Mémento BDSM : les jeux de privation/rétention, plus généralement les jeux basés sur la volonté Partie 1

Hello 🙂

Aujourd’hui un post un peu particulier. Comme je l’ai annoncé sur Twitter
( https://twitter.com/Saki453/status/673622567895322624 ) je renoue avec les débuts du blog en faisant un vrai post de blog et non pas un récit. Depuis 1 an l’exception était devenue la norme. Il faut dire que j’en avais eu marre des critiques agressives dès que j’osais prendre une position. Qu’importe.
Il va donc être le premier d’une série concernant les thématiques principales du BDSM, un « back to basics » en quelque sorte. N’y voyez pas quelque chose de prétentieux, juste un partage d’expérience, d’idées. J’oublierais surement plein de choses et je serais partiale en privilégiant l’angle que je pratique. J’éditerais si de nouvelles idées me viennent en tête ou si des corrections sont nécessaires. N’hésitez pas à commenter. Par exemple j’ai déjà un soumis médecin qui m’a déjà donné l’idée d’inclure un mot sur les risques médicaux et les bonnes pratiques à chaque fois. Je ne remplacerais pas le conseil personnalisé que pourrait donner un professionnel de santé mais je peux au moins donner quelques généralités.
Des choses qui paraissent évidentes pour moi ne le sont pas forcément pour les autres. Par exemple lorsque j’entrave les mains d’un soumis avec des menottes je laisse toujours la clé sur le sol à portée. Sinon il suffirait d’un accident bête, je trébuche à cause de mes talons et je me cogne la tête sur l’angle d’un meuble, pour se retrouver dans une situation où le soumis me regarde inconsciente sur le sol en ne pouvant rien faire. Dit comme ça cela peut paraitre con mais n’allez pas me dire que c’est impossible. Sans parler des corsets qui enserrent le torse, un petit malaise est si vite arrivé.
Pour en revenir au sujet je compte faire une sorte de guide dynamique façon wiki, un truc en constante évolution selon ce que j’apprendrais par moi-même ou que vous pourrez me faire découvrir. Si j’accumule assez d’informations je mettrais ça en forme plus proprement.
Mais n’allons pas si vite en besogne et commençons par la première fiche.

Premier sujet à y passer :

Les jeux de privation/rétention

Pourquoi ceux-là ? Parce qu’après le post 11 de la série journal, où j’abordais la thématique de la privation d’accès aux toilettes, j’ai eu plein de retours positifs et des questions. C’est ce qui m’a donné l’idée de reprendre ce genre de post.
De toute façon il fallait bien commencer quelque part et c’était une bonne occasion.

Débutons déjà par définir la thématique., que sont les jeux de privation-rétention ?

Généralités :

Pour en donner une définition froide il s’agit de forcer le soumis à contrôler un processus biologique malgré les signaux que le corps envoi pour l’en dissuader.
Il ne s’agit pas de mettre le soumis en danger, juste de le mettre dans un état où son corps exprime un inconfort et qu’il doit prendre sur lui pour ne pas le manifester. Le but n’est pas de pousser la résistance du corps à l’extrême mais davantage à tester la capacité du soumis à rester stoïque. C’est le mental de votre soumis que vous torturez.
Contrairement aux jeux où j’inflige une douleur plus directe par des coups il n’y a pas besoin de préparation physique. En tout cas tant que l’on reste dans des exigences réalistes j’y reviendrais plus tard.
Sur cette thématique vous pouvez classer différents jeux. Par soucis de clarté je vais en exclure 3 aujourd’hui feront l’objet de posts dédiés :

– en premier lieu la privation et la résistance au plaisir. Il me faudra au moins 3 posts séparés sur ces pratiques (chasteté, tease and denial et maitrise des envies sous l’angle de la sexualité sacrée/Tantra que vous aurez assez vite).

– davantage tabou, et pourtant tellement intéressants, les jeux de rétention anale. Vous pensez en premier lieu aux lavements mais il y a aussi les introductions d’objets à retenir type « suppositoire » au gingembre. Avec ça j’en ai fait sautiller sur place des soumis. Je parle évidemment de racine de gingembre fraichement épluchée et pas celle confite.

– je mettrais aussi dans cette catégorie les privations volontaires de mouvements (j’exclus le bondage contre lequel le soumis ne peut lutter). Type mise au coin ou s’agenouiller sur une règle carré. Le soumis doit lutter contre l’envie de bouger tant que la maitresse n’a pas dit le mot magique. Bref, je reviendrais sur ça dans la fiche sur les jeux régressifs.

Je pourrais même rentrer dans cette catégorie certains sevrages, que ce soit les mauvaises habitudes ou les addictions. J’ai souvenir de soumis obligés de renoncer à la cigarette pour participer à un week-end et pour qui cela représentait la torture la plus sévère à laquelle ils avaient été soumis. Et pourtant elle était bonne pour leur santé !
Ils étaient prêts à consentir à des supplices hards en échange d’une seule petite cigarette (et je n’ai jamais profité d’eux dans ces moments de faiblesse !).

Pour résumer, les jeux sur cette thématique sont très variés mais pour éviter de me disperser aujourd’hui je ne vais que parler de ce que j’ai fait dans le post 11 du journal, la privation punitive d’accès aux toilettes après avoir forcé à boire un certain volume d’eau.

Les principes :

Déjà il faut être très clair sur un point, à part la proximité de nom cela n’a rien à voir avec la torture moyenâgeuse à l’eau.
En BDSM on fait boire un peu d’eau et on force le soumis à se retenir.
La version torture réelle consiste à faire boire une quantité impressionnante d’eau.
Comme tous les produits l’eau à un seuil de toxicité, il existe un empoisonnement à l’eau (ou d’hyperhydratation), le seuil est très simplement très haut. Les premiers symptômes sont les délires et les hallucinations mais cela peut aller jusqu’à la mort si vous ingurgitez une dizaine de litres en peu de temps.
Techniquement le sur-apport en eau perturbe l’homéostasie en diluant les électrolytes du sang.
Sans oublier que le corps ne peut traiter qu’un maximum d’1 litre par heure et souffre au-delà.

Dans les jeux bdsm il n’est pas du tout question de ça, loin de là, les volumes sont, au contraire, très faibles. Sans faire un cours de physiologie il faut savoir que l’envie d’aller aux toilettes ne se déclenche pas lorsque la vessie est pleine mais bien avant, vers la moitié. C’est dans l’intervalle entre déclenchement de l’inconfort et la capacité normale de la vessie que votre sadisme peut se déployer. En contrôlant les volumes vous pouvez faire durer le jeu pendant des heures, le soumis a envie d’aller aux toilettes mais il n’en a pas besoin médicalement. C’est délicieusement sans danger. C’est l’esprit que vous torturez, pas le corps.
Il n’est pas question de la faire exploser sous le volume ou de la distendre, le jeu serait trop court. Si vous faite boire 1 litre au soumis et que vous lui demandez de tenir il ne pourra pas. Ça serait idiot.
Evidemment cela implique qu’il faut tâtonner pour trouver les valeurs spécifiques au soumis. Les valeurs vont de 300 à 600ml selon le sexe et la corpulence.
Pas besoin d’aller vite, commencez bas et montez de 100 en 100, en commençant à 200ml (un grand verre).

Ceci étant dit, et même si cela semble évident, si vous avez des pathologies particulières il ne faut pas pratiquer ce genre de jeu sans avis médical. Ne vous inquiétez pas les médecins en ont vu d’autres il ne faut pas hésiter à en parler avec eux.
Je pense en premier lieu aux pathologies rénales mais aussi à tout problème de concentration d’un élément du sang, genre diabète ou problèmes de sel. Ça serait mortel, au premier sens du terme.
Il ne faudrait pas non plus oublier les maladies cardiaques, certaines impliquent que le patient maitrise ses apports en eau. Plus vous buvez plus le volume sanguin est important et donc fait pomper plus fort le coeur.
Mais bon, BDSM et pathologies cardiaques font rarement bon ménage. Même si les jeux les plus softs sont possibles.

Hors problèmes médicaux certains soumis sont très réticents à ce type de jeux, ils ont un seuil de tolérance à l’énervement trop bas pour ça. Ce qui est un problème pour le type de domination que je pratique. Savoir rester sage demander de la volonté.

Intérêt et utilisation en session BDSM classique :

Je pourrais distinguer 2 façons de l’utiliser. Une façon passive en rendant la rétention obligatoire sur toute la séance, par exemple 400 ml à prendre au début d’une session d’une heure. Rapidement le soumis va être déconcentré par ses envies, il n’arrivera plus à penser « droit » et cela facilitera nos discussions. Dans le sens où la prise d’ascendant sera plus facile. Il finit par avoir des envies tellement fortes qu’il nous écoute à moitié, ce qui nous donne l’occasion de le corriger.
Vous n’avez pas idée du nombre d’erreurs que mon homme peut faire en faisant les corvées après quelques heures de privation.
Sans oublier que cela renforce notre pouvoir, nous détenons la permission de l’autoriser à se soulager. Les relations de domination sont toujours plus facile lorsque vous avez un levier clair.
Mais il y a des façons plus actives d’utiliser ces tourments. Ce que j’aime faire c’est forcer le soumis à faire un château de carte ou de faire une forme précise en alignant des dominos (genre une queue). Après une bonne heure à trépigner, soumis aux tremblements et autres frissons caractéristiques, cela devient un vrai calvaire.

À titre personnel je ne le fais pas associé à du bondage, mon rôle n’est pas assez actif pour que cela m’amuse. Après je reconnais que l’idée d’un soumis entravé, aveuglé et bâillonné gigotant sur le sol est plutôt amusante.

À la fin du jeu vous pouvez mettre en scène la permission en jouant avec ses nerfs. Lui demander de supplier et juger qu’il n’est pas encore assez désespéré. C’est si énervant d’être aux prises avec une peste capricieuse. Vous ne devez pas céder, c’est pour leur bien, ce n’est pas facile avec des soumis qui se comportent comme des enfants. Il y a un côté terrible à voir un homme vous supplier à genoux de lui donner la fameuse permission parce que vous l’avez poussé à bout.

Un jeu qui existe mais que je ne pratique pas consiste à autoriser des libérations partielles. Par exemple vous prenez un verre doseur et vous autorisez quelques dizaines de millilitres au soumis, pas une goutte de plus. Le fait de commencer à vider la vessie puis à l’interrompre est particulièrement éprouvant pour le soumis. Une pratique à réserver aux plus sadiques 🙂 Elle apprend aux soumis ce qu’est l’obéissance stricte aux ordres.

Il ne faudrait pas cependant trop les plaindre, le soulagement à la libération est très fort, pas jusqu’à permettre l’orgasme, en tout cas je ne pense pas, mais fort tout de même. Il n’est pas rare de voir une petite larme de bonheur sur le visage. Ce qui peut être associé à un rituel, des remerciements, une déclaration de soumission à la gynarchie ou tout ce qui vous passe par la tête.

Exemple d’utilisation en discipline domestique :

Dans mon couple l’utilisation typique est d’initialiser le jeu lorsqu’il rentre du travail. Il a le droit d’aller aux toilettes (par sécurité, je ne voudrais pas qu’il ait la tentation de se retenir de boire toute la journée et qu’il fasse un malaise par déshydratation). Une fois fait je contrôle tout ce qui rentre pendant toute la soirée. Il n’a le droit d’aller se soulager qu’avant d’aller au lit. Ça c’est le supplice de base, vous vous doutez bien que cela ne me suffit pas il faut que j’y apporte une petite touche personnelle.
Outre les verres supplémentaires pour les « mauvaises réponses ou attitudes » j’adore me moquer de son tourment. Par exemple en le mettant au coin 15 minutes en matérialisant le temps qui passe avec un sablier à eau qui goutte dans son champ de vision. Ploc, ploc, ploc encore et encore. Lorsque je le rappelle à mes pieds pour lui demander s’il a compris la leçon il parait que j’ai une aura de pouvoir qui me rend superbe. Surtout que le couperet tombe très facilement « 15 minutes de plus ».
Je lui fais aussi copier des lignes « je n’ai pas envie d’aller aux toilettes », mais c’est moins marrant que la « danse de la pluie ». Lorsque je le force à manipuler un de ces bâtons imitant le bruit de l’eau qui coule, en sautant d’un pied sur l’autre comme un dément. Juste ce qu’il me faut pour me détendre en riant après une dure journée de travail.
De manière plus passive les corvées offrent aussi quelques opportunités, passer la serpillère, faire la vaisselle à la main. Des fois je suis moins subtile et je le force à rester les pieds et les mains dans des bassines d’eau froide. Pas besoin de faire compliquer.
J’adore rester à le regarder en imaginant sa souffrance. Lorsque je passe la soirée à lire, le surveillant du coin de l’oeil alors qu’il essaye de faire un château de carte, m’apportant la cravache à chaque fois que ça s’écroule pour être discipliné. Je le soupçonne de faire exprès quelques fois, cela ne me dérange pas.

Mon expérience de l’autre côté du miroir :

Lorsque j’ai reçu vos questions après le post du journal 11 je me suis rendue compte qu’en trois ans de vie du blog (ouah !) je n’avais jamais parlé de ce jeu. Prise de conscience étonnante puisque je le pratique depuis longtemps, à vrai dire lors de ma première soirée bdsm, en tant que soumise, j’ai du me retenir toute la soirée. C’était la contrepartie d’avoir le droit de rester spectatrice. Rien n’est gratuit en BDSM, les soumis ont des droits mais doivent accepter des contreparties pour que cela ne devienne pas une inversion du pouvoir. Vous savez désormais d’où me vient cette exigence avec mes soumis .
Lors de cette fameuse soirée j’ai passé mon temps à serrer les cuisses. Ce n’était pas aussi désagréable que vous pouvez l’imaginer, avoir cette tension dans le bassin était plutôt érogène, je crois que ça a à voir avec la proximité entre la vessie et le vagin. Lorsque la première grossit la deuxième ressent la pression, de même en vous contractant pour vous retenir vous stimulez des zones sensibles. Je ne dirais pas que les sensations sont similaires au plaisir sexuel cependant mon corps réagissait comme s’il se préparait à une pénétration.
Mais le but premier de la privation du droit d’aller aux toilettes n’est pas de donner du plaisir, c’est un supplice, une punition. Lorsque les envies montent il est humiliant de se retrouver trahie par son propre corps et de ne pas pouvoir s’empêcher de trépigner comme une enfant. Le tourment est si intime. Après quelques heures je gigotais tellement que j’ai été punie, j’ai dû choisir entre un verre supplémentaire ou une fessée devant tout le monde pour me calmer. Comme une idiote j’ai choisi le verre. Vous vous doutez bien que j’ai vite regretté. Surtout que peu de temps après j’ai tout de même eu une fessée devant tout le monde pour ne pas avoir retenu la première leçon.
Une expérience loin d’être négative, je crois que ça m’a aidé à dédramatiser la situation, à froid j’aurais été pétrifiée, là je pédalais des jambes dans le vide sans avoir à me forcer. Un beau spectacle.
En matière sexuelle il est souvent difficile de se décontracter, de se laisser aller. Pourtant rester figé empêche le plaisir de se diffuser dans l’organisme. Plus vous gigotez et plus le plaisir est fort, en tout cas chez une femme, je suppose que c’est pareil pour les hommes. Dans cet état me retrouver en travers des genoux pour une fessée m’avait permis d’atteindre un état que je ne connaissais pas. Certes inconfortables mais en même temps tellement satisfaisant.
C’est d’ailleurs pour ça que je dois ressentir autant d’attirance pour ces jeux, même si je ne les avais pas cherchés, ils n’étaient pas présent dans mon fantasme initial et m’avait été proposé par le dominant en question, mais ils étaient là à l’origine dans mon passage à l’acte et restent intrinsèquement lié à ma vision du BDSM. Nous sommes la somme de nos expériences passées comme dit l’expression.


Prochain post le 11/12/15 (Histoire spéciale de Noël partie 1)

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Discipline domestique 010 – Halloween 2014 – Partie 6 – semaine 1 : l’enfer c’est moi

Hello 🙂

Un post qui arrive tardivement, encore un, j’ai eu du mal à trouver une formule équilibrée. Le point positif c’est que j’ai aussi bien avancé les posts suivants, ça sera toujours ça de fait. Donc pour celui-ci et les suivants nous allons être sur une dynamique 1/3 réflexion et 2/3 action divisées en deux exemples illustrant ce que j’aurais dit dans la partie 1. en espérant ne pas tomber dans l’excès « j’ai la science infuse prosternez-vous devant moi ». J’aimerais vraiment vous amener à mieux comprendre ce qui se passe dans nos têtes pendant que nous jouons.
J’ai réparti les exemples, bien sûr en tenant compte de l’ordre chronologique, mais aussi en prenant des libertés pour garder une ligne directrice facilitant la lecture
Vous allez peut-être trouver le résultat évident mais souvent la simplicité finale est le fruit d’un grand travail 🙂

Vous trouverez les parties précédentes dans le sommaire de mon journal

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Semaine 1 : les « 3 à 5 premiers jours » – partie 1
J-20 avant la soirée

Après une semaine passée en liberté et une interminable mise au supplice lors de la soirée précédente nous y étions. Après tous ces efforts nous nous étions enfin embarqués dans une période de chasteté. Je dis bien « nous » parce qu’au-delà du porteur de la cage en elle-même cela avait des implications sur la sexualité du couple donc nous concernait tous les deux. Certes d’une manière différente.
Pour bien débuter il faut déjà que je vous définisse le terme « chasteté ». Comme souvent en BDSM il recoupe plusieurs pratiques et il faut que nous soyons sur la même ligne. D’ailleurs, certains d’entre vous ont pu trouver mon rituel de mise en cage plutôt sévère et pourtant il était adapté à nos envies réciproques, j’oserais même dire qu’il était adapté à nos besoins.
Bref, certaines ne posent la cage que pour une soirée ou quelques jours, ce n’est pas une critique, chacun fait comme il veut et une cage peut être un instrument de bondage au même titre qu’une paire de menottes. Cependant ce n’est pas la seule façon de jouer, ce n’est pas la nôtre et nous préférons que l’ordre de grandeur soit plutôt le mois que la journée.
Une autre particularité dans ma conception des jeux de chasteté est l’équilibre du contrat. Certains hommes pensent qu’une fois en cage ils ont fait leur part du boulot, qu’ils méritent une récompense et que je leur suis redevable de l’effort qu’ils font. Ils pensent que je vais piocher dans la colonne des pratiques préférées pendant leur détention pour les remercier. C’est bien sûr concevable comme mode de pensée mais vous vous doutez bien que « moi » être en position de devoir quelque chose à un soumis ? Soyons sérieux. J’ai besoin de me sentir en contrôle pour prendre du plaisir. Me faire me sentir obligée de rendre service est bien le pire angle d’attaque lorsqu’il s’agit d’obtenir quelque chose de moi.
Dans ma conception de la chasteté masculine, celle me permettant de m’amuser, je considère que je leur rends service et que c’est la liberté de leur sexe l’anomalie. Autrement dit c’est eux qui doivent me remercier de les avoir mis en cage. Ça peut vous sembler être un détail mais la domination est un jeu de pouvoir et je ne peux laisser mon soumis penser qu’il en a sur moi. Pour ma propre satisfaction ce n’est pas possible et les hommes doivent le comprendre.
Alors bien sûr certains, un peu naïfs, se disent qu’étant déjà en cage leur situation ne peut pas être pire… C’est une mise au défi ? Vraiment ? Un conseil amical, ne jouez pas sur ce terrain j’ai du répondant.
Pour faire simple « ma cage de chasteté » impose au soumis une détention longue et douloureuse pour laquelle il doit me remercier. Une telle définition réduit le nombre de candidat mais je ne suis pas difficile, je n’ai pas besoin de milliers de soumis pour être heureuse. Pour tout dire tant que mon homme est partant tout va pour le mieux.
Pour bien mettre en place les rôles je lui impose dès le départ une première phase très stricte où je lui fais vivre un véritable enfer. Comprenez bien, je n’attends pas qu’il fasse un faux pas pour le rappeler à l’ordre, je pourrais, je connais les soumis et il est dans leur nature de faire des bêtises, mais je préfère frapper préventivement. Je veux que mon homme soit en situation d’être forcé à accepter mes conditions, toutes mes conditions et sans aucune négociation possible. Parce que ne faites pas l’erreur, j’ai beau l’avoir mis en cage je ne l’ai pas encore conquis. Le plus gros de la lutte ne fait que commencer. Un homme soumis est comme un animal sauvage attendant d’être dressé à la dure. Il a beau avoir été capturé il va tester la solidité de chaque centimètre de sa cage en espérant trouver une faiblesse. À la différence qu’ici le grillage c’est moi, et qu’il viendra me défier s’il voit la moindre ouverture.
Par expérience je sais que seule la fermeté me tirera d’affaire, ce n’est pas de la méchanceté mais une nécessité. Ce n’est que parce qu’il sera à bout qu’il ne me mettra plus au défi et que la situation pourra se détendre. D’ailleurs je l’aide en agissant de la sorte. À me voir intransigeante telle une capitaine de bateau ne tolérant pas le moindre début de mutinerie cela accélère le processus d’acceptation. S’il comprend qu’à chaque fois qu’il râlera il se prendra un mur en plein dans la figure ou qu’il se fera piétiner sans répit jusqu’à ce qu’il s’écrase il changera d’attitude.
Lors de cette première phase je considère donc mon homme comme un détenu faisant un séjour dans un centre de rééducation disciplinaire pour mâles irresponsables. Sauf qu’à la place d’un bracelet ou un boulet à la cheville il a la marque de sa servitude autour du sexe.
Pour le motiver à aller sur le bon chemin, celui de la rédemption, j’use de manière classique du principe de la carotte et du bâton. Lors d’une mise en cage je lui fais donc tâter dès le départ du bâton, et avec intensité, de façon à être sûre qu’il regardera désormais dans la bonne direction. Je vous rappelle que dans le déroulement des actions c’était lui qui était venu réclamer la cage après une bêtise. Il y a une cohérence interne aux événements.
La difficulté de ce que je lui inflige ne m’inquiète pas, et lui de même, nous savons que le temps de la complicité reviendra mais qu’en attendant il a besoin de cette explosion de discipline pour rentrer dans cet état d’esprit. Ce n’est qu’après s’être frotté au bâton qu’il envisagera de coopérer pour avoir la carotte que je lui agiterais sous le nez. Ce qui, dit comme ça, est une évidence « je dois me comporter en dominatrice pour qu’il devienne un soumis », eurêka je viens de redécouvrir l’eau froide !
Pourtant au début vous avez des scrupules à être aussi cruelle. En réalité il ne faut pas s’en faire, si un homme réclame la cage alors même qu’il sait ce qui va suivre c’est qu’il s’estime capable de l’encaisser. Il faut faire confiance à sa force de caractère, il est grand et il me dira si quelque chose ne va pas. Je n’ai pas à faire attention à sa place.
Ironiquement si notre plus grande peur est de faire mal à nos soumis, la leur est que nous retenions nos coups. Ils sont comme ça, ils n’aiment pas la facilité et veulent en baver. Si vous n’abusez pas de leur situation de faiblesse ils en seront déçus. D’ailleurs la cage est aussi là pour les inciter à faire dans la surenchère, j’en parlerais la prochaine fois, mon homme réclame d’avoir des occasions de prouver qu’il est digne de se prosterner devant moi en réalisant les corvées en temps limité ou autre défi en conditions difficiles. Il voit cette phase de discipline intensive comme un échauffement nécessaire et l’accepte en tant que tel.
Je suis consciente que ce genre de situation intense ne peut pas tenir sur le long terme et ce n’est pas le but. Au bout de 3 à 5 jours je repasse sur une domination plus classique. C’est un simple coup de pression pour aider la transition, je veux qu’il se dise ensuite « j’ai eu ma dose maintenant je fais ce qu’elle dit pour qu’elle ne recommence pas ».
Dans le post d’aujourd’hui je vais donc parler de l’enfer que je lui fais vivre les premiers jours, la prochaine fois sera consacrée à un apaisement, c’est-à-dire lorsque je suis certaine qu’il a accepté mes termes et que je peux relâcher la pression. À moins bien sûr que les mauvais comportements reviennent et que je sois de lui mettre un coup de pression punitif cette fois.
Une erreur fréquente des dominatrices débutantes est d’attendre que les soumis se comportent mal pour les punir, et il m’arrive de la faire aussi, difficile de doser leurs besoins en coups. Parce que c’est comme cela que ça marche, les soumis sages ont besoin d’une certaine discipline, et même s’ils ne sont pas masochiste ils ont certains fantasmes violents. Vous ne devez pas les inciter à mal se comporter pour les réaliser et au contraire leur opposer une certaine résistance pour leur faire vivre régulièrement quelques jours en enfer pour leur rappeler ce qu’ils ont à perdre à vous désobéir. Vous n’avez pas besoin de trouver un justificatif « hop là il est temps de passer à ta séance disciplinaire du mois », ils n’ont rien à redire, d’ailleurs s’ils répondent avec insolence c’est qu’ils la méritent, vous êtes la dominatrice après tout, on ne vous contredit pas.
Surtout qu’il faut y voir un autre avantage sur le long terme, si je veux pouvoir lâcher du lest pour le récompenser sans compromettre « le plan », terme que j’expliquerais plus tard, je dois le priver de certaines choses basiques. Il doit accepter que pour regagner des privilèges simples il va devoir faire des concessions. Dans ma conception la première phase d’une période de chasteté correspond à donc cette idée : tout perdre et devoir tout regagner dans la douleur.
J’avais donc la difficile tâche d’être une peste invivable et abusive. Pauvre de moi … Vous vous doutez bien que le titre de cette partie « l’enfer… » désigne la complexe mission qui m’était assignée, pas facile de presser mon homme jusqu’à extraire la toute dernière goutte de fierté qu’il peut renfermer…
Plus sérieusement je prends évidemment beaucoup de plaisir à déchainer mon imagination, vous la connaissez elle est sans limite lorsqu’il s’agit de pourrir la vie de mes soumis. Je peux y consacrer chaque seconde de mon temps libre et encore en redemander.
C’est horrible, je suis en train de me dire que je vais encore passer pour la méchante de l’histoire à décrire tout ça et pourtant je suis sûre que parmi mes lecteurs certains vont trouver mon attitude adorable. Nous sommes irrécupérables ! 🙂
Pour en revenir au récit, nous sommes donc à un moment où j’attends de lui un comportement d’une docilité extrême. Je le pousse à bout et il doit encaisser sans rien dire sous peine de voir les jours s’aligner sur ce principe. Il doit être patient, je finirais par me calmer toute seule et je reviendrais à un état normal. La cage est aussi là pour lui apprendre la patience.
Cette période est d’autant plus difficile qu’au départ son corps rejette la cage ce qui le rend nerveux et agressif. Parce que oui, je vais démystifier la situation, il ne suffit pas d’encager un homme pour que « pouf » il se transforme en mari modèle, ne rêvons pas. Si c’était si simple ça se saurait.
La cage est certes un outil de pression pour améliorer ces messieurs mais seule elle n’a aucun effet. En ne laissant rien passer je suis la véritable raison de l’amélioration de leur comportement. Parce que les conneries type « avec sa cage il ne regarde plus les autres femmes dans la rue » mon oeil ! Au contraire il les regarde bien plus qu’avant, il ne fera pas de bêtise bien entendu, simplement son désir est toujours là.
Le but d’une « cage de chasteté » dans mon utilisation n’est pas d’éteindre la flamme que les soumis ont en eux mais au contraire de l’attiser. Bien sûr à long terme elle aurait cet effet destructeur mais je ne la laisse pas aller dans ces zones. La vérité c’est qu’un soumis asexué, réellement castré ne me serait d’aucune utilité.
Mon amusement est donc de prendre un soumis qui a des prédispositions à la vénération du sexe féminin et le pousser dans ses retranchements pour le rendre obéissant au-delà de ce qu’il pensait possible. Je veux que son désir grossisse et qu’il le canalise en effort utile selon mon point de vue. Plus les jours passent plus ses hormones sont en ébullition et sa vulnérabilité à mon charme s’intensifie, situation dont je tire parti.
Tout un programme !

Dès le levé du lit, mon homme doit se mettre à genoux aux pieds du lit, les mains derrière la tête. S’il est assez rapide pour se mettre en position je lui accorderais une gifle pour le récompenser.
Ce n’est pas une erreur de ma part, je considère une gifle comme un cadeau que je lui fais, et lui aussi doit le penser. Son désir est tellement frustré que ce contact violent le soulage. Il est assez terrible d’atteindre cet état où la douleur est une récompense. Ce concept est toujours dans la dynamique de le rendre redevable pour tout ce que je lui fais et, ironiquement, il est plutôt facile de faire rentrer dans la tête d’un homme que les corvées, les humiliations et les coups sont une chance. Sous cet angle nous sommes majoritairement dans mes propres envies, que je puisse sentir le pouvoir que j’ai sur lui.
De toute façon pour un soumis il n’y a pas meilleure façon de débuter la journée qu’une bonne gifle en travers du visage, ça leur rappelle leur condition servile.
Lorsque je m’approche de lui il en a des sueurs, il sait que je vais venir le « fouiller », ce qui n’est pas vraiment utile au sens strict puisqu’il est nu mais c’est surtout l’occasion de passer mes mains sur son corps.
Etant bien dressé il sait que dès que je claque des doigts en désignant le mur il doit se mettre en position pour subir une palpation complète. Il va devoir rester immobile, les mains écartées et les jambes grandes ouvertes malgré les caresses de mes mains qui viennent attiser sa frustration. La rébellion envers l’autorité n’est pas une option et il le sait.
Bien sûr ça ne serait pas amusant si j’étais brusque, au contraire je prends tout mon temps pour glisser mes doigts entre chaque barreau de sa cage, on ne sait jamais il pourrait y cacher « de la contrebande ». En faisant cela j’imagine les démangeaisons qu’elle doit lui provoquer et mon coeur se met à battre bien plus fort. C’est délicieusement terrible.
En lui la pression augmente, pendant un instant son corps se laisse leurrer et croit que l’heure de la libération est venue. Puis, brutalement, tout s’arrête et il ne reste que cette brulure, cette absence de plaisir comme si je lui avais arraché un bout de son être. C’est tellement de puissance au bout de mes doigts, c’est une sensation incomparable.
J’exerce mon droit à ces palpations de sécurité de manière aléatoire tout au long de la journée parce que, soyons raisonnable, où serait l’intérêt si un homme en cage ne sentait pas son plaisir être bloqué de manière régulière ? Il faut rester cohérent avec le thème du jeu.
Bien sûr j’introduis parfois des variations, par exemple si je suis bien lunée il a droit à ce que je lui triture les tétons ou que je passe des gants en latex pour un examen plus en profondeur incluant un massage de la prostate.
Je souris en repensant repense à une phrase d’une amie parlant de milking « il aime ça, ça fait des protéines en plus pour assaisonner son prochain repas », je vous laisse imaginer la couleur des joues du-dit homme après cette phrase.
Bref, tout ça est bien joli mais il y a plein d’incohérences dans mon propos, en tout cas en apparence.
Mon but est de faire vivre un enfer à mon homme pour le rendre plus tolérant envers mes exigences du quotidien. L’idée peut paraitre simple, surtout qu’il est en cage pour augmenter sa vulnérabilité aux désirs du sexe féminin. Pourtant le problème est que la douleur et le travail ne vont que le soulager en l’aidant à extérioriser sa frustration, hors je ne le veux pas.
Pas facile de manier ces concepts et de les unir en un tout cohérent. Pourtant il existe une solution. Pour le rendre dingue et lui faire vivre un enfer je ne dois … rien faire. Etrange non ?
C’est pourtant logique, un soumis privé de souffrances et de travail perd sa raison d’exister. Il n’y a rien de pire pour lui. C’est une torture pire que tout ce que je pourrais lui infliger physiquement. Si je veux qu’il comprenne que me servir est un privilège et qu’il doit m’en être redevable je dois le priver de corvées.
Je sais que certaine préfèrent commencer les périodes de chasteté en y allant fort, moi je préfère le frustrer en faisant l’exact contraire de ce qu’il veut. Je prends d’ailleurs un plaisir assez sadique à le laisser désoeuvré, à faire moi-même les corvées et il déteste ça. Après une longue soirée pleine de … Rien … Vous ne pouvez pas savoir à quel point il aime que je lui fasse tâter mes instruments.
Jour après jour le désir monte en lui et il ne peut que l’accumuler jusqu’à exploser. Je le vois au point de vue physique, lorsqu’il rentre le soir il en vient à pleurer à mes pieds en me suppliant de le laisser faire les corvées. Il atteint un état d’esprit où il serait prêt à tuer pour les faire à ma place. Appelez ça de la psychologie inversée, je le laisse accumuler la frustration jusqu’à ce que ce qui est normalement un effort apparaisse comme une bénédiction.
Une fois que mon homme a subi cette privation pendant quelques jours il accourt à la moindre occasion de se faire battre, de me rendre service ou de se faire sodomiser. Ça change de l’attitude habituelle des hommes face aux corvées, non ?
Par contre n’imaginez pas qu’il reste sur le canapé à regarder la télé pendant que je trime ! Il ne manquerait plus que ça. Je lui impose une période de « réflexion » sur ses erreurs, j’appelle ça la « mise au placard ». Une expression qui doit vous laisser de marbre alors qu’elle provoque des hauts le coeur à mon homme.
Qui dit centre de rééducation pour mâles récalcitrants dit cellule d’isolement pour discipliner les cas les plus difficiles… Oui, vous me voyez venir, alors qu’il a besoin de se défouler je m’amuse à l’immobiliser pendant des heures en le laissant seul avec ses pensées. Vous voyez la cruauté maintenant ? Et ce n’est que le début.
Mais revenons plus précisément au récit, j’ai donc l’habitude d’enfermer mon homme dans un placard pour le laisser « réfléchir » lorsque j’estime qu’il en a besoin. Je lui mets un bandeau sur les yeux, un casque antibruit, je lui lie les mains dans le dos et son cou est relié aux chevilles par une courte chaine le forçant ainsi à rester assis la tête dans les genoux. Après quelques heures dans cette position « de réflexion » il devient bien plus enclin à adopter mon point de vue quel qu’il soit je peux vous l’assurer.
À ce tarif vous comprenez qu’il préfère trimer à mon service.
Imaginez-vous rentrer du travail le soir et, après la palpation rituelle pour vous remettre dans le bain, vous vous mettez à mes pieds pour attendre mon verdict avec anxiété : placard ou corvée ? La décision m’appartient et je suis incontestable. Il suffit d’un caprice pour me faire pencher d’un côté ou de l’autre. Un regard un peu trop impétueux et votre sort est scellé. Sachant bien sûr que de l’insolence ne fera que vous mettre au placard, les corvées sont des récompenses pour les bons comportements, mon homme l’a appris à ses dépens.
Je n’abuse pas du « placard », mon homme comprend que je doive y recourir mais ce n’est pas le coeur de ses envies.
Je connais des soumis qui, au contraire, fantasment lourdement sur passer des jours enfermés dans un cachot. Le BDSM n’est pas forcément impressionnant et violent physiquement. Ils aimeraient être immobilisés pour ne pas être prisonnier uniquement de leur cellule mais également de leur corps. Pour les plus masochistes ils demandent même à être menotté dans le dos à mi-hauteur, pour les forcer à garder une position intermédiaire entre assis et debout, ce qui est rapidement très douloureux en empêchant tout repos des muscles.
Il ne faudrait pas croire que ce genre de scénario n’est pas excitant pour moi aussi, savoir qu’un homme est seul avec ses pensées m’amuse. Moi ça me rendrait folle et j’imagine le tourment que cela doit être. En plus je suis claustrophobe.
Ainsi présenté vous devez imaginer le supplice du placard comme une violence conjugale, il n’en est rien je vous l’assure, il est bien loin d’être un mari battu. Parce qu’au-delà de la façon dont j’imagine le supplice pour stimuler mon plaisir il en a sa propre conception.
De son point de vue il apprécie que je les lui impose ces heures de détention sévères, elles sont le symbole de mes abus et de mon autoritarisme. Mettre quelqu’un en cellule d’isolement pour une broutille répond à sa définition de ce que doit faire la femme parfaite. Lorsqu’il est enfermé il ne peut s’empêcher de fantasmer, son désir se met en ébullition et après quelques heures de macération il est prêt à exploser ce qui me rend plus désirable que jamais.
Essayez un peu de vous mettre à sa place, malgré le casque anti-bruit il perçoit encore les vibrations sur le sol, au bout d’un moment je mets des escarpins pour renforcer l’effet. Lorsqu’il ressent leur signature dans les vibrations son coeur se met à palpiter, il sait que sa remise en liberté est proche, plus ou moins.
Lorsque j’estime le temps suffisant j’ouvre la porte. En quelques secondes il retrouve la vue, l’ouïe et sa capacité de mouvement.
Ses yeux n’ayant plus l’habitude de la lumière ils ne peuvent que distinguer dans l’encadrement de la porte ma silhouette dominante. Ebloui ils sont obligés de se baisser le long de mes courbes pour finir sur mes escarpins. Malgré la douleur de ses muscles engourdi mon homme s’approche d’eux dans un état second, comme s’il était hypnotisé. Il les honore en déposant un baiser sur leur bout pendant que ma première phrase résonne dans sa tête « tu es calmé ? ». Après autant de silence entendre ma voix ferme le fait vibrer dans tout son corps.
Il est tellement bien que la perspective de retourner dans le noir le dissuade de mal répondre. Il ne peut que s’écraser en concédant tout ce à quoi il résistait auparavant et même plus encore. Il finit par trouver une certaine douceur dans l’humiliation, c’est sa place.
Selon sa conception me voir dans un tel état de puissance est un véritable moment de bonheur pour lequel le prix à payer n’est pas si élevé. Il parait que je ne suis jamais aussi belle que lorsque je suis autoritaire, lorsque je pique une colère ou que je fais un caprice. Certains hommes aiment les femmes dangereuses et certains plaisirs ne sont pas facile d’accès.

Lors des premiers jours ce genre de situation s’enchaine à plusieurs reprises. Il le prend avec philosophie, c’est un passage obligé, même si vous vous doutez bien que comme tout soumis qui se respecte il a déjà joué au con avec moi : « tu vas m’envoyer au placard de toute façon je n’ai rien à perdre ». Si seulement il avait su …
Je l’ai attrapé et au lieu de l’enfermer avec un casque antibruit comme je le faisais habituellement je lui ai mis des écouteurs passant des enregistrements audio destinés à amplifier son tourment. Pendant des heures et des heures sa tête n’a été emplie que par les impacts de coups cinglants, les pleurs, les gémissements de plaisir. En sortant il tremblait et les marques des barreaux de sa cage étaient imprimés sur sa queue. Il avait tellement envie que je le batte pour l’aider à extérioriser cette frustration que je l’ai envoyé au lit sans rien lui faire. Le lendemain lorsqu’il est rentré je l’ai attrapé par les cheveux et, sans un mot, je lui ai imposé le même traitement. Il a regretté m’avoir cherché.
Il m’a confié que ce souvenir restait une de ces expériences les plus intenses qu’il avait jamais subies. Même si, pour l’instant, il se sentait incapable de me provoquer à nouveau de la sorte pour la revivre. Savoir que j’ai du répondant est nécessaire à son épanouissement même s’il préfère que j’évite de le lui prouver.
Bien sûr je ne le soumets pas à ce genre de pratique longtemps, comme je le disais précédemment c’est à peine 3 à 5 jours pour lui donner une leçon. Progressivement j’adoucis ce traitement. Ce qui était systématique devient uniquement une punition lorsqu’il se comporte mal. Il a une chance de l’éviter et il la saisit. Par exemple je peux lui imposer de rester immobile pendant seulement 45 minutes pendant qu’il me regarde faire les corvées du jour. Sans entrave, à la seule force de sa volonté. S’il réussit il n’aura subi que ces 45 minutes de calvaire, par contre au moindre grognement, au moindre cil qui bouge il part pour 4 heures de placard. Un tel traitement fait filer droit les soumis et leur endurcit la volonté c’est le moins que je puisse dire.
Lorsque nous progressons dans cette première phase de la période de chasteté le placard se fait donc de moins en moins fréquent, il ne faudrait pas abuser des bonnes choses et qu’il s’y habitue. Au bout de quelques jours il retrouve le droit de faire les corvées, quel bonheur pour lui ! Je ne fais plus que lui entraver les chevilles avec des menottes pour le gêner dans ses mouvements, un rappel à sa condition de prisonnier.
Bien sûr tout ne devient pas rose du jour au lendemain et, comme souvent, un autre supplice vient prendre la relève. Parce que, oui, j’ai gardé le meilleur pour la fin, je ne vous ai pas encore dévoilé l’autre gros morceau de ces premiers jours. Vous ne pensiez tout de même pas que j’allais tourmenter mon homme avec autant de douceur ?
(vous ne pouvez pas savoir la tentation que j’ai à couper le post à cet endroit ^^)
Lors de l’élaboration de mes programmes j’ai mis du temps à trouver de quoi combler cet espace, je ne pouvais pas meubler plusieurs jours avec une seule pratique, ça aurait été trop ennuyant. Il me fallait trouver quelque chose pour alterner. Nous sommes trop tôt pour que je puisse vraiment me montrer violente, ça serait le récompenser et je ne le veux pas encore. Il me fallait un supplice frustrant, long, qui n’implique pas d’instruments. Pas facile de trouver une idée.
Après quelques errements j’ai fini par trouver mon bonheur dans la privation d’accès aux toilettes. Un jeu intéressant et sans difficulté pour la mise en place tout en étant horrible pour ses nerfs. Ça lui tape sur le système mais à un point, vous ne pouvez pas imaginer.
En BDSM il n’est pas fréquent que nous ayons recours à ce type de pratique, il faut dire qu’elle doit prendre place sur plusieurs heures et que souvent les séances sont bien trop courtes. Pourtant c’est un jeu qui s’insère très bien dans la thématique, il frappe la même zone que la chasteté et repose sur la même idée, devoir se retenir.
À la différence d’un fantasme, que vous pouvez chasser en pensant à autre chose, vous ne pouvez pas faire partir l’envie d’aller aux toilettes. Les muscles restent contractés vous faisant penser en permanence à cette gêne entre vos cuisses, renforçant ainsi la frustration sexuelle.
Sans parler de l’humiliation de se voir obligé de demander la permission d’aller aux toilettes comme un enfant de maternelle et de se la voir refuser. Un cocktail qui met ses nerfs à rude épreuve ce qui est parfait pour ma phase 1. Je vous rappelle que mon but était d’endurcir son mental.
Au retour du travail il doit boire plusieurs verres devant moi, sans hésiter s’il n’en veut pas de supplémentaires, je peux être méchante parfois. Il doit continuer de se servir tant que j’agite mon index, c’est si marrant que parfois j’en abuse.
Au départ rien ne se fait sentir, c’est un mal insidieux, ce n’est au bout d’une demi-heure que les envies arrivent. À partir de là vous ne pouvez plus rien faire, la pression ne va cesser d’augmenter.
Ou plutôt, si, il peut faire une chose pour se soulager, m’obéir et espérer que d’ici quelques heures je le récompenserais par la permission tant désirée.
Vous voyez s’effectuer le glissement entre « le bâton préventif » et la « récompense éventuelle ».
Bien sûr le supplice n’est pas uniquement constitué de la rétention en elle-même, ça ne serait pas aussi marrant si je ne le narguais pas pendant qu’il trépigne sous l’envie. Je lui glisse des « Si tu me demandes la permission d’aller aux toilettes je te la donnerais sur le champ mais ça me décevrait. Tu n’as pas envie de me décevoir, pas vrai ? ». Généralement il se mord les lèvres en grimaçant et laisse parfois glisser une larme alors qu’il fait non de la tête. Je tire un grand plaisir à le voir renoncer vous ne pouvez même pas imaginer à quel point.
Comme je disais il y a un grand parallèle avec la chasteté, refuser ses pulsions biologiques par obéissance, c’est un peu l’extrême limite de la soumission.
Parfois je pousse l’humiliation en lui proposant des marchés délirants que je sais qu’il refusera. Par exemple « si tu fais le tour du quartier en robe je te donne la permission d’aller aux toilettes » ou encore « Si tu acceptes de venir au parc alors que je te tiens en laisse, je te permettrais de te soulager contre un arbre ». Répondant, alors qu’il refuse, « je t’ai fait une proposition honnête, si tu n’es pas raisonnable ce n’est pas ma faute ».
Le plaisir n’est pas tant dans le refus que dans le fait qu’au bout d’un moment il se met sérieusement à envisager mes propositions pendant un instant. Il en a des frissons, il adore prendre conscience que mon emprise sur lui s’amplifie.
D’un autre côté je serais bien embêtée s’il acceptait, je ne suis pas très portée sur les jeux en public. Au pire j’appellerais une amie qui aurait bien moins de scrupules. Parce que mes soumis le savent, même lorsque je bluff de manière évidente il vaut mieux éviter de me mettre au défi de mettre mes cartes sur la table, parce que dans tous les cas je m’assurerais qu’ils y laissent des plumes. C’est une sorte de convention tacite entre dominants et soumis. Ou sinon c’est que le soumis se sent prêt à en assumer les conséquences.
Lors de ces premiers jours une des grandes craintes de mon homme et que je superpose les supplices, que je l’oblige à aller au placard la vessie pleine. Il suffirait d’un rien, un regard trop provocateur, de l’ironie mal placée, un caprice soudain et le bâton tomberait.
Plus sérieusement ce traitement est terrible et je ne le réserve qu’aux plus mauvais comportements, ça arrive parfois. Par exemple, lorsque je le force à replier pour la troisième fois le vêtement qu’il a repassé parce que je ne le trouve pas symétrique, il a déjà eu l’audace de soupirer de frustration plutôt que de s’excuser de sa mauvaise volonté. Il a dû en assumer les conséquences.
Mais rassurez-vous mon homme est bien dressé, il connait les limites à ne pas franchir et je n’ai pas à me montrer sévère outre mesure.
Je sais que je mets la barre très haut, mais comme je le disais plus tôt les 3 à 5 premiers jours je lui fais vivre un enfer. Même dans les bons jours il doit faire les corvées en étant entravé mains et chevilles avec deux grands verres d’eau dans la vessie.
Rapidement je redeviens raisonnable même si parfois je m’autorise de petits plaisirs. Par exemple lorsque je viens me frotter contre lui et l’enlacer en lui disant :
Tu as envie d’aller aux toilettes ?
— Oui.
— Plus que tout ?
— J’en meurs d’envie.
— Moi je meurs d’envie d’aller faire du shopping. De tes envies et des miennes lesquelles sont prioritaires ?
Après un soupir lascif il répond :
— Les tiennes.
Ce à quoi je réplique dans un sourire sadique :
— Oh ! Ça à l’air de te rendre tout triste. Tu sais ce qui va te redonner le sourire ? Un grand verre d’eau supplémentaire.
Ne faites pas mine de découvrir je suis sadique vous m’aimez pour ça. Et ce n’est pas que de la mesquinerie, avoir un homme en cage me donne envie de l’amener faire du shopping pour de la lingerie. Je trouve ça logique, pas vous ?
J’adore ce concept, après plusieurs heures de rétention être obligé de prendre un verre d’eau supplémentaire et sortir faire des courses. Sachant que s’il montre la moindre nervosité le retour à l’appartement sera explosif. J’étais contente de moi lorsque j’ai eu cette idée.
Bien sûr vous allez encore me faire remarquer que je suis trop cruelle avec lui. Mais non il le veut !
Lorsque, après plusieurs heures, il obtient la précieuse permission il ressent un intense plaisir en se soulageant ce qui vient compenser celui qu’il ne peut plus obtenir par la voie classique. Avec un peu de discipline je transforme un acte banal en source de plaisir de substitution. Lorsque le mental arrive à tenir en respect les besoins physiques le soumis ressent un profond sentiment d’accomplissement.
Dans la chasteté tout tourne autour de ça, prendre du plaisir dans le travail bien fait, dans la douleur. Ce ne sont que des ersatz pour remplacer son sexe.
D’ailleurs mon homme ne remet plus en question ma méthode, il sait qu’au final elle sera bonne pour lui. Il sait qu’elle me permet de renforcer la prise que j’ai sur lui ce qui nous permettra d’envisager des jeux plus exigeants. Il est comme un soldat que l’on insulte en l’obligeant à rester immobile pendant l’entrainement de façon à s’assurer qu’il suivra les ordres le moment venu.
Je ne dis pas que parfois il n’a pas la vilaine tentation de me chercher, il reste un soumis et il aime me provoquer, simplement je contiens ses envies. Globalement il devient un matériau que je peux modeler à ma guise.
Ce n’est qu’une fois qu’il a subi ce rite initiatique que je peux lui présenter le plan que j’ai prévu pour exploiter sa docilité, le plan qu’il devra suivre s’il veut espérer pouvoir être libéré. Mais nous n’en étions pas encore là.

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