Récit de Noël 2015 partie 5 : Ordre et discipline

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Précédemment : Mon soumis, surnommé Galopin, et moi étions en pleine évaluation de ses performances sur l’année qui venait de s’écouler. Nous avions établi qu’il n’avait pas été à la hauteur. Quelle surprise ! Pour l’aider à mieux tenir ses engagements à l’avenir nous nous étions lancés dans une phase d’amélioration de sa tolérance à l’effort ainsi que sur du conditionnement à l’obéissance sans discussion. Tout un programme.
Après une petite épreuve, qu’il avait trop bien réussie selon mes prévisions, il s’était montré un peu arrogant, ce qui m’avait fâché. En représailles j’avais improvisé une petite séquence de gifles. De quoi le remettre à sa place. En tout cas il s’agissait de mon intention initiale mais je dois reconnaitre que j’avais un peu dérivé en chemin et il avait littéralement fini à genoux. Pour le laisser reprendre ses esprits je lui avais intimé l’ordre de m’embrasser le bout des pieds en répétant « je dois me montrer humble devant ma préceptrice » une centaine de fois.


Une fois les baisers finis Galopin est resté immobile et silencieux. Il attendait un signe de ma part pour se redresser. J’hésitais à le lui donner, j’appréhendais le croisement de nos regards. Si je lisais dans le sien que notre petite séance de gifles l’avait éprouvé au-delà du raisonnable je m’en serais voulue. Un des rôles d’une dominatrice est de rester sur la fine limite entre le possible et les limites. Je n’ai aucun intérêt à briser un soumis en cours de séance.
J’ai fini par claquer des doigts et j’ai pu constater qu’il avait le regard amusé et la tête haute, de quoi me rassurer. Si je lui avais proposé de jouer à nouveau avec ses joues il l’aurait probablement accepté. Tout du moins il l’aurait envisagé. La résilience des soumis m’étonnera toujours.
Je lui ai demandé :
Où en étions-nous de ta leçon ?
— Vous testiez ma détermination à suivre vos ordres, madame.
— Et ça se passait comment ?
Il s’est mordu les lèvres.
— Plutôt bien, madame la préceptrice.
Enchantée par sa réponse je me suis penchée pour lui répondre :
— Alors c’est que je suis trop gentille avec toi. Prêt à passer à l’étape supérieure ?
L’expression de son visage a oscillé entre l’amusement, excitation et crainte. Il a répondu :
— Oui, madame. N’importe quoi pour vous.
Il semblait à point pour un peu de dramatisation. Je me suis exclamée :
— Pour moi !? Tu te sens pousser des ailes à ce que je vois. Mais fais attention à ce que tu dis. Parce que maintenant si tu échoues ça sera une insulte envers ma grandeur. Veux-tu maintenir tes propos ?
Il a eu un rictus facétieux, le type de sourire qu’il a lorsqu’il joue avec le feu.
— Oui madame, il est préférable que je n’ai pas d’autres choix que de réussir. De toute façon il est d’usage dans notre monde qu’un gentleman dédie ses combats à une femme. Qu’il porte haut et fort ses couleurs.
Son ton sérieux m’a fait rire.
— Ne t’inquiète pas pour ça, tu portes déjà mes couleurs sur le visage.
Il a bombé le torse dans un élan de courage.
— Et je le fais avec fierté madame !
Je lui ai collé une gifle, pas de manière agressive bien au contraire, j’avais de la tendresse pour lui. J’ai une bien curieuse façon de l’exprimer.
— Celle-là est un cadeau bonus…
Une fois la surprise passée il a répondu :
— Alors merci beaucoup madame.
Pendant un instant j’ai essayé d’imaginer ce qu’aurait pu être mes armoiries dans le monde que nous nous étions imaginé. Peut-être un blason noir avec en son centre une main écarlate. Cela aurait aussi pu être deux brosses à cheveux croisées.
En sortant de mes pensées j’ai dit :
— Redevenons sérieux. Es-tu prêt à troquer les douces caresses de ma main sur ton visage contre des ordres vraiment pas marrants ?
Intérieurement je priais pour qu’il réponde quelque chose de sarcastique « ah bon, ces gifles étaient un jeu marrant ? ». En lui laissant une ouverture béante j’espérais qu’il me donne une raison de piquer une colère. J’en avais envie. Cependant il avait gardé un souvenir brulant de sa dernière provocation et il a donc préféré répondre sagement :
— Je subirais tout ce que vous estimerez nécessaire avec plaisir.
Si vous voulez rendre dingue une domina faites ce qu’elle vous demande à la perfection …
Peu importe, ce n’était que partie remise, je finirais bien par trouver une raison pour me montrer cruelle à nouveau. Sachant choisir mes soumis je savais qu’il ne résisterait pas longtemps à la tentation d’être un chenapan.
Je me suis levée.
— Il y a peut-être de l’espoir pour ton cas. J’en viens à imaginer que l’année prochaine puisse être correcte.
Rajoutant avec un sourire en coin.
— Ma déception n’en sera que plus grande si tu rates…
Il n’a pas sur quoi répondre. La première partie de ma réponse l’avait rendu fier et la seconde lui avait donné des frissons dans le bas du dos. Il est resté silencieux et s’est contenté de me suivre des yeux alors que je me déplaçais vers le présentoir à instrument.
— Que pourrais-je exiger pour éprouver ta détermination ? Vraiment l’éprouver. Une idée mon petit Galopin ?
— Non, madame. Si on laissait les garnements dans mon genre prendre des décisions le monde irait bien mal.
— Il est vrai que si on laissait les rênes du monde aux garnements de ton « genre » il terminerait vite inégalitaire, violent et pollué…
Même si ce n’était pas le thème ce jour-là j’ai toujours cette tendance à glisser vers les discours « gynarchistes » lorsque je domine. Mon ego doit être sexué.
L’air un peu embarrassé il a répondu :
— Avec votre apprentissage je ne serais pas pareil, madame la préceptrice.
J’ai soupiré.
Si seulement. En attendant que tu sauves le monde retourne plutôt te remettre à genoux sur la chaise.
— Bien madame.
Après avoir détaché un instrument je suis allée le retrouver. En me voyant il a eu l’air surpris, et il y avait de quoi puisque j’avais de nouveau le martinet en main. Certes j’étais capable de lui faire mal avec mais cela ne me ressemblait pas de répéter un jeu précédent, surtout aussi rapidement. Surtout avec mon attitude désinvolte, une telle sérénité cachait forcément quelque chose. Il y allait forcément avoir quelque chose d’autre mais il ne voyait pas quoi. Rien n’est pire pour un soumis que de ne pas savoir ce que sa maitresse manigance.
— À quoi es-tu prêt pour me prouver ta détermination ?
En tentant de dissimuler son stress il a répondu en bombant le torse.
— À tout, madame.
Je sentais que ça l’obsédait de percer à jour mes plans et ça m’encourageait à faire durer le suspens. Je m’amusais à passer les doigts dans les lanières du martinet. J’ai haussé les sourcils pour le provoquer.
— Vraiment tout ?
Sur un ton plus inquiet il a répondu :
— Oui.
Il sentait l’embuscade approcher et il était partagé entre foncer dedans pour satisfaire sa curiosité, quitte à se faire punir plus fort pour cela, et attendre que cela arrive.
— Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que quoi que je demande tu le feras.
Il a frémi.
— Quoi que vous demanderez je le ferais.
Sa réponse m’a amusée. Il semblait si perdu.
— Tend une main.
Mes provocations du regard l’inquiétaient, il a cependant obéi. Lorsque je lui ai posé le martinet dans la paume il est resté interdit, mettant du temps à comprendre, ou plutôt à accepter ce que j’allais lui demander de faire. Pour ne lui laisser aucun doute j’ai confirmé :
— Je veux que tu prennes soin de tes fesses pendant que je regarde. Si tu es déterminé à obéir quoi qu’il arrive comme tu le prétends ça sera un jeu d’enfant. Tu es un grand garçon après tout, la discipline ne te fait pas peur !
Assommé par ma demande il est resté tout pataud avec le martinet en main. Pour le réveiller je lui ai mis une bonne claque sur les fesses. Elle ne lui a pas fait un grand effet. Dommage. Pendant que je m’étais amusée avec ses joues ses fesses avaient eu le temps de refroidir.
Faute d’échappatoire il s’est mis en position et, après un dernier regard inquiet, s’est mis à se frapper maladroitement.
J’ai grogné.
— Si tu n’y mets pas assez de nerf je vais être obligée de m’occuper de toi personnellement. Et tu sais à quel point je peux être « attentionnée » lorsqu’il s’agit de prendre soin de tes fesses.
Dans un soupir il a répondu :
— Oui, madame.
Il a pris une nouvelle inspiration et s’est mis le premier « vrai » coup. Après une grimace il a levé les yeux vers moi. J’étais droite sur mes pieds, les bras croisés et l’air déterminé à ne rien laisser passer. Mon attitude a dû l’intimider suffisamment puisqu’il s’est remis un autre coup à pleine puissance.
Les coups se sont enchainés lentement. Il fallait que je trouve un moyen de le motiver à accélérer. J’ai dit :
— À ce rythme il va falloir du temps avant d’en voir le bout …
Il a levé la tête vers moi et il a compris en un instant qu’il ne valait mieux pas discuter. Je sais paraitre inflexible lorsqu’il le faut. En réalité je n’avais pas de quota en tête, je voulais juste qu’il le croit.
Je l’ai laissé continuer les coups, qu’il prenne un bon rythme. Façon de parler. Il se donnait à peine un coup toutes les 10 secondes. J’aurais été à la manoeuvre il s’en serait pris une dizaine sur la même période. Pourtant je n’hésiterais pas à dire que la punition était bien pire de cette façon, l’aspect psychologique était bien plus intense.
J’ai attendu le bon moment pour sortir les moqueries d’usage.
— Tu vois, pas facile d’être celui qui tient le martinet. Tu trouves toujours que la position de puni est la plus difficile ?
Craignant que je ne trouve encore une manière d’aggraver son supplice il a répondu :
— Je ne savais pas qu’être de ce côté du martinet était aussi difficile madame. Je prends mieux la mesure de votre sacrifice envers moi. Merci de cette découverte. J’ai hâte que vous repreniez en main les instruments.
J’ai ricané. Je ne doutais pas une seule seconde qu’il en avait hâte. J’imaginais l’humiliation qu’il devait ressentir à souhaiter ce genre de chose.
— Ne t’inquiète pas. Je reprendrais bien assez tôt les rênes. Pour l’instant continues de t’amuser.
— Bien madame.
Les coups ont repris pour mon plus grand amusement. Lorsque je suis spectatrice je peux apprécier davantage les expressions sur le visage du puni. Une expérience intéressante. Je l’ai cependant contourné pour aller inspecter les premiers résultats sur ses fesses.
Hum, n’oublies pas les cuisses.
— Bien madame.
Il était si facile pour moi de donner des ordres et de commenter alors qu’il était infernal pour lui de les suivre. Pourtant il essayait, ne sachant que trop bien ce qu’il avait à perdre s’il me désobéissait.
J’ai ironisé :
Elles sont particulièrement sensibles il faut en profiter. Pour éduquer les garnements dans ton genre il faut une douleur de qualité.
— Oui, madame.
À son intonation il semblait me haïr. Tant mieux. Les vauriens doivent détester leur préceptrice sinon c’est qu’elle fait mal son travail.
Pour être honnête la situation était également difficile pour moi. Rester extérieure à une punition était un vrai supplice. Lui arracher le martinet pour lui coller une volée me démangeait. Cette phase était pourtant nécessaire pour introduire mes futurs plans. J’avais étudié le problème sous toutes ses coutures et c’était la seule conclusion à laquelle j’étais arrivée.
Je suis repassée devant lui. Il semblait avoir besoin d’une motivation supplémentaire.
Ce n’est pas comme ça que tu vas te laisser des marques. As-tu envie de me décevoir ?
— Non, madame. Surtout pas. J’ai vraiment peur de votre jugement.
Il était si amusant à s’écraser devant moi.
Sais-tu ce que je fais aux menteurs ?
— Je ne veux pas le savoir, madame la préceptrice.
— Alors frappe. Encore. Encore. Ne pense pas à tes fesses. C’est comme dans les galères, tu dois avoir le battement du tambour en tête et arrêter de penser.
– Oui, madame. Le tambour. Je l’entends.
C’est surtout les battements de son coeur qui devaient résonner en lui.
Il a poursuivi du mieux qu’il a pu, il faisait de vrais efforts je dois le mettre à son crédit.
De temps en temps il me lançait un coup d’oeil pour avoir la confirmation qu’il faisait bien. Il devait espérer que ça adoucirait sa peine de coopérer. À moins que ce ne soit pour se donner du courage en repensant aux conséquences d’un manque de volonté. Sans nous les soumis ne seraient pas aussi endurant, nous avons notre rôle à jouer et j’en suis plutôt fière. C’est un travail d’équipe.
Mais les moments que j’ai vraiment préférés ont été ceux où il s’est excusé nerveusement après un coup trop faible. Immédiatement il se mettait deux coups d’affilés au même endroit ce qui lui arrachait un petit cri. Il craignait les conséquences si je lui faisais la réflexion la première. Je devais lutter pour rester sérieuse. Vous vous rendez compte ? Un soumis s’excusant pour ne pas être capable de se faire assez de mal ? Pour une sadique c’était le jackpot !
Après 5 bonnes minutes, une trentaine de coups, j’ai estimé qu’il était temps de compliquer le jeu. Je suis comme ça, toujours exigeante.
— Je pense que tu as compris le principe je vais donc en profiter pour me reposer un peu. Il est si fatiguant d’être à ma place … Lorsque je reviendrais tes fesses auront intérêt à être bien rouges où ça bardera !
Sans attendre sa réponse je suis allée m’asseoir sur le canapé pour lire un magazine.
En le laissant en autonomie j’espérais secrètement qu’il fauterait ce qui me permettrait de justifier une sacrée colère. J’aurais pu le faire sans raison mais il est bien plus amusant de punir un soumis qui culpabilise. De mon point de vue sa honte serait une puissante stimulation érogène. Certaines dominas prennent plaisir à immobiliser les soumis, les empêchant de se rebeller même s’ils le voulaient. Je préfère les faire coopérer, qu’ils me disent qu’ils méritent ce qui arrive et qu’ils viennent se mettre en position volontairement. C’est mon fantasme de contrôle des esprits qui s’exprime.
Après quelques minutes j’ai entendu le rythme ralentir, j’ai lancé sans quitter mon magazine des yeux :
— J’ai comme l’impression que tu ne prends pas ta mission à coeur. Si je dois me lever ça ira mal !
Il a gémi.
— Bien madame.
Il a eu un regain temporaire d’énergie. Comme quoi, les soumis ont bien plus de réserves qu’ils ne le croient. Il suffit parfois de quelques mots de notre part pour les remettre en selle. Pourtant l’issue était inévitable. Nous savions tous les deux qu’il allait finir par se faire remonter les bretelles. La question était quand ? Je m’amusais à faire durer le suspens. Il savait que le plus tard serait le mieux, moins il ferait d’effort et plus sévère je serais. Plus facile à dire qu’à faire. Entre la douleur et la mobilisation de toute sa volonté sa fatigue devait croitre à vue d’oeil.
De mon côté je n’étais pas plus à l’aise, je n’arrivais pas à lire, je faisais semblant, aller le punir obsédait mon esprit. Ce n’était pas plus naturel pour moi de rester indifférente que de se punir pour lui. N’en pouvant plus j’ai brutalement posé mon magazine à côté de moi. C’était la frustration qui m’énervait et non pas son attitude mais j’allais pourtant le lui faire croire, il est toujours plus crédible d’avoir un fond de vérité dans notre attitude.
Même si je n’étais pas dans son champ de vision il a senti ma nervosité et a frémi. Je mettais ma menace à exécution et il regrettait déjà de ne pas avoir fait un effort de plus. Il aurait été tellement plus doux pour lui de se mettre quelques coups supplémentaires avant que je me fâche. Trop tard. Maintenant les dés étaient jetés et il ne pouvait que rester immobile en attendant de subir les conséquences de son manque de courage.
Pour faire davantage grimper la tension je l’ai contourné en prenant le chemin le plus long. Je me suis mise à côté de lui, les bras croisés. Il était comme paralysé. Dans son attitude tout transpirait la culpabilité. Il était dans l’état d’esprit d’un garnement pris en flagrant délit. Si vulnérable, si faible. C’était jouissif. Souvent les soumis sont au bord des larmes rien qu’à sentir qu’ils vont se prendre un savon.
Je me suis retenue de crier, comme s’il avait encore une chance de s’expliquer et d’éviter le gros de la tempête. Il allait sentir mon irritation monter et redouter l’explosion.
— Comme ça on se permet de faire une pause sans permission ? C’est du joli.
J’ai sorti mon téléphone de ma poche, je m’en servais de chronomètre.
— 20 minutes. J’avais prévu 30. Il en manque 10. Je peux savoir pourquoi ce que je voulais ne s’est pas réalisé ?
Il a bougonné.
C’est que ça fait mal, madame.
— Oh ! Vraiment ?
— J’ai conscience de la stupidité de ma réponse, madame.
— Ma question était sincère. Penses-tu honnêtement qu’il est douloureux de s’auto-punir au martinet ?
— Un peu, madame.
J’ai soupiré lourdement.
— Incroyable d’avoir une audace pareille ! Mais au moins nous avons identifié un problème grave. Parce que je ne vois qu’une seule raison à ton attitude : ta définition de la douleur est erronée. Ça explique bien des choses. Notamment pourquoi tu abandonnes toujours tes projets en plein milieu. Si tu savais ce que souffrir veut réellement dire tu aurais bien plus de volonté et tu arrêterais de te plaindre. Soit rassuré nous allons improviser une petite leçon de français.
J’ai tendu la main. D’un air résigné il m’a rendu le martinet. Il regrettait tellement. Il savait qu’en l’absence de cris toute ma frustration allait être contenue dans mes coups.
— Je vais te prouver une fois pour toute que faire des efforts est moins douloureux que de se prendre une punition mon grand.
Ce n’était pas des paroles en l’air et il l’a vite compris. Pendant 5 bonnes minutes je ne lui ai laissé aucun répit. Dans les 200 coups environ. Je pouvais presque sentir ses fesses hurler de douleur à chaque fois que les lanières s’abattaient. Le message était passé.
Lorsque je suis revenue devant lui j’ai pu constater qu’il avait les yeux en larmes et qu’il serrait les dents, le signe d’une leçon bien administrée, je pouvais être fière de moi.
En arborant un petit sourire satisfait j’ai dit :
— Imagines-tu à quel point j’ai dû souffrir pour m’occuper de tes fesses avec autant de passion ?
Il a hoché la tête.
— Oui madame. Vous avez fait preuve d’un dévouement exemplaire. Je n’aurais jamais pu atteindre un tel niveau de sévérité. Vous êtes exceptionnelle. J’ai honte de vous avoir obligé à vous infliger une telle souffrance.
Après une telle déclaration je ne pouvais que me montrer arrogante.
— Pauvre de moi, tu as raison.
J’avais du mal à garder mon sérieux, il ne fallait pas que je continue sur cette voie ou j’allais éclater de rire.
Comprends-tu enfin ce que faire des efforts signifie ?
— J’ai compris mon erreur, madame. Ça ne se reproduira plus. Tenir mes promesses me semble déjà tellement plus facile.
— Vraiment ? Alors prouve-le-moi.
Je lui ai tendu le martinet.
— Reprends.
Il a écarquillé les yeux. Je l’entendais hurler dans sa tête « mais elle est folle je ne pourrais jamais tenir la distance ! Je n’arrivais déjà pas à me punir sur des fesses tièdes, maintenant elles sont brulantes ! ». Il s’est bien gardé de me faire ouvertement la moindre remarque.
J’ai regardé mon téléphone et j’ai dit :
— Tu me dois encore 5 minutes. Ne m’oblige pas à reprendre les choses en main.
Bien que semblant désespéré il a néanmoins répondu :
— Bien madame. Il sera fait selon vos désirs.
Il semblait totalement dépassé par la situation. Il devait y avoir deux voix résonnant dans sa tête « je ne peux pas », « tu n’as pas le choix !».
Je suis restée devant lui pour profiter du spectacle. Voir la crainte que l’on peut inspirer à un soumis fait partie des petits plaisirs de la domination. Après quelques instants d’hésitation il s’est donné le premier coup, un vrai coup qui lui a arraché un gémissement. Il devait espérer que je l’arrête assez vite. Dommage pour lui ce n’était que le premier d’une longue série.
Les coups se sont enchaînés, lentement, moins d’une quinzaine en 5 minutes, mais sans complaisance. J’étais satisfaite. Il avait compris la leçon. Il me craignait, moi, ce petit bout de femme faisant la moitié de son poids.
Lorsque le minuteur a sonné Galopin s’est arrêté dans un soupir de soulagement à faire trembler les murs. Un véritable appel à une réaction sadique. Je lui ai crié dessus.
Qui t’a dit d’arrêter !
— Mais … Je croyais que c’était fini … L’alarme …
— À qui obéis-tu ? À moi ou à mon téléphone ?
— À vous madame. Pardon.
— Arrête de présumer de mes ordres et attends qu’ils arrivent. Décidément tu n’en rates pas une.
J’ai tendu la main. Il y a posé lentement le martinet en me lançant un regard de chien battu. Parfois ma cruauté m’étonne moi-même. Pas facile d’être un homme soumis, c’est bien là le défi.
— Dommage pour toi ça aurait pu bien se passer. Mais encore une fois tu cherches les ennuis. Ça t’amuse d’échouer ? Tu trouves ça marrant ? Crois-moi je vais te faire passer cette envie.
— Je suis désolé, madame.
— Oh oui tu vas être désolé !
Il semblait sincère dans sa honte. Il avait passé 5 minutes à craindre de me mettre en colère et au dernier moment il avait fait un faux pas. Il devait s’en vouloir. Cela ne faisait que rendre mon amusement plus grand encore.
— Il faut toujours que tu compliques tout. Tu devrais perdre cette sale manie, ne crois-tu pas ?
— J’essaye, madame.
— Pas assez fort. Et tu vas en payer les conséquences.
Il a cambré les reins pour afficher un maximum de surface aux lanières du martinet. À voir son expression il semblait presque résigné à l’éventualité ne pas survivre à cette série supplémentaire et pourtant il obéissait. J’adore ce genre d’attitude, lorsque le soumis présente ses fesses alors qu’il sait qu’il va prendre cher mais qu’il a abandonné toute velléité de résister.
En découvrant les rougeurs sur ses fesses j’ai eu des frissons tels que je me suis demandée si j’allais être capable de tenir sur mes jambes. Vous m’auriez proposé un sextoy à la place du martinet que j’aurais hésité.
Je lui ai administré une bonne centaine de coups. C’était bien loin des 15 qu’il avait déjà eu du mal à s’infliger lors de la dernière série. De quoi le faire pleurer à chaudes larmes même s’il avait de la chance que je me limite à si peu. Le plus dur dans ce jeu était encore la fatigue morale. Après avoir lutté pour tout donner pendant de longues minutes cette dernière série devait être terrible pour lui.
Lorsque j’ai arrêté de frapper j’ai patienté quelques instants la main levée, je voulais attendre le bon moment pour claquer ses fesses à la main. Ce petit jeu m’avait mise d’humeur taquine, rien ne me réjouit davantage qu’être cruelle. Après quelques respirations il a enfin décontracté son corps, il ne se doutait de rien, s’était le signal que j’attendais. Je lui ai mis un bon coup en rigolant. Il a sursauté avec un hoquet.
J’ai plaisanté :
— Ça fait battre le coeur non ? Rien de mieux pour se sentir vivant.
Entre deux soupirs il a répondu :
— Effectivement ça donne un coup de fouet, madame. Enfin de martinet pluôt.
J’ai claqué son autre fesse à la main.
À ce rythme il va falloir plusieurs martinets pour terminer l’année tu ne crois pas ?
— Je vais plutôt changer d’attitude, madame, ça coutera moins cher.
— C’est toi qui vois, moi ça me dérange pas, je ferais ce qui sera nécessaire dans tous les cas.
Pour finir en beauté j’ai fait s’abattre une dizaine de claques ses fesses. Lorsque j’ai arrêté il a soupiré de soulagement, situation qui s’est amplifiée lorsque j’ai dit :
— Remet ton short et assieds-toi.
On aurait dit qu’il venait d’avoir un orgasme. Il ne s’est pas fait prier pour obéir.
Lorsque ses fesses ont touché la chaise il a grimacé sans faire de bruit, il savait qu’il était plus sage de ne pas se faire remarquer dans les minutes à venir. J’ai tendance à mal tolérer les garnements ingrats ne reconnaissant pas les bienfaits des attentions que j’accorde à leur postérieur. Une humiliation faisant partie de l’expérience du châtiment corporel à mon sens. De toute façon il semblait satisfait de son sort, je crois même qu’une larme de bonheur a coulé le long de ses joues. Il est classique de ne plus voir la vie comme avant après une punition, tout vos petits tracas vous semble si insignifiants.
Etant sadique de nature j’ai eu envie d’en rajouter une couche.
— Trouves-tu que je suis dure avec toi mon petit galopin ?
Le piège était grossier et il l’a évidemment évité.
— Non, madame. Vous êtes parfaite. La discipline stricte dont j’ai besoin est à ce prix. Je vous remercie d’être aussi inflexible. Cela demande une véritable force morale.
Il a hésité avant de finir sa phrase. Il avait compris qu’il devait s’humilier devant moi pour mon amusement mais une partie de lui avait toujours envie de me défier. Il a dit :
— Surtout que les punitions sont bien plus douloureuses pour vous que pour moi. C’est vous qui êtes à plaindre.
Une phrase pas facile à dire lorsque vous avez les fesses brulantes. J’ai croisé les bras, il a tremblé. S’il avait fait quelque chose de travers sans s’en rendre compte les conséquences pouvaient être désastreuses.
— Tu vas me dire la même chose sans cet affreux sourire narquois. Sinon je l’effacerais à ma façon…
En fait il n’en avait pas eu, mais il était trop dangereux de vouloir me reprendre. Il a donc dégluti et a répondu d’une petite voix :
— Je m’excuse madame. Je vous assure que je suis reconnaissant envers les efforts que vous faites. Vous faites preuve d’une force morale que je n’aurais jamais en me punissant avec vigueur.
Nous avons échangé un regard intense pendant quelques secondes, la tension était palpable. Je l’avais au bout de mes doigts, je pouvais si facilement décréter que je n’avais pas été convaincue par son ton et repartir pour une punition. Allais-je faire un caprice ? J’ai longuement négocié avec moi-même. La position finale a été que je m’étais déjà permis un écart avec la séance de gifles, je ne pouvais pas désobéir davantage à mon propre plan, surtout sans raison valable.
Je me suis détendue. Galopin a eu un nouveau frisson de soulagement, il savait qu’il avait évité le pire.
— Sais-tu pourquoi j’ai été aussi intransigeante avec toi sur l’auto-administration du martinet ?
Il a haussé les épaules.
Parce que je devais vous prouver que j’ai de la volonté, madame.
— Pas uniquement. Pour l’année à venir tu vas avoir besoin d’une discipline quotidienne, que je ne pourrais pas assurer. Je te demanderais donc fréquemment de te punir sous vidéo-contrôle ou sur preuve photo. Cela demande de l’entrainement. C’est pour ça que je devais prendre des précautions en te testant avant. Tu imagines ce qui se passerait si tu m’envoyais une photo avec des fesses à peine rougies ?
Il a eu un rictus amusé.
Vous serez là le cas échéant, madame.
— Je ne plaisante pas ! Si tu déméritais encore je ne ferais pas qu’administrer moi-même la punition. Si tu refusais à nouveau de t’administrer 30 minutes de martinet je serais forcée de t’appliquer la cane sur la même durée. Compris ?
Cette annonce n’a pas eu l’air de lui plaire. Elle était au-delà de ses limites habituelles donc quelque part il savait que je bluffais.
— C’est une sacrée motivation, madame.
Je me suis levée d’un bon.
— Crois-tu que je plaisante ?
Il s’est figé, gardant le regard sur le sol. La voix tremblante il a répondu :
— Non madame, je sais que si je vous cherchais je vous trouverai. C’est que je ne suis pas encore habitué à un tel niveau de sévérité.
J’ai ricané en m’asseyant.
— Petit joueur. Je n’aurais peut-être pas dû être aussi gentille avec toi. Si je t’avais administré la vraie conséquence dès la première fois ça t’aurait donné une sacrée leçon. Ma bonté me perdra.
À son attitude j’avais l’impression qu’il ne prenait toujours pas ma menace, les 30 minutes de cane, au sérieux. J’ai décidé de lui faire peur. Avec un haussement de sourcil j’ai dit :
— Tu me diras, ça peut toujours se rattraper…
Son visage a changé d’expression en une fraction de seconde.
— Je sais à quel point il est éreintant pour vous de me punir. Je ne voudrais pas vous épuiser madame.
J’ai gloussé.
— Je pourrais faire l’effort. Tu sais à quel point ton éducation me tient à coeur mon petit Galopin.
Il était partagé entre l’angoisse de se causer une telle correction et l’excitation d’être au bord du précipice. Les soumis aiment jouer avec le feu.
Je le sais madame. Et je vous en remercie. Votre sévérité me fait du bien.
— Et encore ceci n’est que la surface des choses. Je n’ai pas abordé les mesures les plus sérieuses … Regrettes-tu d’avoir souhaité que je monte en exigence ?
Il a baissé la tête pour camoufler un sourire.
Peut-être madame.
— Tu n’auras qu’à mettre tes doléances sur ta liste au Père Noël de l’année prochaine. Si tu es sage elles seront peut-être exhaussées. Mais pour cette année l’affaire est déjà réglée. Compris ?
Oui madame. J’assumerais mes erreurs en les payant au prix fort, je l’ai bien compris.
— Au prix normal. Le prix fort tu n’es pas assez costaux pour l’encaisser… Il y a encore de la marge si tu déméritais encore.
Une affirmation qu’une part de lui trouvait amusant de tester, tandis que l’autre lui hurlait dessus de rester sage. Il a répondu :
— C’est noté madame. Je vais en rester à ce niveau. Je pense que j’aurais déjà suffisamment à faire.

La suite par ici … 

N’hésitez pas à me laisser un commentaire pour m’encourager 🙂

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Récit de Noël 2015 partie 3 : cadeau de Noël bien mérité pour un galopin

Hello 🙂
J’avais dit que je ne ferais plus de post dépassants les 4000-4500 mots (soit 15 minutes de lecture pour un adulte moyen). Pari raté celui-ci en fait 5451. Pourtant j’ai essayé, plusieurs paragraphes ont sauté, j’ai même mis la fin du jeu dans le post suivant. Rien n’y a fait.
Ceci-dit j’espère qu’il vous plaira quand même 🙂

Dans les 2 parties précédentes du récit je vous avais présenté le soumis avec qui je partageais la session, Galopin, un adepte de la discipline à l’ancienne fantasmant à l’idée de se retrouver entre les mains d’une préceptrice prenant son métier très à coeur. Un rôle taillé sur mesure pour mes envies.
Pour entamer la session je l’avais fessé en travers de mes genoux à la brosse et à la main dans l’intention de le pousser à confesser qu’il avait besoin d’une discipline encore plus sévère. Ce qui n’était pas peu dire puisque je l’avais déjà prévenu qu’il recevrait la cane en fin de séance.
Comme prévu il avait reconnu qu’une intensification de nos relations était une bonne idée. J’ai le « coup de main » pour faire ce que je veux de mes soumis.
Cela faisait longtemps que j’étais au courant de ses envies de scénarios sur fond de « centre de redressement » mais j’avais refusé de commencer par eux. J’estime normal qu’une dominatrice et son soumis apprennent à se connaitre avant de passer aux choses sérieuses. Les soumis trouvent cette période toujours trop longue, elle est pourtant nécessaire. De toute façon ce n’est pas à eux de décider.


Il a plusieurs écoles sur les suites d’une fessée, certaines aiment envoyer les soumis au coin, je n’aime pas trop, c’est trop passif, pourtant je sais que c’est apprécié. À titre personnel je préfère leur infliger des lignes à copier, pour deux raisons. Déjà en les faisant s’asseoir je maintiens la pression sur leurs fesses meurtries ce qui permet d’associer cet inconfort à la phrase qu’ils écrivent. Ce qui est déjà bien. Mais la raison principale est qu’après une phase de châtiment corporel l’anti-douleur naturel du corps, les endorphines, se diffuse en grande quantité et procure une sensation de bien-être. Ce mélange de chaleur, douleur et plaisir permet un conditionnement efficace autour de la phrase qui est répétée.
Selon les soumis il faut bien choisir les mots, il faut nécessairement utiliser ceux constitutifs de leur fantasme, tout en leur permettant de se projeter sur une idée précise. Cette fois j’avais opté pour « Lorsque j’aurais fini ces lignes ma préceptrice m’infligera bien pire que la fessée que je viens de prendre », 50 fois. Je voulais qu’il voit la menace approcher, ligne après ligne. De quoi le troubler en mélangeant excitation et appréhension.
Il était en face de moi, assis sur sa chaise, le visage rouge sous l’émotion. J’avais avancé un pupitre, en réalité des tréteaux et une planche en bois, pour lui permettre de copier les lignes que je lui avais prescrites. Bien entendu il utilisait une plume (en métal) et un encrier, restons traditionnel.
De mon côté j’étais toujours sur le canapé et j’avais repris ma tasse de thé pour boire en silence tout en lisant un magazine. J’attendais qu’il vienne m’apporter sa punition pour inspection.
Ne croyez pas que faire des lignes est facile, bien au contraire, à la moindre lettre mal formée je hurle au travail bâclé et, souvent, une nouvelle fessée part. Une fois calmée je leur fais recommencer les lignes à zéro, avec un malus.
Une fois où Galopin m’avait particulièrement cherché je lui avais carrément administré un coup de cane par ligne mal écrite. Il avait sacrément regretté d’avoir fait exprès de laisser des fautes. C’est le jeu classique du chat et de la souris entre le garnement et sa gouvernante.
J’ai bien conscience que ce genre de supplice est énervant, c’est là tout l’amusement, le soumis doit prendre sur lui pour écrire parfaitement malgré la frustration. Je trouve particulièrement sadique de les forcer à s’appliquer sur un travail inutile. Sans parler du plaisir à déchirer chaque page devant leurs yeux une fois qu’ils ont fini.
Le temps a défilé, au début Galopin est resté calme, un peu honteux des suites de sa fessée. De toute façon faire le malin après une déculottée n’est jamais conseillé. Cependant sa nature espiègle a vite resurgi et il s’est mis à gesticuler sur son siège. Si ses fesses le démangeaient qu’il se rassure j’allais me charger personnellement d’elles dans peu de temps.
Lorsqu’il a eu fini il a levé la main pour attirer mon attention.
— Vas mettre ton pupitre contre le mur et apporte-moi tes lignes.
— Bien madame la préceptrice.
Il a déplacé les tréteaux sans un bruit, comme un garnement intimidé qui ne veut plus se faire remarquer, c’était adorable. Il y avait cependant toujours cette espièglerie mal assumée dans le regard. La tentation de faire l’idiot était grande.
Il m’a tendu les pages, je les ai posées sur l’accoudoir à côté de moi.
— Détache la cane. Préventivement.
— Oui, madame.
Il s’est approché du présentoir à instruments et a doucement retiré la cane de son emplacement. Avec elle en main il ne faisait pas le fier. Il me l’a tendu, je l’ai prise et inspecté, m’amusant à la faire siffler dans l’air. J’aime faire manipuler les instruments aux soumis, surtout lorsqu’ils savent qu’ils vont finir par les recevoir. Avec la cane vous ne pouvez pas mettre beaucoup de coups donc il faut une mise en scène pour dramatiser. Je devais attendre que l’appréhension de Galopin soit maximale avant de l’administrer.
— Elle semble en forme.
Je lui ai redonné, mon manège semblait fonctionner, il était plus motivé que jamais pour rester sage. Le retour des bêtises serait pour plus tard.
— Assieds-toi.
Il s’est mis face à moi, la cane en travers des genoux, et j’ai pris les pages de lignes pour commencer ma lecture.
— J’espère que je ne vais pas être déçue.
Avec un gloussement nerveux il a répondu :
— Je l’espère aussi madame.
Ligne après ligne j’ai donc vérifié sa punition. Je prends toujours mon temps pour évaluer la qualité d’un travail, cela rajoute du suspens. Malheureusement il l’avait soigné. J’allais devoir trouver autre part une excuse pour le punir.
En relevant la tête je l’ai vu avachi sur sa chaise, je n’ai pu retenir un sourire. Il savait que je suis intraitable sur la posture lorsqu’il est avec moi. Je ne sais pas si cette provocation était consciente mais en tout cas j’allais m’en servir comme angle d’attaque pour la reprise des hostilités.
Je l’ai houspillé.
— Attention à ta posture !
Il a sursauté et s’est redressé, serrant pieds et genoux, mettant le dos droit et regardant devant lui. Je crois même qu’il s’était arrêté de respirer. Un frisson de discipline nécessaire pour le mettre dans le bon état d’esprit.
Veux-tu déjà revenir sur mes genoux ?
— Non madame la préceptrice.
— Alors comporte-toi bien ! Ce n’est pourtant pas si compliqué !
Je suis restée quelques instants à le fixer, comme si j’étais à la recherche de la moindre excuse à laquelle m’accrocher pour le punir. Il semblait fébrile, pas dans un mauvais sens. L’appréhension fait partie du charme des scénarios disciplinaires. Le soumis doit se sentir à la merci d’une autorité pseudo-bienveillante avec laquelle il doit coopérer pour ne pas aggraver sa situation.
J’ai posé ma tasse sur la table basse, signe que j’allais de nouveau m’occuper de lui. Il triturait ses doigts d’excitation. J’ai repris d’un ton calme.
— C’est plutôt un bon travail mon petit galopin.
Il a semblé soulagé.
— Merci madame, j’ai fait de mon mieux.
— As-tu enfin pris la mesure du pétrin dans lequel tu t’es mis ?
Il a répondu d’une voix tremblante :
— Oui, madame.
— Vas reposer la cane. Tu viens de gagner un court répit. J’espère que tu vas l’apprécier.
Il a acquiescé d’un signe de la tête et s’est levé pour reposer la cane. Il n’était vraiment pas pressé d’en arriver à cette étape même s’il reconnaissait qu’elle était irremplaçable dans son fantasme.
— Qu’as-tu retenu de la fessée que je t’ai généreusement administrée ?
Il a pris une inspiration.
— Déjà, madame, je vous voudrais vous remercier de m’avoir remis à ma place comme il le fallait. J’avais bien cherché cette fessée, merci de me l’avoir administré avec autant de …
Il s’est éclairci la gorge.
— … passion.
Il est vrai que je ne l’avais pas loupé, il n’avait qu’à pas me résister, c’était sa faute. J’ai répondu :
— Hum, j’ai bien peur d’avoir été trop gentille au contraire. Il faut dire que j’ai prévu une punition à la cane si sévère que je dois être devenu plus laxiste par compassion.
Il a baissé la tête, je l’attendais penser « surtout ne fait pas le con, si tu plaisantes ou la provoque tu vas te prendre la cane de suite ». Pourtant il devait en mourir d’envie, je le connais, il adore me chercher, et je prends un malin plaisir à le lui faire regretter à chaque fois. Il a un rapport ambigu face à l’autorité, voulant autant la vénérer que la provoquer.
— Te sens-tu mieux maintenant ?
— Oui, beaucoup madame, merci. Je crois que j’avais besoin de pleurer un bon coup pour faire le point.
Il m’a adressé un sourire bienveillant. Je suis restée hautaine.
Etait-il bien nécessaire de recourir à ces larmes pour quelque chose d’aussi simple ? Tu as été bien bête. C’est tout ce que j’ai à dire.
— J’ai l’impression d’être vraiment moi uniquement lorsque je suis sur vos genoux, madame.
— C’est pour ça que tu mets autant d’efforts à me désobéir ?
Il a baissé la tête pour camoufler un sourire.
Peut-être.
— Ce n’est pas un problème. Je vais monter l’intensité des corrections jusqu’au point où tu les craindras à nouveau. Il est temps de chasser ses idées malsaines de ta tête.
— Maintenant tout semble si idiot, madame. Je savais que j’avais besoin d’être corrigé. Il aurait été si simple de vous demander avant que cela ne dégénère. Maintenant je sais que je vais devoir encaisser les intérêts avec. Je ne sais pas ce qui m’a pris. Je lutte souvent contre ce qui me fait du bien.
— Je vois que ta langue a été déliée. C’est bien.
— Je suis soulagé d’un poids.
— Donc que veux-tu précisément ? Tu me le redis clairement ?
Il a eu un rire gêné.
— Je vais le regretter.
J’ai répondu sèchement :
— Ne me force pas à réutiliser la manière forte !
Il a gloussé, mi-amusé mi-anxieux.
— Justement. J’aimerais que vous soyez un peu plus autoritaire. Un petit peu plus.
J’ai croisé les bras.
Tu ne m’accuserais pas de faire les choses à moitié tout de même ?
— Non madame. J’apprécie beaucoup ce que vous faite pour moi. Et vos corrections sont à la hauteur. Mais je suis un cas difficile.
— Préférerais-tu que je te mette entre les mains d’un précepteur bien plus imposant que moi ? Un homme à poigne qui saurait te mater.
— Non ! Surtout pas madame. Avec un homme je serais bien plus rebelle. Face à une femme je me sens désarmé. Ce n’est pas pour rien que l’on représente la justice par une femme. Vous êtes la pureté incarnée et je ne veux répondre de mes actes que devant vous.
— Alors qu’est-ce qu’il ne va pas ? Je suis trop jeune ?
— Au contraire, l’humiliation n’en est que plus forte. Je me sens si bête de me faire remonter les bretelles par une jeune femme bien plus mature que moi. Je me sens si coupable face à votre perfection que jamais je n’égalerais. Vous êtes un exemple pour moi.
— Alors que pourrions-nous changer dans nos relations ?
— Vous ? Rien. Vous n’y êtes pour rien si je fais n’importe quoi. C’est entièrement ma faute, c’est moi qui vous bride en ne vous donnant pas les moyens de vous exprimer correctement. J’apprécie nos séances mais j’aimerais aller plus loin.
Je me suis penchée vers lui.
Utilise les mots qui te trottent dans la tête.
— Je voudrais, j’aimerais vous proposer de prendre davantage d’initiative avec moi. Je ne suis pas assez courageux pour venir par moi-même confesser mes fautes, je préférerais que vous preniez l’initiative.
Je me suis calée en arrière dans le canapé en croisant les bras.
— Tu veux dire davantage de boulot pour moi ? Tu n’aurais qu’à rester passif ?
Il a eu un rictus gêné.
— On peut dire ça. C’est surtout l’excitation d’être convoqué au bureau de la directrice sans avoir le moindre espace de liberté. Un échange total de pouvoir.
J’ai ricané.
— Ce ne sont pas des mots qu’il faut prononcer à la légère.
J’ai répété lentement.
« échange total de pouvoir ». Tu sais ce que ces mots signifient ?
— Que je veux m’en remettre en totalité à votre sagesse.
— Je pensais plutôt que cela nécessite un haut niveau de confiance.
— Nous nous sommes vu plus d’une dizaine de fois et à chaque fois vous avez été parfaite. Sévère mais juste. En vous donnant tous les pouvoirs je sais que vous n’en abuserez pas.
Je suis partie en fou-rire. Il a corrigé.
Vous en abuserez, certes, mais c’est le prix à payer pour vraiment vivre mon fantasme à 100%. Pas juste faire des séances mais avoir l’impression que c’est un mode de vie. Devoir répondre de mes actes en permanence.
— Un mode de vie ? Tu penses être en mesure d’encaisser ?
— C’est ce que je veux, au moins une fois dans ma vie. Je sais que vous ne me laisserez aucun répit madame. Que vous ne me ferez aucun cadeau.
J’ai claqué des doigts.
Ça me fait penser que j’ai un cadeau pour toi.
— Avec tout mon respect madame je crois qu’après mon comportement ces derniers temps je ne le mérite pas. Vous êtes trop gentille.
J’ai souri avec malice.
— Au contraire, je suis certaine que tu le mérites. Vas l’ouvrir.
Il a semblé surpris un instant par ma réponse. Etant un habitué il a su reconnaitre derrière le masque de sévérité mon attitude amusée, celle que j’ai lorsque je prépare un mauvais coup. Il s’est néanmoins dirigé vers le pied du sapin pour chercher parmi les paquets celui à son nom. Il allait revenir avec lorsque je lui ai fait signe de rester sur place.
— Les enfants ouvrent les paquets au pied du sapin. Ils sont trop impatients. Assieds-toi par terre.
Il s’est agenouillé. Je lui ai dit :
Non, sur les fesses. N’essaye pas de m’arnaquer.
— Bien madame. On ne vous la fait pas à vous.
— Je ne te le fais pas dire.
Avec d’infinie précautions il a posé ses fesses sur le parquet, non sans faire une grimace. Lentement il a défait le paquet et ses yeux se sont mis à briller en découvrant ce qu’il y avait à l’intérieur.
Quelques mois auparavant il m’avait confié qu’un de ses fantasmes récurrents était que la menace parentale « si tu n’es pas sage tu auras un martinet à Noël » ne devienne réalité. Dans son imaginaire cela représentait davantage qu’une simple privation de cadeau, c’était la sanction d’une année de mauvaise conduite par le symbole d’une intensification de la discipline. En lui offrant un martinet je ne lui offrais pas l’objet, il l’aurait pu l’acheter lui-même, mais le symbole, la marque que plus rien ne serait comme avant. Certains offrent des coffrets pour des vacances, ou des chèques cadeaux, moi je lui offrais une année de déculottées régulières le tout emballé dans un papier cadeau rouge avec des oursons.
Je me suis levée et je suis allée le rejoindre.
— Tu vois ? Tu mérites parfaitement ce cadeau.
— Je ne sais pas quoi dire, il est magnifique.
Son émotion semblait sincère. Je crois qu’il m’aurait bien fait un câlin pour me remercier si nous n’avions pas été dans nos personnages.
— « Magnifique » ? Ne va pas trop vite. Pour l’instant il n’a que le potentiel. Il ne porte pas encore les traces de nombreuses utilisations sur des fessiers récalcitrants. C’est à la crainte qu’il inspire à ceux dont il a la charge que l’on mesure la beauté d’un martinet. Mais ne t’inquiète pas nous allons user ses lanières très vite.
J’avais opté pour un martinet classique, sans prétention autre que d’être efficace, manche ergonomique en bois, le milieu parcouru d’une bande de cuir pour ne pas glisser, cerclé de métal aux extrémités pour retenir 15 lanières. Chacune était en cuir lourd, d’une trentaine de centimètres avec le bout arrondi et un gros noeud menaçant 2cm avant l’extrémité. Simple, fonctionnel et sans fioritures, pas un martinet d’apparat mais bien le genre que l’on n’hésite pas à user sur les fesses des garnements.
Il a levé les yeux vers moi.
— Je vais le recevoir ?
J’ai rigolé.
C’est certain, il n’a pas une vocation décorative.
— Je voulais dire aujourd’hui.
— Pour l’année à venir tu ferais surtout mieux de lister les jours où tu ne le recevras pas. Ça sera plus rapide.
Après un haussement de sourcil provocateur je me suis dirigée vers le canapé, il m’a suivi. Avant de s’asseoir sur sa chaise il m’a tendu son martinet.
— Je vous le laisse madame ?
— Non, lorsque je ne m’en servirais pas tu le garderas. Tu devras prendre soin de lui. Ça sera la marque de ton respect envers la discipline. Je vérifierais son état régulièrement. Si tu n’en prends pas soin je ferais de même avec ton postérieur.
— Une bonne motivation assurément, madame.
— Penses-tu que je plaisante ?
— Non madame, je ne voulais rien sous-entendre de négatif. Bien au contraire. J’en prendrais soin comme la prunelle de mes yeux.
— Je l’espère pour toi. Et pour que je puisse être certaine que tu as la menace en tête en permanence tu m’enverras tous les matins, une photo de vous deux.
— Bien madame.
Je suis allée écrire au tableau noir. J’ai rayé « évaluation du comportement » et j’ai rajouté en dessous de « conséquences » 3 points : « nouvelles règles », « bonnes résolutions pour 2016 » et « châtiment corporel final 2015 ».
— Je garde la clôture des comptes pour 2015 pour la fin. Tu ne seras plus en état d’écouter après elle…
Cette annonce lui a fait de l’effet. C’était comme un compte à rebours. Je suis retournée m’asseoir avec un air satisfait pendant qu’il encaissait ma menace. Il jouait machinalement avec les lanières qu’il avait posées sur la longueur de ses genoux. Une part de lui devait regretter de m’avoir demandé de durcir la discipline mais maintenant c’était trop tard pour reculer, certains fantasmes demandent des efforts pour être réalisés.
Ayant dû vivre la scène des centaines de fois dans sa tête, il savait que j’allais devoir mettre les points sur les « i » pour marquer le coup. C’était comme à l’arrivée dans un pensionnat, le sermon initial dans le bureau de la directrice. Un moment important que je ne devais pas rater. Il devait avoir autant peur que je sois sévère que je ne le sois pas assez.
— Comme tu as dû le comprendre avec ton cadeau j’avais anticipé que l’année à venir allait nécessiter une discipline plus importante. J’ai le nez pour ce genre de choses. Dans certains cas désespérés comme le tien l’application de règles digne d’un pensionnat strict est nécessaire. Mais ce n’est que justice, tu n’as pas voulu de la carotte, tu auras le bâton. Rien de plus normal.
Je sentais qu’il avait au bout des lèvres l’envie de faire un commentaire « jusqu’à présent je ne recevais que des carottes ? Je ne veux même pas savoir ce qu’est le bâton alors ». Une plaisanterie qui m’aurait permis de répondre « tu vas vite le savoir ». Il était assez expérimenté pour ne pas me laisser des ouvertures de la sorte. J’ai poursuivi :
Comme désormais j’ai la totalité du pouvoir à ma disposition je vais faire plusieurs ajustements. Il est bien entendu que je ne veux pas entendre la moindre contestation. J’appliquerais à la lettre la règle du « plus on conteste, pire est la punition ». Ça sera la première règle qui vient s’ajouter à nos relations.
— Bien madame.
— Silence ! Deuxième règle, tu ne parles jamais sans ma permission.
— Pardon madame. Je ne recommencerais plus.
J’ai écarquillé les yeux.
— Tu te fous de moi ?
Il a baissé la tête sans rien dire. Je me suis levée d’un bon.
— Et quand je te pose une question tu réponds ! En position pour recevoir le martinet !
Il s’est levé et c’est presque automatiquement qu’il a défait ses bretelles pour baisser short et slip aux chevilles. Il n’a même pas cherché à résister. Je ne sais pas si c’était par soumission à mes ordres ou par envie de tâter son cadeau de Noël au plus tôt.
Comme il l’avait fait en début de séance il s’est s’agenouillé sur la chaise, le torse penché en avant côté dossier et les reins cambrés de façon à présenter ses fesses à la correction. Ses mains sont allées se croiser sur la nuque.
J’ai pu constater que ses fesses avaient à peine eu le temps de refroidir depuis la première fessée, qu’importe, je n’étais pas là pour lui faire des cadeaux. J’ai ramassé le martinet qu’il avait laissé entre ses jambes.
J’ai fait quelques mouvements du poignet pour m’échauffer, je ne devais pas rater cette première flagellation. Que ce soit avec les personnes ou les instruments le premier contact influe grandement sur la totalité de la relation. S’il gardait un souvenir ardent de cette punition alors son martinet acquerrait une dimension symbolique plus forte.
J’imaginais les questions qui se bousculaient dans la tête de Galopin. Le martinet va-t-il me faire vraiment mal comme j’en ai envie ? Vais-je regretter mon choix ? Pire, va-t-il être décevant ? Ai-je fantasmé des années sur une pratique insipide ? Cela devait être obsédant. Heureusement pour lui j’allais rapidement lui fournir la réponse.
— Il est temps d’étrenner ce bébé.
Je me suis mise de côté et j’ai levé le bras. Les lanières se sont abattues sur ses fesses avec force et régularité. Elles rebondissaient sur la peau dans un bruit adorable. Qu’y a-t-il de plus beau que cette douce mélodie du cuir fendant l’air et rebondissant sur les fesses de garnements ? Je ne m’en lasserais jamais.
Pour ce premier contact je m’étais fixé un objectif d’au moins 500 coups, soit une dizaine de minutes. De quoi chauffer l’atmosphère. Le début s’est bien passé, le martinet met toujours du temps à produire un véritable effet. Après 5 minutes de punition silencieuse Galopin a commencé à grogner et gémir, le travail portait ses fruits, le moment adéquat pour lui faire la morale.
— Je pensais avoir affaire à un adulte capable de venir dès que besoin, mais non, le problème est plus profond. Tu as besoin d’une soumission à l’autorité. Qu’il en soit ainsi. Discipline stricte ce sera. Plus question de renoncer, tu es coincé pour au moins un an avec moi et « lui ».
J’ai donné une série d’une vingtaine de coups plus forts. Galopin s’est mis à respirer profondément et rapidement.
— Reste à savoir qui de nous deux tu vas le plus craindre. D’ailleurs il faudrait le baptiser. Qu’en dis-tu ? Comment aimerais-tu qu’il s’appelle ?
Entre un gémissement et un soupir il a répondu :
— Je crois que ce n’est pas « il » mais « elle », madame.
— Pourquoi pas. À quoi penses-tu ?
— Avez-vous un deuxième prénom madame ?
J’ai gloussé. Je dis souvent que les instruments sont des prolongements de moi-même mais je n’ai jamais poussé le vice jusqu’à les nommer comme moi. L’occasion était trop belle pour ne pas essayer.
Sakura.
— C’est très joli, nous pourrions choisir ça.
— « nous », tu comptes avoir une voie lors du choix ?
— Pardon madame, cela sera votre décision je m’excuse de mon insolence.
— Tsss, tu t’excuseras après avoir subi les conséquences.
Je me suis remise à frapper intensément avec le martinet, descendant progressivement sur les cuisses pour faire couiner Galopin un peu plus fort.
Si tu voulais conserver ton libre arbitre il ne fallait pas en abuser. Tu es le seul responsable de la situation. À prendre trop de mauvaises décisions tu as perdu tout pouvoir.
— Oui madame. C’est pour le mieux. Vous êtes tellement plus sages que moi.
— Tais-toi ! Je ne t’ai pas posé de question et je ne te demande pas d’approuver mes décisions. Tu obéis, point. Compris ?
— Oui, madame.
— Quelles sont les qualités de « Sakura » ?
Il a pris une inspiration.
Elle est piquante… Intransigeante… Belle… Sévère… Passionnée.
— Je sens que tu vas adorer passer une année avec elle. N’est-ce pas ?
— Plus d’une année j’espère.
— Ne surestime pas tes forces !
J’ai poursuivi la flagellation à cette intensité pendant 5 bonnes minutes avant de me calmer pour 5 nouvelles minutes « plus douces ». Les 10 minutes prévues s’approchaient désormais plutôt des 20. Le souvenir de ce premier contact allait être cuisant. Parfait.
Une fois satisfaite de ma prestation j’ai fait quelques pas en caressant les lanières du martinet, j’avais l’air d’être Blofeld dans James Bond avec son chat sur les genoux. Je partageais certainement son gout pour le contrôle absolu, les fesses et le haut des cuisses rouge vif de Galopin pouvait en témoigner.
— Ça devrait faire le cuir du martinet tu ne crois pas ?
En gémissant il a répondu.
— Ça va faire le mien en tout cas, madame.
Je lui ai mis une claque sur les fesses, mes doigts tapant sur la jonction avec les cuisses. Il a grogné énergiquement. Je me suis écriée :
Quel bébé tu fais ! Tu n’as pas honte ?
— J’ai l’impression que mes fesses ont doublé de volume, madame.
J’ai ricané.
C’est à peu près ça. Que penses-tu de ton cadeau de Noël ?
— Elle est sévère.
— Elle est adaptée, nuance. Et ne te plains pas. Ce n’est pas ma faute ou celle « Sakura » si tu t’infliges plus que tu ne peux supporter. Nous ne sommes que les instruments de la justice.
En terminant de tourner autour de lui j’ai pu constater l’état de son sexe, mon scénario lui faisait de l’effet quoi qu’il en dise, sa prestation de gamin qui avait trop mal n’était qu’une façade destinée à me manipuler. Il voulait surement voir si j’allais rester intransigeante malgré ses protestations. Il testait mes limites.
— Comme je disais avant que tu m’interrompes comme un malpropre, maintenant les règles vont changer.
Je me suis positionnée devant lui, les mains sur les hanches, droite, autoritaire, le martinet pendant le long de mes jambes.
— À partir de maintenant et pour l’année à venir ça sera discipline stricte. Je donne un ordre tu obéis immédiatement, sans question, sans délai, sans fioritures. Répète cette règle.
Il est resté sans voix un instant avant de dire :
Lorsque vous donnez un ordre j’obéis immédiatement sinon je serais puni.
— On va faire comme à l’école, tu vas le répéter encore une fois. Il faut bien que ça rentre.
— Lorsque vous donnez un ordre j’obéis sans contester ou je serais puni.
Il tremblait sous l’émotion.
J’ai besoin d’expliquer certains mots ou tu les comprends tous ?
— J’ai tout compris, madame.
— Même le mot « puni » ?
— Oui madame.
— Par sécurité je vais te répéter la définition.
Je suis passée derrière lui et je lui ai mis une claque magistrale sur les fesses qui l’a presque fait bondir au plafond.
Tu l’as mieux comprise cette fois ? Ou je répète encore une fois ?
— Ça va aller, merci madame.
Son visage était contracté, ses yeux larmoyants, ma main avait ravivé le brasier de ses fesses. Avec un sourire sadique j’ai répondu :
— Non, je ne crois pas. Et puis ne prenons pas de risques
Je lui ai mis une autre claque de l’autre côté. Ça semblait très douloureux, ça m’a fait rire. Avoir autant de pouvoir sur un soumis est enivrant.
— Ceci est un aperçu des méthodes d’enseignement que j’utiliserais désormais. Heureux ?
— Autant que possible madame.
Loin de me calmer j’ai repris en ponctuant ma réponse de claques sur ses fesses.
— Non ! Un… Galopin… Dans… Ton… Genre… Doit… Toujours… Répondre… Qu’il… Est… Heureux… Et… Bien… Traité…
Je suis repassée devant lui.
— Tu ne voudrais tout de même pas que l’on commence à se poser des questions sur mes méthodes éducatives n’est-il pas ?
— Non madame.
— Donc si on te demande si tu es heureux tu réponds ?
— Je suis heureux et bien traité.
— Bien !
J’étais contente de moi, je devais avoir l’air d’un vrai petit démon en jupon et corset. Il avait voulu mettre en scène son fantasme de vulnérabilité à l’autorité je ne faisais que lui donner satisfaction.
— Si je t’entends te plaindre je te donnerais de vraies raisons de le faire. Compris ?
— Oui, madame. Je ferais en sorte de ne jamais me plaindre de vos traitements.
J’ai tapé dans les mains, le claquement l’a fait sursauter.
— Trêve de théorie, place aux travaux pratiques. Voyons ce que tu as vraiment retenu. Debout !
Il ne semblait pas rassuré.
— Enlève complètement ton short et ton slip.
Jusque-là ils n’avaient été que baissés et attendaient aux chevilles.
— Tu voulais un échange total de pouvoir, tu vas l’avoir. Il y avait plein de choses que je voulais expérimenter avec toi. Tu n’as pas idée de ce que tu viens de déclencher.
Il a feint d’ignorer ma menace alors qu’il pliait ses vêtements et les posait sur la chaise.
— Sur un pied, une main sur la tête, avec l’autre pince-toi le nez et répète « par mes bêtises répétées j’ai perdu le droit d’avoir des revendications ».
Etant en territoire inconnu il a préféré mettre son côté rebelle de côté. La punition au martinet qu’il venait de recevoir devait aussi avoir aidé.
Par mes bêtises répétées j’ai perdu le droit d’avoir des revendications, madame.
— Tu vois, ce n’était pas si difficile d’être un bon garçon. Cependant tu comprends bien que nos travaux pratiques vont devoir aller plus loin. Cela te pose-t-il un problème ?
Il a souri avec inquiétude et a répondu :
— Non, madame. Par mes bêtises répétées j’ai perdu le droit d’avoir des revendications.
Il se croyait malin, en réalité c’était exactement la réponse que j’attendais. Je comptais bien lui faire répéter cette phrase à l’excès pour justifier mes abus.
— Passons donc à plus exigeant. Reste dans cette position et récite l’alphabet à l’envers.
Petite parenthèse, j’en suis totalement incapable, même sobre.
— Euh.
Je lui ai mis un coup de martinet sur les fesses.
— Non, le « e » n’est pas la dernière lettre de l’alphabet. Ça commence mal.
Il a ricané.
— C’est le « z », comme « zébré », madame
Un nouveau coup s’est abattu sur la cuisse du côté de la jambe sur laquelle il se tenait.
Arrête de faire le malin et récite ! Tu sais ce qu’il va t’arriver sinon ?
— Je vais encore tâter du martinet, madame.
— Exact. Je t’écoute.
— z, x.
— Faux.
Je lui ai mis une claque sur les fesses, il a un peu tremblé.
Garde bien la position.
— Bien madame. z, y, x, w, v, u, euh…
Je lui ai mis un coup de martinet dans la raie des fesses.
Encore raté. « e » est plus loin. Reprends à u.
— u, r, s, t, euh, t, s, r,
Cette fois-ci il a eu droit à une bonne vingtaine de coups de martinet.
Passe sur l’autre jambe… et reprends à z.
— Euh…
— Non !
Je lui ai mis une nouvelle claque sur les fesses qui a manqué de le déstabiliser.
— Arrête de mettre des « e » partout ou je m’énerve ! Compris ? Recommence au départ.
— C’est dur, madame.
J’ai claqué à nouveau ses fesses.
— Je connais le « c cédille » mais pas le « c dur ». Tu te trompes de langue.
Je n’ai réalisé que trop tard qu’un « c dur » existe en français mais il ne l’a pas relevé. En réalité il a surement dû avoir l’envie de me le dire mais je crois que « quelque chose » l’en a dissuadé. Il adore me haïr pour ce genre de jeu de pouvoir.
— z, y, x, w, v, u, t, s, r …
Il a marqué un temps d’arrêt pendant lequel il n’a rien dit, je crois qu’il se récitait l’alphabet à l’endroit dans sa tête, c’est ce que j’aurais fait
— q, p, o …
Ses réponses se sont espacées :
— n, m, l … k, j, i … h, g, f … « euh »
Il a ricané avant de poursuivre :
— d, c, b, a.
Il semblait plutôt content d’avoir réussi, il me lançait même des regards provocateurs, comme s’il m’avait prise à mon propre jeu. Son expérience aurait dû lui apprendre qu’il ne faut pas aiguillonner une peste, c’est mauvais pour la santé. Les soumis aiment prendre des risques plus ou moins volontairement. J’avoue cependant que j’étais un peu vexée qu’il ait réussi aussi vite mais rien de dramatique.
— Remet-toi sur les deux jambes.
Il a semblé content de retrouver la stabilité du sol.
— Es-tu fier de toi ?
— Oui madame.
— Qui ne le serait pas. Réussir une épreuve niveau « enfant de CP » est un fait d’arme dont on peut se vanter. Pour un homme c’est l’équivalent du prix Nobel non ? Rassure-toi la suite va être plus corsée.

La suite par ici.

Ainsi qu’un petit lien sur mon dossier sur le martinet si vous voulez en savoir davantage sur le maniement de ce merveilleux instrument 🙂

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