Simplet découvre le BDSM : le dressage sévère d’un débutant #36

Si vous êtes parisiens, hier j’ai posté une publicité pour un événement si ça vous intéresse.

(Sommaire de l’histoire en cours et lien vers celle de Candice ainsi que le lien vers son eBook).

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J’étais assise à l’opposé de lui, calée en arrière sur le canapé, pensive. Je le laissais reprendre ses esprits sous ma surveillance. Un mot, un geste, un regard de travers et je me déchainais à nouveau sur lui. J’exagère, la situation n’était pas si horrible que vous pouvez le penser. Les soumis aiment bien, lui en tout cas, ressentir l’aura de puissance de leur dominatrice et c’était la situation dans laquelle je l’avais mis. Il baissait les armes parce qu’il ne pouvait se permettre de me donner une raison de le frapper à nouveau. Sa tendance à la rébellion reviendrait avec le temps, un soumis ne peut pas s’en empêcher, mais pour l’instant il préférait limiter la casse.

Un des clichés que je n’aime pas sur le BDSM est d’imaginer que les soumis n’ont pas de personnalité, se laissant marcher dessus sans résister et que, réciproquement, les dominatrices n’auraient pas le cran de faire face à la personnalité de « gens normaux ». C’est l’inverse qui nous motive, c’est l’envie de vivre une tension dans la relation. Je suis en train de lire les brouillons de la prochaine histoire de Candice, elle y parle de domination conjugale, si vous imaginiez un mari soumis comme une personne docile vous êtes totalement à côté de la plaque. Il est docile après s’être pris une raclée, le reste du temps il la provoque d’une façon à peine imaginable, il sait très bien ce qu’il va lui arriver mais il la cherche c’est instinctif.

C’est la définition même d’un soumis, un homme qui cherche les problèmes, parfois même au-delà du raisonnable. Je connais des couples qui se seraient séparés pour moins que ça. Je ne sais pas si cela sera dans la version finale du texte de Candice mais elle y raconte qu’une fois, un matin alors qu’elle était en retard, il lui a volontairement renversé son café dessus pour la forcer à se changer et la mettre encore plus en retard. Rien que pour la satisfaction de savoir qu’elle ne pouvait pas le punir de suite et qu’il allait appréhender toute la journée à savoir ce qu’allaient être les conséquences de son acte au retour le soir. Je ne vous cache pas qu’il s’est fait démonter et qu’il ne l’a plus fait. Avoir un mari soumis a des avantages, ne serait-ce qu’éviter tout un tas de corvées, mais cela a aussi des inconvénients. Je ne peux pas réellement approuver ce que je viens de dire, cela fait aussi notre jeu d’avoir l’occasion de punir. C’est un équilibre.

Pour en revenir à mon histoire, je n’allais pas m’arrêter là, j’avais tout un plan en tête pour tirer profit de la situation. La domination/soumission est un jeu de pouvoir, à tout moment l’autre doit essayer de nous le prendre d’une façon plus ou moins subtile. Au nom du sacro-saint consensualisme certaines dominas n’osent pas faire un pas sans avoir peur. Il ne faut pas oublier ce principe mais ne pas le surévaluer non plus. Le soumis est libre de prendre la porte quand il veut. Tant qu’il n’est pas bâillonné ni entravé et qu’il existe un safeword c’est une lutte de pouvoir sans merci entre nous. Il doit essayer de prendre l’avantage sur moi et je dois faire de même. J’ai ce qu’il veut et vice-versa, à nous de bien négocier nos faveurs. Comme toute relation elle n’est pas médiane, elle n’est pas pile au centre de nos envies à chaque instant. Elle balance entre davantage de plaisir pour le soumis ou davantage pour la domina selon les moments.

Il avait fait une bêtise, même lui était obligé de le reconnaitre, j’allais le punir c’était une base mais je n’allais pas m’arrêter là, j’allais avancer pour lui faire faire des concessions tant qu’il était vulnérable. S’il n’était pas content il pouvait partir, sinon il devait mériter sa récompense de fin de soirée. Certains appelleront ça du chantage mais à ce jeu tous les couples y ont recours.

Après avoir puni son corps j’allais entamer son égo, le faire se sentir minable pour son comportement. Le frapper avait pour but de le conditionner, de le mettre hors d’état de me répondre. Il faut être honnête mon discours n’allait pas tenir debout, rien ne peut justifier la mise en esclavage de l’autre, pourtant il allait acquiescer à tout mon raisonnement parce que j’allais lui parler calmement et qu’il allait avoir trop peur de voir recommencer la phase précédente. Une fois qu’il se serait engagé à respecter certaines nouvelles consignes il se sentirait obligé de les tenir, s’en voulant d’avoir cédé mais c’est ce sentiment d’impuissance qui était justement recherché. Se sentir minable est un fantasme, il n’est d’ailleurs pas évident à mettre en place côté dominatrice.

Pour la gestion du rythme je devais lui laisser un moment pour récupérer, lorsque j’allais recommencer à m’occuper de lui il fallait qu’il ait une poussée d’adrénaline en me voyant venir. La soumission/domination c’est jouer avec les extrêmes pour éprouver la volonté de notre partenaire. D’autant que moi aussi j’avais besoin de ce temps pour me préparer, j’allais devoir être la plus convaincante possible lorsque j’écraserais son égo ce qui n’est pas une mince affaire.

Je me suis levée d’un pas lent, mes talons faisaient un bruit sec au contact du sol. À mi-chemin j’ai ajouté un battement à contre-temps en tapant ma cravache dans mon autre main. J’avais opté pour une ouverture classique, une qui fonctionne bien sur un soumis qui a préalablement été travaillé au corps, j’allais tout simplement le laisser parler, le laisser s’embrouiller dans ses excuses pour le mettre mal à l’aise. Rien de mieux qu’un soumis qui patauge et s’enfonce tout seul.

— je t’écoute.

— Je ne sais pas quoi dire maitresse.

J’ai intensifié mes coups de cravache contre ma main tout en restant silencieuse. Il avait la tête vers le sol, il ne me voyait pas mais je pense qu’il ressentait le regard hautain que j’avais sur lui.

— Pardon maitresse je n’ai pas été à la hauteur

— C’est tout ?

J’ai gloussé.

— Tu es plein de surprise. À chaque fois je mets la barre plus bas et à chaque fois tu m’étonnes en la ratant. Tu ne cesseras jamais de me décevoir, j’en suis presque à penser que c’est ton don. Après tout il ne faut pas être élitiste, tout le monde est bon à quelque chose.

Je lui ai mis un coup de cravache bien sec sur les fesses. Je n’avais pas prévu de le faire mais j’ai senti que c’était la chose à faire.

— Une tête vide, un gars pathétique.

Je me suis baissée pour lui mettre un coup de l’index sur la tempe.

— C’est une bonne définition. C’est tout ce que tu es. Tu crois que dans cet état une femme voudra de toi ? Qu’est-ce que tu as de plus à offrir ? Non, ne réponds pas j’ai une question plus intéressante. Qu’est-ce que j’ai à offrir moi ?

Je lui ai mis un deuxième coup de cravache.

— Tu vois le déséquilibre ? Tu crois que tu as suffisamment de marge pour te permettre de te comporter comme une merde avec moi ? Que tu es en état de négocier ? Il faut reprendre ton éducation à zéro, te dresser comme le vulgaire abruti que tu es. Je ne vais te laisser aucune marge de manoeuvre, aucune occasion de montre l’étendue de ton incompétence parce qu’à chaque fois tu la saisis.

J’ai fait quelques pas pour le laisser réfléchir.

— Je savais que je ne devais pas te considérer en égal, que tu étais au mieux un soumis, mais j’avais sous-estimé l’étendue de tes imperfections. Tu n’est même pas capable de faire un effort s’il n’y a pas un plaisir immédiat au bout. Tu n’es qu’un égoïste qui ne sait pas penser à sa partenaire

— Je pense à votre plaisir maitresse.

— Donc c’est volontairement que tu rates ?

Je lui ai mis un autre coup de cravache.

— Non ! Tu rates parce que tu n’es qu’un minable, c’est ce que tu as été toute ta vie et tu le resteras.

— J’ai fait de mon mieux maitresse.

— C’est ça le problème, ton « mieux » correspond à un échec sur mon échelle. Ça t’amuse de passer à côté de tous les jeux qui te plaisent ? Parce que c’est ce qu’il va arriver. Tu vas être privé de récompense. Tu vas devoir encaisser un max rien que pour avoir le privilège de continuer à être à mes pieds. Tu imagines ? Tous tes vilains petits fantasmes évaporés. Fais une croix dessus c’est fini. Pour rééquilibrer la relation je vais devoir couper toute satisfaction venant de ma part, et je ne suis même pas sûre que ça suffira. Tu t’es tellement encrassé dans ta bêtise que je ne suis même pas sûre de pouvoir te faire souffrir assez pour retirer autant de satisfaction que tu en as à être ne serait-ce que proche de moi. Tu te rends compte que tu es minable au point de ne même plus avoir le droit d’embrasser mes pieds. Tu sais où tu te trouves sur l’échelle des êtres vivants ? Encore plus bas que le zéro. Il va falloir renuméroter l’échelle tu viens de créer un précédent.

— J’ai juste pas réussi à jouer le jeu.

— Chut ! Tu n’as pas voulu jouer le jeu c’est différent.

Je l’ai menacé du doigt, il était sur la corde raide, à un rien de se faire punir à nouveau. Il s’est résigné.

— Pardon maitresse. Je n’ai pas « voulu » jouer le jeu.

— Et ce n’est pas ça le problème.

J’ai laissé un silence.

— Le problème c’est que tu n’avais pas le choix. J’avais le choix, pas toi. Tu as touché à mes pouvoirs et je ne le supporte pas.

— Je ne voulais pas vous voler.

— Mais tu l’as fait. Tu nous as fait du mal. Tu as été trop faible et tu nous tires vers le bas. Je ne me laisserais pas entrainer si profond. Elle dirait quoi ta petite amie si tu passais ton temps à jouer en solo sans rien faire pour elle ? Attends ne réponds pas je connais la réponse, c’est la même raison pour laquelle tu es célibataire.

— S’il vous plait maitresse arrêtez.

— Tu n’obéis pas à mes ordres pourquoi j’obéirais aux tiens ?

— Parce que vous êtes plus intelligente que moi.

Intérieurement j’ai pensé « mince bonne réponse il m’a coincé, quel con ». J’étais censée être en colère contre lui mais il m’amusait. J’essayais de ne pas le montrer mais je ne pense pas avoir été convaincante.

— Tu te crois malin ?

— Non maitresse. Je suis désolé.

— Tu es sûr que tu veux aller sur le terrain des excuses ?

— Oui je suis vraiment désolé maitresse.

— Je t’aurais prévenu. Excuse-toi pour toutes tes tares.

— Je m’excuse pour toutes mes tares.

— Non, non, tu fais la liste. Les excuses générales ça ne marche pas. C’est ce qu’on dit quand on ne le pense pas. Tu dois prendre la peine de dire pourquoi si tu veux me convaincre que tu es sincère. C’est pour ça que je ne voulais pas t’amener sur ce terrain, je voulais t’épargner une aussi longue liste mais si tu y tiens.

— Je m’excuse d’être un homme. D’être inférieur.

Je pianotais sur mes hanches pour lui faire comprendre mon impatience. Il a dégluti avant de continuer.

— Pardon maitresse, je vais le faire pour de vrai.

— Tu vois où je veux en venir ?

— Oui maitresse. M’excuser est désagréable mais c’est une façon de vous prouver que je suis prêt à faire des sacrifices pour vous

— J’en vaux la peine ?

— Oui maitresse, vous essayez de me forcer à bien me comporter, à avoir une attitude qui me permettrait d’être épanoui mais je n’obéis pas. Vous avez raison et j’ai tort. Je ne suis pas capable d’être à la hauteur de vos efforts, de votre perfection, de vos attentes. Pardon. Je vous respecte mais si je ne vous le prouve pas ça ne compte pour rien. Je suis trop fier pour vous témoigner l’admiration que je vous porte.

Il s’est approché de mes chaussures pour les embrasser. J’ai fait un pas en arrière. Il s’est rappelé qu’il avait perdu ce droit.

— Qu’est-ce que je peux faire pour me rattraper.

— Ton corps ne pourra jamais supporter assez de douleur pour m’apaiser. Je crois que je vais aller jouer avec des hommes qui ont des couilles. Je crois que j’ai trop tapé sur tes couilles tu n’en as plus.

— Pardon maitresse. Mais ce n’est pas votre faute je n’en ai jamais eu. Je ne sais pas quoi faire pour vous satisfaire.

— Ce n’est pas faute de te l’avoir dit il me semble. Qu’est-ce qu’il fallait que tu fasses pour me faire plaisir ?

— Faire semblant de sodomiser l’autre soumis avec le sourire.

— Tu l’as fait ?

— Non maitresse.

— Autrement dit lorsque que tu as eu l’opportunité de me satisfaire tu ne l’as pas fait.

— J’aimerais une seconde chance maitresse.

J’ai rigolé.

— Encore ? Tu comptes prendre un abonnement aux secondes chances ? Tu comptes recommencer en boucle les mêmes erreurs ? Tu crois que je n’ai que ça à faire ?

Il s’est fait tout petit sur le sol. Je ne sais pas s’il simulait ses regrets. S’il était sincère se faire mettre minable à dû lui faire du bien.

— Je peux te reprendre en main mais ça va être dur, intense.

J’ai laissé un silence.

— Alors ? Tu veux continuer ? Je te préviens, je ne changerais pas et je ne peux plus me permettre de te récompenser après ce que tu as fait. Et ce n’est pas une vue de l’esprit, je vais commencer immédiatement à te traiter comme du bétail. Je vais te battre. Je vais te faire vraiment mal et tu vas rester immobile et me dire merci. Tu subiras ce traitement régulièrement pour que je sois sûre que tu n’as pas perdu le nord. Si tu veux arrêter je le comprendrais. Ce que j’envisage de te faire n’est pas à la portée d’un débutant mais c’est ce qu’il te faut. Je sais que tu n’as pas envie de ça, c’est normal, la seule question que tu dois te poser est : est-ce que la récompense en vaut la peine ? Tu te rappelles la dernière fois que tu as éjaculé, alors que ta queue était sous mes chaussures, c’était comment ?

Les mecs sont assez basiques lorsqu’il s’agit de motivation, je ne vais pas m’en plaindre.

— Je te laisse réfléchir, je vais faire un tour. Si quand je reviens tu es toujours là c’est que tu auras accepté de souffrir au-delà de ce que tu peux imaginer. Si tu veux rétablir l’équilibre entre nous accepter est la seule solution.

Ce n’est pas très productif de punir physiquement un soumis qui manque de courage mais j’en avais envie. Plus tard dans la soirée je le punirais par l’humiliation ce qui allait être « amusant » mais pour l’instant je cédais à des instincts bien plus bas.

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