Discipline domestique 031 – Halloween 2014 – Partie 24 : esprit démoniaque à l’oeuvre

J’avais immobilisé mon homme dans le salon pour qu’il ne fasse pas de bêtises pendant que je prenais ma douche. Aurait-il pu en faire ? Je ne sais pas. Laisser seul un soumis sans sa cage de chasteté alors qu’il est sexuellement à cran est rarement une bonne idée. Après tout le rapport de force inhérent aux relations D/s implique que le soumis à l’obligation de désobéir à chaque fois qu’il ne se sent pas contraint de le faire ; c’est à moi, la dominante, qu’incombe la lourde tâche de le maintenir dans la crainte de ma cravache pour faire régner l’ordre. Il ne s’agit pas d’un mode de vie très sain en apparence je le conçois mais je vous rappelle que j’ai des envies d’infliger des punitions et que mon homme a envie d’en recevoir ; nous ne pourrions pas nous épanouir sans générer des situations où les châtiments sont la réponse, ils sont nécessaires à notre équilibre. Certaines personnes s’accommodent bien d’une demande « froide », une fessée sans raison juste pour se faire du bien, mais moi et mon homme avons besoin de la justifier par un jeu de rôle permanent. C’est notre façon de faire, elle n’est ni meilleure ni pire qu’une autre.

Une fois seule dans la salle de bain j’ai pris conscience que le début de matinée avait été intense et que je n’avais pas eu un instant à moi ; c’est du boulot de posséder un homme soumis vous n’avez pas idée ! D’un autre côté je cherchais bien les ennuis en le privant de son plaisir, le manque ne pouvait que l’obséder et influer négativement sur son comportement. Quoi qu’en disent les partisans de la chasteté masculine elle n’est pas une solution miracle, même si elle est reste un outil intéressant.
Le plus simple pour en finir avec ses insolences aurait été de le satisfaire mais ça il n’en était pas question ! Je ne veux pas posséder de soumis incapables de relever des défis, ils sont si ennuyants, donc même si j’avais une solution au problème à portée de main — je devrais plutôt dire que j’avais la clé de la solution autour du cou — j’avais encore pas mal de tourments à lui infliger avant d’envisager le libérer.
En passant sous la douche j’ai arrêté de penser à tout ça ; non pas que j’ai soudainement trouvé une solution miracle aux problèmes mais après le froid de l’extérieur la chaleur de la douche m’avait mise dans un état de transe où plus rien n’existait. En coulant le long de mon corps l’eau chaude avait effacé toutes mes hésitations, tous mes soucis, il n’y avait plus que l’instant présent. Qu’il est bon de prendre soin de soi, de quoi repartir d’un bon pied, il en faut parfois si peu pour se détendre.
Bien évidemment le plaisir a été suivi par la frustration de ne pas pouvoir rester sous l’eau chaude toute la journée. Heureusement une serviette chaude m’attendait à la sortie et, peu de temps après, le souffle du sèche-cheveux est venu me remettre dans mon état d’extase. Je sais qu’il est mauvais pour les cheveux de les exposer trop longtemps à la chaleur mais cela fait tellement de bien à mon humeur qu’il m’arrive d’en abuser.
D’un oeil distrait j’ai regardé le moniteur du baby-phone placé à côté du lavabo. J’utilise souvent ce genre d’appareil de vidéo-surveillance pour espionner ma victime pendant que je fais autre chose, notamment à cause de sa liaison asymétrique, je peux voir et entendre mon soumis mais pas l’inverse. J’en profite pour rappeler qu’il ne faut jamais laisser sans surveillance un soumis attaché pour d’évidentes raisons de sécurité.
Mon homme semblait serein malgré ce que je lui infligeais, la capacité des soumis à encaisser les pires supplices m’étonnera toujours. Non pas que je m’en plaigne, en tant que sadique c’est une qualité que j’apprécie chez mes partenaires.
Une fois rassurée je me suis remise à élaborer mes plans, cette alternance de froid et de chaud m’avait inspiré et j’allais prendre mon homme à son propre jeu en lui donnant ce qu’il voulait en apparence mais en le lui gâchant. J’adore faire des plans sur le long terme, je me sens comme une génie du crime, un être machiavélique. Je me doute que c’est beaucoup de mise en place pour peu de résultats mais chacun ses fantasmes. L’élaboration en elle-même est une source de plaisir.
Première étape, j’allais le faire baisser sa garde. Nous allions finir la période de chasteté en cours comme si de rien n’était ; surtout qu’Halloween était moins d’une semaine et qu’altérer mon plan aurait bouleversé trop d’éléments déjà en place. Pour éviter qu’il ne se méfie trop j’allais tout de même lui administrer une punition standard.
Deuxième étape, le rendre idiot, comprenez lui accorder une phase de sexualité intensive d’environ 2-3 semaines. Certes il allait râler en voyant se profiler le piège mais n’étant qu’un faible homme soumis (double pléonasme) il n’allait pas pouvoir résister ; et puis ce n’est pas comme s’il avait vraiment le choix, j’allais le forcer à se masturber matin et soir jusqu’à la jouissance, avec une option pour des jeux vanilles en soirée. Si vous voulez mettre un homme à genoux vous n’avez qu’à le priver de ce qu’il veut ou au contraire le lui donner à l’excès. À vrai dire je ne suis pas certaine qu’il y ait une situation avec moi où un soumis ne finit pas à terre, c’est un peu dans la description du job.
Troisième étape, le choc thermique. Une fois le plaisir redevenu une habitude j’allais l’en priver à nouveau. Les premiers jours allaient être infernaux, ceux suivants également, et c’est là que je comptais frapper le plus fort ; il allait s’en rappeler longtemps.
Ça n’a d’ailleurs pas manqué, début décembre, après 2 semaines de chasteté terribles je lui ai dit que j’envisageais d’exaucer son voeu en guise de cadeau de Noël. Evidemment dans un premier temps il a été intéressé puis a demandé de quel voeu je parlais. Lorsqu’il a compris que je faisais référence à l’allongement de ses périodes de chasteté, devinez quoi ? Il n’était plus très chaud. C’est donc avec un sarcasme non-dissimulé que je lui ai ressorti tout son argumentaire. Les rôles s’étaient inversés pour mon plus grand plaisir. Il m’avait fallu attendre 1 mois et demi pour avoir ma vengeance mais elle a eu un gout très agréable. Et si vous voulez le mot de la fin sachez qu’il a été privé de sa libération pour Noël mais qu’il y a eu droit pour le 1er de l’an après avoir promis de ne plus jamais insister (soit presque 6 semaines sans jouir après 3 semaines d’excès). Ses premiers orgasmes ont été rapides et douloureux je peux vous le garantir ; il faut du temps à un homme pour se remettre d’une période de privation. Le pire c’est que je crois qu’il a apprécié l’expérience.
D’une manière générale lorsqu’un soumis devient trop endurant à une pratique il est souvent utile de l’en priver pendant un temps pour le laisser reconstituer sa sensibilité. Ou dans le cas de la chasteté d’abuser du plaisir. Parce que si vous n’y faites pas attention avec le temps vous risquez de devoir monter en intensité dans vos pratiques ce qui les rend bien plus dangereuses. Sans un minimum de planification la relation dont vous avez la responsabilité ne tiendra jamais la distance. Evidemment faire une pause avec une pratique ne signifie pas mettre la soumission entre parenthèses, j’utilise d’autres moyens de punition, mon homme ne doit jamais oublier quelle est sa place.
Bien entendu les soumis ont rarement ce genre d’impératif en tête donc râlent si je ne leur « impose » pas leur jeu préféré pendant quelques semaines, ils sont de vrais enfants. Mais être dominant signifie assurer l’équilibre entre ce que les soumis veulent, ce qu’ils méritent et ce qu’ils peuvent subir.
Une fois séchée j’ai attrapé les habits que j’avais préparés. Désolé d’avance mais nous étions le weekend donc je n’avais rien pris d’extravagant, le confort avant l’originalité, la seule exception étant la lingerie puisque j’apprécie en porter ; pas pour l’exhiber, au contraire je préfère être la seule à savoir ce que je cache, cela me donne davantage de confiance en moi. J’ai donc mis un joli bustier noir et une culotte assortie que j’ai recouverts d’un pantalon noir et d’un pull en cachemire bleu marine.
Après m’être coiffée et maquillée je suis retournée dans le salon où mon homme m’attendait encore entravé. J’avais encore les ongles à rafraichir mais pourquoi le faire moi-même alors que j’avais un soumis sous la main ? De toute façon cela pouvait attendre l’après-midi, surtout que j’allais pouvoir le jouer comme une carte « récompense ». Encore fallait-il que mon homme fasse quelque chose pour le mériter ce qui, vu son état d’esprit versatile, n’était pas gagné.
Pendant un moment j’ai fait exprès de l’ignorer en allant jusqu’à lui marcher dessus comme si de rien n’était.
Après plusieurs minutes de ce cirque je me suis exclamée alors que j’avais les 2 pieds sur son ventre :
— Oh ! Pardon, je t’ai confondu avec une carpette.
Etant d’humeur joueuse il a répondu :
— Tu n’as pas à t’excuser, c’est moi qui suis en tort, je ressemble trop à une carpette donc faire la différence n’est pas évident.
— Ça ne te dérange pas que je reste là ?
— Pas le moins du monde.
J’ai posé une main sur un meuble adjacent, pour l’équilibre, puis j’ai fait voler une pantoufle sur le côté avant de poser un pied en travers de son visage. Mon intention était de l’énerver mais pour l’instant cela semblait lui plaire. Il faut dire que j’avais des chaussettes plutôt douces donc cela devait lui faire comme un massage. Surtout après les gifles qu’il s’était prises.
J’ai bougé mon pied pour jouer avec son nez puis j’ai glissé vers les yeux, il a commencé à réagir.
— Je t’énerve ?
— Non, jamais.
— Vraiment ?
Je me suis mise à lui donner de petits coups en travers du visage avec le plat du pied .
— Toujours pas ?
— Non, au contraire je suis au paradis.
J’ai recouvert sa bouche tout en utilisant mes orteils pour lui boucher le nez ; évidemment ce n’était pas parfaitement hermétique mais c’était une gêne amusante.
— Tout va bien ?
Il a hoché la tête en gémissant. J’ai retiré mon pied et il en a profité pour prendre une grande inspiration et dire :
— Bien sûr que ça va, il n’a rien de difficile à ça. Là tu sors de la douche donc tu sens le propre, il fallait le faire en rentrant du sport là ça aurait été plus marrant.
Je suis restée interloquée.
— Je rêve ou tu critiques ma façon de faire ?
Il a eu un moment d’hésitation, j’en ai profité pour me mettre de part et d’autre de sa tête, toujours debout, et bien que je ne portais pas de jupe je crois que l’angle de vue l’intéressait ; après tout il était un homme nu immobilisé sur le sol avec une femme en position de force au-dessus de lui, de quoi ravir le plus exigeant des soumis.
Il a dit en pesant ses mots :
— Je ne critique pas. Je constate. Pour t’aider.
— Ouais, et moi je vais t’aider à rester à ta place on va voir si tu apprécies.
Il a souri.
— Je crois que j’ai encore perdu une occasion de me taire.
— Je ne te le fais pas dire.
Je lui ai mis un collier et une laisse puis je l’ai détaché du reste de ses liens.
À peine l’avais-je libéré de son carcan qu’il a bondi, tendant la laisse à son maximum, pour ramasser la pantoufle que j’avais lancée sur le côté. Avant que j’ai pu comprendre ce qui se passait il me l’avait rapporté à mes pieds. Il semblait être plutôt fier de son action, il faut dire que la plupart des soumis sont passionnés dans ce qu’ils font. En récompense je lui ai laisse le privilège de la remettre à mon pied avant de le diriger vers la salle de bain.

La suite par ici…


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