Message rapide aout 2015

Hello 🙂

Après une semaine d’écriture éprouvante je vais bientôt sortir quelque chose sur le blog 😀
Pour vous expliquer ce qui s’est passé, j’ai bien écrit mais en faisant les posts dans le désordre, selon l’humeur du moment, ça va jusqu’au 17 … J’avais un blocage sur la jonction avec la fin de ce qui avait déjà été publié.
Vous allez d’ailleurs remarquer que le prochain post sera numéroté 13 et non pas 12 comme attendu. N’allez pas y voir une symbolique ésotérique ou le résultat de mes mauvaises compétences en calcul :p simplement j’avais prévu de sortir le 12 avant (cela doit vous surprendre…) mais je vais encore le garder sous le coude. Etant un hors série sa place dans la numérotation pourrait ne pas avoir d’importance cependant j’y commente un des posts précédents donc je ne vais pas trop l’en éloigner. Vous l’aurez rapidement.

Le post #013 est donc le 5e post que j’écris cette semaine et le premier que je vais envoyer … Rassurez-vous j’ai gardé le reste pour plus tard.
Cette partie a en elle-même un historique compliqué, j’ai longtemps hésité sur la façon de vous la traiter.
Mon but avec le journal était d’insister sur le côté intime et quotidien de la vie de couple. J’avais fait une exception avec le début qui avait été intense mais c’était nécessaire, à mon sens, pour vous montrer l’évolution, le passage de la fébrilité initiale jusqu’au grand final. Ma sévérité n’était pas aveugle, elle répondait à ses envies de discipline et elle me permettait aussi de l’inciter à tenir le plus longtemps possible. Le message étant : si tu ne veux pas revenir dans cette phase tu dois tenir le pus longtemps possible en cage. Chaque semaine supplémentaire recule le prochain tour au « bagne » d’autant.
Pour éviter d’insister sur le côté exceptionnel je voulais passer au plus vite à la vie quotidienne et aux petits jeux que nous faisons pour entretenir la flamme. C’est pour ça que j’ai écrit ces posts en bloc et dans le désordre de façon à équilibrer les thématiques.
Cependant entre les deux a existé une soirée, le genre BDSM plus classique.
Au départ je comptais n’en faire qu’un paragraphe de transition, sauter complètement ce moment parce qu’il était redondant avec l’autre récit en parallèle, et de toute façon ce n’était pas le projet.
Pourtant depuis une semaine j’ai cette petite voix dans la tête qui me dit « tu fais une connerie ». J’ai des tonnes d’arguments logiques pour ne pas traiter ce passage mais mon instinct me fait dire le contraire.
Lorsque vous écrivez vous avez parfois ces moments, une sorte de sensation de malaise en relisant vos brouillons, comme si une part de moi comprenait que quelque chose n’allait pas.
Parfois je reporte la publication de mes posts juste pour une sensation diffuse que je ne peux expliquer. C’est étrange, jusqu’au moment magique, le « eurêka » qui me fait comprendre pourquoi j’avais pris un mauvais angle d’attaque et qui me fait tout réécrire.
D’ailleurs ça me rappelle un reportage sur la créativité d’un point de vue neurologique. Les chercheurs avaient étudié le phénomène pour voir s’ils ne pouvaient pas inventer une pilule magique qui ferait avoir des « idées de génie » à la chaine.
Ils ont découvert qu’en réalité les « éclairs de génie » n’existaient pas. Les idées subites que nous avons l’impression d’avoir peuvent sembler immédiates mais sont le résultat d’un long processus pour le cerveau. C’est comme la barre de progression pour un programme informatique, tant qu’elle n’est pas finie le programme n’est pas opérationnel. Le cerveau a parfois besoin de temps pour assimiler une idée et effectue sa reconfiguration en arrière-plan. Lorsqu’il est prêt il affiche le résultat dans la conscience ce qui donne l’impression qu’un concept compliqué est soudainement apparu. On ne peut pas créer des « idées de génie artificielles » puisqu’en réalité le cerveau est déjà à son maximum. On ne s’en rend pas compte c’est là la subtilité.
Autrement dit cette sensation de malaise que je peux avoir est simplement le résultat d’une réflexion en arrière-plan, mon cerveau détecte l’anomalie mais a besoin de temps pour la formuler consciemment.
Bref, après avoir lutté pendant des jours contre cette envie j’ai finalement ouvert un nouveau fichier et j’ai rédigé cette fameuse soirée. Je ne suis pas vraiment sûre de ce que je fais mais il faut que je me sorte cette idée de la tête. Peut-être qu’une fois rédigée je comprendrais pourquoi mon instinct me disait qu’elle était importante dans le schéma global.

Réponses en vrac

Hello 🙂

Au programme du jour quelques points en vrac pour débuter le week-end :

— pour quand la fin de la punition de Chouchou ? Elle est assez courte, un millier de mots et je pensais la mettre à la fin de la partie 2 mais je n’ai pas eu le temps donc ça arrivera ce week-end.

— pour quand la suite de mon journal ? Je m’occupe des parties avec le Chiot et Chétif et je rattraperais mon retard sur ce sujet (les 7 ou 8 parties sur le « projet Halloween).

— à quand la suite du témoignage sur mes débuts ? Ha oui c’est vrai je l’avais oublié celui-là. Euh …. après 🙂

— à quand des posts sur des jeux d’humiliation et de féminisation ? Pourquoi pas mais commencer une nouvelle série alors que j’ai plein de choses en cours ce n’est pas raisonnable, par contre si des gens veulent témoigner la porte est ouverte 🙂
Je ne suis pas opposée à ces jeux, la féminisation donne naissance à un être totalement nouveau, un être rien qu’à moi. C’est une relation très intime, il serait exagéré de parler d’une sorte de lien maternel et pourtant il y a de ça. J’en parle toujours avec de la tendresse c’est aussi intéressant.

— à quand le retour des posts plus techniques ou en dehors de récit ? Vous êtes en train d’en lire 1 ! 😀
C’est vrai que j’avais mis cet aspect du blog de côté pensant que donner des conseils en situation était plus parlant mais il est vrai que tout le monde n’a pas les mêmes envies. Je vais recommencer à en faire. Je sais que certaines dominatrices me demandent parfois mes listes d’idées de base pour monter des séances. Je ferais surement un guide façon manuel des maitres du jeu des jdr.

— à quand l’ouverture d’un forum ? Quand on voit le désert que son les forums bdsm (tant en nombre qu’en qualité des contributions) par exemple sur Fetlive mais également sur d’autres sites, je ne vois pas l’intérêt d’en ouvrir un si c’est pour le regarder agoniser. J’étais passé sur WordPress pour faciliter les commentaires en réponse aux posts et ça n’a pas eu l’effet escompté :’(
Sur les 3000 lecteurs réguliers du blog (revenant une fois par semaine) et les 200 très réguliers (revenant plusieurs fois par semaine) il n’y en a qu’une poignée qui participe. Je ne vois pas l’intérêt de créer un espace dédié.

— idem pour une rubrique petites annonces : elles se retrouveraient rapidement parasitées par les dominatrices vénales et je n’ai pas le temps de faire la police. De toute façon pour les rencontres rien ne vaut les munchs.

— publieriez-vous des témoignages très différents de ce que vous faites si on vous en propose ? Oui oui oui oui ! Je n’attends que ça 🙂
Ma vision n’est pas la seule ni la meilleure. J’ai envie de vous lire ! Je rêverais de partager le blog avec d’autres auteurs de manière régulière !
Pour être plus précis il s’agit d’une personne ayant connu le blog via un forum de chasteté masculine sans SM qui aimerait en parler. C’est avec plaisir que j’attends son texte et que je vous le partagerais.
D’ailleurs je vous met le lien du forum http://chastete-masculine.com, les petits blogs amateurs comme le mien se font balayer par les machines de guerre industrielles que sont les sex-shop et autres vendeurs de porno. Si je veux exister sur Google j’ai besoin de retro-liens provenant de sites amateurs, si vous avez l’occasion n’hésitez pas à me faire un peu de pub 😀
Ou à participer à l’opération de mécénat en cours https://www.patreon.com/mllemilie & pour le lien direct https://www.patreon.com/bePatron?u=504936&patAmt=1 pour me donner davantage de marge de manoeuvre.

– (venant d’une consoeur) pourquoi je ne tombe que sur des mauvais soumis ? Les rares bons que je déniche ne reviennent pas !
Alors comment répondre sans être hautaine …. 😛
Il y a des milliers de réponses possibles.
En parlant un peu avec la personne je me suis aperçue qu’elle avait comme principal problème d’avoir une vision erronée des bons/mauvais soumis.
Déjà, un soumis qui ne revient plus sans donner de nouvelles n’est pas un bon soumis. En aucune façon. Pour dominer nous avons besoin d’informations, il faut qu’il y ait une communication. Nous ne pouvons pas deviner précisément les gouts d’une personne, avec le temps nous remarquons certains détails mais la fiabilité n’est pas de 100%. Un soumis qui ne dit rien n’est pas un bon soumis et ne le sera jamais tant qu’il ne parlera pas. Je peux vous assurer que j’ai déjà piqué des colères monumentales pour obtenir des commentaires de certains hommes.
Au contraire un soumis qui fait des remarques constructives, qui dit clairement « je n’aime pas ça » n’est pas mauvais, il faut être réaliste évidemment que les soumis ont des limites. C’est sain de nous les donner, il faut encourager ces pratiques.
Parfois j’ai des soumis qui arrivent en disant « je n’ai jamais tenté ça mais je fantasme dessus » et après l’avoir testé ils se rendent compte que non, ce n’est pas fait pour eux. C’est la vie, il ne faut pas s’en offusquer. D’ailleurs souvent les premières séances sont très soft pour créer une dynamique et prendre confiance. Je suis super contente ensuite quand un soumis me dit que désormais il est prêt à faire telle ou telle chose qui lui faisait peur avant.
Dominer c’est aussi accompagner. Si vous brusquez trop un soumis il part en courant.
Et me sortez pas des « les envies des soumis on s’en fout », pour reprendre la formule de Balzac « les soumis ont aussi leur vanité » (je crois qu’il a dit un truc dans le genre mais je ne me souviens plus de la phrase).

Attention je vais m’emporter sur la question suivante, c’est une réponse aux trolls habituels : « j’ai une autre conception du BDSM et j’ai forcément raison ce qui me rend intellectuellement supérieure par rapport aux merdes comme vous ».

– il ne faut pas promouvoir l’abomination qu’est la gynarchie ! Ce sont des fantasmes de fascistes ! Le BDSM c’est de l’amour.
Je vais définir un raccourci clavier pour copier-coller ce paragraphe. Je ne suis pas fondamentalement gynarchiste ! Je sais que c’est une horreur, je ne prône pas l’extermination des hommes pour de vrai bon sang ! C’est un fantasme, un jeu de rôle pour les sessions. Mêmes mes soumis n’y croient pas.
Il n’y a aucune réflexion philosophique derrière et il n’y a pas à en avoir c’est un fantasme sexuel ! Je ne suis pas hautaine au quotidien avec les vendeurs dans les magasins ou les serveurs de restaurants.
Si vous appliquez les mêmes valeurs en séance BDSM et dans la vie de tous les jours faites vous interner !
Vous voulez que je fasse comment sinon ? Que je mette le soumis en position et que je le frappe sans dire un mot ? Que je lui demande toutes les 30 secondes si ça va et s’il est bien consentant ? Mes soumis ne veulent pas que je sois gentille bien au contraire. Ils veulent connaitre le frisson et l’humiliation de l’esclavage par les femmes le temps d’un jeu.
Je respecte les hommes, c’est le personnage de la dominatrice qui méprise les soumis pas moi. En dehors des séances il y a vouvoiement mais pas autant de précaution pour me parler, c’est très libre. Je connais la vie de mes soumis, je discute aussi avec eux de tout et de rien.
C’est comme avec mon homme, ce n’est pas parce que nous jouons régulièrement que cela en devient un vrai mode de vie. Je ne le tiens pas en laisse devant ses parents ! Ni même devant nos amis. Est-ce que des vanilles font l’amour devant leurs invités ? Non, c’est pareil avec le BDSM, il y a un temps pour tout.

– Est-ce que tu pratiques la domination dans la vie de tous les jours ? Dans le sens est-ce que je frappe mes collègues s’ils m’énervent ? Non j’aimerais pouvoir 🙂
C’est de la sexualité il y a des jours sans, il ne faut pas oublier que je suis une adulte donc j’ai des besoins.

– qu’est-ce que j’aime/n’aime pas dans ce style de vie ? Les « gouts et les couleurs » comme on dit. Ce que j’aime c’est que j’y trouve de quoi m’épanouir. Je ne conseillerais pas cette vie à une personne « vanille » c’est juste que ça me correspond. J’aime le côté extravagant, pouvoir jouer un dictateur, une despote. Par rapport aux concessions de la vie courante c’est salutaire.
Ce que je n’aime pas : devoir me cacher. Bien que je sois pudique par nature je n’aime pas l’image culpabilisante que l’on veut me coller. Je n’aime pas les amalgames, que l’on m’associe à des images glauques ou trop softs. Dès que vous essayez d’aborder le sujet tout de suite on vous imagine en tenue de SS en train de torturer des soumis en latex.
Un peu le même sentiment qu’on les gay dès qu’on leur dit « tu ne ressembles pas à un homo », sous entendu ils sont tous des travestis excentriques. Non je n’ai pas de vêtement en cuir plein mes placards, je trouve ça inconfortable. Tant mieux si vous aimez, moi pas.

– les scénarios ne font pas trop cliché ? Comment font les soumis pour les suivre ? Il y a des incohérences.
Bien sûr que ce n’est pas parfait. Les soumis ne cherchent qu’un cadre ils ne cherchent pas à avoir raison mais à obéir. Quel intérêt aurait un soumis qui démolirait l’univers qu’essaye tant bien que mal de monter la domina ? À part la vexer et se retrouver à la porte ?
Ils montrent du respect envers notre travail.

– (venant d’une autre débutante) mes soumis ne sont pas obéissants ils n’arrêtent pas de me désobéir ! Qu’est-ce que je dois faire ?
Il y a une erreur commune qui est de croire que dominant est un rôle facile, ou que les soumis sont des faibles. C’est totalement faux ils passent leur temps à nous défier si nous ne sommes pas fermes. Un soumis qui fait une bêtise veut surtout fournir une occasion de punir il faut donc leurs remonter les bretelles jusqu’à ce qu’ils se calment.

– (venant d’un soumis) J’étais très excité par l’idée de porter une cage de chasteté mais depuis que je l’ai je m’ennuie. Ce n’est pas aussi bien que ce que j’avais lu.
Certaines pratiques ne sont pas pour tout le monde je suis tout à fait d’accord. Si vous n’avez jamais essayé faite le, soyez curieux, mais si ça ne plait pas ce n’est pas la fin du monde. Moi par exemple je n’aime pas subir de bondage, je suis du genre hyperactive et surtout claustrophobe. J’ai essayé je n’ai pas aimé je suis passé à autre chose.
Le BDSM ce n’est pas tout ou rien, il n’y a aucune obligation. On peut être soumis et ne pas aimer certaines choses.

– Faut-il être joli pour être soumis ? Encore une fois le BDSM fait partie de la vie sexuelle, il faut un minimum d’attirance physique. Il ne faut pas caricaturer non plus. De toute façon le sport est bon pour la santé donc pas d’excuse !
Il y a une différence notable entre quelqu’un qui se laisse aller et quelqu’un qui fait des efforts. Vous aimeriez que votre domina arrive en jogging, mal coiffée, les ongles noirs et non maquillée ? Non transposez-le aux soumis.

– J’ai envie d’être soumis de temps en temps mais pas d’être fidèle à une domina. On me dit que je ne suis pas un vrai soumis.
Déjà il faut faire les distinctions, certaines personnes sont masochistes, ils se moquent de qui leur fait mal du moment qu’ils souffrent. J’ai déjà vu des annonces « cherche homme ou femme peu importe l’âge » certaines personnes se foutent complètement du partenaire et ils n’ont pas à simuler une attirance. La soumission est un fantasme différent du masochisme.
Les deux peuvent être simultané ou isolés.
Après il y a les gens qui ont peur de trop se dévoiler et préfèrent changer de maitresse avant qu’elle n’en sache trop. C’est aspect est moins sain parce qu’il ne permet pas d’aller aux fonds des fantasmes.
Il ne faut pas mentir dans sa recherche et dire les choses comme elles sont. Pas la peine de dire à une domina qu’elle est « l’unique » si ce n’est pas vrai. Le mensonge pose problème pas le fantasme.

– des idées de tortures pour un couple soumis ? Essayez les pinces aux seins reliées entre les vous alors que vous faites l’amour 😀