Week-end juin 2014 # 50 : dressage de vermisseaux

Si vous arrivez ici sans avoir lu les parties précédentes je vous conseille de commencer à partir du chapitre n°48 qui marque le début de l’action en cours. Ou reprendre depuis le sommaire.


Précédemment : pour lancer les hostilités de la soirée j’avais distribué quelques gifles puis j’avais immobilisé 2 de mes 3 soumis dans une position désagréable. Le dernier avait été envoyé revêtir sa tenue préférée, un déguisement sommaire de chien.


J’étais de retour dans le salon, dans une main j’avais une cravache que je m’amusais à faire tournoyer et dans l’autre la laisse du Chiot. En y repensant je devais avoir l’air ridicule avec cet homme déguisé en chien qui trottinait fièrement à mes côtés, pourtant je me sentais bien. À vrai dire mon coeur battait fort et mes émotions me chauffaient les joues au point où j’avais l’impression de marcher sur un nuage. En résumé, je n’aurais pas pu être dans un meilleur état d’esprit, dans cette pièce, ce soir-là, j’étais la déesse toute puissante que je fantasmais d’être. À défaut de régner sur toute la planète j’avais au moins mon coin de paradis.
Malgré leur bandeau sur les yeux les deux soumis que j’avais entravés ont su que j’étais de retour lorsqu’ils ont entendu les talons de mes cuissardes claquer sur le carrelage. La tension était montée d’un cran. Imaginer ma tenue et ce que j’allais leur faire devait les obséder. Ceci dit je n’étais pas en reste côté obsession puisque je n’arrivais pas à détacher mon regard d’eux, avoir 3 hommes nus prêts à endurer les pires tourments et humiliations pour ma propre satisfaction ne pouvait que me rendre heureuse. Pour faire durer le plaisir j’ai marché lentement, savourant chacun de leurs frissons.
De son côté le Chiot avait également un air enthousiaste, en tout cas jusqu’à ce qu’il découvre la position dans laquelle j’avais laissé les 2 autres soumis, subitement il s’est rappelé qu’avec moi tout n’était pas que douceur. Toute la journée il avait eu un avant gout de mes talents mais j’avais prévenu que la soirée serait un festival. Il se doutait qu’il y avait une part d’exagération mais il ne savait pas à quel point. À voir ses camarades immobilisés à genoux sur un banc recouvert de riz, les yeux bandés et avec des crochets dans le nez ma menace prenait tout son sens. Pour autant je ne l’avais pas pris en traitre, pour avoir le privilège de me voir exercer mon art aux premières loges il savait qu’il allait devoir consentir à divers supplices. On a rien sans rien. Cependant le spectacle promettait d’être plus intéressant en vrai qu’à travers une vidéo sur son ordinateur et c’était le plus important.
Il a sursauté en sentant la laisse tomber sur son dos. Par instinct il s’est couché sur le sol alors que je faisais le tour des deux autres soumis. Ma cravache caressait leur peau, sautant de l’un à l’autre, apparaissant sur une partie du corps avant de se téléporter ailleurs. Rien de douloureux, ils auraient préféré, avoir mal ils savaient le supporter mais ne pas savoir quand ça allait tomber les tuait.
Je me suis approchée de Chouchou et, d’une main distraite, j’ai caressé ses épaules en redescendant sur son torse, les doigts écartés comme pour ratisser sa peau. Pour l’instant je ne faisais rien d’autre que le faire languir, je voulais qu’il se demande : va-t-elle griffer mon torse avec ses ongles joliment vernis ou faire rouler mes mamelons entre ses merveilleux doigts ? Mystère. De mon côté le choix était déjà fait mais il ne devait pas le savoir, pas encore. Le sadisme est parfois de ne rien faire.
Ma main s’est arrêtée sous ses pectoraux, mon index a remonté vers le mamelon et s’est mis à lui tourner autour, tout en caresses. Chouchou a réagi immédiatement, il savait bien que ces douces chatouilles ne durerait pas donc il profitait de l’instant.
Peu de temps après mon pouce est allé rejoindre l’index, son mamelon était désormais bien encadré. J’ai appliqué des pressions de plus en plus longues en imaginant le délicieux mélange de tension sexuelle et de douleur qu’il pouvait ressentir. Lorsque son mamelon a été assez chaud à mon gout je l’ai étiré tout en demandant avec amusement :
— Pas trop désagréable d’être immobilisé dans cette position ?
Chouchou n’étant pas un débutant il n’avait pas besoin que j’explicite la menace, les bonnes réponses feraient revenir les caresses tandis que les mauvaises lui causeraient des soucis.
— Je subirais ce qu’il y a à subir maitresse. Satisfaire les désirs féminins est mon but dans la vie.
Mon pouce s’est écarté de son mamelon et l’index a repris ses caresses. Après une pointe de douleur la douceur était d’autant plus appréciable. Bien entendu cela ne pouvait pas durer bien longtemps et j’ai repris les étirements en les assortissant d’une nouvelle question.
— Quel est le summum de la beauté ?
Il a dit entre deux gémissements :
— Une femme souriante. Rien n’est plus beau qu’une femme satisfaite. Et même un rustre comme moi sait admirer la beauté. Avec mes maigres moyens je ferais tout ce qui sera nécessaire pour que vous soyez heureuse, maitresse.
La réponse étant conforme à mes attentes les caresses ont donc repris. Comme il ne pouvait pas se permettre de prendre le moindre risque de fauter il luttait pour ne pas se laisser submerger par la douceur ce qui causait des rictus intéressants. Je l’ai laissé monter jusqu’au point où le plaisir a semblé devenir douloureux puis j’ai retiré ma main. Il a soupiré. J’ai dit avec pointe de sarcasme :
— Ça semble sensible…
Je me suis penchée pour souffler sur le mamelon que je venais de martyriser. Chouchou s’est contracté de nouveau. Avec une intonation plus agressive j’ai dit :
— Tu n’essaierais pas de me voler quelque chose par hasard ?
J’ai saisi le mamelon de l’autre côté, celui que j’avais épargné jusque-là, et, sans passer par la case « caresses », je l’ai pincé.
Chouchou a bafouillé :
— Non, maitresse. Un bon soumis ne vole pas sa maitresse, c’est sacrilège. Je sais que le plaisir m’est interdit. Seules les femmes sont dignes de ressentir cette émotion à volonté et sans autre contrepartie que celle d’exister.
J’ai étiré son mamelon plus encore.
— Sinon ?
— Sinon je devrais mettre une robe et devenir une sissy.
— Et ce n’est pas bien ?
Je faisais varier la tension sur le mamelon en l’étirant plus ou moins.
— Non maitresse. Les sissy sont des êtres abjects incapables de lutter contre leurs pires côtés. En châtiment ils connaissent le travestissement et la chasteté permanente pour leur rappeler qu’ils ne sont pas dignes d’être des hommes et encore moins des femmes. Ils doivent subir les désagréments des deux sans jamais avoir aucun avantage.
J’ai tordu son mamelon.
— Il y a des désavantages à être une femme ? Première nouvelle !
— Pardon maitresse, j’ai mal formulé. Il est évident que les femmes n’ont aucun défaut, sinon elles seraient des hommes ! Je voulais dire : à cause de leur faiblesse morale les sissy ont les désavantages des hommes sans avoir droit aux rares privilèges.
J’ai tourné son mamelon dans l’autre sens.
— Es-tu attaché à tes privilèges ?
— Oh oui maitresse. Vous êtes si généreuse de me permettre de vous servir avec aussi peu d’exigences. Je serais bien bête de résister à vos ordres et de risquer de tout perdre en vous volant quelques secondes de plaisir. Il est mieux de chercher à le mériter.
L’entendre dire que la façon dont je le traitais était un privilège était plutôt amusant. J’ai relâché son mamelon et je me suis mise à faire des cercles de l’index pour l’apaiser.
— Tu as bien raison.
Je n’ai rien contre les hommes ayant le fantasme de devenir des « sissy », pour reprendre le terme anglais, tout comme je n’ai pas de problème avec le Chiot et son fantasme d’animalisation. En BDSM les punitions des uns sont les récompenses des autres. D’ailleurs, en parlant du Chiot, je l’ai regardé et j’ai claqué des doigts en pointant du sol. En restant le plus bas possible il s’est déplacé pour me rejoindre. Je me suis accroupie en désignant la queue de Chouchou du bout de la cravache.
— Tu vois mon petit chiot ça c’est une queue frustrée depuis des semaines. C’est facile de les reconnaitre. Écoute bien, tu peux l’entendre gémir.
J’ai pressé le gland entre le pouce et l’index à plusieurs reprises.
— Tu entends ? Toute cette frustration, tous ces spermatozoïdes qui hurlent. C’est magnifique. Bientôt ta queue aussi connaitra cet enfer. Tu as hâte ?
Il a poussé un joyeux :
— Ouaf !
J’ai ricané.
— Tu aboies sans savoir.
Je lui ai caressé la nuque.
— Pas vrai que tu ignores encore ce que le terme frustration veut dire. La vraie frustration, celle qui rend fou. Toi tu es encore un petit chiot. Mais oui, mais oui.
À cause des chatouilles que je lui faisais il a serré les épaules en souriant, il aimait que je lui parle comme à un débile. Cependant je pense qu’il avait une connaissance bien plus avancé de la frustration que ce que je pouvais dire, les jeunes hommes accumulent plus vite les envies là où des soumis entrainés peuvent rester chastes plusieurs jours sans broncher.
Je l’ai attrapé par le collier et je l’ai déplacé devant Chétif.
— Celle-ci semble moins torturée mais ne t’y trompe pas ce n’est qu’une façade.
J’ai soupesé les bourses de Chétif de la cravache.
— Regarde-moi comme elles sont lourdes. Ça ne trompe pas. Il ne veut pas le montrer mais l’envie de les vider doit être terrible.
Du bout de ma cravache j’ai ravivé son érection en caressant son gland par en dessous. Sa respiration s’est accélérée, je fixais sa queue comme fascinée :
— Toute cette frustration contenue, ce plaisir oublié. Mon petit Chiot tu n’as pas idée du niveau de désespoir que la chasteté va te causer. Tu imagines comme c’est bon ?
Sortant de ma transe j’ai rajouté :
— Je voulais dire « comme c’est bon d’être à ma place ». D’avoir tout ce pouvoir au bout de mes doigts. Ça doit être horrible de ne pas être moi…
Je me suis levée.
— Plaisir…
J’ai souri en tapotant le gland de Chétif.
— … Ou douleur.
J’ai administré un violent coup de cravache au même endroit lui arrachant un petit cri.
— Le choix m’appartient et je n’ai aucun compte à rendre à quiconque. Pas vrai Chétif ? Quels sont mes droits sur toi ?
Ce remettant à peine de la surprise du coup il a répondu :
— Ce corps vous appartient, maitresse. Vous pouvez en faire ce que vous voulez.
— Même si c’est douloureux ?
— Surtout si c’est douloureux. Je n’ai aucun droit de contestation sur un corps qui ne m’appartient pas. C’est plutôt moi qui devrais demander la permission pour faire quoi que ce soit.
J’étais plutôt fière de l’entendre réciter les leçons que je lui avais apprises. J’ai haussé les sourcils en regardant le Chiot. Chétif a poursuivi :
— Et c’est pour le mieux. J’ai déjà prouvé que j’étais incapable de faire ce qui était bon pour moi. Votre divine cravache est une bénédiction.
S’il n’avait pas été attaché je crois qu’il se serait prosterné devant moi. Pas tant par dévotion que pour mettre sa queue hors de danger.
Avec arrogance j’ai répondu :
— Visiblement je ne t’ai pas fait profiter suffisamment de ses bienfaits.
Du bout de la cravache j’ai frotté son gland pour essuyer un peu de liquide séminal qui coulait.
— Parce que tout ce que je vois c’est un porc incapable de se contenir.
J’ai porté ma cravache à sa bouche pour qu’il la lèche, ce qu’il a fait avec passion dès le gout reconnu.
J’ai rajouté :
— J’en connais 1 qui vient de gagner un « nettoyage des impuretés ».
Ils ont frémi en entendant ce terme, le Chiot a été intrigué. Je me suis dirigée vers la cuisine où j’ai rempli une bassine d’eau.
— De toute façon ça te fera du bien d’être décrassé dans les moindres recoins. Et comme ça je ne salirais pas trop mes jolies semelles en écrasant cet asticot dont tu es si fier.
Je suis revenue auprès de lui. Le Chiot a remarqué que j’avais également pris un gant de toilette et du savon de Marseille. J’ai dit dans sa direction :
— Ce n’est pas parce que les soumis ne se servent pas souvent de ce petit organe qu’on doit le laisser s’encrasser.
J’ai mis le gant de toilette et je me suis accroupie pour le plonger dans la bassine. Avant de m’en servir sur Chétif je l’ai montré au Chiot.
— Tu vois l’astuce ?
Je lui ai fait une démonstration en lui grattant la nuque. Il s’est contracté, c’était un gant de crin, un tissu abrasif destiné à exfolier la peau.
— Ça fait envie n’est-ce pas ? D’ici quelque temps tu n’hésiteras même pas une seconde lorsque je te dirais de te branler avec. Tu en auras tellement envie que tu te moqueras de la douleur.
Il s’est demandé si je plaisantais et en même temps il semblait captivé par ma main. Qu’il se rassure, il allait connaitre cet effet bien plus tôt qu’il ne le pensait …
Mon attention s’est reportée sur Chétif, j’ai frotté la savonnette et je me suis mise au travail. Au début en y allant doucement puis de plus en plus fort.
— Il faut frotter, il y a pas mal de pensées impures à éliminer. Tu les sens s’en aller mon grand ?
Chétif serrait des dents.
— Oui maitresse. Merci.
Je sentais sa queue grossir dans ma poigne. Pour lui, qui désirait plus que tout connaitre la douceur de l’intérieur d’un corps féminin, un gant de toilette tiède manié par ma main devait être un ersatz suffisant.
Une fois terminé j’ai demandé :
— Et toi Chouchou, as-tu besoin d’un décrassage ?
Il n’y avait qu’une seule réponse possible vous vous en doutez bien. Il s’est résigné à dire :
— Je suis un homme, maitresse, j’ai toujours besoin d’éliminer des mauvaises pensées.
J’ai replongé bruyamment ma main dans la bassine et j’ai remis une bonne dose de savon. Tout comme Chétif, Chouchou a serré les dents lorsque j’ai commencé à frotter sa queue. Comme il était moins masochiste que Chétif j’ai néanmoins été plus gentille.
Le Chiot me regardait faire en serrant les cuisses, je crois qu’il espérait que j’oublie qu’il avait un sexe lui aussi. Je suis certaine que s’il avait pu il serait allé se cacher sous un meuble.
Une fois le cas de Chouchou réglé j’ai laissé tomber le gant de la bassine et j’ai essuyé mes mains avec une serviette.
— Voilà, tous les mâles de la pièce y sont passés…
Le Chiot s’est couché sur le sol et m’a regardé avec inquiétude. Il savait que je voulais qu’il se manifeste et pourtant pas si facile de se porter volontaire pour un supplice jamais tenté.
En faisant un signe de la main je lui ai dit sèchement :
— Sur le dos.
Étant trop intimidé pour me refuser quoi que ce soit il s’est mis les quatre pattes en l’air. Je me suis accroupie à côté de lui et j’ai repris le gant. Il me regardait faire l’air anxieux.
— Tu n’as pas besoin de surveiller ce que je fais. Regarde le plafond.
Faute d’alternative, ou de courage, il s’est totalement abandonné à mes soins. Il est important que les soumis apprennent à me faire confiance. Bien sûr je les maltraite mais jamais au-delà des limites s’ils jouent le jeu.
Pour le récompenser de sa coopération passive j’ai pris son sexe avec douceur. Son corps a immédiatement réagi en sentant la pression bienveillante de ma poigne sur sa verge et les gouttes d’eau ruisselant entre ses jambes. J’ai attendu qu’il s’habitue à ma présence avant d’effectuer les premiers mouvements de va-et-vient. Il a serré les dents en gémissant, l’irritation croissait mais c’était loin de tuer ses envies, cela semblait même les renforcer. Les soumis ont un rapport étrange à la douleur lorsqu’elle est infligée par leur dominante. Comme il était débutant j’ai utilisé un peu de renforcement positif pour l’accompagner dans cette découverte.
— Je vois que tu aimes ça. Tu n’as pas de honte à avoir, le sexe des hommes est fait pour souffrir si tel est notre souhait. En coopérant aux supplices tu t’épanouiras, fait moi confiance.
Son corps a été parcouru de tremblements, je me suis écriée :
— Oh ! Ça à l’air sensible dans ce coin.
Je me suis mise à lui chatouiller le sexe en ricanant comme une débile, lui gigotait en haletant sous l’afflux des émotions, nous faisions la paire. Pour éviter un plaisir accidentel je n’ai pas poussé plus loin. Les jeux comme ceux-là sont toujours trop court à mon goût mais l’intensité ayant été satisfaisante j’avais de quoi être comblée. J’ai dit :
— Comme l’a rappelé Chouchou le plaisir pur et sans contrepartie est le monopole des femmes et tu n’es pas une femme. Si tu veux jouir tu dois gagner la permission en souffrant.
— Ouaf !
Je me suis redressée.
— Mais tu as de la chance, ta maitresse est d’une gentillesse infinie et va te donner la chance de vivre un enfer. Parce que c’est une chance. Comme ça ce soir tu auras atteint le quota de souffrance nécessaire pour mériter la permission de gicler légalement une petite fois.
Rajoutant avec un sourire narquois :
— Sauf si tu ne coopères pas bien entendu.
Sur le moment, allongé sur le dos par terre les 4 pattes en l’air avec le sexe dressé, me désobéir ne lui venait même pas à l’idée. Donner aux hommes un aperçu de la récompense est un bon moyen de s’assurer de leur coopération. Surtout que la testostérone aide à supporter la douleur.
— Trêve d’amusement, il est temps de commencer les choses désagréables. Nous avons du pain sur la planche.
Je suis passée derrière le banc pour détacher la barre reliant les chevilles et poignets de mes soumis. J’ai laissé les bracelets de contention, ils allaient resservir bientôt. Les bandeaux sur les yeux et les plugs anaux sont également restés en place.
— Allongez-vous sur le sol, sur le dos, en X.
Les deux soumis ont gémi en changeant de position. Après une immobilité de quelques dizaines de minutes leurs articulations devaient être douloureuses et c’était bien le but de ce supplice. Je ne les ai pas pressés, nous avions toute la soirée. Le Chiot étant déjà en position il n’a pas bougé.
J’ai tourné autour d’eux en parcourant du regard cet alignement de queues rouges désireuses de se vider.
Je me suis arrêtée à côté de Chétif. Je me suis approchée pour soulever ses bourses du bout du pied.
— Alors les garçons, on se sent toujours aussi viril ?
Chouchou a répondu :
— Oui maitresse. Nous sommes virils. Mais selon la vraie définition, nous sommes faibles et pathétiques.
J’ai fait rebondir les bourses de Chétif au bout de mon pied.
— Toi aussi tu es d’accord ?
— Oui maitresse. Je suis désormais une queue domestiquée connaissant sa place dans la société.
— C’est ça. Je suis allée chasser des sauvages et je les ai capturés pour les domestiquer. Et désolé de vous le dire mais le combat a été d’une facilité déconcertante. Visiblement répéter ces mensonges sur votre « supériorité morale de mâle » n’en a pas fait une vérité.
Chouchou a répondu :
— Tout à fait maitresse, vous nous avez montré la vérité, vous êtes du sexe supérieur et nous sommes des larves à côté.
Je me suis déplacée vers lui et, pour le récompenser, j’ai plaqué sa verge contre son ventre à l’aide de mon pied et j’ai appuyé en faisant des cercles. Il a semblé apprécié l’attention.
Je suis repassée à Chétif.
— Celle-ci semble moins coopérative. Elle a peut-être encore l’espoir insensée de retrouver sa liberté. Si c’est le cas je vais peut-être lui rappeler que j’ai une façon bien à moi de traiter les queues rebelles. Un bon coup de pied pour les faire valser à l’autre bout de la pièce. Tu te souviens de la dernière fois ?
— Oui, maitresse.
— C’est ce que tu veux ?
— Non, maitresse.
Je n’aurais pas eu mon pied appuyant ses bourses il aurait probablement tenté sa chance mais là le danger était trop présent dans son esprit.
— Vraiment aucun amateur ? Personne ne veut contester mon pouvoir ?
J’ai fait quelques pas devant en eux, je crois qu’ils avaient arrêté de respirer.
En soufflant avec arrogance j’ai dit sèchement :
— Mauviettes.
J’ai tapé des mains.
— Bon. Le Chiot à 4 pattes. Les deux autres cambrez-vous. Vos fesses ne doivent pas toucher le sol.
J’ai fait glisser sous leur dos une sangle de serrage.
— Redescendez !
J’ai ensuite fait passer les sangles sur leur torse pour les fermer et ainsi immobiliser leurs bras le long du corps au niveau des coudes. J’ai ensuite fait la même chose pour lier les jambes ensembles. Ils avaient presque l’air de momies.
Le Chiot me regardait faire, il avait repris le bout de sa laisse en bouche pour me le présenter si jamais j’en avais envie. Il avait bien retenu la leçon.
J’ai repris ma cravache pour la taper dans ma main avec un rythme régulier et menaçant.
— Ces derniers temps je vous ai trouvé plutôt prétentieux. Si vous voulez un fragment de plaisir ce soir il va falloir me prouver que vous savez où est votre place.
J’ai crié avant qu’ils aient le temps de répondre :
— Retournez-vous !
Tant bien que mal ils se sont mis sur le ventre.
— Vous allez me prouver que vous savez ramper comme des asticots en traversant la pièce. Vous allez faire en sorte de rejoindre le canapé.
J’ai marqué une pause, je devais conserver un ton sévère alors que ma seule envie était de pouffer de rire comme une enfant. Une fois calmée j’ai repris :
— Dit comme ça cela peut passer pour facile, je vais donc compliquer un peu les choses.
L’un après l’autre je les ai attrapé par les pieds pour les faire tourner sur eux-mêmes. Je voulais les désorienter un peu. Je vous rappelle qu’ils avaient encore les bandeaux sur les yeux donc trouver le canapé allait être une épreuve.
— Mais comme je suis gentille je vous cravacherais si vous n’allez pas dans la bonne direction.
J’ai fait un signe au Chiot. Il s’est approché. Je me suis accroupie pour lui caresser la nuque.
— Tu vas jouer le chien de berger. Si tu en vois un qui est trop paresseux tu le retournes et tu le frappes en plein dans son infériorité. D’accord ?
Il a émis un aboiement timide en me regardant d’un air apeuré. Frapper le point faible d’un autre homme devait heurter une sorte de code d’honneur. Je ne pensais pas vraiment qu’il aurait à le faire, c’était davantage une menace pour les deux autres soumis et pour l’occuper.
D’une voix douce je lui ai dit :
— Tu veux un exemple ?
Il a aboyé faiblement en haussant les épaules. Je me suis approchée de Chétif et, à l’aide de la sangle faisant le tour de son torse, je l’ai mis de côté pour lui administrer un coup de poing dans les parties. Il a apprécié.
— Et si vraiment ils ne sont pas coopératifs vise bien les points faibles.
J’ai mis un nouveau coup.
— Tu vois comme il semble motivé maintenant ?
Le Chiot semblait avoir pitié de Chétif et a voulu abréger la discussion en répondant avec assurance :
— Ouaf.
J’ai remis Chétif sur le ventre et j’ai dit à l’attention de tout le monde.
— Des questions ?
Ils ont répondu :
Non, maitresse.
— Alors, go !
Les deux soumis se sont mis à ramper sur le sol, ce qui n’était pas si facile de la façon dont il était attachés. Je les ai regardés faire en ricanant, c’était hilarant de les voir grouiller sur le sol comme des vermisseaux. Je me suis demandée si glisser sur le ventre allait stimuler leur sexe, j’espérais que non. De toute façon je ne comptais pas leur laisser le temps d’apprécier cet éventuel plaisir en épiçant le supplice à la cravache. Après avoir attendu qu’ils trouvent leur rythme j’ai fait pleuvoir les coups sur leur dos, fesses et jambes, ce que je justifiais en leur criant dessus « Vous aimez la cravache, pas vrai ? Rien ne vous a jamais autant fait de bien c’est ça ? Attendez, en voilà encore une bonne série ! » mais personne n’était dupe, c’était pour mon plaisir exclusif. Frapper un homme impuissant gigotant sur le sol est plutôt amusant vous vous en doutez.
Dans la pièce les coups résonnaient accompagnés de mes ricanements. Le Chiot suivait de près, bien content de ne pas être à leur place. Je l’ai pris à parti :
— Tu vois ça ? Deux asticots tout mous de la pire espèce.
Le moins que l’on puisse dire c’est que je m’amusais comme une petite folle. Je me suis approchée de Chouchou.
Non, mauvais chemin ! Ce n’est pas compliqué pourtant.
— Pardon maitresse. Je suis un peu long à la détente.
— Une vraie limace je confirme, sauf lorsqu’il s’agit de fauter, là tu es plutôt précoce…
J’ai remis une volée de coups et je suis passée à Chétif.
— Et toi aussi, plus vite ! Ce sont les boulets qui tu as entre les jambes qui te ralentissent ? Je peux les aider à avancer d’un bon coup de pied si tu préfères …
— Pardon maitresse. Je vais aller plus vite.
Je l’ai cravaché à la jonction des cuisses et des fesses, il s’est mis à accélérer.
J’ai fait quelques pas sur le côté pour les voir progresser.
— Dommage que vous ne puissiez pas vous voir les gars, ça vous aiderait à prendre conscience de votre vraie valeur. Il ne manquerait plus qu’à vous raser le crâne et on ne ferait plus la différence avec une pathétique brochette de glands. Vous voyez la scène ? Des queues toutes flasques remuant à même le sol, comme des poissons hors de l’eau, essayant de survivre dans un monde pas fait pour eux. Ça ne fait pas envie.
Après de nombreux efforts et gémissements divers ils ont fini par se cogner la tête au canapé. J’ai tapé du talon sur le carrelage pour qu’ils se tournent dans ma direction.
— 2 soumis, 1 épreuve. Vous savez ce que cela veut dire ?
Chouchou a répondu :
— Oui maitresse. L’un d’entre nous va l’avoir raté et l’autre un peu moins.
J’ai rigolé. J’allais dire qu’il y avait un gagnant et un perdant mais sa vision « deux perdants mais l’un qui l’était un peu moins » était amusante. Un tel élan d’imagination est inhabituel chez un soumis mais il est toujours agréable de les voir participer à leur humiliation. D’ailleurs en y repensant l’idée venait peut-être de moi lors d’une séance précédente. Si c’est le cas je ne m’en souvenais pas, mais je dis tellement d’âneries qu’il est difficile de garder le compte.
Du bout de la cravache j’ai guidé sa tête jusqu’à moi.
— Comme tu as été obéissant tu vas avoir le privilège de m’embrasser les pieds. Mais pas de coup de langue ! Tu n’as pas été assez bon pour ça.
— Merci maitresse !
Il s’est mis à embrasser avec frénésie mes cuissardes.
— Quant à toi …
De la cravache j’ai fait approcher Chétif. Lorsqu’il a été assez près j’ai mis mon autre pied sur son dos.
— Alors comme ça on n’est pas assez motivé ? Je ne te fais pas assez peur ? On va rectifier ça.
A suivi une bonne série à la cravache.
En réalité ils étaient arrivés en même temps mais comme ils avaient un bandeau sur les yeux ils ne pouvaient pas le savoir. Chouchou étant fétichiste il avait une récompense adaptée, de même pour Chétif, étant davantage masochiste sa récompense était plus violente. Selon les soumis les récompenses et les punitions peuvent être inversées. Pas facile de gérer tout ça et le rendre cohérent.

La suite par ici…


– Twitter – Tumblr – WordPress –

Discipline domestique 023 – Halloween 2014 – Partie 16 : À mon tour de m’amuser

Enfin le dernier épisode de la soirée 😃 , bon techniquement il se déroule après le départ de mes amies mais vous me connaissez je n’allais pas aller me coucher aussi brusquement. Je devais m’amuser à mon tour même si la façon ne plaira pas à tout le monde…
Après ce post je vais surement me consacrer aux posts « techniques » pour lesquels j’avais laissé des emplacements dans la numérotation. Une fois finis je pourrais me relancer dans l’autre soirée, celle du week-end, et ça sera dans des jeux bien plus douloureux que du tease and denial. Il en faut pour tous les gouts 😛
J’ai également pris note d’un mail d’un soumis découvrant les jeux anaux disant qu’ils sont moins intéressants qu’anticipé. Je ferais un post là-dessus aussi. Il est vrai que les premières fois sont décevantes, il est pourtant si « simple » d’être passif, suffit de rester planter là … La réalité est bien loin de cette image. Etre capable de jouir dans la passivité est extrêmement complexe. L’âge moyen du premier rapport sexuel chez les femmes est de 17 ans, l’âge du premier orgasme flirt avec les 26 ans … Et le vagin est plus sensible ! C’est pour vous dire à quel point le processus peut être long. Si vous cherchez dans la passivité des orgasmes faciles vous vous trompez de chemin (sans mauvais jeu de mot merci 😋).
Ne rien ressentir au premier jeu anal est donc normal, même avec un sextoy dédié, il faut de l’expérience, cela vient avec le temps et la connaissance de son propre corps.


Sommaire du journal (si vous ne voulez pas tout reprendre depuis le début la soirée en cours débute au post 13)


Après le départ de mes amies je suis donc retournée dans le salon en remontant lentement le couloir de l’entrée. Mon homme m’attendait à genoux les mains sur la tête, attitude sage maquillant mal une angoisse mêlée de plaisir. Qu’allais-je bien pouvoir encore inventer pour m’amuser avec lui ? Que nous soyons seuls à présent ne signifiait évidemment pas que les réjouissances étaient finies et il le savait.
Après une soirée en public je fais toujours une évaluation du comportement de mes soumis, qu’ils sachent qu’en cas de mutinerie l’éventuelle sanction tombera de suite et non pas à une date ultérieure. Je suis certaine que cette pression supplémentaire, cette idée de devoir rendre des comptes à court terme, participe à l’état d’esprit et les aide à se montrer efficaces.
Mais que mon jugement soit positif ou négatif il y allait de toute façon y avoir de l’action, mon homme est du genre à aimer finir ses soirées sur une note de douleur plus classique, même les jours normaux. Souvent je lui administre une dernière déculottée en travers des genoux avant de l’envoyer se coucher. Il apprécie davantage ses nuit après ce genre de traitement, lorsqu’il doit dormir sur le ventre à cause de fesses trop chaudes comme un gamin dissipé. Ça l’aide à faire de beaux rêves.
Il m’a regardé avancer vers lui, tenue de soirée mettant en valeur ma féminité et escarpins résonnant sur le parquet, la vision devait être puissante.
— Bon, nous avons quelques comptes à régler il me semble …
— Je vais avoir des problèmes ?
— Oui. Pour le reste de ta vie. Mais ça tu le savais déjà depuis longtemps.
Il a ricané doucement.
— C’est le genre de problèmes que j’aime.
Je l’ai regardé avec une certaine tendresse, malgré mes menaces il répondait avec une sincérité touchante. Je ne devais pas me laisser avoir, ce n’était pas ce qu’il attendait de moi, pour l’instant il ne voulait pas un câlin mais une tape sur les doigts.
Ne crois pas que tu vas t’en sortir si facilement. Ce soir tu voulais avoir affaire à ta « maitresse » je vais donc l’être jusqu’au bout…
— Bien, maitresse. Mais je n’ai quand même pas été si mal ce soir, non ?
— La soirée n’est pas finie, et j’en serais seule juge.
— Bien entendu. Mais je vous ai satisfaite jusque-là ?
Il insistait en me regardant avec des yeux de cocker pour m’apitoyer. Je lui ai attrapé le menton pour lui maintenir la tête en face et je lui ai froidement répondu :
Si tu veux me forcer à prendre une décision maintenant tu vas le regretter. C’est ce que tu veux ?
— Non.
— Non qui ?
— Non maitresse.
Je venais de lui mettre les points sur les « i », la soirée n’était pas finie et il était encore mon soumis pour quelques heures.
Sa réaction pourrait vous paraitre anodine mais je sais décrypter les signes discrets qu’il me lance. Se montrer insistant est un appel à une réaction ferme. Il voulait, tout du moins inconsciemment, que je l’aide à évacuer la frustration de ce soir par des jeux plus classiques. Il avait besoin d’une bonne fessée pour l’épuiser et lui faire travailler les cordes vocales avant une bonne nuit de sommeil.
Pour un tel comportement un soumis lambda se serait pris d’entrée une engueulade monumentale, mon homme n’avait eu qu’un avertissement, on va dire que c’était pour le récompenser de son bon comportement de la soirée. Parce que je n’étais pas aveugle, je voyais bien qu’il faisait des efforts, mais il faut comprendre mon attitude, non seulement ce n’est jamais aux soumis d’imposer le rythme, de réclamer des compliments par exemple, mais surtout cela aurait explosé la dynamique que je comptais instaurer. Il aurait été illogique de d’abord le féliciter puis le punir, on solde le négatif avant d’accorder les récompenses, question de logique interne.
— Tu te sens coupable de quelque chose en particulier ? Quelque chose qui aurait pu être mieux. Tu sais que je valorise l’honnêteté.
— Juste des détails, maitresse.
J’ai ricané.
— Si ça n’avait pas été des détails tu serais déjà à la porte.
Certains soumis n’aiment pas se sentir sur la corde raide en permanence, pour les miens c’est un critère de sélection. Je trouve que c’est un bon moyen de les motiver à avancer en marche forcer.
— Oui, maitresse. Vous méritez la perfection et ce n’est peut-être pas ce que je vous ai offert ce soir.
— Si tu ne m’as « peut-être » pas offert la perfection il se pourrait que « peut-être » je me fâche jusqu’au sang et que « peut-être » je révise mon jugement sur ta mise à la porte.
Il a gardé le silence un instant, il savait que lorsque j’ordonne à un soumis d’avouer une faute je prends très mal toute tentative d’atténuation. J’aime les hommes faisant face à leurs responsabilités. Même s’il est dur de tenir ce genre de discours face à moi je le concède. Ce n’est pourtant pas une excuse, lorsque j’exige du soumis une confession il doit la faire. Pleine et entière.
Il a repris :
— Maitresse, je n’ai pas fait de mon mieux ce soir. Pourriez-vous me punir pour m’aider à être davantage motivé la prochaine fois ?
Nous y étions, le fameux frisson de la culpabilité, le soumis qui se met volontairement entre mes mains pour être puni. Frisson pour eux comme pour moi.
Comme globalement j’avais été satisfaite de lui j’allais lui laisser une ouverture pour choisir la façon dont il serait puni. Un petit privilège spécial pour le récompenser.
En tentant de cacher mon excitation j’ai dit :
— Quel est le meilleur remède contre la culpabilité ?
Sans hésiter il a répondu :
— La cravache, maitresse. Ce qu’on utilise pour apprendre aux animaux à obéir.
Un choix intéressant tant pour la sévérité que pour la symbolique. J’ai donc validé.
— Il y en a une sur le canapé. Apporte-la-moi.
Il s’est déplacé à quatre pattes pour aller la récupérer. Lorsqu’il est revenu il s’est présenté devant moi comme un chien ramenant un bâton, la cravache en travers de la bouche. Je la lui ai prise, il s’est retourné et a montré ses fesses, mettant la tête contre le sol et relevant le cul. Rapidement un premier coup a fendu l’air.
— Qui t’as dit de te mettre en position !
Un deuxième coup est tombé de manière symétrique sur l’autre fesse.
Pardon maitresse, je croyais.
— Pas d’initiative avec moi ! Tu n’as que les facultés limitées d’un homme. Comment oses-tu présupposer de mes ordres ?
Alors qu’il s’était remis face à moi je lui ai mis un coup sur les hanches.
— Pardon maitresse, c’était insolent de ma part.
— Va me chercher les pinces à seins à vis.
— Bien maitresse.
Il est revenu, toujours à quatre pattes, les pinces pendouillant de sa bouche. Lorsque je les ai prises il a bombé le torse, serrant les dents pour se préparer à leur morsure. L’idée ne lui plaisait pas mais que pouvait-il y faire ? Un soumis doit se soumettre aux désirs de sa maitresse. J’ai dit lascivement :
— Elles ne sont pas pour toi.
Il a ouvert les yeux et m’a regardé avec interrogation. J’ai répondu à la question qu’il se posait avant qu’il n’ouvre la bouche.
— Ce soir on s’est beaucoup occupé de toi. Il est temps d’inverser les rôles.
Il a répondu en hésitant.
Tout ce que vous voulez maitresse.
— J’ai été un peu jalouse de ce qu’elles t’ont fait tout à l’heure je veux la même chose. L’interruption en moins bien entendu. Toi tu n’as peut-être pas droit au plaisir mais moi c’est loin d’être le cas !
— Bien sûr maitresse, je vous dois de multiples orgasmes.
— Exactement ! Ces petites beautés vont irriter mes pointes et ensuite tu auras la tâche de les consoler comme il se doit.
Il voyait déjà poindre le jeu, j’allais non seulement le forcer à me donner du plaisir mais surtout le faire au travers de jeux symétriques. Autant que possible en tout cas.
Ça serait fait maitresse. Sans la cire j’espère…
— Essaye un peu et tu verras ! Je peux te garantir que ça te fera plus mal à toi qu’à moi !
J’ai beau aimer torturer les seins lors de jeux érotiques j’ai des limites.
Je lui ai fait un signe de la tête pour lui dire de passer derrière moi. Il est allé défaire la fermeture Éclair de ma robe. J’ai posé la cravache sur un meuble à côté le temps dégrafer mon soutien-gorge. Quelques instants de soulagement avant de les soumettre à une alternative bien plus déplaisante.
J’ai passé la chaine derrière mon cou, les deux pinces pendaient sur mon torse. J’ai accroché la première, puis la seconde pour ajuster leurs positions respectives, elles devaient tirer mes seins vers le haut, les maintenir dans une position inconfortable. J’ai ensuite serré la vis de chaque pince pour que leur mâchoire me morde jusqu’au point d’inconfort. Je connaissais la règle « la douleur est un faible prix à payer pour mériter le plaisir à venir ». Si, comme mon homme, je voulais monter au plafond dès les premières caresses je devais faire vivre à mes seins un très mauvais moment.
J’ai tourné la tête vers mon homme et j’ai ordonné :
— Viens là et donne leur un bon tour de vis supplémentaire.
Je suis plutôt compliquée à cerner, aimant dominer, c’est certain, mais également souffrir. Pas de méprise je ne suis pas soumise pour autant, si ce n’est soumise à moi-même, j’aime avoir mal mais certainement pas abandonner le contrôle à n’importe qui.
Mon homme semblait hésitant à exécuter l’ordre que je venais de donner. J’ai monté les enjeux.
Ne fait pas semblant ou tu leur infligeras un tour punitif supplémentaire !
— Oui, maitresse.
Rien qu’à prononcer ces quelques mots j’en avais la chair de poule. Avoir le pouvoir de m’infliger des sanctions me fait frémir. Je crois que c’est le paroxysme de l’égocentrisme que de vouloir se dédoubler pour se punir soit même.
J’ai bloqué ma respiration alors que mon homme appliquait la sanction que j’avais décidée. Un tour de plus que ce que je suis capable de me faire moi-même, un sacré challenge. La compression faisait si mal. Je me répétais comme un mantra « la douleur est un faible prix à payer pour mériter le plaisir à venir ». Le jeu en vaudrait la chandelle, après une demi-heure à ce tarif mes seins deviendraient sensibles comme jamais.
Il m’a dit.
— Je n’aime pas te faire du mal.
Je l’ai repoussé pour le mettre à la bonne distance pour lui infliger une gifle magistrale.
— C’est mon corps alors tu me fais ce que je te dis de faire ! Ton rôle est de m’obéir, pas de me protéger !
Une deuxième gifle est partie.
— Oui maitresse.
Avoir mal me rend hargneuse, ou plus combative pour prendre un mot avec une connotation plus positive. Ce qui est parfois utile. Il m’arrive de volontairement faire souffrir mes seins lorsque j’ai besoin d’être plus agressive et de taper du poing sur la table de manière convaincante.
Lorsque je suis comme ça il est peine perdue d’essayer de me flatter ou d’utiliser la langue de bois, c’est comme si en ayant mal je passais en mode défense automatique.
D’ailleurs, pour l’anecdote, certaines émissions de débats et autre talk-show utilisent des méthodes similaires. Ils mettent des sièges inconfortables aux invités pour les rendre plus alertes et prompt au combat. C’est aussi pour ça que dans les concessions automobiles les fauteuils côté client sont confortables, pour les endormir, alors que ceux des vendeurs sont plus basiques.
Cela ne devrait pas vous étonner, après tout les parcs d’attractions augmentent le taux en sel des aliments pour donner soif et augmenter la consommation de boissons. Quel monde …
Au-delà du « besoin » technique il faut aussi que j’avoue que j’aime me tracasser les seins pour les quelques instants de bonheur le soir lorsque je les libère. Pas forcément avec des pinces, elles se verraient trop sous les vêtements, mais un soutien-gorge doublé de laine brute ou pire, un pull serré en laine sans soutien-gorge. Le supplice est démoniaque, à la fin de la journée mes seins sont rouges d’irritation.
Parfois je le fais aussi avant une séance avec un soumis prévue à l’avance, lorsque je me sens trop gentille ce jour-là ou que le soumis aime me voir très agressive envers lui.
Pour éviter tout malentendu je vais rajouter que je n’ai jamais dit que pour être une bonne domina il faut se faire du mal, je dis que moi ça m’aide à m’énerver, chacun ses trucs.
J’ai pointé l’index vers mon homme :
Si je t’entends encore commenter la façon dont je traite mon corps je te promets que le tien se prendra une raclée dont il se souviendra.
— Oui, maitresse, pardon, c’est ma mauvaise éducation qui ressort. Je crois encore que c’est mon rôle de veiller sur les femmes comme on veille sur un enfant. C’est votre rôle pas le mien.
Sans relever j’ai fait un signe de la tête pour qu’il serre l’autre côté. J’ai soupiré en bougeant de droite à gauche pour tester l’ensemble. Je respirais par à-coups, bomber le torse faisait mal. J’allais devoir apprivoiser cette douleur et en tirer tout ce que je pourrais.
— Remonte un peu les pinces sur la chaine, il y a encore de la marge.
Alors qu’il le faisait j’ai regretté de m’être mise dans cette position. Mes pointes me faisaient clairement comprendre qu’elles n’aimaient pas être étirées de cette façon. J’ai fait une grimace mais je n’ai rien dit. Je suis une dominatrice aussi sévère avec moi-même qu’avec mes soumis, si ce n’est pire. Mes soumis n’ont pas le droit de critiquer un supplice s’il est supportable, je n’ai pas plus ce droit. Je me suis répétée « la douleur est un faible prix à payer pour mériter le plaisir à venir ».
Mon homme fixait mes seins comme s’il partageait leur souffrance. J’ai souri discrètement, s’il éprouvait de la pitié pour eux il se montrerait encore plus doux un peu plus tard. Je lui faisais confiance pour les réconforter avec brio. Rien qu’à cette idée j’ai eu un regain de courage, je devais faire ma part du marché tout comme il devait faire la sienne.
— Referme ma robe.
J’ai repris la cravache en main et je me suis donné quelques coups dans la main, de vrais coups, comme pour détourner mon esprit de la douleur de ma poitrine. De la cravache j’ai désigné le sol.
— En position !
— Oui, maitresse.
Voir ses fesses présentées de la sorte était enivrant, mes seins ont essayé de réagir avant de se faire punir par les pinces. Je sentais la frustration monter en moi, il ne restait plus qu’à la décharger violemment. Maintenant c’était au tour de mon homme de prendre cher. Les coups ont volé dans tous les sens, je balançais mon corps de droite à gauche pour accompagner le mouvement ce qui ne faisait qu’aggraver mon supplice. C’était une sorte de course en avant, je bougeais de l’autre côté avant d’avoir reçu l’essentiel de la décharge du coup précédent.
Après une bonne volée de coups je me suis immobilisée, les joues rouges, tremblant sur mes jambes. Du revers de la main j’ai essuyé les quelques larmes que j’avais au coin des yeux.
— Voilà qui est mieux.
J’ai posé le bout de ma cravache sur sa nuque et je l’ai guidé jusqu’à mes pieds qu’il a spontanément embrassés avec sa passion habituelle. J’ai attendu qu’il se calme pour l’attraper par les cheveux et le faire remonter en faisant glisser sa tête le long de mes jambes jusqu’à mon bassin qu’il a enserré. Je ne sais pas qui de moi ou de lui il essayait de consoler en me câlinant de la sorte. Peut-être les deux, nous étions unis dans un même état d’esprit.
— Prêt pour un dernier supplice ?
— Lequel ?
— C’est important ?
— Non, pardon maitresse.
J’ai passé la main dans ses cheveux.
— Ta remise en cage.
Il a rigolé.
— Ce n’est pas un supplice, c’est un traitement médical pour mon propre bien.
J’ai rigolé à mon tour.
— Oui. C’est ça. Va dans la salle de bain.
Après un dernier baiser sur mon bassin il a trottiné à quatre pattes jusqu’à la salle de bain. Je suis passée dans la cuisine pour me servir un peu d’eau. Encore un supplice que je m’inflige avant de passer à des « choses plus agréables », sauf que cette fois-ci je peux me l’administrer seule. On pourrait croire que l’envie d’aller aux toilettes gênerait la montée du plaisir et c’est pourtant exactement l’inverse qui se produit. En ayant le réflexe de contracter mes cuisses j’augmente la pression lors de la pénétration et le plaisir ressenti n’en est que plus intense, que ce soit pour moi ou le partenaire. En tout cas c’est comme ça que ça marche chez moi. Une bonne série de verres, dans les 600ml une demi-heure avant l’acte c’est ma formule.
Je suis allé rejoindre mon homme dans la salle de bain. Il m’attendait les cuisses écartées et son sexe, tout lisse, exposé.
Il a débité un texte qu’il devait avoir préparé, probablement lors du temps qu’il avait passé contre le mur plus tôt dans la soirée.
Mon sexe est prêt à entrer sagement en cage sur votre ordre maitresse. Je me rends face à la supériorité de l’autorité féminine.
— On dirait que tu as retenu la leçon.
— Oui maitresse. Lorsqu’on me dit d’aller en cage je dois coopérer sans chercher à me défiler. Vous provoquer en faisant semblant de refuser était une très mauvaise idée je le comprends maintenant.
Du bout du pied j’ai soulevé sa queue.
— Elle ne semble pas d’accord… Vu sa taille elle n’est pas décidé à rentrer sagement en cage.
— Elle va descendre, maitresse.
— Oh ça oui elle va descendre …
J’ai rigolé en la voyant gonfler davantage malgré mes menaces, ou plutôt grâce à elles. Je me suis amusée à la faire rebondir sur le bout de mon escarpin.
— Si elle veut continuer à bander de la sorte je vais devoir lui trouver une utilité … Qu’est-ce que ta petite queue dirait de venir en moi ? Pour que l’on puisse voir combien de temps elle met à me faire jouir malgré son handicap ?
Il a dégluti nerveusement. J’ai rajouté pour ne laisser aucun doute sur mes intentions.
— Bien entendu si je trouve la moindre goutte de sperme dans le préservatif ça sera sa fête … et pas qu’un peu. C’est moi qui ait la permission de jouir pas elle.
Il a pesé ses mots, il sentait venir le piège.
— Vu le nombre de jeux de tease and denial qu’elle a subi ce soir je pense qu’elle sera encore plus incapable que d’habitude de vous faire jouir maitresse. Elle vous ferait perdre votre temps. Vous méritez mieux.
Il était si touchant que j’avais presque envie de lever l’interdiction de jouir pour la fin de soirée. Il n’aurait pas aimé, cela aurait établi un précédent.
— Oh vraiment ? Elle ne veut pas savoir ce que ça fait de se retenir alors qu’elle est en moi et que je gémis de plaisir ? Peut-être que cette fois elle réussissait…
J’ai haussé les sourcils en provocation. La dernière fois que nous avions joué à ce jeu il avait perdu. Il faut dire que j’avais sorti le grand jeu en étant plus démonstrative qu’à mon habitude.
Mon homme fixait le sol.
— S’il vous plait maitresse. J’en suis à une semaine de chasteté et je ne voudrais pas gâcher ce que j’ai déjà fait. Je pourrais vous faire jouir d’une autre façon si vous voulez.
J’ai levé les yeux.
— Merci de ta générosité !
Il était embarrassé.
— Pardon, maitresse. Ce n’est pas ce que je voulais dire je me suis mal exprimé, c’est ma faute. Ce n’est pas généreux de ma part, je vous dois ces orgasmes, c’est une dette. Mais j’aimerais la rembourser d’une autre manière s’il vous plait. La cage me fait vraiment beaucoup de bien. Je ne voudrais pas ruiner toute l’attente que j’ai déjà accumulée en me lançant dans un jeu que je n’ai jamais réussi. Je dois encore faire des efforts pour devenir assez endurant et respecter vos ordres même dans le feu de l’action.
Si elle ne veut pas avoir « ce privilège » elle a intérêt à se faire toute petite et à rentrer dans sa cage.
— Bien maitresse.
— Une préférence pour la méthode ? Je pensais à un rituel à l’ancienne.
— Comme vous le voulez maitresse. Les vieilles méthodes ont fait leur preuve.
— Il y a des traditions qui n’auraient pas dues êtres perdues je suis d’accord.
En fait cette méthode n’a rien de vraiment traditionnel, ne serais-ce que parce que la cage de chasteté n’a jamais été une tradition. C’est davantage une question de mise en scène.
J’ai attrapé une bassine et pendant qu’elle se remplissait d’eau froide j’ai ouvert un tiroir pour en tirer une brosse à dent et une planche à laver. Le genre de planche qui était utilisé autrefois au lavoir pour frotter les vêtements, un cadre en bois avec des lattes inclinées.
J’ai comme l’impression qu’une partie de mon audience vient de faire un malaise …
Mon homme regardait avec inquiétude, il connaissait déjà le supplice, la seule inconnue était la sévérité avec laquelle j’allais l’appliquer.
J’ai posé la bassine sur le sol, il s’est agenouillé au-dessus de façon à ce que ses bourses et sa queue trempent dans l’eau froide. Je me suis assise à côté et j’ai saisi sa verge pour la plaquer contre la planche et j’ai commencé à frotter. Malgré l’inconfort je sentais son sexe grossir dans ma main, l’effet inverse de ce qui était recherché mais soyons honnête ce jeu n’était qu’un prétexte.
Après avoir fait la longueur je suis passée sur le gland, décalotté bien entendu, insistant bien dessus avec les poils denses de la brosse. Après une soirée de tease and denial vous vous doutez bien de sa sensibilité. Mon homme grimaçait et avait une respiration saccadée, exactement ce que je voulais.
J’ai déjà essayé de me frotter les zones sensibles avec une brosse à dent, pour voir ce que ça pouvait donner. Entre les jambes j’ai tenu moins d’une seconde. Ce n’était même pas possible. Sur les seins par contre c’était sympa. Irritant mais supportable. J’imagine que c’est ce qu’il ressentait.
Après quelques minutes et un nettoyage bien en détail je l’ai relâché pour le laisser reprendre le dessus. Il a essayé de calmer sa respiration, il a fermé les yeux fermés et a surement pensé à des choses apaisantes.
Doucement il a attrapé les pièces de sa cage et les a mise en place, en laissant quelques secondes pour se calmer à nouveau après chaque mouvement.
Je ne suis intervenue qu’à la fin, lorsqu’il a posé le cadenas et qu’il a attendu que je le verrouille en gardant la clé, ce que j’ai fait avec un grand sourire, surtout lorsque je l’ai agité sous son nez.
— Ça sera plus sûr entre mes mains.
Malgré la frustration il semblait soulagé d’avoir retrouvé sa cage. Un peu comme s’il était nu sans. La pression de l’habitude sans doute. Lorsque vous la portez presque en continu depuis des années vous ne devez pas pouvoir envisager vivre sans.
— Lorsque tu te seras séché vient me retrouver dans la chambre. Tu as encore du boulot ce soir …
Je n’ai pas attendu longtemps vous vous en doutez. Lorsqu’il est entré dans la chambre il m’a trouvé sur le lit dans une pose lascive. Il m’a rejoint en grimpant sur le lit, s’approchant lentement de mes pieds qu’il a embrassés, l’un après l’autre. Il a ensuite remonté sa bouche le long de mes jambes en accélérant à l’approche du bassin pour provoquer un petit sursaut. Je me suis étirée de tout mon long, touchant du bout des doigts la tête de lit.
Vu que tu n’as pas utilisé tes orgasmes ce soir tu vas me les donner.
— Oui maitresse. C’est le moins que je puisse faire.
— Tu vas refaire la partie agréable de chacun des supplices et tu la mèneras à son terme.
— Bien, maitresse. Chacun ?
— Oui, chacun.
Autant dire une mission impossible, vous ne faites pas enchainer 5 orgasmes à mon corps, mais ce n’était pas une raison pour ne pas essayer. Surtout qu’il aime que je mette la barre très haut. Je suis sa dominante, dans le couple mon rôle est d’en demander toujours davantage.
Et à chaque fois je veux que tu repenses à chaque jeu correspondant. Que tu te rappelles ce que tu as ressenti.
— Je ne dois pas me concentrer sur ce que je fais maitresse ?
— Les deux ! Et si tu trouves ça trop compliqué je peux ressortir la cravache et t‘infliger un supplice digne des plus idiots des hommes. Pas besoin d’être un génie pour se faire rougir les fesses pas vrai ?
— Compris maitresse. Je commence par vos seins ?
— Oui.
Il a passé une main dans mon dos pour défaire la fermeture Éclair de ma robe, je me suis contorsionnée pour l’enlever sans me relever. Rétrospectivement un acte de paresse qui m’a couté cher, les deux instruments de supplice que j’avais sur le torse n’ont rien laissé passer. Avoir les seins enchainés l’un à l’autre par les pointes est vraiment démoniaque. Pourtant je le referais.
Mon homme a fixé ma poitrine, ou plutôt la petite clé accrochée autour de mon cou. Il allait devoir me satisfaire en l’ayant sous le nez en permanence pour lui rappeler sa condition. Un petit détail bien sadique.
Il a approché une main pour défaire la première pince. Je lui ai mis une tape dessus.
Non ! Rappelle-toi de ce que Candice a fait, je veux la même chose. Commence par des préliminaires autour avec ta langue. Tu me libéreras qu’au dernier moment.
— Bien maitresse.
— Donne-moi envie de tes caresses jusqu’à la folie.
Le contraste entre plaisir et douleur s’est amplifié, mes seins manifestaient leur envie d’être libéré de la morsure des pinces. Mais il était encore trop tôt.
— Tu peux faire mieux que ça !
— Oui maitresse
— Ne m’oblige pas à hausser le ton. Tu ne veux tout de même pas les pointes dans ta cage pour te motiver ?
— Non maitresse.
— Ce n’était pas une question !
Il était efficace mais l’expérience m’a appris que les soumis réagissent bien aux défis impossibles. Même satisfaite j’en demande toujours plus, et il y arrive. Cela défit la logique.
Pense au plaisir qui t’a été interdit et donne-le-moi …
— Oui, maitresse.
Alors qu’il s’approchait de mes mamelons il a brusquement saisi une des pinces pour intensifier la pression. J’ai sursauté, plantant mes ongles dans son dos sans même y faire attention.
Comme pour s’excuser il a dit :
— C’est ce que madame Candice m’a fait.
— Alors continue ! Imbécile.
C’est ce qu’il a fait, j’en sanglotais, pas vraiment de douleur, pas vraiment de plaisir, c’était les deux à la fois, je basculais de l’un à l’autre jusqu’au moment où il a approché sa main pour me libérer des pinces. J’ai essayé de lui mettre une gifle, elle était un peu ratée à cause de la position dans laquelle je me trouvais.
— Non ! Un seul à la fois. Garde l’autre pour plus tard.
— Oui, maitresse.
Difficile de trouver les mots pour décrire cet effet, je me contenterais de dire que la libération a été la hauteur de l’attente. Après la douleur initiale des émotions puissantes ont traversé mon corps lorsqu’il s’est mis à léchouiller pour apaiser les meurtrissures que la pince m’avait infligée. Après avoir connu la compression mon téton était désormais aspiré dans sa bouche et le contraste était foudroyant à m’en faire pleurer de bonheur.
Malgré tout le mal que je peux faire à mon homme, ou surtout parce que je le lui fais, il se donne à fond lorsqu’il me donne du plaisir, comme si sa vie en dépendait. Ce n’était pas que l’effet de mes menaces, selon lui donner du plaisir à une femme est une croisade, c’est son but ultime dans la vie, une mission sacrée qu’il prend très au sérieux.
J’ai ramené et croisé mes jambes dans son dos pour m’agripper à lui, envie renforcée par la pression dans ma vessie. Mon petit corps frêle était secoué par des soubresauts de plaisir bien au-delà de ce que j’étais capable de maitriser.
Il est passé à l’autre côté et le feux d’artifice a recommencé. Je le voulais contre moi, je le voulais en moi.
Je me suis décrochée de lui et d’une main j’ai éloigné sa tête. Il a compris que cette étape était finie et s’est reculé tout en restant à quatre pattes. Il tirait la langue en haletant pour me tenter.
Etant bien plus en forme que moi il a dit :
— Est-ce que je pourrais me servir de ma langue pour t’honorer ? S’il te plait ?
Il savait que j’aime ce petit jeu de dupe où il me supplie de le laisser me donner un orgasme. Comme si ça ne suffisait pas que je le prive des siens et que je le force à m’en donner il faut en plus que je pousse le vice jusqu’à le faire supplier.
Reprenant mon souffle j’ai dit :
— À voir tes érections toute la soirée j’ai envie d’un truc plus costaud que ta langue. J’ai envie du strapon, le très très gros.
Mon homme a eu un moment d’angoisse, le très très gros strapon, celui qui le fait marcher en canard pendant un bon moment après qu’il se soit fait empaler dessus. Mais que pouvait-il y faire ? Il n’allait pas refuser un ordre.
Il est revenu sur le lit avec le gode et le harnais pour l’accrocher. En l’attendant je m’étais un peu amusée avec mes seins pour préserver l’effet.
Il s’est approché de mon bassin. Je l’ai arrêté.
— Non, pas pour moi. Pour toi.
Il a semblé soulagé. Non, pas qu’il aime être forcé de le porter alors qu’il est en cage mais c’était mieux que de le recevoir.
Une fois sanglé je l’ai fait mettre sur le dos, j’aime avoir le dessus pendant les jeux. Il a regardé ce truc immense dressé entre ses jambes. J’adore l’idée de forcer mon homme à me voir jouir encore et encore sur un sextoy accroché par-dessus sa cage, ça doit être si frustrant. Son regard a néanmoins était vite capté par la clé se balançant sur mon torse.
Après avoir lubrifié le jouet je l’ai fait glisser en moi, lentement, alors que j’avais saisi ses tétons entre mes pouces et index pour le titiller à son tour.
Il a tenté de fermer les yeux, je l’ai giflé.
Regarde ! Je ne veux pas que tu en perdes une miette.
— Oui maitresse.
Je suis remontée en gémissant et en oscillant du bassin.
Imagine que c’est toi qui s’enfonce en moi. Imagine ce que ça ferait.
— Oui maitresse.
En redescendant j’ai gloussé après un soupir.
— Je sens que ça vient.
Voir son envie dans son regard était si excitant, être égoïste dans un tel moment est toujours un plaisir.
Nous avons continué comme ça jusqu’à ce que j’atteigne l’extase, ce qui n’a pas pris beaucoup de temps…
Après avoir consommé ce qui me revenait de droit je me suis blottie contre lui. Nous étions épuisés, surtout moi en fait, même si son corps était aussi en sueur.
Je me suis amusée à passer mes doigts sur les marques parsemant son corps. J’avais envie de le provoquer.
— C’était super bon d’aller jusqu’au bout. Tu devrais essayer un de ces jours …
— Je n’ai malheureusement pas ce droit.
— C’est vrai, moi j’ai mérité cette permission, pas toi.
— Peut-être dans quelques semaines.
— Nous verrons.
Il savait qu’il devait me laisser savourer ma victoire sans interférer. Il s’est détaché de moi pour descendre vers mon bas ventre et l’embrasser en me remerciant.
— Vous voulez autre chose maitresse.
J’ai rigolé.
— Arrête avec le « maitresse » ou je continue à l’être !
— Bien « chérie ».
— Et non pas tout de suite. Tu veux faire une pause ? Manger un truc ? Il doit rester de la pizza, tu n’as qu’à la mettre au micro-ondes.
Il s’est mis au garde à vous.
Oui chérie.
— Tant que tu y es, va faire couler un bain. Toi aussi tu as bien mérité un peu de douceur.
— Tu viendras aussi ?
J’ai haussé les sourcils en souriant.
— Qu’est-ce que tu crois ?
Lorsque le bain a été prêt je suis allée le rejoindre dans la baignoire. Nous étions un peu à l’étroit mais il a su trouver une position où je sois confortable. Comme j’en avais marre de me cogner contre sa cage j’ai fini par la lui enlever, pas s’en l’avoir menacé de représailles s’il ne la tenait pas en laisse tout seul.
Glisser dans l’eau chaude avait été salvateur. Un peu de douceur après avoir demandé beaucoup à nos corps respectifs.
Alors que j’étais en train de m’endormir sur son torse il m’a dit :
— C’était une super soirée merci de l’avoir organisé. Je te suis redevable de tout.
J’ai gémi.
Oh oui tu me dois des choses !
— Et honnêtement tu as été déçu de mon comportement ? J’ai essayé de tenir le mieux que possible face au plaisir je te le jure.
J’ai soupiré, il pensait réellement que j’avais de vrais griefs sur son attitude ? Après tout ce qu’il avait subi ? C’était mignon qu’il se remette en cause.
Pourquoi me poses-tu cette question ? Est-ce qu’une fois j’ai été mécontente de toi sans te le dire ? Est-ce que c’est mon genre de retenir ma frustration te concernant ?
— Quand tu es très déçue tu restes silencieuse et pensive. Quand tu dis rien c’est soit le pire, soit le meilleur. Et je n’ai pas l’impression d’avoir été le meilleur.
Je l’ai regardé avec un sourire tendre.
— Qu’est-ce que je n’arrête pas de te dire lorsque tu essayes de te mettre à ma place ?
Il a soupiré et a répondu mécaniquement :
Je ne suis qu’un homme, je suis naturellement incapable de me mettre au niveau des pensées d’une femme. Je me trompe tout le temps donc je ne dois même pas essayer.
— Exactement ! Et je suis juste fatiguée. Tu n’as pas été trop mal ce soir.
— Merci.
— J’ai dit « pas trop mal », et non pas « parfait » fait attention.
— C’est noté.
J’évite de dire à un soumis qu’il est parfait, cela lui coupe toute envie de progresser.
Et toi qu’est-ce que tu en as pensé ?
— Je préfère quand c’est toi qui me domine, c’est mieux fait.
— C’est parce qu’elles t’ont secoué les puces que tu dis ça ?
— Un peu.
— C’est ce qui arrive aux vilains cabots dans ton genre.
— Je vais essayer d’être plus obéissant.
— Essayer ?
— Je vais être plus obéissant.
J’ai soupiré en repensant à ce que nous avions fait lors de la soirée.
Anna a proposé de s’occuper de ton prochain milking. Ça te dit ?
— Ça va être sévère.
— Oh que oui ! Mais ce n’était pas la question.
— Je vais regretter mais ça pourrait être sympa.
— « ça pourrait » ? Je lui dirais que tu doutes que ce soit sympa …
Il a souri.
Il faudrait que je trouve un moyen de te faire oublier ce que je viens de dire alors.
— Tu connais de tels moyens ?
Il a ouvert une serviette qui était à portée de main sur un meuble. Il en a sorti un sextoy. Il semblait que j’allais avoir droit à un autre tour au paradis, et dans l’eau chaude cette fois, j’adore ça. Je lui ai dit :
Ça pourrait marcher en effet… Mais il va falloir y mettre du coeur…
— Je suis encore en pleine forme, et tu fatigueras avant moi …

À suivre …


– Twitter – Tumblr – WordPress –