Week-end avec 3 soumis juin 2014 #29 : Chouchou passe l’inquisition gynarchique #3

Hello 🙂
Vous avez dû vous en doutez les derniers jours ont été plutôt difficiles pour moi, j’ai comme subi un de blocage dans mon rythme de rédaction. Vous allez me dire que ce sont des choses inhérente à la création, qu’il y a des jours sans inspiration et que c’est la vie. Certes. Ce n’est pourtant pas facile d’en faire abstraction. J’aime écrire et ne plus arriver qu’à aligner des mots formants des textes plats, ternes, sans passion, n’ayons pas peur des mots « soporifiques », me mettait sur les nerfs ce qui n’arrangeait rien.
D’ailleurs je ne devrais pas culpabiliser je ne suis pas la seule à blâmer, vous aussi vous avez votre part de responsabilité. Vous me déprimez et ce n’est pas bien. Rien que le week-end dernier j’ai préféré jouer avec mon homme plutôt que d’écrire, lui au moins sait se montrer reconnaissant.
Je ne sais même pas pourquoi cela me choque encore, j’ai l’habitude des soumis(es) qui prennent un malin plaisir à être détestables. Dominatrice est un rôle si ingrat. Dans un sens je comprends mieux pourquoi il y a si peu de blogs actifs sur la domination féminine. Tout ça pour dire que lorsque je demande du soutien et que je n’ai que du silence en réponse ce n’est pas le genre de chose qui me met dans de bonnes dispositions.
Bref mon pauvre petit coeur refusant de battre avec passion et ne pouvant compter que sur moi-même pour le réanimer j’ai dû employer la manière forte, autrement dit en revenant à mes premiers amours … la soumission.
Je ne sais pas pour les autres mais dans mon cas rien de mieux pour remettre les pendules à l’heure que de devoir faire face à la violence, elle réactive en moi une rage de vaincre. Au lieu d’avoir des effets destructeurs sur la personnalité, comme elle pourrait en avoir chez d’autres, elle est un électrochoc qui me fait serrer les poings et me donne envie de me battre. Cette fois-ci n’a pas échappé à la règle et cette séance m’a remise sur pied. Enfin façon de parler, là je suis plutôt sur le ventre et je pense que je vais dormir dans cette position 😀
C’est dingue comme quelques coups de cane bien placés suffisent à relancer mes envies et à enflammer, non seulement mes fesses, mais plus globalement mon corps.

Ce week-end je remets ça mais de l’autre bord avec une grosse séance de jeu prévue avec des copines 🙂 Nos victimes vont avoir beaucoup à faire pour encaisser toute cette énergie retrouvée. Ils ont été prévenus et ça ne les a pas découragés, ils assumeront.

Bref, au programme du jour un post sur la fin de la mise au supplice de chouchou. Ayant, comme lui, été soumise à la cane je vais pouvoir vous donner plein de détails sur le ressenti. Calez-vous dans un fauteuil ça va être long 🙂

Pour résumer la situation : Chouchou était sur le sol, j’étais sur assise sur son ventre et je jouais avec ses tétons. Plus précisément je le laissais savourer la lente diffusion de la chaleur causée par la dernière coulée de cire que je venais de lui mettre.

Vous me connaissez, je ne pouvais pas rester bien longtemps les bras croisés donc je me suis mise à jouer avec la cire en solidification. C’est une matière intéressante, tiède et molle, mes doigts s’enfonçaient en laissant la marque de mes empreintes, j’étais un peu comme une enfant jouant avec de la pâte à modeler. Il faut savoir que laisser des traces sur les soumis est très gratifiant pour une dominatrice. Jusqu’à présent je n’ai jamais obligé un soumis à se faire tatouer pour moi, c’est tellement définitif que je n’ai jamais osé franchir le pas et pourtant j’y ai déjà pensé. Laisser ma marque à vie sur le corps d’un soumis, je ne sais pas si vous percevez la puissance de cette idée. Déjà que j’arrive à m’exciter toute seule quand j’imagine mon homme en cage alors qu’il est à l’autre bout de la ville et que j’ai la clé autour du cou.
Quoi qu’il en soit après avoir laissé s’écouler un temps que j’ai jugé suffisant je me suis penchée pour défaire les liens de ses poignets. J’aurais pu le faire en me déplaçant mais il était bien plus marrant de m’étirer pour que mes seins s’écrasent sur son visage. Je vous rappelle qu’il avait des ergots dans sa cage pour le punir en cas de prise de volume.
Il a gémi, les hommes sont si faciles à tourmenter. J’adore d’ailleurs pousser le vice jusqu’à feindre l’innocence « oups ça te fait du mal ? Je n’ai pas fait exprès ». Très crédible je sais. Pourtant mes soumis n’osent me contredire vous comprendrez aisément pourquoi.
De son côté il faisait aussi semblant de ne rien avoir remarqué. Un vrai jeu de dupe, un peu comme les phases de séduction vanille du type « j’essaye de me faire remarquer tout en simulant l’indifférence malgré quelques coups d’oeil qui me trahissent ». Le coup des seins dans la figure ne fait pas partie du panthéon de la subtilité je vous l’accorde mais c’était la même idée. Avec un sourire mesquin je lui ai demandé :
— Un commentaire à faire ?
Il se mordait les lèvres pour ne pas avoir un air trop béat. Une vraie tête d’ahuri cet homme je vous le jure. Il m’a répondu :
— Non maitresse. Tout va bien.
— Profite ça ne va pas durer.
Je me suis retournée pour atteindre les liens de ses chevilles, cette fois encore j’ai dû me pencher pour être à portée, une nouvelle occasion de le tourmenter. Je me suis donc mise à genoux sur son ventre en déplaçant mon poids vers l’avant. Non seulement j’appuyais à un point sensible mais en plus je lui offrais une vue de rêvée sur mes semelles.
Je suis l’innocence incarnée comme je vous le disais.
Le pire c’est que malgré le tourment que ces stimulations allaient lui causer il ne pouvait s’empêcher de regarder. Il voyait le piège, il savait que fantasmer sur moi était une interdiction absolue et pourtant il me dévorait des yeux. Vous avez beau torturer vos soumis ils en redemandent à la première occasion, c’est une seconde nature chez eux.
En revenant en position j’ai donné quelques coups de l’index sur sa cage tout en rigolant.
— Ça va toujours ?
Il a répondu, presque dans un état second.
— Ne vous inquiétez pas pour moi maitresse. Je suis au paradis. Etre éduqué par vous est un plaisir à chaque fois renouvelé n’en doutez pas.
Il est fascinant de constater que quelque chose d’aussi simple qu’accorder un coup d’oeil sur mes semelles peut rendre un homme si vulnérable à mon pouvoir. C’est presque trop facile. Je lui ai répondu dans un soupir.
— Je vois ça. J’ai beau essayé de t’enfermer tu arrives toujours à t’amuser, c’est désespérant. Je ne me demande si je ne me fatigue pas pour rien.
Léger dérapage verbal de ma part, ma phrase venait en effet de raviver chez lui la peur de se faire exclure de ma liste de soumis habituels. Encore une fois c’était ce qu’il pensait je n’en avais pas la moindre intention. Je devais faire davantage attention à ce que je disais. Il a répondu.
— Non maitresse, vous ne perdez pas votre temps avec moi. Même si nous autres hommes ne méritons pas votre altruisme nous en apprenons beaucoup. Sachez qu’en enfermant mon sexe vous me libérez. Vous neutralisez mon pire aspect et vous me permettez de prendre conscience de mon vrai but dans la vie, vous servir. Ce n’est pas votre faute si j’ai besoin d’être battu pour assumer ma vraie nature.
Il est assez usuel qu’un soumis me fasse compliment sur compliment après une épreuve, il se sent libéré d’un poids ce qui suffit à le rendre heureux et veut me récompenser en faisant mes louanges. Lorsque vous avez vécu l’enfer l’ordinaire ressemble déjà au paradis. Enfin plus simplement c’est une question de libération d’endorphines mais peu importe.
Je me suis relevée en soupirant.
— N’en fais pas autant je vais finir par y croire.
— Mais c’est vrai maitresse ! J’apprécie vos efforts à mon égard. Vous m’êtes bénéfique.
Alors qu’il venait de se redresser en se mettant sur les coudes j’ai posé un pied sur son torse pour le maintenir à terre. Il n’a pas voulu résister à ma pression et s’est remis contre le sol.
Il m’avait contrariée, en étant honnête difficile de lui attribuer la responsabilité c’était davantage une crise d’agacement comme j’en ai parfois. Il m’arrive de passer d’un état joueur à de la pure méchanceté en quelques phrases. Comprenez-moi je n’aime pas que mes soumis me rappellent qu’ils tirent profit de ma présence, dans mon fantasme je suis la seule à bénéficier de la relation, je suis une sangsue vidant le soumis de ses forces. En me disant qu’il y trouvait son compte il me sortait de mon délire. Pleine de rancoeur j’ai répondu :
— La vérité qui sortirait de la bouche d’un soumis ? Mais bien sûr ! Abruti. Je veux bien croire que du point de vue statistique ça doit bien t’arriver de temps en temps, par accident. Un peu comme pour les horoscopes qui sont justes quelques jours par an. Ça reste quand même dur à imaginer qu’un minable comme toi puisse comprendre quoi que ce soit à la vie.
Il a eu l’air embarrassé, bredouillant une réponse.
— Je ne fais que répéter vos enseignements.
— Ça doit venir de là. Un tel comportement ne peut pas être spontané tu n’es qu’un homme après tout. En parlant de petite constitution : prêt pour le grand final ou tu préfères te reposer avant ?
Ma demande l’a déroutée, il a répondu :
— Je pense que la décision vous appartient maitresse. D’ailleurs vous connaissez déjà ma réponse. Je ne suis qu’un homme donc je choisirais la fuite. Je ne sais pas ce qui est bon pour moi.
Toujours énervée j’ai soufflé :
— Evidemment que le choix m’appartient ! Je suis suffisamment intelligente pour savoir qu’il ne faut pas laisser une décision à un homme ! Et ne crois pas que tu pourrais fuir loin ! Ta laisse est suffisamment courte pour t’empêcher d’aller contre ton intérêt.
— C’est ce que je disais maitresse. Vous savez mieux que moi ce qu’il faut faire. Vous avez anticipé que je pouvais fuir et vous avez pris des précautions. Je n’ai pas mon mot à dire. Mon confort n’a aucune importance.
Toujours pour l’humilier j’ai continué dans mon jeu de dévalorisation en ayant l’air stupéfaite par sa déclaration.
— Ah mais non ! Et puis quoi encore ? Ma question n’était pas dans ton intérêt mais dans le mien ! J’en ai strictement rien à faire de ton confort.
J’ai fait semblant d’avoir le souffle coupé par son audace au point de ne plus pouvoir trouver mes mots. J’ai repris après quelques instants.
— D’un côté ça me rassure, tu n’avais pas raison, tu avais juste tout compris de travers. Comment on peut être si con d’ailleurs ? Il est pourtant évident que si tu ne tiens pas le choc tu m’obligeras à durcir ton interrogatoire, donc à me fatiguer inutilement. Je préfère être sûre que tu es prêt avant de commencer. Je n’ai pas envie de passer des heures à te frapper parce que tu enchaines connerie sur connerie. C’était de MON confort dont il était question !
Une déclaration inattendue qui l’a laissé pantois. Par expérience mes soumis adorent ce genre de discours hautain, lorsque je leur manque de considération en expliquant que mes actes n’ont pas pour but leur confort mais le mien. C’est totalement bidon bien sûr mais ils aiment le croire. Ils veulent d’une maitresse égoïste. Il a répondu :
— Je crois que je suis prêt, maitresse. Je ne veux pas vous faire perdre votre temps davantage.
Retrouvant un air plus enjoué j’ai annoncé :
— Alors punition immédiate ça sera ! Ce n’est pas le genre de chose qu’il faut me répéter plusieurs fois.
Il a répondu :
— Oui maitresse. Vous n’êtes pas un homme vous n’avez pas besoin que l’on vous répète plusieurs fois les choses pour que vous compreniez.
— Si tu crois que me flatter va te sauver tu te trompes.
J’étais plutôt contente de le voir me complimenter à la moindre occasion, c’était typique de son état lorsqu’il s’amusait. Etant en plein fantasme il ne se rendait même pas compte qu’il forçait le trait, de son point de vue me flatter de la sorte était crédible.
Il a continué :
— Oh non maitresse. Je ne voudrais surtout pas vous priver de votre amusement. Je peux mal me comporter si vous préférez.
— Je ne sais pas ce qui me sidère le plus : que tu puisses avoir l’audace de croire que tu peux faire autre chose que des conneries, ou que tu penses pouvoir faire pire que la situation actuelle. Comment peut-on être autant aveugle ? Les hommes sont fascinants de médiocrité.
Lorsque j’ai retiré mon pied de son torse en lui faisant signe de la main de se redresser il s’est mis à genoux, attendant avec anxiété la suite des événements. Après lui avoir adressé un sourire narquois je me suis retournée vers les deux autres soumis qui n’avaient rien perdu de la scène.
— Bien, les méthodes usuelles ne semblant pas éprouver le suspect je vais devoir passer un cap pour lui arracher des aveux. Ne vous inquiétez pas je m’engage à me montrer aussi sévère avec vous lorsque ce sera votre tour.
Chétif et le Chiot ont répondu :
— Merci maitresse
Chouchou a commenté :
— Nous n’avons aucun doute que vous saurez être à la hauteur maitresse. Vous êtes tellement douée. Vous savez comment nous traiter pour obtenir ce que vous voulez. Une grande inquisitrice dans toute sa splendeur.
Ce choix de mot n’était pas anodin, il savait que je n’étais pas insensible à l’utilisation de ce terme. Il m’arrive de passer des soirées à échanger des messages avec mes soumis, pour nous permettre de planifier nos rencontres et de fantasmer ensemble. En échangeant nous apprenons des choses plus subtiles, nous découvrons les mots clés qui structurent les fantasmes de l’autre. J’ai des soumis qui veulent que je crée une ambiance gynarchique, d’autres préfèrent les interrogatoires, etc. Même si les supplices en eux-mêmes sont identiques leur justification peut transformer le ressenti du tout au tout. Un soumis qui aime recevoir le strap par sa maitresse d’école parce qu’il a été un garçon pas sage passera un mauvais moment si je le lui donne en tant qu’adulte soumis à un châtiment corporel judiciaire. Il suffit de quelques mots biens placés pour magnifier une séance ou la détruire.
En l’occurrence Chouchou savait que j’aimais la sonorité du terme « inquisitrice ». Mon imagination a d’ailleurs démarré au quart de tour, elle délirait sur des supplices plus sadiques les uns que les autres infligés à des victimes innocentes par des esprits malades.
Ne me faites pas la morale je sais déjà que l’inquisition est une des pires périodes de notre histoire. D’ailleurs ce n’est même pas de l’histoire ancienne, il y a encore des régions du monde où il y a des chasses aux sorcières, notamment au Cameroun à ce que j’ai entendu récemment.
Mon but en vous racontant ceci n’est pas de glorifier l’inquisition bien au contraire ! Il y a un gouffre entre la mise en scène lors d’une pratique consentie et l’atrocité de faire souffrir des personnes pour leurs croyances. C’est la même différence qu’entre aimer regarder un film policier et devenir un tueur en série.
Lorsque je fais un scénario où je « force » un homme à se travestir vulgairement en lui annonçant que je vais le briser avant de l’envoyer faire le trottoir il s’agit d’un fantasme. Certains hommes sont à la limite de l’orgasme rien qu’en entendant le programme. Ça ne veut pas dire que j’adhère aux pratiques du trafic des êtres humains.
Bref, Chouchou utilisait à dessein la terminologie d’un rôle dans lequel je me sentais bien. J’étais la grande inquisitrice ayant le droit de vie et de mort, plutôt le droit d’infliger la douleur ou le plaisir à mes victimes. Je lui ai répondu en feignant d’ignorer ce qu’il venait de dire.
— Lorsque je t’ai pris en flagrant délit je t’ai promis que tu recevrais la cane. Mon temps étant précieux je vais faire d’une pierre deux coups, je vais t’interroger avec. Je te montrerais ce que c’est de n’avoir qu’une parole.
— Bien maitresse. C’est avec plaisir que je prendrais exemple sur vous.
— Je ne doute pas une seule seconde que tu vas apprécier l’expérience.
— J’ai votre permission pour aller la chercher maitresse ?
J’ai acquiescé en effectuant un geste condescendant de la main. Chouchou faisait preuve d’un comportement docile qui pourrait en étonner plus d’un, coopérer à ce point avec sa dominante est contre-intuitif et pourtant c’est une de mes marques de fabrique. Très tôt dans l’éducation des soumis je leur inculque qu’ils doivent coopérer aux punitions. Lorsque je m’apprête à m’amuser je ne supporte pas d’être remise en question ou qu’il y ait tentative de négociation après l’annonce du verdict. Je double de manière systématique les punitions lorsque le soumis traine les pieds ne serait-ce qu’un tout petit peu. C’est bien plus facile comme ça, le soumis n’essaye même plus et ça le libère d’un poids. Si je tolérais un espace ils en abuseraient à chaque fois en tentant d’atténuer leur châtiment.
D’ailleurs dans ma conception de la discipline ce qui est important ce n’est pas tant la douleur que le fait de s’y soumettre volontairement. C’est l’humiliation de plier face à la force du dominant. Pour être très claire, les moments les plus excitants d’une punition se situent au tout début, lorsque le soumis me tend l’instrument en baissant les yeux, et à la toute fin lorsqu’il me remercie de l’avoir puni. Bien sûr je prends du plaisir à frapper cependant c’est presque secondaire.
Un soumis à qui j’avais fait cette confidence m’avait répondu en plaisantant « dans ce cas là ne vous sentez pas obligée de l’administrer. On peut ne faire que le début et la fin …».
Il y a des malins je vous jure.
Je ne suis pas si simple, mon état d’esprit compte bien plus que ça. Je suis satisfaite parce que je sais que le soumis va avoir vraiment mal, c’est le voir courber l’échine qui me plait. Mon égo ne pourrait se satisfaire de voir un soumis me montrer sa détermination en luttant contre des tigres de papier.
Face un soumis qui n’aurait jamais reçu la cane je ne commencerais pas par le cérémonial, je lui donnerais 3 coups et puis je le laisserais tranquille pour que nous puissions discuter de son ressenti. C’est d’ailleurs toujours intéressant de faire des séances de découverte des instruments hors contexte autoritaire. Par contre la deuxième fois je le ferais languir à l’excès. Rien que le fait de le voir se pencher en avant en exposant ses fesses alors qu’il connaîtrait la douleur à venir provoquerait en moi des vagues de plaisir.
Chouchou est revenu en me présentant un lot de canes, il savait qu’il devait m’offrir un choix correct y compris celles qu’il craint. Comme tous les instruments elles sont plus ou moins douloureuses selon les matériaux, la longueur et l’épaisseur. En apparence mon attention était focalisée sur les instruments, je testais leur flexibilité, je les faisais siffler dans l’air pour ajouter à l’ambiance. En réalité je savourais la réaction de Chouchou qui savait que je pouvais démultiplier son martyr sur un coup de tête en choisissant la cane la plus sévère.
Il m’arrive de faire des caprices. C’est comme à l’instant, je regardais le tableau de bord de mes encagés volontaires et j’ai ajouté des pénalités à chacun, juste parce que je le pouvais. Ils ne sont plus à un jour près de toute façon. Si l’un d’entre eux vient râler il se prendra quelques jours de plus c’est tout. C’est tellement grisant d’avoir du pouvoir.
Pour en revenir à la cane, lors de son administration la mise en scène est essentielle, c’est le tourment psychologique qui éprouve le plus les soumis, la douleur ils ont plus ou moins l’habitude. C’est troublant mais la punition est dans la tête pas sur les fesses.
Certains pensent que c’est le nombre de coups qui fait la difficulté de l’instrument, rien ne peut être moins vrai. Enchainer de petites séries est une punition terrible. Comme je le disais en introduction j’ai reçu la cane récemment, magnifiquement administrée d’ailleurs, je suis arrivée le matin pour recevoir 3 coups introductifs, puis 10 minutes de mise au coin pour me laisser monter en excitation avant de recevoir la première série de 15 coups (initialement, ont suivis les immanquables bonus). J’ai ensuite été relâchée pour pouvoir aller au travail comme si de rien n’était. J’avais pourtant les fesses encore chaudes et la folle envie de les frotter malgré l’interdiction. La deuxième série a eu lieu à la pause de midi et la dernière le soir. Des corrections très courtes à chaque fois mais suffisamment fréquentes pour me maintenir dans un état d’excitation pré-punition. La journée a été d’une intensité folle, je n’arrêtais pas de regarder l’heure, j’avais des frissons à chaque fois que je m’asseyais. J’étais comme dans un état second. Le soir je ne tenais plus sur mes jambes, et ce n’était pas à cause de la douleur bien au contraire… J’en tremble encore c’est pour vous dire. J’aurais tout pris en une seule fois ça n’aurait pas eu le même gout.
Je fais souvent ça avec mon homme, je le punis le matin en disant qu’il aura l’autre moitié le soir. J’imagine son excitation à revenir sachant ce qu’il l’attend. C’est comme rentrer à la maison avec un mauvais bulletin de notes dans le sac.
Au fur et à mesure que je testais les canes dans le vide l’état émotionnel de Chouchou s’intensifiait, son angoisse était palpable. J’en ai mis des larmes aux yeux des mauvais garçons rien qu’à cette étape.
Il devait se répéter que ce n’était pas le moment de flancher, que s’il tenait encore un peu il me prouverait sa valeur. Il voyait la ligne d’arrivée ce n’était pas le moment d’abandonner.
D’un mouvement brusque avec une des canes j’ai désigné la table, le sifflement l’a fait sursauter.
— En position !
Il a répondu avec une voix étouffée.
— Oui maitresse.
Chouchou n’étant pas masochiste et comme j’étais de bonne humeur mon choix avait été soft, une simple cane en rotin de 90 cm de long et de 80 mm d’épaisseur. Rien de bien méchant, en tout cas sur mon échelle, je sais que parmi les lecteurs certains se seront étouffé en lisant ceci « si ça c’est soft je préfère ne pas imaginer le hard ». Arrêtez de le materner, il avait fait une bêtise je devais le faire payer d’une manière adéquate où je n’aurais plus l’aura de supériorité qui rendait ma vénération agréable. Une dominatrice gentille n’était pas excitante pour lui, il voulait une peste ce qui faisait mon affaire.
Surtout que j’aurais pu être bien plus dure avec lui, il existe bien pire comme cane pour remettre sur le droit chemin les vilains garçons et filles. Je parle en connaissance de cause j’ai reçu suffisamment de volées cinglantes pour savoir qu’elles offrent tout un nuancier de douleur. Cet instrument est vraiment un de mes très gros coup de coeur.
Pour la forme j’avais prévu 5-6 coups en deux séries. Une punition adaptée à son seuil de tolérance à la douleur.
Il s’est mis en position sur la table, cul relevé comme un bon petit pantin liés par mes ordres. Je me suis approchée de lui, tranquillement, j’ai inspecté sa position.
— Je pense que ce serait mieux avec un coussin pour t’aider à présenter tes fesses. Ça serait plus confortable non ?
S’il y a quelque chose que je hais lorsque je reçois une punition ce sont bien les commentaires mesquins. Parler de confort à une personne qui va se faire caner ! Quel sadisme. Surtout pour moi qui suis du genre soumise rebelle et qui n’arrête pas de jurer dans sa tête. Si les rôles avaient été inversés j’aurais hurlé intérieurement « mais va te faire foutre putain » « tu sais où tu peux te le foutre ton coussin ! ». Bien sûr je n’aurais rien exprimé à haute voix, j’aurais eu bien trop peur des coups supplémentaires pour commettre une idiotie de la sorte. Lorsque je suis punie et que mon bourreau me lance un « ça va ? » j’ai envie de répondre « Tu es en train de me laminer les fesses qu’est-ce que tu crois abruti ? » ou pire que tout lorsqu’il me dit « ça me fait plus de mal qu’à toi » … je ne sais pas comment je me retiens de crier « Ce n’’est pas toi qui a le cul suffisamment chauffé pour faire cuire un oeuf dessus ! ». Je fais la maligne ici mais en réalité je réponds comme une andouille « oui monsieur, merci monsieur ». Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour s’éviter un coup de plus.
Ne croyez pas que je n’aime pas ça, l’humiliation fait partie de la punition au même titre que la douleur. D’ailleurs ça me rappelle ce que je disais l’autre fois sur l’acceptation des règles, ce n’est pas parce qu’en surface je me soumets que je le pense vraiment. Je le fais parce que j’y trouve mon compte c’est tout, le reste n’est que de la mise en scène.
Bref, comme je hais qu’on me le fasse je prends beaucoup de plaisir à le faire lorsque je suis du « bon » côté. Je me sers des enseignements que je prends en tant que soumise pour tourmenter encore plus mes soumis c’est un classique.
J’ai attrapé un de coussins du canapé pour le placer sous son ventre. J’ai pris tout mon temps pour ajuster la hauteur de ses fesses. L’équation était simple, plus Chouchou se sentirait exposé plus l’humiliation s’en retrouverait renforcée.
À l’oeil la scène était désormais bien plus jolie, la zone cible était alignée de manière à ce je puisse frapper sans avoir à incliner mon tir. Je vise bien sûr les fesses mais aussi les cuisses jusqu’au-dessus des genoux. Je descends très bas par rapport à certaines de mes consœurs, c’est une de mes lubies. J’y tiens parce que je veux que le soumis puisse avoir mal pendant des heures lorsqu’il s’assoie. Si vous ne le faites pas il a toujours l’option de déporter son poids vers l’avant pour réduire la pression. Je parle en connaisseuse.
Je lui ai demandé :
— Ça va mieux ?
Il a répondu dans un soupir.
— Oui maitresse, merci.
J’ai durci mon ton, agacée par son manque de motivation.
— J’essayais d’être gentille ! Si tu ne veux pas de confort je peux aggraver ta condition tu sais. Ça va être très simple !
Je n’étais pas en colère bien au contraire j’adorais ça ! La situation devait être horrible pour lui. La dernière chose que vous voulez avant une punition c’est mettre votre dominant en colère donc j’en jouais en m’enflammant pour une broutille. Dans sa position il devait se sentir vulnérable, exposé à mon courroux, l’idée qu’il aggrave les choses devait lui être terrible. Il n’en fallait pas plus pour me rendre joyeuse. Il a bredouillé :
— Pardon maitresse. Merci de vous intéresser à mon confort.
— Je préfère ça.
Je me suis mise en position, bien stable sur mes pieds, posant la cane sur ses fesses pour bien ajuster mon premier tir. Une fois satisfaite j’ai dit :
— Je ne sais pas encore combien de fois je fais te poser « la question ». Je verrais au bout de combien de fois je serais certaine de ta sincérité.
— Bien maitresse. Encore désolé de ne pas être convaincant dans mes réponses.
Sur un coup de tête j’avais décidé de ne pas lui annoncer le compte à l’avance même s’il était établi. Je trouvais ça plus cohérent avec le scénario que de lui donner le chiffre directement. J’ai poursuivi :
— Et ne t’inquiètes pas pour ta sécurité, je suis sûre que tes camarades n’hésiteront pas à m’interrompre si jamais j’abuse. Pas vrai les garçons ?
Ils ont baissé les yeux sans répondre ce qui m’a fait ricaner. Les hommes sont prêts à abandonner toute dignité pour éviter une simple punition. Ceci dit je peux me moquer je fais pareil.
Chouchou a répondu.
— Il n’y aura jamais d’abus venant de votre part maitresse. De toute façon je ne suis qu’un mauvais soumis je mérite de souffrir.
— Tu m’en diras tant…
J’ai levé le bras en disant de manière froide :
— Et tu un traitre à la cause gynarchique ?
Il a inspiré avant de répondre :
— Non maitresse je ne suis qu’un mauvais soumis.
Sans attendre j’ai abattu la cane sur son postérieur, elle a sifflé de manière menaçante avant de rebondir dans un claquement sec. Je ne le dirais jamais assez elle est vraiment un instrument formidable.
Avec la cane la douleur n’est pas instantanée, elle met du temps à se répandre provoquant sur le postérieur des variations de couleurs très jolies. Il faut quelques instants avant que les premières boursouflures ne se forment ce qui laisse le temps d’apprécier les dégradés. Au début les marques n’étaient que deux bouts de lignes rouges de part et d’autre de la fente des fesses mais rapidement de longues zébrures en relief sont apparues. Comme je n’ai pas enchainé les coups rapidement j’ai eu le temps de profiter du spectacle en imaginant toutes les étapes de la douleur. Lorsque je prévois moins de 10 coups je prends vraiment tout mon temps. Je ne me contente d’ailleurs pas de regarder les fesses, ce n’est pas parce que je les frappe que j’oublie le reste du corps. La cane a aussi un effet sur l’attitude du soumis et comment mieux profiter des pleurs étouffés, des contractions/décontractions de ses muscles qu’en tournant autour de lui ?
Il était jouissif de se rapprocher de sa tête et de lui lancer un :
— Qu’est-ce que l’on dit lorsque l’on est poli ?
— Merci de me punir maitresse.
— Tu sais que de nous deux tu es celui qui a le plus de chance ? Recevoir une éducation digne de ce nom est un privilège rare profites-en.
— Oui merci de m’éduquer correctement maitresse.
J’imaginais la crainte qu’un coup supplémentaire devait lui inspirer, c’était bon. Lentement je suis retournée me placer derrière lui. Un pas après l’autre pour que le claquement de mes escarpins soit sinistre. Une fois immobile ma voix est venue trancher le silence.
— Et tu un traitre à la cause gynarchique ?
Toujours en serrant les dents il a répondu.
— Non maitresse je ne suis qu’un mauvais soumis.
Après un mouvement dans le vent pour l’angoisser davantage je lui ai de nouveau cinglé les fesses. Quel pied ! Probablement autant, sinon plus, que lors de l’utilisation du fouet single-tail. Le son de la cane a le don de me faire défaillir.
Son usage est d’une simplicité étonnante lorsque l’on maitrise le fameux « mouvement du poignet ». Ce n’est pas comme le fouet qui nécessite des efforts pour être manié, la cane est très féminine pour cela, nette et précise, j’oserais même dire sophistiquée par opposition à la grossièreté d’un fouet brut.
Une seconde ligne s’est formée plus bas.
— Il serait tellement simple d’avouer que tu es un traitre …
— Je ne dois pas vous mentir maitresse.
— Si ce que tu n’as pas le droit de faire t’arrêtait tu ne serais pas là…
— Les mauvais soumis assument les conséquences de leurs actes et je suis un mauvais soumis.
— Tu n’es pas convaincant. Tu sais ce que cela veut dire ?
— Oui maitresse.
Il serrait les poings en appréhendant le prochain coup. J’ai pris mon temps pour choisir le lieu de l’impact. Après réflexion j’ai visé le milieu des cuisses, bien plus vers le bas que les deux premiers coups pour provoquer une petite surprise, la douleur est toujours pire lorsqu’elle prend au dépourvu. Contente de mon plan diabolique j’ai levé le bras puis je l’ai abattu sans pitié sur ses cuisses.
En constatant la vitesse avec laquelle la ligne est apparue je me suis rendue compte que j’avais frappé bien plus fort que ce que j’avais prévu. J’aurais dû me sentir coupable mais voir un soumis qui sanglote est toujours un moment de plaisir qui efface tout le reste, surtout lorsqu’il a le réflexe de rectifier la cambrure de son dos pour mieux présenter ses fesses de peur d’avoir des coups supplémentaires.
Pour ne pas laisser mes émotions m’emporter j’ai fait une pause, tout comme lui j’ai dû inspirer profondément pour retrouver mon calme. Lorsque l’on aime ce que l’on fait c’est tout aussi épuisant que pour le soumis.
Je me suis dirigée vers les deux autres.
— Alors les garçons, qu’est-ce que vous pensez de l’implication de votre camarade ? Vous pensez qu’il dit la vérité ? Qu’il n’est qu’un mauvais soumis et non pas un traitre à la cause ?
Chétif a pris la parole.
— Vous frappez divinement bien maitresse, s’il était un traitre je crois qu’il aurait avoué depuis le temps.
J’ai regardé le Chiot, il a baissé les yeux avant de répondre :
— Notre avis importe peu maitresse.
Je me suis esclaffée.
— Au contraire ! Il est très important pour moi d’avoir votre ressenti. On ne sait jamais, une trop grande gentillesse à son égard pourrait être le signe que vous faites partie d’une odieuse conspiration.
Chétif a répondu :
— Nous n’oserions jamais être trop clément avec un homme maitresse. Simplement je crois qu’il est tellement bête que depuis le temps il se serait vendu s’il avait été un traitre. Un homme ne peut pas maintenir un mensonge élaboré sur la durée. Nous n’en avons pas les facultés intellectuelles ni la volonté.
— Donc tu penses qu’il dit la vérité ? Pourquoi pas. Et toi ?
Le Chiot a maronné.
— Il n’en a pas eu assez.
J’ai rigolé en lui soulevant le menton.
— Répète plus fort.
— Il n’en a pas eu assez. Ce n’est pas suffisant.
— Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
— Ce qu’il a fait était odieux. On ne doit pas insulter de la sorte une déesse telle que vous. Il mérite le pire.
J’ai gloussé.
— Tu prends ma défense ? C’est un bon toutou de garde ça.
J’ai tapoté sur sa tête.
— Tu n’as pas peur que lorsque ça sera ton tour d’y passer il se permette d’avoir la même sévérité envers toi ?
— Je m’en fous, il l’a mérité. Et il n’y a qu’à vous que je dois rendre des comptes, pas à lui. De toute façon je ne serais jamais aussi stupide que lui, je ne me mettrais jamais dans cette situation.
— Tut te crois parfait ?
— Non maitresse.
— Mais tu te crois meilleur soumis que lui c’est ça ? Ce n’est pas bien de pécher par orgueil.
— Je ne pourrais pas être pire.
J’ai gloussé.
— Tu as tort. Tu ne devrais pas croire en ton propre jugement. Tu n’es qu’un homme, tu n’as pas une vue d’ensemble comme moi j’ai. D’ailleurs ça te vexerait si je te disais qu’il m’a davantage prouvé avoir sa place à mes pieds que toi ?
Le chiot s’est retenu de me répondre, j’ai enfoncé le clou.
— Et oui. Facile de se vanter de ne pas avoir fait d’erreur quand on vient juste d’arriver. On verra dans quelques années si tu es si parfait que ça. Le jour où ce sera toi qui auras fait une bêtise, parce que ce jour arrivera, tu seras bien content que je ne me laisse pas aller à un sentiment de vengeance immédiate. Tu seras bien content que j’envisage l’ensemble de la relation pour décider de ta sentence.
Ne voulant pas me donner raison mais craignant de me contredire il a répondu :
— Je ne vais pas vous contester, maitresse.
Comme si j’allais me contenter d’une victoire aussi faible !
— À d’autres ! Tu l’as pensé tellement fort qu’on t’a entendu jusqu’à Paris !
J’ai pris Chétif à parti.
— Ça ressemble plutôt à un duel de génération tu ne trouves pas ? Un duel de mâles, le jeune voulant éjecter l’ancien pour prendre sa place. Le Chiot, c’est ce que tu veux ?
Il m’a répondu toujours bougon.
— Il ne mérite plus sa place.
— Ça, c’est à moi de le décider. Tu sais comment je règle ces problèmes de guerre d’égos masculins généralement ?
— Non maitresse.
J’ai souri.
— Tu veux le savoir ?
— Pas vraiment maitresse.
Ne tenant pas compte de sa réponse j’ai continué :
— J’attache les deux soumis ensemble par un collet aux couilles et je leur dis de tirer dans un sens différent chacun. Tenté ?
— Non maitresse.
J’ai plongé mes yeux dans les siens.
— A ton avis lequel du jeune soumis inexpérimenté ou du vieux qui n’a plus rien à perdre va couiner le premier ?
Je suis toujours étonnée de voir à quelle la vitesse un chiot se couche lorsque je parle de castration. Il s’est littéralement décomposé. J’ai continué de l’enfoncer.
— Si tu penses que tu vaux mieux qu’un autre de mes soumis tu devras te battre pour avoir sa place. En attendant d’avoir les couilles suffisantes pour résister tu ferais mieux de rester à ta place en croisant les doigts pour que personne ne lorgne dessus.
Je me devais d’être ferme avec lui, sa jeunesse n’allait pas lui donner de sauf-conduit dans cette situation. Les jeunes ont tendance à avoir trop de confiance en eux et c’est à moi de les éduquer.
J’ai regardé Chétif.
— L’éjaculateur précoce de service pense que je dois continuer. Qu’en dit le vieux sage ?
Il a été content que je m’adresse à lui comme à une référence de bon comportement. Il a répondu avec fierté.
— Les soumis font souvent des erreurs et nous devrions être plus indulgents les uns les autres. Je n’excuse pas ce qu’il a fait, vous avez raison de le punir, simplement je peux comprendre qu’il ait eu un moment de faiblesse.
— Si tu étais à sa place tu aimerais que je continue ?
Il a fait une sorte de mélange entre un sourire gêné et une grimace.
Oui maitresse. Un petit peu.
— Parce qu’il le mérite ou parce que ça t’excite de voir ce que je lui fais ?
Il a rougi.
— Un peu des deux.
J’ai rigolé.
— Moi qui pensais avoir le monopole du sadisme. Ne t’en fais pas je le partage sans problème.
Je suis revenue auprès de Chouchou.
— Tu as entendu tes camarades ? Ils veulent que je continue « un petit peu » pour être sûre de ta sincérité. Tu es d’accord avec eux ?
Comme je disais plus tôt j’adore être une peste poussant ma victime dans ses derniers retranchements.
— Seul votre avis compte maitresse.
— Je sais, ce n’était pas ma question.
Il devait se creuser la tête pour trouver la formulation la plus avantageuse pour lui. Il savait déjà qu’il devait réclamer la suite. Il a répondu à contrecoeur.
— Je pense que pour lever les derniers soupçons il serait intéressant de continuer un peu. Pour que vous n’ayez plus de doutes.
Ça aurait été de toute façon ma décision vous vous en doutez mais l’impliquer était amusant. J’ai donc continué à le punir en étant plutôt sympa et en ne lui administrant que 3 autres coups sans les superposer. De quoi lui faire mal sans être insupportable.
Soyons honnête, 6 coups de cane pour avoir tenté de tricher lors d’un jeu ce n’était pas cher payé, pas aussi laxiste que la justice étatique mais pas sévère.
Quelque part j’étais frustrée de m’arrêter à si peu, il faut toujours que je râle de toute façon. J’avais eu le privilège rare de pouvoir sortir le single-tail un peu plus tôt dans la journée je pouvais bien accomplir ma part du marché maintenant. Je ne suis vraiment qu’une enfant capricieuse quand je m’y mets.
Surtout que je n’avais pas fini de jouer, derrière j’allais enchainer avec « l’inquisition » du Chiot. Je n’allais pas lui faire la même chose mais j’avais des idées bien marrantes pour lui quand même. Contrairement à Chouchou je ne voulais pas lui faire mal mais le pousser à coopérer à sa propre humiliation. Ce que je venais de faire à Chouchou avait aussi pour but d’être une menace pour rendre le Chiot plus enclin à essayer de nouvelles choses. Je vous rassure j’avais commencé par le pire pour les intimider, simple torture psychologique.
— Met toi sur le dos.
Sans attendre Chouchou s’est retourné, essayant de camoufler ses grimaces lorsque ses fesses ont touché le bois.
D’un geste expert j’ai retiré les ergots de sa cage en commentant :
— Ils reviendront au moindre soupçon sur ta sincérité.
Soulagé il a soupiré avant de répondre :
— Bien maitresse. Merci.
Alors que je passais ma main sur son torse une dernière vacherie m’est venue à l’esprit. Je suis comme ça il m’en faut toujours plus. Je me suis approchée de sa tête, passant une main sur sa joue et faisant disparaitre du pouce une larme dans un geste doux. Je me suis penchée pour lui murmurer :
— Tu aurais été sage je t’aurais sodomisé. Tu imagines mes hanches tapant contre tes fesses meurtries ? Ça aurait été le pied.
Il a dégluti, complètement paralysé par l’image qui se formait dans sa tête. Je ne suis décidément qu’une garce. J’ai continué :
— Vu que tu as voulu jouer au con ça ne sera qu’un plug vibrant.
Il a souri, pas mécontent de l’alternative.
— Merci quand même maitresse.
J’ai pris un air ébahi.
— « merci quand même » ? Je te fais très généreusement un cadeau et tu ne l’apprécies pas ?
— Non pas du tout maitresse. Je voulais dire que c’était moins bien que l’autre possibilité.
— C’est bien ce que j’avais compris ! Je te fais un honneur et tu le traites comme un cadeau de seconde zone ? Ce n’est pas suffisant pour sa majesté le soumis ! Ça m’apprendra à vouloir être gentille.
Après lui avoir annoncé que je ne le sodomiserais pas je lui faisais croire que j’allais aussi supprimer l’alternative. C’était comme prendre une sucette à un enfant, lui donner une glace et la lui reprendre aussitôt. J’étais pliée de rire devant son air abasourdi, j’essayais de simuler la colère mais rien n’y faisait, il était trop ridicule.
Malgré les apparences je suis une maitresse juste. J’avais conscience qu’il avait supporté les supplices en faisant honneur à son titre de soumis et, même si j’avais eu des choses à lui reprocher, son comportement depuis l’incident avait été exemplaire ce qui méritait une récompense. Avec moi la règle est simple : si les soumis font des efforts pour que je puisse m’amuser je m’arrange pour qu’ils soient heureux. Chouchou ayant permis que je le mette au supplice il allait avoir quelque chose en retour.
Pour ne pas trop dévier de ma ligne directrice et préserver les apparences j’allais cependant présenter la récompense comme une punition. J’ai crié :
— À genoux ! Embrasse mes pieds ! Excuse-toi et supplie-moi de te mettre un plug vibrant au cul ou ça va barder ! Je vais t’apprendre à ne pas apprécier mes cadeaux à leur juste valeur !
Ses émotions venaient de faire un dernier tour de montagnes russes pour finalement se stabiliser au paradis. En quelques secondes il avait fondu en larmes, de bonheur bien sûr, se prosternant à mes pieds comme tout bon fétichiste qui se respecte. Je le regardais faire, les bras croisés avec un sourire satisfait. Une bonne chose de faite.
Pendant sa mise au supplice j’avais joué avec ses fantasmes alors qu’il avait des ergots dans la cage, désormais en détention « simple » il pouvait laisser libre cours à ses délires et je me doutais bien qu’il en profitait.
Après quelques minutes j’ai pris une intonation solennelle.
— Stop ! Je crois que j’en ai assez pour juger ton attitude. Tu as une dernière chose à dire pour ta défense ?
Il a hésité un instant, il venait de payer le prix fort pour revenir dans mes bonnes grâces donc il ne comptait pas replonger de sitôt.
— Euh je voudrais dire que je suis désolé d’avoir fait ce que j’ai fait. C’était irrespectueux envers mes deux camarades de vouloir saboter leur travail et…
J’ai sursauté.
— Quoi ? Mais on s’en fout d’eux ! Tu peux les baiser tant que tu veux je m’en tape. Vous réglerez ça entre vous ça ne me concerne pas. Tu n’as même pas compris pourquoi tu étais interrogé ? C’est pour ce que tu m’as fait à MOI ! Rien à foutre de ces deux ahuris.
Il a répondu avec une petite voix.
C’est ce que je voulais dire maitresse, pardon.
— C’est ça prend moi pour une conne.
— Je crois qu’il vaudrait mieux que je me taise.
— Ça doit être la chose la plus intelligente que tu as dite de la journée.
Il a discrètement levé les yeux vers moi comme un enfant venant de se faire prendre la main dans la boite à bonbon. Il a répondu.
— Merci maitresse.
— Je disais donc. Je ne crois pas que tu sois un traitre, tu es juste un mauvais soumis, un très mauvais soumis. Je pense que je vais t’envoyer faire un tour au bagne pour que tu réfléchisses à tes péchés. Quelques heures de travaux forcés te feront du bien. Satisfait ?
— Oui maitresse merci. C’est très généreux de votre part.
Je lui ai tendu un plug anal, un préservatif et du lubrifiant.
— Vas t’asseoir.
Il a rejoint les deux autres soumis, a posé le plug sur le banc et s’est doucement assis dessus. Lorsque ses fesses ont heurté le bois il a grimacé en silence, c’est ce moment que j’ai choisi pour utiliser la télécommande mettant en action les vibrations du plug.
Je suis très « jouets télécommandés » actuellement, ils sont si marrants, mercredi j’étais au cinéma avec mon homme, il avait un plug anal vibrant derrière ainsi qu’un autre attaché à sa cage. Je me suis amusée pendant toute la séance à les activer en même temps ou séparément, toujours à l’improviste. À la sortie il avait cette envie dans le regard hummm….. Et ça ne fait que commencer. J’ai décidé de le faire rester chaste de début février jusqu’à je ne sais pas quand…. comme je le lui ai dit « j’espère que j’aimerais le cadeau que tu me feras à la Saint-Valentin… ». Je peux vous assurer qu’il ne prend pas de risques et qu’il est aux petits soins avec moi en ce moment. Je vais le rendre dingue faites-moi confiance.
Chouchou a essayé de trouver une position n’appuyant pas trop sur ses marques, il pouvait toujours tenter sa chance, sur un banc en bois et de la façon dont je l’avais cané il n’arriverait pas à grand-chose je parle d’expérience.
Je l’ai observé quelques instants avant de passer à la suite. J’ai frappé des mains pour avoir leur attention.
— Sans plus tarder passons au prochain accusé du jour. Vu qu’il a hâte de prouver ce qu’il vaut je pense que le Chiot va être ravis de venir passer un moment avec moi.
Vous vous doutez bien qu’il n’en menait pas large à l’annonce de son nom.

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5 réflexions sur « Week-end avec 3 soumis juin 2014 #29 : Chouchou passe l’inquisition gynarchique #3 »

  1. Bonsoir Emilie

    GENIAL, tout est génial dans ce post, encore un pur moment de bonheur intense à la lecture de ce post merci,merci Emilie.
    Ne soyez pas déçue, pour ma part je pense qu’un talent comme le votre se doit d ‘être soutenu, peut être qu’ils attendent des informations complémentaire sur Patréon.
    Même si vous n ‘aimez pas du tout le film avec  » votre bigot  » je suis étonné de l’engouement que provoque sa sortie, toute génération confondue; j’ai surpris une discution entre des élèves de terminal à ce sujet, Surprenant, quand à mes collègues de travail, je ne vous en parle même pas; n’est pas la preuve que qu’une frange de la population est à la recherche de sensations nouvelles et les jeux BDSM ne font t ‘il pas partie de ces nouvelles sensations et n ‘est ce pas l ‘occasion de surfer sur la vague.
    J ‘attend avec impatience le prochain post avec Simplet , PARDON avec le chiot, lapsus révélateur, je le trouve un peu arrogant, j ‘espère que vous l ‘avez bien dressé et surtout humilié, il faut les recadrer tout de suite les jeunes chiots.

    Bonne soirée Emilie et merci

    1. Merci 🙂
      Si j’avais le temps d’écrire un livre pour surfer sur la vague je le ferais peut-être mais ce n’est pas à l’ordre du jour, j’ai déjà du mal à maintenir le blog à flot. Ceci dit vu la piètre qualité de 50 shades ça ne doit pas être long à écrire 😀 Mais ça serait tomber dans les travers que je dénonce.
      Le Chiot et Simplet sont deux soumis jeunes et ils ont les mêmes travers, par contre ils n’ont pas les mêmes fantasmes. Cela n’apparait peut-être pas encore.

      1. Hello Emilie,
        Hahaha… Voilà bien un point que je partage sans équivoque : Fifty shades est de piètre écriture ! A moins que ce ne soit la traduction ? Accordons un (tout petit) peu de bénéfice du doute à l’auteur… mais je ne suis pas sûr, hélas, que la mauvaise qualité littéraire soit de la seule responsabilité du traducteur !

        1. Bonjour,
          Je n’ai pas lu la version française du texte donc je ne peux pas la commenter, mais la VO est mauvaise, que ce soit sur le fond ou la forme. Le seul bon point que j’accorderais serait sur l’intention, il y a très peu de textes BDSM donc même un mauvais arrive à faire son effet. Le manque de concurrence met un texte médiocre au premier plan.

  2. Bonsoir,
    Merci pour vos posts. Ils nous tiennent en haleine jusqu’à la dernière ligne qui arrive beaucoup trop vite. Votre style nous entraine dans le récit au point d’avoir l’impression d’y participer.
    Je suis d’accord avec gerald, vous avez du talent.

    Bonne soirée.

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