Discipline domestique 004 – Sévérité et amour

Hello 🙂

Vous pensiez vous être débarrassé de moi ? Pas de bol je suis toujours là 😀
Comme je l’ai dit sur twitter j’ai été malade pendant quelques jours et comme je ne fais jamais les choses à moitié j’ai été littéralement clouée au lit. Je n’avais vraiment pas la tête à écrire, c’est triste à dire, moins qu’une autre je n’aime pas me sentir diminuée.
Comme je le fais toujours lorsque je me sens vulnérable je suis restée cachée autant que possible au fin fond de ma couette, en boule jusqu’à ce que plus rien ne dépasse. Le pire étant encore que j’aimais ça. Il y a un plaisir assez primitif à rester au lit, au chaud dans un environnement douillet, à s’isoler du monde loin du stress du boulot ou de la pression de la page blanche. Je souhaiterais presque tomber malade plus souvent (je dis ça maintenant mais il y a quelques jours j’aurais été d’un autre avis).
Surtout que j’ai été bien chouchoutée, pendant toute la période, j’ai eu en quelque sorte mon infirmière à domicile, un larbin se pliant à mes moindres caprices. C’est pratique un soumis il ne faut pas croire. D’ailleurs le terme d’infirmière est correct puisque je l’ai obligé à porter un déguisement pour me distraire. Il avait la panoplie complète avec minijupe, blouse ouverte et calotte ornée d’un gros « + » rouge. Interdiction de s’habiller autrement pendant plusieurs jours, dès qu’il passait la porte il devait reprendre son rôle, ça n’a pas vraiment été de tout repos pour lui.
D’ailleurs c’est un thème qu’il faudra que j’aborde, celui des déguisements, lorsque je pousse les jeux plus intenses je lui fais prendre un rôle pour l’humilier sans le blesser personnellement. Le choix est vaste de la classique tenue de soubrette pour les corvées domestiques à celle d’animal en passant par l’écolière.
Pendant une semaine je lui ai vraiment pourri la vie et je n’en ai absolument pas honte, il n ‘y avait pas de raison que je sois malade et qu’il soit heureux, c’était de la simple solidarité.
Je ne sais pas pourquoi je cherche des excuses pour justifier la façon dont je le traite, si le je faisais souffrir sans rien dire il serait tout aussi heureux. Quelque part je dois culpabiliser.
De toute façon je ne pouvais pas faire autrement, je devais frapper préventivement pour éviter tout risque de coup d’Etat. Les dictateurs comme moi doivent être parano pour ne pas se laisser déborder. Ma vie n’est pas facile 🙂

Bref retour aux événements là où je les avais laissés. Ma chère et tendre moitié m’avait fait part de son envie d’être soumis au supplice de la frustration sexuelle prolongée et, gentiment, j’avais accepté de le mettre une fois de plus en cage de chasteté. Je dis bien que l’idée venait de lui car au-delà des apparences c’était le cas ne soyons pas dupes. Je le présentais comme une punition parce qu’il fallait créer une ambiance de domination mais il était une victime consentante. Il existe toujours une mise en scène me donnant le pouvoir, c’est important pour mon égo, il ne faut pas oublier que la chasteté n’est pas uniquement destinée à son propre amusement mais que je dois aussi tirer ma part de satisfaction. Il y a toute une frange de la population BDSM qui met en avant que le soumis doit avoir le choix et que ses gouts sont importants, que tout doit être consensuel, c’est vrai mais il ne faut pas oublier que le dominant aussi doit prendre du plaisir. Ce n’est pas parce que nous sommes les « méchants » de l’histoire que nous n’avons pas droit au bonheur et cela passe forcément par une impression de contrainte sur le soumis. La dictature des soumis très peu pour moi.
Etant un soumis bien éduqué il savait qu’il devait me fournir une raison de le « punir » plutôt que de me faire une demande directe. Pour joindre l’utile et l’agréable il s’était fait une orgie de film porno sur internet puis était venu me la confesser. Je préfère ce genre de « bêtise » à d’autres, les soumis ont parfois tendance à l’autodestruction et c’est un danger. Il faut leur laisser ouvertes des possibilités de petites erreurs, si je punis parfois pour des broutilles c’est pour éviter qu’il ne fasse plus grave pour attirer mon attention. Au contraire il m’arrive de ne pas punir de manière BDSM certaines choses pour éviter qu’il ne les reproduise pour expérimenter à nouveau ma colère. J’en rajoute, il fait très bien la différence cela se voit à son attitude, pour venir me confesser sa bêtise il avait du mal à contenir son excitation alors que la fois où il était venu me dire qu’il s’était (encore) pris un pv pour excès de vitesse et qu’il se prenait un stage de récupération de point obligatoire il n’en menait pas large. Il n’est pas près d’oublier « la discussion » que nous avons eu à ce sujet. Je peux être très « convaincante » quand je le veux.
Quoi qu’il en soit il était demandeur cette fois-ci. J’en avais profité pour lui proposer une séance de ballbusting en échange de la possibilité que j’envisage de lui faire une fellation à la fin de période d’enfermement. Une proposition tentante de son point de vue.
J’ai mis tout mon coeur dans un démolissage en règle de ses couilles mais malgré tous mes efforts pour lui faire regretter son choix il a tenu bon. Nous remontions donc pour la fameuse mise en cage.
Il était encore dans un état fébrile, tenant son entrejambe avec précaution comme l’on soutient un membre blessé, de manière assez étonnante il arborait un large sourire, fier d’avoir tenu bon. Plus forte est l’épreuve, plus fort est la satisfaction de tenir la distance. Chez lui la peur d’une femme est un puissant aphrodisiaque et rien ne l’excite plus que de se sentir tenu par les couilles, il exulte lorsqu’il a conscience qu’elles sont exposées et vulnérables.
Il n’était pas le seul à être content de sa prestation, j’avais bien fait mon travail. Il avait gagné en apparence, j’allais me servir de cette récompense de fin de chasteté comme d’un levier, j’allais menacer de la lui retirer au moindre comportement inadéquat. Vous devez toujours faire en sorte que votre ait quelque chose à perdre pour le garder sous contrôle.
En passant la porte nous avons échangé un sourire complice, j’étais fière de lui et il me renvoyait un mélange de crainte et d’admiration.
Pour lui s’offrir au châtiment était la forme ultime de vénération, il montrait qu’il respectait mon avis et mes jugements y compris au détriment de son confort. Comment prouver son amour pour l’autre ? Il répondait qu’il voulait souffrir pour moi.
De manière parallèle les coups que je lui mettais n’était pas haineux, être sévère avec quelqu’un témoignant l’intérêt que l’on porte à son perfectionnement. Nous considérons que les personnes sans intérêt doivent être ignorées et pas punies. Punir l’autre c’est vouloir qu’il s’améliore, c’est croire à son potentiel. Pour lui la logique est simple : je suis dure ergo je l’aime. La pire des punitions serait l’indifférence.
Certaines personnes ont du mal à assimiler que je puisse être sévère avec lui et que ce ne soit pas de la haine mais de l’amour que nous ressentions. J’aurais également du mal à le formuler d’une manière claire.
Etre un couple c’est faire face aux difficultés de la vie à deux, en quelque sorte nous créons des jeux pour mettre notre duo à l’épreuve. Ce sont des sortes de répétition pour nous rassurer sur notre capacité à affronter tous les aléas de la vie.
En ces termes cette séance de ballbusting avait été l’expression d’un amour « très intense ». Le moins que je puisse dire c’est qu’à ce moment j’avais été très aimante, il devait avoir sacrément mal entre les jambes. C’était la règle du jeu, je dois maintenir une discipline ferme à base de gifles, d’humiliations et de privations, lui doit les supporter sans rien dire. Il n’est pas bon de perturber un équilibre établi.

Il a une angoisse relative à l’incompréhension des femmes et il se sent rassuré lorsque je suis claire sur ce que je veux. Il préfère que je lui mette une gifle ou un coup de genoux entre les jambes lorsque je suis mécontente plutôt que j’intériorise. En quelque sorte sa queue est le thermomètre de la relation, lorsqu’il se comporte mal elle souffre et inversement lorsqu’il est sage.

2 réflexions sur « Discipline domestique 004 – Sévérité et amour »

  1.  » Le conflit entre l’attirance pour mes pieds et la crainte qu’ils lui fassent mal devait le tourmenter. Il devait crainte que je ne reparte pour une séance de ballbusting et j’avoue y avoir pensé aussi  » Eh oui le dilemme :-D…pour tout fétichiste des pieds et amateur de ballbusting, le pied représente le symbole de la suprématie féminine. Et vous savez divinement en jouer Mademoiselle Emilie 🙂

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