Soirée BDSM : quelques jeux de pinces (suite et fin) #51

Hello 🙂 Je n’ai pas posté jeudi, je n’ai pas eu le temps et de toute façon si je l’avais eu je me serais rendue compte que la coupure que j’avais prévue entre le 50 et le 51 cassait tout le rythme. Ça tombe bien, c’est le post 50, c’est symbolique il va donc être 2 fois plus long, c’est pas la taille qui compte mais quand même  😀

La fin des pinces cette fois-ci, la récompense du trampling et la punition de Simplet la prochaine fois. Un beau programme ^_^°

Sommaire de mon histoire en cours pour rattraper les parties précédentes si nécessaire.

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Je faisais quelques pas, le temps de reprendre mon souffle, lorsque j’ai remarqué mon téléphone portable sur l’accoudoir du fauteuil. Immédiatement une idée m’a traversée l’esprit, une de ces idées bien méchantes dont j’ai le secret, de celles qui brouillent la limite entre plaisir et humiliation. Je fais toujours en sorte de ne pas me retrouver à sec pendant une session en préparant des jeux à l’avance, ce qui ne m’empêche pas d’improviser largement lorsque je suis inspirée. C’est important pour justement ne pas donner un effet de scénario pré-établi. Il faut de la réactivité, de l’interaction. J’ai attrapé mon téléphone et je l’ai mis dans mon dos, je me suis approché de lui, masquant difficilement que j’avais eu une mauvaise idée. Il a fermé les yeux en inspirant profondément.
— Ça te dirait de nous fassions une petite photo ensemble ? Pour me faire plaisir.
— Tout ce que vous voulez princesse. Vos désirs sont des ordres.
— Bien !
Je me suis mise à côté de lui pendant que je réglais la fonction photo.
— Surtout tu souris. Ne gâche pas la photo. Tu te souviens de ce qui arrive quand un soumis bâcle son travail pour moi ?
Il a répondu spontanément sans réfléchir comme un soldat face à son instructeur.
— Oui princesse, il souffre et c’est normal. Il ne faut pas décevoir une déesse telle que vous. C’est un crime injustifiable.
J’ai souri, avoir un homme au garde-à-vous prêt à exécuter le moindre de mes ordres sans les remettre en question ne me laisse pas insensible. C’est un pouvoir très grisant. J’ai tendu le bras pour nous prendre en photo, non sans attraper la chaine de la même main. Je n’ai pas eu besoin de lui dire qu’il devait garder le dos contre le mur et malgré l’envie brulante de réduire la tension il a résisté. Pendant notre début de jeu j’avais majoritairement tendu la chaine vers le bas et tordus ses tétons latéralement. En tirant vers l’avant je créais une nouvelle variante à la douleur. J’ai pris mon temps pour nous cadrer sur l’écran.
— Voilà.
Pour contraster avec son attitude j’ai tout fait pour paraitre décontractée, de mon autre main je faisais un V tout en tirant la langue. J’ai constaté sur l’écran que de son côté il ne faisait pas trop d’effort.
— Qu’est-ce que j’ai dit sur le sourire ?
— Pardon princesse je vais sourire.
L’effort qu’il déployait pour rester immobile se voyait sur son visage et pas qu’un peu.
— Déjà qu’il n’y a pas beaucoup de lumière ici arrêtes de bouger où la photo va être floue. Tu sais ce qui va arriver ? Je vais la recommencer jusqu’à ce qu’elle soit bien, et plus ça durera plus les conséquences seront désagréables. Tu le sais ?
— Pardon princesse je ne le fais pas exprès.
— Ça je me doute bien que tu n’as pas choisi d’être un homme. Qui choisirait de l’être. Faudrait être bien con. Ce qui est une des conditions du job tu me diras. Je vais être anormalement compréhensive et te laisser le bénéfice du doute. Tu as 5 secondes pour rectifier ton attitude après je me fâche.
J’ai repris ma position pour la photo.
— 5, 4, 3, 2, 1.
Au moment où j’ai déclenché l’appareil il s’est forcé à reprendre le sourire débile que je lui avais imposé quelques minutes auparavant, celui qui m’avait fait partir en fou-rire. J’ai regardé le résultat, il était pas mal dans le genre. J’ai relâché la chaine.
— Bon on passe à un truc plus sérieux, fini l’échauffement ?
Je l’ai tapé sur le bout du nez avec le téléphone.
— Je te promets que si tu restes sage jusqu’à la fin du jeu avec les pinces je te laisse entrer tes coordonnées dans le profil correspond à cette photo.
Il ne faut pas oublier que si j’étais à une soirée avec des débutants c’était aussi pour faire mon shopping, détecter les « talents de demain ». Il avait des défauts mais le plus important était là, il était motivé et réactif à mes caprices. Les soumis pensent souvent que candidater en affirmant qu’ils sont parfaits est une bonne idée, je préfère voir un nouveau soumis comme un matériau vierge à modeler. J’aime le voir progresser et penser que j’y suis pour beaucoup. Ça doit être mon truc, j’aime les hommes brisés qu’il faut reconstruire. Cela vaut aussi pour le nouvel homme qu’il y a dans ma vie. Quelqu’un avec un bon fond mais aucune volonté dès qu’il faut faire face à l’effort, je l’ai remis au pas ça n’a pas trainé. Pour certaines un homme qu’il faut materner en permanence, qu’il faut nécessairement surveiller, serait insupportable. Je préfère prendre la situation à l’envers, sans moi il s’effondre, je suis tout pour lui. Par exemple, il y a 2 semaines je lui ai dit qu’il allait passer par la case confession sur le blog, parce que ça lui fera du bien et que ça me permettra d’avoir un post de moins à écrire. Il traine les pieds, il dit qu’il ne sait pas écrire blablabla. Il ne faut pas croire que cela me pose problème, j’aime les soumis qui me résistent, j’ai d’autant plus de plaisir à les voir se plier à la fin. Pour l’instant il est privé de tout loisir, et de plaisir bien entendu. Il résiste toujours, il sait que je lui ai donné un mois pour y arriver et qu’après je prendrais les choses en main. Je le sais, il va falloir que je le fasse pour qu’il avance mais je veux qu’il constate avant son échec par lui-même. Cela justifiera que je sois très dure avec lui, c’est évidemment ce dont je rêve il faut être honnête.
Quoi qu’il en soit pour revenir à notre session, je lui mettais une récompense sous le nez, s’il restait sage j’envisagerais une relation sur le plus long terme. Il n’a pas su quoi répondre. La sagesse devait lui dire de se tenir le plus loin possible de moi mais si les soumis l’écoutaient ils ne viendraient jamais vers nous. Je vais vous rappeler une évidence : les soumis aiment se faire du mal.
— Tu as raison de rester silencieux, ce n’était pas une question.
J’ai mis ma main au centre de la chaine, la tenant fermement.
— Mets-toi sur le sol, sur le dos.
Lorsque vous êtes soumis à un supplice le premier réflexe est de vous contracter, de ne pas vous offrir pour minimiser les dégâts. Malheureusement peu de dominants laissent faire et avec la plupart vous serez plutôt enjoint de rester exposé, je n’échappe pas à la règle, elle est assez intuitive. C’est ce que je vous disais dans le post précédent sur la douleur et la souffrance, se forcer à rester vulnérable pendant que vous avez mal est bien plus difficile à supporter que la douleur seule.
La position de punition en elle-même ne doit jamais être anodine, elle doit être humiliante mais pas douloureuse (sauf si la position est en elle-même la punition). Ce n’est pas une contradiction de ma part, je ne cherche pas à superposer les couches, ma victime doit pouvoir se concentrer sur une source unique de douleur sinon je vais gâcher mes effets et user son endurance. Les positions douloureuses sont à réserver pour les phases de repos entre les corrections. Ma victime doit être exposée mais ne pas être dans une position inconfortable, elle devrait pouvoir être laissée plusieurs heures sans ressentir de gène.
Pour donner un autre exemple, lorsque je leur ai cravaché les couilles je les ai fait mettre sur le sol à quatre pattes, les fesses en l’air. Jusque-là mes directives étaient simplement techniques, ils devaient exposer la zone pour que je puisse la frapper. Là où le sadisme arrive c’est lorsque j’ai précisé qu’ils devaient mettre le front sur le sol et regarder leur sexe. Je voulais les forcer à le regarder se balloter sous les coups, qu’ils voient leur impuissance à réagir. Je ne leur faisais pas plus mal de cette façon, les coups tombaient au même rythme et avec la même intensité, pourtant ils en ont souffert davantage. L’effet castrateur que je voulais a été renforcé.
D’un autre côté le soumis peut influer sur la douleur qu’il ressent. Une erreur de débutant est d’essayer de serrer les dents et d’encaisser les coups. Ce n’est pas une bonne idée car vous avez une limite et faites-nous confiance pour vous y amener. Le mieux est encore de relâcher la pression progressivement, c’est difficile. Prenons le cas d’une fessée, plus vos fesses sont contractées plus vous aurez mal, c’est paradoxal il faut souffler et détendre ses muscles pour réduire la douleur. C’est tout sauf intuitif ou facile mais c’est possible. Le message envoyé aux soumis est qu’ils doivent accepter leur sort s’ils veulent moins souffrir.
Il a commencé à se mettre en position assez rapidement, il était motivé je pouvais le lui reconnaitre, il s’est cependant vite rendu compte que je ne lâcherais pas sa chaine. Il s’est mis à se contorsionner pour minimiser la douleur du point d’ancrage que je représentais, se tenant sur les coudes pour garder le torse en hauteur.
Je lui ai fait signe que « non il ne devait pas trop rêver », je ne lui faisais pas mal par accident, c’était mal me connaitre. Comme il avait été sage récemment je lui ai laissé une chance de se rattraper, une petite récompense pour le motiver. Il a lentement fait glisser ses bras, faisant descendre son dos et se tendre les pinces, se remettant à gémir de plus belle. Je ne suis pas tendre avec les soumis qui ne mettent pas du coeur à l’ouvrage et qui n’acceptent pas mes plans. Si je veux vous faire mal acceptez le.
Maintenant qu’il était allongé sur le sol je me suis assise à cheval sur lui, utilisant mes jambes pour lui immobiliser les mains. Beaucoup d’hommes aiment le contact du nylon des collants. Ils sont fluides, ils glissent contre leur peau. Il a respiré lentement pour contrôler ses émotions, le contact direct entre un soumis et sa domina est intimidant. Il y avait une progression, j’avais été contre lui lors du précédent jeu, désormais j’étais sur lui. Nous avions une relation plutôt intéressante, très fusionnelle ce qui n’est pas un mauvais signe. Ça le serait si je ne savais pas me contrôler, j’ai moi aussi des pulsions.
Il faut une certaine alchimie entre un soumis et sa dominante, je ne sais pas comment cela fonctionne, des fois le courant passe (sans mauvais jeu de mot ^^) des fois pas. Certains soumis me donnent envie de jouer avec eux d’autre pas. Ce n’est pas une question de pratiques qui correspondent, c’est une sorte de capacité à fusionner avec lui. C’est étrange comme phénomène. Il doit y avoir un rapport avec les relations amoureuses « vanille », il ne suffit pas d’avoir des fantasmes compatibles pour faire un couple. Certains soumis ne le comprennent pas, ils pensent que s’ils correspondent à tous les critères matériels de ma recherche je ne peux pas les refuser. Si je ne m’amuse pas c’est éliminatoire et malheureusement s’ils peuvent faire quelque chose concernant un mauvais comportement j’ai bien peur que sur cet aspect ce soit inné. Je crois que si le courant ne passe pas il ne passera jamais quels que soient les efforts. C’est un bon sujet de réflexion même si je ne trouve aucune théorie à en dégager pour l’instant. L’amour entre deux êtres est le mélange de trois éléments, le physique, le physiologique et l’émotionnel. Je ne sais pas d’où je tire cette citation.
J’ai attendu quelques instants qu’il s’habitue à mon contact.
— Alors je t’explique ce qui va se passer. Je vais t’enlever les pinces quelques instants avant de les remettre.
J’ai donné un petit coup dans ses pinces.
— Tu as une idée de la façon ton corps va réagir ?
— Je ne sais pas princesse.
J’ai pris une de ses pinces pour l’enrouler sur elle-même provoquant une torsion du téton.
Il a commencé à inspirer avant de se bloquer, il avait dû avoir très mal, la surprise rend toujours la douleur plus difficile à supporter.
— Mauvaise réponse essayes encore.
Je tournais petit à petit la pince pour le motiver à trouver une réponse plus satisfaisante.
— Je vais avoir mal, merci princesse.
— Sans blague.
J’aime bien que les soumis me disent qu’ils ont mal, parfois je suis un peu ambiguë, par exemple lorsque j’intime l’ordre à un soumis de rester sage alors que je le fesse, que je lui interdis de me dire qu’il a les fesses en feu et que ça le brûle. Je le force à se maitriser et d’accepter la punition alors même que j’adore qu’il me dise à quel point ses fesses cuisent. Je suis fière d’entendre ce genre de « compliment » alors pourquoi les faire taire ? Je suis compliquée, il y a une part d’instinct, par moments je préfère la discipline, d’autre la souffrance. Mon plaisir n’est pas singulier.
Il a compris que sa réponse n’était pas encore convenable puisque je n’avais pas arrêté de le supplicier. Il enchainait les réponses de plus en plus vite, espérant trouver celle qui me satisferait.
— Je vous jure que je ne le sais pas.
— C’est pas beau de jurer quand on n’a pas de parole. Il va falloir que je te passe la bouche au savon ?
— Pardon, je m’excuse, je ne voulais pas être impoli je suis trop bête pour savoir comment bien me comporter en société.
— T’es bien un homme toujours à t’excuser sans rien changer.
— Oui je suis un homme je n’ai que des défauts, je ne vaux rien.
J’ai relâché la pince qui a repris brutalement sa place initiale. Il a repris son souffle, je lui ai souris.
— Ah non, ne te trompes pas je passe simplement sur l’autre pince tu n’es pas sorti d’affaire. J’adore faire de fausses joies à mes soumis, je me sens tellement mauvaise lorsque je le fais c’est un pur régal. C’est un plaisir coupable. J’ai mis ma main sur son autre pince pour la tourner. Il a fermé les yeux attendant avec anxiété le retour de la douleur.
J’ai fait il n’y a pas longtemps un scénario « interrogatoire », typique des soumis qui n’assument pas vraiment et qui veulent « être forcés », ils veulent être des innocents aux mains d’une geôlière sadique, être des victimes et ne pas culpabiliser de chercher la douleur. C’est amusant de poser des questions sachant que le soumis ne peut pas répondre, la perspective d’un tourment sans fin tant que je n’ai pas décidé de passer à autre chose. Un peu un trip inquisition sans le côté médiéval (qui a aussi son charme). Ce n’était pas le cas en l’espèce, il aurait pu m’inventer un truc, la réponse était à sa portée.
— Alors ? Toujours pas inspiré ?
— Je ferais tout ce que vous voulez je vous le promets.
— Ce n’était pas la question. Et si tu veux bien faire tu n’as qu’à commencer par répondre à ma question.
— Punissez-moi pour ne pas savoir répondre s’il vous plait.
J’ai augmenté brusquement la torsion.
— Ne me dis pas ce que je dois faire !
La hausse de douleur avait été dure à supporter mais pour qui se prenait-il ? Mal se comporter est une chose, empiéter sur mes prérogatives en est une autre. Comme si j’allais le laisser passer. Il a commencé à se contorsionner pour atténuer la douleur, se ressaisissant pour ne pas me désarçonner.
— Pardon je regrette.
Débutant ou pas il avait droit au traitement complet, je l’avais jugé capable de le supporter. C’était sévère je vous l’accorde, ses tétons allaient être sensibles pendant des heures après ça. Le moindre contact, ne serait-ce que les frottements du tissu serait déroutant. Il allait pouvoir jouer avec pour découvrir de nouvelles sensations. Le corps devient très sensible au plaisir après une mise au supplice. Le prix est lourd à payer, il faut du cran pour la supporter mais la récompense est bien là. J’ai arrêté de lui faire mal.
— Je te taquine.
Je prenais sa souffrance comme un jeu sans conséquence, comme si sa douleur ne comptait pas et n’était pas digne d’être un élément de décision.
Il s’est contenté de répondre par un sourire crispé.
— Tu as les tétons qui te démangent ? Je comprends, il faut dire que les miens aussi se sentaient à l’étroit dans mon bustier et ne demandaient qu’à prendre l’air.
En parlant je l’avais réajusté en prenant mon temps, il avait commencé à fixer mon décolleté avant de se raviser. C’était marrant de le voir mal à l’aise face à ma féminité, je lui rappelais sa dépendance au plaisir.
— Qu’est-ce que tu en penses ? Ils sont assez comprimés tu trouves ?
Il a balbutié une réponse.
— Ils sont parfaits.
— Il ne faudrait pas qu’ils aient trop de liberté. Bien sûr j’y prendrais du plaisir mais ce n’est pas le moment. Ce que nous faisons est important et ne doit pas être parasité par du plaisir. L’éducation est une chose sérieuse tu ne trouves pas ?
— Oui princesse. Vous avez tout à fait raison.
— Je sais me contenir, mes hormones ne contrôlent pas ma vie. Pas comme certains.
Il a eu l’air embarrassé.
— Et puis arrêtes de te plaindre. Profites du moment je ne serais pas tout le temps aussi gentille.
Il a répondu mécaniquement.
— Merci princesse d’être aussi gentille avec un être aussi méprisable que moi.
J’ai froncé les sourcils.
— Tu ne me crois pas.
— Si, si, je vous assure princesse.
— Non, tu ne crois pas que je suis gentille en ce moment. Tu ne sais pas que la douleur n’est pas le pire que je puisse te faire. Tu es trop con pour savoir où est ton intérêt.
— Si princesse je vous assure.
— Alors c’est quoi le pire ? Si tu es si malin réponds. Qu’est-ce qui est pire que la douleur ?
Il y a eu un silence. J’adore mettre les soumis dans un coin, les voir vulnérables et pris de court. J’ai rigolé.
— Tu n’es qu’un sale menteur. Un misérable, un pitoyable, un insignifiant petit hypocrite comme tout ceux de ton sexe. Ça t’étonne que je continue de te punir même lorsque tu dis que tu fais des efforts ?
— Non.
— Pourquoi ?
— Parce que vous ne pouvez pas me croire.
Avouer s’être fait prendre à mentir n’est pas facile, il avait eu le cran de ne pas se murer dans le silence bon point pour lui.
— C’est ça, tu es un homme, tu n’as pas été conçu pour avoir une parole fiable. L’honneur est une notion inconnue pour vous autres. Tout ce qui sort de ta bouche n’est que de la saleté.
Je savoure ces moments, c’est un plaisir de me sentir supérieure à ce point.
— Alors, si la douleur n’est pas le pire que je puisse te faire, qu’est-ce qui pourrait bien arriver ?
— Je ne sais pas.
J’ai gloussé.
— Définitivement inférieur. Sans moi tu n’as aucune réflexion. Le pire que je puisse te faire, c’est te laisser seul gros bêta. Tu veux retourner dans le noir ? Être un soumis sans maitresse ?
— Non.
— Alors soit heureux de ne ressentir que de la douleur quand tu fais des erreurs, ça pourrait être de la solitude.
J’ai mis ma tête au-dessus de la sienne.
— Tu vois, tu commences à comprendre maintenant. Je peux te faire tout ce que je veux. S’il te venait l’envie stupide de refuser tu t’infligerais tout seul le pire des tourments, la solitude. Tu es pris au piège.
Il me regardait avec des grands yeux, prenant conscience du pouvoir que j’avais sur lui.
— Si tu avais été honnête dès le départ nous aurions gagné du temps. Tu ne dois pas avoir honte de tes tares, n’essayes pas de la cacher comme tous les autres hommes. Tu es ce que tu es tu ne pourras pas le changer. Tu n’as pas choisi d’être comme ça, il faut faire avec. Tu as été conçu pour être un soumis, moi j’ai été faite pour être vénérée. C’est l’ordre des choses. C’était déterminé avant même notre naissance, tu ne peux pas lutter.
Cette fois-ci il a réussi à articuler quelque chose. Je pense qu’il voulait se sortir de ce mauvais pas au plus tôt quitte à accepter tout ce que je disais.
— Pardon princesse. J’ai de la chance d’être à votre service et de n’être que puni en cas d’erreur. Je n’avais pas conscience que le bannissement était pire que n’importe quelle leçon.
— Brave petit. En parlant de leçon je crois qu’il faudrait la reprendre. Nous nous sommes égarés en chemin. Alors ce qui va se passer c’est que le sang va revenir dans tes petits tétons et ça va faire mal, très mal. Tu vas sentir une brulure très vive. Il va falloir que tu serres les dents très fort pour ne pas abimer mes tympans. Tu n’as pas envie de faire du mal à mes tympans pas vrai ?
— Je ne crierais pas je vous le promets.
J’ai rigolé. J’allais lui faire mal et il venait de consentir à rester stoïque pour ne pas me déranger. J’adore être une domina.
— Ne te méprend pas, je vais te faire crier, ça je peux te le promettre. Je veux juste que tu fasses attention au volume, essayes d’étouffer tes cris tu seras gentil.
Une phrase totalement surréaliste je vous l’accord mais dans l’ambiance elle passait. Ça me rappelle le sketch de je ne sais plus quel humoriste, racontant que dans son pays (enfin celui de son personnage) il avait été torturé par la dictature en place et qu’ensuite il avait reçu la facture pour les matraques qu’il avait cassées avec son dos et la facture de l’électricité qui avait été utilisé pour l’interroger. J’avais trouvé l’idée géniale, faudra que j’y pense si un jour j’installe une dictature 🙂 L’humour noir me fait toujours rire.
Plaisanterie mise à part si je l’avais fait se coucher c’est que la douleur du retrait des pinces allait être très sérieuse. C’est souvent une douleur mal anticipée et c’est un danger. Si le soumis ne comprend pas un minimum ce qui lui arrive il aura un réflexe naturel de protection, il interrompra le jeu. S’il s’attend à avoir mal il sera plus résistant. Il ne faut pas oublier qu’il doit consentir à la douleur, elle doit être prévisible et au niveau anticipé.
Je crois qu’il faut que je fasse un point sur la douleur des pinces. Ce qu’il y a de vraiment marrant avec elles c’est leur côté sadique, un peu comme avec la canne anglaise. La douleur n’est pas immédiate et une fois lancé elle ne peut plus être arrêtée. Bien sûr mettre les pinces fait mal mais cela reste tolérable, la vraie douleur arrive au retrait. Plus vous attendez plus ça fera mal. Une fois les pinces en place depuis quelques minutes vous pouvez faire ce que vous voulez la douleur arrivera sans pouvoir être interrompue. Vous ne pouvez plus y échapper il va falloir qu’à un moment où à un autre vous les enleviez. Vous pouvez retarder l’échéance mais ça ne fera qu’aggraver la situation. Je disais que c’était comme la canne anglaise, en effet la vraie douleur n’est pas à l’impact mais 30 secondes après, lorsque le muscle des fesses se décontracte. Une fois le coup tombé il n’y a plus qu’à serrer les dents parce que rien ne pourra arrêter la douleur qui va arriver. Délicieusement horrible comme concept. Cela m’exonère un peu de ma responsabilité et me permet de regarder le spectacle sans trop culpabiliser, « de toute façon il est trop tard ».
— Tu préfères commencer par laquelle ?
S’il y a bien une question que les soumis détestent c’est bien celle-là. Ils se moquent de savoir par où je vais commencer. Il a répondu au hasard, il n’avait rien d’autre à faire. Ma main s’est lentement positionnée sur la pince, au moment de la détacher je me mordais involontairement les lèvres, c’est un moment si intense. Il y a eu une seconde de flottement puis la douleur est arrivée, il a essayé de se contrôler quelques instants avant de se laisser aller à grimacer et à gémir.
— Je sais ce que tu te dis. C’est la fin du monde. Rien ne peut-être pire. Ça peut être pire ! Ce n’est pas toi qui décides c’est moi !
En finissant ma phrase je me suis mise à malaxer son téton déjà endolori pour raviver la douleur. Les grimaces sont reparties de plus belle. Il n’a trouvé qu’une seule chose à faire pour extérioriser sa douleur, me remercier. Il répétait en boucle « merci princesse » en gage d’humilité.
Quand j’ai estimé que la douleur allait commencer à se diffuser j’ai pressé son téton d’une main pour remettre la pince de l’autre. La petite mâchoire métallique s’est refermée sur ce petit bout de chair meurtri. J’étais loin d’avoir fini ma séance de torture, il allait avoir droit à plusieurs phases de supplice.
La pose de la pince l’avait presque soulagé. La douleur s’estompait rapidement, bien sûr cela signifiait qu’elle allait revenir. Il ne pensait pas à long terme, il était soulagé c’était tout ce qui comptait. Ses yeux larmoyaient toujours sous l’émotion.
— Voilà c’est fini. Pour l’instant. Elle reviendra tout à l’heure, parce qu’elle le doit, mais pour l’instant c’est fini.
Je l’ai pris dans mes bras pour la consoler et lui caresser doucement les cheveux.
— Ça va aller tu es un grand garçon, tu as été très courageux
Un discours très maternel, émasculant.
— Ça va aller, la douleur n’est que temporaire elle va passer. Concentres-toi sur elle, retires en le maximum d’enseignement. Fais en sorte que la leçon reste dans ta tête pendant longtemps.
Il a hoché de la tête.
— C’est plus simple de la supporter que de lutter contre moi, que de me mettre en colère. Tu sais qu’il ne faut pas me mettre en colère pas vrai ?
— Oui princesse vous êtes divine vous ne devez pas connaitre le déplaisir, je suis là pour ça.
— Le brave garde du corps. Tu veux quelques instants pour reprendre des forces.
— Oui s’il vous plait princesse.
J’ai fait la moue.
— Je crois que tu es encore en train de me mentir. J’ai un doute. Avec toi je ne sais jamais. Je crois que ce que tu veux réellement c’est que j’enchaine. Si tu étais un peu plus fiable ce genre d’incertitude n’existerait pas. C’est ta faute tu assumes si j’interprète mal tes phrases.
J’étais en train de me marrer, il ne pouvait pas me contredire sans risquer de me fâcher. Il était pris au piège. J’avais un grand sourire.
— On recommence ? c’est quoi la bonne réponse ?
Il s’est résigné.
— Oui.
— Tu vois ça marche. Tu connais les bonnes réponses maintenant.
Je tapais des mains comme si j’étais en train d’encourager un jeune enfant qui vient d’empiler deux cubes. Il n’a pas eu le temps de trouver la situation amusante longtemps puisque j’ai mis ma main sur la seconde pince. Je l’ai provoqué du regard une dernière fois avant de relâcher l’étreinte. Cette fois encore il s’est mis à remuer sous la douleur. D’une manière symétrique j’ai remis la pince après quelques instants de jeu.
— Ça fait mal. C’est dur de n’être capable d’apprendre que par ce moyen. C’est nécessaire tu sais. Le courage c’est d’assumer ce qui est nécessaire.
J’ai mis la chaine dans sa bouche pour garder une tension sur ses seins.
— Regardes moi, est-ce que je me plains ? Pourtant ces chaussures me font souffrir. Tu sais ce que c’est de porter des talons toute une soirée ? Je veux être jolie, je veux le résultat alors j’assume les contraintes. Tu veux être un soumis ? Tu acceptes les contraintes sans râler. Ne fais pas ton enfant gâté.
Je n’étais pas si dure que ça avec lui en réalité, j’aurais pu être bien plus sévère avec les pinces. Pour sa première fois c’était bien assez.
— Trêve de bavardage il faut reprendre.
J’ai appuyé sur les pinces pour amplifier leur effet, cela ne faisait que quelques minutes qu’elles étaient revenues à leur place, trop peu pour atteindre un effet plein. En augmentant la pression j’essayais de compenser et obtenir un effet convenable.
— La vie est difficile, surtout celle d’un soumis, ça n’a rien de tendre.
J’ai relâché la première pince.
— La douleur. Ce moment où le temps se suspend, où tu as l’impression que tout s’écroule, que tu t’enfonces dans le noir. Plus rien d’autre n’existe.
Il se contractait de plus belle sous l’effort, Je ne sais pas s’il m’écoutait mais c’était davantage pour meubler l’ambiance que pour le convaincre. L’important c’était qu’il associe ma voix et la douleur, que je sois un guide, qu’il sache que j’étais là, qu’il n’était pas seul. J’ai remis la pince pour ne pas laisser la douleur s’estomper, j’ai relâché la deuxième.
— Allez, un peu de courage. Affronte cette épreuve avec fierté. Tu es un soumis, tu es fait pour ça.
J’ai trituré son téton avant de remettre la pince et passer à des jeux de torsion.
— Ne lutte pas contre la douleur, elle est là pour te libérer. Le plaisir est dangereux, tu peux y être accro, il rend paresseux. Ce n’est que lorsque tu as mal que tu es libre.
J’alternais les stimulations, gauche, droite, parfois le prenant par surprise en rejouant avec le même côté. Lui faisant perdre ses repères. Après plusieurs minutes de supplice j’ai relâché ses pinces.
— Tu penses quoi de moi ?
Entre deux inspirations il a répondu du mieux qu’il pouvait.
— Vous êtes la meilleure. Je ne suis rien comparé à vous. Merci de vous occuper de moi.
— Je sais, je suis exceptionnelle. Je pense que je vais te libérer. Tu vois, mes idées sont toujours bonnes. Prêt pour la dernière douleur ?

— Merci.
J’ai pris mon temps pour jouer une dernière fois avec ses pinces, que la libération de ses tétons soit la plus douloureuse possible. Je me suis relevée, mettant un pied sur son torse et tirant la chaine de l’autre.
— Il faut ce qu’il faut. Ne résiste pas.
J’ai relâché une première fois la chaine, j’ai pu constater que son sexe avait grossi, je l’ai soulevé du pied ce qui n’a rien arrangé.
— Tu es bien dur mon grand. Tu te calmes ou je te calme ?
— Je me calme je vous le promets.
— Encore un mensonge. Il faut que j’arrête de me faire de faux espoirs. Tu ne sais que mentir.
S’il devenait un de mes soumis attitré il allait apprendre la chasteté et le port de la cage. Pour l’instant il ne semblait pas connaitre ce genre de jeu. J’ai tiré un seconde fois sur la chaine, plus méchamment ce qui a semblé lui donner encore plus de plaisir. En tout cas un mélange de douleur et de plaisir. J’ai hésité à le traiter « comme un grand », je lui aurais bien arraché les pinces pour les relâcher. J’aurais pu tirer jusqu’à ce qu’elles sautent. Il était probablement trop inexpérimenté pour monter si haut.
— Acceptes cette douleur, si tu es honnête tu t’y reconnaitras. Tu t’y verras dans la plus grande simplicité, comme au début, la tête vide, nu, hurlant. Un être innocent. C’est l’occasion d’une renaissance, j’espère que tu apprécieras cette nouvelle vie à sa juste mesure.
Je me suis baissée pour libérer ses tétons, comme je n’étais plus sur lui il s’est permis de gesticuler bien plus sous la douleur. Je me suis agenouillée, bloquant sa tête entre mes cuisses. Pas un facesitting j’étais plus loin que lui. Je me suis penchée pour triturer ses seins des doigts, soufflant un peu dessus pour brouiller les limites. Il avait le visage contre mon ventre, perdant le sens de la vue. Je savais très bien ce que je faisais. Je le poussais à la faute, je savais qu’il allait perdre le contrôle de son corps sous ce mélange de plaisir et de douleur. Son bassin a eu des soubresauts pendant qu’il éjaculait sur son ventre. Les hommes sont si facile à manipuler. J’en rigolais.
— Oh le vilain garçon. Il aime tellement se faire punir qu’il fait des bêtises volontairement.
— Pardon princesse. Je suis désolé.
Il pleurait de honte. Je l’ai embrassé sur le front.
— Ça va se payer cher, très cher.
Je n’allais pas le punir tout de suite. Après une prise de plaisir les hommes ont une période réfractaire. Certaines aiment punir pendant cette phase puisque les hommes y sont moins tolérant à la douleur. Quoi que je disais je l’avais amené à ce point volontairement. Il s’était bien conduit je lui avais laissé prendre du plaisir, pas au point de ne pas le punir. C’est compliqué.

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La suite par ici 🙂

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