Discipline domestique 030 – Halloween 2014 – Partie 23 : retour à la maison

Amis pratiquants le BDSM et autres curieux bonjour !

Avant de reprendre le cours normal du « journal de discipline domestique » j’aimerais aborder 2 points.
Déjà, je viens de m’en rendre compte que je n’ai plus de notification lorsque je reçois un message sur Tumblr, donc si vous n’avez pas eu de réponse à vos questions elles vont arriver. Soyez patients.
Ensuite j’aimerai revenir sur la partie de la dernière fois, au vu des réactions que j’ai reçues il apparait que mon point n’a pas été compris par tout le monde (mais après tout certains de mes lecteurs sont des mâles donc il faut leur expliquer plusieurs fois avant qu’ils ne comprennent ^_^’).
Plus sérieusement lorsque mon homme m’a fait part de sa volonté de rallonger ses périodes de chasteté il parait que j’aurais dû sauter sur l’occasion pour le lui faire regretter. C’est le classique « si un mec est assez stupide pour se laisser poser une cage de chasteté il mérite d’y rester prisonnier ». Il est vrai que généralement je défends ce genre d’approche, on appelle ça la théorie du consensualisme initial, une fois qu’un soumis a accepté un projet il perd tout droit à contester et doit le mener à son terme. Certes il existe un safeword, par sécurité, mais il n’est pas destiné à être réellement utilisé.
Pourtant cette fois là je n’ai pas profité de l’occasion et certains n’ont pas voulu comprendre pourquoi. Il faut dire que je n’ai peut-être pas été assez claire sur la dissociation entre mon discours, la sorte de caprice puéril que je faisais en refusant, et la réalité, que je n’en avais tout simplement pas envie. Parce que cela va vous étonner mais j’ai des désirs différents de mes soumis !
Cela me semble une évidence mais je vais quand même le rappeler vu que certains semblent l’oublier, le BDSM n’est pas focalisé sur la réalisation des fantasmes des soumis, il y a aussi des dominatrices avec leurs propres intérêts. Et même dans le meilleur des cas, vous n’avez pas une identité exacte des fantasmes. Vous aurez toujours des situations où l’autre ne suivra pas.
Je ne suis pas en train de dire que je suis hostile à la chasteté, si vous lisez mon blog depuis longtemps vous savez que j’y trouve mon compte, néanmoins je dois reconnaitre que l’intérêt est plutôt limité de mon côté. Tout au plus je la trouve marrante, utile parfois, mais sans plus. Si je devais établir un tableau des scores entre moi et mes soumis la chasteté serait sans aucun doute dans la case de leurs bénéfices. Je m’en accommode mais elle pourrait être supprimée je n’en serais pas malade. D’ailleurs la chasteté est davantage un fantasme masculin même si on ne le présente jamais de la sorte.
Certains de mes soumis pensent parfois que lorsque je les force à reconnaitre ma générosité lorsque je verrouille leur cage de chasteté je le fais pour les humilier, certes il y a de ça, mais le fond est vrai, je les mets en cage parce qu’ils en ont envie et parce que j’aime qu’ils me soient redevables.
Pour en revenir à mon homme j’aime avoir sur lui cet effet castrateur mais c’est l’acte en lui-même qui m’amuse pas sa prolongation sur la durée. Et en disant cela je ne critique pas ses fantasmes, je comprends très bien qu’il souhaite se donner ce défi et je respecte cette attitude. D’ailleurs il y a t’il plus grand défi que de se battre contre ses propres instincts ? Je ne peux qu’être fière de lui.
Cependant mon envie de lui faire plaisir ne doit pas me faire négliger mon propre intérêt. Parce que j’ai envie que mon partenaire et moi ayons une vie sexuelle régulière. Il ne faudrait pas prendre ma pudeur à décrire les scènes de sexe vanille comme le signe que je n’aime pas ça. Un sextoy ne remplacera jamais la pénétration par un partenaire attentionné. Et ne venez pas me dire que je n’ai qu’à prendre un amant pour compenser, je n’en veux pas.
À vrai dire la chasteté actuelle, celle des périodes de 3 semaines, est déjà un compromis généreux à mon sens, et j’apprécie la symbolique de la décimation de son plaisir au sens premier. Nous avons une règle selon laquelle j’atteins l’extase 10 fois plus souvent qu’il n’a le droit de jouir de manière active, je ne me vois pas réduire le ratio davantage.
Donc ce n’était pas la peine de venir argumenter sur les bienfaits hypothétiques ou réels de la chasteté de longue durée cela n’avait rien à voir avec le problème. D’ailleurs je hais lorsqu’on essaye de me convaincre que mon intérêt est de faire telle ou telle chose. J’ai déjà eu des messages me disant que « j’avais tort de ne pas aimer » telle ou telle pratique. Comme s’ils savaient mieux que moi ce dont j’ai envie ! Il faut que certains soumis arrêtent de projeter leurs fantasmes sur moi.
Vous n’avez pas idées des soupirs que j’ai pu pousser en lisant des choses comme « vous devriez le laisser chaste plus longtemps cela deviendrait plus facile pour lui. C’est le début le plus dur ». J’avais envie de hurler : justement ! Le début est la seule partie qui m’amuse vous n’allez pas me la supprimer ! Parce que je veux que mon homme en bave. Que la sensation de manque l’accable au point qu’il soit obligé de ramper par terre sous la pression.
En le forçant à mettre son sexe dans une cage de chasteté je ne veux pas annihiler sa sexualité, au contraire je veux l’exacerber pour qu’à chaque fois qu’il me voit, ou qu’il croise une femme dans la rue, ou qu’il voit une publicité, cela lui rappelle la tension dans son pantalon. J’aime imaginer que ses bourses sont comme des charbons ardents entre ses jambes. Désolé pour les adeptes de l’image des « blueballs » mais je n’aime pas cette expression, pour moi le bleu est associé à la mauvaise santé, je préfère imaginer quelque chose d’enflammé. Et la seule façon d’obtenir cet effet est d’enchainer les périodes d’activité sexuelle intense et les privations.
Si j’ai accepté de mettre le sexe de mon homme en cage c’est pour cette raison, c’est pour l’humilier, me moquer de son impuissance. J’apprécie plus que tout taper sur les barreaux de sa cage pour le faire grogner et agiter la clé sous son nez pour le narguer. Je ne voudrais surtout pas annihiler sa libido. Si mon homme venait me dire après quelques semaines que tout va bien et que je peux le laisser encore longtemps dans sa prison je l’attraperai par le bras pour aller faire l’amour avec lui. Parce qu’entre nous je le prendrais super mal que la privation de me pénétrer soit supportable !
Il y a quelques textes je vous avais fait part de notre petit rituel matinal, je fais référence au moment où j’avais brièvement masturbé mon homme avec ma main sans aller jusqu’à la jouissance, dans ma conception il n’y a pas de chasteté sans tentation quotidienne pour entretenir la frustration. Cela a fait réagir et j’ai reçu pas mal de critiques. Certains conçoivent la chasteté au sens premier du terme, une négation de la sexualité du soumis, autrement dit ils cherchent une véritable castration souvent dans un scénario gynarchique. Que ce soit d’ailleurs une requête venant de la dominatrice (je peux le confirmer j’ai une amie qui pratique ce genre de jeu) ou un abandon volontaire, un sacrifice, du soumis pour honorer la supériorité de sa dominante en lui laissant l’exclusivité du plaisir sexuel. Parfois vous avez des soumis refusant de faire l’amour avec des femmes parce qu’ils ne veulent pas nous « souiller ». Je trouve çà mignon, certes un peu excessif mais j’aime les soumis faisant des sacrifices pour moi. Et s’ils veulent passer un an en cage cela ne me coute rien.
Sauf que là nous ne parlons pas d’un soumis lambda mais de mon partenaire au quotidien, il a des responsabilités supplémentaires envers moi. Et il n’est pas question que je me prive de sexe pour lui faire plaisir !
Il faudra que je réfléchisse à la façon de faire une distinction linguistique entre ces deux types de jeux. À parler de « chasteté » pour 2 situations opposées cela ne fait qu’entretenir une confusion. Parce que je ne nie pas l’existence de l’autre versant, je ne le critique pas non plus, il n’y a pas « la vraie chasteté et l’autre », les gens font bien ce qu’ils veulent de leur corps. Simplement je dis qu’il n’est pas utile de venir argumenter que ça serait mieux pour mon couple parce que ce n’est pas le cas.
Tout ça pour dire que ce n’était pas mon intérêt de rallonger la chasteté de mon homme et que j’ai un vrai problème de fond avec celle de longue durée, en tout cas lorsqu’il s’agit de mon partenaire au quotidien, même si j’allais tenir compte de sa demande dans l’élaboration de mes plans futurs. Je suis toujours prête à écouter et à négocier des modifications à l’équilibre, mais toujours avec des contreparties.
Bref, retour au récit.

Mon homme m’avait tapé sur le système en refusant de passer un weekend « normal », comprenez sans trop de BDSM, donc je l’avais amené courir pour l’aider à se calmer. Dans mon couple on joue lorsque je le décide et pas autrement. Vous pouvez me trouver capricieuse mais je vous rappellerai que je ne faisais qu’exiger ce à quoi j’avais légitimement droit. Ab initio nous avions convenu d’une relation FLR-TPE 24/7 (female lead relationship – total power exchange 24 heures par jour 7 jours sur 7). Je ne l’avais pas piégé, il savait à quoi il s’engageait dès le départ, toutes les conditions avaient été claires et à un moment il allait devoir assumer sa part du marché. Je ne suis pas le genre de femme à se laisser avoir par des promesses en l’air, lorsqu’on me promet la totalité du pouvoir décisionnaire du couple je m’attends à l’avoir. Vous ne pouvez pas venir me le reprendre sans qu’il y ait des conséquences. Je ne dis pas que c’était facile pour lui mais il devait respecter la parole qu’il m’avait donnée.
Pour tout vous dire au départ j’étais même prête à lui laisser une inversion des rôles pendant une journée toutes les deux semaines ou une journée de pause toutes les semaines mais il a refusé.
Surtout qu’au quotidien j’estime que je suis particulièrement souple sur de nombreux points. La seule chose avec la quelle je ne transige pas c’est le décorum, il y a une façon de s’adresser à moi. J’en avais déjà parlé mais notre couple fonctionne sur un principe de demande de permissions. Par exemple j’ai le contrôle des finances du couple, cela ne signifie pas que mon homme n’a droit à rien mais avant de faire un achat il doit me demander la permission. Ce n’est pas excessif. De même s’il veut aller aux toilettes, il doit me demander la permission comme un enfant. Ce n’est pas si dur parce que je suis bonne joueuse et la réponse est souvent positive quelle que soit la question, mais je veux qu’il vienne demander d’abord. Et les rares fois où je refuse il s’agit souvent d’une permission différée, juste pour m’assurer qu’il ne me conteste pas.
Tout ça pour dire qu’en voulant me pousser à jouer ce weekend il m’avait passablement énervée et qu’à la sortie de l’appartement j’aurais pu le laisser suspendu au plafond par les couilles toute la journée. Parce que ne pensez pas que les pulsions extrêmes et soudaines sont l’apanage des soumis, comme tout le monde moi aussi j’ai des fantasmes déraisonnables.
Heureusement pour lui en courant je m’étais calmée et, même s’il avait pris des risques en remettant une couche d’insolence sur le chemin du retour, le gros de la tempête était passé. Il faut dire que j’avais eu le temps de fomenter ma vengeance et que j’avais eu quelques idées intéressantes quoi qu’excessives. Mon esprit fonctionne toujours de la sorte, mon côté sadique me donne une envie irréaliste et je laisse cette idée fermenter dans mon esprit le temps d’obtenir un résultat satisfaisant. Je simule la scène en boucle dans ma tête jusqu’à en déterminer les caractères essentiels sur lesquels je ne transigerai pas, le reste passant à la trappe. Sans se filtre je n’aurais pas de contrôle de mes actions et j’agirais impulsivement pour le plus grand malheur de mes soumis.
Qu’il est simple d’être à leur place, il suffit de suivre les ordres et d’apprécier l’instant présent ! Moi je dois toujours avoir en tête de nombreux paramètres (ceci est une pitoyable tentative pour me faire plaindre, je sais très bien la chance que j’ai ne vous en faites pas).
Pour tout vous dire désormais la contrariété initiale s’était transformée en envie de sadisme. Ne le dite pas à mon homme mais quelque part il avait bien joué. Bien entendu cela ne pouvait pas bien se terminer, sinon je l’aurais encouragé à recommencer et cela aurait été néfaste pour notre couple sur le long terme, mais j’allais surement passer une partie de la journée à préparer des scénarios. Peut-être qu’il y aurait quelques débordements dont il bénéficierait.
Une fois de retour à l’appartement je me suis laissée tomber dans le canapé dans un râle d’agonie. C’est fou comme vous appréciez davantage le confort après l’effort. Je me suis allongée de tout mon long, les pieds dépassant sur le côté. J’ai fait signe à mon homme de venir me déchausser. Souvent il vient le faire spontanément mais cette fois il n’avait pas osé prendre l’initiative.
Il m’a demandé :
— Les chaussettes aussi ?
— Oui.
Il a mis un soin particulier pour les enlever sans toucher ni même effleurer ma peau. J’ai fait tourner mes chevilles sous son nez. Il a hésité avant de demander :
— Tu veux que j’aille chercher une bassine et les outils de massage ?
J’ai ramené mes pieds vers moi et j’ai dit :
— Mes pauvres petits pieds… C’est vrai qu’ils ont souffert.
J’ai commencé à les masser. Voyant là une occasion de se racheter — je suis trop poétique — voyant là une occasion de satisfaite son fantasme il a demandé :
— Donc je vais chercher le matériel ?
Je n’ai pas répondu de suite, je faisais semblant de réfléchir. En réalité ma décision était prise, c’était non, mais il était marrant de lui laisser un espoir.
— Ça leur ferait du bien mais j’ai la flemme de le faire moi-même.
Voyant le piège mais incapable d’y résister il a répondu :
— Je pourrais me dévouer si tu veux…
Je me suis figée et je l’ai regardé froidement.
— Tu plaisantes j’espère ? Après ce que tu leurs as infligé ce matin tu n’es pas près de les toucher à nouveau. Tu n’es pas possible. Oser demander ça. Je rêve.
Il a semblé être surpris par ma remarque, certes il avait anticipé l’interdiction mais ne voyait pas à quoi je faisais référence. Il a dit :
— Qu’est-ce que je leur ai fait ce matin ?
Une bonne gifle est partie. Sous la surprise il s’est figé, son coeur devait battre fort. J’imaginais sans peine le vide qui venait de se créer dans sa tête, les gifles ont tendance à rendre les soumis attentifs, elles sont de bons préambules à toute leçon.
Comme je n’avais frappé qu’une joue la brulure était asymétrique donc la tentation de frotter devait être forte. Il devait réprimer son envie immédiate s’il voulait s’éviter des peines inutiles.
— Pardon ? Que tu fasses des bêtises est une chose, mais que tu ne les assumes pas en est une autre !
Il a semblé embarrassé.
— Je me souviens plus.
— Va-t-il falloir que je te réchauffe les joues pour faire redémarrer ton cerveau ?
Il a dit avec un sourire :
— J’ai peur de répondre à cette question comme je le voudrais.
— Tu fais bien. Ce matin j’étais toute seule au moment de me lever donc j’ai été obligée de mettre mes pantoufles toute seule. Tu n’imagines pas le traumatisme.
En finissant ma phrase j’avais pris la pose façon diva, le dos de la main sur le front et m’effondrant en arrière.
Il a dû se retenir de partir en fou-rire, ce qui est surement plus difficile que de rester stoïque face à la douleur si vous voulez mon avis.
Je m’excuse. C’est entièrement ma faute cela ne se reproduira plus.
— Bien entendu que c’est ta faute. Mais le mal est déjà fait. Mes pauvres petits pieds vont t’en vouloir longtemps. Mais c’est toi le masochiste, je suppose que cela te plait de te faire priver des choses les plus intéressantes…
— Pas vraiment…
— Ce n’est pas ce que ton comportement dit.
— Je préfèrerai encore une fessée.
— Moi aussi je pensais comme ça, mais depuis que j’ai vu l’effet des privations sur toi je commence à changer d’avis.
— Je vais chercher tes pantoufles ? A-t-il demandé en essayant de détourner mon attention.
— Oui.
— Elles sont dans la chambre ?
J’ai grogné.
— Ne m’embête pas avec les détails techniques. Tu ne veux pas que je les cherche à ta place non plus ?
Il s’est éloigné à 4 pattes en direction de la chambre, je l’ai hélé :
— Tu n’oublies pas quelque chose ?
Il s’est retourné.
— Merci de me laisser te servir.
J’ai tapoté nerveusement des doigts sur l’accoudoir du canapé.
— Je ne parlais pas de ça. Viens « ici ».
J’ai pointé le sol de l’index. Il est revenu vers moi l’air pataud. Il savait exactement de quoi je voulais parler, depuis le temps il sait que je suis un peu maniaque sur les bords, pour ne pas dire obsessionnelle, et que je me sens mal si je ne distribue pas des gifles par nombre pair… C’est débile mais je ne peux pas m’en empêcher.
Sans que j’ai besoin de lui demander il a tendu son autre joue, je lui ai mis 3 nouvelles gifles.
Un peu hagard il m’a remercié et est reparti en direction de la chambre. Je lui ai dit :
— Si tu avais joué le jeu dès le départ tu ne t’en serais pris qu’une. Tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même.
Quoi que je puisse dire sur ma volonté de passer un weekend tranquille faire du mal me faisait du bien. Rien de mieux qu’administrer une bonne gifle pour réveiller en vous les pires envies sadiques.
Il est revenu à 4 pattes en tenant mes pantoufles dans la bouche. Il les a déposées à mes pieds puis est resté le front par terre.
Toujours assise sur le canapé j’ai mis mes pieds sur son dos le temps de me chausser.
— On n’est pas bien comme ça ? Je devrais t’utiliser plus souvent en repose-pieds, c’est un job que par miracle tu n’arrives pas à foirer.
— Ce qui est vraiment miraculeux c’est la chance que j’ai de pouvoir te servir de repose-pieds.
— Je n’en doute pas une seconde.
Malheureusement pour lui le « plaisir » n’a pas duré et je me suis levée.
— Je vais prendre ma douche. Tu te tiens tranquille en attenant ? Je n’ai pas besoin de t’attacher je peux te faire confiance ?
— Oui bien sûr.
Je l’ai regardé fixement sans rien dire, il était à genoux sur le sol, docile, j’étais debout, autoritaire. Il a répondu :
— Sauf si tu penses que c’est mieux de m’attacher.
— La confiance doit se gagner. Est-ce que tu as mérité ma confiance ?
Il a fait une grimace.
— Non.
— Donc ? Si je te demande si je peux te faire confiance tu réponds ?
— Non. Je ne suis pas digne de confiance il est plus sûr que tu m’attaches.
J’ai eu un rictus satisfait.
— Je préfère ça.
Puis j’ai tapé des mains.
— Eh ! J’ai dit que j’allais prendre ma douche maintenant, pas demain, les barres d’écartement et les liens ne vont pas apparaitre par magie tu sais.
— Évidemment ! Lesquelles tu veux ?
— Les grosses sangles en cuir et les barres métalliques carrées.
Il a détalé à 4 pattes et après quelques minutes il est revenu, debout cette fois, les bras chargés. Sans que je le lui demande il s’est mis nu et s’est allongé dos sur le sol en faisant un joli « X ». Avoir un homme bien dressé vous facilite la vie vous n’avez pas idée.
Je lui ai mis les sangles en cuir aux poignets et chevilles, de grosses sangles rembourrées comme la psychiatrie peut en utiliser. J’ai ensuite utilisé des barres métalliques télescopiques verrouillables pour les maintenir écartés autant que possible. J’ai terminé en liant une cheville et un poignet à un meuble différent pour éviter qu’il ne puisse se relever.
Il m’a regardé faire avec attention, je crois qu’il me trouvait belle à le prendre au piège de la sorte. Lorsque je l’immobilise j’ai tous les pouvoirs sur lui et je pourrais en abuser. Il faut un haut niveau de confiance pour se laisser attacher.
— Ne me regarde pas comme ça, ce n’est pas ma faute. Tu aurais été plus sage tu aurais eu des avantages. La liberté est un privilège qui se mérite.
Plutôt philosophe il a souri et a répondu :
— Tant que tu ne m’attaches pas devant de la télé-réalité…
J’ai levé la tête, c’est qu’il avait eu une bonne idée cet idiot-là ! Je n’allais pas le faire puisque cela venait de lui et je ne peux pas donner l’impression de suivre des ordres, mais j’avais en tête quelques émissions débilitantes qui feraient de bons supplices.
— J’ai dit pas de tortures aujourd’hui !
— Pardon.
— Je te laisse là, je vais profiter d’une bonne douche chaude que j’ai bien méritée « moi ».
Je me suis éloignée avec un air satisfait alors qu’il restait seul à regarder le plafond.

La suite par ici…


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Discipline domestique 029 – Halloween 2014 – Partie 22 : expier ses fautes dans la sueur

Hello 🙂

J’ai eu des remarques selon lesquelles mes textes étaient trop long pour une lecture sur écran et qu’il serait préférable de les raccourcir. Je peux comprendre ce genre d’argument. Donc désormais je ferai des découpages inférieurs à 10 minutes de lecture (contre 12-14 comme précédemment). J’espère que ça ira mieux.

Du fait de sa longueur excessive cette partie du texte a justement été découpée brutalement (que de violence dans ce blog !) en quatre publications distinctes : les 26, 27, 28 et 29. Lisez-les dans l’ordre 🙂


Sommaire du journal


Après avoir estimé que la tension sexuelle de mon homme était trop élevée en ce samedi matin j’avais décidé de le faire courir un peu. Nous étions dans la voiture en direction du parc où nous faisons notre jogging les weekends où il fait beau. Pendant le trajet il m’a semblé avoir envie de me dire quelque chose sans oser le formuler. Après les échanges un peu chaud que nous avions eu un peu plus tôt il devait vouloir éviter tout mot de travers, je peux le comprendre, j’aurais en effet saisi le moindre prétexte pour l’humilier à nouveau.
Nous sommes arrivés sur place, il m’a déposé à l’entrée et est allé se garer. J’en ai profité pour faire quelques étirements en inspirant profondément. Il faisait froid mais quelque part c’était agréable, « revivifiant » je crois que c’est le mot. Mon homme est arrivé en trottinant, debout cette fois, je n’allais pas lui infliger la honte de devoir faire le tour du parc à 4 pattes. Malgré ma réputation je ne suis pas méchante à ce point…
Pour éviter de geler sur place nous nous sommes élancés, c’était davantage une marche rapide à ce stade. Il en a profité pour poser la question qui lui brulait les lèvres :
— C’est vrai que j’ai été privé d’un moment de plaisir hier ? Où c’était juste pour me provoquer que tu as dit ça ?
Décidément cette nouvelle l’avait travaillé, je me suis dit que désormais j’insisterai bien davantage sur les privations.
Je lui ai répondu avec une question :
— Ça t’aurait plu que je te prenne au strapon après une soirée aussi dense en tease and denial ?
Il s’est esclaffé :
— Pas qu’un peu !
— Et cela ne te semble pas crédible que j’ai organisé tout ça justement pour te laisser un souvenir indélébile ? Tu crois peut-être que ce genre de soirée s’improvise ? D’ailleurs as-tu la moindre idée du temps nécessaire pour réunir autant de personnes ? Et tout ce que tu avais à faire de ton côté c’était garder tes vilaines mains loin de ton sexe pendant 2 semaines. Et tu as échoué ! Ça m’apprendra à vouloir faire des efforts pour te proposer un plaisir de qualité.
Il a fait une grimace de déception.
— Je ne pensais pas que c’était si grave, je voulais juste plaisanter un peu en tentant de…
J’allais me remettre à l’engueuler lorsqu’il a corrigé :
— Mais je ne conteste pas la sentence. Si tu as jugé que c’était nécessaire je ne peux qu’acquiescer. Tu es mieux placée que moi pour juger. Tu as fait les règles donc tu les connais mieux que moi.
— Exactement ! Et tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même si tu n’as pas eu de récompense. Moi j’ai fait ce que j’ai pu pour te faire plaisir. J’espère que ça te servira de leçon !
— Je crois que je vais pleurer.
J’ai ricané.
— Tant mieux, une punition est censée être éducative et les soumis n’apprennent jamais mieux que lorsqu’ils ont mal.
— Je ne risque pas de l’oublier celle-là.
— Et si ça peut te rassurer je n’ai pas encore décidé de te priver du milking de mardi. Ce qui ne veut pas dire qu’il est acquis loin de là !
Mon homme a tourné la tête :
— Je vais avoir un milking mardi ?
Le terme l’avait fait réagir c’est le moins que je puisse dire. Je me suis rendu compte que, si je lui avais dit qu’une seconde occasion de décharger la pression existerait, il ne savait cependant pas le « quand » ni le « comment ». Sans le vouloir je venais de dévoiler mon plan. Avant que j’ai trouvé quelque chose de spirituel à répliquer il a dit :
Avec des sextoys ? Quelle taille ?
— Eh ! Ne t’emballes pas comme ça. Tu auras ce que je voudrais bien t’accorder et ça sera déjà généreux…
Il a hoché la tête d’une manière un peu trop artificielle.
— Et tu auras forcément raison.
C’est pour ça que je n’aime pas lui parler à l’avance de ses récompenses, il se met à fantasmer à tort et à travers. Au lieu d’essayer d’anticiper mes besoins il passe son temps à imaginer le scénario. Un soumis distrait n’est pas efficace vous pouvez me croire.
Après ça nous n’avons plus parlé pendant un moment, nous avions commencé à accélérer le rythme de course et notre souffle ne nous permettait pas de maintenir une conversation. D’un côté tant mieux, comme ça il allait ressasser les idées que je venais de lui mettre dans la tête et peut-être que d’ici 20 minutes il aurait épuisé le sujet. J’étais naïve je sais.
Lorsque j’ai commencé à fatiguer je me suis mise à marcher, il m’a imité. J’ai claqué des doigts :
Non, toi tu continues, tu as de la frustration à décharger. Et il faut mieux que ce soit de cette façon qu’en jouissant pas vrai ?
— C’est que je commence à être fatigué.
— Moi aussi, je commence à être fatiguée de tes jérémiades. Et tu ne fais qu’aggraver ton cas.
— Ok, ok.
J’ai de nouveau claqué des doigts.
— Entre les deux panneaux, fais des aller-retours.
Il s’est mis à courir, je lui ai crié :
— Et si tu ne le fais pas sur tes 2 jambes ça sera à 4 pattes. Même si je dois te trainer avec une laisse. J’en ai 1 dans la voiture tu veux que j’aille la chercher ?
Il ne s’est pas retourné, faisant comme s’il n’était pas le destinataire de cette menace.
Je sais ce que vous vous dites, j’étais méchante, mais comprenez-moi il fallait que j’ai le dernier mot, c’était compulsif. Chacun ses plaisirs.
Bon d’accord, c’était la frustration d’avoir involontairement dévoilé mon plan. Il fallait bien que quelqu’un paye.
Après avoir marché quelques minutes je me suis assise sur un banc et j’ai regardé mon homme courir. J’allais bientôt lui accorder le droit de s’arrêter mais pas avant d’être certaine qu’il ait compris qui commandait.
Je lui ai fait signe de revenir, il a marché pour me rejoindre, une fois à proximité il a affiché un large sourire forcé.
Je lui ai demandé :
Tu as quelque chose à me dire ?
— Je crois que ma crise d’infériorité est passée, tout va mieux, grâce à toi, merci.
J’ai croisé les bras.
— Oh que non les choses ne vont pas mieux, je crois même qu’au contraire elles ne vont faire qu’empirer.
Il a dégluti et s’est demandé ce qu’il avait bien pu faire de mal.
— Je t’avais prévenu que lorsque tu ne chercherais plus les problèmes tu les trouverais.
Je vous assure qu’à ce stade il ne faisait plus le malin, maintenant qu’il savait ce qu’il allait pouvoir perdre il y tenait. Il a tenté un mot gentil.
— Comme toujours tu avais raison dès le départ et tu as fait ce qu’il fallait.
Je suis restée imperturbable et lui ai demandé :
Quel bilan tires-tu de cette matinée ?
— Lorsque je suis trop excité je dois aller courir. Enfin, en premier je dois t’obéir et ne jamais te contester bien entendu.
J’ai répondu laconiquement :
— Vrai. Mais ce n’est pas ce que j’attends.
Sa nervosité a passé un cran. Il a tenté un autre angle :
— Lorsque je suis trop excité je dois arrêter de m’écouter et t’obéir aveuglement ?
— Toujours pas. Je m’impatiente.
Il n’avait presque aucune chance de deviner ce que je voulais lui faire dire mais il est toujours marrant de voir un soumis mal à l’aise, c’est le fantasme, ou le cauchemar, de l’étudiant envoyé au tableau et qui ne connait pas sa leçon
Comme il ne trouvait pas je lui ai donné un indice :
Tu es fatigué ?
— Oui, enfin pour le moment, mais j’ai assez de force pour faire tout ce que tu me demanderas.
— Et niveau désir ?
Il a eu un sourire gêné.
C’est plutôt calme. Conformément à tes instructions.
— Donc… Fais un lien entre les deux…
— Lorsque je suis épuisé je n’ai plus de désir ?
— Dans l’autre sens. Un homme excité est un homme qui n’a pas fait assez d’effort. Tu connais l’expression : la paresse est le source de tous les vices ? C’est ça, les hommes les plus lubriques sont les plus paresseux.
Je préviens tout de suite, le premier qui dit en commentaire que je dois être sacrément paresseuse se prendra une gifle ! On ne retourne jamais les arguments d’une dominatrice contre elle ! 😛 Souvenez-vous de ce que j’ai dit sur mordre la main qui tient la cravache…
J’ai dit :
— Est-ce que paresse et soumission vont bien ensemble ?
Il a répondu avec un air espiègle :
— Seulement si on veut avoir les fesses rouges…
Je n’ai rien contre les soumis essayant de détendre l’atmosphère, par expérience je sais que certaines personnes répondent au stress en plaisantant, cependant j’essayais de le gronder donc c’était carrément hors de propos.
J’ai dit sèchement :
— Ça ne me fait pas rire… Tu veux te prendre une déculottée ici et maintenant ? Pour voir si ça te fait toujours autant marrer.
— Pardon, mon attitude était inadaptée à la gravité du moment, je m’excuse.
Après un regard appuyé j’ai repris le cours de mon argumentaire :
— Donc en te montrant tout excité tu ne fais que crier que je te laisse trop de temps libre. Tu me trouves trop gentille c’est ça ?
Il a marmonné :
Non. Tu es parfaite.
— Cela va sans dire. Il n’en reste pas moins que je dois prendre une décision. Et quelle est l’option la plus logique ?
Il a fait une grimace :
Me priver de mon temps libre ?
— Exactement ! Heureuse de voir que nous sommes sur la même longueur d’onde. Et puis quoi de mieux que la rédemption par le travail n’est-ce pas ?
Il allait dire quelque chose mais c’est coupé lui-même en disant simplement :
— Merci. Je suis content que tu me laisses des occasions de me racheter.
Je crois que la petite voix lui disant de tout faire pour me contrarier venait de se faire étouffer. Après tout elle lui avait causé assez de problèmes comme ça donc il était sage pour lui de l’enfermer à double tour pour le moment. Certes elle finirait par s’échapper à nouveau d’ici quelques temps mais le plus tard serait le mieux.
— Je crois que tout a été dit. Quelque chose à rajouter ?
Il a répondu avec un grand sourire :
— Non, tout est parfait, comme toi.
Je me suis levée et me suis dirigée vers le parking, il m’a suivi et m’a demandé :
— Et juste pour être certain, est-ce que je suis aussi privé du milking ? Je ne conteste pas, je veux juste être sûr.
Je l’ai pris de haut, enfin façon de parler, il fait une bonne tête de plus que moi…
C’est tout ce qui t’importes ?
— Non, ce n’est pas ça…
Il a eu un rictus embarrassé, il craignait d’avoir définitivement compromis ses chances.
J’ai dit :
— Je n’ai pas encore décidé. Les prochains jours vont être décisifs… J’hésite entre privation et service minimum.
Il a hoché la tête et avec un sérieux difficile à croire a répondu :
— Un choix difficile, désolé de te l’imposer. Mais je fais entièrement confiance à ton jugement. Et pour te faciliter la tâche je vais être un homme parfait pour les prochains jours.
J’ai ricané.
Parce qu’en temps normal tu ne dois pas déjà l’être ?
— Je vais faire mieux, enfin, je dois déjà faire mieux tous les jours… Je m’enfonce…
— Oui.
À essayer de ne pas me froisser il était adorable. Et ne me prenez pas pour une débile, je savais que c’était du sur-jeux, mais tout de même il essayait de bien faire. En agissant de la sorte il voulait me faire comprendre qu’il reconnaissait mon autorité. Souvent il n’en faut pas plus pour mettre une dominante de bonne humeur.
Il m’a demandé :
— Et si je me comporte bien jusqu’à mardi je serais pardonné ?
J’ai gloussé :
— Ne plaisante pas avec ce sujet je pourrais mal le prendre…
Craignant de ne pas avoir été assez claire j’ai rectifié :
— Bien sûr que non ! Tu ne seras pas pardonné en faisant juste ce à quoi j’ai normalement droit. Mais j’ai besoin de temps pour réfléchir à une vraie punition adaptée à ton attitude, parce que tu n’y couperas, on réglera nos comptes.
Quand ?
— Tu veux absolument une date de procès ?
Il a fait une grimace.
— Pas absolument, je demandais juste.
J’ai soupiré.
Demain 10h du matin.
— Merci.
— D’ici là je te conseille d’être un ange.
— Je vais l’être.
Avec une certaine lassitude j’ai répondu :
— Des mots, des mots…
Nous n’avons pas dit grand-chose d’autre d’intéressant avant de revenir à la voiture. Sur le trajet de retour il m’a demandé :
Je peux te demander un truc qui va peut-être te vexer ?
— Pourquoi tu poses la question ? Tu sais très bien que si je suis vexée tu prendras cher.
Malgré la menace il a dit :
— J’étais sérieux lorsque j’ai dit que j’aimerais que tu envisages de me mettre dans une chasteté un peu plus longue.
J’ai tourné la tête vers lui.
— Et j’étais sérieuse lorsque j’ai dit que je ne voulais pas en entendre parler. Commence par te tenir correctement pendant 3 semaines et après on en reparlera.
Mais tu sais, plus tu es sévère avec moi et plus je fais d’efforts…
— Ce que tu es encore en train de me dire c’est que si tu ne tiens pas 2 semaines c’est parce que je n’exige pas 6 mois ? Je ne suis pas certaine de te suivre…
— Mais…
— Silence ! Je crois que ma position est claire donc tu vas vite changer de sujet. Il est hors de question que tu aies ce que tu veux avant que j’ai eu ce à quoi j’ai légitimement droit. Parce que je te rappelle que d’après le contrat c’est toi qui dois être frustré, pas moi ! Et pour l’instant tu as l’air de tirer davantage ton épingle du jeu que moi. Donc j’ai légitimement le droit de râler, pas toi. Et tant que je ne serais pas satisfaite de ton service tu n’auras pas l’honneur que je te garde en cage plus longtemps. Parce que je te rappelle qu’être mis en chasteté est un privilège. Tu te rappelles ma conception de la répartition des efforts pendant une chasteté ?
Il a soupiré et a dit :
— La chasteté est plus dure pour celle qui détient la clé que pour celui qui a la cage.
— Exactement. Tu vois ce n’était pas si difficile de le reconnaitre. Et donc je ne ferais pas davantage d’efforts tant que tu ne rempliras pas ta part du marché. Si ta chasteté du mois prochain se passe mieux j’envisagerai peut-être de pousser le jeu plus loin pour l’année prochaine.
Il faisait un peu la gueule, je crois qu’il aurait voulu que je le suive tout de suite dans son envie. Malheureusement pour lui ce n’était pas une possibilité, j’allais garder l’idée dans un coin de ma tête mais ça se ferait selon mes conditions et non pas sur son initiative. Je suis du genre têtue.

La suite par ici…


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