Discipline domestique 022 – Halloween 2014 – Partie 15 : les montagnes russes 3 : fin de soirée


Sommaire du journal (si vous ne voulez pas tout reprendre depuis le début la soirée en cours débute au post 13)


Moi et mes amies discutions sur le canapé du salon. Du coin de l’oeil je surveillais mon homme, il semblait tendu, il faut dire que nous le forcions à retenir un plug anal pendant qu’il nous servait. Un soumis ne doit pas être trop à l’aise même lors d’une phase de repos, après tout nous étions dans une soirée BDSM et j’avais une réputation à tenir.
J’essayais de dissimuler que j’avais été contrariée par son comportement dans la cuisine, j’avais voulu être gentille et il m’avait repoussé. Qu’importe, je devais rester concentrée car la soirée était loin d’être finie, j’aurais d’ailleurs plus d’une occasion de décharger sur lui cette frustration. Une perspective intéressante.
J’ai regardé mes amies et je leur ai demandé :
— Nous sommes à combien de dénis d’orgasme ?
Anna a répondu avec nonchalance :
— 4 ou 5 je crois.
— Disons 4, et nous allons à 5. J’aime les chiffres ronds, c’est mon côté maniaque.
J’ai tourné la tête vers mon homme.
— Qu’en penses-tu ? 5 ? Ou tu préfères 10 ?
Question stupide en apparence mais amusante sur le plan de vue de la domination, je le forçais à choisir entre deux options désagréables et, loin de lui offrir une liberté, cela lui prouvait qu’il ne pouvait pas m’échapper.
— 5 sera très bien maitresse. Sauf si vous pensez que 10 valent mieux bien entendu.
À cause du changement d’intonation de la seconde partie de sa réponse je n’ai pu retenir un ricanement. On aurait dit que sa voix s’était mise à ramper à mes pieds pour me supplier de ne pas choisir cette option. Malgré son angoisse il l’avait pourtant proposé, il ne savait que trop bien que lorsque je laisse un choix à mes soumis je veux non seulement qu’ils prennent une position mais aussi qu’ils laissent une ouverture à la fin pour se montrer respectueux. Quoi que cela lui ai couté il avait dû le faire.
Repartir pour 5 phases n’était pas mon idée initiale, ça aurait même été redondant et ça m’aurait lassé, mais à le voir si pitoyable et impuissant face à ma décision j’avais presque envie de le faire pour de vrai. Voir quelqu’un s’aplatir devant mon autorité est tout à fait le genre de situation qui me fait planer.
Je suis une grande fan de tragédies, au sens grec, l’innocent brisé par le système.
Mylène a dit avec sarcasme :
— Quelle mauviette !
Nous avons ricané, visiblement je n’étais pas la seule excitée par la situation.
Elle a demandé :
— Tu ne vas quand même pas le laisser s’en tirer avec si peu ?
Je lui ai répondu sans quitter mon homme des yeux, je voulais qu’il voie dans mon regard la détermination à le faire souffrir. Il avait voulu que je reste dans le rôle d’une maitresse implacable ? Il allait le regretter ! J’allais être cruelle bien au-delà de ses « espérances ». J’ai répondu :
— Ne t’inquiète pas. Cette solution n’est pas la plus simple loin de là. Ça sera 1 seule séquence, mais elle sera bien pire que 5 autres réunies.
Mon homme a eu des frissons et a baissé les yeux ne pouvant plus soutenir mon sourire carnassier.
Ma menace n’était en réalité qu’un effet de dramatisation. Il en faut. Lorsque vous amenez un homme aux frontières de l’orgasme vous ne pouvez pas aller « plus loin ». C’est un endroit unique. J’aurais du mal à vous dire ce que « 5 fois pire » peut être.
Je me suis levée et je me suis approchée de lui, je ne pouvais pas me sentir aussi puissante que je voulais en étant assise alors qu’il était debout. Je lui ai mis une pichenette de l’index sous le menton pour lui faire relever la tête.
Tu te rappelles ce que j’ai dit au départ ? Si tu jouis avec une autre je considérerais cela comme de l’infidélité pure et simple. Tu veux te retrouver à la porte avec un sac pour seul bagage ?
— Non maitresse.
— Alors pourquoi as-tu choisi la voie qui te demandera le plus d’efforts ? Veux-tu me prouver quelque chose ?
— Je ne savais pas ce que je faisais maitresse.
J’ai ricané à nouveau, je venais presque de lui faire dire qu’il regrettait de ne pas avoir choisi de monter jusqu’à 10. Je ne sais pas s’il était vraiment convaincu par ce que je disais ou s’il faisait semblant. En tout cas c’était plaisant pour moi de surfer sur cette puissance. Mon arrogance a redoublé, je n’avais plus à me forcer pour incarner le personnage d’une maitresse gynarchique hautaine.
— Pour changer … Tu ne sais jamais ce qui est bon pour toi.
Instinctivement il a de nouveau baissé les yeux. Quel imbécile ! S’il pensait qu’il pouvait fuir de la sorte c’est qu’il me connaissait mal. J’allais lui faire regretter d’avoir voulu que je mette ma partie gentille en sourdine. Je lui ai mis une nouvelle pichenette sous le menton, il allait devoir affronter mon regard pendant toute la discussion.
Tu te souviens pourquoi tu es ici ?
— Parce que j’ai fauté, maitresse.
— Je ne te parle pas du prétexte mais de la vraie raison. Pourquoi as-tu demandé à revenir en cage ?
Je le voyais lutter pour résister à la tentation de baisser les yeux. Me défier du regard n’était pas naturel pour lui, ou plutôt il savait que cela revenait à souffler sur un brasier déjà bien allumé, cela n’allait qu’attiser mon envie d’être cruelle.
Il a répondu d’une petite voix :
— Parce que c’est ma place. Un soumis doit être en cage pour le punir d’avoir des envies.
Je me suis moquée de sa réponse.
— C’est ça, tu es « puni » par la cage. Ne te moque pas de moi ! Tu adores être en cage, être frustré, tu ne peux plus vivre sans maintenant que tu y as gouté.
J’ai laissé un silence pour dramatiser.
— Regarde-moi droit dans les yeux. Je veux que tu voies que je ne mens pas.
Il me regardait déjà en face mais je voulais amplifier l’effet.
— Je te promets, que si tu fautes, non seulement tu n’auras pas la récompense que je t’ai promise, mais en plus je ne te remettrais plus en cage pendant 3 mois. Tu m’as bien entendu, plus de jeux BDSM pendant 3 mois si tu me fais honte. C’est compris ?
Il est resté abasourdi pendant quelques secondes, il ne s’était pas attendu à ça, je venais de mettre la barre très haut. Il aurait pu supporter beaucoup de punitions mais pas celle-ci, la privation des jeux est la pire des sanctions sur l’échelle des soumis.
Lorsqu’il a pris conscience de l’ampleur de ma menace un frisson lui a parcouru le corps. Il savait que je tiendrais parole, je n’avais rien à perdre, j’aurais d’autres soumis pour me défouler pendant qu’il resterait seul à la maison dans ce qui ressemblerait davantage à une véritable chasteté que le simple port de la cage. La perspective était loin d’être réjouissante pour lui.
Je crois que si je lui avais de nouveau proposé de choisir entre « 1 ou 5 » il aurait pris les 5. Cette idée m’amusait.
J’ai fait un pas en arrière pour contempler mon « oeuvre », il y a vu une opportunité de baisser les yeux. Il semblait si faible face à mes décisions. C’était lamentable. J’étais contente de moi, j’aime mettre mes soumis à genoux, qu’ils sachent que rien n’est jamais acquis avec moi et qu’au moindre caprice je peux tout remettre en cause. Il faut me mériter et cela est valable pour lui aussi. Malgré son statut privilégié il ne me possède pas.
Je suis retournée m’asseoir et j’ai constaté que l’excitation avait été communicative, mes amies avaient toutes les joues rouges. Candice semblait particulièrement pensive. J’ai eu un doute. Désapprouvait-elle ma menace ? Il faut dire que 3 mois sans BDSM est une punition très sévère, 15 jours aurait déjà été un calvaire. Ça m’était venu comme ça. J’avais vu un peu grand mais maintenant que c’était dit j’allais devoir m’y tenir. Je me sentais un peu coupable de m’être emportée, sur le moment cela avait semblé être une bonne idée.
Elle m’a souri, j’ai été rassurée, elle semblait approuver ma décision. Avoir sa bénédiction compte pour moi. À l’occasion j’ai déjà été sa soumise et même dans mon rôle de dominatrice je reste un pas en retrait. Elle fait partie des personnes pour qui j’ai un tel respect qu’elle pourrait m’attraper par le bras pour me retourner sur ses genoux et m’administrer une déculottée sans que je résiste. Elle l’a déjà fait.
Elle a dit :
— Si les enjeux sont à cette hauteur je proposerais bien de changer un peu.
Mylène a fait une grimace.
— Comment ça ? Tu proposes quoi ?
Candice a fait un signe à mon homme pour qu’il vienne auprès d’elle. Une fois à portée elle a attrapé une des pinces qu’il avait sur le torse et l’a forcé à s’agenouiller devant elle en la tordant.
— Si c’est notre dernier jeu il est temps de jouer nos dernières cartes.
Mylène semblait sceptique.
— Tu crois pouvoir le faire monter suffisamment rien qu’en jouant avec ses tétons ?
Elle a retroussé le nez dans un rictus amusé.
Sans problème. Je sais y faire avec les hommes.
— Ça sera moins efficace qu’avec sa queue.
— Je ne crois pas. Sa queue commence à avoir l’habitude. Le changement lui fera du bien. Surtout que sensibles comme ses pointes doivent l’être il suffira que je les effleure pour le faire pleurer.
Anna s’est jointe à la conversation.
— Le problème c’est que je pensais utiliser sa sensibilité pour le faire descendre.
Candice lui a répondu :
— L’un n’empêche pas l’autre. Je joue avec et immédiatement après tu reprends la torture. Ça sera diabolique. Genre chaud et froid.
Anna a jaugé du regard mon homme, elle était dubitative, l’idée de Candice ne semblait pas recevoir l’unanimité. Pour l’observer de plus près Anna s’est levée et lui a tourné autour. Une fois dans son dos elle s’est penchée pour attraper simultanément les deux pinces et les tirer vers le haut. Mon homme a accompagné le mouvement du mieux qu’il a pu en bombant le torse. Entre la tension du plug entre ses fesses et celle sur ses mamelons le mélange douleur/plaisir devait être exquis.
— C’est vrai qu’il n’a pas l’air d’être très expérimenté sur le sujet. Il ne devrait pas être difficile de le tourmenter.
J’ai souri en coin, je connais mon homme et il est effectivement sensible du torse. En bien comme en mal.
Anna s’est retournée vers moi.
— Tu n’as jamais pensé à lui faire percer les mamelons ? C’est pratique et je connais quelqu’un qui pourrait le faire en rendant l’opération inutilement douloureuse si ça t’intéresse.
J’ai haussé les sourcils l’air peu enthousiaste, mon homme comme moi ne sommes pas portés sur les modifications corporelles. Je ne juge pas ceux qui le font, chacun ses gouts, ce n’est simplement pas notre truc. Je n’ai rien contre marquer temporairement mon soumis mais rien de définitif. S’en est même phobique. Je ne garde jamais longtemps mes boucles d’oreilles, même mes bagues m’étouffent avec le temps. À chaque fois que j’entends une femme dire qu’elle s’est fait refaire les seins je suis à deux doigts de tourner de l’oeil. Je ne serais pas contre avoir un peu plus de poitrine mais l’idée d’avoir deux prothèses en permanence dans mon torse m’est insupportable. Mon grand-père a une prothèse à la hanche, pour raisons médicales, rien qu’à y penser j’ai des vapeurs. Moi je ne pourrais pas. Je ne sais même pas comment je vais pouvoir survivre à une grossesse.
Pour en revenir au piercing, je sais que certaines aiment en faire un au gland à leur soumis, voire y accrocher une plaque pour marquer leur propriété comme s’il s’agissait d’un animal de ferme. Je préfère les cages « externes » mais l’idée est la même. Je considère être propriétaire de mes soumis. Ils peuvent reprendre leur liberté s’ils le veulent mais ils doivent choisir, moi ou une autre, pas les deux, c’est une condition de ma domination, l’exclusivité.
Je sais que certains soumis préfèreraient papillonner mais je ne peux pas, j’ai ce besoin de savoir qu’ils m’appartiennent et de les « marquer » pour que personne ne s’approche. Mais je ne pousse pas le vice jusqu’à les forcer de porter cette marque dans leur chair. Rien qu’un anneau cadenassé derrière les bourses peut me suffire mais il me faut quelque chose, mes soumis doivent être enchainés en permanence, au moins symboliquement.
Anna a continué de vanter les mérites du piercing pour les soumis :
— C’est super pratique pour les attacher. Mes soumis ont un anneau à chaque mamelon. Et chez moi j’ai une barre à la bonne hauteur pour les attacher. Je verrouille avec des cadenas et je suis tranquille. Soit ils restent sur le bout des pieds, soit ils s’arrachent les tétons. Une très bonne motivation. Ça surprend un peu les débutants au départ mais après quelques heures ils s’y font. Ils n’ont pas le choix.
Pour couper court à la discussion j’ai changé de sujet :
— Pas trop mon style. On commence ?
Candice s’est levée et a fait signe à mon homme pour qu’il pose son tablier et s’allonge sur le dos par terre. Elle s’est ensuite mise à cheval sur lui. Il a tendu les bras au-dessus de la tête en mettant côte à côte ses poignets. Machinalement j’ai posé un pied dessus en travers, pour les immobiliser.
Mon homme regardait le plafond en tentant de faire abstraction des doigts de Candice qui glissaient sur son torse. Ce n’était rien d’autre que des préliminaires et pourtant son corps réagissait comme jamais. Toute la soirée il avait été tenté, il avait résisté tant qu’il pouvait, jusqu’à l’épuisement. Désormais nous étions dans la dernière ligne droite et il ne devait pas craquer, il ne devait pas réduire à néant tous ses efforts.
Il a murmuré les seuls mots qui lui sont venus à la bouche « je serais sage je promets ». Avant un supplice les soumis font souvent des tas de promesses qu’ils ne tiendront jamais. Je trouve ça un peu pathétique, voire un peu insultant. Comme si nous allions nous adoucir parce qu’ils prononcent quelques mots vide de sens.
Candice tapait de l’index sur chacune des pinces, hésitant avec laquelle elle allait jouer. Mon homme n’avait qu’une envie, qu’elle hâte le mouvement, après tout il savait que les deux y passeraient donc peu importe la première. Il ne se rendait pas compte que c’était justement la raison pour laquelle Candice prenait autant de plaisir à hésiter. Après un gloussement amusé elle s’est finalement décidé et a serré les mâchoires de la pince gauche entre le pouce et l’index. La dernière petite amplification de la pression avant la libération, les choses sérieuses allaient commencer.
En un instant mon homme a regretté la phase d’attente. Trop tard, le supplice était commencé, il était pris au piège.
Avec délicatesse elle a retiré la première pince puis à l’aide de deux doigts elle a étiré la zone, forçant le téton à s’allonger après avoir connu la compression. J’imaginais la brulure provoquée par la circulation sanguine se rétablissant, c’est comme avoir les doigts et les oreilles qui brulent en rentrant dans un bâtiment chauffé en hiver. Une fois la pince posée à côté elle s’est penché pour souffler sur le téton ainsi libéré. Mon homme en a eu le souffle coupé, se contractant comme jamais. Il sentait monter en lui l’envie de plaisir.
Candice jouait avec la pointe, la malaxant, la pressant, l’écrasant. Chaque caresse semblait avoir plus d’effets que la précédente.
Pour distraire son esprit et ne pas flancher mon homme devait essayer d’imaginer la punition que je lui avais promise, plus de BDSM pendant 3 mois, quel cauchemar ! La lutte était pourtant vaine. Malgré ses pathétiques tentatives pour se maitriser il se savait condamné à battre en retraite pallier après pallier tant que nous nous amuserions avec lui. L’impuissance caractérisée.
Les choses se sont aggravées lorsque Candice s’est mise à jouer avec sa langue, d’abord sur l’extérieur avant de monter les enjeux en lui faisant un suçon directement sur le pauvre mamelon déjà bien éprouvé par les pinces. Mon homme en pleurait comme un enfant.
Nous assistions à un combat de titans, l’obéissance du soumis à sa maitresse opposée à ses pulsions primitives. L’issue était toujours incertaine. La seule certitude était que j’appliquerais la punition des 3 mois à la lettre. Quelque part cela devait apaiser son tourment, il n’avait pas la tentation de se dire « 15 jours sans BDSM ce n’est pas beaucoup je pourrais y survivre ».
De mon côté j’étais un peu jalouse de voir son torse faire l’objet d’autant d’attention, moi aussi j’avais quelques « envies » qui auraient bien mérité que l’on vienne les chatouiller.
Le corps de mon homme semblait désormais parcouru par des contractions douloureuses. À l’inverse j’imaginais me laisser absorber par elles jusqu’à atteindre la récompense ultime.
Il respirait de plus en plus fort. J’ai appuyé avec mon pied sur ses poignets pour capter son attention, il a ouvert les yeux et les a tourné vers moi. Je me suis moqué de son calvaire :
— Alors tu fatigues ?
Mylène a soufflé avec arrogance :
— Comment peut-on être aussi faible ? Cela me dépasse.
Candice a relevé la tête et a dit :
— J’ai pourtant encore beaucoup de choses en réserve. Il ne va tout de même pas me priver de mon jouet avant la fin !
Elle a immédiatement replongée sur le torse pour mordiller le téton libre. Pris par surprise mon homme s’est mis à gesticuler plus fort encore, il semblait paniquer. Entre deux inspirations il a réussi à crier :
— Je ne peux plus tenir !
J’ai fait signe à Candice d’arrêter. Elle s’est relevée pour éviter d’avoir une tâche sur l’arrière de sa robe. C’est toujours gênant au pressing d’avoir ce genre de marque. Ce n’est pas vraiment notre problème à vrai dire, je voyais déjà mon homme obligé d’apporter lui-même la robe à nettoyer. Bien entendu Candice l’accompagnerait pour s’assurer qu’il dise bien à l’employée « je n’ai pas pu me retenir et j’ai éjaculé sur la robe de ma partenaire ».
Il y a eu un moment de silence seulement troublé par les halètements de mon homme. Sans Candice sur son torse il s’était cambré et était resté la bouche ouverte. Nous ne savions pas s’il arriverait à se contrôler ou s’il giclerait. Nous l’avions amené pile sur la ligne limite, un souffle et il basculait du mauvais côté.
Anna m’a fait un signe de la tête pour me demander si elle passait à la douleur pour le faire descendre. Je lui ai fait signe que « non », cela aurait pu le faire fauter.
Tout ne s’était pas déroulé selon nos plans, nous n’avions pas anticipé une fin aussi rapide, mais nous étions pleines de ressources et ce n’était pas un changement de dernière minute qui allait nous faire peur.
Après plusieurs minutes mon homme a fini par se calmer et à se détendre, la faute n’était pas arrivée.
Candice lui a remis la pince. Elle lui a dit en ricanant :
— Juste quelques minutes ? J’avais déjà entendu parler de précocité chez certains hommes mais jamais à ce point.
Anna a complété :
— C’est décevant.
Une larme au coin de l’oeil il a répondu
— Pardon, mesdames.
Je crois qu’il était sincère, décevoir une femme est sa peur ultime. Nous l’avons laissé tranquille encore quelques instants pour lui laisser le temps de récupérer.
J’en ai profité pour mettre sur pied un nouveau plan d’attaque, je vous rappelle qu’il m’avait implicitement demandé d’être une dominatrice implacable. Je n’allais pas me faire prier.
Après avoir fini un nouveau morceau de pizza j’ai donc dit :
— C’est bizarre, il est jamais aussi rapide avec moi.
Voyant où je voulais en venir Anna a pris un air choqué et a dit :
— Ça voudrait dire qu’il ne trouve pas ce que tu lui fais agréable ? Que tu n’es qu’une partenaire de deuxième catégorie ?
Voyant les ennuis venir mon homme s’est empressé de répondre :
— Si, si, maitresse, j’aime ce que vous me faites !
Une réponse désespérée pour nous empêcher d’aller dans cette voie. Tentative vouée à l’échec vous vous en doutez. Il était pourtant obligé de réagir, le contraire aurait été suicidaire. S’il avait laissé le moindre sous-entendu que je ne le satisfaisais pas sexuellement il se serait pris une de ces raclées !
Pour vous rassurer je peux vous confirmer que nous n’avons pas de problèmes ensemble. Après une semaine de chasteté et une soirée très intense son corps réagissait au quart de tour il n’y avait pas besoin de chercher plus loin une autre raison. Il avait suffi d’un rien pour le mettre dans un état dingue. Argument qu’il ne pouvait pas utiliser sinon je lui aurais répondu « s’il faut te mettre en cage longtemps pour que tu réagisses fortement tu vas y passer du temps ! ». Surtout que ça ne faisait qu’une seule petite semaine.
Anna a repris.
— Non, désolé Emilie mais je crois que tu ne lui plais pas et qu’il se force à faire semblant. Il doit avoir pitié pour toi. C’est pour ça qu’être en cage ne le dérange pas trop, ça lui évite la corvée de coucher avec toi.
Elle y allait fort, j’avais du mal à ne pas partir en fou-rire tellement elle en rajoutait dans l’attitude. J’imaginais mon homme lutter pour ne pas rire lui aussi, ça devait être terrible.
Mylène a renchéri :
— Si mon mari me faisait comprendre que je suis incompétente sexuellement il ne resterait pas en vie longtemps. Et ses derniers instants seraient très douloureux.
— Ma maitresse est très douée je vous l’assure mesdames.
Candice lui a demandé :
— Alors pourquoi tu es aussi précoce avec moi et pas avec elle ?
Il est resté sans rien dire, l’air un peu idiot.
Mylène a soupiré.
— Il te méprise au point de ne même pas chercher à se défendre. C’est triste. Les hommes n’ont vraiment aucune dignité.
Je jouais la vexée qui se contient, enfin j’essayais, il était de plus en plus difficile de cacher que j’étais morte de rire. J’ai répondu.
— Non, mais ce n’est pas si grave. S’il n’aime pas les orgasmes que je lui donne il n’en aura plus. C’est simple.
Il pressentait déjà que je ressortirais cet argument souvent à l’avenir. Il avait raison.
— Je vous jure maitresse. J’aime bien ce que vous me faites.
Mylène s’est écriée :
— Juste « bien » ? Tu qualifies l’action d’une femme, une action tournée vers ton confort, de « juste bien » ? C’est encore pire ! J’aurais pu comprendre que tu aies des préférences et qu’Emilie ne les comble pas mais là tu insultes toute la gent féminine !
Il s’est repris :
— Je veux dire c’est exceptionnel. Mais comme je ne voulais pas vexer Madame Candice j’en ai rajouté.
Il y a eu un « ohhhhh » général qui n’augurait rien de bon.
Candice l’a pointé de l’index.
Tu veux dire que tu n’étais pas à bout ? Tu as fait semblant ?
— C’est de mieux en mieux !
— Tu avoues une tentative de triche pendant une punition ? Tu te rends compte de ce que cela signifie ?
Sur le moment dire qu’il avait surjouer le plaisir lui avait semblé une bonne idée, il n’avait pas pensé un instant qu’il nous mettrait davantage en colère. Du point de vue de la dominante c’était excellent, j’adore lorsque les soumis me donnent une occasion de les punir « pour de vrai ». C’est si réaliste que je me prends au jeu et c’est bon pour mon humeur.
— Tu veux que la prochaine fois nous n’arrêtions pas lorsque ça monte trop haut ? Parce que c’est ce que tu viens de gagner !
Je me suis penchée pour le regarder dans les yeux, pas tant pour qu’il voie ma détermination mais plutôt pour apprécier son angoisse lorsque j’allais lui annoncer ce que nous allions faire en représailles.
— Pour la prochaine phase de tease and denial nous allons être intraitable. Cette fois tu auras beau te débattre et supplier nous ne nous arrêterons pas, nous irons jusqu’à être certaines que tu es à bout. Si tu craques ça sera ta faute et uniquement la tienne. Compris ?
Il a répondu avec une petite voix :
— Mais vous aviez dit que c’était la dernière…
J’ai sursauté.
— Où tu te crois ? Ça aurait dû être la dernière mais tu l’as interrompu donc elle ne compte pas ! Sinon ça serait simple, les soumis n’auraient qu’à interrompre au début et ils éviteraient ainsi le doux effet du denial. Et soit déjà heureux de ne pas en avoir 2 supplémentaires pour t’apprendre à te tenir.
Il semblait contrarié, je crois qu’il avait vraiment cru que nous en resterions là, en tout cas pour le tease and denial, et que nous le punirions d’une autre manière.
Résigné il a répondu :
— Comme vous le voulez maitresse. Je ne peux qu’être toujours d’accord avec vous. Merci.
Je l’entendais penser « mais dans quel pétrin je me suis encore mis ». Je crois qu’il devait regretter de ne pas avoir accepté les « 5 fois », même si ça n’aurait rien changé en réalité.
Je trouve amusant que mes soumis regrettent les rares choix que je leur laisse. L’idée est qu’ils retiennent que décider est un fardeau dont je les libère la plupart du temps en faisant le bon choix à leur place.
Candice jouait avec ses doigts près de l’autre pince, prête à relancer les hostilités.
— Mon pauvre, tu vas souffrir tu n’as pas idée. Cette fois-ci tu n’auras pas besoin de « simuler pour me faire plaisir ».
Toujours avec un air moqueur elle a lentement détaché l’autre pince et s’est mise à chatouiller le téton avec une plume. Cette phase n’a pas duré longtemps et elle a rapidement enchainé en alternant les caresses du bout de la langue avec les mordillements langoureux. L’effet a été dévastateur. Après quelques minutes nous avons dû nous mettre à plusieurs pour maintenir mon homme au sol tellement il se débattait. Pourtant il a tenu bon, j’étais plutôt contente de lui, je connais plus d’un soumis qui aurait craqué à cette étape.
Pour éviter qu’il ne s’habitue pas trop aux stimulations Candice s’est redressée pour attraper une roulette de Wartenberg, c’est une sorte d’éperon monté sur une tige. D’une main elle pinçait le téton pour raviver la douleur et de l’autre elle faisait des spirales avec la roulette. Elle a commencé par l’extérieur et a fini par faire le tour à la frontière des mamelons. Ça semblait intense, j’en avais envie moi-aussi, j’étais presque jalouse de mon homme.
Mylène m’a tiré de mes rêveries en disant :
— Je ne supporte plus ses gémissements.
Mon homme a répondu :
Pardon madame, j’ai du mal à contrôler mes tares d’inférieur. Je n’ai pas la force de caractère des femmes.
— Tu n’as pas idée…
Nerveusement elle s’est débarrassé d’une de ses chaussures, elle l’a carrément envoyé voltiger à plusieurs mètres, et sans avertissement à enfourner le bout de son pied dans la bouche de mon homme. Un bâillon de luxe. Elle lui a crié :
— Et tant que t’es là utilise ta langue !
Je reconnais que l’idée était bonne mais n’étant pas sexuellement attiré par ce genre de pratique j’ai plutôt pensé « elle va avoir de la bave sur ses collants ». Très terre-à-terre je le sais.
Candice a détaché l’autre pince, la première qu’elle avait remise après l’échec, et s’est mise à stimuler le téton ainsi libéré. Elle alternait rapidement de l’un à l’autre pour prendre mon homme de court. Entre le pied dans sa bouche et les caresses sur son torse tout se mélangeait, plaisir, humiliation, frustration, il en pleurait de nouveau. C’est ce que j’appelle un grand final pour un jeu BDSM !
À partir de là peu importe qu’il tienne ou qu’il jouisse sans permission, nous avions accompli notre mission, nous l’avions amené à un état émotionnel rare. Je me sentais comme une architecte devant un bâtiment tout juste fini.
Il était tellement perdu dans ses émotions, hors de la réalité, qu’il en avait oublié qu’Anna avait préparé de la cire. La surprise n’en a été que plus belle lorsqu’elle a commencé à couler sur son torse. Le cri a bien entendu été étouffé par le pied de Mylène cependant il a été suffisamment expressif pour que nous en profitions. Nous étions hilares, de vraies sadiques dans leur élément. Il haletait comme un chien, oscillant entre plaisir et douleur. Il avait été amené à la frontière du plaisir avant d’être violemment tiré en arrière. C’était le genre de moments intenses dans la vie des soumis, ceux où ils perdent pied avec la réalité, des moments éprouvant dont ils sortent sonnés mais tellement épanouis.
Candice a pris la suite d’Anna pour rajouter quelques gouttes sur le torse de mon homme, de quoi maintenir l’effet encore un petit peu. Nous n’allions pas arrêter si brusquement.
Mylène s’amusait toujours avec son pied en le passant sur le visage encore rouge de mon homme. Elle séchait les larmes avec ses orteils avant de les lui faire lécher.
Il semblait apprécier, même s’il y avait un peu de tristesse dans son regard, comme après un orgasme. L’état dans lequel nous l’avions mis lui manquait déjà.
Dans ces moments les soumis pensent toujours qu’ils auraient pu s’en prendre davantage, même si quelques minutes avant ils auraient été prêt à tout pour un peu de repos. Le corps humain récupère vite, il est prêt à repartir en enfer après quelques respirations. Il ne faut cependant pas abuser des bonnes choses.
Anna a ramassé du bout du doigt un peu de liquide séminal qui sortait du bout de la queue de mon homme et lui a mis sous le nez. Ce n’était pas du sperme, juste une « petite fuite ».
— Ouvre la bouche, tend la langue.
Mon homme n’aime pas goutter à ça, ce n’est pas interdit, juste pas son fantasme, par contre Anna et Candice sont catégoriques : les soumis doivent apprendre que l’approche du plaisir doit être gâchée par le gout en bouche de leur semence. Tout ce qui sort de leur queue doit revenir dans leur corps, c’est une sorte de conditionnement. Anna s’amuse même parfois à mettre le sperme d’un milking dans une grosse seringue et à tout envoyer avec un peu d’eau dans le cul du soumis. Elle le laisse ensuite partir, il doit alors se contracter pour tout garder en lui alors qu’il rentre à son domicile. La symbolique est amusante.
Elle a dit à mon homme :
Tu sens ça ? C’est le gout de ta frustration. Ce sont les larmes de ton sexe. C’est bon ?
— Non madame.
— Alors pourquoi fantasmes-tu de salir une femme avec ?
— Parce que je suis un homme et que mon instinct est de nuire à la société, madame.
Mon homme n’adhère pas vraiment à ce mode de pensée, pour lui les hommes et les femmes sont surtout différents, et son rôle est de nous servir sans que ce soit lié à une infériorité. Mais face à des gynarchistes, ou en tout cas des personnes jouant ce rôle, il devait tenir un discours approprié. Encore une fois le BDSM que je pratique implique une part de jeu de rôle. Il n’y a pas besoin d’adhérer aux théories extrémistes pour mettre en scène un fantasme. J’ai des soumis qui adorent se retrouver prisonniers d’Amazones les torturant pour leur soustraire des informations lors d’une guerre des sexes. C’est leur fantasme, ça ne nous empêche pas de discuter normalement en dehors des séances.
J’ai regardé de haut mon homme, le voir épuisé et allongé par terre, à mes pieds, me faisait me sentir bien. Lui aussi aimait ça.
— Je crois que je vais être magnanime et lui permettre d’aller au coin le temps qu’il reprenne une taille compatible avec l’enfermement.
Essoufflé il a répondu :
— Merci maitresse.
Candice a dit :
— Déjà ?
Anna a répondu en rigolant :
— C’est encore un chiot, il doit aller au lit tôt.
Je l’ai attrapé par le collier et je l’ai amené contre le mur du couloir. Automatiquement il s’est mis à genoux et les mains derrière la tête. Du pied j’ai appuyé sur sa queue pour la forcer à pointer vers le bas.
— Bassin bien contre le mur !
— Oui maitresse.
De cette façon sa queue allait frotter contre la surface froide et rugueuse. Un dernier petit supplice. Il a quand même semblé soulagé.
Je suis retournée vers mes amies, avant de m’asseoir j’ai dit à haute voix.
— Ne te méprends pas, tu n’es plus un chiot. Tu en as fini pour la soirée avec elles, pas avec moi. À bon entendeur …
Je me suis assise en ricanant, j’allais le faire cogiter un brin pendant que mes amies et moi revenions à des conversations plus classiques. Nous nous sommes quand même permis de faire des commentaires sur la soirée qui venait de se passer, comme si mon homme n’était pas là pour entendre, pour lui permettre de revivre ce qui venait de se passer.

Un peu plus tard, au moment où elles allaient partir j’ai sifflé en tapant des mains :
— Aux pieds !
Mon homme est venu à quatre pattes dans l’entrée. J’ai claqué des doigts en pointant le sol.
— Dit-leur au-revoir d’une façon qui convient à des personnes de leur rang.
Il s’est approché du bout des chaussures de mes amies et les a embrassé passionnément en disant :
— Merci madame d’avoir pris de votre précieux temps pour éduquer un être aussi inférieur que moi.
Une fois qu’il a eu fini je lui ai crié :
— Dans le salon !
Il s’y est rendu en trottinant ce qui nous a fait rire encore une fois.
Candice a dit :
On se refait une soirée dans quelques semaines ?
— Tu nous diras s’il a fait des progrès ou si nous devons recommencer.
— Ne vous inquiétez pas les filles, je n’hésiterais pas une seule seconde à tout balancer s’il fait un truc qui me déplait. Tu as entendu ça ?
— Oui maitresse.
Peu après mes amies ont pris congé. J’ai fermé la porte derrière elle et je suis retournée dans le salon. J’ai remonté le couloir de l’entrée en marchant lentement, les escarpins claquant sur le sol, tant pis pour les voisins. Cette mise en scène a eu l’effet escompté, mon homme semblait de nouveau fébrile.
— Bon, nous avons quelques comptes à régler il me semble …

À suivre …


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Discipline domestique 019 – Halloween 2014 – Partie 13 : les montagnes russes 2 : le supplice du paillasson

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Sommaire du journal (si vous ne voulez pas tout reprendre depuis le début la soirée en cours débute au post 13)
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La soirée touchait à sa fin, le moment était donc venu de passer un cap, de progresser dans l’intensité du jeu tout en amplifiant la composante « plaisir du soumis » pour récompenser mon homme et finir en beauté.
Dans la construction d’une séance il est important de bien répartir les pratiques. Bien sûr pour ne pas brusquer le soumis en le frappant trop souvent au même endroit, mais surtout pour créer l’illusion d’une progression. Vous devez inculquer au soumis que s’il vous obéit malgré la douleur il en sera récompensé. Il doit sortir d’une séance en pensant « j’ai souffert mais ça valait le coup ». À terme vous obtiendrez des soumis qui ne pensent même plus à contester vos ordres, ce qui est très satisfaisant.
Je sais qu’il peut paraître idiot de rappeler qu’un soumis doit souffrir et pourtant il arrive que la dominante l’oublie. Certaines prévoient le début d’une séance mais négligent de préparer une fin. Une situation vraiment problématique. Si vous avez fait tout ce que le soumis adore dès le départ comment allez-vous finir ? En lui faisant mal ? Terminer sur une mauvaise impression ? À moins de se répéter et de lui présenter comme une récompense ce que vous lui avez fait comme une punition 5 minutes plus tôt. Rien de pire qu’une domina qui donne l’impression de s’enliser.
J’exagère, il y a des choses bien pire.
Une bonne séance doit néanmoins avoir un début soft pour préparer le soumis, un milieu plus intense en douleur et une fin tendant sur l’agréable. Vous n’avez pas le choix. À moins que votre soumis ne fasse des siennes en vous obligeant à mettre nos menaces à exécution et que vous le priviez de récompense.
Après vous pouvez décliner le concept en intercalant des récompenses intermédiaires plus faibles pour le garder bien en main. C’est ce que nous avions fait ce soir-là.
Ce concept de répartition est parfois mal compris par les soumis, certains voudraient que nous commencions directement par leur fétichisme de base. Ils vont même parfois jusqu’à croire que nous les avons confondus avec d’autres soumis. Ils oublient que nous avons aussi nos fantasmes et que la préséance veut que nous passions en premier. Lorsqu’un soumis se présente devant moi il doit s’attendre à suivre un programme centré sur mes envies et ce n’est que dans un deuxième temps qu’il aura le privilège que je pioche dans ses préférences. Je considère que c’est dans l’ordre des choses. Je peux être très gentille lorsque je le veux, il suffit de le mériter.
Lorsque je débute avec un soumis j’ai besoin d’exercer ma puissance, souvent à travers des jeux où sa participation est nécessaire, je veux qu’il me prouve sa détermination à être à moi. Je reconnais qu’il n’est pas facile de passer ce cap mais s’il n’est pas d’accord avec ma façon de faire il n’a qu’à aller voir une prostituée pour laquelle l’argent sera une contrepartie suffisante.
Nous avions fait miroiter à mon homme une pratique qu’il apprécie tout particulièrement, se faire piétiner le sexe, et nous y avions mis une condition, se faire passer le sexe au martinet après s’être un peu masturbé. Un supplice pas si facile à encaisser mais il avait fait ce que tout bon soumis devrait faire en pareille situation, serrer les dents et attendre que ça passe.
Lorsque Anna a cédé sa place à Candice il s’est retenu de sauter de joie, vous auriez dû le voir. Reste à savoir si la principale raison de son bonheur soudain était dû à la fin de la flagellation ou à la perspective d’enfin obtenir la fameuse récompense.
Qu’importe, il avait été sage et nous étions satisfaite de l’avoir vu à la fois fort, il faut de la volonté pour tenir la position malgré la douleur, mais également faible, totalement incapable de nous résister. D’ailleurs je crois que c’est la meilleure définition d’un bon soumis que je pourrais faire, une personne pour qui nous sommes la seule faiblesse et qui s’amuse de nous voir en abuser.
Candice s’est approchée en prenant son temps. Dans un mouvement très aguicheur elle a passé sa main dans ses longs cheveux blonds tout en se mordant les lèvres. La mèche de cheveux qu’elle s’est mise à triturer tombait, comme par hasard, sur son décolleté mis en valeur par un effet push-up. Comme si elle en avait besoin … Rien de vulgaire ceci-dit.
Avec cette attitude le message était clair, cette fois elle allait le faire monter plus haut que jamais, l’orgasme allait être très proche. La chute n’en serait que plus dure même si mon homme n’était pas en état d’y penser.
Je me suis fait la remarque qu’elle sortait le grand jeu, ce qui était contraire à nos plans puisqu’il devait encore y avoir une autre phase de tease and denial avant la fin. Avec le recul je reconnais que je me faisais du mauvais sang pour rien, elle avait encore de la ressource et elle nous le prouverait un peu plus tard.
Candice et moi ne sommes pas toujours d’accord sur tout mais j’admire sa capacité à frustrer un homme jusqu’à la folie. Vous pouvez faire tant de mal à un homme en jouant avec son désir. Il doit me manquer une certaine maturité sur le plan sexuel pour atteindre son niveau.
Elle lui a dit :
— Mets-toi en place.
Une invitation qui aurait fait craquer le plus fort des hommes. Avec amusement je repensais aux reportages animaliers où des prédateurs se parent des plus beaux atouts pour attirer leur proie, les plantes carnivores par exemple. La nature est bien faite tout de même. Je dois dire ça parce que je suis du bon côté du piège.
Sans attendre mon homme s’est agenouillé, a bien écarté les cuisses et a cambré le dos pour déposer son paquet sur le sol. La queue ainsi exposée elle était prête pour le supplice qui lui avait été promis. Il a relevé la tête vers nous, tout fier de la situation dans laquelle il était.
Parfois j’ai honte de conditionner mes soumis de la sorte. Si un jour vous avez le bonheur de passer entre mes mains sachez que parmi les premiers jeux j’apprécie tout particulièrement, comme beaucoup de mes consoeurs, amplifier la tendance des soumis à associer humiliation et jouissance. Je leur impose un contrôle des orgasmes, pas une privation mais un contrôle. Pendant les premiers mois je les sors de leur cage à volonté mais à mes conditions. Je leur propose une vingtaine de minutes de supplices divers, selon les goûts et les limites propres à chacun, puis je piétine leur sexe légèrement frustré en me moquant d’eux jusqu’à l’orgasme. Comme ils passent le reste du temps en cage cela vient assez vite.
Ce traitement n’a l’air de rien et pourtant il est redoutable. Après quelques mois à ne jouir que de cette façon, et j’insiste bien sur le « que » de cette façon, mes soumis perdent la capacité à faire autrement. Ce n’est plus que lorsqu’il est piétiné comme un vulgaire mégot de cigarette par une femme bien habillée que leur sexe peut cracher son poison. C’est un aller simple, difficile ensuite de se déprogrammer. Ils ne voient plus leur sexe de la même façon, ils ont assimilés qu’être sous mes semelles est jouissif.
Ainsi dressés ils sont tellement plus simples à contrôler, dès qu’ils voient une paire d’escarpins ils se mettent à genoux et font tout ce que l’on exige d’eux, c’est compulsif. Le corps a appris que pour accéder à la jouissance il doit se comporter de cette façon.
Parfois j’ai des soumis qui osent demander à ce que j’arrête de les maintenir en chasteté, j’accepte sans problème. Après quelques semaines je les vois venir ramper à mes pieds. Ils n’ont pas retrouvé dans la masturbation et le sexe conventionnel l’intensité qu’ils connaissaient en faisant à ma façon. Je peux vous assurer que les-dits soumis prennent cher pour expier leur manque de confiance dans ma façon de faire. Ils s’en moquent, l’alternative est bien pire.
Dit de cette façon vous allez me prendre pour la méchante de l’histoire, je ne vais pourtant qu’amplifier leur tendance naturelle. Les soumis savent ce qui leur ferait du bien mais ils ont un réflexe de conservation qui les empêchent de vivre d’une manière adaptée. En leur faisant accumuler la frustration je les mets dans une situation où ils ne peuvent plus résister. Le poids de leur tension sexuelle est trop fort et ils sont obligés de sauter le pas. C’est bon pour leur épanouissement et de mon côté je me retrouve avec des soumis d’une extrême docilité. Tout le monde est gagnant.
Mon homme ne peut désormais plus voir une paire d’escarpins sans frétiller dans son pantalon. Ma vie s’en retrouve facilitée vous n’avez pas idée.
À l’exception de Candice nous nous étions assises sur le canapé pour ne pas rater une miette du spectacle, il promettait d’être particulièrement intense. Nous anticipions une double dose de larmes, une fois lorsque le plaisir monterait et l’autre lorsqu’il en serait privé. De quoi mettre nos corps en ébullition. Qu’il y a-t-il de plus beau qu’un homme qui pleure de frustration ?
Candice a posé son pied droit juste à côté du sexe de mon homme, sans le toucher.
— Expose le gland. Tu ne voudrais pas adoucir le contact tout de même.
— Non, madame. Sentir la pression de vos semelles est un honneur qu’il ne faut pas gâcher.
Avec fébrilité il a approché ses mains de son sexe, elles semblaient moites sous l’émotion. Il a délicatement rétracté le prépuce, il semblait vouloir éviter les frottements inutiles pour minimiser son tourment.
Candice l’a remarqué :
— Envie de te toucher ?
Mon homme a fait non de la tête en la secouant comme l’aurait fait un enfant.
— Non madame.
— Tu as pourtant le plaisir au bout des doigts, littéralement.
Il a semblé hésiter sur les mots à utiliser pour répondre.
— Désolé de vous contredire, madame, mais tout ce que j’ai au bout des doigts c’est au mieux un plaisir de seconde catégorie. Seule vous pouvez me faire atteindre le vrai plaisir.
— Et un plaisir de seconde catégorie ne te suffit pas ?
Il a rougi, l’air coupable.
— Non madame. J’ai été habitué au meilleur et je ne peux plus faire machine arrière. Peu importe les efforts que je dois faire pour le mériter.
Voyant son sexe gonfler je me suis levée et j’ai pris ses mains pour les passer dans son dos. J’en ai profité pour l’enlacer par derrière, posant ma tête sur son épaule. J’aime être aux premières loges pour sentir son corps se contracter et se détendre au gré des supplices, sentir sa respiration, les battements de son coeur. D’ailleurs je repense à une discussion sur l’inadaptation des vidéos BDSM à nos envies, elles oublient souvent de filmer ces détails. Je me moque d’avoir un gros plan sur les seins de la dominante, je voudrais un gros plan sur les changements d’expression du visage du soumis.
Il faudrait confier plus souvent les caméras aux femmes, et pas que la caméra d’ailleurs, les prises de son sont souvent catastrophiques, on dirait qu’ils laissent le micro interne faire tout le boulot. Il faudrait au moins séparer la voix de la dominatrice, l’impact des coups et les réactions du soumis pour les mixer séparément. Les hommes sont peut-être davantage stimulé par le visuel mais je peux vous assurer que pour moi le son compte tout autant si ce n’est plus.
Et je ne vais même pas me mettre à parler de l’éclairage sinon je vais vous faire un roman. Le corps d’un soumis est beau il faut le mettre en valeur bon sang !
Bref, Candice s’est amusée à survoler avec son pied la queue de mon homme sans la toucher, jouant avec ses nerfs. Il était tendu, résistant probablement à la tentation d’accélérer les choses. Nous ne sommes pas le genre de femme que vous pouvez presser sans conséquences. Candice l’a frôlé une nouvelle fois et il a tressailli, sa queue semblait douloureuse d’être ainsi tourmenté.
Le moment tant attendu a fini par arriver, Candice a écrasé le sexe avec ses chaussures tout en lachant un gloussement amusé. Pendant un instant la pression de la semelle a semblé soulager mon homme, c’était comme si sentir sa queue maltraitée par une femme était un retour à la normale. Dans un sens c’est vrai, sentir le poids de sa soumission est ce qui se rapproche le plus du paradis pour un soumis. Il était dans un état d’esprit où il pensait que sa place était de ne faire qu’un avec le sol froid que nous foulions, il n’était un asticot que nous pouvions piétiner sans lui accorder la moindre considération.
Lors du supplice précédent, lorsqu’il était sur le dos pendant que Candice lui massait le sexe, il avait eu le regard fixé vers le plafond. Cette fois-ci il pouvait voir toute la scène sans en perdre une miette. Son sexe était à même le sol et disparaissait sous la semelle d’un escarpin, la symbolique était puissante.
Je l’imaginais lutter pour ne pas se laisser glisser, il aurait été si simple de tout oublier et de laisser le plaisir l’emporter. Voler l’orgasme que nous lui mettions sous le nez. Certes il devait redouter la punition qui suivrait, l’humiliation de devoir lécher le sol jusqu’à disparition complète de sa bêtise. Sans parler des conséquences à long terme.
Je me fais peut-être des idées mais j’imaginais que c’était plutôt la perspective de me voir déçue qui le maintenait sage.
Candice a attendu qu’il s’habitue aux pressions sur le dessus pour faire rouler son gland d’un côté puis de l’autre, marquant bien l’arrêt en appuyant plus intensément. Sentir l’autre face de sa queue au contact des semelles a relancé les gémissements de mon homme. Les larmes n’allaient pas tarder, nous étions prêtes à en profiter.
Pour essayer de me mettre à sa place j’ai repensé à une pratique qui m’avait déjà été infligée, lors d’une pause pendant une fessée en travers des genoux ma fesseuse avait empoigné ma culotte au niveau de l’entrejambe. Elle l’avait secoué tout en pressant les grandes lèvres l’un contre l’autre. Lorsqu’elle m’avait saisie je m’étais tendue mais ce n’est que lorsqu’elle m’avait relâché l’entrejambe et s’était remise à me fesser que le vrai supplice avait démarré. J’avais ces spasmes dans les muscles du bassin, cette sensation de manque qui me dévorait, un vide présent. Comme si toutes les terminaisons nerveuses de mon sexe s’étaient enflammées simultanément pour me punir d’avoir retiré ce qui leur faisait du bien. C’était comme avoir démarré la « séquence d’allumage » puis avoir arrêté. La fin de la fessée s’était révélée plus inconfortable encore tout en étant étrangement érotique. J’ai tremblé sur mes jambes un bon moment après ça. C’est comme lorsque vous êtes forcée de vous asseoir sur un sextoy vibrant et à vous relever. Au début je lutte mais bout d’un moment cela devient compulsif, je ne peux plus résister à l’envie, c’est comme si mes lèvres avaient doublées de volume et que seule une nouvelle dose de vibration pouvait les apaiser. Le plaisir fini par l’emporter sur la honte de jouir devant un témoin.
De mes expériences passées j’ai gardé l’habitude de maltraiter le sexe de mes soumis pendant les fessées. J’espère que ça leur est aussi inconfortable que ça l’avait été pour moi. À voir comme ils se contractent alors que j’ai leurs bourses dans ma paume je pense que c’est le cas.
Candice a retiré son pied et la queue de mon homme a bondi du sol comme un ressort comprimé ce qui a fait marrer tout le monde. Anna et Mylène se sont jetées sur l’occasion pour faire des commentaires moqueurs.
On dirait que ton asticot est bien tendu. Il se rappelle encore à quoi il sert ?
— Tu as une sacrée charge d’accumulée c’est ça ? Pas de bol ce n’est pas ce soir que tu te videras. Il te reste encore quelques semaines avant d’avoir l’espoir d’une permission.
J’étais toujours derrière lui à le maintenir, je lui ai murmuré à l’oreille
— Résiste ou ça se finira mal.
Il m’a répondu dans un soupir.
— Oui maitresse.
Candice n’en avait cependant pas fini et a violemment reposé son pied sur la queue encore bien tendue et a recommencé son manège.
Il y a une question existentielle des soumis sur le thème du plaisir des dominas pendant les supplices, je l’ai dans ma boite mail plusieurs fois par semaine. Il est vrai que techniquement lorsque nous piétinons un soumis aucune de nos zones érogène n’est stimulée. Ce n’est pas non plus violent, notre corps ne se contracte pas. En théorie nous devrions rester froides et pourtant nous nous amusons beaucoup. Avoir le sexe de l’autre sous nos semelles, pouvoir le faire rouler, l’écraser, le piétiner. Quel dédain envers le symbole de la virilité ! Quoi de mieux pour symboliser notre propre supériorité ?
Dans certaines civilisations primitives les guerriers mangeait le coeur de leur ennemis après le combat pour s’approprier leur force. J’ai l’impression que c’est le même processus mental. Ecraser contre le sol une queue c’est la vider de tout son potentiel viril. Nous poussons même la symbolique jusqu’à le faire en escarpin, l’outil inventé pour gêner nos mouvements et nous rendre vulnérable.
Parfois en rentrant le soir je n’ai pas le moral, après quelques minutes à maltraiter le sexe de mon homme, à sauter dessus, à l’envoyer valser à coups de claques sèches je me sens revivre. Le bonheur est parfois au bout de nos doigts, ou de nos pieds en l’occurrence.
Candice s’est approché et lui à dit les yeux dans les yeux.
— Supplie nous de te laisser jouir.
Mon homme a répondu :
— Ça ne sert à rien madame, je sais que vous ne me laisserez pas aller jusque-là.
Candice a pressé plus fort.
— Répond correctement à ta supérieure !
— Pardon madame je …
Je l’ai coupé :
— Trop tard. J’en ai marre d’être gentille. Il veut jouer au con, puni-le.
Candice l’a regardé avec amusement et a dit :
— Tu as entendu ta maîtresse ? Elle a l’air sérieuse, je n’ai pas envie de lui désobéir. Et toi ?
Mon homme a fait « non » de la tête.
Candice a déplacé son pied, positionnant le talon au-dessus du gland. La queue de mon homme tentait désespérément de se déployer et formait une sorte d’arche. Toujours dans son dos j’ai resserré mon étreinte pour lui couper tout possibilité de fuite. Après un dernier sourire provocateur Candice a augmenté la pression de son talon. Mon homme semblait fasciné par cette lance émasculante d’environ 1 centimètre de côté sur 6 de haut qui empalait son gland.
Après quelques dizaines de secondes Candice a utilisé son autre pied pour maintenir la verge au sol pendant qu’elle relevait son talon, dévoilant ainsi une marque foncée sur le gland. Elle a positionné son pied un peu à côté et, après avoir laissé mon homme reprendre son souffle, elle a de nouveau forcé la peau de cette zone si sensible à s’incurver.
Je ne suis pas certaine que c’était vraiment une punition, à ce niveau les deux se mêlaient. En tout cas c’était intense.
Elle a recommencé plusieurs fois. Après quelques minutes la queue de mon homme a été marquée par 5 marques foncées.
Candice m’a regardé et a dit :
— Je lui fais pire ou tu penses que ça suffit ?
Mon homme a frissonné en m’entendant dire dans son cou :
— Fait lui pire. Il doit retenir la leçon. Quand une femme parle il doit obéir sans réfléchir.
Candice a regardé mon homme et a dit :
— Je me souviens justement d’un jeu que tu avais apprécié la dernière fois que tu as été en pension chez moi. Enfin, moi j’avais apprécié, toi tu avais pleuré. Mais bon une punition c’est pas censé être marrant. Tu vois ce dont je veux parler ?
— Euh …
Elle a fait une grimace.
— Effectivement, cette description convient à beaucoup de nos jeux. Il faut dire que je n’avais jamais vu un homme pleurer autant avant.
Ce qui n’était pas vrai mais les soumis détestent que nous mettions en doute leur capacité à encaisser donc nous nous amusons souvent à les comparer à des soumis parfaits qui n’existent en réalité pas.
— Je vais te donner un autre indice. C’est ce que je t’avais fait lorsque tu m’avais mise au défi de te faire pleurer en moins de 10 minutes en partant de 0.
J’ai senti le corps de mon homme se contracter. Candice a poursuivi :
— Oh oui, « ça ». Tu n’avais plus été prétentieux de tout le week-end après. Rien de mieux que le supplice du paillasson pour calmer un homme.
J’ai tendu l’oreille, je ne connaissais pas le terme. Nous avons toutes des petits noms pour les supplices, parfois pour désigner les mêmes choses. Que voulait-elle lui faire ? Du trampling ? Je ne trouvais pas ça terrible comme punition. Sans vouloir la désavouer publiquement.
Elle s’est éloigné chercher dans mon matériel. J’ai froncé les sourcils Depuis quand fallait-il des gadgets pour faire du trampling ? Elle m’intriguait de plus en plus.
Elle a semblé ennuyé de ne pas trouver ce qu’elle cherchait.
— Je vois que ta maitresse ne pratique pas ce genre de supplice. Heureusement je suis prévoyante.
Elle s’est dirigé vers le sac de sport qu’elle avait apporté et en a sorti … Un paillasson. Parfois certains de nos noms sont imagés, pour le coup c’était plutôt descriptif. Je commençais à voir venir le supplice.
Elle a posé le-dit paillasson devant mon homme. Sans même chercher à résister il a posé son sexe dessus.
— Ne triche pas ! Mets bien toute la longueur. Tu sais ce que je fais aux tricheurs ?
— Oui, madame.
Il a étendu tout son sexe sur la surface du paillasson qui était composé de petites piques rêches positionnées de manière à former un support dense. C’était de la paille a première vue.
Candice a positionné à nouveau son pied par-dessus et le piétinement a repris. Rien qu’aux réactions du corps de mon homme j’ai senti la différence. Cet afflux de nouveaux gémissements nous a toutes fait rire. Au bout d’un moment il a même commencé à gigoter. Il me faisait penser à un enfant qui essaye de s’échapper alors qu’on veut le vacciner.
Lorsque Candice a fait rouler la queue sur le côté nous avons pu constater de jolies marques imprimées sur toute la longueur, le gland semblait particulièrement touché, la peau doit y être plus sensible.
— Voilà qui est mieux. C’est comme ça que ton sexe doit être traité. Il ne vaut pas mieux que toutes les saletés qui peuvent s’accumuler sous nos semelles.
Il a dit :
— Merci madame.
Ce qui a semblé un effort surhumain.
— La prochaine fois que nous te dirons de supplier de te laisser jouir que feras-tu ?
— Je vous supplierais jusqu’à en pleurer, je promets.
Mylène a croisé les bras et a dit :
— Je trouve qu’il n’y a aucune conviction dans sa voix. Presse plus fort il finira par craquer.
Candice s’est mise à appuyer par à-coups de toutes ses forces. Retournant la queue comme une saucisse sur un barbecue pour ajuster la cuisson sur les deux faces.
Cela semblait terrible pour lui de sentir toutes les quelques secondes sa queue passer de la douceur des semelles à l’irritation du paillasson. Le contraste lui faisait perdre la tête. Je me suis faite la réflexion qu’il fallait que j’achète moi aussi un paillasson de ce type. Au moins c’était un objet usuel et je ne passerais pas pour une perverse au supermarché. À moins que je demande des conseils à un vendeur ou que je demande à l’essayer en public …
J’étais morte de rire en imaginant la scène.
Mon esprit a divagué encore quelques instants mais je suis vite revenue à la réalité, à cause du bruit. Entre Candice qui criait et mon homme qui gémissait pour extérioriser la douleur cela faisait un sacré boucan.
— J’entends rien !
— S’il vous plait madame laissez-moi jouir. Mon asticot n’a jamais eu aussi envie de cracher son venin.
— Tu peux mieux faire ! Recommence.
— Je ferais tout ce que vous voulez.
— C’est déjà le cas.
— Je vous en prie madame, ça brule trop ! Je n’en peux plus ! Pitié madame.
Candice a retiré son pied en rigolant.
— Tu vois que tu peux quand tu veux.
La queue de mon homme est restée comme collée au paillasson. Visuellement c’était très réussi. On aurait dit un truc tout fripé.
Anna s’est penchée et l’a soulevée en plissant la peau au niveau du repli du prépuce, on aurait dit qu’elle attrapait un chaton par la peau du cou. Elle l’a secoué de droite à gauche.
— Que tu as l’air viril ! Tu aimes la voir comme ça ?
Mon homme a trouvé la force de répondre :
— Elle serait mieux en cage.
J’ai répondu :
— Dommage que tu es refusé d’y aller spontanément.
— Je regrette, madame.
— Je n’en doute pas une seconde.
Dans un geste plus doux j’ai pris à mon tour sa queue.
Pauvre petite queue maltraitée. Que va t’on pouvoir te faire maintenant.
— Tout ce que vous voudrez maitresse.
— Tu es certain ?
— Oui maitresse.
Je pense plutôt qu’il avait une idée en tête sans oser la dire à haute voix.
Candice a demandé :
S’il a eu ce qu’il méritait je peux reprendre le tease and denial ?
— Oui, et n’oublis pas, je ne veux pas qu’il soit ménagé, je veux qu’il frôle l’orgasme.
— Ça ne va pas être dur, avec ce que je viens de lui faire il est hypersensible. Mais tu prends des risques.
— Moi ? Aucun, c’est lui qui assumera les conséquences s’il faute.
D’un coup de pied elle a fait valser le paillasson pour le plus grand bonheur de mon homme. Il a pris une profonde inspiration et a fermé les yeux lorsqu’elle a approché son pied. Il a attendu mais rien n’est venu, elle s’était immobilisée juste au-dessus et semblait réfléchir. Il l’a regardé avec appréhension, quelle idée sadique avait germé dans sa tête ?
Elle lui a relevé le menton et lui a dit :
— Ta maitresse veut que je t’approche de l’orgasme ? J’ai une idée parfaite pour ça.
Elle a haussé les sourcils en rigolant.
– Retire-moi mes chaussures.
Il a semblé sonné par cet ordre. Il n’en croyait pas ses oreilles mais n’osait pas lui demander de répéter de peur qu’elle dissipe son espoir. Lassée d’attendre, Candice lui a mis une gifle en lui criant :
— Tout de suite !
La situation prenait une tournure intéressante, encore plus qu’il ne l’avait espéré. Une part de lui devait se douter que la descente n’en serait que plus rude mais il s’en moquait pour l’instant. Ce sont pour ces rares moments de plaisir que les soumis sont prêts à endurer toutes ces souffrances.
C’est donc la bave aux lèvres, ou presque, qu’il s’est approché des jambes de Candice. Il a pris un instant pour les contempler. Les collants transparents foncés qu’elle portait mettaient en valeur les courbes par de subtils jeux de lumières. Rien qu’à voir les reflets du nylon on pouvait se douter de la douceur du contact. Il a soupiré, il devait s’être rappelé qu’elle allait le piétiner de cette façon. Il savait que dès que sa queue, déjà bien meurtrie par le supplice du paillasson, allait être effleurée par une douceur inimaginable et que cela produirait une explosion nucléaire de sensations.
Mais il n’en était pas encore là, il fallait encore qu’il sorte les pieds de leur joli écrin en cuir verni sans se faire punir. Il était aux portes du paradis mais il suffisait d’un détail insignifiant pour que nous coupions court aux réjouissances. La tension était à son comble. Je pouvais sentir son corps réagir à cette stimulation inattendue, les respirations étaient profondes, il luttait pour ne pas trembler.
Délicatement il a défait la bride à la cheville et a fait glisser le premier escarpin libérant ainsi le pied. Il s’est mordu les lèvres en découvrant les orteils, ils étaient vernis avec minutie. J’avais ma petite idée du nom du fétichisme qui avait oeuvré à cette tâche. Toujours avec autant de précautions il a posé la chaussure sur le sol et s’est approché de la suivante.
Il était silencieux, profitant de l’instant tant qu’il durait. Il était de toute façon trop fasciné pour réfléchir à quoi que ce soit. Les soumis apprennent vite qu’il faut profiter au maximum des moments de répit sans penser aux supplices à venir. Une bonne leçon à appliquer au quotidien. Etre soumis c’est aussi apprendre à relativiser ce qui arrive et à savoir trouver du positif même dans la pire des configurations.
Candice a fait quelques mouvements des orteils pour les désengourdir.
— Les pauvres, ils sont tout boudinés. Tu vois ce que je m’inflige pour te faire plaisir ?
Il n’a rien répondu, il était trop absorbé par le spectacle qu’elle lui offrait en se massant les orteils.
L’envie de se proposer pour un massage devait lui bruler les lèvres mais il a été bien dressé. Je lui ai appris à attendre que je propose plutôt que de réclamer, surtout lorsque le corps d’une femme est concerné. Je suis très fière de l’avoir « reprogrammé » en être passif attendant que je prenne l’initiative.
J’adore tourmenter mes soumis en jouant avec ça, leur dire que j’ai été debout la majorité de la journée et que je regrette d’avoir mis des talons, tourner autour du pot sans leur proposer de me les masser, ça les rend dingue. Dans ces moments ils sentent mon pouvoir et j’adore ça.
Cela peut sembler exagéré mais il est important de leur apprendre cette notion de retenue si vous voulez être dans une dynamique de relation menée par une femme (FLR pour reprendre l’acronyme anglais). La société inculque aux hommes que c’est à eux de faire les premiers pas. Hors prendre l’initiative est un acte de domination. C’est pour ça qu’à chaque fois qu’un soumis propose quelque chose j’ai tendance à rajouter des conditions, par exemple réaliser quelque chose qu’il aimera moins avant. Sachant que si l’idée était venue de moi il l’aurait eu « gratuitement ». Avec le temps ils apprennent tout seuls à se réfréner.
Sachant ce qui se passait dans la tête de mon homme Candice prenait un malin plaisir à en rajouter. Je la comprenais, il est si amusant d’avoir un homme au bout de sa ligne et de le remonter lentement.
— En plus ils sont tout froids. Je me demande comment je pourrais les réchauffer.
J’ai proposé :
— Tu veux une bouillotte pour t’en servir comme repose-pieds ?
— Pourquoi pas. Je ne vois pas d’autre solution.
Elle a regardé mon homme en souriant.
– Tu en penses quoi ?
Le piège était évident, la pression n’en était que plus forte. Il a répondu :
— Les hommes n’ont pas leur mot à dire sur ce qui doit arriver au merveilleux corps d’une femme. Il serait malsain que je me prononce.
J’ai beau conditionner mes soumis à répondre de la sorte je frémis à chaque fois qu’ils prononcent ces mots. Parfois ce sont ces petits détails qui font la différence entre un bon et un mauvais soumis.
— Pourtant il me semblait que tu étais un expert en ce qui concerne les pieds féminins.
Il a rougi.
— Autant qu’un homme puisse l’être.
Candice s’est assise sur le canapé et a tendu les jambes.
— Prouve-le …
Le corps de mon homme s’est enflammé. Quelle joie ! Il avait respecté les règles et la récompense arrivait. Il devait être content de ne pas s’être laissé tenté par le piège. Je ne sais pas si les soumis se rendent compte des conditionnements que nous mettons en place. Est-ce qu’ils se disent « en agissant de la sorte je l’ai manipulé pour qu’elle me donne ce que je voulais » ou est-ce qu’ils sont réalistes et pensent « je n’ai pas d’autre choix que de suivre les règles qu’elle a posées pour obtenir ce que je veux ». Parce qu’en définitive c’est nous qui définissons leur comportement en punissant certaines actions et en récompensant d’autres.
Candice n’a pas rajouté de menace, type « à la moindre erreur tu te ramasses une rossée bien gratinée », c’était implicite. Parfois certaines dominatrices oublient de sacraliser leur corps, pourtant c’est ce que veulent les soumis fétichistes. Bien sûr parfois ça fait des étincelles, lorsqu’un soumis me bouscule par accident et que je l’amène à ses limites de résistance à la douleur en représailles cela passe pour difficile mais au final je maintiens une aura sacrée très érotique.
Mon homme a pris le pied droit de Candice dans le creux de ses mains. Malgré, ou grâce c’est selon, au supplice qu’il venait de subir dès que ses doigts ont frôlé le nylon des collants son sexe a réagi au quart de tour. Je reconnais que la fluidité du matériau est intéressante.
Candice a précisé :
— Rien qu’avec les mains et par-dessus les collants.
— Bien madame.
Quelque part il devait être déçu même s’il n’a rien montré. Je le connais assez pour savoir qu’il aurait tout donné pour les embrasser et les lécher à même la peau mais il savait aussi qu’à trop en vouloir on se retrouve sans rien. Il est important de maintenir une frustration chez les soumis, la soirée n’était pas finie.
Après quelques hésitations et quelques tremblements ses gestes sont rapidement devenus sûrs, il les avait répétés maintes et maintes fois. Comme un robot, ses doigts ont massé chaque paquet de muscles les uns après les autres, séparant les orteils pour les détendre avec méthode.
Pour être régulièrement la cible de ses massages je peux vous assurer qu’il sait reconnaitre les zones tendues et les apaiser avec brio. Lorsqu’il a fini j’ai l’impression d’avoir du coton à la place des pieds, s’en est presque dérangeant de les sentir si décontractés.
J’ai toujours du mal à comprendre pourquoi il n’y a pas plus de femmes dominantes. Pour moi ce seul avantage m’aurait fait changer de bord. La société doit nous avoir trop matraqué avec le « vous êtes des victimes, vous ne pourrez jamais rien changer par vous-même n’essayez même pas ». C’est triste.
En arrière-plan Anna s’impatientait, ou elle était jalouse, quoi qu’il en soit elle a dit :
— Ça te dérange que je m’amuse un peu avec la cravache ?
Mon homme a répondu :
— Etre auprès de femmes dominantes est un privilège rare. Face à cet honneur que vous me faites je suis reconnaissant et j’assume les quelques contreparties que vous exigez de moi.
Elle a haussé le ton :
— Ce n’est pas à toi que je posais la question. Qu’est-ce que j’en ai à foutre de ton avis sur ce qui arrive à ton corps ? Il faudra te le répéter combien de fois ?
Il a eu l’air vexé. Les soumis n’aiment pas que nous les critiquions alors qu’ils ont l’impression de bien faire.
J’ai haussé les épaules.
— Un soumis n’a jamais trop reçu de coups de cravache. Fait comme chez toi.
Anna s’est approchée et lui a administré quelques coups dispersés. Rien de soutenu, juste de quoi tenter de le déconcentrer. Mon homme ne semblait pourtant pas dérangé outre mesure par ce traitement, il faut dire que toute son attention devait être focalisée sur sa tâche principale. À le voir passer sa langue sur ses lèvres j’imaginais l’envie qui montait en lui.
Le temps a défilé sans qu’il s’en rende compte et nous avons presque pu entendre son coeur se briser lorsque Candice a dit :
— Ça suffit. Il est temps de repasser au tease and denial.
Il a dû penser « ce qui vient de se passer en était », il semblait si déçu de ne pouvoir poursuivre son massage plus longtemps. Il a cependant obéi sans attendre, toucher le corps d’une femme sans sa permission est un crime.
Certaines dominas ne savent pas gérer les « stop » et laissent les soumis se lasser d’eux-mêmes. C’est une erreur, il faut rendre la pratique qui les fait rêver suffisamment rare pour qu’elle garde sa puissance. Il faut qu’ils gardent un regret pour les motiver à bien se comporter et ainsi mériter une autre dose.
Mon homme s’est remis en position et a tenté de remettre son sexe à plat sur le sol. Il a été bien embarrassé en constatant que son érection était trop forte pour cela. Elle n’était pas totale mais suffisante pour être humiliante.
Candice a rigolé.
—Il semble que tu as déjà fait une partie du travail. Dommage pour toi la stimulation durera moins longtemps pour compenser.
Dépité il a répondu :
— Une décision très juste madame.
Il n’avait rien pu répondre d’autre, il n’avait que ce qu’il méritait.
Lentement Candice a posé son gros orteil sur son gland et a appuyé doucement pour le plaquer contre le sol. Il était à la limite de défaillir, cela semblait encore plus agréable qu’il ne l’avait imaginé. Après une première caresse sur le bout Candice a fait glisser son pied sur toute la longueur de la verge, du bout vers l’intérieur. Le doux contact du nylon a semblé décupler les sensations.
Sa frustration semblait si grande, pourtant ça ne faisait qu’une petite semaine qu’il avait été privé de jouissance. Il faudra qu’un jour je tente un enfermement de longue durée pour voir si je peux rendre ces quelques orgasmes encore plus intenses. Cette année Candice tente de réduire ceux de son homme à 10. Le mien en a une trentaine, en incluant les masturbations. Il parait que ce n’est pas aussi amusant qu’escompté. Je n’arrive pas à me représenter ce que cela fait d’avoir moins d’un orgasme par mois. Je n’aurais probablement jamais ma réponse.
Je vois souvent des soumis fantasmer en ligne sur des chastetés de très longue durée, du type 1 orgasme par an pour l’anniversaire. Par contre lorsque j’en cherche pour le faire en vrai c’est le calme plat. Ça ne doit qu’être un fantasme. Il faut dire que ça doit être terrible. Je ne sais pas si biologiquement c’est possible pour un adulte de nier sa sexualité de la sorte. L’instinct de reproduction deviendrait violent. En tout cas le mien le serait.
Je me suis remise en position dans le dos de mon homme pour le maintenir. Avec douceur j’ai fait glisser mes mains sur ses flancs pour les faire descendre sur ses cuisses. Une fois à destination je l’ai forcé à les écarter légèrement plus. Il s’est laissé faire. J’ai remonté mes mains sur ses hanches et je les ai laissées en place, les pouces pointant vers son sexe en suivant le sillon de la jonction.
Mon homme s’est contracté, je le sentais lutter contre le plaisir qui montait en lui. Il a rompu le silence en disant :
— Je crois que je vais craquer maitresse.
J’ai gloussé :
— Mais non, il n’y a aucun risque. Je ne t’ai pas donné la permission de jouir donc tu ne vas pas le faire pas vrai ? Tu n’es pas idiot à ce point ?
Les dents serrées il a répondu :
— J’ai bien peur que si.
— Ne me dit pas que je vais encore devoir te faire la leçon !
— Pitié maitresse. Ça me fait du mal. Je ne veux pas vous décevoir.
— C’est toi qui te fais du mal, pas moi. Si tu avais fait correctement tes exercices de maitrise de ton désir tu ne serais pas autant en difficulté.
Un autre jeu très amusant, j’aime bien demander à mes soumis quels sont leurs films/photo BDSM préférés, ceux avec lesquels ils ont l’habitude de se soulager. Je les mets sur le grand écran du salon avec un casque audio pour qu’ils ne ratent aucun gémissement/bruit de coups (j’attends avec impatience de le faire avec un casque 3D). Ils sont nus et si je vois leur sexe monter il se prend des coups de règle carré jusqu’à ce qu’il redescende. Après quelques fois mes soumis ne peuvent s’empêcher d’avoir un pincement dans le pantalon à chaque fois qu’ils s’approchent de leurs fichiers vidéos préférés. Simple mais amusant. Le Tantra a aussi des exercices intéressants pour aider les soumis à maitriser leur désir, un de ces jours il faudra que j’en parle.
Je fais aussi l’inverse, par exemple un homme que j’ai gardé en chasteté et que je fais se masturber devant une vidéo n’étant pas de ses fantasmes, par exemple du porno gay. Si à la fin de la vidéo il n’a pas joui je le remets en cage pour un petit moment. S’il a joui je ne vous dis pas l’humiliation que je lui inflige après « t’étais désespéré à ce point ? », « tu es mûr pour devenir une bonne petite salope ».
Des supplices un peu cruels sur les bords mais je les aime comme ça. Surtout que si des hommes me font l’honneur de se mettre à ma disposition je dois en profiter. Ça ne serait pas poli sinon.
Candice a fait mine de ralentir son massage, mon homme s’est décontracté un peu, c’est le moment qu’elle a choisi pour accélérer à nouveau entrainant une nouvelle nuance dans les gémissements. Douleur de la frustration et plaisir montant, tout se mélangeait.
Mon homme a essayé de s’accrocher au sol avec ses mains, il avait les doigts écartés comme s’il était au bord du gouffre. Sa tête a basculé en arrière, il haletait la bouche grande ouverte à renfort de « oh » « ah » ce qui nous faisait rire, surtout Mylène :
— On dirait que tu as révélé sa vraie nature, c’est un macaque. Un vrai chimpanzé.
Ses mouvements sont devenus erratiques jusqu’à ce qu’il frappe du poing sur le sol.
J’ai haussé le ton :
— Hé !
J’ai attrapé une des pinces qu’il avait sur les seins et d’un mouvement brusque je l’ai tourné de 45 degrés alors que Candice retirait son pied.
Son corps était perdu, il ne savait pas s’il devait être soulagé ou regretter que la stimulation ait pris fin.
— Tu sais de ce que je pense des hommes qui utilisent la violence ?
Il a soupiré.
— Oui maitresse. Ce sont des primitifs refusant d’abandonner ce qui est néfaste pour la société et qui doivent être éradiqués pour le bien commun. Seules les femmes ont la sagesse nécessaire pour savoir quand en user. Je regrette maitresse, je suis désolé.
Je lui ai demandé avec un air moqueur :
— C’est trop trop dur de continuer à te retenir ?
Malgré mon ton condescendant il a répondu :
Oui maitresse. Je suis faible à ce point.
— Je ne suis pas satisfaite de ton attitude. Nous réglerons ça plus tard.
Il a répondu les yeux larmoyants, submergé par les émotions.
— Bien maitresse.
Candice a dit :
— Je le pense aussi. Il ne veut clairement pas faire d’efforts. Tout ce que tu viens de gagner c’est la fin des douceurs. Tant pis pour toi. Remet-moi mes chaussures.
Il a obéi sans chercher à contester. Il avait cette douleur dans le regard, après avoir joué un peu il devait remballer son cadeau. À cet instant j’étais persuadée qu’il aurait préféré que nous appliquions un châtiment corporel pour le remettre dans le droit chemin plutôt que nous lui supprimions la source de son bonheur. Une dominatrice se doit de savoir être ferme.
Je ne sais pas s’il se rendait compte que nous nous amusions à associer l’approche du plaisir avec l’humiliation de l’échec. Comme si son plaisir était un élément négatif et qu’il devait en avoir honte. Tout était calculé.
Encore une fois pris isolement cela peut paraitre méchant mais cela renforce la valeur de nos permissions. L’intensité de l’orgasme autorisé n’en devient que plus fort. Il faut avoir une vision d’ensemble de l’équilibre avant de juger d’une relation BDSM.
Mylène s’est penché pour prendre la pince qu’il avait à l’autre téton, sans la tourner, elle l’avait juste en main. Une sacrée incitation à répondre correctement.
— Tu vois bien que tu es trop faible pour maitriser ton plaisir. On ne devrait même pas te demander d’essayer et directement te castrer. Pourquoi faire dans la demie-mesure alors qu’il est si simple d’éradiquer le problème définitivement. C’est ce que tu veux ? Que ta maitresse baisse les bras et te fasse castrer ?
Mon homme écoutait à peine, il regardait sa queue descendre lentement, s’éloignant de l’orgasme qui l’aurait tellement soulagé.
Je me suis dit que si j’avais été moins pudique j’aurais pu faire des choses avec une de mes amies en allant jusqu’à simuler un orgasme. Pas pour le plaisir en lui-même, je préfère largement les hommes il n’y a pas photo, mais pour le narguer.
Mon homme a répondu :
— Je n’ai pas votre force de caractère mesdames. Il est tellement dur de contrôler mon mauvais côté sauvage.
Anna lui a dit :
— Tu te sentiras mieux après avoir été remis à ta place. Qui s’y colle ?
Mylène a fait un signe.
— Ça fait longtemps que je ne fais rien, j’ai les mains qui me démangent.
Mon homme a eu un frisson, il ne se rappelait que trop bien l’effet de ses gifles. Sentant ses craintes je lui ai murmuré à l’oreille :
— Tu es un grand garçon, tu vas tenir pas vrai ? Tu n’as pas envie de me décevoir, tu en as déjà assez fait pour ce soir.
Il a pris une inspiration et a répondu :
— Les femmes ne prennent que des bonnes décisions. Me gifler est donc une bonne décision. Je n’ai ni le droit de critiquer ni celui de me défiler.
Je l’ai embrassé sur la joue.
— Brave garçon.
J’ai tourné la tête vers Mylène qui préparait ses mains en faisant quelques étirements. J’en avais mal rien qu’à imaginer ce qu’elle allait lui faire.
Je me suis accroupie derrière mon homme pour le tenir en position. L’épreuve allait être dure mais j’allais être là pour le soutenir moralement.
Mylène s’est mise devant lui et lui a tendu une main, instinctivement il s’est penché pour l’embrasser :
— Merci madame de vous infliger la corvée de me punir. Je suis reconnaissant des efforts que vous allez faire pour mon bien.
Elle lui a répondu avec un sourire mauvais :
— Ne t’inquiète pas tout le plaisir sera pour moi.
Il a soupiré et la première gifle est tombée. Le contraste avec la situation précédente, celle où son sexe était piétiné, devait être d’une force.
Mylène l’a giflé lentement, en faisant durer le plaisir. Après avoir abattu sa main elle faisait quelques pas pour laisser à mon homme le temps d’émerger de l’état de transe induit par la gifle avant de lui appliquer la suivante. Un déroulement qui laissait présager une punition assez longue. Elle en a profité pour faire quelques remarques acerbes :
— Alors ? Tu fais moins le malin lorsqu’on t’empêche de décharger ton poison sur d’innocentes victimes. Crois-moi il va s’accumuler en toi jusqu’à ce que tes couilles virent au bleu. Et si elles explosent sous la pression ça ne sera que justice.
Incapable de réfléchir par lui-même mon homme buvait les paroles de Mylène.
– Il serait pourtant si simple pour toi de te comporter comme les autres primates. Pas de bol, tu as assez de neurones pour te rendre compte de ta condition et tu te sens obligé de chercher notre aide. Ton sexe d’inférieur a besoin de notre discipline pour révéler son vrai potentiel. Sans ça tu n’es qu’un déchet, un parasite néfaste.
Les gifles s’enchainaient et j’étais presque bercé par leur rythme, j’ai fini par laisser ma tête se reposer sur les épaules de mon homme. J’imaginais la douleur de l’impact suivi du doux moment où la douleur s’évapore. Il avait de légers tremblement dans la mâchoire témoignant d’une fébrilité grandissante. Paradoxalement il devait craindre la disparition de la douleur puisque cela signifiait que la gifle suivante allait arriver. Une punition froide et méthodique qui mets le soumis dans un état de désespoir jusqu’à ce qu’il se résigne à avoir mal.
Alors que je mordillais l’oreille de mon homme pour m’amuser à rajouter à son tourment j’ai senti la main de Mylène me frôler alors qu’elle frappait la joue à côté. En sursautant j’ai fermé les yeux par réflexe. C’était si bon. Ce mélange d’adrénaline et de claquement sec. Voir des gifles de très près est une expérience géniale. J’avais presque envie que Mylène dévie un petit peu par « accident » et m’en colle une, pour que je puisse partager cette douleur avec mon homme. Il aurait suffi d’un rien pour que cela arrive. Excitée comme je l’étais j’en aurais eu la tête à l’envers, cela aurait été incomparable. Malheureusement Mylène est bien trop précise pour faire ce genre d’erreur.
C’est étrange, lorsque je suis seule avec des soumis je n’ai jamais d’envie de soumission par contre lorsqu’il y a d’autres personnalités dominantes j’ai parfois des pensées osées. Se laisser aller à des mains expertes fait partie de mes fantasmes.
Ce n’était bien sûr que des envies passagères, après avoir assisté à quelques gifles en gros plan j’ai changé d’avis, elles avaient l’air sacrément douloureuses et c’est peu de le dire. Je sais que son mari s’en ramasse quotidiennement. Je serais lui je me coucherais dès la première sans chercher à discuter. Il doit les aimer davantage que moi. Je n’aime pas que l’on touche à mon visage, je réagis violemment, je préfère les punitions sur les fesses il n’y a pas photo.
Je me suis relevée en attrapant l’arrière de la tête de mon homme pour la maintenir dans l’axe de frappe de Mylène et ainsi l’empêcher d’absorber une partie du choc des gifles en se décalant. J’imaginais le bruit des claques résonner dans sa tête, cela devait être formidable. Il allait bien dormir après ça.
Lorsqu’elle a eu fini, je suis passé de l’autre côté pour admirer le résultat. Heureusement que nous étions le vendredi, les marques allaient mettre du temps à disparaitre. Comme on dit « on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs » ou un truc dans le genre (j’ai hésité à faire un jeu de mot sur « briser des oeufs » mais il était de mauvais goût …).
Mon homme a embrassé les mains de Mylène, qui elles aussi étaient sacrément rouges, puis je me suis penchée pour lui déposer un baiser sur ses joues brulantes. J’aime le consoler en lui faisant un gros câlin après une punition, pour qu’il associe ma présence à la douceur même si je viens de le frapper.
Malgré sa souffrance j’étais néanmoins persuadée que si nous lui avions proposé une nouvelle séance de gifles en échange de la reprise des massages de sa queue par les pieds de Candice il aurait accepté. La nature des soumis est ainsi faite, ils sont prêts aux pires outrages pour une simple récompense et nous faisons tout pour les maintenir dans cet état.

À suivre …

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