Simplet découvre le BDSM : le dressage sévère d’un débutant #43

Voici donc le post #42 de l’histoire en cours. Je l’ai écrit un soir, la tête un peu ailleurs et je me suis rendue compte à la relecture que j’avais eu une sorte de réminiscence de mes années de conservatoire, utilisant du vocabulaire musical pour décrire la punition comme une symphonie. Je l’ai laissé tel quel, je pense que ma mémoire a enregistré en priorité les sons, c’est un type de souvenir comme un autre et si je l’ai choisi inconsciemment c’est qu’il doit être adapté.

Comme toujours je vous rappelle :

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Etre dominatrice n’est pas tous les jours facile vous pouvez me croire. Combien de fois avons-nous été victimes de clichés aussi perfides que malhonnêtes ? Lorsqu’il est question de notre caractère il est commun d’avancer que nous serions arrogantes et égocentriques, que nous n’aurions pas de coeur. C’est un stéréotype ! Nous avons un coeur, et même un dans la main. Je sais me tourner vers les autres et je ne suis pas la seule ! Je sais me dévouer corps et âme pour rendre service. Pour vous donner un exemple, j’avais devant moi 3 soumis qui voulaient avoir mal et j’allais très gentiment exhausser leur souhait avec zèle. Si ce n’est pas du dévouement je ne sais pas ce que c’est. Je devrais recevoir un prix d’excellence pour mes actions altruistes envers mes semblables vous ne pensez pas ?

Plus sérieusement (mais pas trop) faire mal est une responsabilité que je prends très à coeur, je perfectionne mes techniques pour ne pas décevoir mais partenaires, même ceux d’un soir.
Pour le premier mouvement j’avais pris la décision d’être très classique pour être rassurante, que tout le monde connaisse sa place et puisse profiter d’un moment sympathique. L’ouverture allait être très simple, un prélude pour faire connaissance avec mon thème principal qui n’était pas très original en lui-même puisqu’il se basait sur un motif de percussions. J’allais commencer piano pour l’introduire puis j’irais crescendo jusqu’à l’apothéose. J’ai pris un petit paddle en cuir, un instrument qui touche une large surface mais qui reste superficiel, parfait pour obtenir une coloration rouge sur les fesses du soumis sans compromettre la suite des événements. Une simple préparation à une série plus sévère. J’aime les instruments en cuir, ils ont un son que j’apprécie au contact de la peau du soumis. Un claquement se finissant par un bruit sourd qui résonne dans la pièce, une belle ligne de basse pour donner du corps à l’ensemble, par opposition à des instruments plus cinglants qui ont un son plus aiguë. J’ai une préférence pour les sons graves même si je suis violoniste à la base.
J’allais commencer par une punition harmonieuse, tous les soumis à la même enseigne, avant d’introduire le second motif en contrepoint : une différence de traitement totalement injuste et arbitraire pour les surprendre, les mettre en danger.
Je me suis avancée vers le groupe avec un sourire mesquin, j’ai désigné le premier soumis et lui ai fait signe de s’approcher, il a rougi, baissant les yeux au sol pour masquer son émoi.
Une dominatrice a ses envies comme tout le monde, la compréhension de ce que nous voulons à un moment précis est la clé pour être un bon soumis. Par moments j’ai envie de faire mal, pendant d’autres j’ai envie de discipline, de montrer mon emprise. Il y a des phases où le soumis doit essayer de chercher mes limites pour me permettre de les lui montrer et d’autres où il doit en rester le plus loin possible et simplement subir. Il est important que le soumis sache où j’en suis pour me donner du plaisir de manière efficace.
Faisons un zoom sur ma psyché au moment d’une séance. Faire mal me donne du plaisir mais en même temps j’ai une conscience qui m’empêche de faire souffrir les autres. C’est un conflit classique, notre psychologie repose sur ce genre de désaccords, sur une ambivalence permanente. Notre personnalité est fonction de comment nous gérons ces pulsions contradictoires. Il y a les méthodes saines qui consistent en une prise de conscience, une acceptation et une diffusion contrôlée. Il y a les situations pathologiques où le déni conduit à une perte de contrôle sur les actions.
Personnellement que je résous ce conflit moral de deux manières, ce n’est pas « moi » qui choisis consciemment, c’est aléatoire selon les moments. Pendant les montées de plaisir soit mon cerveau se met à ignorer que j’ai affaire à des êtres sensibles, je me mets alors à considérer les soumis comme des objets pour justement ne pas avoir d’empathie, soit j’attends du soumis qu’il me remercie et me dise qu’il mérite ce qui lui arrive, je ne ressens pas de culpabilité puisque je fais ce qu’il me demande. Tout cela se place du point de vue psychologique, il existe toujours un consentement mais par moment j’essaye d’oublier que ce n’est qu’un jeu, arrêtant de penser et me laissant porter par mes émotions.
C’est un mouvement de balancier qui a longtemps été inconscient chez moi, c’est en faisant quelques recherches que j’ai appris que j’exprimais des mécanismes classiques, que je réagissais de manière conventionnelle ce qui d’un côté me vexe.
Selon les moments je penche d’un côté ou de l’autre et il est important que mes soumis s’adaptent.

Je vais vous donner un petit truc d’interprétation, il marche avec moi et peut-être d’autres dominatrices je n’ai pas fait d’étude statistique. Plus je m’éloigne du soumis plus je recherche la discipline, l’interaction avec le soumis. Si vous êtes au bout de ma cravache et que vous voulez que je puisse être satisfaite vous devez interagir, m’encourager et me remercier. Si vous ne le faites pas je deviens frustrée et c’est mauvais pour vous.
Lorsque je viens au contact c’est que je suis dans une phase bien plus axée l’autre forme de plaisir, un peu dans un état second, le soumis devient davantage un objet avec lequel je m’amuse et je préfère qu’il se taise. Lorsque j’en viens à vous toucher j’attends de vous le plus grand silence, rien ne doit interférer avec la montée de mon plaisir.

Comme je le disais j’aime le bruit des instruments en cuir, il faut me laisser savourer leurs sons à l’impact. Contrairement à la canne anglaise où je suis bien plus dans un trip discipline et où j’ai envie d’entendre le soumis me remercier à chaque coup. Comme je le disais, avec la canne je suis éloignée de mon soumis ce n’est pas la même chose, c’est moins fusionnel. Même si par ailleurs elle a un très joli son quand elle s’abat sur un postérieur sans défense. Lorsque j’utilise un instrument en cuir j’aime être contact avec la peau de mes victimes, j’aime les diriger à la main, la passer sur le dos jusqu’aux fesses.
Le premier soumis était devant moi, toujours les mains derrière la tête. Je l’ai contourné, lui posant une main au niveau des reins. Je l’ai fait se pencher en avant en appuyant et faisant remonter ma main jusqu’à sa nuque. Je lui ai pris une de ses mains, entremêlant nos doigts pour les amener vers ses genoux. Même chose avec l’autre main juste après. J’ai continué de tourner autour de lui.
Je lui ai manipulé le bassin et les hanches pour lui faire présenter ses fesses d’une manière plus correcte. J’avais déjà une respiration lente et des frissons dans le bas du dos. J’ai commencé à le fesser, méthodiquement, savourant chaque coup. J’avais collé mon bassin contre un de ses flancs, utilisant mon bras gauche pour le maintenir contre moi. Il y avait une double intention, d’une part qu’il se sente neutralisé, d’autre part pour que mon ventre soit contre lui et que je puisse ressentir chaque vibration des coups. C’est très sensuel d’être contre son soumis. Ma main gauche était à plat contre son ventre percevant ses contractions, sa chair de poule. Je voulais simplement faire un échauffement mais j’ai perdu le compte du nombre de coup. Quand j’ai pris conscience que ses fesses avaient déjà une sérieuse couleur je me suis arrêtée. Je ne devais me contrôler, faire des pauses dans ma montée de plaisir pour gravir des échelons supplémentaires. Je ne sais pas si vous savez comment le plaisir féminin progresse mais il a besoin de paliers, ce n’est pas une course à la stimulation mais davantage des montagnes russes.
La dernière fois je vous ai parlé des avantages des séances avec des groupes de soumis de leur point de vue, il y a également des avantages pour nous autres dominas. J’allais pouvoir répéter mes punitions en plusieurs exemplaires, créer un rythme intense, une régularité pour moi sans pour autant surcharger mes soumis. Si je suis dans un moment où j’ai envie d’y aller très fort et que mon soumis est déjà amoché je suis obligée d’arrêter, s’il y a plusieurs soumis je passe simplement à celui d’à côté. J’étais dans un moment où je considérais les soumis comme des objets de plaisir, il n’y avait pas de relation personnelle, je pouvais passer de l’un à l’autre, les échanger sans que cela me pose de problème.
J’ai remis le soumis droit, toujours en accompagnant son corps de mes mains. Le gratifiant même d’un sourire pour compenser le surplus imprévu de douleur qu’il avait reçu. Je l’ai repoussé vers le mur, de l’autre côté de la pièce par rapport aux autres soumis. Je l’ai fait s’asseoir sur le sol de façon à maintenir une pression sur ses marques. Une façon de ne pas descendre trop rapidement, le soumis continue d’avoir mal, la douleur de la pression décroit progressivement ce qui permet de garder le soumis excité même lorsqu’il y a des intervalles longs. D’ailleurs même sur un soumis en solo c’est une technique intéressante, cela me rappelle une variante que j’avais appréciée en tant que soumise. Après une fessée assez sévère j’avais dû répéter un mouvement. Je commençais debout, je devais compter jusqu’à 20 puis m’asseoir sur une chaise, relever les jambes de façon à ce que je n’ai plus d’appui avec le sol et les enlacer de mes bras. Tout le poids de mon corps reposait donc sur mes fesses et leurs cuisantes marques. Je devais dire à haute voix « merci maitresse » avant de compter jusqu’à 20 et me relever et ainsi de suite. Une situation plutôt stupide au premier abord mais c’était le genre de moment où vous êtes prête à tout pour échapper à la menace de vous reprendre la même déculottée une seconde fois. C’était très excitant, les vibrations à chaque fois que mes fesses heurtaient le siège étaient savoureuses, elles ravivaient la douleur qui se diffusait lorsque je me relevais. J’étais tenaillé entre l’envie de provoquer des ondes de choc dans mon bas ventre en m’asseyant plus brutalement et le fait que la douleur serait plus intense si je le faisais. Cette pointe de douleur était coordonnée avec le moment où je devais remercier ma partenaire ce qui était très humiliant. Je n’avais jamais pensé prendre du plaisir comme cela et j’avais été agréablement surprise de découvrir quelque chose de nouveau.
Mais je crois que je suis en train de vous perdre, je mélange mes envies soumises et dominantes ce ne doit pas être très clair, ma tête est un vrai bordel difficile d’y retrouver quoi que ce soit.
J’ai claqué des doigts en direction du second soumis. Il s’est avancé, se mettant spontanément dans la même position que son prédécesseur. Je l’ai arrêté d’un bruit de la langue (j’ai cherché mais je n’ai pas trouvé de mot spécifique pour décrire ce son, si quelqu’un connait), je l’avais en même temps attrapé par les couilles, les serrant pour manifester mon mécontentement. Pas besoin de lui hurler dessus il s’était figé de lui-même. Généralement je suis très complaisante avec les soumis qui essayent de bien faire mais qui visent à côté. Pas cette fois, les mettre en position était mon petit plaisir, les manipuler comme des pantins, qu’ils ne soient plus des êtres de volonté mais des jouets. Je ne voulais pas qu’ils manifestent d’autonomie trop poussée. Malgré sa coopération j’ai accentué ma pression pour lui faire comprendre que ce n’était pas le moment de se faire remarquer et de sortir du lot.
Cette punition silencieuse a dû durer dans les 30 secondes. Lorsque mon déplaisir a été compensé par sa souffrance j’ai repris la même séquence de punition que son prédécesseur mais en moins long. Comme il m’avait interrompu je m’étais ironiquement mieux maitrisée, je m’en étais tenu au plan initial.
Le troisième ayant appris de l’erreur de son prédécesseur il s’est laissé faire docilement, j’ai davantage apprécié ce moment. Je me suis même laissée aller à enchainer des séries plus sévères pour provoquer des pointes de douleur.
Une fois mon œuvre finie je l’ai envoyé s’asseoir avec les autres.
Après leur avoir laissé quelques minutes pour reprendre des forces je suis revenue vers eux, les toisant de haut, semblant préparer un mauvais coup, ce qui était le cas.
— Debout, les mains contre le mur.
Ils ont obtempéré ce qui était prévisible.
— Simplet vient ici.
Je l’avais laissé tranquille pendant un moment, j’avais des projets pour lui mais pour l’instant il était seulement un observateur. Il s’est timidement approché.
— Inspectes leurs fesses.
Il m’a regardé stupéfait mais a rapidement repris le dessus sur sa surprise et est allé vers les 3 soumis.
— Touches bien leurs marques, pinces les.
Je l’ai laissé faire, il n’osait pas s’arrêter.
— Alors qu’est-ce que tu penses du travail de ta maitresse.
Il a répondu, gêné.
— Comme toujours vous avez fait un travail parfait maitresse.
— Hâte d’y passer aussi ?
— Toujours prêt à vous rendre service si vous avez besoin de vous amuser maitresse.
Il savait qu’il allait y avoir droit, il ne savait pas quand, d’ailleurs moi aussi je ne me doutais pas que j’aurais à le reprendre en main aussi rapidement mais là c’est anticiper l’enchainement des actions. Pour l’instant je venais de procéder à une bonne introduction classique dans les règles de l’art, mes 3 soumis étaient prêt à des jeux plus savoureux. Il était temps de passer au second mouvement.

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