Week-end avec 3 soumis juin 2014 #45 : la revanche de la cravache

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Chétif s’est mis en position pour recevoir le strap, il semblait anxieux. Même avec de l’expérience il est toujours difficile pour un soumis d’offrir son postérieur à un instrument sévère, surtout après une journée déjà riche en émotions fortes. En y repensant je le gâtais vraiment, le fouet, le strap, quel chanceux ! En tout cas de son point de vue.
Je me suis lentement avancée vers lui, par habitude, j’ai été presque surprise de ne pas entendre mes talons claquer sur le dallage, je n’en portais pas. Difficile de perdre certains réflexes. Il a tourné la tête pour me voir avancer, pour l’impressionner davantage j’ai passé ma main sur l’imposante lanière en cuir que je tenais. Mes doigts glissaient dessus avec sensualité, comme s’il s’agissait de la peau d’un homme pendant les préliminaires. Dans un sens c’était le cas, le moment allait être chaud pour ses fesses. En parlant d’elles, en se penchant pour les offrir à ma volonté il ne m’avait pas laissé insensible, elles étaient un vrai appel à faire des bêtises. Je trouve qu’il y a une beauté dans la docilité, à voir ces fesses rebondies prêtes à accepter leur destiné j’en étais passé dans un état d’ébullition rare.
Pour le perturber davantage j’ai fait courir mes doigts le long de sa colonne vertébrale, du cou jusqu’aux fesses en finissant par leur mettre une claque.
Lorsqu’un soumis se penche pour prendre une punition il montre certes son respect envers l’autorité de sa dominante, ce que j’apprécie bien entendu, cependant il y a aussi une insolence sous-jacente, après tout dans un autre contexte montrer ses fesses est aussi un geste de provocation.
Tout compte fait, pour mon état d’esprit, c’était la mise au défi qui l’emportait, et vous savez tout comme moi à quel point répondre aux provocations m’amuse. J’avais une envie presque compulsive de faire usage du strap que j’avais en main.
Avec un sourire aux lèvres je lui ai dit :
— En voilà une bonne position pour un vilain garçon. Elle correspond parfaitement à ton style de vie. Quand penses-tu ?
— Comme toujours vous avez raison, maitresse.
— As-tu envie de passer du temps dans cette position ?
— Cela dépendra de vous, maitresse. Si vous jugez que c’est nécessaire je me plierais à vos décisions. Si jamais j’avais l’idée idiote de vouloir y échapper j’espère que vous saurez vous montrer ferme.
Sa réponse avait un côté terrifiant vous ne trouvez pas ? Le plus effroyable étant encore qu’elle l’excitait comme un malade. Être à la merci d’une femme sadique, sans échappatoire d’aucune sorte est un fantasme intense pour certains soumis.
Je me moque de son émoi mais je n’étais pas pour autant en reste, le strap semblait de plus en plus en lourd, j’avais des picotements dans les doigts et des chaleurs qui montaient partout dans mon corps.
Il est amusant de constater que le soumis est moi évoluons dans des mouvements inverses, plus il est mal à l’aise et plus je me sens en sécurité, plus sa position est inconfortable mieux je me porte. Dans ces conditions vous pouvez comprendre ma motivation à le fragiliser davantage.
Bien évidemment la difficulté est de synchroniser douleur et humiliation, il faut trouver le bon dosage pour garder un bon rythme.
J’aurais pu le punir sur l’instant pour me soulager et pourtant j’ai continué mes provocations. Construire une ambiance prend du temps, il ne faut pas se précipiter lorsque vous planifiez de jouer avec des instruments sévères sinon vous arriverez bien trop vite aux limites.
D’un autre côté jouer avec ma propre frustration était amusant. C’était d’autant plus facile que la décision d’y mettre une fin m’appartenait.
— Pour ça fait moi confiance. Je saurais te traiter à la hauteur de ce que tu mérites.
– Merci maitresse. Je ne serais rien sans vous.
Ma position avec les masochistes est d’intensifier leur ressenti pour qu’ils aient l’impression de se prendre une punition plus dure qu’elle ne l’est en réalité. C’est ma façon à moi de concilier les émotions fortes qu’ils veulent sans les mettre en danger. D’ailleurs mes consoeurs sont souvent étonnées lorsqu’elles me demandent des conseils de lecture pour s’améliorer et que je les oriente vers des manuels de dramaturgie. Ce n’est pas si illogique en définitive, savoir se mettre en scène est important en BDSM. Bien sûr la priorité est d’apprendre à manier les instruments sans danger, ce n’est que dans un deuxième temps que je conseille les lectures sur la mise en scène ne vous méprenez pas.
Pour atteindre mon objectif j’avais donc prévu d’alterner les coups avec de l’humiliation. Une combinaison qui a un effet intéressant sur l’état du soumis, il sait que tant que je me moque de lui je ne le frappe pas donc il en vient à désirer que je le ridiculise.
J’ai glissé mes mains entre ses cuisses pour saisir ses bourses avec fermeté.
— Tu te sens toujours aussi viril ?
— Oui maitresse …
J’ai serré un peu plus fort pour l’inciter à finir sa phrase d’une façon correcte à mes yeux. Il s’est hâté pour la terminer.
— … Mais ce n’est pas une bonne chose, la virilité est une tare.
J’ai ricané, j’adore la façon dont les hommes deviennent tendus lorsque j’ai en main leur jouet préféré et que je menace de le broyer.
— Mais non, elle est positive. Si tu n’avais pas cette fierté idiote je ne pourrais pas m’en servir pour te manipuler. Malgré les coups et la douleur tu tentes de rester debout. Ton arrogance t’aide à encaisser les coups. Il ne faut pas toujours voir la vie sous l’angle négatif tu sais.
— Ma virilité fait de moi une tête à claque ? C’est une description plutôt correcte en effet.
Voir un soumis participer activement à sa dégradation est si ridicule, c’est un plaisir rare, mettez-vous à ma place, je ne pouvais m’empêcher d’en rire. Ce qui est toujours bon pour mon moral.
— Quelle leçon allons-nous travailler pendant la punition ? Des idées ?
Il a grogné. Les soumis préfèrent souvent ne pas s’impliquer dans la relation, ils préfèrent rester silencieux plutôt que d’avoir à prendre le risque de se dévoiler davantage. Pourtant j’aime les analyser, et c’est leur intérêt aussi. Non seulement parce que cela me permet de mieux les connaitre mais aussi parce que dire à haute voix des choses du type « je suis un minable » est érogène.
Je vois souvent des dominas qui insultent leur soumis, qui déversent sur eux un flux continu de moqueries, il est vrai que nos fantasmes nous incitent à projeter tout un tas de défauts sur nos partenaires. Pourtant ce n’est pas le plus efficace dans le cadre d’un jeu, il est préférable de laisser le soumis se ridiculiser jusqu’à ce que cela devienne une seconde nature chez lui. Pour nous autres dominantes ce n’est pas le même type de plaisir, c’est moins instantané, mais tout compte fait je le trouve plus intéressant.
Comme il ne répondait pas assez vite à mon gout je lui ai relevé la tête pour lui coller une paire de gifles.
— Une vraie tête à claques je le reconnais.
J’avais une main sous son menton et l’autre levée, prête à frapper à nouveau, je le provoquais du regard. Il a fini par répondre.
— Que pensez-vous de « Souffrir au nom de la Gynarchie est le plus grand honneur que peut recevoir un homme et j’en suis fier ».
J’ai relâché sa tête et j’ai répondu.
— Intéressant.
Son choix était révélateur de son état d’esprit. Supporter la douleur n’est pas chose aisée, ne confondez pas gratifiant et facile ce sont bien souvent des contraires. Pour supporter nos assauts les soumis doivent trouver des mécanismes. Ce qu’il venait de me dire en filigrane c’est qu’il se motivait en pensant qu’il se battait pour une cause supérieure. Il cherchait à trouver la plénitude dans le dépassement de soi.
J’ai pris tout mon temps pour ajuster ma position, il était si amusant de voir ma victime tenter de garder sa dignité alors que je la fais languir jusqu’à l’exaspération.
— Il va falloir y aller.
— Je suis prêt, maitresse.
Lorsque j’ai pris mes marques il a pu sentir le contact doux entre ses fesses et le cuir du strap, je le connais il n’a pas pu s’empêcher d’aimer ça, pourtant il savait que bientôt leur interaction allait devenir bien plus intense. Il savait que d’un instant à l’autre ses fesses allaient s’embraser.
En ce qui concerne le coup introductif il y a deux écoles, soit y aller doucement pour laisser le soumis s’habituer à l’instrument, soit y aller à fond mais en espaçant les premiers coups pour lui laisser le temps de reprendre sa consistance.
À titre personnel je préfère donner le ton dès le départ, le strap fait mal. Si votre but est de ménager votre soumis vous vous êtes trompé d’outil, utiliser le strap avec légèreté est aussi incongru que de conduire un 4×4 en ville.
J’ai levé mon bras, marquant une dernière pause avant le moment tant attendu, ou tant redouté selon votre point de vue. Puis sans hésitation j’ai appliqué un coup ferme en travers de son cul, bien centré et puissant.
Le strap est un instrument très intéressant, terrible bien sûr mais fascinant tout de même, comme tous les instruments en cuir épais il provoque un bruit sourd suivi d’une vague dans le corps, une contraction partant des fesses jusqu’à la tête puis revenant dans l’autre sens lors du contrecoup. Le corps essaye de rétablir l’équilibre en provoquant une onde de plaisir symétrique et c’est en partie ce que les soumis masochistes recherchent. Plus la douleur est forte plus le corps se relâche, ça donne des envies d’aller plus loin encore et de tester ses limites.
Dans un soupir de relâchement Chétif a dit la phrase rituelle « Souffrir au nom de la Gynarchie est le plus grand honneur que peut recevoir un homme et j’en suis fier ». Il allait devoir se le répéter souvent pour trouver un côté positif à ce qui arrivait à ses fesses.
Ce qui est marrant c’est que le soumis à le réflexe de se cambrer lorsqu’il se décontracte, comme s’il voulait mieux afficher ses fesses pour le coup suivant. Imaginez-vous à ma place, voyant le soumis relever les fesses, c’est un appel à frapper, non ?
Alors, ça réveille ?
— Ça c’est certain, maitresse.
— Qu’est-ce que tu dirais de le recevoir tous les matins ?
— J’aurais du mal à rester assis toute la journée après.
— Exactement, un bon remède à la paresse.
— On peut travailler intensément en étant assis.
— Pas les hommes ! Votre rôle est de prendre les métiers ingrats et physiquement difficiles. Un vrai homme doit se tenir debout, pas être assis. Et je vais m’assurer que tu ne puisses plus te méprendre.
Je l’ai frappé à nouveau.
Du point de vue visuel le strap est aussi un instrument intéressant. En agissant comme une gigantesque langue brulante léchant la totalité des fesses du soumis il crée une jolie bande rouge agréable au regard. Plus la punition se prolonge et plus le contraste avec les cuisses devient marqué. Ce qui vaut aussi pour la douleur, chaque coup est de pire en pire.
Il y a un côté tragique à la situation, le soumis n’a aucun espoir d’adoucissement, la douleur est sans relâche. Avec une fessée vous pouvez espérer que votre dominante frappera sur des zones moins rougies pour équilibrer et vous épargner un supplice trop dur. Avec le strap l’effet est implacable, plus la punition est longue et plus l’enfer se déchaine. La douleur est exponentielle. Vous avez l’impression à chaque coup qu’il est pire que tous les précédents réunis. En quelque sorte c’est le cas, les premiers coups échauffent le fessier et le dernier tire parti de cette préparation. On pourrait presque dire que la vraie punition n’est que le dernier coup.
Dans cette situation s’en prendre un supplémentaire est la fin du monde. Vous ne voulez surtout pas énerver votre dominante quitte à participer aux pires dégradations. Même les soumis qui prennent un malin plaisir à être des rebelles se calment très vite je vous le garantis.
Inversement lorsque vous êtes dominant, vous avez devant vous un soumis au comble de la docilité, c’est le frisson du pouvoir absolu. La seule chose qui vous limite c’est votre imagination, vous pouvez lui faire faire ce que vous voulez. Rien qu’à y penser j’en ai des frémissements dans le bas du dos.
Je ne limitais pas mon plaisir à l’aspect visuel, entre les coups je parcourais des doigts son postérieur, je sentais sa peau frémir sous mon toucher. Une fois les zones les plus sensibles identifiées je prenais un malin plaisir à les malaxer vigoureusement. Je ne voulais pas qu’il puisse échapper à la moindre nuance de douleur.
Je pourrais vous dire qu’il y avait des raisons techniques à mon attitude, en massant ses fesses je réduisais les risques de marques et je préservais sa capacité à encaisser les coups suivants, mais ça ne serait pas honnête, ma vraie motivation était ma passion pour les caresses du bout des doigts des marques écarlates que je cause. Je considère que même les châtiments corporels avec un instrument ont une composante tactile. Il me faut ce lien, ce contact direct avec la peau du soumis.
Par moments il m’arrive d’être un peu plus sadique et je gratte avec les ongles la surface déjà bien irritée. Les soumis n’aiment pas ça mais c’est « moins pire » que l’instrument alors ils ne disent rien.
Chétif a récité la phrase rituelle :
Souffrir au nom de la Gynarchie est le plus grand honneur que peut recevoir un homme et j’en suis fier.
— Ce ne sont que des mots, tu ne le penses pas.
— J’y crois, maitresse. Souffrir pour vous est ma raison de vivre. Je vénère les femmes.
— Menteur !
— Je vous le jure !
— On va voir si tu es aussi convaincu après un coup supplémentaire. Après tout si tu aimes souffrir ça te plaira.
J’ai frappé encore une fois, c’était le deuxième coup en quelques secondes, il devait supplier dans sa tête pour que ça ne devienne pas une habitude, si j’accélérais le rythme il ne tiendrait pas longtemps. Il était donc suspendu à mes décisions, mes caprices, que c’était bon.
En temps normal je préfère espacer les coups et faire durer le plaisir, et puis si nous atteignons trop rapidement le plafond de douleur ce n’est pas marrant, mais par moment j’aime faire peur au soumis.
— Reconnais que tu méprises les femmes et j’arrête.
Le piège était énorme, dire à une femme qui tient un strap que vous la méprisez n’est jamais une bonne idée.
— Je ne peux pas dire un mensonge aussi gros même sur votre ordre.
J’ai ricané.
— Ce n’était pas un ordre voyons ! Nous sommes en démocratie. Tu as ton libre arbitre. Je ne te forcerais jamais à quoi que ce soit.
— Vous avez raison, maitresse, je me soumets volontairement à la Gynarchie parce que c’est la décision la plus sage. Obéir aux femmes est ma décision.
Pourtant il est dur pour un homme de se consacrer corps et âme à cette cause supérieure…
— Je suis prêt à mettre mon plaisir de côté pour me consacrer à votre bonheur.
— Ce n’est pas ce que je voulais dire, comme d’habitude tu comprends tout de travers. Ce que je voulais insinuer c’est que tu es trop faible pour être un bon serviteur. Tu me fais perdre mon temps.
Il s’est écrié :
— Je ne suis pas faible !
Ce que j’ai sanctionné instantanément par deux coups de strap enchainés. Après un cri étouffé il est resté le souffle coupé pendant un bon moment. Je ne l’ai pas sermonné, il savait déjà ce qu’il avait fait de mal, j’ai attendu patiemment qu’il me présente des excuses.
— Pardon maitresse. Je sais qu’on ne lève ni la main ni la voix contre une femme, je suis désolé. Je sais que je dois prendre sur moi pour me plier à vos points de vue. Un homme qui connait sa place ne contredit jamais une femme, même si cela lui déplait.
Une règle très sage je le confirme, beaucoup d’hommes s’épargneraient bien des souffrances en l’appliquant systématiquement.
— Tu n’as fait que confirmer ce que je savais déjà, tu es tellement faible que tu n’arrives même pas à contrôler tes humeurs. Tu n’es qu’un minable incapable de quoi que ce soit d’utile.
Je me suis faite la réflexion que je pouvais parler, moi qui suis une capricieuse chronique n’hésitant pas à élever la voix.
Je peux souffrir pour vous, maitresse, je vous le jure.
— Permets-moi d’en douter. Au pire nous allons tester ça. On pourrait recommencer la punition au strap du début. Qu’est-ce que tu en penses ?
Des mots en l’air vous vous en doutez bien, d’ailleurs je ne faisais pas compter les coups et je n’avais pas annoncé le nombre total, dire que je repartais à zéro n’était qu’un élément d’ambiance.
Je suis restée le bras levé.
— J’attends une réponse …
J’avais un sourire mauvais, il avait très bien compris que j’allais le forcer à me supplier de reprendre la punition, une humiliation que j’adore.
Il a grogné avant de répondre.
— Merci de me permettre de vous prouver ma détermination en reprenant la leçon du début. Je suis prêt à encaisser les coups pour démontrer mon implication.
— Je préfère ça.
Etant satisfaite je l’ai « récompensé » par un nouveau coup qui l’a fait gémir.
— Qu’est-ce qu’il y a ? Tu vas pleurer ? Tu n’es qu’un gros bébé douillet.
Il a inspiré profondément.
Je suis fort. Rien ne peut remettre en cause ma dévotion au sexe supérieur.
— Dommage que tu ne puisses pas voir l’état de tes fesses, il te ferait changer d’avis.
Il est amusant de faire peur aux soumis en leur faisant croire que leur corps est à bout. Je vous rassure ses fesses n’étaient pas blessées, juste très rouges, elles étaient sous une « surveillance rapprochée et attentive » de ma part… Après chaque coup je me délectais de leur changement de couleur, des nuances de couleur. Il y avait un côté art moderne. Je plaisante.
Il y trouvait également son compte, lorsque son corps se décontractait après l’impact la chaleur résiduelle se propageait dans le bas de son corps, notamment jusqu’au sexe.
Vibration et chaleur, de quoi exciter une queue n’ayant pas connu de vrai plaisir depuis un bon moment.
C’était terrible en y repensant, la douleur se mêlait avec le plaisir pour brouiller les limites et le désorienter.
Sans parler de l’humiliation de me voir m’approprier son corps, le manipulant pour ma propre satisfaction. Surtout que je poussais le vice jusqu’à me servir de lui comme d’un porte instrument pendant que je m’amusais avec ses fesses. Le strap étant trop lourd pour que je lui mette dans la bouche comme je l’aurais fait avec une cravache je me suis contenté de l’allonger le long de son dos, à l’horizontale.
En alternant ces phases de repos avec les coups intenses je créais des montagnes russes émotionnelles. Les nerfs de Chétif étaient soumis à rude épreuve, il n’allait pas tenir longtemps à ce rythme. Lorsqu’il craquerait il laisserait s’échapper tout le stress accumulé, il serait libéré de toute cette pression. Il serait exténué mais prêt à repartir à zéro.
Il y a un parallèle évident avec l’acte sexuel, cette soumission, cette violence, partager son corps avec l’autre à un point où tout s’efface.
Je suis passée devant lui pour le narguer, je me suis penchée en tirant d’une main au centre de mon débardeur pour intensifier mon décolleté. Il avait une vue directe sur mes seins, ils ont semblé l’intimider.
— C’est pour eux que tu prétends être capable de souffrir ?
Il a pris son temps pour répondre, je crois qu’il appréciait la vue. Un peu de testostérone fait du bien aux masochistes, ça les aide à supporter la douleur. Après quelques instants il a répondu :
— Oui maitresse. Je suis prêt à souffrir pour honorer votre supériorité naturelle.
J’ai appuyé d’une main sur le bas de son dos pour le faire se cambrer davantage, la sensation d’exposition devait être totale pour être efficace. Avec le strap vous ne pouvez pas mettre beaucoup de coups donc il faut rentabiliser au maximum chaque impact.
Les coups se sont enchainés rythmés par les « Souffrir au nom de la Gynarchie est le plus grand honneur que peut recevoir un homme et j’en suis fier ».
Au bout d’un moment je l’ai contourné, mettant le strap devant ses yeux, il attendait ce moment, j’allais le faire embrasser l’instrument de son supplice, c’était la fin de son calvaire. En tout cas c’est ce que je voulais lui faire croire, il avait les yeux trop humides pour remarquer mon sourire narquois pendant qu’il s’étendait en remerciement et en baisers. Lorsqu’il s’est calmé j’ai posé le strap et j’ai repris la parole.
— Tu sais pourquoi il faut nous obéir coute que coute ?
Il m’a regardé, inquiet.
— Parce que c’est mon rôle en tant qu’homme ?
J’ai gloussé.
— Non. Parce que nous sommes très rancunières.
Il a semblé se dire « et alors ? », puis il a remarqué que j’avais repris la cravache en main.
— Qu’est-ce que tu as dit tout à l’heure déjà ? Tu ne la craignais pas ? Elle ne faisait pas assez mal ? Tu veux revenir sur ton jugement ?
J’avais synchronisé la fin de ma phrase est un coup sec dans ma main. Je devais avoir l’air très menaçante.
Il a bafouillé.
— J’avais tort, elle a des « arguments » je le reconnais. Maintenant j’ai du respect pour elle, elle l’a gagné par son efficacité
— Visiblement pas assez. Allonge-toi sur la chaise longue. Sur le dos. Ramène tes jambes sur ton ventre, les bras derrière les genoux. Je vais te rappeler à quel point la vengeance d’une femme peut être douloureuse.
J’aime bien punir un soumis dans cette position, comme il est plus bas que moi, je peux le regarder avec condescendance. Ses cuisses sont aussi bien exposées ce qui est pratique pour frapper. Sans parler des couilles qui sont également accessible sans effort.
Pour lui aussi il y a des avantages, pas beaucoup je vous l’accorde, mais il pouvait me voir en action au-dessus de lui, il pouvait voir les coups tomber et les marques laissées. C’était plutôt cruel.
Chétif sentait sa tension monter, la cravache sur des fesses déjà passées au strap c’est tout un programme.
J’ai frappé, il n’aurait pas été sur le dos je crois qu’il aurait bondi. J’ai soupiré.
— Pfff, elle n’a même pas laissé de trace, je n’ai pas dû taper assez fort.
Je pouvais parler il avait déjà les fesses écarlates j’aurais eu du mal à provoquer un changement de couleur. C’était plutôt une torture mentale. Il a tenté de me rassurer.
— Je vous assure maitresse, la leçon rentre.
J’ai donné un deuxième coup de l’autre côté.
— C’est mieux ?
Il a souri et grimacé en même temps.
— C’était parfait.
J’ai répondu avec un grand sourire :
— Alors continuons !
Lorsqu’il s’agit de faire du mal je sais être très enthousiaste au grand dam des soumis. J’ai alterné les coups à droite et à gauche en partant de l’extérieur et en me rapprochant de la raie de ses fesses.
Alors ça fait du bien ?
— Comme toujours vous savez ce que vous faite. Ça ne pourrait pas être pire.
J’ai sursauté.
— Pardon ?
Il a paniqué.
— Je voulais dire, je retiens la leçon, je n’ai pas besoin de pire. Je sais que vous avez toujours des choses en réserve pour les vilains garçons.
J’ai ignoré sa réponse.
— Tu vas voir ça !
J’ai ramassé la roulette de Wartenberg, ce qui avait toujours été mon plan mais il n’avait pas besoin de le savoir. Le laisser croire qu’il était responsable de son calvaire était bien plus marrant.
Je me suis assise à côté de lui.
— Tu sais quelle est la plus grande faiblesse des hommes ?
— Les femmes ?
— Non ! Nous sommes votre plus grande force au contraire ! Votre faiblesse c’est votre plaisir. Vous ne savez pas y résister.
J’ai posé la roulette à la base de sa verge, entre les barreaux et je l’ai lentement faite remonter jusqu’au gland. Après toute cette douleur elle a provoqué chez lui une poussée de plaisir totalement inappropriée.
En quelques minutes de ce traitement il était devenu hystérique, ses pieds pédalaient dans le vide, ses mains s’agrippaient au rebord de la chaise longue comme s’il allait en tomber. J’étais pliée de rire. Il faut dire que de mon autre main je m’amusais à pincer ses tétons.
Au milieu de tous ces cris il a dit :
Je ne vais pas pouvoir tenir. Pitié maitresse, je n’en peux plus !
— La douleur n’était pas si mal ?
— Oui ! La douleur, s’il vous plait maitresse.
— Humm. Non.
Il devait sentir son sexe se contracter en se préparant à éjecter ce qu’il croyait nécessaire sur son torse. Il y a un côté ridicule lorsqu’un homme ne peut pas retenir son plaisir et qu’il jouit sur lui. Ejaculer sous la douleur, ou plutôt son mélange avec du plaisir et une expérience intense pour eux
Je me posais vraiment la question : après Chouchou allais-je soumettre Chétif à l’humiliation de l’éjaculation inopportune ?
Il avait été sage donc il méritait quelque part une récompense. D’un autre côté il était tôt. J’allais continuer et voir où cela allait nous mener.
Dit que tu n’es qu’un vilain garçon qui a besoin de l’autorité d’une femme.
— Oui, oui, oui, je suis un vilain garçon. J’ai besoin de vous maitresse.
J’ai arrêté la roulette, il a semblé soulagé tout en étant déçu.
J’ai repris la cravache pour lui administrer encore quelques coups. Pour son plus grand malheur je me suis mise à l’alterner avec le retour de la roulette sur son sexe. Il n’arrêtait pas de répéter qu’il était un mauvais garçon et qu’il avait besoin de discipline. Il n’arrivait plus à suivre entre plaisir et douleur. J’étais aux anges.
— Dis que tu es trop faible pour être un bon soumis et je te laisse tranquille. Dis que tu es faible et pathétique et que tu ne mérites que les places les plus ingrates et c’est bon.
Il a serré les dents, il ne voulait pas avouer sa faiblesse. J’ai intensifié l’action de la roulette sur son gland. Il a fini par hurler :
— Je suis faible !
De manière quasi-synchronisé il a déchargé sur son torse.
Après avoir ricané un bon coup je me suis approchée de ses oreilles pour lui murmurer :
— Tu vois, je gagne toujours. Et toi tu ne fais que perdre.
De l’index j’ai séché une larme qui avait coulé sur sa joue.
Je n’étais pas mécontente, il avait beau avoir joui seul j’avais partagé son émotion. C’était satisfaisant, en tout cas mon envie d’être violente s’était dissipée.
Je lui ai mis une claque sur les fesses.
— Tu as une nouvelle dette à mon égard. Quelques semaines d’esclavage supplémentaire vont être nécessaire pour la payer.
Il a murmuré.
— Merci, maitresse. Je suis votre redevable.

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Week-end avec 3 soumis juin 2014 #44 : jeux douloureux

Hello 🙂

Un post en dessous du résultat que j’espérais, comme on dit souvent « ça sonnait mieux dans ma tête ». Je l’envoi quand même je vais devenir folle à chercher ce qui ne va pas. Merci à ceux qui m’ont donné des conseils pour améliorer mes brouillons. En espérant que les prochains posts ne seront pas aussi laborieux.

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J’ai laissé le Chiot pour qu’il puisse se travailler au plug gonflable à son propre rythme et je suis passée au suivant sur ma liste, Chétif. Lorsqu’il a compris que son tour était venu il s’est contracté, il n’avait pas pu rater ce petit sourire espiègle qui trahi en général mes pensées les plus sadiques. Il savait qu’il présageait de jeux intéressants.
— Chétif, Chétif, Chétif. Tu ne croyais pas échapper aux réjouissances encore longtemps ?
— Je suis tout à vous maitresse. Comme toujours.
Rien qu’à penser aux bêtises que nous allions partager j’en tremblais d’excitation. Quoi de mieux pour satisfaire mes envies que de pouvoir frapper chaque centimètre de son corps, de le faire frémir sous mes instruments. Je serais celle qui le battrait, celle qui resterait debout alors qu’il serait à genoux. Je l’amènerais au point qu’il ne puisse plus que lever les yeux sur moi.
Le profil de Chétif était différent de celui de Chouchou, il ne voulait pas se soumettre pour me vénérer, son but était bien plus égoïste, il voulait des émotions fortes, que je le mette en pièce, que je l’épuise jusqu’au point de rupture. Symboliquement il voulait mourir sous mes assauts pour ensuite renaitre plus fort, vaincre sa peur d’être faible en l’expérimentant. Le pire que je pouvais lui faire était de le ménager.
Paradoxalement je devais m’assurer qu’il tienne le plus longtemps possible, le but n’était pas de le faire craquer dès le départ mais bien de répartir la douleur et les supplices pour qu’il ait une chance de résister. Bien sûr il ne devait pas avoir conscience que je l’aidais, son fantasme reposait sur la mise à l’épreuve de son instinct de résistance à l’oppression. Il voulait pouvoir se dire « malgré ses attaques j’ai tenu bon, je suis un survivant ».
Tout le boulot d’une dominatrice face à ce genre de soumis est de le mettre dans un état de stress tel qu’il surestime ce qu’il se prend. De manière assez logique je me sers des phénomènes de contraste pour brouiller ses repères, par exemple en mélangeant plaisir et douleur.
Lorsque j’ai approché ma main de ses pectoraux ils ont frémi, par instinct il savait que ces caresses précédaient le déluge. Je n’ai pu m’empêcher de jouer avec ses tétons, ces petites aspérités attirent immanquablement mon regard au point que je me sente obligé de les faire rouler sous mon index d’un air distrait. Lorsque je suis dans mon lit en train de discuter avec mon homme, la tête contre son torse, c’est un réflexe, je joue avec, c’est un acte compulsif.
Ce n’est peut-être qu’une impression mais ils ont l’air moins sensibles que les nôtres. Chez nous selon qu’ils sont énervés ou content ils réagissent, chez les hommes les effets sont de plus faible amplitude, s’ils existent. Après cela ne veut pas forcément dire qu’ils sont moins sensibles, juste qu’ils ne l’expriment pas de la même façon. C’est peut-être un pendant biologique à la manie des hommes de dissimuler leurs émotions.
La question est essentiellement rhétorique, je ne pense pas qu’il y ait un moyen de comparer objectivement. Cela fait partie des mystères insolubles.
Je me suis plongée dans ses yeux, en silence, j’avais besoin d’être rassurée en voyant la détermination dans son regard, il fallait que je voie son désir d’être à moi et rien qu’à moi. Il n’est pas évident pour un soumis d’être prêt à me suivre dans mes délires. Un soumis de ce type doit me résister pour que je puisse m’amuser, faire face à une personne équipée pour vous faire mal et de lui dire « je préfère souffrir que de céder » demande du cran.
Tout en gardant une main sur le corps de Chétif j’ai tourné autour de lui.
— Qu’est-ce que je pourrais bien faire avec toi ?
— Des bêtises ?
J’ai rigolé.
— Définitivement oui.
Il faut avoir du courage pour titiller un tigre endormi, je le reconnais et je le respecte.
Je me suis éloignée de lui pour aller chercher un instrument.
— Voyons voir ce que j’ai en stock pour toi …
Je suis revenue vers lui en cachant dans mon dos ce que j’avais pris.
— Envie de prendre les paris ?
— Peu importe l’instrument, maitresse, si c’est vous qui le maniez la douleur sera toujours exquise.
— Ne mens pas, je sais que tu connais l’échelle. Il y a des instruments plus efficaces que d’autres. À ton avis on va pencher de quel côté ?
— Du très douloureux ?
— Tu en as envie c’est ça ? Mais non. Trop tôt. Si je commençais par le pire tu aurais l’espoir que ta situation s’améliore. Je ne veux pas que tu puisses te raccrocher à cette idée. Le prochain instrument sera plus dur, toujours. Même si je suis sûre que vue la prétention habituelle de ton sexe tu vas rapidement craquer lorsque je vais vraiment commencer à frapper.
Il avait beau tenter de me faire croire que la situation ne l’atteignait pas il semblait de moins en moins à l’aise. Il a répondu :
— C’est alléchant.
— C’est fait pour.
J’ai révélé ce que j’avais pris, une cravache courte, je l’ai fait tournoyer pour m’échauffer le poignet. Il a commenté :
— Vous allez vraiment commencer très bas, maitresse.
J’ai pensé « quel prétentieux ! ». Je n’aime pas que mes soumis sous-estiment mes instruments même si je sais que Chétif le faisait pour m’énerver. Il me mettait au défi pour renforcer ma conviction lorsque je le frapperais.
Dans un geste maternel j’ai serré la cravache contre moi.
— Eh ! Ne dis pas de mal d’elle ! C’est ma petite cravache préférée ! Elle fait de son mieux pour accomplir sa tâche. Si tu la fais pleurer je la vengerais !
Je suis sûr qu’elle va me prouver qu’elle a ce qu’il faut. Si elle le peut.
— N’inverse pas les rôles ! C’est à toi de prouver que tu es digne de la recevoir. Dois-je te rappeler que se voir administrer une leçon par une membre du sexe supérieur est un privilège pour un misérable soumis comme toi ?
— Il parait …
À peine avait-il fini sa phrase qu’il se prenait un coup sec sur les flancs. Je précise que c’était une vraie cravache, pas un jouet soft vendu en sex-shop, la brulure qu’elle a laissée avait due être vive.
La cravache est un instrument bien plus terrible qu’elle ne laisse à penser. Elle est précise ce qui permet d’atteindre des zones inaccessibles pour des instruments plus gros, autrement dit des zones moins habituées à souffrir et donc plus sensibles. À titre personnel je suis particulièrement sensible à l’intérieur des cuisses ou sous les bras au niveau des seins. Nous avons tous des zones plus réceptives que d’autres.
Cette opportunité de pouvoir frapper dans des endroits inhabituels était la raison principale de ce choix en ouverture, je tenais absolument à éviter les fesses que je me réservais pour la suite. Même s’il y avait une autre raison, je ne voulais pas provoquer une montée trop brutale de la douleur qui l’aurait fait hyperventiler.
Toujours en agitant de manière menaçante ma cravache j’ai continué.
— Alors, quelle leçon allons-nous te faire apprendre aujourd’hui mon vilain garnement.
Pendant les punitions j’aime bien faire répéter en boucle la même phrase au soumis, une sorte de litanie qui lui restera gravé dans la tête. Une fois que vous avez utilisé la même phrase lors de plusieurs session il suffit de la prononcer pour que le soumis soit à la limite de défaillir. Il y a un côté assez mystique qui me plait à donner ce pouvoir à des mots.
Chétif n’étant pas très branché gynarchie je prends un malin plaisir à tenir un discours très caricatural pendant que je le frappe. Au début il se montre hostile et en rigole puis, lorsque la douleur monte, il se retrouve contraint de m’approuver ce qui me permet de ridiculiser son manque de courage. Ce changement d’attitude est une sorte de safeword doux nous permettant de communiquer sans briser l’immersion.
Je ne sais pas, maitresse, c’est à vous de me le dire. Si je la connaissais déjà je n’aurais pas besoin de l’apprendre.
— Comme si tu ne prenais pas un malin plaisir à ignorer mes leçons volontairement ! Je ne lutte pas contre ton ignorance mais contre ta bêtise. Il me faut répéter encore et toujours les mêmes leçons.
— C’est qu’elles ne doivent pas nous sembler naturelles.
— C’est bien la preuve que ton jugement est vicié. Donc tu n’as aucune préférence ? À moi de choisir ?
— Que pensez-vous d’un classique « je dois obéissance et respect à ma maitresse ».
— Pourquoi pas.
Je lui ai mis un coup de cravache sur l’autre flanc.
— Je t’écoute.
Il a répondu avec un sourire narquois.
— Tout d’un coup je ne me souviens plus de la phrase, vous pouvez la répéter.
Il voulait jouer à ça ? Tant pis pour lui, les hostilités étaient ouvertes.
— Non, par contre je peux répéter autre chose.
Je lui ai remis un coup de cravache au même endroit, il a presque bondi sur place. Il faut dire que l’application doublée d’un coup à la cravache est une punition sévère, la douleur devient aiguë sans que rien ne vienne l’arrêter.
Ça va mieux ? La mémoire te revient ?
— Un peu, maitresse.
— Juste « un peu » ? Comme c’est décevant … Tant pis je vais en tirer les conséquences nécessaires.
J’ai levé la main, prête à abattre la cravache au même endroit lorsque Chétif m’a interrompu.
— Pitié maitresse, pas encore au même endroit. Je veux bien recevoir des dizaines de coups mais pas au même endroit s’il vous plait.
Tout d’un coup il n’était plus aussi facile de me provoquer. Les soumis n’aiment pas lorsque j’attaque directement leurs points faibles, il aurait préféré que je répartisse mieux la douleur pour l’aider à la supporter. C’est la façon que j’ai trouvée de mettre des limites claires aux soumis masochistes. Ça lui apprendrait à sous-estimer ma cravache. Je lui ai rappelé la règle du jeu.
— Si tu fais ce que je veux tu auras plus de chances que je fasse ce que tu veux. C’est donnant-donnant.
Mon bras était encore armé, prêt à fondre sur lui en une seconde. Il avait les yeux fermés et le visage contracté dans l’attente de l’impact. Il suffisait d’une seule seconde d’inattention de sa volonté et son égo lui ferait dire ce qu’il mourrait d’envie de me balancer. Intérieurement il devait être déchiré entre céder du terrain ou tenir bon.
En matière de négociation à partir du moment où vous êtes capable d’obtenir une première concession vous êtes en position de force. Le premier qui lâche quelque chose déplacera la ligne de front à l’intérieur de son terrain.
J’étais calme et sereine, j’avais un plan et la détermination de le mener à bien. Tout dépendait de lui, s’il voulait que la punition se déroule comme prévu il n’avait qu’à dire une phrase. Le problème étant que cette défaite allait le miner, il savait que c’était mettre un pied dans le vide.
Pour éviter qu’il ne vacille trop je l’ai provoqué à nouveau. Je ne voulais pas qu’il abdique si tôt, je voulais du challenge.
— Tu songes vraiment à craquer après 2 coups de cravache ? Fillette…
Le piège était si gros qu’il était bien capable de tomber dedans.
— Je …
Je l’ai coupé.
— Fais attention, si ce n’est pas la bonne phrase le coup tombera dès la première syllabe de travers. Tu es prévenu. Il a souri.
— Vous …
J’ai mis ma menace à exécution le frappant une troisième fois au même endroit. Il a de nouveau bondi sur place en allant mettre jusqu’à décoller ses mains de derrière sa tête comme la position de punition l’imposait. Avant même qu’il ait pu reprendre la position rituelle je lui ai infligé plusieurs coups aux bras ainsi qu’aux aisselles et sur le ventre tout en lui criant dessus.
— On ne bouge pas pendant une punition !
Pouvoir frapper rapidement à différents endroits éloignés du corps est une capacité redoutable des cravaches, le soumis comprend vite qu’aucune zone ne sera épargné, qu’il ne pourra pas se préparer à encaisser la douleur s’il ne sait pas où elle va tomber. Du point de vue psychologique les effets sont plus forts qu’avec d’autres instruments plus dangereux.
J’ai positionné ma cravache à l’endroit où avait déjà eu lieu le triple impact et je l’ai relevée, prête à frapper à nouveau.
— Si tu continues à faire la tête de mule je vais continuer moi-aussi.
Nous étions dans un bras de fer, c’était le premier qui cédait qui perdait. Encore une fois je n’étais pas cruelle, il avait toutes les cartes en main pour se simplifier la vie et éviter mon courroux, il lui suffisait de prononcer une phrase. Je n’aurais pas pu créer un marché plus honnête.
Il a jaugé ma détermination d’un regard et a fini par prendre sa décision. D’un air renfrogné il a dit :
— Je dois obéissance et respect à ma maitresse.
Il était frileux ce jour-là, d’habitude il tenait bien plus longtemps avant de faire la première concession. Il faut dire qu’il s’agissait de la deuxième punition de la journée, son corps avait déjà été éprouvé par la session que nous avions faite en début d’après-midi.
Ceci-dit j’étais quand même satisfaite, voir un soumis tenter de résister avant de plier est toujours un plaisir. Plus son égo souffrait et plus le mien se déployait en gagnant en vigueur. En quelque sorte mon égo est un ersatz de sexe masculin, à sa manière je le mets en érection.
Avec un air narquois j’ai dit :
— C’est bien de le dire une fois mais il me semblait t’avoir frappé 8 fois en tout. Où son les 7 autres que tu me dois ?
Il a soupiré en pensant quelque chose du genre « et voilà elle en veut encore plus ».
— Vous …
Faisant preuve d’une fermeté exemplaire j’ai, dès la première syllabe de travers, frappé encore une fois au même endroit. Je l’avais prévenu. Il devait sentir la pression que je lui mettais sur les épaules. Il fallait qu’il ait envie de m’étriper, j’étais l’autorité insupportable contre laquelle il devait résister. Un rôle très libérateur, pour moi en tout cas. Je crois que le terme exact est cathartique.
Chétif étant à point je ne devais pas le laisser filer. Lorsqu’un étalon sauvage semble se calmer il ne faut pas baisser sa garde, il attend juste le bon moment pour ruer et se débarrasser de son cavalier.
— J’attends. Et nous en sommes à 8.
Il a soupiré fortement avant d’obtempérer en répétant 8 fois d’affilé : « Je dois obéissance et respect à ma maitresse », c’était plutôt ridicule à voir je dois l’avouer. S’il n’avait pas été nu j’aurais dit qu’il venait de baisser son pantalon. À chaque phrase sa résistance s’amenuisait.
— Si tu croyais obtenir de moi ce que tu voulais sans céder à mes exigences tu t’es trompé de personne. Je vais te faire ramper sous mes bottes comme un petit asticot docile. Le plaisir de me provoquer ou le plaisir d’être battu selon tes désirs. C’est le choix que tu as. Tu ne pourras en obtenir qu’un. Et encore, si je suis de bonne humeur. Comme tous les hommes tu es trop faible pour espérer mieux.
Il y a des personnes qui se voient comme des rebelles et qui n’aiment pas être domestiquées, mais qu’est-ce qu’être sauvage si personne ne vient vous attaquer ? Que je le mette en situation de lutte faisait partie de son fantasme, d’ailleurs à l’intérieur de sa cage de chasteté sa queue rougissait et grossissait.
— Bien. Comme tu deviens raisonnable je vais l’être aussi. Un peu, ça sera suffisant.
Je tournais lentement autour de lui en faisant jouer dans l’air ma cravache dans le but de lui faire peur. Je voulais éprouver sa volonté en l’empêchant d’anticiper l’arrivée du prochain coup. Il fallait bien que je m’amuse de ma toute puissance.
Lorsque j’ai jugé le moment opportun j’ai abattu ma cravache sur son dos, au niveau de l’omoplate.
Comme un automate il a dit :
— Je dois obéissance et respect à ma maitresse.
Intérieurement il devait bouillir et pourtant il préférait de plier à ma volonté, c’était délicieux.
J’ai mis un coup sur son torse en visant ses pectoraux. Comme précédemment il a répété :
Je dois obéissance et respect à ma maitresse.
– C’est bien, tu es un bon petit mouton dans le troupeau à présent. Tu veux bêler pour moi peut-être ?
– Plutôt mourir.
– La mort serait une issue trop douce pour toi. J’ai mieux à te proposer.
J’ai poursuivi l’application méthodique et régulière de la cravache. Tout son corps y est passé, les cuisses, le côté, le devant. Après une cinquantaine de coup il était presque en état de transe, un autre effet secondaire lorsque vous forcez vos soumis à répéter encore et encore la même phrase.
J’ai soulevé son menton du bout de la cravache.
Mon petit agneau tu ne bouges pas.
— Oui, maitresse.
– Toujours pas prêt à bêler ? Ce n’est qu’une question de temps.
Je l’ai laissé reprendre ses esprits en faisant un détour pour voir ce qu’il advenait de mon Chiot. Je l’avais laissé avec un plug anal gonflable. En me voyant arriver cravache à la main il a semblé angoisser davantage, pourtant j’avais l’intention d’être relativement amicale pour l’accompagner dans la découverte des jeux anaux.
Alors ma petite salope tu le sens grossir en toi ?
— Oui, maitresse. Ça progresse.
— Bien. Avec un travail régulier tu accepteras bientôt des queues de taille normales. Normales selon mes critères. Tu y prends du plaisir ?
— C’est bizarre. Moins générant que je ne l’aurais imaginé.
— Je vois que ta queue réagi.
— Un peu, par moment c’est agréable
— Tu verras tout à l’heure lorsque je rajouterais des vibrations et des va-et-vient tu ne pourras pas résister. J’intensifierais la sodomie jusqu’à ce que tu jouisses. Et si tu es réfractaire je mettrais des pointes dans ta cage pour te punir.
— Il me semblait que je n’avais pas le droit au plaisir.
— Tu n’as pas le droit de te donner du plaisir. Refuser celui que je te donnerais sera un crime pire encore. Lorsqu’une domina utilise le strapon le soumis doit jouir comme jamais. C’est un devoir pour lui. Mais ne t’inquiètes pas, lorsque tu seras à point tu sauras trouver la jouissance. Ton premier orgasme anal te fera pleurer je te le garantis. En attendant je te conseille de faire semblant pendant les sodomies pour éviter les ennuis.
Se faire prendre par derrière ne rassure déjà pas les hommes alors la perspective de devoir simuler ne fait qu’aggraver les choses. Je comptais bien sur cette honte pour renforcer l’expérience.
En réalité le fait d’être obligé de se lâcher permet de passer un cap, les hommes finissant par lâcher prise et commence à vraiment savourer le moment. Ce n’est pas facile pour eux cependant c’est nécessaire à leur épanouissement en tant que soumis.
J’ai laissé le Chiot et je suis revenue vers Chétif, il semblait avoir repris en contenance.
— Ça va toujours ?
Il a haussé les épaules en réfrénant un sourire.
— Pour l’instant oui, j’attends toujours que vous commenciez à me faire du mal…
— Oh vraiment ? Tu me cherches de nouveau ?
Il a répondu en rougissant
Oui.
— Tu sais ce qu’il arrive lorsque tu fais ça ?
— Je vous trouve ?
— Pour ça ne t’inquiète pas tu vas me trouver.
— Je dois être comme vous maitresse , je ne dois pas vouloir fuir devant le danger.
— Ce n’est pas ce que je te reproche, ça serait plutôt que tu cherches les ennuis qui m’intrigue. Tu as envies suicidaires ? Je sais que pour l’instant l’infériorité masculine est une maladie incurable mais il ne faut pas désespérer à ce point. Ta vie n’a aucun intérêt mais elle peut rendre la mienne plus agréable donc elle n’est pas sans but. Ne sois pas égoïste. Tu sais qu’il y a plein de corvées dont tu peux me débarrasser.
Il avait les yeux rivés sur le bout de la cravache que je tapais dans ma main. Il devait lutter intérieurement pour se motiver à continuer de me provoquer sachant ce que ça allait lui couter.
Je dois le reconnaître c’était mon plan, en étant trop soft sur son échelle je voulais qu’il en réclame davantage tout en voyant le piège arriver.
Il a préféré jouer la prudence.
Bien sûr, vous avez toujours raison. Je ne suis pas en état de penser avec mon cerveau en ce moment. Si tenté que j’en ai un.
— Tu as un cerveau, c’est d’intelligence que tu manques.
— Tout à fait, c’est ça, maitresse. Et comme toutes les brutes je cherche les coups.
— Tu vas t’en mordre les doigts …
— Je n’oserais jamais me mordre les doigts, ça serait me faire du mal et je ne veux pas vous voler votre boulot. Vous le faites si bien .. Généralement …
— Tu vas voir ça. À genoux.
— Et si je ne veux pas ?
Il voulait des coups il allait les avoir ! Il avait à peine fini sa phrase qu’il s’en prenait une avalanche. Depuis sa précédente rébellion j’avais espacé mes assauts sur sa peau pour rendre la douleur soutenable, désormais je me déchainais. Il avait touché une corde sensible. Rapidement il s’est mis en position ce qui n’a pas réduit pour autant ma détermination. Lorsque je me suis arrêtée son corps ressemblait à un damier rouge/blanc.
J’ai pointé la cravache dans sa direction.
— Ce genre d’attitude c’est un « non » absolu. C’est clair ?
Je n’ai rien contre un peu de provocation de la part des soumis, c’est un élément de certains fantasmes mais je pose des limites pour éviter qu’ils ne prennent de mauvaises habitudes.
— C’est clair, maitresse. Pardon. Mon attitude m’a échappée.
Comme si j’allais le croire, il avait eu exactement ce qu’il voulait.
Il a continué :
— J’ai perdu le compte du nombre de coups.
— On va trouver une alternative pour régler nos comptes. Tends les bras.
J’ai laissé courir ma cravache de ses épaules jusqu’à ses doigts, tout en douceur, le calme avant la tempête. J’étais fidèle à mon plan de le perturber autant que possible en mélangeant les sensations.
Avec un air absent j’ai dit :
— Pour remplacer ce que tu as oublié de dire tu vas me faire un petit couplet sur mes qualités.
Une fois le jeu lancé les soumis détestent devoir improviser des louanges, ils ont la bouche sèche et sont davantage dans l’émotionnel que le raisonnement. C’est d’ailleurs pour ça que j’avais fait copier des lignes au Chiot plus tôt. Réfléchir lui avait fait quitter le mode « excitation ».
Vous êtes si merveilleuse. Parfaite. Comme toujours maitresse.
— C’est tout ce dont tu es capable ?
Ce n’était pas le moment pour lui de manquer d’inspiration ce qui lui mettait un stress supplémentaire.
— Je suis déstabilisé par votre prestance, maitresse. Vous êtes déjà si belle à l’état naturel qu’en rajoutant une cravache à la main vous en devenez divine. Je ne suis qu’un homme, heureusement que je suis à genoux sinon je serais tombé.
Je lui ai mis la cravache sous le menton avant de lui répondre.
— Je trouve qu’être à genoux est déjà trop bien pour toi. J’ai bien l’intention de te mettre dans un état où même être allongé par terre te sera douloureux…
Vous me feriez un très grand honneur, maitresse.
— Je sais, je vais t’honorer comme tu le mérites et j’attends beaucoup de toi en retour. Pour commencer je veux que ces vilaines mains restent immobiles. Je veux pouvoir les frapper sans qu’elles essayent d’échapper à ma volonté.
— Je vais essayer de contenir leur bêtise, maitresse, mais elle est tellement grande que je ne promets rien.
— Moi je vais te promettre quelque chose, tu sais ce que c’est ?
Il a eu un rictus cynique.
— J’ai une petite idée. Si je ne suis pas sage vous arrêterez d’être gentille et vous massacrerez mes fesses en m’ayant attaché et bâillonné.
– Je ne suis pas sûre que ce soit l’argument le plus efficace en ce qui te concerne.
Il venait d’exprimer son fantasme, il rêvait que je le batte au-delà du raisonnable après l’avoir rendu impuissant autant sexuellement que physiquement. Une envie aussi excitante que dangereuse si vous voulez mon avis. Ce qui ne veut pas dire que je ne devais pas l’aider à la réaliser, il fallait réussir une mise en scène suffisante pour satisfaire ses désirs sans le mettre en danger.
J’ai levé ma cravache et je l’ai abattue sur l’intérieur des doigts, en général je préfère utiliser une règle carrée dans une mise en scène « maitresse d’école » mais dans la situation ça allait être quand même intéressante. Lorsque vous punissez les fesses d’un soumis il ne peut pas les voir, avec les doigts la situation est différente, il voit l’impact, il voit les rougeurs.
Sans parler que le bout des doigts est une zone sensible, la sensation de chaleur persiste bien plus longtemps qu’ailleurs, sexe exclu je suppose. Là où ce type de punition est vraiment intéressant c’est qu’elle force le soumis à mobiliser toutes ses forces pour rester immobile ce qui l’épuise rapidement.
— Ecarte tes doigts, je veux pouvoir les frapper un par un.
— Merci, maitresse.
J’ai poursuivi mes tourments jusqu’à ce qu’il se mette à trembler. Malgré ma sévérité affichée je ne voulais pas encore le faire craquer, j’avais encore des cartes à jouer.
J’ai fini par prononcer la phrase qui le libérait de ce tourment mais qui allait provoquer le suivant.
— Remet-toi debout nous allons passer à autre chose.
Il a eu du mal à se redresser, ses jambes tremblaient, une simple manifestation du stress auquel était soumis son corps, il ne savait pas s’il devait être réjoui ou effrayé par la situation.
Je suis passée dans son dos pour chercher quelque chose dans mon sac, il avait bien entendu interdiction de se retourner pour me suivre du regard. Il n’avait aucun moyen de savoir ce qui se tramait derrière lui, qu’allais-je bien pouvoir sortir ? La tension de jeter un coup d’oeil devait le tirailler.
Je suis revenue devant lui en gardant ma main gauche dans le dos. Ce que j’avais pris semblait petit. Dans ma main droite j’avais encore la cravache. Je m’en suis servie pour tapoter ses pectoraux, après un dernier regard provocateur je les aie frappé à la cravache.
Chétif devait procéder par élimination pour essayer de deviner ce que j’avais prévu pour lui. Je semblais vouloir m’amuser avec son torse, j’avais peut-être pris des pinces pour sensibiliser ses tétons avant de les frapper. Quoi que, son expérience devait lui faire remarquer l’incohérence, les pinces sont un instrument préparatoire, l’intérêt est de les poser et de les laisser tranquille quelques dizaines de minutes. Ce n’est qu’ensuite que l’on peut torturer efficacement le soumis en les manipulants, voire en cravachant après le retrait lorsque les tétons sont bien sensibilisés. L’ordre des actions n’était pas bon. Avais-je pu faire une erreur ?
Il me dévorait du regard en espérant percer mes secrets. Qu’il était désagréable pour lui de ne pas savoir … Et inversement quel plaisir d’avoir une vue d’ensemble !
Son torse était désormais bien rouge, j’allais bientôt devoir révéler mon plan.
Après avoir tourné autour de lui pour finir d’amplifier son inconfort j’ai fini par montrer ce que j’avais pris : une roulette de Wartenberg. Un petit accessoire bien pratique. Pour faire simple c’est comme un éperon, une petite roue avec des piques tenue par une poignée. En médecine elle sert à détecter les lésions nerveuses, en BDSM nous l’utilisons pour chatouiller les soumis sur les zones déjà rougies. Ce n’est pas douloureux, c’est … le premier mot qui me vient à l’esprit est « énervant comme un crissement de craie sur un tableau », elle provoque des frissons, vous n’avez qu’une envie, qu’elle s’en aille. Si la zone a déjà été sensibilisée l’effet est pire.
Je crois que le corps analyse les pointes métalliques comme un danger. Il n’y en a pas en réalité, cependant nous avons le réflexe de vouloir nous y soustraire. Lutter contre ses pulsions est délicieusement terrible.
Je me suis amusée à la passer sur son torse, m’approchant dangereusement de ses tétons. Au dernier moment j’ai préféré leur administrer un coup de cravache. J’allais alterner chatouilles et douleur, une combinaison terrible qui allait finir par le faire ramper sur le sol. Si vous voulez faire craquer un soumis, l’épuiser au-delà du raisonnable il faut employer ce cocktail, et si vous êtes vraiment méchante vous pouvez même rajouter un brin de plaisir avec des caresses.
J’étais presque jalouse de son traitement, mes tétons à moi auraient bien aimés que l’on vienne s’occuper d’eux. On ne peut pas tout avoir même lorsque l’on est dominatrice.
J’ai poursuivi en descendant d’un cran, vers le bas de son ventre. J’ai frappé tout autour de sa cage en prenant soin de ne pas m’en approcher de trop près, il était encore trop tôt. Comme je l’avais fait en haut j’ai alterné cravache et roulette pour le pousser à bout.
L’intérieur de ses cuisses m’a paru réactif, surtout lorsque je suis remontée. Il devait craindre que je lui enlève sa cage et que je fasse subir à sa queue ce double traitement. Qu’il se rassure, il était encore trop tôt … Je me suis bien gardée de la faire rouler entre les barreaux de sa cage, je gardais ça pour plus tard.
Une fois qu’il a été à point je suis passée à une nouvelle série de coups sur le dos et les flancs pour l’aider à relâcher la pression. Lui administrer uniquement de la douleur passait pour de la gentillesse après ce que je lui avais fait.
Après quelques minutes je me suis arrêtée pour inspecter le résultat de mon travail.
— Bon. Je crois que nous nous sommes assez échauffés. Qu’est-ce que tu en penses ? Prêt à commencer la partie douloureuse ?
C’est une question que j’adore poser, les soumis sont toujours mal à l’aise pour y répondre.
Il faut ce qu’il faut maitresse.
— Il est vrai que pour les méchants garçons dans ton genre il faut recourir à des méthodes de dressage plus lourdes. Voyons ce que j’ai d’autre en stock pour les cas désespérés dans ton genre.
Je suis de nouveau passée dans son dos, cette fois je suis revenue sans cacher ce que j’avais pris, de toute façon que ce soit à cause de mes yeux pétillants ou la taille de l’instrument je n’aurais pu le dissimuler.
— Un bon gros strap bien lourd !
Il a souri.
— Tout ça pour moi ?
— Je connais ta gourmandise.
S’il y a bien une chose que je partage avec Chétif c’est la passion, pour ne pas dire un fétichisme, des instruments de punition. Rien qu’à les regarder nous avons des étoiles dans les yeux.
Je lui aie fait l’article façon téléachat.
— 8 cm de large et 45 de long, de quoi couvrir toute la surface de tes fesses à chaque coup. 0,5 cm d’épaisseur pour allier facilité d’utilisation et sévérité. Assez de trous pour laisser filer l’air et ne pas ralentir le mouvement pour un impact à pleine puissance sans trop perdre en poids. De la discipline concentrée apte à rééduquer le pire des délinquants. Regarde-moi la texture du cuir, la douceur des surpiqures. Tellement de promesses. Il n’est pas magnifique ?
— Si, maitresse. Je sens que je vais l’apprécier.
À passer nos doigts sur tout son long nous étions presque en transe. J’ai gloussé en nous imaginant comme une bande de copines en train de faire du shopping et s’extasiant sur une vitrine.
J’adore le contact du cuir, si doux et ferme à la fois. Implacable, à l’opposé de qu’il causera lors de la punition. Un peu comme une dominante, capable des plus douces caresses comme des coups les plus durs. Le genre d’instrument que vous mettez au mur en guise d’avertissement.
Enfin je dis ça mais si j’avais eu ce genre d’instrument accroché au mur dans les salles de classe je n’aurais pas été attentive en cours et je n’aurais surement pas été une bonne élève. Assez paradoxal en définitive.
Tu imagines l’effet sous ton petit postérieur tout tendre ?
– Je crois que je vais bientôt le savoir.
– Pour ça ne t’inquiètes pas, la douleur arrivera comme une explosion qui emportera tout sur son passage tu ne pourras pas la rater. Tu es prêt ?
— C’est plutôt intimidant, maitresse.
J’ai pris une posture sévère, le strap tendu entre mes mains et le regard déterminé.
— Tu veux encore te faire désirer ? Me mettre en colère pour me faciliter la tâche ?
Il n’a rien dit pendant un moment je crois que je l’hypnotisais, je devais être l’incarnation parfaite de ses fantasmes.
Il a fini par répondre :
Je crois que j’ai juste envie de prendre mon dû maintenant.
— Vraiment ?
—J’ai peur que vous changiez d’avis si j’attends trop.
— En effet, ça serait un bon moyen de te punir que de le remettre dans sa boite.
— Vous ne pourriez pas.
— C’est un défi ?
Il avait un petit air mutin.
— Vous en avez autant envie que moi.
Pour qui il se prenait ! Bien sûr que j’en avais envie mais ce n’est pas comme ça que ça marchait. Je voulais que l’on me supplie de faire ce dont je rêvais sinon ce n’était pas marrant. Après les attaques directes envers mon autorité il essayait de me mettre en situation de dépendance à la punition. Je n’allais pas me laisser faire.
Sans perdre en contenance j’ai répondu :
— Sauf que moi j’ai d’autres soumis à disposition … Tu as une autre dominatrice peut être ? Tu veux prendre le risque d’aller ailleurs ?
Il a grogné.
Vous marquez un point.
— Il y a autre chose que je vais marquer. Met-toi en position.

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