Week-end juin 2014 # 49 : mise au supplice et entrainement canin (version 2)

1ere publication : 1er aout 2015
Révision : 10 février 2016

Retour sur le week-end avec mes 3 soumis !
Cela faisait des mois que je n’avais pas avancé ce récit. Pour me remettre en selle j’ai fait une nouvelle version « longue et remaniée » du post précédent (l’ancien 48) qui correspondait au début de la séquence d’action interrompue. Cela a donné les nouveaux 48 et 49. Les modifications sont substantielles puisque j’ai changé la chronologie en avançant le premier jeu pour des soucis de rythme et de mise en scène.
Si vous aimez les jeux anaux (strapon) vous pouvez également reprendre à la séquence précédente (à partir du 41). Même si elle n’a pas été remaniée.

Bonne lecture !


Précédemment (je vous conseille d’aller relire si ce n’est pas déjà fait) : Après la pause du repas j’avais repris les choses en main (c’est le cas de le dire !) et mes 3 soumis avaient fini à genoux dans un coin de la pièce.

Tout en prenant mon temps je suis allée fouiller dans la caisse à matériel. Malgré la petite tension précédente j’étais plutôt enjouée, j’oserais même dire que j’étais pétillante, de quoi rendre inquiets mes 3 soumis. De leur point de vue rien n’est pire qu’une dominatrice d’humeur sadique, nous pouvons en arriver à inventer des supplices qui feraient passer les punitions de base pour des câlins.
Comme pour les provoquer j’ai dit :
— Ce soir j’ai envie d’être divertie. Et vous me connaissez, rien ne m’amuse plus que de vous voir souffrir. Dommage pour vous. Mais si j’en avais quelque chose à faire de votre bien-être ça se saurait.
Aucun n’a osé répondre. Pas facile pour nu homme de faire face à une femme bien décidée à voir ses désirs satisfaits à n’importe quel prix.
J’ai sorti différents jouets. Je suis revenue vers eux les bras chargés. Les deux soumis les plus expérimentés pouvaient deviner qu’il y avait du bondage dans l’air.
— Vous deux, sur le dos. Le Chiot, tu vas aller mettre la tenue que tu aimes bien et tu iras m’attendre devant la porte de ma chambre. Ce soir tu seras mon animal de compagnie à temps plein.
J’avais à peine finie ma phrase qu’une véritable fusée a foncé à quatre pattes vers le sac dédié aux jeux « canins ». Des fois que je change d’avis … Selon que le degré d’intérêt que les soumis portent à vos ordres ils les exécutent avec plus ou moins de célérité. Je crois qu’on pouvait dire que celui-là lui avait plu.
J’ai dit aux deux autres :
— Au moins ça fait plaisir de voir que l’un d’entre vous apprécie d’être ici…
Chouchou a répondu :
— Moi j’apprécie d’être ici, maitresse. Qui pourrait ne pas aimer être à vos côtés ?
— Vous avez une drôle de façon de me remercier alors…
— Nous …
Je lui ai mis l’index sur les lèvres pour le faire taire.
Si je dois retourner chercher un bâillon tu le regretteras …
— Bien …
— Shhh ! Ce soir je veux te voir obéir sans rien dire. La seule mélodie venant te toi que je tolérerais sera celle de tes gémissements. Et crois-moi tu vas gémir. Et pas de plaisir.
À mon large sourire il savait que je ne plaisantais pas. Non pas que ce soit ce qu’il regardait, il était absorbé par mes yeux comme s’il y cherchait une quelconque vérité.
Je suis passée derrière mes soumis pour ramasser les accessoires. Je leur ai lancé une boite de riz.
— Mettez-en sur le banc. Et soyez généreux. Puis agenouillez-vous dessus. Cuisses écartées.
Ils ont obéi sans hésiter. Même s’ils ne savaient pas ce que j’avais en tête il était évident que se montrer rebelle ne ferait qu’aggraver les choses. S’il y a bien une chose pire qu’une dominante d’humeur sadique c’est une dominante d’humeur sadique ET en colère.
Une fois en place je leur ai mis un bandeau sur les yeux. Un sens de moins, du danger en plus. J’allais être une voix divine et désincarnée qu’ils suivraient sans discuter.
— La soirée qui arrive va être exigeante donc, pendant que je vais aller me préparer, je veux que vous réfléchissiez à l’attitude que vous allez avoir.
Je leur ai passé des bracelets de contention aux chevilles et aux poignets.
— Par expérience je sais que les mâles ne peuvent pas irriguer tous les organes à la fois. Donc je vais devoir vous immobiliser si je veux vous permettre de réfléchir un peu. Rien de bien grave.
J’ai relié leurs chevilles et poignets ensembles dans le dos tout en rajoutant une petite barre solide entre les deux pour les maintenir éloignés. Ils allaient être obligé de garder le dos droit ou de se pencher en avant. Dans les deux cas le confort de la position serait grandement réduit.
— Etre enfermés un moment dans votre tête vous fera le plus grand bien. J’espère juste que vous n’avez pas peur du vide …
J’ai rigolé à ma propre blague. Infliger aux autres ce que je déteste me rend toujours joyeuse.
— Bien entendu je ne vais pas vous laisser dans une position aussi agréable …
Elle ne l’était déjà pas le moins du monde mais j’aime minimiser les efforts que mes soumis ont à fournir, c’est une forme de mépris. J’ai fait claquer des gants en latex et j’ai attendu leur réaction. Ils semblaient si vulnérables. A suivi le « pop » qu’ils ont pu reconnaitre comme l’ouverture d’un tube de lubrifiant. Même en ayant les yeux bandés ils pouvaient s’imaginer ce qui allait arriver et, effectivement, je leur ai enfoncé un petit plug anal pourvu d’un anneau extérieur auquel j’ai fixé une cordelette.
— Gardez les fesses serrées. Il ne faudrait pas que ça ressorte.
J’ai tiré légèrement pour les tester.
— Sinon vous vous souvenez de la sanction ?
Chouchou a répondu :
— Oui maitresse. Si on ne se contracte pas assez vous recommencez avec du lubrifiant pimenté.
— Oh oui ! Et vous aimez ça le lubrifiant pimenté !
J’ai ricané en repensant à des séances passées, eux riaient beaucoup moins.
J’ai fait remonter la cordelette dans leur dos jusqu’au sommet de leur tête. Ils ont compris où je voulais en venir lorsque je leur ai enfoncé des crochets dans les narines. J’ai ajusté la tension pour ne pas leur faire mal. Le nez est aussi fragile que sensible et il n’y a pas besoin d’y aller trop fort pour rendre la position inconfortable.
— Basculez la tête en arrière.
Lorsqu’ils l’ont fait les crochets sont sortis des narines.
— Parfait. Tête en avant.
J’ai tout remis en place. Comme je prévoyais de vaquer à mes occupations pendant qu’ils seraient immobilisés je voulais leur laisser une opportunité d’enlever les crochets par eux-mêmes. Une petite sécurité nécessaire, on ne sait jamais ce qui peut arriver, une envie d’éternuer est si vite arrivée. Bien entendu ils n’avaient pas de moyens de remettre les crochets en place seuls donc ils devraient faire face à ma colère le cas échéant. Un bon équilibre sécurité/sévérité.
Telle quelle la situation n’était pas agréable mais ils avaient déjà connu pire. Ils étaient presque rassurés. Lorsqu’ils ont senti que je manipulais leur cage de chasteté leur stress s’est amplifié d’un coup. Pour leur plus grand malheur le fameux « clic » s’est fait entendre. Cette libération ne signifiait en aucun cas un plaisir immédiat et ils le savaient, bien au contraire il était plus probable que des supplices sexuels soient au programme. Pourtant cette liberté retrouvée les excitait, eux qui n’avaient pas connu d’érection décente depuis des jours.
Je me suis amusée à donner des coups de l’index sur leur sexe pour les titiller. En quelques instants ils se sont gonflés atteignant presque l’horizontale. J’ai souri en pensant qu’il ne me faudrait pas plus de 20 secondes de stimulation pour les faire gicler. Aussi tôt dans la soirée cela n’aurait pas été raisonnable, mais j’aurais pu, et c’était amusant de le savoir.
J’ai fait un pas en arrière. Ils avaient fière allure mes 2 soumis avec les yeux bandés, immobilisés à genoux sur un banc recouvert de riz, poignets et chevilles liés ensemble, une cordelette reliant des crochets nasaux à un plug bien enfoncé au fond de leur cul et, pour finir par le plus inquiétant, ils étaient à la merci d’une jeune femme très capricieuse. Qui n’aurait pas rêvé être à leur place ?
Une bonne chose de faite. Je suis retournée vers le centre de la pièce. Si les soumis avaient fait le plus lourd de la mise en place il me restait encore les détails à peaufiner. Il est toujours bien de garder des cartes dans sa manche et de faire découvrir la zone de jeu aux soumis au dernier moment. De quoi affaiblir encore davantage leur position.
Pour vous faire une description d’ensemble : les soumis attendraient leur tour dans le noir au fond, devant eux il y aurait la zone de jeu, autrement dit le centre de la pièce. Par contraste elle serait bien éclairée pour renforcer l’idée d’exposition lorsqu’ils seraient obligé de quitter la sécurité de l’ombre pour venir recevoir leur châtiment. Chaleur des spots et fraicheur du carrelage, le contraste allait être intéressant. Sur le côté gauche de la scène de jeu, dans le sens du regard des soumis qui attendraient leur tour, il y aurait la table à matériel, un classique, et sur leur droite les instruments de punition qui pendraient à des crochets fixés sur les poutres du plafond. De l’autre côté de la scène, à l’opposé des soumis, il y aurait le canapé, mon trône, où je serais assise lorsque je n’officierais pas.
Une mise en scène classique mais qui me satisfaisait.
Avant de monter je suis allée jeter un dernier coup d’oeil aux 2 soumis immobilisés. Ils subissaient leur supplice du mieux qu’ils pouvaient. Leur sexe était toujours gonflé, loin de l’érection totale mais de quoi matérialiser l’état de leurs pensées. Qu’ils se rassurent, le tease and denial n’allait pas tarder à venir leur faire regretter leur envie d’action…
J’ai monté les escaliers et j’ai enjambé le Chiot qui m’attendait devant la porte de ma chambre, couché sur le sol. Comme je le lui avais demandé il s’était déguisé en chien. Sa panoplie comprenait à l’arrière un plug anal qui se terminait par une queue touffue et à l’avant un pince-nez en forme de museau ainsi qu’un serre-tête en forme d’oreilles de chien. Sans oublier le classique collier en cuir bien entendu.
Je lui ai chatouillé la nuque
— Tu vas rester sage le temps que je me change. Je ne veux pas entendre le moindre bruit.
Il a répondu par un timide :
— Ouaf !
J’ai fermé la porte en le laissant de l’autre côté.
Je tiens à préciser que je ne suis pas irresponsable, j’avais laissé un babyphone vidéo auprès de mes soumis du bas et j’avais le retour image sur la commode de la chambre. On ne laisse jamais un soumis attaché sans surveillance.
Une fois suffisamment décente pour être vue par un soumis j’ai ouvert au Chiot. J’ai pris la pose dans l’encadrement de la porte. J’avais choisi de revêtir une tenue classique dans les tonalités noires, collants transparents, jupe s’arrêtant au-dessus des genoux, un haut remontant en trapèze jusqu’au cou et me laissant les épaules nues.
Je lui ai demandé :
— Comment me trouves-tu ? Est-ce que je te donne envie de m’obéir ?
Il a répondu par un joyeux :
— Ouaf !
Sa voix était déformée par le pince-nez ce qui renforçait l’effet comique. En gloussant j’ai répondu :
— Comme tu dis, la beauté a tous les droits et tu n’y peux rien. Tu ne peux pas résister.
Je me suis décalé de l’encadrement de la porte pour le laisser passer. Tout d’abord hésitant il a fini par entrer, à quatre pattes bien sûr, tout en se dandinant des fesses. Il était très fier de sa tenue que s’en était touchant. Il faut dire que le plug-anal-queue-touffue devait lui faire du bien à chaque fois qu’il le secouait, une sacrée incitation à en faire des tonnes. Etre un chien a des inconvénients mais pour l’instant il gouttait davantage au plaisir.
Il a inspecté la pièce pendant que je finissais de me préparer en feignant de l’ignorer. Pour être honnête je le suivais du regard dans le miroir. Lorsque je l’ai pris à observer le dessus du lit j’ai dit :
— Si tu grimpes dessus je te castre. Et pas la version douce.
Ma menace lui a coupé toute envie de faire le fou, même s’il ne savait pas exactement ce qu’elle signifiait. Il s’est allongé sur le sol dans un gémissement plaintif pour montrer sa soumission.
Une fois le museau au ras du sol ses yeux se sont écarquillés, il avait capté du regard la paire de cuissardes avec des talons de 6cm qui attendait mes pieds de l’autre côté du lit. Un peu plus loin il a remarqué la pile des vêtements que j’avais portés l’après-midi, les sous-vêtements sur le dessus. Il mourrait d’envie d’aller y fourrer son nez. Tout avait, bien évidemment, été laissé là par « hasard ».
J’ai claqué des doigts pour avoir son attention, il a tourné la tête et il a eu un sursaut en me voyant avec plusieurs cravaches à la main. Pendant un instant il a cru qu’en reluquant mes affaires il s’était rendu coupable d’un crime impardonnable qui allait lui coûter cher.
Je lui ai demandé :
— Laquelle irait le mieux avec ma tenue ?
Il a semblé soulager, je n’allais pas lui faire sa fête.
J’ai pris la pose avec chaque cravache, à l’arrêt puis en les faisant siffler dans l’air.
Il a tenté un timide :
— Ouaf.
— Mouais, tu as raison, le look importe peu. Je dois choisir celle qui sera la plus douloureuse. C’est vraiment l’aspect dont les imbéciles en bas se souviendront le plus.
Il semblait content, il s’était contenté d’aboyer et j’avais complété la discussion toute seule. Il devait se dire qu’il avait trouvé la bonne planque. Il oubliait un peu vite que je pouvais faire tout aussi exprès de mal interpréter comme je l’avais fait plus tôt dans la journée.
J’ai eu un sourire sadique.
— Connais-tu la personne la mieux placée dans cette pièce pour les départager au niveau de la douleur ?
Il a eu un geste de recul, ça commençait à sentir le roussi pour lui. Au pied du mur il s’est senti obligé de répondre :
— Ouaf ?
— C’est ça ! Ramène tes petites fesses par ici !
Intimidé mais bien obligé de venir, sa maitresse avait dit « aux pieds » il était contraint d’obéir, il s’est donc déplacé vers moi le museau baissé.
Mon but n’étant pas de le terroriser j’ai essayé de l’apaiser. Je me suis accroupie pour lui masser la nuque du pouce. D’une voix douce je lui ai dit :
— Je sais que ces deux là font très mal et qu’elles ne sont pas faites pour les jeunes chiots. Cependant, si tu prends les coups avec dignité, je m’arrêterais à 3 de chaque. De quoi te donner un bon aperçu de leur effet. Après tu me diras laquelle des deux a été la plus douloureuse. N’aie pas peur de me dire la vérité, la cravache ne sera pas pour toi mais pour les deux idiots en bas. Tu n’as aucune raison de vouloir les épargner, ça ne pourrait te causer que des ennuis. La solidarité entre soumis est une idiotie. C’est à moi que tu dois être fidèle. Tu ne veux pas d’ennuis avec moi pas vrai ?
— Ouaf !
Je me suis relevée et pleine d’autorité j’ai dit :
— Bien. On va vite se débarrasser de ça. Ça serait sadique de faire durer les choses … En position !
J’ai commencé mon test en frappant sa fesse gauche avec la cravache que je savais la moins douloureuse, parce que oui, c’était davantage une vérification de son honnêteté qu’un test du matériel. Immédiatement il a vu la différence avec les instruments que j’avais déjà utilisés sur lui, la morsure était bien plus sévère que tout ce qu’il avait déjà connu.
Les cravaches ne sont pas forcément les instruments les plus impressionnants pourtant elles sont douloureuses, il ne faudrait pas les sous-estimer. Elles provoquent une brulure qui persiste longtemps tout en se diffusant. C’est comme une sensation de chair de poule mais en plus localisé, des picotements dérangeants qui s’étalent petit à petit.
Après l’avoir laissé profiter du premier coup j’ai enchainé les deux suivants sans aucune pitié. J’étais dure mais c’était pour son bien. Je voulais que pendant toute la soirée il la craigne au point de rester sage.
En lui laissant à peine le temps de reprendre son souffle j’ai attrapé l’autre cravache et je la lui ai administré sur l’autre fesse. Il a compris dès le premier coup que celle-ci provoquait une douleur bien plus vive que la précédente, il n’aurait même pas eu besoin des autres coups pour donner son avis mais, dommage pour lui, il allait se les prendre quand même.
Je lui ai mis les 2 coups promis de toutes mes forces, j’en avais presque honte de lui infliger une telle douleur. Après avoir fini je suis restée silencieuse et immobile à observer le résultat de mon traitement.
Ses fesses étant blanches comme un cachet d’aspirine les 6 carrés rouges vifs qui les parsemaient se détachaient du reste, c’était extra, et à cause de son pince-nez il respirait bruyamment par la bouche, je pouvais presque dire qu’il haletait la langue pendue.
Mon poignet me démangeait, j’avais des envies de continuer à frapper, la tentation était forte.
Je me suis assise sur le rebord du lit en le tirant par le collier pour le faire venir à mes pieds. Je lui ai pris la tête entre les mains pour qu’il la relève, ses yeux étaient larmoyants. Je lui ai caressé l’arrière de la tête.
— Voilà, c’est fini. Pleure un bon coup ça te soulagera.
Ça allait surtout me faire du bien, j’adore consoler les hommes que je viens de frapper, c’est mon côté pompier-pyromane.
C’était amusant ?
— Ouaf.
— Laisse-moi deviner : tu n’es pas pressé que je te punisse avec ?
— Ouaf.
— Mais ça ne dépend pas de moi. Seule ton attitude en décidera.
Toujours en le tenant par le collier je l’ai mis au-dessus des cravaches alignées sur le sol.
— Avant de me dire laquelle a été la plus méchante je veux que tu les embrasses pour les remercier. Il faut toujours être reconnaissant envers ceux qui font du bon travail. Pas vrai ?
— Ouaf !
— Je te regarde.
Il s’est approché et a déposé un baiser sur chacune d’elles. Il a relevé la tête pour me regarder. Je me suis écriée :
— C’est tout ? Tu veux qu’elles reviennent t’embrasser les fesses pour te montrer ce que c’est que la vraie passion ?
Il a émis un gémissement plaintif et a recommencé en prenant davantage son temps.
— Si tu ne dois te rappeler que d’une seule chose aujourd’hui, une chose fondamentale, c’est qu’il est important que tu restes en bons termes avec l’autorité si tu veux d’éviter des souffrances inutiles. C’est ton intérêt.
— Ouaf …
— Ce n’est rien.
Je lui ai massé à nouveau la nuque.
— Alors laquelle sera la plus efficace pour discipliner les deux imbéciles en bas ? Elles sont disposées dans l’ordre dans lequel tu les as reçues.
Après un bref moment d’hésitation il a montré du nez celle que je savais la plus douloureuse.
Je lui ai tapoté la tête en disant :
— Brave bête.
Sans le savoir il venait de passer un test de sincérité. Je n’ose même pas vous dire ce que je lui aurais fait s’il l’avait raté…
— Mets-toi sur le dos
Il s’est retourné, les pattes repliées, en position de soumission.
Je lui ai défait sa cage. J’en ai profité pour examiner sa queue. Il n’émettait plus aucun bruit, on aurait dit qu’il était paralysé.
— Elle semble bien réagir à ses premières heures en cage. De quoi donner envie de poursuivre l’expérience sur une plus longue période et dans une cage encore plus petite…
Il n’a rien dit. J’ai pressé sa queue à pleine main. Je pouvais la sentir lutter dans ma poigne pour grossir.
— Ce soir elle sera libre mais elle n’aura pas pour autant la permission de cracher son venin. Sinon il lui arriverait des choses vraiment désagréables. Tu peux me faire confiance pour ça.
De l’autre main j’ai mis un KTB sous son nez. C’est un bracelet métallique remplis de pointes pouvant enfermer la verge d’un homme et l’exposer à une situation très inconfortable en cas d’érection. Une sorte de vierge de fer dans sa version pour sexe masculin.
— Si jamais la bêtise arrivait ta queue passerait 6 heures là-dedans. Ça donne envie n’est-ce pas ?
À son regard fixant le KTB je pense qu’il imaginait très bien la situation.
— Tu es bien silencieux. Voyons si je peux monter le son…
J’ai commencé à faire des mouvements de va-et-viens sur sa queue à pleine main. Il s’est mis à haleter.
— Je veux entendre des aboiements !
Ils n’ont pas trainé.
— Ouaf, ouaf, ouaf, ouaf….
C’était hilarant. Qu’est-ce que les hommes peuvent être idiots lorsqu’il s’agit de la recherche de leur plaisir. Pour ne pas prendre de risques j’ai arrêté mon petit jeu. Je ne sais pas si le Chiot a été soulagé ou déçu.
J’ai posé le KTB et j’ai pris à la place un anneau métallique simple que j’ai fermé derrière ses bourses. J’y ai attaché une extrémité de sa laisse et je l’ai fait remonter contre son ventre jusqu’à l’anneau de son collier.
— Mets-toi sur tes pattes.
Je me suis levée en même temps que lui, la laisse dans une main et j’ai tiré avec douceur. Avec l’augmentation de la tension la traction sur ses bourses s’est intensifiée. Je lui ai fait faire quelques pas dans la chambre en l’encourageant par la voix. Il y a tout un conditionnement à mettre en place pour que les soumis arrêtent de penser et obéissent au moindre ordre.
Après quelques minutes je suis retournée m’asseoir sur le rebord du lit
— Comme tu as été sage je crois que tu as mérité une récompense.
Il a relevé le museau, très intéressé par cette idée. Je l’ai attrapé par le collier et je lui ai mis la tête au-dessus du tas de vêtements qu’il avait reluqué un peu plus tôt.
— Tu veux y mettre ta truffe ?
Il a hoché la tête rapidement en tirant la langue. De l’autre main j’ai détaché son pince-nez et, sans ménagement, je lui ai enfoncé la tête dans la pile de vêtement. Pas juste au-dessus mais vraiment en l’écrasant. Je lui ai maintenu la tête pour l’empêcher de s’en sortir et le forcer à respirer au travers du tissu pour s’enivrer de mon odeur.
— Vas-y, ferme les yeux et inspire profondément, ça te fera du bien. Gonfle tes poumons au maximum et relâche.
La menace des cravaches semblait désormais bien loin dans ses préoccupations. Je pouvais sentir sa peau se détendre, notre odeur semble avoir cet effet sur les hommes. À moins que la tension ne se soit déplacée dans une autre partie de son corps, une partie qui venait de sortir de sa cage.
Tout en maintenant sa tête bien enfoncée dans la pile j’ai glissé l’autre main du côté de ses fesses pour saisir ses bourses. Il a sursauté ce qui lui a fait prendre une inspiration plus profonde qui l’a immédiatement calmé.
— Ce soir tu vas assister à des choses très excitantes. Par expérience je sais que ta mauvaise nature de mâle va te donner des envies inacceptables.
J’ai relâché la pression sur ses bourses tout en les gardant en main.
— Heureusement je suis là pour te dresser. Je vais recourir à la technique de la carotte et du bâton. La carotte, tu en as un aperçu en ce moment. Si tu as un comportement exemplaire je te laisserais le privilège de me laper avec passion en fin de soirée. Tu sais que c’est un privilège de me donner du plaisir ?
Il a gémi lascivement.
— Si tu veux que ta truffe puisse s’enivrer de ces odeurs à la source il faudra vraiment que tu sois un adorable petit chiot.
Il a de nouveau gémi.
— Dans le cas contraire, si tu es un sale clébard, je serais obligée de recouvrir à des méthodes de privation de plaisir bien plus sévère. Je t’ai déjà montré le KTB. Sache que je peux faire bien pire si je suis en colère…
J’ai pressé ses bourses un peu plus fort en les secouant de droite à gauche.
— Comme je sais que tu es un petit peu con sur les bords je vais répéter simplement. Si tu es sage …
J’ai relâché la pression.
— Si tu es vilain.
J’ai pressé de nouveau, il a couiné. Le message semblait être passé.
Je lui ai tiré la tête de la pile de vêtement. Il a fait une grimace, un peu comme une personne que l’on réveille le matin alors qu’elle était en train de faire un beau rêve. Il a presque résisté mais en voyant les deux cravaches alignées sur le sol devant lui il s’est retenu.
Je les ai ramassées, gardant la plus douloureuse bien visible à mes côtés, et je lui ai remis son pince-nez.
— Bon, il est temps de passer aux choses sérieuses. Va me chercher mes cuissardes. Avec les mains, je ne veux pas de bave dessus.
Lorsqu’il est revenu j’ai tendu les jambes, il a compris qu’il devait me les mettre. Avec la bave aux lèvres il a regardé mes pieds glisser à l’intérieur et donner vie au cuir. Il n’aurait pas été contre que je lui ordonne de les lustrer à la langue. Ça viendrait. On ne commence pas une soirée par les récompenses.
Je me suis relevée.
— Il est temps de retourner en bas.
Je me suis dirigée vers la porte, le Chiot est venu à côté de moi.
J’ai tapé du pied.
— Ne commence pas à faire l’idiot !
J’ai dégainé ma cravache pour menacer ses fesses mais sans frapper pour l’instant. Il me regardait avec crainte.
— Lorsque sa maitresse va lui faire faire sa promenade un bon chiot lui présente le bout de sa laisse avec respect.
Toujours sous la menace de la cravache il a ramassé le bout de la laisse avec la bouche.
— Pas la boucle finale, tu vas lui mettre de la bave, attrape juste en dessous et présente-la.
Il s’est mis à genoux, les pattes avant recourbées.
— Halète en souriant. C’est mieux.
J’ai pris la laisse et nous sommes descendus au salon. Le Chiot trottinait fièrement à mes côtés. Après de telles émotions fortes ses hormones devaient être en ébullition, j’espérais qu’elles ne lui feraient pas faire de bêtises.

La suite par ici…

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Récit de Noël 2015 partie 1 : un soumis pas comme les autres

Image titre récit Noël

Bonjour à tous. Comme vous avez pu le remarquer je fais des modifications sur le blog en ce moment. J’espère qu’à terme vous apprécierez la navigation 🙂

J’ai longtemps hésité sur l’expérience que j’allais vous faire partager pour Noël, j’avais plusieurs candidates en tête, et le choix final n’a pas vraiment été rationnel. Sur un coup de tête j’ai donc opté pour celle-ci. J’espère qu’elle vous plaira. Au pire si vous n’aimez pas vous n’aurez pas à attendre longtemps autre chose puisque je l’aurais finie avant janvier.

La première partie ayant été trop longue je l’ai coupée en deux pour faciliter la lecture, je publierais la suite peu de temps après, dans la soirée ou demain.

Nous étions quelques jours avant Noël, la dernière séance BDSM planifiée de l’année avec un soumis autre que mon partenaire habituel. Peut-être même dernière tout court vu que nous avions prévu avec mon homme d’aller de passer les fêtes en famille. Je faisais les cents pas dans le couloir en attendant mon soumis, il n’était pas en retard, c’était plutôt moi qui étais en avance pour ne pas dire que j’étais excitée comme une puce. Même si nous restons souvent froides ou méprisantes face aux soumis il n’en reste pas moins que nous les aimons sincèrement et que nous sommes impatientes de les rencontrer à chaque fois. Surtout que ce n’était pas n’importe quel soumis, bien que ce ne soit qu’un concours de circonstances j’étais heureuse de finir l’année avec lui en particulier. Une dominatrice a souvent plusieurs personnes à disposition et nous essayons, en tout cas moi, j’essaye d’avoir un éventail de possibilités couvrant toutes mes envies. Ce soumis représentait une facette particulière amusante de ma vie BDSM.
J’étais également anxieuse, plus que d’habitude. La session dont je veux vous parler n’était pas la première avec ce soumis, loin de là, mais après quelques mois à faire des bêtises ensemble j’avais estimé qu’il était temps pour nous de passer au niveau supérieur en termes d’intensité.
Lorsque je débute une relation avec un nouveau soumis il faut du temps avant de trouver le bon angle d’attaque, il faut parfois plusieurs séances pour réussir à s’amuser vraiment. C’est aussi une question de confiance.
À son attitude la dernière fois et dans nos échanges depuis j’avais l’impression qu’il en avait aussi envie que moi sans oser le demander. À moins que je ne fasse que projeter mes propres envies. Quoi qu’il en était je ne lui avais encore rien dit et j’appréhendais sa réaction.
Fait plutôt rare la séance allait avoir lieu chez moi. Généralement j’essaye de garder une distance avec mes soumis, ou plutôt j’ai besoin de me préserver un espace intime. Ce n’est pas la seule entorse à mes habitudes qui allait avoir lieu ce soir-là, ce soumis bénéficie en effet de plusieurs privilèges, il avait su me faire accepter quelques concessions. Qui a dit qu’il était impossible de négocier avec une domina ? Il suffit d’avoir de bons arguments.
En temps normal nous autres dominatrices avons la main dans les négociations vu que nous apportons ce qui est le plus rare dans la relation. Avec la majorité de mes soumis je suis dans une attitude exigeante, je préfère même utiliser le terme d’esclaves pour les désigner tellement la relation est asymétrique. Je leur propose, impose, l’humiliation systématique sur fond de suprématie féminine. Ils doivent accepter que je suis parfaite et infaillible, toute contestation pouvant se solder par la mise à la porte. C’est du chantage j’en ai conscience mais ils adorent ça. Se sentir insignifiant fait partie de leur fantasme. Ça reste consensuel bien entendu, mais je ne fais pas de compromis pour autant.
À l’opposé ce soumis avait réussi l’impossible, me faire céder sur certains points. Certains soumis sont capables de nous proposer des choses suffisamment spéciales pour les autoriser à s’extirper de cette masse impuissante avec laquelle nous jouons au tyran.
Pour se permettre le luxe d’avoir des conditions il faut pouvoir avancer des contreparties, certains soumis l’oublient trop souvent.
C’est donc dans un état de fébrilité avancé que je me préparais à le recevoir. Il fallait me voir en train de me préparer, je me pomponnais, me regardant sans cesse dans le miroir. Je le justifiais par la nécessité de rechercher la perfection, mais je ne trompais personne, la vraie raison était l’excitation de me voir revêtue de ma tenue de préceptrice victorienne.
Tout comme moi ce soumis était adepte des jeux formels et autres scénarios régressifs. Dès son premier mail il a su capter mon attention avec la description de sa recherche « garnement cherche préceptrice pour adultes ayant oubliés comment se tenir et ayant encore besoin des bonnes vieilles méthodes disciplinaires ». Il suffit parfois de quelques mots pour me faire craquer. Lorsque j’avais poursuivi ma lecture j’avais découvert des exemples de scénario qu’il envisageait et j’en avais été toute retournée. Mon coeur avait battu la chamade de plus en plus fort phrase après phrase et longtemps après.
Comme tout un chacun j’ai des termes qui me mettent en émoi et il les maniait naturellement dans la description de ses envies « châtiments corporels dans un cadre judiciaire », j’en ai encore des frissons. Il parait que les hommes sont plus sensibles aux images, moi c’est les mots, même si je n’ai rien contre les stimulations visuelles.
Il m’avait décrit des scènes de pensions strictes et d’univers guindés à la discipline sévère. J’avais fondu comme une adolescente. Vous ne pouvez pas savoir les idées qui avaient envahi ma tête en nous imaginant jouant ensemble.
Immédiatement son nom de code m’était venu à l’esprit, je n’utilise jamais le prénom de mes soumis pour les désigner, en les nommant j’ai l’impression de me les approprier davantage. Il serait donc « galopin ».
Ce qu’il m’apportait était un univers institutionnalisé. La plupart des soumis ont une vision du BDSM basée sur le sexe, ce qui ne me dérange pas, cependant j’ai toujours dans un coin de ma tête cette autre facette qui ne demande qu’à s’exprimer. Pour une fois je ne serais pas la femme punissant un homme mais une préceptrice s’occupant de la discipline de manière asexualisée, comme s’il s’agissait d’un vrai métier que l’on exerçait, comme si nous vivions dans un monde où il était ordinaire d’être discipliné, que ce soit pour les hommes ou pour les femmes.
Bien évidemment ce n’était qu’une façade, nous n’étions pas dupes ni l’un ni l’autre, pourtant nier nos pulsions était amusant.
La différence avec les scénarios gynarchiques est peut-être subtile mais elle existe. En tout cas dans ma tête.
Pour incarner au mieux la préceptrice que je rêvais d’être j’avais opté, de bas en haut, pour des ballerines noires avec un noeud, des collants blancs, une robe ample et longue de couleur bleue à motifs blancs, une ceinture noire en tissu, un corset pour affiner la taille et valoriser la poitrine et pour finir un chemisier cintré bleu marine. Pour les cheveux j’avais opté pour le chignon classique, pour moi une gouvernante ou une préceptrice est toujours austère. Côté accessoires j’avais un noeud sur un côté du chignon, des boucles d’oreilles pendantes, des gants longs noirs allant jusqu’aux coudes et une badine souple en rotin recouvert de cuir à la poignée ouvragée.
Je ressentais un profond plaisir à me voir revêtue de cette tenue stricte et imperturbable. Elle contrastait fortement avec mon regard pétillant.
Pour tenter de reprendre le dessus sur mes émotions je respirais lentement. J’allais devoir jouer un rôle tout en retenu, une préceptrice doit être une force tranquille, gardant son calme en toute circonstance. Je devais contenir ma frustration, pas la détruire, simplement la faire croitre à l’intérieur de moi jusqu’à avoir la permission de la libérer, à la fin, lorsque je zébrerais les fesses de mon soumis à la cane. Là ça serait jouissif.
J’ai sursauté en l’entendant sonner. Le moment tant attendu était enfin arrivé. J’ai ouvert la porte.
— Madame la préceptrice.
— Mon petit galopin.
La différence majeure de Galopin par rapport à mes autres soumis, ce qui saute aux yeux en premier, c’est la différence d’âge. Généralement je domine des gens de ma génération. Il a dépassé la cinquantaine. Certes il est encore loin du troisième-âge mais c’est tout de même le double de mien !
Comme à son accoutumée il était habillé sans extravagance, jeans/chemise, il a toujours été quelqu’un de simple, pas dans le sens idiot ! Mais dans sa manière de vivre, il ne se prend pas la tête pour un rien. Ce qui est plutôt original, généralement quand je domine des gens plus âgés que moi ce sont des « executives » en costumes-cravates cherchant à inverser les rôles en devenant des moins que rien.
— Vous êtes toujours aussi belle.
— Merci, toujours aussi flatteur.
— Ce ne pas difficile avec vous madame.
Ces compliments peuvent vous sembler artificiels et convenus, pourtant il faut savoir que lorsque je passe du temps à me préparer j’estime normal que le soumis se montre reconnaissant. Au moins qu’il me fasse savoir qu’il l’a remarqué. Sinon ça peut aller très mal pour lui.
Il m’a tendu des fleurs.
— Je vous ai apporté quelque chose pour vous remercier par avance. De belles fleurs pour vous rendre hommage.
Merci. Il se trouve que moi aussi j’ai quelque chose pour toi, un petit cadeau pour Noël.
— J’ai été assez sage cette année ?
— Il faut croire que oui. En tout cas pour mériter un petit quelque chose. Le paquet est sous le sapin. Mais pas tout de suite, ça sera pour plus tard, avant nous allons discuter tout les deux. Nous avons un bilan à faire.
— Bien entendu madame la préceptrice. La discipline avant les récompenses.
— Mets une tenue plus appropriée et rejoint moi.
Je suis allée mettre les fleurs dans un vase sur la table basse du salon pendant qu’il se changeait.
L’obliger à passer une tenue d’écolier est une addition tardive à notre rituel. Auparavant il trouvait ridicule de mettre un short, une chemise et des bretelles pour jouer. Pourtant il en mourrait d’envie, sans oser le demander. J’ai dû le pousser à vivre son fantasme à fond et à faire fi du « regard extérieur ». Surtout que ce n’est pas plus ridicule qu’une tenue que je pourrais mettre en jouant. Si vous ne partagez pas un fantasme il vous semblera de toute façon ridicule.
Certains dominas oublient trop souvent que notre rôle n’est pas que de représenter une menace pour nos soumis mais également de les aider à s’épanouir. Ils doivent se sentir en sécurité pour nous dévoiler leurs envies les plus profondes. C’est un passage obligé pour créer une dépendance de plus en plus forte, il ne faut pas négliger cette source de pouvoir. Surtout qu’ils sont adorables lorsqu’ils sont tout honteux à me présenter leurs vidéos préférées.
Je l’ai attendu au bout du couloir pendant qu’il se changeait. Il ne pouvait s’empêcher de lancer des coups d’oeil intéressés dans ma direction. Je suis restée impassible, les mains dans le dos, la badine sous le bras. Son inquiétude montait, il savait qu’il allait passer à l’inspection et que la moindre erreur se payerait cher. Le moindre faux-pli, la moindre tâche et la badine partait sur les cuisses. Non seulement le formalisme est strict par définition dans ce genre de jeu, mais surtout il s’agissait d’un privilège, tous mes soumis ne peuvent pas rester habillés lors des séances. Souvent lorsque je tolère qu’ils portent quelque chose c’est une tenue de soubrette, rien d’autre.
Autre divergence avec une session classique je ne vérifie pas sa cage de chasteté, avec raison puisqu’il n’en porte pas. Que de privilèges ! Je sais.
Comme souvent je n’ai rien trouvé à redire, il aime faire des bêtises mais s’amuse à se retenir autant que possible. Nos sessions sont en deux parties. Pendant la première j’évalue son attitude pour décider quel sera le « tarif » du jour côté punition. Tant que je trouve des choses à redire la liste augmente. Une fois à court d’idées nous passons à la phase des punitions en elles-mêmes. S’il n’a pas su se tenir cela peut rapidement devenir très inconfortable… Le jeu est donc pour lui de faire des bêtises, mais pas trop, et à moi de le prendre en faute à la moindre occasion. Une sorte du jeu du chat et de la souris.
Je l’ai laissé entrer dans le salon, redécoré pour l’occasion. Outre le grand sapin, décembre oblige, je suis une grande amatrice de « noëleries », ce qui chamboulait l’ordinaire était l’absence d’appareil électrique à l’exception des lampes, des livres venant combler les emplacements vides. Un peu dans le style d’une bibliothèque ou d’un coin lecture.
Le canapé faisait face à une chaise simple en bois. Canapé et non pas fauteuil, qui aurait mieux rendu dans la mise en scène, puisque j’anticipais la fameuse fessée en travers des genoux qui aurait lieu peu de temps après, les accoudoirs m’auraient gênés
Entre les deux, un peu décalée, une table basse sur laquelle était posée un service à thé. De chaque côté du canapé avait pris place un tableau noir et un cadre en bois servant de portique à tout une série d’instruments de discipline propre à intimider toute personne sensée.
Déplacer tout le mobilier m’avait d’ailleurs permis de me rendre compte que, d’une part Paris est une ville dont l’air est très pollué, mais surtout qu’une certaine personne s’abstenait de faire le ménage dans tous les recoins. Une mise au point cinglante avait été nécessaire mais c’est une autre histoire.
Il y a quelques années j’allumais aussi la cheminée, pour rajouter à l’ambiance, mais depuis que c’est interdit à Paris je ne peux plus, merci les écologistes ! (je parle peut-être à tort, je sais qu’il y a eu des revirements en chaine et j’ai perdu le compte. C’est peut-être de nouveau autorisé).
De la badine je lui ai désigné la chaise.
— Installe-toi. Nous allons commencer.
Ma voix était calme et posée, la plupart du temps je n’élève pas la voix contre lui, ce qui n’empêche pas quelques éclats de voix lorsqu’il me provoque, mais c’est assez rare. La ligne de fond est que dans le monde que nous nous sommes forgé la discipline est normale et ne nous étonne même pas. Je n’ai pas à crier pour le faire obéir, je ne demande rien d’extraordinaire.
Sans attendre davantage de consignes Galopin s’est donc mis à genoux sur la chaise en faisant face au dossier, se penchant pour présenter ses fesses.
— Merci de me discipliner madame.
Notre rituel est bien rodé et il sait que je commence toujours par quelques coups de badine par-dessus le short pour le mettre dans le bon état d’esprit. Il ne lutte même pas. Pourquoi le ferait-il ? Tout cela est normal.
J’ai fait quelques moulinés du poignet avant d’appliquer la badine. Avec l’épaisseur du tissu ce n’est pas vraiment douloureux, cela ne fait que chauffer la surface de la peau, mais cela installe bien les personnages.
Pour être vraiment honnête, c’est purement égoïste, utiliser la badine me rend toujours folle. Ce sifflement fait battre à tout rompre mon coeur. C’est vraiment mon élément. Une sorte de petit plaisir initial que je m’offre.
Après une trentaine de coups j’ai soupiré. Je sentais la chaleur qui était montée dans mes joues. Je lui ai dit de s’asseoir, ce qu’il a fait en silence. Lui aussi avait déjà les joues rouges, il regardait mes mains caresser la longueur de la badine. Bientôt sa peau à lui aussi sentirait ce contact, mais dans d’autres conditions.
Il y a un charme particulier à jouer cette partition sans hâter le rythme. Je bouillonnais intérieurement et il était amusant de garder le contrôler en apparence. Quel doux tourment !
Il peut sembler paradoxal que d’un côté je m’épanouisse avec des esclaves qui n’ont pas le moindre mot à dire sur mes actions et que de l’autre je fantasme sur des scénarios tout en retenue. Ce genre de cadre « victorien » reste une exception. Ma psyché n’est pas simple à décrypter.
Lui aussi devait calmer son excitation, il risquait bien plus que moi, il savait que je serais intraitable sur le cérémonial et que le moindre écart se payerait chèrement. Les séances avec lui sont compliquée à bâtir, mettez tout bout à bout tous ses privilèges et vous obtenez de sérieux problèmes techniques. Tous mes trucs habituels pour prendre l’ascendant sont neutralisés. Il n’est pas nu, ni à terre, ni frustré sexuellement et je ne lui crie pas dessus. Je suis la petite jeune, il est grand et vieux. Rien n’est intuitif.
Pour contre-balancer tout cela je n’ai pas cédé sur la sévérité des sanctions, peut-être parce qu’il ne l’a pas demandé. S’il se montre insolent je n’ai qu’à rajouter une ligne dans la somme totale de sa dette en coups. Il s’est engagé à recevoir toute punition que je pourrais justifier par ses actes, y compris si c’est une dérouillée bien au-delà du raisonnable. Cette simple possibilité le fait rester sage. Tout le monde y trouve son compte.
J’ai posé la badine et le gant long de ma main droite sur l’accoudoir du canapé. Je me suis approchée du tableau noir et j’ai pris une craie. J’aime bien cette association de matériaux, ardoise et craie, que ce soit la texture, le bruit sec, ce tchak tchak à chaque lettre. Vous me connaissez je suis très sensibles aux sons. Je ne sais pas s’il y a un terme pour ce fétichisme.
Malheureusement pour moi beaucoup de soumis trouvent cette mise-en-scène ridicule. Peu importe, ce jour-là il n’était question que de moi, de mon petit galopin et de nos envies les plus folles.
Avec des mouvements secs j’ai écrit la date du jour et le sujet de notre entretien en lettres capitales : EVALUATION DU COMPORTEMENT ET CONSEQUENCES.
J’ai posé la craie en arborant un air satisfait, il semblait lui aussi tout émoustillé par le programme. Il avait des gestes nerveux, des tics dans les doigts, probablement l’appréhension de ce qui allait arriver. L’inévitabilité de la sanction et la peur d’aggraver son cas.
J’ai remis le gant long et je me suis assise sur le canapé. J’ai posé la badine sur la table basse, entre le service à thé et le petit cahier à carreau qu’il avait amené. Dans le jeu il s’agit du carnet dans lequel ses professeurs notent ses erreurs. Evidemment il l’écrit lui-même. Parfois des bêtises réelles, souvent des imaginaires, tout ça reste un jeu de rôle. Peu importe, les ratures sont interdites donc la moindre inscription devient la vérité, il devra l’assumer et accepter la sanction qui sera appliquée. Il ne doit donc pas être trop gourmand sinon il se retrouve avec des fesses en très mauvais état en sortant de chez moi.
Malgré la menace il inscrit bien souvent trop de choses. Après avoir lu un texte osé ou regardé une vidéo pour adulte ses envies grimpent. Une fois devant ma porte il regrette certaines choses. C’est pourtant trop tard. Ces notions de fatalité et de regrets sont importantes dans son fantasme. Pour moi aussi.
Contrairement aux autres privilèges lui permettre d’avoir un contrôle indirect sur ses punitions n’est pas une concession bien importante de ma part puisque je garde une marge de manoeuvre conséquente. Seules les erreurs sont notées, pas les corrections correspondantes et les éventuels bonus. Je reste libre pour tout ça même si je lui fais croire que cela à un impact.
En silence je nous ai servi du thé. Je lui ai tendu une tasse.
Avec un signe de la tête il a dit :
— Merci madame.
Dans l’optique de faire monter son angoisse et de le faire regretter ce qu’il avait pu écrire dans son carnet j’ai instauré un cérémonial un peu lent au début. Toute tentative de me faire accélérer le rythme se soldant par une peine additionnelle lors de la deuxième phase. Il doit juste rester planter sur sa chaise en attendant que j’ai fini de le faire mariner.
Ce rituel est efficace. Minute après minute, qui de son point de vue sont des heures, sa fébrilité monte.
J’ai bu une gorgée de thé, le regard de Galopin se baladait. Peu importe où il posait les yeux il y avait de toute façon quelque chose à voir. À ma gauche le tableau noir avec l’inscription à la craie, à ma droite le présentoir où pendait les instruments de discipline que j’allais utiliser. Au milieu, moi. La table basse étant décalée il avait une pleine vue sur mes jambes et il adorait ça. Il n’était pas fétichiste des pieds mais il devenait dingue lorsqu’il voyait les genoux en travers desquels il va bientôt être fessé. Il ne pouvait pas s’empêcher de s’imaginer en position recevant la déculottée tant redoutée. Il devait pourtant feindre l’indifférence et jouer le rôle du jeune homme courtois qui lui était imposé. Un vrai supplice. À chaque instant il prenait le risque de passer à côté de ses punitions préférées pour un geste déplacé. Je sais ce qu’il aime et je n’hésite pas à l’en priver s’il m’en fournit l’opportunité.
J’ai reposé la tasse dans la soucoupe et je lui ai dit comme si de rien n’était :
— Cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas vus.
— Oui madame la préceptrice. J’en suis désolé, je n’ai pas eu beaucoup de temps libre ces derniers temps.
Je me suis éclaircie la gorge pour l’avertir qu’il prenait une pente dangereuse.
— Pardon madame, ma langue a fourché. Je voulais dire que je n’ai pas voulu trouver le temps de venir vous voir.
J’ai bu une nouvelle gorgée de thé en laissant peser un silence pour le faire angoisser.
— Vais-je encore être obligée de te rappeler « La Règle » que tu sembles oublier à chaque fois ?
— Non madame. Je me rappelle de chacun des …
Il a hésité sur le terme à employer.
— « mots » que vous m’avez fait apprendre la dernière fois.
Machinalement j’ai tourné la tête vers la cane qui pendait à côté de moi. Je n’avais aucun doute qu’il s’en souvenait. Il a repris :
— Faire des bêtises est mal mais ne pas assumer ses fautes est pire. Ce n’est pas digne du gentilhomme que j’essaie de devenir. Si j’agis comme un délinquant je serais traité comme tel, j’aurais le bâton sans répit parce que c’est tout ce que les imbéciles comprennent.
Tout à fait. J’attends donc de toi la plus grande honnêteté. Le mensonge te fera bien plus de mal que la vérité.
— Entendu madame.
— Et ne crois pas que réduire le nombre de nos rencontres va réduire ta peine. Au contraire ! Tu prendras davantage à chaque fois. Tu ne te rends pas service en agissant de la sorte.
— Je sais madame.
Je le voyais lutter pour rester stoïque, il serrait des poings, les émotions devaient se jaillir en lui. Confesser des fautes réduisait la distance qui le séparait de la fessée en travers de mes genoux. Il devait rester calme encore un peu. Le voir s’impatienter ne faisait que renforcer mon envie de le faire macérer dans son stress.
Peu importe. Qu’as-tu à me raconter mon grand ?
— Pas grand-chose madame. Je me suis plutôt bien comporté. Tout est marqué dans mon cahier.
Je ne doutais pas qu’il voulait que je prenne le carnet et que je le punisse directement en évitant tout ce discours convenu. En même temps il aurait été déçu que je ne sois pas capable de me retenir. Il comptait sur mon intransigeance pour rester sage.
Je sais. Mais je préfère l’entendre de ta bouche. Vais-je aimer sa lecture ?
Il a souri avec nervosité.
— Je ne sais pas madame. J’ai fait de mon mieux.
Vu la fébrilité dans son attitude j’aurais plutôt parié le contraire.
Tu t’es donc bien comporté depuis la dernière fois ?
— Oui. Je pense madame.
— Oh vraiment ? Tu sais que si tu me mens je n’en serais que plus déçue encore. Ce qui se soldera par une punition plus sévère que ce que tu aurais eu en étant honnête dès le départ. Veux-tu vraiment prendre ce chemin ?
— Non madame. Je ne crois pas.
— Commençons donc par ce qui m’intéresse le plus, ce qui n’est pas dans ton carnet. Il y a des choses manquantes n’est-ce pas ?
Il a dégluti en souriant nerveusement.
Vous savez déjà quelque chose ?
— Je sais toujours tout. Tu devrais le savoir.
En fait c’était juste du bluff mais allait-il courir le risque de me dissimuler quelque chose que j’aurais pu savoir ?
Avec un gloussement il a répondu :
Vous n’êtes pas préceptrice pour rien !
— Tu n’as pas idée. Mais ne change pas de sujet.
Je l’ai imaginé faisant le calcul mental de ce qu’il avait déjà confessé dans son carnet et de la marge qu’il pouvait encore avouer. Comme tout soumis il a ses limites, il ne peut encaisser qu’une quantité de coups limitée. C’était un combat entre lui qui essayait de sauver la peau de ses fesses et moi qui devait trouver de quoi justifier la correction la plus sévère possible. Un jeu de dupes.
Il a dit en marmonnant :
— Il y a peut-être des choses qui ont échappé à la vigilance de mes professeurs.
J’ai ricané.
— Comme c’est étonnant ! Certains garçons cherchent toujours les ennuis. Et à ton âge on ne change plus de caractère. Galopin tu es galopin tu resteras.
Il a approuvé d’un oui gêné.
Pourtant mon rôle est de faire de toi un gentleman.
— C’est une mission impossible madame.
— Non ! Pas impossible, juste douloureuse. Et pas pour moi.
J’ai haussé les sourcils pour le narguer.
Je t’écoute.
— Pour être honnête j’ai eu une fatigue passagère. Mais je vais mieux maintenant.
J’ai bu une gorgée de thé en lui faisant signe de continuer de parler.
— Ce qui n’excuse pas tout. Je crois qu’une fessée me ferait du bien pour éviter que je ne rechute.
J’ai bruyamment posé ma tasse dans la soucoupe.
— Ah d’accord ! Tu débarques et tu exiges une fessée ? Où as-tu été élevé ? Te crois-tu encore à Rome ? Où les précepteurs étaient les esclaves de la maison ?
Non madame, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire.
— Oh que si ! C’est exactement ce que tu as voulu dire. Et je sais par expérience que lorsqu’un galopin dans ton genre demande la fessée c’est pour détourner mon attention de quelque chose de bien plus grave.
Il a tenté :
— Où c’est parce qu’il a été sage.
J’ai éclaté de rire avant de me figer soudainement.
— Tu étais sérieux ?
Il a rougi sans répondre.
— Et ne t’y trompes pas tu vas t’en recevoir une, et une corsée dont tu me diras des nouvelles. Mais APRES que tu te sois lancé dans tes confessions. La situation peut encore empirer. Tu te souviens de la règle ? « Punitions sans limites ». J’ai le droit de t’administrer autant de coups que je veux tant que je trouve une justification…
— Oui, madame.
Il en tremblait, il avait beau être en plein dans son fantasme cette idée le faisait se sentir si vulnérable face à moi. Même bénéficiant de privilèges il n’en restait pas moins soumis à mes caprices et je me sentais d’humeur à faire du zèle.

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