Discipline domestique 032 – Halloween 2014 – Partie 25 : à la douche ! (1)

Après notre petite séance de sport j’avais pris ma douche et c’était désormais au tour de mon homme d’y passer, mais pas avant que nous ayons effectué quelques petits jeux. Je sais bien que j’avais dit que le weekend serait calme mais j’avais une envie subite, et puis de toute façon c’était différent puisque l’initiative venait de moi ; ce qui m’avait énervée précédemment c’était surtout que mon homme me prenne la décision à ma place.

Nous étions dans la salle de bain, il était nu et je le tenais en laisse. Je lui ai dit sèchement :
— Penches-toi en avant, les jambes écartées et les mains sur le rebord de la baignoire.
Il s’est docilement mis en position sans dire un mot, le regard bien droit devant pour ne pas se gâcher la surprise de ce qui allait arriver. Un frisson a parcouru son corps lorsque je me suis mise derrière lui, une main sur le bas du dos et l’autre empoignant ses bourses.
— Voilà donc la cause de tes tourments.
Je les ai soupesées.
— Tu veux que je te venge en leur faisant autant de mal qu’elles t’en font ?
Entre deux inspirations profondes il a dit :
— Je préférerais éviter s’il te plait.
Cela ne lui ressemblait pas, d’habitude il ne ratait pas une occasion de faire une remarque caustique pour m’inciter à être particulièrement sadique avec lui. Il devait vraiment avoir peur de ce que j’aurais pu lui faire à ce moment-là. Il faut dire qu’en général il n’est pas vraiment fan des broyages de bourses et je semblais particulièrement en forme. Savoir différencier les moments où vous pouvez taquiner votre dominante et ceux où il vaut mieux s’abstenir est une qualité nécessaire pour le soumis qui veut durer. En l’espèce me provoquer aurait été un coup à finir avec un humbler ou un étireur de couilles pour de longues heures. Il devait vouloir l’éviter.
— Comme tu veux. Mais si ce n’est pas devant ça sera derrière.
Sans attendre sa réponse je suis allée chercher une cravache à bout effilé, le genre de jouet pour taper dans la raie des fesses, celle que j’avais choisi était composée d’une tige d’une trentaine de centimètres de long se terminant par une double boucle rectangulaire en cuir de 5 par 2.
J’ai légèrement tapé sur ses fesses en disant :
— Ecarte-les.
Toujours penché en avant il a ramené ses mains dans son dos et a écarté de chaque côté ses fesses pour dévoiler en grand son cul. En prenant mon temps j’ai cherché la meilleure position pour le frapper ; l’appréhension du soumis avant le premier impact fait partie de la punition, tout comme l’obligation de garder la position après ; pour paraphraser l’expression ‘le silence avant la punition c’est déjà la punition’.
— 25 coups si tu tiens la position sans râler, beaucoup plus le cas échéant. Clair ?
Il a pris une inspiration.
— Oui. Merci je les aie bien mérités. Il était idiot de penser que je pouvais savoir mieux que toi ce qu’il fallait faire.
Il faisait référence à sa critique sur ma façon de faire alors que je m’amusais à lui passer mon pied sur le visage un peu plus tôt.
— Toujours avec un temps de retard… C’est désespérant.
Sans autre commentaire j’ai enchainé les coups au rythme d’un à peu près toutes les 15 secondes, de quoi rougir et sensibiliser la zone anale sans être trop exigeant pour lui. J’avais tellement hâte de passer à la suite, le « vrai » truc sadique, que j’en étais presque à bâcler mon cravachage et à plusieurs reprises j’ai dû me retenir de frapper pour ne pas aller trop vite.
Une fois la première partie de la sentence appliquée je me suis éloignée sans rien dire et il n’a pas osé tourner la tête pour savoir ce que je manigançais. Le silence était pesant ; mettez-vous un peu à sa place, obligé de s’exposer et de rester immobile pendant que je décidais de son sort. Cela devait être si intense, parfois je suis jalouse de mes soumis.
Le claquement d’un gant en latex a résonné dans la salle de bain, les choses se précisaient.
Je me suis mise derrière lui et, après avoir mis du lubrifiant sur mes majeur et index, je les ai enfoncés lentement dans ses fesses. Une fois bien en lui je les ai écartés en V et je leurs ai fait faire une partie du chemin inverse avant de repartir dans l’autre sens ; au même moment mon pouce glissait lentement entre son anus et ses bourses pour le stimuler à l’extérieur. Après la douleur de la cravache ce traitement devait lui faire un bien fou.
Je lui ai demandé :
— Tu aimes ça ?
Dans un soupir il a répondu :
— Oui.
Je lui ai massé le sphincter avec les deux doigts. Son corps a été parcouru de frissons.
— Ça, c’est ce à quoi ont droit les maris sages. Est-ce que tu rentres dans cette catégorie ?
Il a fait une grimace et a dit :
— Malheureusement je ne crois pas.
— Donc tu vas me supplier d’arrêter.
Je me suis mise à intensifier les caresses.
— Et je te conseille de le faire avant que tu jouisses.
Après ce que je pourrais qualifier de râle d’agonie il s’est résigné à dire :
— S’il te plait chérie tu peux arrêter je ne le mérite pas.
Avec une certaine satisfaction j’ai dit :
— Comme tu voudras.
J’ai retiré mes doigts puis je me suis éloignée en enlevant mes gants. Mon homme a pris de profondes inspirations pour se calmer, la frustration devait être terrible. À n’en pas douter mon petit jeu venait de lui faire mal ; j’étais ravie, qu’il est bon d’être une garce.
Du pied j’ai activé le mécanisme d’ouverture de la poubelle, je tenais les gants du bout des doigts, j’étais prête à les laisser tomber.
— Tu es certain que tu veux que j’arrête ? Pas de regrets ?
Il avait des larmes aux yeux, intérieurement il devait me maudire d’avoir interrompu son plaisir de la sorte.
Comme il ne répondait pas je l’ai relancé :
— Je crois t’avoir posé une question. Si tu veux être mauvais joueur je peux l’être aussi.
Il s’y est repris à plusieurs fois avant de dire :
— Pas de regret tu peux les jeter. Je ne le mérite pas.
Répondre à cette question a semblé être douloureux pour lui et, je ne vais pas le cacher, c’était le but ; je me sentais si puissante.
— Pas si facile de prendre les bonnes décisions n’est-ce pas ? Tu comprends désormais le fardeau d’être à ma place ?
Il a grommelé un truc incompréhensible, j’ai ordonné :
— Redresse-toi.
Il s’est mis face à moi, l’air renfrogné. Je lui ai dit :
— Ce que je viens de te faire était un petit échantillon de ce que tu aurais pu avoir hier. Je le précise parce qu’il me semble que tu n’avais pas bien compris à côté de quoi tu étais passé à cause de ton attitude. Tu sais, la même attitude que tu es en train d’avoir en ce moment. Celle qui va te causer encore une fois les mêmes soucis.
— J’ai compris.
J’ai dit sèchement.
— Tu auras compris lorsque je l’aurais décidé !
J’ai fait quelques pas autour de lui comme un prédateur ayant acculé une proie et savourant sa victoire..
— Au fait qu’est-ce que tu disais ce matin ? Que tu voulais passer un weekend de tease and denial ? Ça fait combien de séquences de frustration un week-end complet ? 40 ? 50 fois ce que tu viens de subir ? Tu te sens la force d’en supporter combien ?
Il a fait une grimace.
— Aucune.
J’ai dit d’un air moqueur :
— Aucune ? Tu ne veux plus que je sois sévère avec toi ?
— Non.
— Pourquoi ?
— Parce que maintenant je me rappelle ce qui se passe quand tu es sévère…
J’ai pris ça comme un compliment, je ne sais pas si s’en était vraiment un.
— Oh ! Et ?
— Si je te propose de me mettre à genoux par la frustration tu vas le faire.
— Aie ! C’est embarrassant parce que malheureusement pour toi il me semble que tu en as déjà fait la demande… Je n’ai plus trop le choix maintenant.
Il avait l’air penaud ; il sentait bien que j’étais en train de bluffer mais qu’il valait mieux pour lui ne pas faire le malin ou je risquais de réellement attiser sa frustration tout le weekend ; et il ne se voyait pas résister plus de 10 fois à un tel traitement. Parfois mes soumis passent très près de la catastrophe.
De mon côté je crois que le terme d’exultation intérieure décrivait bien ce que je ressentais. Je ne suis jamais mieux que lorsque mes soumis n’ont aucune carte en main.
Mon homme a cependant répondu d’une manière assez intelligente en disant :
— Je ne suis qu’un homme, il ne faut pas m’écouter et baser tes décisions sur ce que je dis. Tu es trop intelligente pour t’abaisser à ça…
— Ce que tu es en train de dire c’est que je ne devrais jamais tenir compte de ce que tu dis ?
Je ne vais pas cacher que c’est le fantasme de toute dominante ; mais c’est aussi un truc qui est destiné à rester un fantasme pour la sécurité de tous. Il a hésité avant de dire :
— Tu sais mieux que moi ce dont j’ai besoin. Il serait plus sage de te laisser faire.
J’ai haussé les épaules.
— C’est vrai. Et un jour peut-être que tu prendras conscience de l’étendue de ta bêtise. Tu as une copine qui sait très bien comment te faire du bien, et qui n’hésite pas à le faire si tu lui donnes une raison, et tu ne peux t’empêcher de la provoquer. Parce que je te rappelle que si tu avais fait un truc aussi simple qu’être un soumis modèle pendant toute la semaine je t’aurais fait pleurer de bonheur hier soir ; je peux te le garantir. Mais non, jouer le rebelle était trop important pour toi ! Pourquoi m’as-tu forcé à te punir ? Je ne comprends pas.
Il a baissé la tête, il y avait bien plus de vrai dans mon discours qu’il ne l’aurait voulu. Heureusement pour moi d’ailleurs ! Je n’ennuierais avec des soumis dociles qui feraient systématiquement ce que je leur dis. Cependant j’adore les faire culpabiliser et leur faire croire que tout est leur faute de façon à ce que la honte ne vienne pas de l’extérieur mais de l’intérieur, c’est bien plus intime comme torture.
Il a répondu :
Je vais m’améliorer.
— C’est tout le mal que je te souhaite. En tout cas tant que je ne serai pas satisfaite de ton attitude tu pourras rêver pour avoir la moindre récompense. Tu ne m’auras pas à l’usure je peux te le garantir ; je ne suis pas ce genre de femme réduisant ses attentes avec le temps, c’est même l’inverse.
J’ai repris la cravache en main.
— Et je suis prête à utiliser tous les moyens à ma disposition pour obtenir ce que je souhaite.
Il s’est mordu la lèvre du bas :
— Tu es très … Convaincante… Je crois qu’à partir de maintenant je vais faire tout ce que tu me dis sans discuter.
Je ne compte plus les fois où il a pris cette résolution… Et heureusement pour moi il ne la tient jamais !
— Ça tombe bien j’ai une tonne de choses à te faire faire aujourd’hui. Peut-être même que si tu es sage cela sera suffisant pour que généreusement je t’accorde une petite récompense. Ou pas… Je verrais en fonction des résultats, et de ton attitude, mais ça c’est pas gagné. Je te connais, d’ici 10 minutes tu auras changé d’avis, encore…
— Non, tu as utilisé de bons arguments pour me motiver cela va durer plus longtemps cette fois. Je suis motivé.
J’ai fait une moue sceptique avant de lui demander :
— Et sinon qu’est-ce qui te démange le plus ? Ton sexe ou ton cul ?
Il a hésité.
— Je ne sais pas, je crois que ça se vaut.
J’ai hoché la tête.
— Ok, donc les deux vont passer à l’eau froide, ça sera plus prudent.
J’ai désigné la douche, il a gémi, il semblait penser « quoi encore ? Tu n’as pas fini de me torturer ? J’ai dit que j’allais être obéissant ». À voix haute il a cependant préféré dire :
— Comme madame voudra.
Voir un soumis s’astreindre à faire quelque chose qu’il ne veut pas fait toujours jubiler la sadique en moi. J’aime avoir le pouvoir sur les gens ; parfois cela m’étonne même de voir ce que je suis capable de leur faire faire sur un claquement de doigts. Parce que le vrai pouvoir ne s’obtient pas par la force mais par le respect ; si mes soumis m’obéissent c’est avant tout parce que je représente une autorité légitime à leurs yeux. Il est toujours gratifiant de voir tout ce travail de préparation payer.
À cause de ce regain de satisfaction je n’ai pas pu retenir ma main lorsque mon homme est passé à portée et elle est venu lui claquer ses jolies petites fesses. Il m’a lancé un regard, il semblait hésiter à oser faire un commentaire, sans me démonter j’ai gardé le regard haut, s’il avait besoin que je lui rappelle que ses fesses m’appartenaient et que je pouvais leur faire ce que je voulais il n’avait qu’un mot à dire. Comme le dit le proverbe américain « fake it until you make it ! », vos certitudes peuvent faire accepter aux autres bien des choses. Mon homme a tourné la tête sans rien dire, il était encore trop tôt pour rompre sa promesse. Dommage. Ou tant mieux pour lui.
Il s’est dépêché de se mettre en place et a demandé :
— Tu veux contrôler le pommeau de douche ?
— Bien entendu ! Si j’ai envie que le travail soit bien fait quel autre choix ai-je ?
Il a plaisanté :
— Surement pas de me laisser faire tu as raison. Donner des responsabilités à un mâle c’est l’assurance d’être déçu…
Il me l’a tendu et s’est mis face à moi dans sa position d’attente habituelle, mains sur la tête et jambes écartées. J’ai mis le mitigeur sur froid. En réalité c’était davantage sur tiède, je n’allais pas le torturer à l’eau glacée non plus, je veux l’inconfort pas lui faire du mal. J’ai donc ajusté la température en faisant couler de l’eau à côté de ses pieds, assez loin pour qu’il n’y ait que des éclaboussures mais assez pour lui donner un aperçu de l’enfer qui l’attendait. Une fois satisfaite j’ai dit :
— Voyons un peu l’état de ton modèle réduit.
C’est un des nombreux surnoms de son sexe, je sais faire preuve de beaucoup d’imagination lorsqu’il s’agit de trouver des noms ridicules.
J’ai attrapé son gland entre 2 doigts et je l’ai secoué.
— Il a l’air encore bien enflé. Mon pauvre, ça doit être infernal pour toi de sentir cette brulure. Je te plaindrais presque.
J’ai agité le pommeau de douche avec un sourire narquois et j’ai rajouté :
— Heureusement que je suis là pour jouer au pompier.
Il a eu un rictus et a hésité avant de répondre. J’avais anticipé que ses bonnes résolutions ne tiendraient pas 10 minutes mais 5 semblaient plus réalistes, son état d’excitation était vraiment catastrophique.
Il a fini par dire :
— Comme si tu avais besoin d’une excuse… Je sais à quel point tu fantasmes de jouer avec la grosse lance des pompiers…
Sitôt sa phrase finie il a fermé les yeux en se contractant, il se doutait bien que sa réplique allait avoir des conséquences, ce qui n’a pas raté puisque j’ai longuement aspergé son sexe d’eau pendant qu’il se tortillait sous l’inconfort. Il a lutté pour ne pas abandonner sa position mais il avait du mal à ignorer ce qui était en train de lui arriver. Souvent vos soumis comprennent le potentiel d’une situation et vous donne une bonne raison de le faire sans culpabiliser ; chercher le bâton est aussi le job du soumis.
J’ai coupé l’eau.
— Tu regrettes ce que tu viens de dire ?
Il s’est mordu les lèvres pour retenir un sourire, il ne regrettait rien bien au contraire.
Comme il mettait trop de temps pour répondre j’ai dit :
— Comme tu veux… Tu n’es pas croyable. Préférer la provocation immédiate au plaisir à long terme.
J’ai rouvert l’eau et j’ai légèrement fait baisser la température. Après quelques secondes il s’est mis à crier :
— Je regrette, pardon !
— Qu’est-ce que tu regrettes ?
— Mon attitude.
— Pourquoi ?
— Parce qu’on ne doit pas manquer de respect à sa dominante.
J’ai à nouveau coupé l’eau.
— Calmé ?
En claquant des dents il a dit :
— Oui. Il n’y a plus rien de chaud chez moi maintenant. J’ai compris ma place. Je suis calme.
— J’espère bien.
Je lui ai tendu le pommeau de douche.
— Lave-toi.
— Merci. J’ai droit à l’eau chaude ?
— Oui.
— Merci.
Comme je vous le disais précédemment son régime de vie n’est pas trop dur tant qu’il me demande la permission pour tout, c’est devenu un réflexe.
Et ne croyez pas que j’en avais fini avec lui, bien au contraire j’avais encore beaucoup d’idées pour lui pourrir la vie, mais chaque chose en son temps, et pour l’instant j’allais le laisser se laver.

La suite par ici…


Si vous voulez être tenu au courant des prochaines publications pensez à l’inscription à la newsletter : http://mllemilie.com/newsletter/

– Twitter – Tumblr – WordPress –

Discipline domestique 031 – Halloween 2014 – Partie 24 : esprit démoniaque à l’oeuvre

J’avais immobilisé mon homme dans le salon pour qu’il ne fasse pas de bêtises pendant que je prenais ma douche. Aurait-il pu en faire ? Je ne sais pas. Laisser seul un soumis sans sa cage de chasteté alors qu’il est sexuellement à cran est rarement une bonne idée. Après tout le rapport de force inhérent aux relations D/s implique que le soumis à l’obligation de désobéir à chaque fois qu’il ne se sent pas contraint de le faire ; c’est à moi, la dominante, qu’incombe la lourde tâche de le maintenir dans la crainte de ma cravache pour faire régner l’ordre. Il ne s’agit pas d’un mode de vie très sain en apparence je le conçois mais je vous rappelle que j’ai des envies d’infliger des punitions et que mon homme a envie d’en recevoir ; nous ne pourrions pas nous épanouir sans générer des situations où les châtiments sont la réponse, ils sont nécessaires à notre équilibre. Certaines personnes s’accommodent bien d’une demande « froide », une fessée sans raison juste pour se faire du bien, mais moi et mon homme avons besoin de la justifier par un jeu de rôle permanent. C’est notre façon de faire, elle n’est ni meilleure ni pire qu’une autre.

Une fois seule dans la salle de bain j’ai pris conscience que le début de matinée avait été intense et que je n’avais pas eu un instant à moi ; c’est du boulot de posséder un homme soumis vous n’avez pas idée ! D’un autre côté je cherchais bien les ennuis en le privant de son plaisir, le manque ne pouvait que l’obséder et influer négativement sur son comportement. Quoi qu’en disent les partisans de la chasteté masculine elle n’est pas une solution miracle, même si elle est reste un outil intéressant.
Le plus simple pour en finir avec ses insolences aurait été de le satisfaire mais ça il n’en était pas question ! Je ne veux pas posséder de soumis incapables de relever des défis, ils sont si ennuyants, donc même si j’avais une solution au problème à portée de main — je devrais plutôt dire que j’avais la clé de la solution autour du cou — j’avais encore pas mal de tourments à lui infliger avant d’envisager le libérer.
En passant sous la douche j’ai arrêté de penser à tout ça ; non pas que j’ai soudainement trouvé une solution miracle aux problèmes mais après le froid de l’extérieur la chaleur de la douche m’avait mise dans un état de transe où plus rien n’existait. En coulant le long de mon corps l’eau chaude avait effacé toutes mes hésitations, tous mes soucis, il n’y avait plus que l’instant présent. Qu’il est bon de prendre soin de soi, de quoi repartir d’un bon pied, il en faut parfois si peu pour se détendre.
Bien évidemment le plaisir a été suivi par la frustration de ne pas pouvoir rester sous l’eau chaude toute la journée. Heureusement une serviette chaude m’attendait à la sortie et, peu de temps après, le souffle du sèche-cheveux est venu me remettre dans mon état d’extase. Je sais qu’il est mauvais pour les cheveux de les exposer trop longtemps à la chaleur mais cela fait tellement de bien à mon humeur qu’il m’arrive d’en abuser.
D’un oeil distrait j’ai regardé le moniteur du baby-phone placé à côté du lavabo. J’utilise souvent ce genre d’appareil de vidéo-surveillance pour espionner ma victime pendant que je fais autre chose, notamment à cause de sa liaison asymétrique, je peux voir et entendre mon soumis mais pas l’inverse. J’en profite pour rappeler qu’il ne faut jamais laisser sans surveillance un soumis attaché pour d’évidentes raisons de sécurité.
Mon homme semblait serein malgré ce que je lui infligeais, la capacité des soumis à encaisser les pires supplices m’étonnera toujours. Non pas que je m’en plaigne, en tant que sadique c’est une qualité que j’apprécie chez mes partenaires.
Une fois rassurée je me suis remise à élaborer mes plans, cette alternance de froid et de chaud m’avait inspiré et j’allais prendre mon homme à son propre jeu en lui donnant ce qu’il voulait en apparence mais en le lui gâchant. J’adore faire des plans sur le long terme, je me sens comme une génie du crime, un être machiavélique. Je me doute que c’est beaucoup de mise en place pour peu de résultats mais chacun ses fantasmes. L’élaboration en elle-même est une source de plaisir.
Première étape, j’allais le faire baisser sa garde. Nous allions finir la période de chasteté en cours comme si de rien n’était ; surtout qu’Halloween était moins d’une semaine et qu’altérer mon plan aurait bouleversé trop d’éléments déjà en place. Pour éviter qu’il ne se méfie trop j’allais tout de même lui administrer une punition standard.
Deuxième étape, le rendre idiot, comprenez lui accorder une phase de sexualité intensive d’environ 2-3 semaines. Certes il allait râler en voyant se profiler le piège mais n’étant qu’un faible homme soumis (double pléonasme) il n’allait pas pouvoir résister ; et puis ce n’est pas comme s’il avait vraiment le choix, j’allais le forcer à se masturber matin et soir jusqu’à la jouissance, avec une option pour des jeux vanilles en soirée. Si vous voulez mettre un homme à genoux vous n’avez qu’à le priver de ce qu’il veut ou au contraire le lui donner à l’excès. À vrai dire je ne suis pas certaine qu’il y ait une situation avec moi où un soumis ne finit pas à terre, c’est un peu dans la description du job.
Troisième étape, le choc thermique. Une fois le plaisir redevenu une habitude j’allais l’en priver à nouveau. Les premiers jours allaient être infernaux, ceux suivants également, et c’est là que je comptais frapper le plus fort ; il allait s’en rappeler longtemps.
Ça n’a d’ailleurs pas manqué, début décembre, après 2 semaines de chasteté terribles je lui ai dit que j’envisageais d’exaucer son voeu en guise de cadeau de Noël. Evidemment dans un premier temps il a été intéressé puis a demandé de quel voeu je parlais. Lorsqu’il a compris que je faisais référence à l’allongement de ses périodes de chasteté, devinez quoi ? Il n’était plus très chaud. C’est donc avec un sarcasme non-dissimulé que je lui ai ressorti tout son argumentaire. Les rôles s’étaient inversés pour mon plus grand plaisir. Il m’avait fallu attendre 1 mois et demi pour avoir ma vengeance mais elle a eu un gout très agréable. Et si vous voulez le mot de la fin sachez qu’il a été privé de sa libération pour Noël mais qu’il y a eu droit pour le 1er de l’an après avoir promis de ne plus jamais insister (soit presque 6 semaines sans jouir après 3 semaines d’excès). Ses premiers orgasmes ont été rapides et douloureux je peux vous le garantir ; il faut du temps à un homme pour se remettre d’une période de privation. Le pire c’est que je crois qu’il a apprécié l’expérience.
D’une manière générale lorsqu’un soumis devient trop endurant à une pratique il est souvent utile de l’en priver pendant un temps pour le laisser reconstituer sa sensibilité. Ou dans le cas de la chasteté d’abuser du plaisir. Parce que si vous n’y faites pas attention avec le temps vous risquez de devoir monter en intensité dans vos pratiques ce qui les rend bien plus dangereuses. Sans un minimum de planification la relation dont vous avez la responsabilité ne tiendra jamais la distance. Evidemment faire une pause avec une pratique ne signifie pas mettre la soumission entre parenthèses, j’utilise d’autres moyens de punition, mon homme ne doit jamais oublier quelle est sa place.
Bien entendu les soumis ont rarement ce genre d’impératif en tête donc râlent si je ne leur « impose » pas leur jeu préféré pendant quelques semaines, ils sont de vrais enfants. Mais être dominant signifie assurer l’équilibre entre ce que les soumis veulent, ce qu’ils méritent et ce qu’ils peuvent subir.
Une fois séchée j’ai attrapé les habits que j’avais préparés. Désolé d’avance mais nous étions le weekend donc je n’avais rien pris d’extravagant, le confort avant l’originalité, la seule exception étant la lingerie puisque j’apprécie en porter ; pas pour l’exhiber, au contraire je préfère être la seule à savoir ce que je cache, cela me donne davantage de confiance en moi. J’ai donc mis un joli bustier noir et une culotte assortie que j’ai recouverts d’un pantalon noir et d’un pull en cachemire bleu marine.
Après m’être coiffée et maquillée je suis retournée dans le salon où mon homme m’attendait encore entravé. J’avais encore les ongles à rafraichir mais pourquoi le faire moi-même alors que j’avais un soumis sous la main ? De toute façon cela pouvait attendre l’après-midi, surtout que j’allais pouvoir le jouer comme une carte « récompense ». Encore fallait-il que mon homme fasse quelque chose pour le mériter ce qui, vu son état d’esprit versatile, n’était pas gagné.
Pendant un moment j’ai fait exprès de l’ignorer en allant jusqu’à lui marcher dessus comme si de rien n’était.
Après plusieurs minutes de ce cirque je me suis exclamée alors que j’avais les 2 pieds sur son ventre :
— Oh ! Pardon, je t’ai confondu avec une carpette.
Etant d’humeur joueuse il a répondu :
— Tu n’as pas à t’excuser, c’est moi qui suis en tort, je ressemble trop à une carpette donc faire la différence n’est pas évident.
— Ça ne te dérange pas que je reste là ?
— Pas le moins du monde.
J’ai posé une main sur un meuble adjacent, pour l’équilibre, puis j’ai fait voler une pantoufle sur le côté avant de poser un pied en travers de son visage. Mon intention était de l’énerver mais pour l’instant cela semblait lui plaire. Il faut dire que j’avais des chaussettes plutôt douces donc cela devait lui faire comme un massage. Surtout après les gifles qu’il s’était prises.
J’ai bougé mon pied pour jouer avec son nez puis j’ai glissé vers les yeux, il a commencé à réagir.
— Je t’énerve ?
— Non, jamais.
— Vraiment ?
Je me suis mise à lui donner de petits coups en travers du visage avec le plat du pied .
— Toujours pas ?
— Non, au contraire je suis au paradis.
J’ai recouvert sa bouche tout en utilisant mes orteils pour lui boucher le nez ; évidemment ce n’était pas parfaitement hermétique mais c’était une gêne amusante.
— Tout va bien ?
Il a hoché la tête en gémissant. J’ai retiré mon pied et il en a profité pour prendre une grande inspiration et dire :
— Bien sûr que ça va, il n’a rien de difficile à ça. Là tu sors de la douche donc tu sens le propre, il fallait le faire en rentrant du sport là ça aurait été plus marrant.
Je suis restée interloquée.
— Je rêve ou tu critiques ma façon de faire ?
Il a eu un moment d’hésitation, j’en ai profité pour me mettre de part et d’autre de sa tête, toujours debout, et bien que je ne portais pas de jupe je crois que l’angle de vue l’intéressait ; après tout il était un homme nu immobilisé sur le sol avec une femme en position de force au-dessus de lui, de quoi ravir le plus exigeant des soumis.
Il a dit en pesant ses mots :
— Je ne critique pas. Je constate. Pour t’aider.
— Ouais, et moi je vais t’aider à rester à ta place on va voir si tu apprécies.
Il a souri.
— Je crois que j’ai encore perdu une occasion de me taire.
— Je ne te le fais pas dire.
Je lui ai mis un collier et une laisse puis je l’ai détaché du reste de ses liens.
À peine l’avais-je libéré de son carcan qu’il a bondi, tendant la laisse à son maximum, pour ramasser la pantoufle que j’avais lancée sur le côté. Avant que j’ai pu comprendre ce qui se passait il me l’avait rapporté à mes pieds. Il semblait être plutôt fier de son action, il faut dire que la plupart des soumis sont passionnés dans ce qu’ils font. En récompense je lui ai laisse le privilège de la remettre à mon pied avant de le diriger vers la salle de bain.

La suite par ici…


Si vous voulez être tenu au courant des prochaines publications pensez à l’inscription à la newsletter : http://mllemilie.com/newsletter/

– Twitter – Tumblr – WordPress –