Discipline domestique 023 – Halloween 2014 – Partie 16 : À mon tour de m’amuser

Enfin le dernier épisode de la soirée 😃 , bon techniquement il se déroule après le départ de mes amies mais vous me connaissez je n’allais pas aller me coucher aussi brusquement. Je devais m’amuser à mon tour même si la façon ne plaira pas à tout le monde…
Après ce post je vais surement me consacrer aux posts « techniques » pour lesquels j’avais laissé des emplacements dans la numérotation. Une fois finis je pourrais me relancer dans l’autre soirée, celle du week-end, et ça sera dans des jeux bien plus douloureux que du tease and denial. Il en faut pour tous les gouts 😛
J’ai également pris note d’un mail d’un soumis découvrant les jeux anaux disant qu’ils sont moins intéressants qu’anticipé. Je ferais un post là-dessus aussi. Il est vrai que les premières fois sont décevantes, il est pourtant si « simple » d’être passif, suffit de rester planter là … La réalité est bien loin de cette image. Etre capable de jouir dans la passivité est extrêmement complexe. L’âge moyen du premier rapport sexuel chez les femmes est de 17 ans, l’âge du premier orgasme flirt avec les 26 ans … Et le vagin est plus sensible ! C’est pour vous dire à quel point le processus peut être long. Si vous cherchez dans la passivité des orgasmes faciles vous vous trompez de chemin (sans mauvais jeu de mot merci 😋).
Ne rien ressentir au premier jeu anal est donc normal, même avec un sextoy dédié, il faut de l’expérience, cela vient avec le temps et la connaissance de son propre corps.


Sommaire du journal (si vous ne voulez pas tout reprendre depuis le début la soirée en cours débute au post 13)


Après le départ de mes amies je suis donc retournée dans le salon en remontant lentement le couloir de l’entrée. Mon homme m’attendait à genoux les mains sur la tête, attitude sage maquillant mal une angoisse mêlée de plaisir. Qu’allais-je bien pouvoir encore inventer pour m’amuser avec lui ? Que nous soyons seuls à présent ne signifiait évidemment pas que les réjouissances étaient finies et il le savait.
Après une soirée en public je fais toujours une évaluation du comportement de mes soumis, qu’ils sachent qu’en cas de mutinerie l’éventuelle sanction tombera de suite et non pas à une date ultérieure. Je suis certaine que cette pression supplémentaire, cette idée de devoir rendre des comptes à court terme, participe à l’état d’esprit et les aide à se montrer efficaces.
Mais que mon jugement soit positif ou négatif il y allait de toute façon y avoir de l’action, mon homme est du genre à aimer finir ses soirées sur une note de douleur plus classique, même les jours normaux. Souvent je lui administre une dernière déculottée en travers des genoux avant de l’envoyer se coucher. Il apprécie davantage ses nuit après ce genre de traitement, lorsqu’il doit dormir sur le ventre à cause de fesses trop chaudes comme un gamin dissipé. Ça l’aide à faire de beaux rêves.
Il m’a regardé avancer vers lui, tenue de soirée mettant en valeur ma féminité et escarpins résonnant sur le parquet, la vision devait être puissante.
— Bon, nous avons quelques comptes à régler il me semble …
— Je vais avoir des problèmes ?
— Oui. Pour le reste de ta vie. Mais ça tu le savais déjà depuis longtemps.
Il a ricané doucement.
— C’est le genre de problèmes que j’aime.
Je l’ai regardé avec une certaine tendresse, malgré mes menaces il répondait avec une sincérité touchante. Je ne devais pas me laisser avoir, ce n’était pas ce qu’il attendait de moi, pour l’instant il ne voulait pas un câlin mais une tape sur les doigts.
Ne crois pas que tu vas t’en sortir si facilement. Ce soir tu voulais avoir affaire à ta « maitresse » je vais donc l’être jusqu’au bout…
— Bien, maitresse. Mais je n’ai quand même pas été si mal ce soir, non ?
— La soirée n’est pas finie, et j’en serais seule juge.
— Bien entendu. Mais je vous ai satisfaite jusque-là ?
Il insistait en me regardant avec des yeux de cocker pour m’apitoyer. Je lui ai attrapé le menton pour lui maintenir la tête en face et je lui ai froidement répondu :
Si tu veux me forcer à prendre une décision maintenant tu vas le regretter. C’est ce que tu veux ?
— Non.
— Non qui ?
— Non maitresse.
Je venais de lui mettre les points sur les « i », la soirée n’était pas finie et il était encore mon soumis pour quelques heures.
Sa réaction pourrait vous paraitre anodine mais je sais décrypter les signes discrets qu’il me lance. Se montrer insistant est un appel à une réaction ferme. Il voulait, tout du moins inconsciemment, que je l’aide à évacuer la frustration de ce soir par des jeux plus classiques. Il avait besoin d’une bonne fessée pour l’épuiser et lui faire travailler les cordes vocales avant une bonne nuit de sommeil.
Pour un tel comportement un soumis lambda se serait pris d’entrée une engueulade monumentale, mon homme n’avait eu qu’un avertissement, on va dire que c’était pour le récompenser de son bon comportement de la soirée. Parce que je n’étais pas aveugle, je voyais bien qu’il faisait des efforts, mais il faut comprendre mon attitude, non seulement ce n’est jamais aux soumis d’imposer le rythme, de réclamer des compliments par exemple, mais surtout cela aurait explosé la dynamique que je comptais instaurer. Il aurait été illogique de d’abord le féliciter puis le punir, on solde le négatif avant d’accorder les récompenses, question de logique interne.
— Tu te sens coupable de quelque chose en particulier ? Quelque chose qui aurait pu être mieux. Tu sais que je valorise l’honnêteté.
— Juste des détails, maitresse.
J’ai ricané.
— Si ça n’avait pas été des détails tu serais déjà à la porte.
Certains soumis n’aiment pas se sentir sur la corde raide en permanence, pour les miens c’est un critère de sélection. Je trouve que c’est un bon moyen de les motiver à avancer en marche forcer.
— Oui, maitresse. Vous méritez la perfection et ce n’est peut-être pas ce que je vous ai offert ce soir.
— Si tu ne m’as « peut-être » pas offert la perfection il se pourrait que « peut-être » je me fâche jusqu’au sang et que « peut-être » je révise mon jugement sur ta mise à la porte.
Il a gardé le silence un instant, il savait que lorsque j’ordonne à un soumis d’avouer une faute je prends très mal toute tentative d’atténuation. J’aime les hommes faisant face à leurs responsabilités. Même s’il est dur de tenir ce genre de discours face à moi je le concède. Ce n’est pourtant pas une excuse, lorsque j’exige du soumis une confession il doit la faire. Pleine et entière.
Il a repris :
— Maitresse, je n’ai pas fait de mon mieux ce soir. Pourriez-vous me punir pour m’aider à être davantage motivé la prochaine fois ?
Nous y étions, le fameux frisson de la culpabilité, le soumis qui se met volontairement entre mes mains pour être puni. Frisson pour eux comme pour moi.
Comme globalement j’avais été satisfaite de lui j’allais lui laisser une ouverture pour choisir la façon dont il serait puni. Un petit privilège spécial pour le récompenser.
En tentant de cacher mon excitation j’ai dit :
— Quel est le meilleur remède contre la culpabilité ?
Sans hésiter il a répondu :
— La cravache, maitresse. Ce qu’on utilise pour apprendre aux animaux à obéir.
Un choix intéressant tant pour la sévérité que pour la symbolique. J’ai donc validé.
— Il y en a une sur le canapé. Apporte-la-moi.
Il s’est déplacé à quatre pattes pour aller la récupérer. Lorsqu’il est revenu il s’est présenté devant moi comme un chien ramenant un bâton, la cravache en travers de la bouche. Je la lui ai prise, il s’est retourné et a montré ses fesses, mettant la tête contre le sol et relevant le cul. Rapidement un premier coup a fendu l’air.
— Qui t’as dit de te mettre en position !
Un deuxième coup est tombé de manière symétrique sur l’autre fesse.
Pardon maitresse, je croyais.
— Pas d’initiative avec moi ! Tu n’as que les facultés limitées d’un homme. Comment oses-tu présupposer de mes ordres ?
Alors qu’il s’était remis face à moi je lui ai mis un coup sur les hanches.
— Pardon maitresse, c’était insolent de ma part.
— Va me chercher les pinces à seins à vis.
— Bien maitresse.
Il est revenu, toujours à quatre pattes, les pinces pendouillant de sa bouche. Lorsque je les ai prises il a bombé le torse, serrant les dents pour se préparer à leur morsure. L’idée ne lui plaisait pas mais que pouvait-il y faire ? Un soumis doit se soumettre aux désirs de sa maitresse. J’ai dit lascivement :
— Elles ne sont pas pour toi.
Il a ouvert les yeux et m’a regardé avec interrogation. J’ai répondu à la question qu’il se posait avant qu’il n’ouvre la bouche.
— Ce soir on s’est beaucoup occupé de toi. Il est temps d’inverser les rôles.
Il a répondu en hésitant.
Tout ce que vous voulez maitresse.
— J’ai été un peu jalouse de ce qu’elles t’ont fait tout à l’heure je veux la même chose. L’interruption en moins bien entendu. Toi tu n’as peut-être pas droit au plaisir mais moi c’est loin d’être le cas !
— Bien sûr maitresse, je vous dois de multiples orgasmes.
— Exactement ! Ces petites beautés vont irriter mes pointes et ensuite tu auras la tâche de les consoler comme il se doit.
Il voyait déjà poindre le jeu, j’allais non seulement le forcer à me donner du plaisir mais surtout le faire au travers de jeux symétriques. Autant que possible en tout cas.
Ça serait fait maitresse. Sans la cire j’espère…
— Essaye un peu et tu verras ! Je peux te garantir que ça te fera plus mal à toi qu’à moi !
J’ai beau aimer torturer les seins lors de jeux érotiques j’ai des limites.
Je lui ai fait un signe de la tête pour lui dire de passer derrière moi. Il est allé défaire la fermeture Éclair de ma robe. J’ai posé la cravache sur un meuble à côté le temps dégrafer mon soutien-gorge. Quelques instants de soulagement avant de les soumettre à une alternative bien plus déplaisante.
J’ai passé la chaine derrière mon cou, les deux pinces pendaient sur mon torse. J’ai accroché la première, puis la seconde pour ajuster leurs positions respectives, elles devaient tirer mes seins vers le haut, les maintenir dans une position inconfortable. J’ai ensuite serré la vis de chaque pince pour que leur mâchoire me morde jusqu’au point d’inconfort. Je connaissais la règle « la douleur est un faible prix à payer pour mériter le plaisir à venir ». Si, comme mon homme, je voulais monter au plafond dès les premières caresses je devais faire vivre à mes seins un très mauvais moment.
J’ai tourné la tête vers mon homme et j’ai ordonné :
— Viens là et donne leur un bon tour de vis supplémentaire.
Je suis plutôt compliquée à cerner, aimant dominer, c’est certain, mais également souffrir. Pas de méprise je ne suis pas soumise pour autant, si ce n’est soumise à moi-même, j’aime avoir mal mais certainement pas abandonner le contrôle à n’importe qui.
Mon homme semblait hésitant à exécuter l’ordre que je venais de donner. J’ai monté les enjeux.
Ne fait pas semblant ou tu leur infligeras un tour punitif supplémentaire !
— Oui, maitresse.
Rien qu’à prononcer ces quelques mots j’en avais la chair de poule. Avoir le pouvoir de m’infliger des sanctions me fait frémir. Je crois que c’est le paroxysme de l’égocentrisme que de vouloir se dédoubler pour se punir soit même.
J’ai bloqué ma respiration alors que mon homme appliquait la sanction que j’avais décidée. Un tour de plus que ce que je suis capable de me faire moi-même, un sacré challenge. La compression faisait si mal. Je me répétais comme un mantra « la douleur est un faible prix à payer pour mériter le plaisir à venir ». Le jeu en vaudrait la chandelle, après une demi-heure à ce tarif mes seins deviendraient sensibles comme jamais.
Il m’a dit.
— Je n’aime pas te faire du mal.
Je l’ai repoussé pour le mettre à la bonne distance pour lui infliger une gifle magistrale.
— C’est mon corps alors tu me fais ce que je te dis de faire ! Ton rôle est de m’obéir, pas de me protéger !
Une deuxième gifle est partie.
— Oui maitresse.
Avoir mal me rend hargneuse, ou plus combative pour prendre un mot avec une connotation plus positive. Ce qui est parfois utile. Il m’arrive de volontairement faire souffrir mes seins lorsque j’ai besoin d’être plus agressive et de taper du poing sur la table de manière convaincante.
Lorsque je suis comme ça il est peine perdue d’essayer de me flatter ou d’utiliser la langue de bois, c’est comme si en ayant mal je passais en mode défense automatique.
D’ailleurs, pour l’anecdote, certaines émissions de débats et autre talk-show utilisent des méthodes similaires. Ils mettent des sièges inconfortables aux invités pour les rendre plus alertes et prompt au combat. C’est aussi pour ça que dans les concessions automobiles les fauteuils côté client sont confortables, pour les endormir, alors que ceux des vendeurs sont plus basiques.
Cela ne devrait pas vous étonner, après tout les parcs d’attractions augmentent le taux en sel des aliments pour donner soif et augmenter la consommation de boissons. Quel monde …
Au-delà du « besoin » technique il faut aussi que j’avoue que j’aime me tracasser les seins pour les quelques instants de bonheur le soir lorsque je les libère. Pas forcément avec des pinces, elles se verraient trop sous les vêtements, mais un soutien-gorge doublé de laine brute ou pire, un pull serré en laine sans soutien-gorge. Le supplice est démoniaque, à la fin de la journée mes seins sont rouges d’irritation.
Parfois je le fais aussi avant une séance avec un soumis prévue à l’avance, lorsque je me sens trop gentille ce jour-là ou que le soumis aime me voir très agressive envers lui.
Pour éviter tout malentendu je vais rajouter que je n’ai jamais dit que pour être une bonne domina il faut se faire du mal, je dis que moi ça m’aide à m’énerver, chacun ses trucs.
J’ai pointé l’index vers mon homme :
Si je t’entends encore commenter la façon dont je traite mon corps je te promets que le tien se prendra une raclée dont il se souviendra.
— Oui, maitresse, pardon, c’est ma mauvaise éducation qui ressort. Je crois encore que c’est mon rôle de veiller sur les femmes comme on veille sur un enfant. C’est votre rôle pas le mien.
Sans relever j’ai fait un signe de la tête pour qu’il serre l’autre côté. J’ai soupiré en bougeant de droite à gauche pour tester l’ensemble. Je respirais par à-coups, bomber le torse faisait mal. J’allais devoir apprivoiser cette douleur et en tirer tout ce que je pourrais.
— Remonte un peu les pinces sur la chaine, il y a encore de la marge.
Alors qu’il le faisait j’ai regretté de m’être mise dans cette position. Mes pointes me faisaient clairement comprendre qu’elles n’aimaient pas être étirées de cette façon. J’ai fait une grimace mais je n’ai rien dit. Je suis une dominatrice aussi sévère avec moi-même qu’avec mes soumis, si ce n’est pire. Mes soumis n’ont pas le droit de critiquer un supplice s’il est supportable, je n’ai pas plus ce droit. Je me suis répétée « la douleur est un faible prix à payer pour mériter le plaisir à venir ».
Mon homme fixait mes seins comme s’il partageait leur souffrance. J’ai souri discrètement, s’il éprouvait de la pitié pour eux il se montrerait encore plus doux un peu plus tard. Je lui faisais confiance pour les réconforter avec brio. Rien qu’à cette idée j’ai eu un regain de courage, je devais faire ma part du marché tout comme il devait faire la sienne.
— Referme ma robe.
J’ai repris la cravache en main et je me suis donné quelques coups dans la main, de vrais coups, comme pour détourner mon esprit de la douleur de ma poitrine. De la cravache j’ai désigné le sol.
— En position !
— Oui, maitresse.
Voir ses fesses présentées de la sorte était enivrant, mes seins ont essayé de réagir avant de se faire punir par les pinces. Je sentais la frustration monter en moi, il ne restait plus qu’à la décharger violemment. Maintenant c’était au tour de mon homme de prendre cher. Les coups ont volé dans tous les sens, je balançais mon corps de droite à gauche pour accompagner le mouvement ce qui ne faisait qu’aggraver mon supplice. C’était une sorte de course en avant, je bougeais de l’autre côté avant d’avoir reçu l’essentiel de la décharge du coup précédent.
Après une bonne volée de coups je me suis immobilisée, les joues rouges, tremblant sur mes jambes. Du revers de la main j’ai essuyé les quelques larmes que j’avais au coin des yeux.
— Voilà qui est mieux.
J’ai posé le bout de ma cravache sur sa nuque et je l’ai guidé jusqu’à mes pieds qu’il a spontanément embrassés avec sa passion habituelle. J’ai attendu qu’il se calme pour l’attraper par les cheveux et le faire remonter en faisant glisser sa tête le long de mes jambes jusqu’à mon bassin qu’il a enserré. Je ne sais pas qui de moi ou de lui il essayait de consoler en me câlinant de la sorte. Peut-être les deux, nous étions unis dans un même état d’esprit.
— Prêt pour un dernier supplice ?
— Lequel ?
— C’est important ?
— Non, pardon maitresse.
J’ai passé la main dans ses cheveux.
— Ta remise en cage.
Il a rigolé.
— Ce n’est pas un supplice, c’est un traitement médical pour mon propre bien.
J’ai rigolé à mon tour.
— Oui. C’est ça. Va dans la salle de bain.
Après un dernier baiser sur mon bassin il a trottiné à quatre pattes jusqu’à la salle de bain. Je suis passée dans la cuisine pour me servir un peu d’eau. Encore un supplice que je m’inflige avant de passer à des « choses plus agréables », sauf que cette fois-ci je peux me l’administrer seule. On pourrait croire que l’envie d’aller aux toilettes gênerait la montée du plaisir et c’est pourtant exactement l’inverse qui se produit. En ayant le réflexe de contracter mes cuisses j’augmente la pression lors de la pénétration et le plaisir ressenti n’en est que plus intense, que ce soit pour moi ou le partenaire. En tout cas c’est comme ça que ça marche chez moi. Une bonne série de verres, dans les 600ml une demi-heure avant l’acte c’est ma formule.
Je suis allé rejoindre mon homme dans la salle de bain. Il m’attendait les cuisses écartées et son sexe, tout lisse, exposé.
Il a débité un texte qu’il devait avoir préparé, probablement lors du temps qu’il avait passé contre le mur plus tôt dans la soirée.
Mon sexe est prêt à entrer sagement en cage sur votre ordre maitresse. Je me rends face à la supériorité de l’autorité féminine.
— On dirait que tu as retenu la leçon.
— Oui maitresse. Lorsqu’on me dit d’aller en cage je dois coopérer sans chercher à me défiler. Vous provoquer en faisant semblant de refuser était une très mauvaise idée je le comprends maintenant.
Du bout du pied j’ai soulevé sa queue.
— Elle ne semble pas d’accord… Vu sa taille elle n’est pas décidé à rentrer sagement en cage.
— Elle va descendre, maitresse.
— Oh ça oui elle va descendre …
J’ai rigolé en la voyant gonfler davantage malgré mes menaces, ou plutôt grâce à elles. Je me suis amusée à la faire rebondir sur le bout de mon escarpin.
— Si elle veut continuer à bander de la sorte je vais devoir lui trouver une utilité … Qu’est-ce que ta petite queue dirait de venir en moi ? Pour que l’on puisse voir combien de temps elle met à me faire jouir malgré son handicap ?
Il a dégluti nerveusement. J’ai rajouté pour ne laisser aucun doute sur mes intentions.
— Bien entendu si je trouve la moindre goutte de sperme dans le préservatif ça sera sa fête … et pas qu’un peu. C’est moi qui ait la permission de jouir pas elle.
Il a pesé ses mots, il sentait venir le piège.
— Vu le nombre de jeux de tease and denial qu’elle a subi ce soir je pense qu’elle sera encore plus incapable que d’habitude de vous faire jouir maitresse. Elle vous ferait perdre votre temps. Vous méritez mieux.
Il était si touchant que j’avais presque envie de lever l’interdiction de jouir pour la fin de soirée. Il n’aurait pas aimé, cela aurait établi un précédent.
— Oh vraiment ? Elle ne veut pas savoir ce que ça fait de se retenir alors qu’elle est en moi et que je gémis de plaisir ? Peut-être que cette fois elle réussissait…
J’ai haussé les sourcils en provocation. La dernière fois que nous avions joué à ce jeu il avait perdu. Il faut dire que j’avais sorti le grand jeu en étant plus démonstrative qu’à mon habitude.
Mon homme fixait le sol.
— S’il vous plait maitresse. J’en suis à une semaine de chasteté et je ne voudrais pas gâcher ce que j’ai déjà fait. Je pourrais vous faire jouir d’une autre façon si vous voulez.
J’ai levé les yeux.
— Merci de ta générosité !
Il était embarrassé.
— Pardon, maitresse. Ce n’est pas ce que je voulais dire je me suis mal exprimé, c’est ma faute. Ce n’est pas généreux de ma part, je vous dois ces orgasmes, c’est une dette. Mais j’aimerais la rembourser d’une autre manière s’il vous plait. La cage me fait vraiment beaucoup de bien. Je ne voudrais pas ruiner toute l’attente que j’ai déjà accumulée en me lançant dans un jeu que je n’ai jamais réussi. Je dois encore faire des efforts pour devenir assez endurant et respecter vos ordres même dans le feu de l’action.
Si elle ne veut pas avoir « ce privilège » elle a intérêt à se faire toute petite et à rentrer dans sa cage.
— Bien maitresse.
— Une préférence pour la méthode ? Je pensais à un rituel à l’ancienne.
— Comme vous le voulez maitresse. Les vieilles méthodes ont fait leur preuve.
— Il y a des traditions qui n’auraient pas dues êtres perdues je suis d’accord.
En fait cette méthode n’a rien de vraiment traditionnel, ne serais-ce que parce que la cage de chasteté n’a jamais été une tradition. C’est davantage une question de mise en scène.
J’ai attrapé une bassine et pendant qu’elle se remplissait d’eau froide j’ai ouvert un tiroir pour en tirer une brosse à dent et une planche à laver. Le genre de planche qui était utilisé autrefois au lavoir pour frotter les vêtements, un cadre en bois avec des lattes inclinées.
J’ai comme l’impression qu’une partie de mon audience vient de faire un malaise …
Mon homme regardait avec inquiétude, il connaissait déjà le supplice, la seule inconnue était la sévérité avec laquelle j’allais l’appliquer.
J’ai posé la bassine sur le sol, il s’est agenouillé au-dessus de façon à ce que ses bourses et sa queue trempent dans l’eau froide. Je me suis assise à côté et j’ai saisi sa verge pour la plaquer contre la planche et j’ai commencé à frotter. Malgré l’inconfort je sentais son sexe grossir dans ma main, l’effet inverse de ce qui était recherché mais soyons honnête ce jeu n’était qu’un prétexte.
Après avoir fait la longueur je suis passée sur le gland, décalotté bien entendu, insistant bien dessus avec les poils denses de la brosse. Après une soirée de tease and denial vous vous doutez bien de sa sensibilité. Mon homme grimaçait et avait une respiration saccadée, exactement ce que je voulais.
J’ai déjà essayé de me frotter les zones sensibles avec une brosse à dent, pour voir ce que ça pouvait donner. Entre les jambes j’ai tenu moins d’une seconde. Ce n’était même pas possible. Sur les seins par contre c’était sympa. Irritant mais supportable. J’imagine que c’est ce qu’il ressentait.
Après quelques minutes et un nettoyage bien en détail je l’ai relâché pour le laisser reprendre le dessus. Il a essayé de calmer sa respiration, il a fermé les yeux fermés et a surement pensé à des choses apaisantes.
Doucement il a attrapé les pièces de sa cage et les a mise en place, en laissant quelques secondes pour se calmer à nouveau après chaque mouvement.
Je ne suis intervenue qu’à la fin, lorsqu’il a posé le cadenas et qu’il a attendu que je le verrouille en gardant la clé, ce que j’ai fait avec un grand sourire, surtout lorsque je l’ai agité sous son nez.
— Ça sera plus sûr entre mes mains.
Malgré la frustration il semblait soulagé d’avoir retrouvé sa cage. Un peu comme s’il était nu sans. La pression de l’habitude sans doute. Lorsque vous la portez presque en continu depuis des années vous ne devez pas pouvoir envisager vivre sans.
— Lorsque tu te seras séché vient me retrouver dans la chambre. Tu as encore du boulot ce soir …
Je n’ai pas attendu longtemps vous vous en doutez. Lorsqu’il est entré dans la chambre il m’a trouvé sur le lit dans une pose lascive. Il m’a rejoint en grimpant sur le lit, s’approchant lentement de mes pieds qu’il a embrassés, l’un après l’autre. Il a ensuite remonté sa bouche le long de mes jambes en accélérant à l’approche du bassin pour provoquer un petit sursaut. Je me suis étirée de tout mon long, touchant du bout des doigts la tête de lit.
Vu que tu n’as pas utilisé tes orgasmes ce soir tu vas me les donner.
— Oui maitresse. C’est le moins que je puisse faire.
— Tu vas refaire la partie agréable de chacun des supplices et tu la mèneras à son terme.
— Bien, maitresse. Chacun ?
— Oui, chacun.
Autant dire une mission impossible, vous ne faites pas enchainer 5 orgasmes à mon corps, mais ce n’était pas une raison pour ne pas essayer. Surtout qu’il aime que je mette la barre très haut. Je suis sa dominante, dans le couple mon rôle est d’en demander toujours davantage.
Et à chaque fois je veux que tu repenses à chaque jeu correspondant. Que tu te rappelles ce que tu as ressenti.
— Je ne dois pas me concentrer sur ce que je fais maitresse ?
— Les deux ! Et si tu trouves ça trop compliqué je peux ressortir la cravache et t‘infliger un supplice digne des plus idiots des hommes. Pas besoin d’être un génie pour se faire rougir les fesses pas vrai ?
— Compris maitresse. Je commence par vos seins ?
— Oui.
Il a passé une main dans mon dos pour défaire la fermeture Éclair de ma robe, je me suis contorsionnée pour l’enlever sans me relever. Rétrospectivement un acte de paresse qui m’a couté cher, les deux instruments de supplice que j’avais sur le torse n’ont rien laissé passer. Avoir les seins enchainés l’un à l’autre par les pointes est vraiment démoniaque. Pourtant je le referais.
Mon homme a fixé ma poitrine, ou plutôt la petite clé accrochée autour de mon cou. Il allait devoir me satisfaire en l’ayant sous le nez en permanence pour lui rappeler sa condition. Un petit détail bien sadique.
Il a approché une main pour défaire la première pince. Je lui ai mis une tape dessus.
Non ! Rappelle-toi de ce que Candice a fait, je veux la même chose. Commence par des préliminaires autour avec ta langue. Tu me libéreras qu’au dernier moment.
— Bien maitresse.
— Donne-moi envie de tes caresses jusqu’à la folie.
Le contraste entre plaisir et douleur s’est amplifié, mes seins manifestaient leur envie d’être libéré de la morsure des pinces. Mais il était encore trop tôt.
— Tu peux faire mieux que ça !
— Oui maitresse
— Ne m’oblige pas à hausser le ton. Tu ne veux tout de même pas les pointes dans ta cage pour te motiver ?
— Non maitresse.
— Ce n’était pas une question !
Il était efficace mais l’expérience m’a appris que les soumis réagissent bien aux défis impossibles. Même satisfaite j’en demande toujours plus, et il y arrive. Cela défit la logique.
Pense au plaisir qui t’a été interdit et donne-le-moi …
— Oui, maitresse.
Alors qu’il s’approchait de mes mamelons il a brusquement saisi une des pinces pour intensifier la pression. J’ai sursauté, plantant mes ongles dans son dos sans même y faire attention.
Comme pour s’excuser il a dit :
— C’est ce que madame Candice m’a fait.
— Alors continue ! Imbécile.
C’est ce qu’il a fait, j’en sanglotais, pas vraiment de douleur, pas vraiment de plaisir, c’était les deux à la fois, je basculais de l’un à l’autre jusqu’au moment où il a approché sa main pour me libérer des pinces. J’ai essayé de lui mettre une gifle, elle était un peu ratée à cause de la position dans laquelle je me trouvais.
— Non ! Un seul à la fois. Garde l’autre pour plus tard.
— Oui, maitresse.
Difficile de trouver les mots pour décrire cet effet, je me contenterais de dire que la libération a été la hauteur de l’attente. Après la douleur initiale des émotions puissantes ont traversé mon corps lorsqu’il s’est mis à léchouiller pour apaiser les meurtrissures que la pince m’avait infligée. Après avoir connu la compression mon téton était désormais aspiré dans sa bouche et le contraste était foudroyant à m’en faire pleurer de bonheur.
Malgré tout le mal que je peux faire à mon homme, ou surtout parce que je le lui fais, il se donne à fond lorsqu’il me donne du plaisir, comme si sa vie en dépendait. Ce n’était pas que l’effet de mes menaces, selon lui donner du plaisir à une femme est une croisade, c’est son but ultime dans la vie, une mission sacrée qu’il prend très au sérieux.
J’ai ramené et croisé mes jambes dans son dos pour m’agripper à lui, envie renforcée par la pression dans ma vessie. Mon petit corps frêle était secoué par des soubresauts de plaisir bien au-delà de ce que j’étais capable de maitriser.
Il est passé à l’autre côté et le feux d’artifice a recommencé. Je le voulais contre moi, je le voulais en moi.
Je me suis décrochée de lui et d’une main j’ai éloigné sa tête. Il a compris que cette étape était finie et s’est reculé tout en restant à quatre pattes. Il tirait la langue en haletant pour me tenter.
Etant bien plus en forme que moi il a dit :
— Est-ce que je pourrais me servir de ma langue pour t’honorer ? S’il te plait ?
Il savait que j’aime ce petit jeu de dupe où il me supplie de le laisser me donner un orgasme. Comme si ça ne suffisait pas que je le prive des siens et que je le force à m’en donner il faut en plus que je pousse le vice jusqu’à le faire supplier.
Reprenant mon souffle j’ai dit :
— À voir tes érections toute la soirée j’ai envie d’un truc plus costaud que ta langue. J’ai envie du strapon, le très très gros.
Mon homme a eu un moment d’angoisse, le très très gros strapon, celui qui le fait marcher en canard pendant un bon moment après qu’il se soit fait empaler dessus. Mais que pouvait-il y faire ? Il n’allait pas refuser un ordre.
Il est revenu sur le lit avec le gode et le harnais pour l’accrocher. En l’attendant je m’étais un peu amusée avec mes seins pour préserver l’effet.
Il s’est approché de mon bassin. Je l’ai arrêté.
— Non, pas pour moi. Pour toi.
Il a semblé soulagé. Non, pas qu’il aime être forcé de le porter alors qu’il est en cage mais c’était mieux que de le recevoir.
Une fois sanglé je l’ai fait mettre sur le dos, j’aime avoir le dessus pendant les jeux. Il a regardé ce truc immense dressé entre ses jambes. J’adore l’idée de forcer mon homme à me voir jouir encore et encore sur un sextoy accroché par-dessus sa cage, ça doit être si frustrant. Son regard a néanmoins était vite capté par la clé se balançant sur mon torse.
Après avoir lubrifié le jouet je l’ai fait glisser en moi, lentement, alors que j’avais saisi ses tétons entre mes pouces et index pour le titiller à son tour.
Il a tenté de fermer les yeux, je l’ai giflé.
Regarde ! Je ne veux pas que tu en perdes une miette.
— Oui maitresse.
Je suis remontée en gémissant et en oscillant du bassin.
Imagine que c’est toi qui s’enfonce en moi. Imagine ce que ça ferait.
— Oui maitresse.
En redescendant j’ai gloussé après un soupir.
— Je sens que ça vient.
Voir son envie dans son regard était si excitant, être égoïste dans un tel moment est toujours un plaisir.
Nous avons continué comme ça jusqu’à ce que j’atteigne l’extase, ce qui n’a pas pris beaucoup de temps…
Après avoir consommé ce qui me revenait de droit je me suis blottie contre lui. Nous étions épuisés, surtout moi en fait, même si son corps était aussi en sueur.
Je me suis amusée à passer mes doigts sur les marques parsemant son corps. J’avais envie de le provoquer.
— C’était super bon d’aller jusqu’au bout. Tu devrais essayer un de ces jours …
— Je n’ai malheureusement pas ce droit.
— C’est vrai, moi j’ai mérité cette permission, pas toi.
— Peut-être dans quelques semaines.
— Nous verrons.
Il savait qu’il devait me laisser savourer ma victoire sans interférer. Il s’est détaché de moi pour descendre vers mon bas ventre et l’embrasser en me remerciant.
— Vous voulez autre chose maitresse.
J’ai rigolé.
— Arrête avec le « maitresse » ou je continue à l’être !
— Bien « chérie ».
— Et non pas tout de suite. Tu veux faire une pause ? Manger un truc ? Il doit rester de la pizza, tu n’as qu’à la mettre au micro-ondes.
Il s’est mis au garde à vous.
Oui chérie.
— Tant que tu y es, va faire couler un bain. Toi aussi tu as bien mérité un peu de douceur.
— Tu viendras aussi ?
J’ai haussé les sourcils en souriant.
— Qu’est-ce que tu crois ?
Lorsque le bain a été prêt je suis allée le rejoindre dans la baignoire. Nous étions un peu à l’étroit mais il a su trouver une position où je sois confortable. Comme j’en avais marre de me cogner contre sa cage j’ai fini par la lui enlever, pas s’en l’avoir menacé de représailles s’il ne la tenait pas en laisse tout seul.
Glisser dans l’eau chaude avait été salvateur. Un peu de douceur après avoir demandé beaucoup à nos corps respectifs.
Alors que j’étais en train de m’endormir sur son torse il m’a dit :
— C’était une super soirée merci de l’avoir organisé. Je te suis redevable de tout.
J’ai gémi.
Oh oui tu me dois des choses !
— Et honnêtement tu as été déçu de mon comportement ? J’ai essayé de tenir le mieux que possible face au plaisir je te le jure.
J’ai soupiré, il pensait réellement que j’avais de vrais griefs sur son attitude ? Après tout ce qu’il avait subi ? C’était mignon qu’il se remette en cause.
Pourquoi me poses-tu cette question ? Est-ce qu’une fois j’ai été mécontente de toi sans te le dire ? Est-ce que c’est mon genre de retenir ma frustration te concernant ?
— Quand tu es très déçue tu restes silencieuse et pensive. Quand tu dis rien c’est soit le pire, soit le meilleur. Et je n’ai pas l’impression d’avoir été le meilleur.
Je l’ai regardé avec un sourire tendre.
— Qu’est-ce que je n’arrête pas de te dire lorsque tu essayes de te mettre à ma place ?
Il a soupiré et a répondu mécaniquement :
Je ne suis qu’un homme, je suis naturellement incapable de me mettre au niveau des pensées d’une femme. Je me trompe tout le temps donc je ne dois même pas essayer.
— Exactement ! Et je suis juste fatiguée. Tu n’as pas été trop mal ce soir.
— Merci.
— J’ai dit « pas trop mal », et non pas « parfait » fait attention.
— C’est noté.
J’évite de dire à un soumis qu’il est parfait, cela lui coupe toute envie de progresser.
Et toi qu’est-ce que tu en as pensé ?
— Je préfère quand c’est toi qui me domine, c’est mieux fait.
— C’est parce qu’elles t’ont secoué les puces que tu dis ça ?
— Un peu.
— C’est ce qui arrive aux vilains cabots dans ton genre.
— Je vais essayer d’être plus obéissant.
— Essayer ?
— Je vais être plus obéissant.
J’ai soupiré en repensant à ce que nous avions fait lors de la soirée.
Anna a proposé de s’occuper de ton prochain milking. Ça te dit ?
— Ça va être sévère.
— Oh que oui ! Mais ce n’était pas la question.
— Je vais regretter mais ça pourrait être sympa.
— « ça pourrait » ? Je lui dirais que tu doutes que ce soit sympa …
Il a souri.
Il faudrait que je trouve un moyen de te faire oublier ce que je viens de dire alors.
— Tu connais de tels moyens ?
Il a ouvert une serviette qui était à portée de main sur un meuble. Il en a sorti un sextoy. Il semblait que j’allais avoir droit à un autre tour au paradis, et dans l’eau chaude cette fois, j’adore ça. Je lui ai dit :
Ça pourrait marcher en effet… Mais il va falloir y mettre du coeur…
— Je suis encore en pleine forme, et tu fatigueras avant moi …

À suivre …


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Discipline domestique 019 – Halloween 2014 – Partie 13 : les montagnes russes 2 : le supplice du paillasson

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Sommaire du journal (si vous ne voulez pas tout reprendre depuis le début la soirée en cours débute au post 13)
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La soirée touchait à sa fin, le moment était donc venu de passer un cap, de progresser dans l’intensité du jeu tout en amplifiant la composante « plaisir du soumis » pour récompenser mon homme et finir en beauté.
Dans la construction d’une séance il est important de bien répartir les pratiques. Bien sûr pour ne pas brusquer le soumis en le frappant trop souvent au même endroit, mais surtout pour créer l’illusion d’une progression. Vous devez inculquer au soumis que s’il vous obéit malgré la douleur il en sera récompensé. Il doit sortir d’une séance en pensant « j’ai souffert mais ça valait le coup ». À terme vous obtiendrez des soumis qui ne pensent même plus à contester vos ordres, ce qui est très satisfaisant.
Je sais qu’il peut paraître idiot de rappeler qu’un soumis doit souffrir et pourtant il arrive que la dominante l’oublie. Certaines prévoient le début d’une séance mais négligent de préparer une fin. Une situation vraiment problématique. Si vous avez fait tout ce que le soumis adore dès le départ comment allez-vous finir ? En lui faisant mal ? Terminer sur une mauvaise impression ? À moins de se répéter et de lui présenter comme une récompense ce que vous lui avez fait comme une punition 5 minutes plus tôt. Rien de pire qu’une domina qui donne l’impression de s’enliser.
J’exagère, il y a des choses bien pire.
Une bonne séance doit néanmoins avoir un début soft pour préparer le soumis, un milieu plus intense en douleur et une fin tendant sur l’agréable. Vous n’avez pas le choix. À moins que votre soumis ne fasse des siennes en vous obligeant à mettre nos menaces à exécution et que vous le priviez de récompense.
Après vous pouvez décliner le concept en intercalant des récompenses intermédiaires plus faibles pour le garder bien en main. C’est ce que nous avions fait ce soir-là.
Ce concept de répartition est parfois mal compris par les soumis, certains voudraient que nous commencions directement par leur fétichisme de base. Ils vont même parfois jusqu’à croire que nous les avons confondus avec d’autres soumis. Ils oublient que nous avons aussi nos fantasmes et que la préséance veut que nous passions en premier. Lorsqu’un soumis se présente devant moi il doit s’attendre à suivre un programme centré sur mes envies et ce n’est que dans un deuxième temps qu’il aura le privilège que je pioche dans ses préférences. Je considère que c’est dans l’ordre des choses. Je peux être très gentille lorsque je le veux, il suffit de le mériter.
Lorsque je débute avec un soumis j’ai besoin d’exercer ma puissance, souvent à travers des jeux où sa participation est nécessaire, je veux qu’il me prouve sa détermination à être à moi. Je reconnais qu’il n’est pas facile de passer ce cap mais s’il n’est pas d’accord avec ma façon de faire il n’a qu’à aller voir une prostituée pour laquelle l’argent sera une contrepartie suffisante.
Nous avions fait miroiter à mon homme une pratique qu’il apprécie tout particulièrement, se faire piétiner le sexe, et nous y avions mis une condition, se faire passer le sexe au martinet après s’être un peu masturbé. Un supplice pas si facile à encaisser mais il avait fait ce que tout bon soumis devrait faire en pareille situation, serrer les dents et attendre que ça passe.
Lorsque Anna a cédé sa place à Candice il s’est retenu de sauter de joie, vous auriez dû le voir. Reste à savoir si la principale raison de son bonheur soudain était dû à la fin de la flagellation ou à la perspective d’enfin obtenir la fameuse récompense.
Qu’importe, il avait été sage et nous étions satisfaite de l’avoir vu à la fois fort, il faut de la volonté pour tenir la position malgré la douleur, mais également faible, totalement incapable de nous résister. D’ailleurs je crois que c’est la meilleure définition d’un bon soumis que je pourrais faire, une personne pour qui nous sommes la seule faiblesse et qui s’amuse de nous voir en abuser.
Candice s’est approchée en prenant son temps. Dans un mouvement très aguicheur elle a passé sa main dans ses longs cheveux blonds tout en se mordant les lèvres. La mèche de cheveux qu’elle s’est mise à triturer tombait, comme par hasard, sur son décolleté mis en valeur par un effet push-up. Comme si elle en avait besoin … Rien de vulgaire ceci-dit.
Avec cette attitude le message était clair, cette fois elle allait le faire monter plus haut que jamais, l’orgasme allait être très proche. La chute n’en serait que plus dure même si mon homme n’était pas en état d’y penser.
Je me suis fait la remarque qu’elle sortait le grand jeu, ce qui était contraire à nos plans puisqu’il devait encore y avoir une autre phase de tease and denial avant la fin. Avec le recul je reconnais que je me faisais du mauvais sang pour rien, elle avait encore de la ressource et elle nous le prouverait un peu plus tard.
Candice et moi ne sommes pas toujours d’accord sur tout mais j’admire sa capacité à frustrer un homme jusqu’à la folie. Vous pouvez faire tant de mal à un homme en jouant avec son désir. Il doit me manquer une certaine maturité sur le plan sexuel pour atteindre son niveau.
Elle lui a dit :
— Mets-toi en place.
Une invitation qui aurait fait craquer le plus fort des hommes. Avec amusement je repensais aux reportages animaliers où des prédateurs se parent des plus beaux atouts pour attirer leur proie, les plantes carnivores par exemple. La nature est bien faite tout de même. Je dois dire ça parce que je suis du bon côté du piège.
Sans attendre mon homme s’est agenouillé, a bien écarté les cuisses et a cambré le dos pour déposer son paquet sur le sol. La queue ainsi exposée elle était prête pour le supplice qui lui avait été promis. Il a relevé la tête vers nous, tout fier de la situation dans laquelle il était.
Parfois j’ai honte de conditionner mes soumis de la sorte. Si un jour vous avez le bonheur de passer entre mes mains sachez que parmi les premiers jeux j’apprécie tout particulièrement, comme beaucoup de mes consoeurs, amplifier la tendance des soumis à associer humiliation et jouissance. Je leur impose un contrôle des orgasmes, pas une privation mais un contrôle. Pendant les premiers mois je les sors de leur cage à volonté mais à mes conditions. Je leur propose une vingtaine de minutes de supplices divers, selon les goûts et les limites propres à chacun, puis je piétine leur sexe légèrement frustré en me moquant d’eux jusqu’à l’orgasme. Comme ils passent le reste du temps en cage cela vient assez vite.
Ce traitement n’a l’air de rien et pourtant il est redoutable. Après quelques mois à ne jouir que de cette façon, et j’insiste bien sur le « que » de cette façon, mes soumis perdent la capacité à faire autrement. Ce n’est plus que lorsqu’il est piétiné comme un vulgaire mégot de cigarette par une femme bien habillée que leur sexe peut cracher son poison. C’est un aller simple, difficile ensuite de se déprogrammer. Ils ne voient plus leur sexe de la même façon, ils ont assimilés qu’être sous mes semelles est jouissif.
Ainsi dressés ils sont tellement plus simples à contrôler, dès qu’ils voient une paire d’escarpins ils se mettent à genoux et font tout ce que l’on exige d’eux, c’est compulsif. Le corps a appris que pour accéder à la jouissance il doit se comporter de cette façon.
Parfois j’ai des soumis qui osent demander à ce que j’arrête de les maintenir en chasteté, j’accepte sans problème. Après quelques semaines je les vois venir ramper à mes pieds. Ils n’ont pas retrouvé dans la masturbation et le sexe conventionnel l’intensité qu’ils connaissaient en faisant à ma façon. Je peux vous assurer que les-dits soumis prennent cher pour expier leur manque de confiance dans ma façon de faire. Ils s’en moquent, l’alternative est bien pire.
Dit de cette façon vous allez me prendre pour la méchante de l’histoire, je ne vais pourtant qu’amplifier leur tendance naturelle. Les soumis savent ce qui leur ferait du bien mais ils ont un réflexe de conservation qui les empêchent de vivre d’une manière adaptée. En leur faisant accumuler la frustration je les mets dans une situation où ils ne peuvent plus résister. Le poids de leur tension sexuelle est trop fort et ils sont obligés de sauter le pas. C’est bon pour leur épanouissement et de mon côté je me retrouve avec des soumis d’une extrême docilité. Tout le monde est gagnant.
Mon homme ne peut désormais plus voir une paire d’escarpins sans frétiller dans son pantalon. Ma vie s’en retrouve facilitée vous n’avez pas idée.
À l’exception de Candice nous nous étions assises sur le canapé pour ne pas rater une miette du spectacle, il promettait d’être particulièrement intense. Nous anticipions une double dose de larmes, une fois lorsque le plaisir monterait et l’autre lorsqu’il en serait privé. De quoi mettre nos corps en ébullition. Qu’il y a-t-il de plus beau qu’un homme qui pleure de frustration ?
Candice a posé son pied droit juste à côté du sexe de mon homme, sans le toucher.
— Expose le gland. Tu ne voudrais pas adoucir le contact tout de même.
— Non, madame. Sentir la pression de vos semelles est un honneur qu’il ne faut pas gâcher.
Avec fébrilité il a approché ses mains de son sexe, elles semblaient moites sous l’émotion. Il a délicatement rétracté le prépuce, il semblait vouloir éviter les frottements inutiles pour minimiser son tourment.
Candice l’a remarqué :
— Envie de te toucher ?
Mon homme a fait non de la tête en la secouant comme l’aurait fait un enfant.
— Non madame.
— Tu as pourtant le plaisir au bout des doigts, littéralement.
Il a semblé hésiter sur les mots à utiliser pour répondre.
— Désolé de vous contredire, madame, mais tout ce que j’ai au bout des doigts c’est au mieux un plaisir de seconde catégorie. Seule vous pouvez me faire atteindre le vrai plaisir.
— Et un plaisir de seconde catégorie ne te suffit pas ?
Il a rougi, l’air coupable.
— Non madame. J’ai été habitué au meilleur et je ne peux plus faire machine arrière. Peu importe les efforts que je dois faire pour le mériter.
Voyant son sexe gonfler je me suis levée et j’ai pris ses mains pour les passer dans son dos. J’en ai profité pour l’enlacer par derrière, posant ma tête sur son épaule. J’aime être aux premières loges pour sentir son corps se contracter et se détendre au gré des supplices, sentir sa respiration, les battements de son coeur. D’ailleurs je repense à une discussion sur l’inadaptation des vidéos BDSM à nos envies, elles oublient souvent de filmer ces détails. Je me moque d’avoir un gros plan sur les seins de la dominante, je voudrais un gros plan sur les changements d’expression du visage du soumis.
Il faudrait confier plus souvent les caméras aux femmes, et pas que la caméra d’ailleurs, les prises de son sont souvent catastrophiques, on dirait qu’ils laissent le micro interne faire tout le boulot. Il faudrait au moins séparer la voix de la dominatrice, l’impact des coups et les réactions du soumis pour les mixer séparément. Les hommes sont peut-être davantage stimulé par le visuel mais je peux vous assurer que pour moi le son compte tout autant si ce n’est plus.
Et je ne vais même pas me mettre à parler de l’éclairage sinon je vais vous faire un roman. Le corps d’un soumis est beau il faut le mettre en valeur bon sang !
Bref, Candice s’est amusée à survoler avec son pied la queue de mon homme sans la toucher, jouant avec ses nerfs. Il était tendu, résistant probablement à la tentation d’accélérer les choses. Nous ne sommes pas le genre de femme que vous pouvez presser sans conséquences. Candice l’a frôlé une nouvelle fois et il a tressailli, sa queue semblait douloureuse d’être ainsi tourmenté.
Le moment tant attendu a fini par arriver, Candice a écrasé le sexe avec ses chaussures tout en lachant un gloussement amusé. Pendant un instant la pression de la semelle a semblé soulager mon homme, c’était comme si sentir sa queue maltraitée par une femme était un retour à la normale. Dans un sens c’est vrai, sentir le poids de sa soumission est ce qui se rapproche le plus du paradis pour un soumis. Il était dans un état d’esprit où il pensait que sa place était de ne faire qu’un avec le sol froid que nous foulions, il n’était un asticot que nous pouvions piétiner sans lui accorder la moindre considération.
Lors du supplice précédent, lorsqu’il était sur le dos pendant que Candice lui massait le sexe, il avait eu le regard fixé vers le plafond. Cette fois-ci il pouvait voir toute la scène sans en perdre une miette. Son sexe était à même le sol et disparaissait sous la semelle d’un escarpin, la symbolique était puissante.
Je l’imaginais lutter pour ne pas se laisser glisser, il aurait été si simple de tout oublier et de laisser le plaisir l’emporter. Voler l’orgasme que nous lui mettions sous le nez. Certes il devait redouter la punition qui suivrait, l’humiliation de devoir lécher le sol jusqu’à disparition complète de sa bêtise. Sans parler des conséquences à long terme.
Je me fais peut-être des idées mais j’imaginais que c’était plutôt la perspective de me voir déçue qui le maintenait sage.
Candice a attendu qu’il s’habitue aux pressions sur le dessus pour faire rouler son gland d’un côté puis de l’autre, marquant bien l’arrêt en appuyant plus intensément. Sentir l’autre face de sa queue au contact des semelles a relancé les gémissements de mon homme. Les larmes n’allaient pas tarder, nous étions prêtes à en profiter.
Pour essayer de me mettre à sa place j’ai repensé à une pratique qui m’avait déjà été infligée, lors d’une pause pendant une fessée en travers des genoux ma fesseuse avait empoigné ma culotte au niveau de l’entrejambe. Elle l’avait secoué tout en pressant les grandes lèvres l’un contre l’autre. Lorsqu’elle m’avait saisie je m’étais tendue mais ce n’est que lorsqu’elle m’avait relâché l’entrejambe et s’était remise à me fesser que le vrai supplice avait démarré. J’avais ces spasmes dans les muscles du bassin, cette sensation de manque qui me dévorait, un vide présent. Comme si toutes les terminaisons nerveuses de mon sexe s’étaient enflammées simultanément pour me punir d’avoir retiré ce qui leur faisait du bien. C’était comme avoir démarré la « séquence d’allumage » puis avoir arrêté. La fin de la fessée s’était révélée plus inconfortable encore tout en étant étrangement érotique. J’ai tremblé sur mes jambes un bon moment après ça. C’est comme lorsque vous êtes forcée de vous asseoir sur un sextoy vibrant et à vous relever. Au début je lutte mais bout d’un moment cela devient compulsif, je ne peux plus résister à l’envie, c’est comme si mes lèvres avaient doublées de volume et que seule une nouvelle dose de vibration pouvait les apaiser. Le plaisir fini par l’emporter sur la honte de jouir devant un témoin.
De mes expériences passées j’ai gardé l’habitude de maltraiter le sexe de mes soumis pendant les fessées. J’espère que ça leur est aussi inconfortable que ça l’avait été pour moi. À voir comme ils se contractent alors que j’ai leurs bourses dans ma paume je pense que c’est le cas.
Candice a retiré son pied et la queue de mon homme a bondi du sol comme un ressort comprimé ce qui a fait marrer tout le monde. Anna et Mylène se sont jetées sur l’occasion pour faire des commentaires moqueurs.
On dirait que ton asticot est bien tendu. Il se rappelle encore à quoi il sert ?
— Tu as une sacrée charge d’accumulée c’est ça ? Pas de bol ce n’est pas ce soir que tu te videras. Il te reste encore quelques semaines avant d’avoir l’espoir d’une permission.
J’étais toujours derrière lui à le maintenir, je lui ai murmuré à l’oreille
— Résiste ou ça se finira mal.
Il m’a répondu dans un soupir.
— Oui maitresse.
Candice n’en avait cependant pas fini et a violemment reposé son pied sur la queue encore bien tendue et a recommencé son manège.
Il y a une question existentielle des soumis sur le thème du plaisir des dominas pendant les supplices, je l’ai dans ma boite mail plusieurs fois par semaine. Il est vrai que techniquement lorsque nous piétinons un soumis aucune de nos zones érogène n’est stimulée. Ce n’est pas non plus violent, notre corps ne se contracte pas. En théorie nous devrions rester froides et pourtant nous nous amusons beaucoup. Avoir le sexe de l’autre sous nos semelles, pouvoir le faire rouler, l’écraser, le piétiner. Quel dédain envers le symbole de la virilité ! Quoi de mieux pour symboliser notre propre supériorité ?
Dans certaines civilisations primitives les guerriers mangeait le coeur de leur ennemis après le combat pour s’approprier leur force. J’ai l’impression que c’est le même processus mental. Ecraser contre le sol une queue c’est la vider de tout son potentiel viril. Nous poussons même la symbolique jusqu’à le faire en escarpin, l’outil inventé pour gêner nos mouvements et nous rendre vulnérable.
Parfois en rentrant le soir je n’ai pas le moral, après quelques minutes à maltraiter le sexe de mon homme, à sauter dessus, à l’envoyer valser à coups de claques sèches je me sens revivre. Le bonheur est parfois au bout de nos doigts, ou de nos pieds en l’occurrence.
Candice s’est approché et lui à dit les yeux dans les yeux.
— Supplie nous de te laisser jouir.
Mon homme a répondu :
— Ça ne sert à rien madame, je sais que vous ne me laisserez pas aller jusque-là.
Candice a pressé plus fort.
— Répond correctement à ta supérieure !
— Pardon madame je …
Je l’ai coupé :
— Trop tard. J’en ai marre d’être gentille. Il veut jouer au con, puni-le.
Candice l’a regardé avec amusement et a dit :
— Tu as entendu ta maîtresse ? Elle a l’air sérieuse, je n’ai pas envie de lui désobéir. Et toi ?
Mon homme a fait « non » de la tête.
Candice a déplacé son pied, positionnant le talon au-dessus du gland. La queue de mon homme tentait désespérément de se déployer et formait une sorte d’arche. Toujours dans son dos j’ai resserré mon étreinte pour lui couper tout possibilité de fuite. Après un dernier sourire provocateur Candice a augmenté la pression de son talon. Mon homme semblait fasciné par cette lance émasculante d’environ 1 centimètre de côté sur 6 de haut qui empalait son gland.
Après quelques dizaines de secondes Candice a utilisé son autre pied pour maintenir la verge au sol pendant qu’elle relevait son talon, dévoilant ainsi une marque foncée sur le gland. Elle a positionné son pied un peu à côté et, après avoir laissé mon homme reprendre son souffle, elle a de nouveau forcé la peau de cette zone si sensible à s’incurver.
Je ne suis pas certaine que c’était vraiment une punition, à ce niveau les deux se mêlaient. En tout cas c’était intense.
Elle a recommencé plusieurs fois. Après quelques minutes la queue de mon homme a été marquée par 5 marques foncées.
Candice m’a regardé et a dit :
— Je lui fais pire ou tu penses que ça suffit ?
Mon homme a frissonné en m’entendant dire dans son cou :
— Fait lui pire. Il doit retenir la leçon. Quand une femme parle il doit obéir sans réfléchir.
Candice a regardé mon homme et a dit :
— Je me souviens justement d’un jeu que tu avais apprécié la dernière fois que tu as été en pension chez moi. Enfin, moi j’avais apprécié, toi tu avais pleuré. Mais bon une punition c’est pas censé être marrant. Tu vois ce dont je veux parler ?
— Euh …
Elle a fait une grimace.
— Effectivement, cette description convient à beaucoup de nos jeux. Il faut dire que je n’avais jamais vu un homme pleurer autant avant.
Ce qui n’était pas vrai mais les soumis détestent que nous mettions en doute leur capacité à encaisser donc nous nous amusons souvent à les comparer à des soumis parfaits qui n’existent en réalité pas.
— Je vais te donner un autre indice. C’est ce que je t’avais fait lorsque tu m’avais mise au défi de te faire pleurer en moins de 10 minutes en partant de 0.
J’ai senti le corps de mon homme se contracter. Candice a poursuivi :
— Oh oui, « ça ». Tu n’avais plus été prétentieux de tout le week-end après. Rien de mieux que le supplice du paillasson pour calmer un homme.
J’ai tendu l’oreille, je ne connaissais pas le terme. Nous avons toutes des petits noms pour les supplices, parfois pour désigner les mêmes choses. Que voulait-elle lui faire ? Du trampling ? Je ne trouvais pas ça terrible comme punition. Sans vouloir la désavouer publiquement.
Elle s’est éloigné chercher dans mon matériel. J’ai froncé les sourcils Depuis quand fallait-il des gadgets pour faire du trampling ? Elle m’intriguait de plus en plus.
Elle a semblé ennuyé de ne pas trouver ce qu’elle cherchait.
— Je vois que ta maitresse ne pratique pas ce genre de supplice. Heureusement je suis prévoyante.
Elle s’est dirigé vers le sac de sport qu’elle avait apporté et en a sorti … Un paillasson. Parfois certains de nos noms sont imagés, pour le coup c’était plutôt descriptif. Je commençais à voir venir le supplice.
Elle a posé le-dit paillasson devant mon homme. Sans même chercher à résister il a posé son sexe dessus.
— Ne triche pas ! Mets bien toute la longueur. Tu sais ce que je fais aux tricheurs ?
— Oui, madame.
Il a étendu tout son sexe sur la surface du paillasson qui était composé de petites piques rêches positionnées de manière à former un support dense. C’était de la paille a première vue.
Candice a positionné à nouveau son pied par-dessus et le piétinement a repris. Rien qu’aux réactions du corps de mon homme j’ai senti la différence. Cet afflux de nouveaux gémissements nous a toutes fait rire. Au bout d’un moment il a même commencé à gigoter. Il me faisait penser à un enfant qui essaye de s’échapper alors qu’on veut le vacciner.
Lorsque Candice a fait rouler la queue sur le côté nous avons pu constater de jolies marques imprimées sur toute la longueur, le gland semblait particulièrement touché, la peau doit y être plus sensible.
— Voilà qui est mieux. C’est comme ça que ton sexe doit être traité. Il ne vaut pas mieux que toutes les saletés qui peuvent s’accumuler sous nos semelles.
Il a dit :
— Merci madame.
Ce qui a semblé un effort surhumain.
— La prochaine fois que nous te dirons de supplier de te laisser jouir que feras-tu ?
— Je vous supplierais jusqu’à en pleurer, je promets.
Mylène a croisé les bras et a dit :
— Je trouve qu’il n’y a aucune conviction dans sa voix. Presse plus fort il finira par craquer.
Candice s’est mise à appuyer par à-coups de toutes ses forces. Retournant la queue comme une saucisse sur un barbecue pour ajuster la cuisson sur les deux faces.
Cela semblait terrible pour lui de sentir toutes les quelques secondes sa queue passer de la douceur des semelles à l’irritation du paillasson. Le contraste lui faisait perdre la tête. Je me suis faite la réflexion qu’il fallait que j’achète moi aussi un paillasson de ce type. Au moins c’était un objet usuel et je ne passerais pas pour une perverse au supermarché. À moins que je demande des conseils à un vendeur ou que je demande à l’essayer en public …
J’étais morte de rire en imaginant la scène.
Mon esprit a divagué encore quelques instants mais je suis vite revenue à la réalité, à cause du bruit. Entre Candice qui criait et mon homme qui gémissait pour extérioriser la douleur cela faisait un sacré boucan.
— J’entends rien !
— S’il vous plait madame laissez-moi jouir. Mon asticot n’a jamais eu aussi envie de cracher son venin.
— Tu peux mieux faire ! Recommence.
— Je ferais tout ce que vous voulez.
— C’est déjà le cas.
— Je vous en prie madame, ça brule trop ! Je n’en peux plus ! Pitié madame.
Candice a retiré son pied en rigolant.
— Tu vois que tu peux quand tu veux.
La queue de mon homme est restée comme collée au paillasson. Visuellement c’était très réussi. On aurait dit un truc tout fripé.
Anna s’est penchée et l’a soulevée en plissant la peau au niveau du repli du prépuce, on aurait dit qu’elle attrapait un chaton par la peau du cou. Elle l’a secoué de droite à gauche.
— Que tu as l’air viril ! Tu aimes la voir comme ça ?
Mon homme a trouvé la force de répondre :
— Elle serait mieux en cage.
J’ai répondu :
— Dommage que tu es refusé d’y aller spontanément.
— Je regrette, madame.
— Je n’en doute pas une seconde.
Dans un geste plus doux j’ai pris à mon tour sa queue.
Pauvre petite queue maltraitée. Que va t’on pouvoir te faire maintenant.
— Tout ce que vous voudrez maitresse.
— Tu es certain ?
— Oui maitresse.
Je pense plutôt qu’il avait une idée en tête sans oser la dire à haute voix.
Candice a demandé :
S’il a eu ce qu’il méritait je peux reprendre le tease and denial ?
— Oui, et n’oublis pas, je ne veux pas qu’il soit ménagé, je veux qu’il frôle l’orgasme.
— Ça ne va pas être dur, avec ce que je viens de lui faire il est hypersensible. Mais tu prends des risques.
— Moi ? Aucun, c’est lui qui assumera les conséquences s’il faute.
D’un coup de pied elle a fait valser le paillasson pour le plus grand bonheur de mon homme. Il a pris une profonde inspiration et a fermé les yeux lorsqu’elle a approché son pied. Il a attendu mais rien n’est venu, elle s’était immobilisée juste au-dessus et semblait réfléchir. Il l’a regardé avec appréhension, quelle idée sadique avait germé dans sa tête ?
Elle lui a relevé le menton et lui a dit :
— Ta maitresse veut que je t’approche de l’orgasme ? J’ai une idée parfaite pour ça.
Elle a haussé les sourcils en rigolant.
– Retire-moi mes chaussures.
Il a semblé sonné par cet ordre. Il n’en croyait pas ses oreilles mais n’osait pas lui demander de répéter de peur qu’elle dissipe son espoir. Lassée d’attendre, Candice lui a mis une gifle en lui criant :
— Tout de suite !
La situation prenait une tournure intéressante, encore plus qu’il ne l’avait espéré. Une part de lui devait se douter que la descente n’en serait que plus rude mais il s’en moquait pour l’instant. Ce sont pour ces rares moments de plaisir que les soumis sont prêts à endurer toutes ces souffrances.
C’est donc la bave aux lèvres, ou presque, qu’il s’est approché des jambes de Candice. Il a pris un instant pour les contempler. Les collants transparents foncés qu’elle portait mettaient en valeur les courbes par de subtils jeux de lumières. Rien qu’à voir les reflets du nylon on pouvait se douter de la douceur du contact. Il a soupiré, il devait s’être rappelé qu’elle allait le piétiner de cette façon. Il savait que dès que sa queue, déjà bien meurtrie par le supplice du paillasson, allait être effleurée par une douceur inimaginable et que cela produirait une explosion nucléaire de sensations.
Mais il n’en était pas encore là, il fallait encore qu’il sorte les pieds de leur joli écrin en cuir verni sans se faire punir. Il était aux portes du paradis mais il suffisait d’un détail insignifiant pour que nous coupions court aux réjouissances. La tension était à son comble. Je pouvais sentir son corps réagir à cette stimulation inattendue, les respirations étaient profondes, il luttait pour ne pas trembler.
Délicatement il a défait la bride à la cheville et a fait glisser le premier escarpin libérant ainsi le pied. Il s’est mordu les lèvres en découvrant les orteils, ils étaient vernis avec minutie. J’avais ma petite idée du nom du fétichisme qui avait oeuvré à cette tâche. Toujours avec autant de précautions il a posé la chaussure sur le sol et s’est approché de la suivante.
Il était silencieux, profitant de l’instant tant qu’il durait. Il était de toute façon trop fasciné pour réfléchir à quoi que ce soit. Les soumis apprennent vite qu’il faut profiter au maximum des moments de répit sans penser aux supplices à venir. Une bonne leçon à appliquer au quotidien. Etre soumis c’est aussi apprendre à relativiser ce qui arrive et à savoir trouver du positif même dans la pire des configurations.
Candice a fait quelques mouvements des orteils pour les désengourdir.
— Les pauvres, ils sont tout boudinés. Tu vois ce que je m’inflige pour te faire plaisir ?
Il n’a rien répondu, il était trop absorbé par le spectacle qu’elle lui offrait en se massant les orteils.
L’envie de se proposer pour un massage devait lui bruler les lèvres mais il a été bien dressé. Je lui ai appris à attendre que je propose plutôt que de réclamer, surtout lorsque le corps d’une femme est concerné. Je suis très fière de l’avoir « reprogrammé » en être passif attendant que je prenne l’initiative.
J’adore tourmenter mes soumis en jouant avec ça, leur dire que j’ai été debout la majorité de la journée et que je regrette d’avoir mis des talons, tourner autour du pot sans leur proposer de me les masser, ça les rend dingue. Dans ces moments ils sentent mon pouvoir et j’adore ça.
Cela peut sembler exagéré mais il est important de leur apprendre cette notion de retenue si vous voulez être dans une dynamique de relation menée par une femme (FLR pour reprendre l’acronyme anglais). La société inculque aux hommes que c’est à eux de faire les premiers pas. Hors prendre l’initiative est un acte de domination. C’est pour ça qu’à chaque fois qu’un soumis propose quelque chose j’ai tendance à rajouter des conditions, par exemple réaliser quelque chose qu’il aimera moins avant. Sachant que si l’idée était venue de moi il l’aurait eu « gratuitement ». Avec le temps ils apprennent tout seuls à se réfréner.
Sachant ce qui se passait dans la tête de mon homme Candice prenait un malin plaisir à en rajouter. Je la comprenais, il est si amusant d’avoir un homme au bout de sa ligne et de le remonter lentement.
— En plus ils sont tout froids. Je me demande comment je pourrais les réchauffer.
J’ai proposé :
— Tu veux une bouillotte pour t’en servir comme repose-pieds ?
— Pourquoi pas. Je ne vois pas d’autre solution.
Elle a regardé mon homme en souriant.
– Tu en penses quoi ?
Le piège était évident, la pression n’en était que plus forte. Il a répondu :
— Les hommes n’ont pas leur mot à dire sur ce qui doit arriver au merveilleux corps d’une femme. Il serait malsain que je me prononce.
J’ai beau conditionner mes soumis à répondre de la sorte je frémis à chaque fois qu’ils prononcent ces mots. Parfois ce sont ces petits détails qui font la différence entre un bon et un mauvais soumis.
— Pourtant il me semblait que tu étais un expert en ce qui concerne les pieds féminins.
Il a rougi.
— Autant qu’un homme puisse l’être.
Candice s’est assise sur le canapé et a tendu les jambes.
— Prouve-le …
Le corps de mon homme s’est enflammé. Quelle joie ! Il avait respecté les règles et la récompense arrivait. Il devait être content de ne pas s’être laissé tenté par le piège. Je ne sais pas si les soumis se rendent compte des conditionnements que nous mettons en place. Est-ce qu’ils se disent « en agissant de la sorte je l’ai manipulé pour qu’elle me donne ce que je voulais » ou est-ce qu’ils sont réalistes et pensent « je n’ai pas d’autre choix que de suivre les règles qu’elle a posées pour obtenir ce que je veux ». Parce qu’en définitive c’est nous qui définissons leur comportement en punissant certaines actions et en récompensant d’autres.
Candice n’a pas rajouté de menace, type « à la moindre erreur tu te ramasses une rossée bien gratinée », c’était implicite. Parfois certaines dominatrices oublient de sacraliser leur corps, pourtant c’est ce que veulent les soumis fétichistes. Bien sûr parfois ça fait des étincelles, lorsqu’un soumis me bouscule par accident et que je l’amène à ses limites de résistance à la douleur en représailles cela passe pour difficile mais au final je maintiens une aura sacrée très érotique.
Mon homme a pris le pied droit de Candice dans le creux de ses mains. Malgré, ou grâce c’est selon, au supplice qu’il venait de subir dès que ses doigts ont frôlé le nylon des collants son sexe a réagi au quart de tour. Je reconnais que la fluidité du matériau est intéressante.
Candice a précisé :
— Rien qu’avec les mains et par-dessus les collants.
— Bien madame.
Quelque part il devait être déçu même s’il n’a rien montré. Je le connais assez pour savoir qu’il aurait tout donné pour les embrasser et les lécher à même la peau mais il savait aussi qu’à trop en vouloir on se retrouve sans rien. Il est important de maintenir une frustration chez les soumis, la soirée n’était pas finie.
Après quelques hésitations et quelques tremblements ses gestes sont rapidement devenus sûrs, il les avait répétés maintes et maintes fois. Comme un robot, ses doigts ont massé chaque paquet de muscles les uns après les autres, séparant les orteils pour les détendre avec méthode.
Pour être régulièrement la cible de ses massages je peux vous assurer qu’il sait reconnaitre les zones tendues et les apaiser avec brio. Lorsqu’il a fini j’ai l’impression d’avoir du coton à la place des pieds, s’en est presque dérangeant de les sentir si décontractés.
J’ai toujours du mal à comprendre pourquoi il n’y a pas plus de femmes dominantes. Pour moi ce seul avantage m’aurait fait changer de bord. La société doit nous avoir trop matraqué avec le « vous êtes des victimes, vous ne pourrez jamais rien changer par vous-même n’essayez même pas ». C’est triste.
En arrière-plan Anna s’impatientait, ou elle était jalouse, quoi qu’il en soit elle a dit :
— Ça te dérange que je m’amuse un peu avec la cravache ?
Mon homme a répondu :
— Etre auprès de femmes dominantes est un privilège rare. Face à cet honneur que vous me faites je suis reconnaissant et j’assume les quelques contreparties que vous exigez de moi.
Elle a haussé le ton :
— Ce n’est pas à toi que je posais la question. Qu’est-ce que j’en ai à foutre de ton avis sur ce qui arrive à ton corps ? Il faudra te le répéter combien de fois ?
Il a eu l’air vexé. Les soumis n’aiment pas que nous les critiquions alors qu’ils ont l’impression de bien faire.
J’ai haussé les épaules.
— Un soumis n’a jamais trop reçu de coups de cravache. Fait comme chez toi.
Anna s’est approchée et lui a administré quelques coups dispersés. Rien de soutenu, juste de quoi tenter de le déconcentrer. Mon homme ne semblait pourtant pas dérangé outre mesure par ce traitement, il faut dire que toute son attention devait être focalisée sur sa tâche principale. À le voir passer sa langue sur ses lèvres j’imaginais l’envie qui montait en lui.
Le temps a défilé sans qu’il s’en rende compte et nous avons presque pu entendre son coeur se briser lorsque Candice a dit :
— Ça suffit. Il est temps de repasser au tease and denial.
Il a dû penser « ce qui vient de se passer en était », il semblait si déçu de ne pouvoir poursuivre son massage plus longtemps. Il a cependant obéi sans attendre, toucher le corps d’une femme sans sa permission est un crime.
Certaines dominas ne savent pas gérer les « stop » et laissent les soumis se lasser d’eux-mêmes. C’est une erreur, il faut rendre la pratique qui les fait rêver suffisamment rare pour qu’elle garde sa puissance. Il faut qu’ils gardent un regret pour les motiver à bien se comporter et ainsi mériter une autre dose.
Mon homme s’est remis en position et a tenté de remettre son sexe à plat sur le sol. Il a été bien embarrassé en constatant que son érection était trop forte pour cela. Elle n’était pas totale mais suffisante pour être humiliante.
Candice a rigolé.
—Il semble que tu as déjà fait une partie du travail. Dommage pour toi la stimulation durera moins longtemps pour compenser.
Dépité il a répondu :
— Une décision très juste madame.
Il n’avait rien pu répondre d’autre, il n’avait que ce qu’il méritait.
Lentement Candice a posé son gros orteil sur son gland et a appuyé doucement pour le plaquer contre le sol. Il était à la limite de défaillir, cela semblait encore plus agréable qu’il ne l’avait imaginé. Après une première caresse sur le bout Candice a fait glisser son pied sur toute la longueur de la verge, du bout vers l’intérieur. Le doux contact du nylon a semblé décupler les sensations.
Sa frustration semblait si grande, pourtant ça ne faisait qu’une petite semaine qu’il avait été privé de jouissance. Il faudra qu’un jour je tente un enfermement de longue durée pour voir si je peux rendre ces quelques orgasmes encore plus intenses. Cette année Candice tente de réduire ceux de son homme à 10. Le mien en a une trentaine, en incluant les masturbations. Il parait que ce n’est pas aussi amusant qu’escompté. Je n’arrive pas à me représenter ce que cela fait d’avoir moins d’un orgasme par mois. Je n’aurais probablement jamais ma réponse.
Je vois souvent des soumis fantasmer en ligne sur des chastetés de très longue durée, du type 1 orgasme par an pour l’anniversaire. Par contre lorsque j’en cherche pour le faire en vrai c’est le calme plat. Ça ne doit qu’être un fantasme. Il faut dire que ça doit être terrible. Je ne sais pas si biologiquement c’est possible pour un adulte de nier sa sexualité de la sorte. L’instinct de reproduction deviendrait violent. En tout cas le mien le serait.
Je me suis remise en position dans le dos de mon homme pour le maintenir. Avec douceur j’ai fait glisser mes mains sur ses flancs pour les faire descendre sur ses cuisses. Une fois à destination je l’ai forcé à les écarter légèrement plus. Il s’est laissé faire. J’ai remonté mes mains sur ses hanches et je les ai laissées en place, les pouces pointant vers son sexe en suivant le sillon de la jonction.
Mon homme s’est contracté, je le sentais lutter contre le plaisir qui montait en lui. Il a rompu le silence en disant :
— Je crois que je vais craquer maitresse.
J’ai gloussé :
— Mais non, il n’y a aucun risque. Je ne t’ai pas donné la permission de jouir donc tu ne vas pas le faire pas vrai ? Tu n’es pas idiot à ce point ?
Les dents serrées il a répondu :
— J’ai bien peur que si.
— Ne me dit pas que je vais encore devoir te faire la leçon !
— Pitié maitresse. Ça me fait du mal. Je ne veux pas vous décevoir.
— C’est toi qui te fais du mal, pas moi. Si tu avais fait correctement tes exercices de maitrise de ton désir tu ne serais pas autant en difficulté.
Un autre jeu très amusant, j’aime bien demander à mes soumis quels sont leurs films/photo BDSM préférés, ceux avec lesquels ils ont l’habitude de se soulager. Je les mets sur le grand écran du salon avec un casque audio pour qu’ils ne ratent aucun gémissement/bruit de coups (j’attends avec impatience de le faire avec un casque 3D). Ils sont nus et si je vois leur sexe monter il se prend des coups de règle carré jusqu’à ce qu’il redescende. Après quelques fois mes soumis ne peuvent s’empêcher d’avoir un pincement dans le pantalon à chaque fois qu’ils s’approchent de leurs fichiers vidéos préférés. Simple mais amusant. Le Tantra a aussi des exercices intéressants pour aider les soumis à maitriser leur désir, un de ces jours il faudra que j’en parle.
Je fais aussi l’inverse, par exemple un homme que j’ai gardé en chasteté et que je fais se masturber devant une vidéo n’étant pas de ses fantasmes, par exemple du porno gay. Si à la fin de la vidéo il n’a pas joui je le remets en cage pour un petit moment. S’il a joui je ne vous dis pas l’humiliation que je lui inflige après « t’étais désespéré à ce point ? », « tu es mûr pour devenir une bonne petite salope ».
Des supplices un peu cruels sur les bords mais je les aime comme ça. Surtout que si des hommes me font l’honneur de se mettre à ma disposition je dois en profiter. Ça ne serait pas poli sinon.
Candice a fait mine de ralentir son massage, mon homme s’est décontracté un peu, c’est le moment qu’elle a choisi pour accélérer à nouveau entrainant une nouvelle nuance dans les gémissements. Douleur de la frustration et plaisir montant, tout se mélangeait.
Mon homme a essayé de s’accrocher au sol avec ses mains, il avait les doigts écartés comme s’il était au bord du gouffre. Sa tête a basculé en arrière, il haletait la bouche grande ouverte à renfort de « oh » « ah » ce qui nous faisait rire, surtout Mylène :
— On dirait que tu as révélé sa vraie nature, c’est un macaque. Un vrai chimpanzé.
Ses mouvements sont devenus erratiques jusqu’à ce qu’il frappe du poing sur le sol.
J’ai haussé le ton :
— Hé !
J’ai attrapé une des pinces qu’il avait sur les seins et d’un mouvement brusque je l’ai tourné de 45 degrés alors que Candice retirait son pied.
Son corps était perdu, il ne savait pas s’il devait être soulagé ou regretter que la stimulation ait pris fin.
— Tu sais de ce que je pense des hommes qui utilisent la violence ?
Il a soupiré.
— Oui maitresse. Ce sont des primitifs refusant d’abandonner ce qui est néfaste pour la société et qui doivent être éradiqués pour le bien commun. Seules les femmes ont la sagesse nécessaire pour savoir quand en user. Je regrette maitresse, je suis désolé.
Je lui ai demandé avec un air moqueur :
— C’est trop trop dur de continuer à te retenir ?
Malgré mon ton condescendant il a répondu :
Oui maitresse. Je suis faible à ce point.
— Je ne suis pas satisfaite de ton attitude. Nous réglerons ça plus tard.
Il a répondu les yeux larmoyants, submergé par les émotions.
— Bien maitresse.
Candice a dit :
— Je le pense aussi. Il ne veut clairement pas faire d’efforts. Tout ce que tu viens de gagner c’est la fin des douceurs. Tant pis pour toi. Remet-moi mes chaussures.
Il a obéi sans chercher à contester. Il avait cette douleur dans le regard, après avoir joué un peu il devait remballer son cadeau. À cet instant j’étais persuadée qu’il aurait préféré que nous appliquions un châtiment corporel pour le remettre dans le droit chemin plutôt que nous lui supprimions la source de son bonheur. Une dominatrice se doit de savoir être ferme.
Je ne sais pas s’il se rendait compte que nous nous amusions à associer l’approche du plaisir avec l’humiliation de l’échec. Comme si son plaisir était un élément négatif et qu’il devait en avoir honte. Tout était calculé.
Encore une fois pris isolement cela peut paraitre méchant mais cela renforce la valeur de nos permissions. L’intensité de l’orgasme autorisé n’en devient que plus fort. Il faut avoir une vision d’ensemble de l’équilibre avant de juger d’une relation BDSM.
Mylène s’est penché pour prendre la pince qu’il avait à l’autre téton, sans la tourner, elle l’avait juste en main. Une sacrée incitation à répondre correctement.
— Tu vois bien que tu es trop faible pour maitriser ton plaisir. On ne devrait même pas te demander d’essayer et directement te castrer. Pourquoi faire dans la demie-mesure alors qu’il est si simple d’éradiquer le problème définitivement. C’est ce que tu veux ? Que ta maitresse baisse les bras et te fasse castrer ?
Mon homme écoutait à peine, il regardait sa queue descendre lentement, s’éloignant de l’orgasme qui l’aurait tellement soulagé.
Je me suis dit que si j’avais été moins pudique j’aurais pu faire des choses avec une de mes amies en allant jusqu’à simuler un orgasme. Pas pour le plaisir en lui-même, je préfère largement les hommes il n’y a pas photo, mais pour le narguer.
Mon homme a répondu :
— Je n’ai pas votre force de caractère mesdames. Il est tellement dur de contrôler mon mauvais côté sauvage.
Anna lui a dit :
— Tu te sentiras mieux après avoir été remis à ta place. Qui s’y colle ?
Mylène a fait un signe.
— Ça fait longtemps que je ne fais rien, j’ai les mains qui me démangent.
Mon homme a eu un frisson, il ne se rappelait que trop bien l’effet de ses gifles. Sentant ses craintes je lui ai murmuré à l’oreille :
— Tu es un grand garçon, tu vas tenir pas vrai ? Tu n’as pas envie de me décevoir, tu en as déjà assez fait pour ce soir.
Il a pris une inspiration et a répondu :
— Les femmes ne prennent que des bonnes décisions. Me gifler est donc une bonne décision. Je n’ai ni le droit de critiquer ni celui de me défiler.
Je l’ai embrassé sur la joue.
— Brave garçon.
J’ai tourné la tête vers Mylène qui préparait ses mains en faisant quelques étirements. J’en avais mal rien qu’à imaginer ce qu’elle allait lui faire.
Je me suis accroupie derrière mon homme pour le tenir en position. L’épreuve allait être dure mais j’allais être là pour le soutenir moralement.
Mylène s’est mise devant lui et lui a tendu une main, instinctivement il s’est penché pour l’embrasser :
— Merci madame de vous infliger la corvée de me punir. Je suis reconnaissant des efforts que vous allez faire pour mon bien.
Elle lui a répondu avec un sourire mauvais :
— Ne t’inquiète pas tout le plaisir sera pour moi.
Il a soupiré et la première gifle est tombée. Le contraste avec la situation précédente, celle où son sexe était piétiné, devait être d’une force.
Mylène l’a giflé lentement, en faisant durer le plaisir. Après avoir abattu sa main elle faisait quelques pas pour laisser à mon homme le temps d’émerger de l’état de transe induit par la gifle avant de lui appliquer la suivante. Un déroulement qui laissait présager une punition assez longue. Elle en a profité pour faire quelques remarques acerbes :
— Alors ? Tu fais moins le malin lorsqu’on t’empêche de décharger ton poison sur d’innocentes victimes. Crois-moi il va s’accumuler en toi jusqu’à ce que tes couilles virent au bleu. Et si elles explosent sous la pression ça ne sera que justice.
Incapable de réfléchir par lui-même mon homme buvait les paroles de Mylène.
– Il serait pourtant si simple pour toi de te comporter comme les autres primates. Pas de bol, tu as assez de neurones pour te rendre compte de ta condition et tu te sens obligé de chercher notre aide. Ton sexe d’inférieur a besoin de notre discipline pour révéler son vrai potentiel. Sans ça tu n’es qu’un déchet, un parasite néfaste.
Les gifles s’enchainaient et j’étais presque bercé par leur rythme, j’ai fini par laisser ma tête se reposer sur les épaules de mon homme. J’imaginais la douleur de l’impact suivi du doux moment où la douleur s’évapore. Il avait de légers tremblement dans la mâchoire témoignant d’une fébrilité grandissante. Paradoxalement il devait craindre la disparition de la douleur puisque cela signifiait que la gifle suivante allait arriver. Une punition froide et méthodique qui mets le soumis dans un état de désespoir jusqu’à ce qu’il se résigne à avoir mal.
Alors que je mordillais l’oreille de mon homme pour m’amuser à rajouter à son tourment j’ai senti la main de Mylène me frôler alors qu’elle frappait la joue à côté. En sursautant j’ai fermé les yeux par réflexe. C’était si bon. Ce mélange d’adrénaline et de claquement sec. Voir des gifles de très près est une expérience géniale. J’avais presque envie que Mylène dévie un petit peu par « accident » et m’en colle une, pour que je puisse partager cette douleur avec mon homme. Il aurait suffi d’un rien pour que cela arrive. Excitée comme je l’étais j’en aurais eu la tête à l’envers, cela aurait été incomparable. Malheureusement Mylène est bien trop précise pour faire ce genre d’erreur.
C’est étrange, lorsque je suis seule avec des soumis je n’ai jamais d’envie de soumission par contre lorsqu’il y a d’autres personnalités dominantes j’ai parfois des pensées osées. Se laisser aller à des mains expertes fait partie de mes fantasmes.
Ce n’était bien sûr que des envies passagères, après avoir assisté à quelques gifles en gros plan j’ai changé d’avis, elles avaient l’air sacrément douloureuses et c’est peu de le dire. Je sais que son mari s’en ramasse quotidiennement. Je serais lui je me coucherais dès la première sans chercher à discuter. Il doit les aimer davantage que moi. Je n’aime pas que l’on touche à mon visage, je réagis violemment, je préfère les punitions sur les fesses il n’y a pas photo.
Je me suis relevée en attrapant l’arrière de la tête de mon homme pour la maintenir dans l’axe de frappe de Mylène et ainsi l’empêcher d’absorber une partie du choc des gifles en se décalant. J’imaginais le bruit des claques résonner dans sa tête, cela devait être formidable. Il allait bien dormir après ça.
Lorsqu’elle a eu fini, je suis passé de l’autre côté pour admirer le résultat. Heureusement que nous étions le vendredi, les marques allaient mettre du temps à disparaitre. Comme on dit « on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs » ou un truc dans le genre (j’ai hésité à faire un jeu de mot sur « briser des oeufs » mais il était de mauvais goût …).
Mon homme a embrassé les mains de Mylène, qui elles aussi étaient sacrément rouges, puis je me suis penchée pour lui déposer un baiser sur ses joues brulantes. J’aime le consoler en lui faisant un gros câlin après une punition, pour qu’il associe ma présence à la douceur même si je viens de le frapper.
Malgré sa souffrance j’étais néanmoins persuadée que si nous lui avions proposé une nouvelle séance de gifles en échange de la reprise des massages de sa queue par les pieds de Candice il aurait accepté. La nature des soumis est ainsi faite, ils sont prêts aux pires outrages pour une simple récompense et nous faisons tout pour les maintenir dans cet état.

À suivre …

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