L’interrogatoire d’un soumis par une maitresse sadique #1 : la prise au piège

Me voilà de retour après un week-end sous la couette ! Effectivement, je couvais bien quelque chose la semaine dernière, il me fallait du repos (ps: moi aussi j’ai vu le jeu de mot couver <-> oeufs de pâque mais je ne suis pas une référence en terme d’humour… ^_^’ En tout cas le premier qui me compare à une poule je lui …. sonne les cloches …. bon ok je retourne me coucher …). Je vous reviens donc en pleine forme. Il me reste encore 2-3 trucs à dire sur la fin de soirée que je racontais précédemment mais je vais quand même passer à autre chose pour me changer les idées.

Malgré les demandes pour que je parle de maris soumis je laisse cet aspect à Candice qui prépare son texte depuis des mois maintenant et qui devrait bientôt le finir. Elle y a vraiment mis du coeur j’espère que vous apprécierez.

J’avais sous le coude une session d’interrogatoire que je voulais vous faire partager, avec le temps ça m’était sorti de la tête jusqu’à ce que l’un d’entre vous m’y fasse penser.

C’est une session bien plus courte, je devrais la finir en une poignée de posts.

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Le sommaire de l’histoire est ici
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Je vais vous épargner la plupart des détails d’introduction mais soyez rassurés le scénario était convenu d’avance, un safeword avait été prévu, nous avions pris toutes les précautions d’usage pour des jeux sécurisés entre adultes consentants. Aucun doute à avoir sur ce point.

Tout avait commencé par un mail d’un soumis que je connaissais, il me faisait part d’une envie qu’il avait, c’est la routine. Il me disait qu’il aurait bien tenté un scénario « interrogatoire ».
Ma première réaction a été de penser que jouer une interrogatrice psychopathe n’allait pas vraiment être un rôle de composition. Avoir tous les pouvoirs sur un homme sans défense est parfaitement en accord avec mes envies. Les scénarios avec personnages sont particuliers, bon d’accord il y en a toujours, nous ne sommes pas vraiment l’esclave et la maitresse en temps normal. Je voulais parler de personnages laissant bien plus de place à l’interprétation et la mise en scène. Dans le genre de la thérapie par le théâtre, travailler non pas sur notre comportement mais sur celui de notre alter-ego, prendre de la distance émotionnellement.
Du fait de ses obligations familiales la séance allait être courte, c’est dommage, un interrogatoire sur tout un week-end à son charme. Il fallait donc qu’elle soit intense, épuisante, ce qui n’était pas un problème j’aime ce genre de défouloir. C’est une façon de se changer les idées.
Dans ce type de situation il est cependant facile de passer à côté de la cible, de rater ses effets, c’est à double tranchant. Si le duo ne prend pas cela peut rapidement devenir décevant. C’est une situation très stressante de préparer ce genre de jeu et vous ne savez que trop bien comment je réagis au stress …. je planifie chaque détail jusqu’à la perfection à en devenir psychotique.
Une fois cette première phase passée ma deuxième réaction a été d’arrêter de ne penser qu’à moi et d’essayer de mieux comprendre la demande. Un scénario de ce type émane souvent d’un soumis qui n’assume qu’à moitié sa soumission, qui a besoin d’avoir l’impression d’être forcé à prendre des coups, qui a honte d’y prendre du plaisir. Cet aspect en lui-même ne me pose pas de problème, par contre cela signifie aussi qu’il va avoir du mal à me parler en détail de ce qu’il recherche et ça j’aime moins. Même si je veux bien accepter qu’il est humiliant de se confesser il faut qu’il assume son statut de soumis. Je suis peut-être trop exigeante à leur demander d’avoir des couilles.
Je suis bien plus conciliante qu’il n’y parait, je m’adapte aux envies pour fidéliser mes soumis. Sans mettre mes désirs de côté je peux les adapter pour qu’ils rentrent dans l’espace que le soumis accepte. Vous pouvez me mettre les restrictions que vous voulez faites-moi confiance pour trouver un moyen de prendre du plaisir dans chaque situation.
Les soumis sont généralement prolixes dans leurs écrits, c’est de l’ironie. Mes consoeurs qui ont déjà demandé à un soumis de tenir un journal intime me comprendront. J’exige d’ailleurs de mon homme qu’il tienne un journal de ce type, je déchire souvent des pages pour le faire recommencer tellement le résultat est médiocre. Il faut trop souvent en arriver aux larmes pour qu’il se décide à transcrire un minimum ses émotions et qu’il aborde les sujets à problème. Les soumis n’ont aucune honte à nous présenter un résumé de 30 lignes pour une journée, comme si nous pouvions en tirer la moindre information utile.
Pour en revenir au sujet, un soumis s’arrête généralement à la surface de son fantasme, s’il va plus loin c’est bon signe c’est qu’il est plus expérimenté au point de pouvoir prendre du recul sur lui-même ce qui est très sain.
Trêve de rêveries, les bons soumis sont aussi rares que les bonnes maitresses et une partie importante de mon rôle est de décrypter, d’analyser chaque mot pour en retirer tout le sens.
Savoir qu’il voulait un scénario d’interrogatoire était bien gentil mais il manquait des informations primordiales. Vous pourriez vous dire au premier abord que c’est un masochiste : « il veut être torturé, il se moque de ce que je peux lui faire tant qu’il y a un safeword ». C’est une mauvaise réaction, c’est la meilleure façon de rater sa session. Je concède que c’est comme ça que mon instinct me dit de réagir parce que c’est comme ça que j’ai envie que l’autre soit. J’ai envie qu’il soit simple mais ce n’est pas le cas. Je ne dois pas me projeter sur lui et au contraire chercher à comprendre ce qu’il veut vraiment. Faire la typologie du soumis et plus particulièrement de son fantasme est une nécessité, une même trame peut renfermer plusieurs branches totalement incompatibles entre elles et je pense que cet exemple est parfait pour la démonstration.
Pour l’instant je n’avais comme information que la surface des choses, c’est un point de départ mais pas assez pour monter un scénario complet. L’étape suivante allait donc être de le questionner pendant la rencontre préalable, j’avais une information primordiale à récupérer : lorsqu’un soumis veut un scénario interrogatoire il faut déterminer s’il est « maso » ou « victime ».
Le « maso » veut prendre des coups et avouer « son crime » quand il est à bout. Il existe une variante dite du cadenas : la clé de la porte est accroché à distance via un cadenas à combinaison, le soumis la connait pas moi. Je dois le faire avouer, sachant qu’il peut très