une femme souriante. Rien n’est plus beau qu’une femme satisfaite. Et même un rustre comme moi sait admirer la beauté. Avec mes maigres moyens je ferais tout ce qui sera nécessaire pour que vous soyez heureuse, maitresse.
La réponse étant conforme à mes attentes les caresses ont donc repris. Comme il ne pouvait pas se permettre de prendre le moindre risque de fauter il luttait pour ne pas se laisser submerger par la douceur ce qui causait des rictus intéressants. Je l’ai laissé monter jusqu’au point où le plaisir a semblé devenir douloureux puis j’ai retiré ma main. Il a soupiré. J’ai dit avec pointe de sarcasme :
— Ça semble sensible…
Je me suis penchée pour souffler sur le mamelon que je venais de martyriser. Chouchou s’est contracté de nouveau. Avec une intonation plus agressive j’ai dit :
— Tu n’essaierais pas de me voler quelque chose par hasard ?
J’ai saisi le mamelon de l’autre côté, celui que j’avais épargné jusque-là, et, sans passer par la case « caresses », je l’ai pincé.
Chouchou a bafouillé :
— Non, maitresse. Un bon soumis ne vole pas sa maitresse, c’est sacrilège. Je sais que le plaisir m’est interdit. Seules les femmes sont dignes de ressentir cette émotion à volonté et sans autre contrepartie que celle d’exister.
J’ai étiré son mamelon plus encore.
— Sinon ?
— Sinon je devrais mettre une robe et devenir une sissy.
— Et ce n’est pas bien ?
Je faisais varier la tension sur le mamelon en l’étirant plus ou moins.
— Non maitresse. Les sissy sont des êtres abjects incapables de lutter contre leurs pires côtés. En châtiment ils connaissent le travestissement et la chasteté permanente pour leur rappeler qu’ils ne sont pas dignes d’être des hommes et encore moins des femmes. Ils doivent subir les désagréments des deux sans jamais avoir aucun avantage.
J’ai tordu son mamelon.
— Il y a des désavantages à être une femme ? Première nouvelle !
— Pardon maitresse, j’ai mal formulé. Il est évident que les femmes n’ont aucun défaut, sinon elles seraient des hommes ! Je voulais dire : à cause de leur faiblesse morale les sissy ont les désavantages des hommes sans avoir droit aux rares privilèges.
J’ai tourné son mamelon dans l’autre sens.
— Es-tu attaché à tes privilèges ?
— Oh oui maitresse. Vous êtes si généreuse de me permettre de vous servir avec aussi peu d’exigences. Je serais bien bête de résister à vos ordres et de risquer de tout perdre en vous volant quelques secondes de plaisir. Il est mieux de chercher à le mériter.
L’entendre dire que la façon dont je le traitais était un privilège était plutôt amusant. J’ai relâché son mamelon et je me suis mise à faire des cercles de l’index pour l’apaiser.
— Tu as bien raison.
Je n’ai rien contre les hommes ayant le fantasme de devenir des « sissy », pour reprendre le terme anglais, tout comme je n’ai pas de problème avec le Chiot et son fantasme d’animalisation. En BDSM les punitions des uns sont les récompenses des autres. D’ailleurs, en parlant du Chiot, je l’ai regardé et j’ai claqué des doigts en pointant du sol. En restant le plus bas possible il s’est déplacé pour me rejoindre. Je me suis accroupie en désignant la queue de Chouchou du bout de la cravache.
— Tu vois mon petit chiot ça c’est une queue frustrée depuis des semaines. C’est facile de les reconnaitre. Écoute bien, tu peux l’entendre gémir.
J’ai pressé le gland entre le pouce et l’index à plusieurs reprises.
— Tu entends ? Toute cette frustration, tous ces spermatozoïdes qui hurlent. C’est magnifique. Bientôt ta queue aussi connaitra cet enfer. Tu as hâte ?
Il a poussé un joyeux :
— Ouaf !
J’ai ricané.
— Tu aboies sans savoir.
Je lui ai caressé la nuque.
— Pas vrai que tu ignores encore ce que le terme frustration veut dire. La vraie frustration, celle qui rend fou. Toi tu es encore un petit chiot. Mais oui, mais oui.
À cause des chatouilles que je lui faisais il a serré les épaules en souriant, il aimait que je lui parle comme à un débile. Cependant je pense qu’il avait une connaissance bien plus avancé de la frustration que ce que je pouvais dire, les jeunes hommes accumulent plus vite les envies là où des soumis entrainés peuvent rester chastes plusieurs jours sans broncher.
Je l’ai attrapé par le collier et je l’ai déplacé devant Chétif.
— Celle-ci semble moins torturée mais ne t’y trompe pas ce n’est qu’une façade.
J’ai soupesé les bourses de Chétif de la cravache.
— Regarde-moi comme elles sont lourdes. Ça ne trompe pas. Il ne veut pas le montrer mais l’envie de les vider doit être terrible.
Du bout de ma cravache j’ai ravivé son érection en caressant son gland par en dessous. Sa respiration s’est accélérée, je fixais sa queue comme fascinée :
— Toute cette frustration contenue, ce plaisir oublié. Mon petit Chiot tu n’as pas idée du niveau de désespoir que la chasteté va te causer. Tu imagines comme c’est bon ?
Sortant de ma transe j’ai rajouté :
— Je voulais dire « comme c’est bon d’être à ma place ». D’avoir tout ce pouvoir au bout de mes doigts. Ça doit être horrible de ne pas être moi…
Je me suis levée.
— Plaisir…
J’ai souri en tapotant le gland de Chétif.
— … Ou douleur.
J’ai administré un violent coup de cravache au même endroit lui arrachant un petit cri.
— Le choix m’appartient et je n’ai aucun compte à rendre à quiconque. Pas vrai Chétif ? Quels sont mes droits sur toi ?
Ce remettant à peine de la surprise du coup il a répondu :
— Ce corps vous appartient, maitresse. Vous pouvez en faire ce que vous voulez.
— Même si c’est douloureux ?
— Surtout si c’est douloureux. Je n’ai aucun droit de contestation sur un corps qui ne m’appartient pas. C’est plutôt moi qui devrais demander la permission pour faire quoi que ce soit.
J’étais plutôt fière de l’entendre réciter les leçons que je lui avais apprises. J’ai haussé les sourcils en regardant le Chiot. Chétif a poursuivi :
— Et c’est pour le mieux. J’ai déjà prouvé que j’étais incapable de faire ce qui était bon pour moi. Votre divine cravache est une bénédiction.
S’il n’avait pas été attaché je crois qu’il se serait prosterné devant moi. Pas tant par dévotion que pour mettre sa queue hors de danger.
Avec arrogance j’ai répondu :
— Visiblement je ne t’ai pas fait profiter suffisamment de ses bienfaits.
Du bout de la cravache j’ai frotté son gland pour essuyer un peu de liquide séminal qui coulait.
— Parce que tout ce que je vois c’est un porc incapable de se contenir.
J’ai porté ma cravache à sa bouche pour qu’il la lèche, ce qu’il a fait avec passion dès le gout reconnu.
J’ai rajouté :
— J’en connais 1 qui vient de gagner un « nettoyage des impuretés ».
Ils ont frémi en entendant ce terme, le Chiot a été intrigué. Je me suis dirigée vers la cuisine où j’ai rempli une bassine d’eau.
— De toute façon ça te fera du bien d’être décrassé dans les moindres recoins. Et comme ça je ne salirais pas trop mes jolies semelles en écrasant cet asticot dont tu es si fier.
Je suis revenue auprès de lui. Le Chiot a remarqué que j’avais également pris un gant de toilette et du savon de Marseille. J’ai dit dans sa direction :
— Ce n’est pas parce que les soumis ne se servent pas souvent de ce petit organe qu’on doit le laisser s’encrasser.
J’ai mis le gant de toilette et je me suis accroupie pour le plonger dans la bassine. Avant de m’en servir sur Chétif je l’ai montré au Chiot.
— Tu vois l’astuce ?
Je lui ai fait une démonstration en lui grattant la nuque. Il s’est contracté, c’était un gant de crin, un tissu abrasif destiné à exfolier la peau.
— Ça fait envie n’est-ce pas ? D’ici quelque temps tu n’hésiteras même pas une seconde lorsque je te dirais de te branler avec. Tu en auras tellement envie que tu te moqueras de la douleur.
Il s’est demandé si je plaisantais et en même temps il semblait captivé par ma main. Qu’il se rassure, il allait connaitre cet effet bien plus tôt qu’il ne le pensait …
Mon attention s’est reportée sur Chétif, j’ai frotté la savonnette et je me suis mise au travail. Au début en y allant doucement puis de plus en plus fort.
— Il faut frotter, il y a pas mal de pensées impures à éliminer. Tu les sens s’en aller mon grand ?
Chétif serrait des dents.
— Oui maitresse. Merci.
Je sentais sa queue grossir dans ma poigne. Pour lui, qui désirait plus que tout connaitre la douceur de l’intérieur d’un corps féminin, un gant de toilette tiède manié par ma main devait être un ersatz suffisant.
Une fois terminé j’ai demandé :
— Et toi Chouchou, as-tu besoin d’un décrassage ?
Il n’y avait qu’une seule réponse possible vous vous en doutez bien. Il s’est résigné à dire :
— Je suis un homme, maitresse, j’ai toujours besoin d’éliminer des mauvaises pensées.
J’ai replongé bruyamment ma main dans la bassine et j’ai remis une bonne dose de savon. Tout comme Chétif, Chouchou a serré les dents lorsque j’ai commencé à frotter sa queue. Comme il était moins masochiste que Chétif j’ai néanmoins été plus gentille.
Le Chiot me regardait faire en serrant les cuisses, je crois qu’il espérait que j’oublie qu’il avait un sexe lui aussi. Je suis certaine que s’il avait pu il serait allé se cacher sous un meuble.
Une fois le cas de Chouchou réglé j’ai laissé tomber le gant de la bassine et j’ai essuyé mes mains avec une serviette.
— Voilà, tous les mâles de la pièce y sont passés…
Le Chiot s’est couché sur le sol et m’a regardé avec inquiétude. Il savait que je voulais qu’il se manifeste et pourtant pas si facile de se porter volontaire pour un supplice jamais tenté.
En faisant un signe de la main je lui ai dit sèchement :
— Sur le dos.
Étant trop intimidé pour me refuser quoi que ce soit il s’est mis les quatre pattes en l’air. Je me suis accroupie à côté de lui et j’ai repris le gant. Il me regardait faire l’air anxieux.
— Tu n’as pas besoin de surveiller ce que je fais. Regarde le plafond.
Faute d’alternative, ou de courage, il s’est totalement abandonné à mes soins. Il est important que les soumis apprennent à me faire confiance. Bien sûr je les maltraite mais jamais au-delà des limites s’ils jouent le jeu.
Pour le récompenser de sa coopération passive j’ai pris son sexe avec douceur. Son corps a immédiatement réagi en sentant la pression bienveillante de ma poigne sur sa verge et les gouttes d’eau ruisselant entre ses jambes. J’ai attendu qu’il s’habitue à ma présence avant d’effectuer les premiers mouvements de va-et-vient. Il a serré les dents en gémissant, l’irritation croissait mais c’était loin de tuer ses envies, cela semblait même les renforcer. Les soumis ont un rapport étrange à la douleur lorsqu’elle est infligée par leur dominante. Comme il était débutant j’ai utilisé un peu de renforcement positif pour l’accompagner dans cette découverte.
— Je vois que tu aimes ça. Tu n’as pas de honte à avoir, le sexe des hommes est fait pour souffrir si tel est notre souhait. En coopérant aux supplices tu t’épanouiras, fait moi confiance.
Son corps a été parcouru de tremblements, je me suis écriée :
— Oh ! Ça à l’air sensible dans ce coin.
Je me suis mise à lui chatouiller le sexe en ricanant comme une débile, lui gigotait en haletant sous l’afflux des émotions, nous faisions la paire. Pour éviter un plaisir accidentel je n’ai pas poussé plus loin. Les jeux comme ceux-là sont toujours trop court à mon goût mais l’intensité ayant été satisfaisante j’avais de quoi être comblée. J’ai dit :
— Comme l’a rappelé Chouchou le plaisir pur et sans contrepartie est le monopole des femmes et tu n’es pas une femme. Si tu veux jouir tu dois gagner la permission en souffrant.
— Ouaf !
Je me suis redressée.
— Mais tu as de la chance, ta maitresse est d’une gentillesse infinie et va te donner la chance de vivre un enfer. Parce que c’est une chance. Comme ça ce soir tu auras atteint le quota de souffrance nécessaire pour mériter la permission de gicler légalement une petite fois.
Rajoutant avec un sourire narquois :
— Sauf si tu ne coopères pas bien entendu.
Sur le moment, allongé sur le dos par terre les 4 pattes en l’air avec le sexe dressé, me désobéir ne lui venait même pas à l’idée. Donner aux hommes un aperçu de la récompense est un bon moyen de s’assurer de leur coopération. Surtout que la testostérone aide à supporter la douleur.
— Trêve d’amusement, il est temps de commencer les choses désagréables. Nous avons du pain sur la planche.
Je suis passée derrière le banc pour détacher la barre reliant les chevilles et poignets de mes soumis. J’ai laissé les bracelets de contention, ils allaient resservir bientôt. Les bandeaux sur les yeux et les plugs anaux sont également restés en place.
— Allongez-vous sur le sol, sur le dos, en X.
Les deux soumis ont gémi en changeant de position. Après une immobilité de quelques dizaines de minutes leurs articulations devaient être douloureuses et c’était bien le but de ce supplice. Je ne les ai pas pressés, nous avions toute la soirée. Le Chiot étant déjà en position il n’a pas bougé.
J’ai tourné autour d’eux en parcourant du regard cet alignement de queues rouges désireuses de se vider.
Je me suis arrêtée à côté de Chétif. Je me suis approchée pour soulever ses bourses du bout du pied.
— Alors les garçons, on se sent toujours aussi viril ?
Chouchou a répondu :
— Oui maitresse. Nous sommes virils. Mais selon la vraie définition, nous sommes faibles et pathétiques.
J’ai fait rebondir les bourses de Chétif au bout de mon pied.
— Toi aussi tu es d’accord ?
— Oui maitresse. Je suis désormais une queue domestiquée connaissant sa place dans la société.
— C’est ça. Je suis allée chasser des sauvages et je les ai capturés pour les domestiquer. Et désolé de vous le dire mais le combat a été d’une facilité déconcertante. Visiblement répéter ces mensonges sur votre « supériorité morale de mâle » n’en a pas fait une vérité.
Chouchou a répondu :
— Tout à fait maitresse, vous nous avez montré la vérité, vous êtes du sexe supérieur et nous sommes des larves à côté.
Je me suis déplacée vers lui et, pour le récompenser, j’ai plaqué sa verge contre son ventre à l’aide de mon pied et j’ai appuyé en faisant des cercles. Il a semblé apprécié l’attention.
Je suis repassée à Chétif.
— Celle-ci semble moins coopérative. Elle a peut-être encore l’espoir insensée de retrouver sa liberté. Si c’est le cas je vais peut-être lui rappeler que j’ai une façon bien à moi de traiter les queues rebelles. Un bon coup de pied pour les faire valser à l’autre bout de la pièce. Tu te souviens de la dernière fois ?
— Oui, maitresse.
— C’est ce que tu veux ?
— Non, maitresse.
Je n’aurais pas eu mon pied appuyant ses bourses il aurait probablement tenté sa chance mais là le danger était trop présent dans son esprit.
— Vraiment aucun amateur ? Personne ne veut contester mon pouvoir ?
J’ai fait quelques pas devant en eux, je crois qu’ils avaient arrêté de respirer.
En soufflant avec arrogance j’ai dit sèchement :
— Mauviettes.
J’ai tapé des mains.
— Bon. Le Chiot à 4 pattes. Les deux autres cambrez-vous. Vos fesses ne doivent pas toucher le sol.
J’ai fait glisser sous leur dos une sangle de serrage.
— Redescendez !
J’ai ensuite fait passer les sangles sur leur torse pour les fermer et ainsi immobiliser leurs bras le long du corps au niveau des coudes. J’ai ensuite fait la même chose pour lier les jambes ensembles. Ils avaient presque l’air de momies.
Le Chiot me regardait faire, il avait repris le bout de sa laisse en bouche pour me le présenter si jamais j’en avais envie. Il avait bien retenu la leçon.
J’ai repris ma cravache pour la taper dans ma main avec un rythme régulier et menaçant.
— Ces derniers temps je vous ai trouvé plutôt prétentieux. Si vous voulez un fragment de plaisir ce soir il va falloir me prouver que vous savez où est votre place.
J’ai crié avant qu’ils aient le temps de répondre :
— Retournez-vous !
Tant bien que mal ils se sont mis sur le ventre.
— Vous allez me prouver que vous savez ramper comme des asticots en traversant la pièce. Vous allez faire en sorte de rejoindre le canapé.
J’ai marqué une pause, je devais conserver un ton sévère alors que ma seule envie était de pouffer de rire comme une enfant. Une fois calmée j’ai repris :
— Dit comme ça cela peut passer pour facile, je vais donc compliquer un peu les choses.
L’un après l’autre je les ai attrapé par les pieds pour les faire tourner sur eux-mêmes. Je voulais les désorienter un peu. Je vous rappelle qu’ils avaient encore les bandeaux sur les yeux donc trouver le canapé allait être une épreuve.
— Mais comme je suis gentille je vous cravacherais si vous n’allez pas dans la bonne direction.
J’ai fait un signe au Chiot. Il s’est approché. Je me suis accroupie pour lui caresser la nuque.
— Tu vas jouer le chien de berger. Si tu en vois un qui est trop paresseux tu le retournes et tu le frappes en plein dans son infériorité. D’accord ?
Il a émis un aboiement timide en me regardant d’un air apeuré. Frapper le point faible d’un autre homme devait heurter une sorte de code d’honneur. Je ne pensais pas vraiment qu’il aurait à le faire, c’était davantage une menace pour les deux autres soumis et pour l’occuper.
D’une voix douce je lui ai dit :
— Tu veux un exemple ?
Il a aboyé faiblement en haussant les épaules. Je me suis approchée de Chétif et, à l’aide de la sangle faisant le tour de son torse, je l’ai mis de côté pour lui administrer un coup de poing dans les parties. Il a apprécié.
— Et si vraiment ils ne sont pas coopératifs vise bien les points faibles.
J’ai mis un nouveau coup.
— Tu vois comme il semble motivé maintenant ?
Le Chiot semblait avoir pitié de Chétif et a voulu abréger la discussion en répondant avec assurance :
— Ouaf.
J’ai remis Chétif sur le ventre et j’ai dit à l’attention de tout le monde.
— Des questions ?
Ils ont répondu :
Non, maitresse.
— Alors, go !
Les deux soumis se sont mis à ramper sur le sol, ce qui n’était pas si facile de la façon dont il était attachés. Je les ai regardés faire en ricanant, c’était hilarant de les voir grouiller sur le sol comme des vermisseaux. Je me suis demandée si glisser sur le ventre allait stimuler leur sexe, j’espérais que non. De toute façon je ne comptais pas leur laisser le temps d’apprécier cet éventuel plaisir en épiçant le supplice à la cravache. Après avoir attendu qu’ils trouvent leur rythme j’ai fait pleuvoir les coups sur leur dos, fesses et jambes, ce que je justifiais en leur criant dessus « Vous aimez la cravache, pas vrai ? Rien ne vous a jamais autant fait de bien c’est ça ? Attendez, en voilà encore une bonne série ! » mais personne n’était dupe, c’était pour mon plaisir exclusif. Frapper un homme impuissant gigotant sur le sol est plutôt amusant vous vous en doutez.
Dans la pièce les coups résonnaient accompagnés de mes ricanements. Le Chiot suivait de près, bien content de ne pas être à leur place. Je l’ai pris à parti :
— Tu vois ça ? Deux asticots tout mous de la pire espèce.
Le moins que l’on puisse dire c’est que je m’amusais comme une petite folle. Je me suis approchée de Chouchou.
Non, mauvais chemin ! Ce n’est pas compliqué pourtant.
— Pardon maitresse. Je suis un peu long à la détente.
— Une vraie limace je confirme, sauf lorsqu’il s’agit de fauter, là tu es plutôt précoce…
J’ai remis une volée de coups et je suis passée à Chétif.
— Et toi aussi, plus vite ! Ce sont les boulets qui tu as entre les jambes qui te ralentissent ? Je peux les aider à avancer d’un bon coup de pied si tu préfères …
— Pardon maitresse. Je vais aller plus vite.
Je l’ai cravaché à la jonction des cuisses et des fesses, il s’est mis à accélérer.
J’ai fait quelques pas sur le côté pour les voir progresser.
— Dommage que vous ne puissiez pas vous voir les gars, ça vous aiderait à prendre conscience de votre vraie valeur. Il ne manquerait plus qu’à vous raser le crâne et on ne ferait plus la différence avec une pathétique brochette de glands. Vous voyez la scène ? Des queues toutes flasques remuant à même le sol, comme des poissons hors de l’eau, essayant de survivre dans un monde pas fait pour eux. Ça ne fait pas envie.
Après de nombreux efforts et gémissements divers ils ont fini par se cogner la tête au canapé. J’ai tapé du talon sur le carrelage pour qu’ils se tournent dans ma direction.
— 2 soumis, 1 épreuve. Vous savez ce que cela veut dire ?
Chouchou a répondu :
— Oui maitresse. L’un d’entre nous va l’avoir raté et l’autre un peu moins.
J’ai rigolé. J’allais dire qu’il y avait un gagnant et un perdant mais sa vision « deux perdants mais l’un qui l’était un peu moins » était amusante. Un tel élan d’imagination est inhabituel chez un soumis mais il est toujours agréable de les voir participer à leur humiliation. D’ailleurs en y repensant l’idée venait peut-être de moi lors d’une séance précédente. Si c’est le cas je ne m’en souvenais pas, mais je dis tellement d’âneries qu’il est difficile de garder le compte.
Du bout de la cravache j’ai guidé sa tête jusqu’à moi.
— Comme tu as été obéissant tu vas avoir le privilège de m’embrasser les pieds. Mais pas de coup de langue ! Tu n’as pas été assez bon pour ça.
— Merci maitresse !
Il s’est mis à embrasser avec frénésie mes cuissardes.
— Quant à toi …
De la cravache j’ai fait approcher Chétif. Lorsqu’il a été assez près j’ai mis mon autre pied sur son dos.
— Alors comme ça on n’est pas assez motivé ? Je ne te fais pas assez peur ? On va rectifier ça.
A suivi une bonne série à la cravache.
En réalité ils étaient arrivés en même temps mais comme ils avaient un bandeau sur les yeux ils ne pouvaient pas le savoir. Chouchou étant fétichiste il avait une récompense adaptée, de même pour Chétif, étant davantage masochiste sa récompense était plus violente. Selon les soumis les récompenses et les punitions peuvent être inversées. Pas facile de gérer tout ça et le rendre cohérent.

La suite par ici…


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