Le témoignage de Damien : mari soumis s02e06 tease and denial avant la libération

Hello 🙂
J’espère que vous passez un aussi bon week-end que moi 🙂 Voici de quoi lire pour la soirée ^_^ La dernière partie du témoignage.
La semaine prochaine j’enchainerais avec quelques posts sur mes débuts et puis je me lancerais dans l’histoire de l’été (déjà !).

Les parties précédentes du témoignage sont ici

Bonne lecture

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Vivre en tant que mari soumis avec une femme dominatrice est un jeu du chat et de la souris permanent. À chaque instant je dois être attentif pour essayer de regagner ne serait-ce qu’un peu de contrôle sur la situation. À chaque fois que je baisse ma garde, et je ne peux que m’en prendre à moi-même pour cela, elle en profite pour me mettre un coup. En y repensant cela doit être épuisant pour elle aussi, elle doit être attentive pour ne rien laisser passer. C’est un genre de relation très exigeant pour les deux partenaires.
J’aurais dû voir venir le piège, pour avoir dit que le strapon était le summum de l’horreur elle m’avait fait vivre une expérience désagréable bien qu’enrichissante. Pour avoir dit que cette expérience était le maximum j’allais recevoir la même peine, elle allait me montrer les cartes qu’elle avait encore dans son jeu. Pourquoi avais-je été bête au point de faire en chaîne la même erreur deux fois ? Parfois les raisons qu’elle invoque pour me punir relèvent davantage du subterfuge, je ne dis rien j’aime quand elle me punit, c’est un jeu de dupe. Cette fois-là je me sentais réellement idiot, j’aurais dû le voir venir.
Elle s’est levée pour aller prendre du matériel. En tout moment j’essaye d’être positif, parfois c’est difficile, le peu auquel je pouvais me rattacher à ce moment était qu’au moins j’allais savoir ce qu’elle allait me faire immédiatement, je n’allais pas attendre toute la journée.
Elle a posé des liens sur le lit.
— Je prends des précautions. Pour la suite tu ne vas pas pour t’empêcher de gigoter comme le misérable asticot que tu es. Tu vas vouloir lutter contre ce que tu mérites. Je sais ce que tu penses « c’est un comportement honteux de fuir la justice » mais nous savons tout deux que tu es un minable et que ça serait bien ton genre.
Elle s’attendait que je la rejoigne sur ce point, que je lui dise que j’étais un minable. J’avais autre chose en tête.
— Qu’est-ce que tu vas faire ?
Elle a ricané.
— Je vais te faire hurler mon gros bébé.
Je la regardais, inquiet. La perte de la liberté de mouvement implique une profonde confiance en l’autre, c’est une question qui arrive forcément « est-ce que je me laisse attacher ? Sachant qu’il n’y a pas de retour possible, une fois à sa merci ça sera trop tard pour me débattre ». C’est comme faire face au noir, perdre la capacité de bouger est une peur primitive. Ce n’était pas elle qui me faisait peur mais faire face à l’inconnu. Elle jouait avec mes nerfs, la situation m’échappait et j’avais peur de ne pas être capable de tenir mon rôle. Elle m’a dit quelques mots pour m’aider à me calmer.
— Je vais bien m’occuper de toi ne t’inquiètes pas.
Ce qui m’inquiétait c’était surtout sa définition des « bons traitements ». Avec elle je m’attends toujours au pire, elle m’a amené tellement loin du point de départ.
Une fois qu’elle a eu finie elle a testé la solidité de l’ensemble puis s’est mise à cheval sur mon torse, elle allait pouvoir m’utiliser comme elle le voulait.
— Tu as l’air bien calme, l’information n’est pas encore montée au cerveau ? Ha pardon c’est vrai j’oubliais tu es un homme tu n’en as pas.
Elle s’est penché contre moi pour me murmurer à l’oreille.
— Je vais te faire souffrir fais-moi confiance. Après ça j’aurais un petit toutou docile à ma disposition. Tu n’as pas idée des dégradations que tu seras prêt à accepter pour ne plus jamais revivre ça.
Elle joue à ce jeu souvent, exagérer la situation pour que j’ai peur. J’ai beau savoir qu’elle en rajoute c’est efficace sur ma tension. Elle s’est penchée pour attraper quelque chose sur la table de chevet, j’avais ses seins contre le visage. J’avais envie de les embrasser, ne me retenant que par crainte que ça n’arrange pas mon affaire. Ce contact m’a déstabilisé et j’ai mis du temps à réagir à ce qu’elle avait pris. Mon corps a été parcouru de frissons quand j’ai compris qu’elle avait ma clé à la main. Alors que j’étais tétanisé elle l’a déverrouillée. Immédiatement ma queue s’est dressée, ma respiration était rapide, j’essayais de refouler ce que je voyais venir. Elle a décalotté mon prépuce pour exposer mon gland. Elle lui a mis une pichenette en ricanant.
Elle n’avait pas besoin de me faire un dessin, elle allait me faire subir du tease and denial. Effectivement j’allais me débattre et effectivement j’allais hurler.
Il y avait donc bien pire qu’être exclu de l’orgasme, il y avait l’interruption. Elle allait me faire monter et me laisser en plan pour me prouver que je n’étais rien face à elle.
Alors que j’aurais été prêt à la supplier de me laisser avoir du plaisir il y a quelques minutes désormais je voulais juste qu’elle remette ma queue en cage et que j’aille faire la lessive.
Elle a attendu que je prenne conscience de la portée de ce qu’elle allait faire avant de continuer. Quand elle a bougé j’ai eu une poussée d’adrénaline, ça y était, j’allais y passer. Elle a tapé de l’index sur ma queue.
— Elle veut un orgasme ?
Lors du précédent jeu j’avais lutté pour ne pas la supplier, voyant arriver la tempête j’allais immédiatement abandonner cette lutte inutile.
— Oui pitié.
— À quel point ?
— Plus que tout.
— Depuis combien de temps elle n’en a pas connu ?
— Longtemps.
— Alors tu ferais mieux de me parler plus poliment.
— Oui maitresse.
C’est rare que je m’adresse à elle de cette façon, je lui parle respectueusement mais pas au point d’utiliser des « tournures inhabituelles ».
— Ça fait combien de temps que moi je n’ai eu d’orgasme rappelle-moi ?
— Quelques minutes.
— Jaloux ?
— Toujours, jaloux de votre perfection maitresse.
— Tu es fier de ta queue ?
J’ai desserré les dents pour répondre rapidement. J’essayais d’être au taquet pour ne pas aggraver ma situation.
— Non elle est minable !
— Ça tu peux le dire. Alors comme ça c’est elle qui est ton centre de réflexion ? C’est le symbole de ce que tu es ? Un abruti se dressant fièrement pour s’offrir au châtiment ? Tu vois comme elle est conne ? Toute contente d’être droite.
Elle n’avait pas tort, je n’aurais pas dû être autant excité par la promesse d’un plaisir interrompu.
— Pourquoi tu la laisses diriger ta vie ?
— Parce que je suis stupide comme elle.
Elle s’est rapproché de ma tête, me mettant son sexe au-dessus du visage.
— Ça c’est beau et intelligent !
J’ai hoché la tête pour acquiescer. Elle a baissé son bassin, j’ai tendu la langue par réflexe, avec un peu de chance si je la satisfaisais mon supplice ne durerait pas trop longtemps.
Elle ne m’a pas laissé faire.
— Tu vois ça te donne envie de lécher, ça a du pouvoir pas comme ton truc.
Elle a joué avec mes nerfs en descendant et remontant rapidement avant que j’ai eu la possibilité de la toucher. Après plusieurs fois elle s’est finalement laissée faire. Je me suis mise à lécher vigoureusement. Si je lui donnais un orgasme mes problèmes seraient réglés, c’était ce qu’elle voulait obtenir, peu importe c’était mon intérêt.
— Ça c’est un bon chien !
J’aurais dû m’attendre à ce qu’elle ne me laisse pas le temps de finir, j’avais tenté ma chance c’était déjà pas mal.
— Tu sais quoi ? J’ai décidé …..
Elle a tapé de nouveau de l’index sur mon gland. Je sentais ma queue était « chargée », je la sentais prête à partir et … rien. J’étais comme bloqué au milieu de la route, comme s’il y avait un bouchon et que je sentais la pression augmenter de l’autre côté.
— Elle est sensible ? Oh la pauvre chérie
Elle a soufflé dessus, j’ai eu comme un mouvement de départ puis il s’est arrêté net. Si mes mains n’avaient pas été attachées je me serais masturbé pour évacuer cette charge douloureuse.
Elle avait eu raison de m’entraver, se gémissait et me débattait autant que possible. Il n’y avait plus de dignité qui comptait, je devais accélérer la fin du jeu.
— Pitié chérie, je ferais ce que tu veux.
— Ce que je veux c’est te voir souffrir.
— Tout ce que tu veux.
— Qu’est-ce qu’elle mérite ?
— Etre traitée durement, je ne mérite que ça. Pitié puni moi.
— Oh ça oui elle est vilaine. Vilaine queue !
Elle lui a mis une gifle, une vraie, puis encore une de l’autre côté.
Sur le moment la douleur m’avait soulagé, pendant un instant c’était comme si l’impact allait faire sauter le bouchon, il y avait eu une sorte de contraction qui m’avait fait penser à celle du départ d’un orgasme. Rapidement cependant l’envie était revenue, pire encore. J’aurais aimé rester figer au stade de la douleur.
— S’il te plait puni moi encore !
Les coups étaient douloureux mais ils étaient une échappatoire acceptable de mon point de vue. Candice ne s’est pas faite prier, elle aime quand je la supplie de me faire du mal. Plus elle tapait fort plus j’en redemandais. Après quelques minutes elle s’est lassée à mon grand désarroi.
— Je crois que je ne suis pas gentille au point de vouloir continuer. Je préfère passer à ….
Elle a attrapé une plume, son contact avec mon gland endolori a été horrible, un supplice indescriptible. Je me débattais autant que possible, j’ai bien cru que j’allais casser les montants du lit. Je pleurais, j’hurlais, plus rien ne comptait il fallait que j’évacue cette frustration. De son côté elle rigolait tant et plus.
— Prochain jeu. Tu préfères le martinet ou que je te caresse ?
J’ai répondu immédiatement, il n’y avait aucune hésitation possible.
— Pitié le martinet !
— Tu es sûr ? C’est agréable les caresses.
Elle a pris mon sexe en main pour commencer à me masturber. Entre deux sanglots j’ai répondu.
— Pas la privation d’orgasme s’il te plait ! Je serais sage. Passes-moi la queue au martinet s’il te plait.
J’alternais entre l’espoir idiot qu’elle me laisse aller jusqu’au bout et l’envie d’être puni pour être le plus loin possible de l’orgasme interdit. Ma queue me brulait, comme pendant la période réfractaire après l’orgasme, c’était goutter à ce dont j’allais être privé. Un échantillon de ce que je ne pouvais pas me payer, la séparation n’en serait que plus dure.
Lorsqu’elle s’est arrêté j’ai été soulagé, le répit n’a été que de courte durée puisqu’elle a commencé à me chatouiller le sexe avec les lanières, elle les passait doucement. J’ai fermé les yeux pour essayer de regagner un peu de contrôle sur la situation, c’est le moment qu’elle a choisi pour donner le premier coup. Il est arrivé comme une délivrance, ma queue me brulait donc j’allais être à l’abri du plaisir pendant un temps.
Elle m’a crié dessus :
— C’est qui le faible ici !
En pleurnichant j’ai répondu.
— C’est moi, je suis minable, pitié.
Mes pleurs ont redoublé quand elle a arrêté de frapper, je savais que l’envie allait revenir. Elle a saisi ma queue à pleine main, c’était un mélange de chaleur des lanières, de douleur de la pression, de plaisir. Je ne savais plus où j’étais, j’avais la tête qui tournait et l’envie de vomir.
— Voilà ce qui arrive aux vilains chiens qui n’ont plus peur de leur maitresse.
— J’ai peur de ma maitresse.
— Maintenant oui.
Elle a mis sa tête au-dessus de la mienne, me mettant ses cheveux dans la figure.
— Tu es à moi ! Rien qu’à moi. Pour toujours.
Qu’est-ce qu’elle était belle à me dominer alors que je me sentais minable. Elle était le centre du monde, celle qui pouvait me libérer de mon tourment. J’aurais pu faire n’importe quoi pour la satisfaire.
— Tu as envie de me pénétrer ?
— Oui.
Elle s’est reculé, mettant son sexe contre le mien, en l’appuyant juste. Elle a fait quelques mouvements d’avant en arrière. J’ai senti mon plaisir monter puis elle s’est arrêté. Elle allait me rendre dingue.
— Qu’est-ce que tu penses ? Que rien ne peut être pire ? Ou tu as appris la leçon ?
J’ai essayé de rassembler le peu de conscience qu’il me restait pour donner la bonne réponse. Je n’allais pas me faire avoir une fois de plus.
— Ça peut toujours être pire.
Elle a rigolé.
— Ça par exemple.
Elle a mis ma queue à l’entrée de son vagin, je sentais couler son liquide le long de ma queue, elle était excitée par mon supplice.
— Ou ça.
Elle a commencé à me faire glisser en elle. Après avoir connu les pointes et les coups ma queue était devenue très sensible. A vrai dire je ne me rappelle plus trop de la suite, c’était trop fort pour mon cerveau puisse mémoriser.
Ce que j’aime chez elle c’est sa capacité à me surprendre, après m’avoir fait peur avec un dernier supplice elle m’avait autorisé l’orgasme. J’avais lutté contre le plaisir qui finalement c’est mis à m’envahir. C’était l’orgasme libérateur, c’était l’inattendu. Ma vision était brouillée par les larmes de bonheur. Je n’étais plus dans mon corps, je flottais à côté.
Je crois que sous l’émotion je me suis endormi juste après, c’était trop pour moi. Je me rappelle que nous avons refait l’amour après, plus tendrement, j’étais motivé pour lui montrer à quel point je l’aimais et qu’elle méritait toute mon attention. Il n’y a rien dans ce monde que je ne ferais pas pour elle. Pour ces quelques moments très intenses je suis prêt à subir toutes les tortures, elle est le centre de mon univers.
Le lendemain matin j’étais bien, satisfait, puis j’ai pris conscience que cet état d’apaisement n’allait pas durer. Que le sevrage après l’orgasme est difficile, d’ici 3 jours j’allais de nouveau être tendu. Peu importe ça valait la peine. Alors que j’allais me lever elle m’a dit :
— Chaton ?
— Oui.
— Je suis désolé.
— Pourquoi ?
— Pour t’avoir baisé au point que tu ne tiennes plus debout pendant 48 heures. Tu vas être une vraie carpette et c’est à cause de moi.
J’avais très bien compris le sous-entendu. Elle m’avait fait un cadeau je ne devais pas la chercher et me considérer en terrain conquis. J’allais passer le week-end à marcher par terre. Ce n’était pas injuste, je devais obéir en passant que ce que je faisais commencer à compter sur l’ardoise des points pour le prochain orgasme. De toute façon je ne méritais rien de plus que de regarder le sol, je me sentais honteux de la façon dont je m’étais comporté, j’avais hurlé pour avoir un orgasme, un comportement pitoyable mais tellement excitant.

Week-end à la campagne avec 3 soumis – juin 2014 #1

Hello
Déjà pour commencer petit aparté. Comme je l’ai dit hier soir je prépare le déménagement du blog vers une autre plateforme pour plein de raisons pratiques. Ne serait-ce que la possibilité de faire des menus de navigation. Le basculement sera assez long puisqu’au passage il va y avoir une réindexation des thèmes des posts. Je vais en profiter pour faire un peu de ménage. Si vous voulez voir les travaux avancer vous pouvez déjà venir y faire un tour, les nouveaux posts risquent cependant d’être noyés dans les anciens.
Là où je voulais en venir c’est que normalement le formulaire de contact marche sur le nouveau site et il devrait être plus pratique que celui de Tumblr. De plus les gens inscrits devraient avoir accès à un système de messagerie via leur profil, vous pouvez le tester en envoyant un petit coucou à mon pseudo (Emilie avec une majuscule mais sans accent). Par contre vous n’aurez pas encore de newsletter quand une nouvelle publication est en ligne, sinon vous risqueriez d’être floodés inutilement. Elle sera mise en place à terme. Les flux RSS sont déjà disponibles ainsi que la possibilité de commenter les posts.

Pour en venir aux textes en eux-mêmes : changement de plan, bien qu’ayant déjà écrit la suite de mes confessions (les textes sont prêts et une partie aurait même dû sortir aujourd’hui) j’ai eu une envie subite et je vais faire autre chose au pied levé. C’est la raison pour laquelle je post si tard j’ai écrit la première ligne de cette publication après 17h c’est du tout chaud !
Il va donc y avoir une petite interruption de la série en cours pour parler d’autre chose : j’ai passé un super bon week-end et il faut que je vous le raconte. Ça ne durera pas longtemps mais j’aimerais vous le faire partager. Les publications vont être plus courtes, il faut bien me laisser le temps de les écrire ^^ je compenserais en publiant plus souvent. Au total la moyenne sera la même ne vous inquiétez pas. Je suis super excitée pour vous en parler donc ça sera vite fait.

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Le sommaire de l’histoire se trouve par là.
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Je disais donc : ce fameux week-end je l’ai passé sous la couette à dormir et à ne rien faire … Non je plaisante, il a été bien moins sage que ça. C’est le cas de le dire !

Le projet était assez simple, très classique dans le thème et ce n’est pas péjoratif. Il vaut mieux faire quelque chose de simple mais de bien le faire que de se lancer dans de l’originalité à tout prix et de faire un flop. Autre avantage il y a un côté apaisant à connaitre les pratiques, cela permet d’être plus en confiance et de pousser les jeux plus loin. Avec les soumis il faut gagner du terrain petit à petit, ce n’est pas tout, tout de suite, il faut être réaliste.
Il s’agissait donc d’une thématique que je ne fais pas souvent, celle du « donjon ». Le BDSM est un fantasme, il faut se changer les idées de temps en temps pour ne pas se lasser. C’est ça ou augmenter les doses ce qui peut devenir dangereux.
J’ai donc fait booker une maison de campagne par 3 soumis, le genre d’ancienne ferme reconvertie sans personne autour et avec du terrain, grange, piscine etc… de quoi servir à des jeux sympa. Il y avait du potentiel même si le cadre ne fait pas tout. C’était un set-up très classique encore une fois et pourtant je me suis pourtant bien amusée.
Au départ je n’étais pourtant pas très excitée, il y a avait un petit côté routinier à la préparation. Je le faisais parce que j’avais dit que je le ferais. Vous ne pouvez pas faire bloquer le week-end à 3 personnes puis vous décommander. Comme je le dis souvent : je joue le manque de respect devant les soumis mais en réalité j’ai de l’estime pour eux.
Je me suis fait belle, façon « artificielle », j’allais incarner la maitresse dans toute sa symbolique. J’ai mis une jupe noire, un chemisier blanc entrouvert laissant deviner la naissance des seins et mon soutien-gorge. Pour le visage j’ai mis des lunettes rectangulaires noires contrastant avec un rouge à lèvre intense et des cheveux tirés ramenés en chignon. Mes ongles ont été méticuleusement passés au vernis noir. Bien évidemment j’avais des talons et la cravache n’allait pas tarder à rejoindre la panoplie. C’était davantage un uniforme, j’étais la dominatrice stricte de l’imaginaire collectif. Le genre de tenue qui impose le respect rien qu’en rentrant dans la salle.
Autre spécificité c’était un week-end sans mon homme/larbin attiré. Avant de partir je l’ai laissé au chenil (aska chez Candice) histoire de ne pas le désœuvré.
Le moins que je puisse dire c’est que l’idée ne lui plaisait pas. Il me faisait la tête, il savait que j’allais m’amuser et il aurait bien aimé me suivre. Il ne me le disait pas ouvertement bien entendu, je le devinais à son attitude qui ne laissait aucun doute sur l’interprétation. Il n’appréciait pas d’être un objet échangé entre dominas.
Il n’était pas le seul à retenir ses pensées, je mourrais d’envie de lui mettre le nez sur son erreur. Il aurait dû se douter que j’avais des plans pour lui aussi. Il aurait dû me faire davantage confiance. Ce n’est pas parce qu’un domina n’annonce pas ses intentions qu’elle n’en a pas ! Il faudrait que les soumis l’apprennent un jour !
Tant pis, une fois qu’il comprendrait il se trouverait idiot de ne pas avoir joué le jeu, j’aime quand il se sent stupide.
Cela faisait des semaines qu’il était en cage, sans rien lui dire j’avais planifié de le libérer dimanche soir. Le week-end chez Candice était sa dernière épreuve. En râlant tout ce qu’il risquait de se prendre c’était encore plusieurs semaines d’attente.
Si je voulais l’amener à un état d’extase sans commune mesure il fallait qu’il ne sache rien, la surprise étant un bon aphrodisiaque, et qu’il souffre tout le week-end pour se préparer. Plus il aurait mal avant plus la libération serait forte.
Vous voyez bien que j’avais raison en fin de compte, c’est lui qui était en tort en boudant dans son coin comme un imbécile.
Peu importe, je faisais confiance à Candice pour le pousser à sortir de l’ordinaire. Une sorte de dernier challenge pour qu’il pense mériter son orgasme. Après un week-end de tease and denial j’étais sûre de le récupérer à genoux et je pèse mes mots.
J’allais avoir le beau rôle, celle qui allait arriver pour le libérer. Celle qui allait lui enlever sa cage pendant quelques minutes le temps de le faire pleurer de bonheur.
Il ne se rendait pas compte de ce qu’il risquait de rater à cause de son attitude. J’ai réellement lutté pour ne pas le lui dire, si je le lui faisais remarquer j’étais obligé de le punir. La libération ne peut pas être une récompense pour un acte aussi simple que « se calmer », il devait avoir une période de bon comportement, une attitude au-delà du devoir conjugal. Je n’aime pas les trip « 3 semaines en cage » avec une libération quoi qu’il arrive. Ce que j’aime c’est « pas de libération tant que je ne le veux pas ». Le garder enfermer doit être un caprice pas un simple calcul de point (je sais que Candice n’est pas d’accord avec ça et que pour elle les points sont un moyen de les motiver en leur donnant un objectif). Selon le résultat que vous voulez ce n’est pas la même chose, chaque solution se vaut, cela dépend des personnes.
Peu importe dans tous les cas il avait un comportement qui m’empêchait de le libérer s’il persévérait. Les soumis sont parfois bien bêtes, ils feraient mieux de nous faire confiance sur la direction que nous prenons.
Dans l’entrée de l’immeuble de Candice il m’a presque fait une scène. Je lui avais dit en souriant :
— Ça te fera du bien de connaitre d’autres règles, de comparer.
S’il avait fait un tant soit peu attention à mon attitude il aurait remarqué que j’avais l’air de celle qui a une idée derrière la tête. Il a préféré grommeler.
— Comme si j’avais le choix.
Je me suis arrêté brusquement.
— Tu as un problème avec mes décisions ?
— Non.
J’ai haussé le ton.
— Ne me mens pas je n’aime pas ça ! Il te faut une scène pour comprendre où est ton intérêt c’est ça ?
J’étais vraiment à un rien de lui dire « je comptais te libérer dimanche tant pis. Nous verrons le mois prochain si tu es plus joueur ». Il aurait eu l’air con. J’aurais pu le faire et une fois que c’est dit j’aurais été obligée de m’y tenir. Heureusement pour lui il a changé d’attitude, je voyais cependant qu’il n’en pensait pas tant. Il changeait juste les apparences. Une sorte de compromis.
— Je suis désolé. Maitresse Candice est très douée mais elle n’est pas toi. C’est toi que j’aime et qui est supérieure aux autres
Je lui ai répondu sèchement, espérant qu’il arrive à lire entre les lignes.
— Bien. Alors accepte pour de vrai ma supériorité et mes décisions ou je vais te faire passer l’envie de me tenir tête.
Je me suis approchée, lui empoignant l’entrejambe pour lui faire sentir sa cage.
– J’ai des moyens de pression n’oublie pas.
Si avec ça il ne comprenait pas mon plan je ne pouvais pas faire mieux ! Je ne pouvais pas être plus précise ou tout tombait à l’eau. Ça sert à rien de faire se retenir un homme si c’est pour rater sa délivrance. Il faut pousser le jeu dans ses derniers retranchements pour qu’il soit efficace.
J’étais vraiment vexée qu’il n’accepte pas mon idée. Je sais bien qu’il ne savait pas en quoi elle consistait mais il aurait dû se douter qu’il y en avait une et que je lui avais préparé quelque chose qu’il allait aimer. Au lieu de nous mettre dans une dynamique de complicité il cherchait le conflit. Il basait sa position sur les rares éléments qu’il avait en sa possession, autrement dit pas grand-chose. Ce n’était pas ça la règle du jeu, être soumis ce n’est pas être d’accord avec les décisions après en avoir étudié tous les points, être soumis c’est accepter de ne pas avoir les cartes en main. C’est un jeu de confiance aveugle en l’autre. En tout cas dans la relation que nous avons. Il faut sauter le pas lorsque vous voulez une vie de couple femdom.
J’insiste sur cet aspect parce qu’il m’a vraiment fait mal. Sans s’en rendre compte il remettait en question ma capacité à trouver des jeux qu’il aimerait au final, tout ça parce que je ne lui en expliquais pas les ressorts par avance. C’était un manque de confiance très douloureux pour moi. Je sais que c’était difficile mais nous sommes ensemble depuis un certain temps, il devrait avoir foi en moi et s’abandonner à mes décisions. C’est ce que je recherche dans ce type de relation. Surtout que je ne l’ai jamais trahi.
Il y a eu un silence gênant, je n’avais plus la tête à rigoler. Je me disais qu’il allait se prendre une semaine de plus ça lui ferait les pieds. À la fin du week-end je planifiais déjà une discussion très sérieuse. J’ai pris l’ascenseur pendant qu’il montait par les escaliers, il n’était pas en position de demander une faveur.
Heureusement pour lui Candice a le don pour me changer les idées. Quand je la vois j’ai presque envie de la caricaturer, ce n’est pas très gentil de ma part. Il faut me comprendre elle semble euphorique, toujours joviale, un peu nunuche même. Elle va me tuer pour cette remarque. Elle fait en sorte de toujours positiver et c’est très agréable de la fréquenter. Moi j’ai plutôt tendance à toujours tout retourner sous tous les angles et à me faire du sang noir pour le moindre problème. Je pense trop. Je ne dis pas qu’elle ne réfléchit pas, simplement qu’elle ne se fait pas de soucis par avance et qu’elle ne se laisse pas détruire par un contretemps.
Mon homme connaissant la procédure et les règles du territoire sur lequel il venait de pénétrer s’est mis à se déshabiller dans l’entrée. Il faisait toujours la tête.
Candice m’a salué et nous avons discuté de tout et de rien le temps qu’il pose ses affaires. Quand il a eu fini Candice s’est accroupie et a tapé sur ses genoux
— Allez, viens au pied le chien-chien. Viens voir ta maitresse.
Je connais suffisamment mon homme pour voir qu’il essayait de contenir son aigreur.
Candice a relevé la tête vers moi
— Il est timide ou récalcitrant ?
— Ça fait une différence ?
Elle a rigolé. Son sourire avait changé, il était bien plus méchant désormais, bien plus inquiétant. Elle est gentille tant qu’on ne la cherche pas sinon elle sait mordre.
— Non. Dans les deux cas j’ai de quoi rectifier son comportement.
J’ai rigolé aussi, mon homme avait pris la tête de celui qui regrette le pétrin dans lequel il s’est mis. Candice a regardé son mari.
— Damien va chercher la cravache à bourses.
Il n’a pas demandé davantage de détails, il devait parfaitement savoir ce qu’elle désignait par ce terme. Les cravaches « normales » ont un bout carré ou rectangulaire, celle qu’il a ramené avait un bout en forme de coeur. La pointe était vers le manche laissant ainsi les 2 « lobes » du coeur vers l’extérieur. Sans vous faire un dessin vous voyez comment cela peut s’adapter avec les bourses d’un homme ….
J’étais pressé par l’heure pourtant je serais bien restée quelques minutes de plus pour voir la technique de Candice avec cet instrument. La punition s’annonçait très douloureuse et spectaculaire.
Mon homme n’osant plus se rebeller s’était mis en position pour recevoir son châtiment, le cul bien en l’air et les cuisses écartées. Candice lui tapotait déjà les bourses avec le bout de sa cravache. De son côté Damien rigolait doucement, je ne sais pas s’il pensait « vaut mieux lui que moi » ou si c’était plutôt « cela va être amusant à regarder ». Je ne le connais pas assez pour le lire efficacement. Son attitude est devenue bien plus neutre quand Candice a regardé dans sa direction et l’a invectivé.
— Restes pas planté là ! Toi aussi tu vas y passer ça te fera du bien.
Pour le coup c’est moi qui ai rigolé devant son désarroi.
Candice a rajouté dans sa direction.
— Ne t’inquiètes pas je te laisserais 5min pour remercier ton camarade.
J’ai regardé l’heure, je n’avais vraiment pas le temps de rester, j’ai pris congé.
— J’y vais, amusez-vous bien !
Une fois derrière la porte je n’ai pas pu m’empêcher d’écouter discrètement les premiers coups tomber.
J’ai soupiré, je ne devais pas perdre de vu mon objectif, j’avais la responsabilité de 3 autres soumis je ne devais pas m’éparpiller.
Ce petit jeu m’avait remis d’humeur joueuse. Je ne savais pas comme mon week-en allait tourner mais au moins celui de mon homme était assuré.

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La suite par ici.