Week-end juin 2014 # 52 : alea jacta est

Hello 🙂
Encore un texte arrivant tardivement d’autres considérations ayant eu ma priorité, c’est la vie.
Il m’a été demandé s’il y avait des moyens d’être informé des publications du blog sans avoir à venir tous les jours. Effectivement, ça pourrait être utile.
Comme tout blog sous WordPress il existe différents flux RSS accessibles notamment http://mllemilie.com/feed pour les publications.
Si vous utilisez Firefox il embarque de base un système de notification sous le nom de « marque-page dynamique » permettant de le prendre en compte.capture d'écranNéanmoins je sais que de moins en moins de logiciels sont capables de les intégrer donc je vais rajouter une liste de diffusion par email : http://mllemilie.com/newsletter/
Comme je ne suis pas encore certaine de maitriser l’outil je ne garantis rien dans l’immédiat mais, à terme, mon intention est que ça marche 🙂 C’est un bon moyen de fidélisation.


Si vous arrivez ici sans avoir lu les parties précédentes je vous conseille de commencer à partir du chapitre n°48 qui marque le début de l’action en cours.

Précédemment : après une dure journée d’efforts à mon service j’avais annoncé à mes 3 soumis qu’ils avaient bien mérité une récompense. Dans un moment de grande générosité j’allais leur accorder le droit de me… divertir pendant toute la soirée. Autrement dit la même chose mais en le présentant comme une récompense. L’ironie de la chose ne leur avait pas échappée même s’ils n’étaient pas contrariés pour autant, après tout ils étaient des soumis participant volontairement à un week-end BDSM et j’incarnais au mieux la peste que je m’étais engagée à être.
J’avais ouvert les hostilités par divers supplices dont une petite danse bien humiliante qui s’était terminée, de manière prévisible, par une série à la cravache pour « défaut de motivation suffisante ». Un prétexte facile mais toujours efficace.
J’avais ensuite disposé près du canapé 3 tas de cartes, nous allions tirer au sort les réjouissances de la soirée, en tout cas une partie. Mes 3 soumis étaient intrigués par ce changement de méthode, surtout que je leur avais précisé qu’il y avait une carte jouissance dans chaque tas.


Me voir utiliser de l’aléatoire pour dominer doit vous avoir étonné, il n’y a pas si longtemps je prêchais qu’abandonner le pouvoir de cette façon était une véritable hérésie, pourtant j’ai changé d’avis. Un tel revirement n’est pas une première, rappelez-vous à mes débuts j’étais hostile aux cages de chasteté. En BDSM comme ailleurs les goûts et les envies varient avec le temps, d’ailleurs maintenant je suis bien moins axée chasteté. Cela reviendra peut-être un jour. Qu’importe. Pour m’épanouir j’ai besoin de passer mon temps à me réinventer, à être insaisissable. D’ailleurs cette envie de toujours aller de l’avant doit être la caractéristique qui fait de moi une dominante, peut-être même une artiste (quelle prétention !).
Je repense à mes cours de philosophie de terminale « l’art est l’application de la maitrise technique dans une perpétuelle recherche de l’inédit ». À vouloir me perfectionner et expérimenter je dois quelque part correspondre à cette définition. Non pas que je considère toute séance BDSM comme une oeuvre d’art, même avec de la bonne volonté le meilleur côtoie toujours le pire. D’ailleurs pour l’anecdote je regardais une conférence l’autre jour sur les liens entre échecs et créativité, l’intervenant rappelait que mêmes les plus grands artistes ont eu davantage d’échecs que de succès. Mozart a écrit 626 oeuvres au cours de sa vie et seulement une quinzaine sont notables (dont 5 sont considérées comme majeures, excusez du peu !). Ceux qui ont eu le plus grand nombre de réussites sont également ceux qui ont pris les plus grands risques.
En ce moment ma lubie est d’utiliser de l’aléatoire, de mettre en scène de véritables jeux de société en matérialisant les supplices par des cartes à tirer et des pions à avancer. Lors du récit de ce week-end vous avez les prémisses de ce tournant.
Dans mes pratiques les plus récentes le soumis doit parcourir les « cercles de l’enfer » pour trouver son salut pendant que j’incarne, littéralement, le diable.
Un jeu de plateau est dramatique, vous pouvez voir la succession des événements, le pion avance vers son destin et le soumis s’imagine à sa place. Loin de le distancier du jeu cette mise en scène renforce l’implication émotionnelle, cela peut sembler paradoxal, pourtant c’est comme dans une salle de cinéma lorsque vous allez voir un film d’horreur, vous vous laissez prendre au jeu parce que vous savez au fond de vous que vous êtes bien en sécurité dans votre fauteuil.
Lorsque le soumis tire un dé ou une carte il a conscience de sceller le destin de son personnage et, contrairement à un jeu de rôle plus classique, l’échec est une vraie possibilité, le pion pourrait subir une damnation éternelle. Les soumis ont d’ailleurs une vilaine tendance à être des joueurs compulsifs et ils n’hésitent pas à prendre des risques inconsidérées dès qu’ils sont un peu poussés. Exploiter cette faiblesse est jouissif, j’adore jouer à la tentatrice, la mauvaise conscience tentant de les corrompre. Cela crée une complicité particulière avec le soumis, je suis tour à tour l’adversaire et la complice.
Au cours du jeu le soumis va se poser des questions comme : vais-je prendre le chemin de gauche et traverser la case des flagellations ou plutôt prendre celle de droite, celle de la torture intense du sexe ? Parce qu’il y a des choix, le soumis doit avoir l’impression d’avoir un reliquat de contrôle, la chute n’en est que plus drôle. Et pour le motiver à prendre des risques certains chemins ont davantage de récompenses… Je vous le disais, je prends un malin plaisir à être diabolique.
L’aléatoire est également cruel. En tant que dominante je peux sentir l’anxiété du soumis croitre alors qu’il fait progresser son alter-ego vers l’intersection suivante, il se sent responsable pour lui, coupable de lui avoir fait prendre un mauvais chemin. Même si en définitive je garde une large marge de manoeuvre vous vous en doutez. Par exemple à aucun moment je n’intègre de quota fixe de coups, c’est juste une carte « martinet » ou « discipline scolaire », mon pouvoir d’interprétation est large. Selon le moment de la session une même carte peut valoir plus ou moins de coups selon ce que je juge correct. La décision humaine reste centrale, ce n’est pas demain que nous serons remplacés par des algorithmes ! D’ailleurs je ne sais pas s’il existe des projets d’intelligence artificielle liée au BDSM. Je chercherai. Je trouve le fantasme d’un centre pénitencier sous le contrôle d’une machine froide et dictatoriale plutôt intéressant. Contrairement à un être humain une machine n’a pas de compassion, elle exécute ses ordres de manière stricte, un seul objectif faire passer un mauvais moment. Dans la pratique ce serait effroyable mais en termes de fantasme l’idée est stimulante. Il faut que je note l’idée dans un coin de ma tête.
Mais trêve de discussions théoriques et retournons à nos soumis sinon je ne finirais jamais ce récit.


Après avoir jeté un coup d’oeil à ses camarades Chouchou s’est porté volontaire pour être le premier à tenter sa chance. Je n’ai pas été étonnée. Il a levé la main et a demandé :
— Que dois-je faire, maitresse ?
Je lui ai fait signe d’approcher et lui ai dit :
— Tu vas tirer 3 cartes. Elles définiront ton programme pour la soirée. En tout cas en partie.
Il a eu un sourire nerveux et a répondu :
C’est un peu comme prédire l’avenir en tirant les tarots. Sauf que là ça se réalisera à coup sûr.
— Exactement !
— Ce qui ne fait que renforcer votre nature divine maitresse, si vos prédictions se révèlent être justes c’est que vous êtes forcément une entité supérieure à nous autres simples mortels.
J’ai haussé les sourcils en rigolant.
— Il y a de ça. Je suis également très douée pour lire l’avenir dans les lignes sur les fesses. Surtout si elles sont très profondes…
J’ai tourné la tête vers Chétif :
— S’il y a des amateurs…
Nous avons échangé un sourire complice. J’ai repris sur un ton plus sérieux :
— Je me suis surtout rendue compte que vous anticipiez trop mes actions. Je dois être devenue trop prévisible. Donc j’introduis un peu d’aléatoire pour vous prendre de court.
Mes 3 soumis ont soupiré, ils ont dû penser « comme si elle n’était pas assez dangereuse comme ça… » ce qui était très satisfaisant de mon point de vue.
Chouchou a avancé la main, elle tremblait, il a longuement hésité avant de sortir la première carte du paquet. J’ai rajouté :
— Laisse-la retournée. Ne regarde pas son contenu.
Il a semblé être contrarié, la curiosité devait le ronger mais les ordres étaient formels. Il a répondu :
— Comme il vous plaira, maitresse.
En laissant planer le mystère sur le contenu des cartes jusqu’au dernier moment je m’attribuais un privilège qu’ils allaient apprendre à envier.
Comme je le disais en introduction rajouter de l’aléatoire pourrait me priver dans l’absolu de ma dose de pouvoir, qui est pourtant la raison première qui me fait pratiquer le BDSM, j’ai donc dû réfléchir à des palliatifs, vous me connaissez j’intellectualise tout, et j’ai estimé qu’être la seule à connaitre le destin me fait conserver suffisamment de pouvoir pour me satisfaire. Certes vous pourriez objecter que c’est toujours le cas, je suis toujours la seule qui connait à l’avance le scénario, mais en le matérialisant avec des cartes les soumis en prennent davantage conscience. À la cravache, qui symbolise mon autorité, j’ai donc rajouté une pile de carte représentant le destin.
Une fois que Chouchou a eu fini de tirer ses 3 cartes j’ai ramassé le reste du paquet pour le ranger. Il m’a regardé faire avec inquiétude, la « carte du plaisir » était-elle encore dedans ? Était-elle en train de s’éloigner ? Avec un air un peu déprimé il a fixé les 3 cartes devant lui. Le sort, quel qu’il soit, était scellé.
Je lui ai demandé :
— Inquiet ?
Il a haussé les épaules.
Un peu. J’espère ne pas avoir fait un mauvais choix.
— Ne t’en fait pas pour ça, il n’y en a pas, tous sont amusants. De mon point de vue en tout cas. Crois-tu que j’aurais mis dans le paquet des choses que je n’aime pas ?
Il a gloussé nerveusement.
Non, maitresse. Je ne doute pas une seule seconde que vous ayez tout prévu pour votre satisfaction. Et il n’y a pas d’objectif plus important. D’ailleurs si une de mes cartes ne vous plait plus assez vous pouvez changer à votre guise.
— Évidemment ! Et je n’ai pas besoin de ta permission. Les contraintes sont bonnes pour les êtres inférieurs incapables de décider par eux-mêmes. Nous autres dominantes sommes toujours libres de nos actes. Et je n’aurai jamais à me justifier. De toute façon ça ne servirait à rien, tu ne comprendras jamais rien à l’art subtil de la domination. Tu es tout juste bon à obéir. Et encore …
Chouchou a acquiescé de la tête.
— Bien entendu, maitresse. À la grande loterie de la vie nous autres soumis n’avons pas été gâtés mais vous avez hérité d’un fardeau bien plus lourd, celui de devoir commander les pitoyables boulets que nous sommes. Il doit être si difficile pour vous de supporter notre incessante médiocrité.
J’ai soupiré avec une arrogance qui cachait mal ma mine satisfaite.
— Je ne te le fais pas dire…
Lorsqu’un soumis se dévalorise j’y vois une incitation à en remettre une couche, et j’adore ça, une vraie drogue. Toute la journée je me retiens de dire ce que je pense de négatif par politesse, il ne peut y avoir de vie sociale sans retenue, me lâcher le soir en balançant méchancetés et mots grossiers a une fonction cathartique dont j’abuse volontiers. Surtout qu’à l’origine je suis du sud et ne pas utiliser « putain » comme élément de ponctuation me demande un effort.
Je me suis penchée vers lui avec les yeux pétillants.
— Et pour rétablir l’ordre des choses je vais te rendre au centuple le déplaisir que ta présence m’inflige. Sous mes semelles ta vie sera encore plus misérable qu’elle ne l’est déjà, fait moi confiance.
Il sentait venir l’humiliation et il en avait déjà des frissons. Il a retenu son souffle, murmurant du bout des lèvres :
— Merci maitresse.
J’ai gloussé.
— Je sais qu’au fond de toi tu te dis que tout ça est ridicule, que tu ferais mieux de prendre les jambes à ton cou. Pourtant tu ne fais rien. Tu es trop faible. Tu sais que tu ne devrais pas et pourtant tu restes. C’est plus fort que toi.
Il a acquiescé de la tête.
— Regarde-toi. Nu, à genoux devant moi. Tu ne cherches même pas à garder les apparences. C’est comme si tu voulais porter un panneau clignotant pour prévenir de ta médiocrité. Tu en es si fier ?
— C’est que je ne voudrais pas prétendre être autre chose que ce que je suis.
J’ai ricané.
— Ri-di-cu-le ! Je me moque ouvertement de toi, devant des témoins, sans aucune subtilité, et tu ne cherches même pas à résister. Pourquoi ?
— Parce que je suis trop faible ? Parce que c’est la vérité et qu’on ne lutte pas contre la vérité.
J’ai soufflé.
— Même ça tu n’es pas capable de le comprendre. Regarde ta pitoyable petite queue. Elle fait quoi ?
D’une tape je lui ai relevé le menton puis je lui ai collé une paire de gifle en lui criant :
— Elle fait quoi ta sale petite queue ?
D’une petite voix il a répondu :
— Elle bande.
Une nouvelle paire de gifle est partie.
— Non ! N’utilise pas ce mot ! Jamais ! Les hommes, les vrais, bandent, toi tu enfles comme un asticot trop boudiné. Tu me dégoutes.
De nouvelles gifles sont tombées. J’étais essoufflée, non pas à cause de l’effort physique mais sous l’émotion. Que j’aime être une peste !
Du bout du pied j’ai plaqué sa queue contre son ventre et j’ai fait de petits cercles pour la stimuler.
— C’est ça que tu veux ?
Il a hoché la tête la bouche grande ouverte. D’une voix douce j’ai dit :
— Oh oui tu les aimes mes pieds.
Lentement mon pied a glissé le long de sa verge pour descendre vers ses bourses. De la pointe de mes chaussures je les ai dégagées pour les sécuriser sous mes semelles. La pression était légère, pour l’instant.
— Sais-tu pourquoi ?
Inquiet il a répondu :
— Non, maitresse.
J’ai ramené sa tête contre mon bassin en commençant à augmenter la pression sur ses bourses.
— Tu aimes tellement être ridicule que tu as besoin de côtoyer la perfection pour que le contraste soit le plus humiliant possible.
Il a fermé les yeux en soupirant et frottant sa joue contre ma jupe. Il répétait « Oui maitresse » à tout ce que je disais. La pression sur ses bourses s’est amplifiée.
— Ton existence n’est pas assez pathétique par elle-même, tu dois venir sous mes semelles pour prendre conscience de l’ampleur de ton imperfection. Par contraste.
Chouchou était comme en transe. D’une main je maintenais fermement sa tête contre mon bassin, je voulais qu’il s’enivre de mon parfum et qu’il l’associe à la sensation de castration.
— D’un autre côté c’est la seule forme de contact avec ma perfection que ta queue mérite. À défaut d’être capable de me faire jouir elle peut au moins me divertir.
Son corps s’est crispé, la pression sur ses bourses était forte sur son échelle. Sans prévenir j’ai retiré mon pied et, avant qu’il ne sorte lui-même de sa transe, je lui ai collé une nouvelle série de gifles tout en l’insultant.
— Les sales queues comme la tienne ne méritent pas de connaitre le plaisir !
Je me suis éloignée en le laissant hagard, plutôt contente de moi et de mon petit effet.
J’ai dit à l’attention des 2 autres soumis :
— C’est trop facile, j’ai presque honte. Presque…
J’étais d’autant plus satisfaite que je savais la partie la plus effroyable du supplice arriver, celle où il allait devoir déployer toute sa volonté pour se retenir de saisir sa verge et de se masturber avec violence, pratique prohibée sous mon joug je vous le rappelle. Avec un sourire satisfait j’ai regardé Chouchou prendre conscience qu’il allait devoir attendre que sa queue redescende toute seule dans une lente et interminable agonie.
Les deux autres soumis n’étaient pas en reste, même s’ils n’avaient pas été la cible principale de mes moqueries elles avaient rebondies sur eux et ils connaissaient une frustration intense, cela se voyait dans leur attitude je ne pouvais pas le manquer, bouche sèche, mains moites, queue tendue, les signes classiques des soumis souffrant en silence.
Lorsque je me suis mise devant eux ils ont baissé la tête de honte, ils savaient que je pourrais facilement leur reprocher leur érection comme je venais de le faire avec Chouchou, une perspective qu’ils redoutaient autant qu’ils la désiraient.
J’ai repris sur un ton plus neutre, comme si rien ne s’était passé, j’aime l’idée d’être imprévisible, qu’ils craignent les moments où j’ai un grain de folie.
— Comme je le disais les cartes ne font que donner des directions, je garde le droit de retrancher, rajouter, modifier l’ordre, punir, récompenser… Et tout ça à ma guise et sans avoir à me justifier. Et heureusement !
Je me suis accroupie pour me mettre à la hauteur de la tête du Chiot.
— Tu imagines un peu la catastrophe si la première carte que tu tirais contenait le droit à la vilaine chose ? Brrr. Du plaisir pour un homme. Ça fait froid dans le dos.
Il avait les joues rouges et tentait d’éviter mon regard. Son émoi était palpable, il mourrait d’envie de jouir et imaginer que ce soit possible le rendait plus fébrile encore. S’il voulait vraiment s’amuser il allait devoir suivre mes directives à la lettre mais pour l’instant j’avais surtout envie de jouer avec son trouble.
— C’est quand même dingue, ce que Chouchou pense, il doit être sacrément malade pour fantasmer sur des choses aussi sales. Tu imagines ? Un homme qui jouit, c’est contre-nature.
J’ai glissé une main contre le ventre du Chiot jusqu’à prendre sa verge entre pouce et index et à les remonter lentement en glissant. Il a bloqué sa respiration.
— Nous savons tous que la sensibilité de ce sale organe est destinée à faciliter l’administration de punitions très douloureuses. Ce n’est pas une leçon que j’ai besoin de répéter n’est-ce pas ?
Le Chiot a hoché la tête rapidement en gémissant, il se mordait les lèvres et je crois qu’il y avait une larme au coin de ses yeux. J’ai relâché sa verge et je lui ai murmuré « ce n’est que le début » avant de lui mordiller le lobe de l’oreille. Il semblait perdu, c’était adorable.
Je me suis redressée et j’ai claqué des doigts.
— Quoi que ! Il pourrait être marrant d’infliger une soirée de douleurs à une queue qui vient juste de cracher son venin.
J’ai passé une main dans le cou de Chétif en finissant par lui relever le menton.
— Une fois que la testostérone n’est plus là pour adoucir la peine et la rendre supportable. Il parait que c’est terrible. Hum… J’ai des envies qui me viennent ! J’espère que l’un d’entre vous va piocher ça !
Ce genre d’attitude est très diabolique, au sens premier du terme, le diable est réputé pour faire miroiter des choses et ensuite les pervertir pour la plus grande souffrance de la victime.
J’ai tourné la tête vers Chouchou.
— Mais c’est peut-être déjà le cas …
Mon corps était en feu, un bon signe en début de soirée. Pour moi en tout cas. Chouchou a hésité entre grimace et sourire.
— Avec tout mon respect maitresse je ne suis pas certain que j’aimerais.
J’ai joué la surprise.
— Ah oui ? Tu n’aimerais pas que mes talons piétinent ton sexe alors qu’il redevient flasque. Au moment où il est très sensible à l’inconfort. Tu imagines la sensation ?
À la façon dont il se mordillait les lèvres je suis certaine qu’il visualisait la scène.
— De toute façon si jamais tu as tiré cette carte tu la subiras, et avec le sourire ! Il n’y aura pas d’échappatoire.
Il allait me répondre mais je l’en ai empêché en tapant des mains et en disant avec énergie :
— Mais finissons-en d’abord avec le tirage. J’ai vraiment trop envie de passer à la suite ! Au suivant !
Les deux soumis restants se sont regardés, le Chiot s’est timidement avancé. J’ai pointé de l’index le paquet de carte qui lui était destiné il a tendu une patte pour tirer une carte et s’est ramassé une gifle.
— Non mais !
Deuxième gifle.
— Pour qui te prends-tu ?
Il m’a regardé, interloqué.
— Arrête de te comporter en humain, tu es un animal, point final. Utilise ton museau !
L’air contrit il a baissé la tête et l’a approchée du paquet, je l’ai arrêté.
— Pas si vite ! Tu connais ma politique envers les bêtises. Punition systématique.
Je me suis dirigée vers la table à matériel. J’ai passé en revue différents instruments, j’imaginais son regard inquiet dans mon dos. J’avais déjà pris ma décision et pourtant je m’amusais à le faire languir. J’ai fini par prendre une ceinture en cuir que j’ai plié en deux. La sensation du cuir épais entre mes doigts m’a fait frémir des orteils aux joues. Tellement de promesses.
— Fais voir la vilaine patte qui s’est mal comportée. Je vais la purifier à ma façon et lui apprendre ce qu’il en coûte de ne pas vouloir jouer le jeu.
La petite humiliation improvisée de Chouchou avait déclenché en moi des envies qui étaient en train de dériver en sadisme pur, et le Chiot allait en faire les frais. Tout en tremblant il a offert sa main au châtiment. À le voir si docile mon excitation est encore montée d’un cran, je n’y pouvais rien, ce genre de situation m’a toujours rendu dingue.
— Et ne me regarde pas comme ça ! J’ai essayé la méthode gentille et elle n’a pas fonctionné. Tu n’as pas voulu écouter la première fois donc tu assumes. La prochaine fois tu comprendras peut-être qu’obéir est préférable.
Le Chiot se prenait la culpabilité en pleine face, l’angoisse montait, il semblait vouloir en finir au plus vite pour se débarrasser de ce poids. Malheureusement espérer que je passe l’éponge rapidement était mal me connaître, mes soumis ne s’en tirent jamais à si bon compte, je retourne longuement le couteau dans la plaie avant de venir les délivrer par une application efficace de la douleur.
Que je peux être mauvaise parfois, c’est si bon.
— Tu me trouves peut-être dure mais c’est pour ton bien. Tu ne feras jamais de progrès sinon. Tu as le potentiel de faire un petit chien tout à fait convenable mais il faut que tu perdes cette tendance idiote à croire que tu es un être humain. Et s’il faut que tu aies mal pour ça tu auras mal.
J’ai tapé la ceinture dans ma main.
— Et pas qu’un peu. Surtout que je suis certaine que cette patte a eu récemment des envies impures. Pas vrai ?
Il a baissé la tête.
— Tu vois de quoi je veux parler ? Tu as eu envie de me voler. Tu as honteusement pensé à prendre du plaisir en te touchant. Cela doit être puni. Un petit chiot comme toi ne peut pas défier la toute puissance de la suprématie féminine et s’en tirer à bon compte. Ou irait le monde sinon ?
Il mourrait d’envie d’acquiescer, de me confirmer que j’avais raison pour en finir au plus vite, mais il savait également qu’il n’avait pas le droit de s’exprimer autrement que par aboiement. Son impuissance était risible.
Abandonner le droit de parler est un sacrifice bien plus difficile que la plupart des soumis anticipent, mon homme l’a appris à ses dépens récemment lorsque je me suis mise en tête de lui imposer le port du bâillon sur de longues périodes. Des week-ends entiers sans dire un mot, impossible de discuter mes ordres, il ne peut que les suivre, ça simplifie les relations.
Je me suis positionnée de côté par rapport au Chiot, prenant mes marques et répétant au ralenti le coup. Après un dernier ricanement de ma part le coup est tombé dans un claquement qui a résonné dans la pièce. Ça a dû faire mal, j’en avais des chaleurs.
D’un autre côté je jalousais un peu sa position, il devait se sentir pris au piège dans un carcan de discipline implacable, sans échappatoire, obligé d’offrir sa main à la brulure d’une ceinture sous la menace d’une punition bien pire s’il bougeait. Je m’épanouis en tant que dominatrice mais je ne peux m’enlever de la tête que j’aimerai être partout à la fois. Lorsque je punis je vis souvent la scène en miroir dans ma tête.
J’ai dit avec suffisance :
— Que ça te serve de leçon, c’est comme ça qu’on traite les délinquants ici.
Il a émis un aboiement timide et plutôt résigné. J’ai ramassé sa laisse, celle qui était reliée via le collier de son cou à ses bourses. J’ai tiré un coup sec pour le faire venir à mes pieds. Je me suis accroupie pour lui masser la nuque.
— Ne t’inquiète pas, il n’y a aucune rancoeur.
J’ai eu un sourire en coin.
— Je te pardonne de m’avoir forcé à te punir.
Une inversion des valeurs à laquelle je tiens tout particulièrement. Cela m’amuse même si les soumis ne le comprennent pas toujours. Dans ma logique je suis l’innocente victime qui doit punir le comportement licencieux des soumis, mon sadisme doit être considéré comme naturel et sain.
— La ceinture ne t’en veut pas non plus. Soit poli, viens l’embrasser pour la remercier.
Faute d’alternative le Chiot s’est avancé pour faire ce que j’avais demandé. C’était hilarant de le voir coopérer sans résister malgré la stupidité du scénario. Même si une partie de moi aurait préféré qu’il soit un peu plus rebelle, je devais trop l’intimider. J’allais devoir le mettre à l’aise sans lui laisser prendre trop de libertés.
— C’est un passage exigé, je dois être sévère pour ton propre bien. Sinon tu deviendras un sale clébard mal éduqué. Tu ne veux pas de ça pas vrai ? Je prends mon rôle à coeur tu dois faire de même.
Après une dernière caresse derrière la tête je me suis relevée et j’ai tiré sur la laisse pour le faire s’approcher du paquet de carte.
— Recommence. Et comme un chien cette fois.
Il s’est approché et du nez, pardon de la truffe, s’est mis à déplacer les cartes.
— Tu peux les étaler par terre si c’est plus simple. L’important est que tu prennes celles qui t’attirent le plus.
Il semblait perplexe, le dos de toutes les cartes se ressemblait, il ne pouvait pas vraiment faire de choix. Il a tout de même fini par en sortir 3.
— Ce sont celles que tu veux ?
Il a haussé les épaules.
— Tu dois êtes certain, c’est important.
Il a hoché rapidement la tête. Je l’ai renvoyé se mettre avec les autres soumis et j’ai ramassé le reste des cartes pour les ranger.
— Au dernier de ces êtres inférieurs, je ne peux décemment pas utiliser le terme « messieurs », tu n’en as pas les attributs.
Chétif a répondu en souriant :
— J’avais compris.
Il s’est approché en restant à genoux et s’est pris une gifle une fois à ma hauteur. Il m’a regardé, j’ai haussé les épaules.
— Quoi ? J’ai à me justifier ?
Il a fait une grimace et a répondu :
— Non, je ne crois pas.
— Surtout que ce soir tu vas t’en prendre une sacrée quantité. Parce que je n’ai pas oublié ton envie de « simplifier » notre mode de communication…
Sans rien dire il a tourné la tête vers les cartes et les a mises en éventail. Après les avoir regardées avec attention il a marmonné :
— Il y en a beaucoup.
— 21 par paquet. 20 supplices et une jouissance joker. 1 chance sur 7 trios. Je suis dans ma période « chiffres symboliques ».
Il a gloussé.
— Nous n’allons pas jouir souvent.
J’ai ricané à mon tour.
— Déjà bien assez.
— C’est votre point de vue.
Je l’ai attrapé par l’arrière de la tête et il s’est pris une nouvelle gifle. J’ai dit froidement :
— 2 points en moins pour cette mauvaise blague. Parce que oui il y a aussi un système de point que je n’ai pas encore eu le temps de détailler. Certains sont trop précoces lorsqu’il s’agit de fauter…
Je lui ai mis une nouvelle gifle avant de lui relâcher la tête avec violence
— Sur chaque carte il y a un nombre de points. Si vous arrivez à 7 vous aurez le droit de jouir en fin de soirée. C’est pour vous motiver. Bien entendu le nombre de points n’est qu’indicatif. Il vous faudra subir correctement le supplice indiqué pour les gagner en totalité.
Chétif a demandé :
— Et on peut tirer des cartes supplémentaires ?
J’ai eu l’air surprise.
— Pourquoi ? Pour te faciliter l’obtention d’une jouissance ? Que tu puisses choisir les supplices que tu vas privilégier ? Pourquoi j’autoriserais un truc aussi débile ? Ne sois pas stupide.
Je l’ai pointé de l’index.
— Et fais attention à tes prochains mots ! Tu as déjà 2 points de malus ne m’oblige pas à éloigner davantage ta récompense.
Il a soupiré et a répondu :
— Parce que je suis tellement pitoyable que je n’arriverai jamais à 7 points sans plusieurs jokers.
J’ai gloussé, son discours semblait tellement faux, je savais qu’il avait eu mal à faire volte-face de la sorte, lui qui a un ego très… masculin. S’en était d’autant plus plaisant.
Je suis allée lui murmurer à l’oreille.
— Si tu veux des jokers on peut s’arranger. Genre 0.1 point de rattrapage par coup de pied à pleine force dans les couilles…
Je me suis éloignée en ricanant avant de me retourner brutalement comme prise d’une illumination.
— Attends ! J’ai mieux. À la fin de la soirée, si tu n’es pas à 7, je compléterai au tarif que je viens de t’annoncer. Tu n’auras pas le choix, tu jouiras ce soir. Je te le promets. Enfin…
Je suis partie en fou rire.
— Si tu en es encore capable après…
Après m’être calmée je lui ai demandé :
— Qu’est-ce que tu en penses ?
Il a fait une grimace :
C’est intéressant. J’ai juste peur de ce qui pourrait m’arriver.
— À d’autres ! Je te connais. Les défis te font bander comme un malade.
Il a souri et a répondu :
— J’essaierai d’avoir un maximum de point alors.
— C’est l’esprit. Je suis douée pour motiver les gens. D’autres amateurs ? Qui veut l’assurance d’avoir une jouissance ce soir ?
Je me suis retournée vers les deux autres soumis, ils ont fait « non » de la tête. Lascivement j’ai dit :
— Petites bites.
Qu’est-ce que nous pouvons être con lorsque nous jouons.
J’ai ajouté les 3 cartes de Chétif aux 6 autres déjà tirées. Avec attention j’ai regardé leur contenu :
— Voilà donc la trame de la soirée. Intéressant.
Je me suis mise à ordonner les cartes, j’allais exercer le pouvoir de contrôle dévolu à la dominante que j’étais, aléatoire ou pas ma responsabilité était de créer une soirée intéressante. Loin de m’enfermer cet exercice de style a stimulé ma créativité.
J’ai hésité longuement sur l’ordre, il fallait que je fabrique quelque chose de cohérent au niveau rythme. À plusieurs reprises j’ai souri en leur lançant un regard amusé. Ils étaient tout 3 à genoux, levant leurs yeux implorants vers moi, ils désiraient tellement que je leur donne des indices sur ce qui allait leur arriver. J’avais leur destin entre les mains matérialisé par des cartes.
— Voilà qui est bien. Maintenant rajoutons un jeu en commun.
J’ai pris une carte à dos doré que j’ai inséré au milieu des autres.
— Je ne tire pas au hasard celle-ci. C’est mon choix et il ne peut être que parfait.
Chouchou s’est précipité pour répondre :
— Assurément maitresse.
J’ai posé le tas de 10 cartes sur le sol, celle du dessus était rouge.

La suite par ici…


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Week-end avec 3 soumis juin 2014 #22 : des fesses cuites à point

Hello 🙂

Comme promis hier voici le deuxième morceau que j’ai préparé. Cette fois-ci nous sommes dans le coeur du sujet, une belle grosse punition comme on les aime 😀
Je vous tiendrais au courant de la suite des événements, pour l’instant je vais passer une soirée tranquille, je verrai demain ce que je vous réserve pour la suite. J’ai pas mal de mails en retard je les ferai aussi demain.
Bonne lecture.

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Sommaire de l’histoire
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J’ai pris une profonde inspiration avant d’entrer dans la pièce, je ne devais avoir aucun stress dans la voix lorsque je le prendrais de haut, j’étais censée être dans mon élément. Il était pris dans mes filets il n’aurait pas été cohérent que je bafouille. Je devais être ferme dès le départ.
En soirée je vois parfois des gens discutants de manière amicale puis passer à des jeux BDSM, je n’ai jamais compris comment ils faisaient. Ce n’est pas une critique, c’est juste quelque chose que je ne sais pas faire. Autant l’inverse, prendre un verre après, peut être sympa pour dédramatiser, autant passer de meilleure amie à dominante m’est impossible. Même dans ma vie de couple je suis obligée de l’envoyer au coin dans mon bureau pour me laisser le temps de me mettre dans l’état d’esprit adéquat. À moins que je ne sois vraiment en colère mais dans ce cas là je n’ai pas le droit de le frapper, la différence entre le BDSM et les violences conjugales, le point de pivot est l’état d’esprit dans lequel vous punissez. Même si je fais semblant de me fâcher quand des corvées ne sont pas faites correctement ce n’est qu’une façade, je m’en fous en réalité et lui aussi. Il est hors de question que j’utilise les châtiments corporels alors que je suis hors de moi pour de vrai.
Bref, je suis rentrée dans la pièce d’un pas décidé, hors de son champ de vision mais c’était mieux ainsi, il a pu laisser courir son imagination. Il ne s’est évidemment pas retourné, je l’avais laissé entravé sur un chevalet pour qu’il réfléchisse à son attitude, une autre façon de dire que je le laissais souffler un peu avant d’enchainer sur un autre jeu exigeant.
J’ai fait courir mes doigts sur ses fesses, un peu déçue par leur manque de coloration.
— C’est tout ? Tu n’as presque plus de marques elles se sont déjà presque estompées. Moi qui croyais avoir été sévère. Ce ne sont plus que des grosses fesses toutes blanches comme un nouveau-né. Tu as fait tout ce cirque pour des petits coups de rien du tout ?
S’il y a bien un truc qui énerve les soumis masochistes c’est que l’on sous-estime ce qu’ils ont reçu, un peu comme moi lorsque l’on me lance un défi, même s’il est idiot j’aurais tendance à le faire rien que pour satisfaire mon égo. Il m’a répondu.
— À les recevoir il me semblait pourtant que vous aviez bien fait votre boulot maitresse.
Je lui ai mis une claque sur les fesses et pas une petite, j’avais la douleur qui irradiait dans toute ma paume. Il m’avait renvoyé dans les cordes, s’il n’avait pas de marques s’était ma faute et pas la sienne. C’était d’autant plus blessant que c’était vrai.
— Pardon ? Dit tout de suite que j’ai mal fait mon boulot !
— Non, non. Ce n’est pas ce que je voulais dire. C’est moi qui doiS avoir une peau qui ne marque pas les coups maitresse. Pardon, c’est de ma faute.
J’étais à peine convaincue par son volte-face de façade. Il savait que j’allais ruminer cette phrase et que la prochaine série serait pire, c’était son but.
—Mouais. Tu me diras ça serait cohérent avec ton cerveau qui ne garde pas de trace des leçons lui aussi. Est-ce que je vais devoir les répéter sur tes fesses aussi ?
Je me suis un peu penchée vers l’avant pour chercher son regard et le mettre mal à l’aise. À l’approche d’une punition les soumis masochistes sont très excités sans vouloir le montrer. Il avait une forte envie de sourire de satisfaction, de son point de vue il était dans une position de rêve, mais avec mon regard posé sur lui il se devait d’avoir l’air triste. Vous imaginez ce qu’il lui arriverait si je le prenais à sourire avant une punition ? Il savait qu’il ne fallait pas me laisser une ouverture de la sorte, il devait simuler la contrariété. Pourtant il mourrait d’envie de me dire qu’il voulait recevoir de multiples leçons et me supplier pour que je ne m’arrête jamais de le frapper. Il a desserré les lèvres pour dire.
— C’est le lot de tous les hommes d’être lents. Heureusement vous n’aurez jamais à connaitre cet état maitresse.
— Je crois surtout que tu as fait semblant d’avoir mal pour me tromper et réduire ta punition.
— Mais non maitresse ! Vous êtes trop intelligente pour ça. Je sais que je n’aurais aucune chance de vous tromper alors je n’essaye même pas.
Sa phrase sentait l’ironie à plein nez. J’allais finir par me vexer s’il continuait à me provoquer de la sorte.
— Il n’est pas question d’intelligence mais d’abus de ma gentillesse.
— Je n’oserais pas maitresse.
Je me suis accoudée sur son dos pour lui chuchoter à l’oreille.
— Je sais que tu te crois malin mais si tu l’étais vraiment tu te rendrais compte que tu es attaché, totalement à ma merci et que tu permets de me prendre pour une conne. Tu sais pourtant que je te ferais ravaler tes paroles.
Je crois qu’à partir de ce point il a commencé à se rendre compte qu’il prenait trop ses aises.
— Vous n’êtes pas conne maitresse
— Je sais, et ce n’était pas la question. Le problème c’est ton attitude condescendante envers moi. Attitude qui va te couter cher. À ce niveau ce n’est même plus tendre le bâton pour se faire battre c’est l’entourer de fil barbelé et supplié pour le recevoir.
J’ai fait courir mes doigts sur son dos pour lui chatouiller le creux des reins.
— D’ailleurs ça serait peut-être une bonne idée, au moins avec ça tu aurais des marques.
Je sentais dans son attitude qu’il se calmait, les soumis masochistes aiment bien provoquer leur dominant avant la punition pour qu’il soit motivé pour les punir. Un peu comme s’ils voulaient griller tous leurs jokers dès le début pour ne plus avoir d’échappatoire. À moins que ce ne soit pour me faciliter la tâche ou me faire plaisir, j’adore les provoquer et les voir baisser les yeux par peur d’aggraver leur situation.
— Je ne voudrais pas vous imposer la vue de mes fesses ensanglantées maitresse.
— La laideur n’est pas un critère, surtout que tu as touché le fond depuis longtemps …
— Je ne suis pas sur la même échelle que vous maitresse.
— C’est le moins que tu puisses dire. Pour en revenir à tes fesses, je comprends que tu aies peur que je t’entaille la peau. Il semble qu’il y ait bien plus de sang en bas que dans ta tête, cela pourrait vite devenir dangereux à la moindre coupure. Si je serrais encore un peu ta cage ça devrait en faire remonter. Qu’est-ce que tu en penses ?
J’ai immédiatement senti un changement d’attitude, un frisson lui a parcouru le corps.
— Je … Non …
L’idée que le régime de détention de sa queue puisse être durci (jeu de mot involontaire … ^^) semblait lui faire très peur. J’étais très excitée à le voir dans cet état, privé de plaisir, alors même que moi je ressentais des chatouillements intimes à cause du sextoy que je portais.
Après la session il m’a dit que le plus dur avait été justement de supporter la cage, elle l’avait élancé comme jamais, comme si son corps lui faisait savoir que la masturbation était la solution parfaite pour faire cesser le fantasme avant que la douleur n’arrive. Plus un soumis est proche de la libération plus il souffre, ce sont les dernières minutes les plus dures, c’est pour ça qu’il faut les faire durer. Se retrouver à ma merci l’avait terriblement excité au point que la privation de plaisir avait été pire que les coups que je lui avais infligés. C’était une confession un peu vexante quand j’y repense.
— Je n’ai pas besoin d’avoir un cerveau en fonctionnement maitresse vous pensez déjà à ma place. Vous pensez mieux que moi. Je ne dois être qu’une marionnette à votre service.
J’ai gloussé, il nageait en plein fantasme, je pouvais sentir son envie d’être frappé et volontairement je faisais durer la discussion. Je voulais qu’il me supplie de le punir. Je n’avais pas conscience que sa queue le faisait autant souffrir. D’un autre côté heureusement pour lui j’aurais été capable de le faire languir encore plus longtemps.
— Tu es pathétique et tu le seras plus encore lorsque je te ferais pleurer. Prépare-toi à abandonner toute dignité ça te facilitera la vie.
— Je suis un homme maitresse, je n’ai aucune dignité. Je n’en ai jamais eu. Je ne suis pas comme vous.
— Toujours à dire des âneries. Si tu crois que me complimenter va te sauver tu te trompes.
— Je ne veux pas que vous soyez gentille maitresse.
— Tu fais dans la psychologie inversée maintenant ?
— Non maitresse. J’ai mérité une grosse correction je le reconnais.
— Ça oui, tu vas la recevoir. Désormais tu pourras couiner comme un goret qu’on égorge je n’arrêterais pas.
J’ai ricané avant de reprendre.
— Tu « pourras couiner », j’aurais mieux fait de dire « tu vas couiner ». Je dois être honnête ça va bruler, mais après tout tu n’es qu’un porc que je te passe au barbecue restera dans le thème.
— Faites-le maitresse je le mérite.
— Tu mérites une punition mais est-ce que tu mérites que ce soit moi qui te l’inflige ?
— Je serais un bon soumis je promets. S’il vous plait maitresse.
— Je ne sais pas si ça sera suffisant … Mon temps est limité tu comprends, je dois faire des choix. Par exemple en ce moment j’aimerais beaucoup passer la queue d’un soumis frustré à la cire chaude mais je n’ai personne sous la main. Tu imagines les gouttes brulantes glissant le long d’un gland sensibilisé à l’extrême ? Ça serait cool non ? Je devrais partir à la recherche d’une victime et te laisser en place dans ta cage en attendant. Je crois que ça serait une bonne utilisation de mon temps.
— Je le ferais maitresse. Je subirais la cire.
— Oh ! Vraiment ? Il me semblait qu’elle n’avait pas ta préférence ?
— Si ça vous fait plaisir je veux bien le faire pour vous remercier du temps que vous consacrez à mon éducation.
— Et tu le feras avec le sourire ?
— Oui maitresse.
— Sans râler.
— Oui maitresse, je le promets.
Je vous rassure la cire n’était pas sur la liste des pratiques interdites, simplement il aimait davantage les coups que les pratiques moins « violentes » comme les pinces ou la cire. Ce qui était important dans la discussion c’était de le faire s’engager à quelque chose pour l’utiliser plus tard. Qu’il se dise « j’ai donné ma parole je dois le faire ». Cette sensation de contrainte est très excitante pour certains soumis. Il y a un gouffre entre les obliger à faire quelque chose et les amener à l’accepter. La notion de sacrifice ou de prix à payer peut être très excitante.
— Bien ! Dans ce cas là nous avons un accord.
— Merci maitresse.
Il semblait soulagé que je passe enfin à sa correction, tellement soulagé que je n’ai pu m’empêcher de lui faire une fausse joie. Je suis vraiment une peste.
— Tu veux que je prenne une photo de tes fesses ? Elles ne seront plus blanches comme ça avant très longtemps.
— Pas la peine maitresse.
— Tu es sûr ?
Il a répondu sèchement.
— Oui maitresse.
Avant de faire machine arrière.
— Pardon, je me suis trompé de ton. Je n’ai pas à vous parler de la sorte.
— Je confirme. Il va y avoir des conséquences.
Une fois le fouet administré je comptais libérer sa queue pour lui autoriser un orgasme, il venait de perdre ce droit, j’allais l’amener à la limite du plaisir avant de l’enfermer à nouveau. Ma décision était prise. Ça lui apprendrait à utiliser le bon ton lorsqu’il s’adressait à moi. Je ne lui ai rien dit sur le moment, la surprise n’en serait que plus douloureuse. Je suis rancunière il faut le savoir.
— En parlant de ça
Je lui ai mis une tape sur les fesses.
— Nous en avons un sérieux compte à régler. Tu as bougé pendant la précédente correction cela mérite sanction. Ne fantasme pas tout de suite sur le fouet tu n’en as pas encore fini de la ceinture. Combien de coup dois-tu encore recevoir ?
— Je ne sais pas maitresse.
Je me suis esclaffée.
— Tu fais tellement d’erreurs que tu ne tiens même plus le compte ? Tu monopolisais toutes tes maigres capacités pour avoir l’air pathétique c’est ça ?
— Oui maitresse je suis un homme nous ne pouvons faire qu’une chose à la fois. C’est ma faute maitresse.
— Tu crois que c’est le moment de plaisanter ? Tu crois que je plaisante là ? Tu n’as pas tenu la position pendant une correction. Tu te rends compte de la gravité de la chose ?
— Si maitresse.
— Non ! Arrête tes mensonges. Je le vois dans ton attitude désinvolte. Tu n’as que du mépris pour ce que je raconte. Je t’avais demandé un truc tout simple, ne pas bouger, et même un truc aussi basique tu l’as échoué. C’est moi qui faisais tout le boulot, toi tu n’avais qu’à être immobile. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Tu as eu trop mal ? Pauvre petit chou. Même pas capable d’assumer ses responsabilités et ça se considère adulte.
J’ai soupiré de manière ostensible.
— J’ai compté. Heureusement que l’un de nous deux est responsable. Tu n’as pas été en position pendant 17 coups. Tu es fier de toi ?
— Non maitresse.
— Tu connais la règle ?
Il a inspiré profondément.
— Chaque coup que j’ai tenté d’esquivé donne un malus de 5 coups supplémentaires.
— Donc 17 multiplié par 5 ça fait …. beaucoup.
Dans ma précipitation j’avais oublié de faire le calcul par avance. Je me suis sentie idiote.
— Arrondissons à 100 ça me parait juste.
— Ça fait 85 maitresse.
— 125 ? Tant que ça ? Si tu le dis.
— Non.
Je ne l’ai pas laissé finir sa phrase.
— 150 ? D’accord. Pardon j’avais mal entendu. Quelque chose à redire ?
— Non, merci maitresse.
C’est une règle fondamentale, vous ne reprenez jamais votre dominante à moins de vouloir aggraver votre sort. Il méritait ce malus.
Je suis passé derrière lui tout en faisant claquer la ceinture. Le moment qu’il attendait arrivait, ses fesses allaient se prendre 150 coups. Il s’est crispé.
— Ne fait pas la tête de mule. Présente tes fesses comme il faut, cambre-toi.
L’obligation de s’offrir au châtiment est une très belle idée pour marquer la soumission, je ne m’en lasse jamais.
J’ai armé mon bras et j’ai débuté l’administration de la correction.
Au-delà de mon attitude agressive et du nombre promis la punition était moins difficile pour lui que la précédente. Déjà parce qu’il était attaché et n’avait plus à lutter contre le réflexe de fuite, mais surtout parce qu’elle était sur les fesses, une zone bien plus érogène que les mains. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’était une récompense et pourtant il y avait de ça. D’ailleurs il a semblé apprécier l’expérience, façon de parler. Les ondes de choc se propageaient des fesses jusqu’à sa cage et rendaient plus intenable la privation de plaisir. À chaque nouveau coup il avait comme une décharge électrique dans le sexe pour l’inciter à se masturber.
Pendant une punition « en silence » l’esprit des soumis gamberge, pendant un moment il s’est demandé s’il était encore capable de se rappeler ce que signifiait avoir du plaisir. Il semblait n’avoir plus qu’un vague souvenir du paradis. C’était davantage une illusion qu’autre chose, l’idée que l’on puisse oublier à quoi ressemble l’orgasme est une peur très érogène pour le soumis en chasteté.
Il s’est mis à rêver d’entendre les quelques mots libérateurs, la permission tant attendue. Il savait qu’elle arrivait toujours après une épreuve, en récompense d’un effort. Selon lui c’était la dernière ligne droite donc il ne devait pas faiblir, il s’est retrouvé ragaillardit par cette perspective. Il était même à deux doigts de me supplier d’y aller encore plus fort pour accélérer le mouvement. Il n’avait aucune idée que son attitude agressive envers moi l’en avais déjà privé. Il allait souffrir lorsqu’il l’apprendrait et je me demandais s’il arriverait à retenir sa colère envers moi. Il suffirait d’un mot, d’un regard qui lui échapperait et il gagnerait une peine encore plus longue. Le soumis qui renonce à se rebeller devant l’injustice de l’autorité que je représente provoque chez moi une sensation de toute puissance. C’est toujours un moment très intense pour une domina lorsque nous allongeons leur chasteté et qu’ils baissent les yeux tout en nous remerciant. Malheureusement pour eux j’adore ça et j’ai tendance à en abuser.
Je n’avais pas trop conscience de ce qui se passait dans sa tête sur l’instant, j’étais trop occupée à faire vibrer le sextoy en moi par des mouvements amples et secs. Les boules de Geisha apportent une forme différente de plaisir, il provient de zones habituellement moins réactives, c’est bizarre comme sensation, en tout cas cela m’amusait terriblement.
Ses fesses prenaient une jolie coloration rouge il était donc temps pour moi d’insister sur les cuisses, j’imaginais déjà la douleur résiduelle qu’il ressentirait lorsqu’il s’assiérait pendant le reste de la journée.
J’aime bien la ceinture comme instrument de correction. Elle apporte une expérience agréable pour le dominant. Après c’est chacun ses préférences. Comme elle est assez courte elle permet une bonne maitrise de la trajectoire tout en étant assez douloureuse. Il est pratique d’avoir des marques bien délimitées pour bien répartir la douleur. Prenez le strap par exemple, avec lui il est difficile de ne pas superposer les coups ce qui fait que le soumis atteint vite ses limites.
Parfois nous menaçons de faire craquer les soumis, ce ne sont que des mots en l’air pour faire peur. Techniquement parlant il n’est pas dur de dépasser les limites de quelqu’un il suffit d’avoir 2 minutes devant soi, la vraie difficulté n’est pas de faire mal mais de maitriser le flot de douleur pour que la séance puisse durer un minimum. C’est un sujet compliqué, à titre personnel il me faut généralement de 20 à 40 minutes pour être satisfaite, plus long je fatigue plus court je ne m’amuse pas. Côté soumis c’est tellement variable que je ne vais même pas faire de moyenne, certains mettent du temps à démarrer, d’autres pas etc… En tout cas il faut un certain recul sur ce que nous faisons et l’ordre des pratiques pour ne pas « casser » notre victime.
Les soumis suivent à peu près tous le même schéma de réaction pendant une punition : ils commencent par faire les malins, puis ils prennent conscience que « la douleur ça fait mal » et finalement ils essayaient d’esquiver au maximum les coups. Il faut les laisser progresser puis leur rappeler qu’ils ne peuvent pas se dérober à leur châtiment. Passer de l’état d’esprit « j’ai trouvé une position qui minimise la douleur » à « je dois renoncer à cette position pour prendre la pire » est très stimulant.
Visuellement cela s’est traduit par un abaissement des fesses, moins cambrer son dos étant une réaction intuitive pour moins s’exposer aux coups.
La vie n’étant pas si simple Chétif devait comprendre qui était la patronne ici. Ma réaction a été radicale : un bon coup de bas en haut de façon à ce que le bout de la ceinture claque à la jointure des fesses. L’effet sur le soumis est magnifique, vous voyez son corps qui se contracte et qui se cambre par réflexe. Malheureusement comme c’est très douloureux je ne peux pas en abuser.
J’ai fait la première pause après une 50ene de coups. J’étais excitée comme une puce en m’approchant de lui, c’était un moment que j’attendais avec impatience. J’ai posé ma main délicatement sur ses fesses pour sentir leur chaleur. La chaleur que j’avais provoquée. C’était si doux. Toucher des fesses martyrisés est un plaisir particulier, il y a un contraste entre le visuel, les marques foncées, et le toucher tiède. J’aime les instruments pour la douleur qu’ils provoquent mais finir à la main est un vrai plaisir, le contact charnel permet de partager un moment particulier. À peine avais-je effleuré son corps qu’il frissonnait déjà. Lorsque je manipule des fesses endolories j’ai l’impression d’avoir tellement de pouvoir au bout de mes doigts, c’est exquis.
Prise par une montée d’excitation j’ai mis de côté ma timidité et je lui ai empoigné les fesses fermement provoquant ainsi une contraction brusque de tout son corps. C’est la deuxième étape de mon petit plaisir des pauses, malaxer les fesses avec force pour raviver la douleur à mains nues. Il a gesticulé tant que possible, je rigolais toute seule en le voyant faire, je trouvais ça hilarant, lui beaucoup moins.
J’ai fini en lui mettant une claque sur les fesses.
— C’est important de faire circuler le sang. Sinon tu vas devenir moins sensible à la douleur. Tu ne le veux pas, pas vrai ?
Il a secoué la tête pour dire « non ».
Je l’ai contourné pour lui mettre ma main devant le visage. Il a compris qu’il devait l’embrasser.
— Merci maitresse.
C’est agréable de se voir vénérer de la sorte. Je lui ai caressé la joue pour mélanger la douceur et la douleur.
— Tu m’en veux pour la douleur ?
— Non maitresse. Vous ne faites que ce qui est nécessaire.
— La perfection ne peut pas avoir tort c’est ça ?
— Oui maitresse.
— Et je suis parfaite ?
— Oui, sur tous les aspects.
Je crois que ce n’est pas tant punir qui me plait que de voir le soumis remercier pour ça, le voir continuer de me vénérer alors même que je le traite comme un moins que rien.
La fatigue physique que j’avais ressentie avant la pause s’était envolée, je n’avais plus qu’une envie c’était recommencer encore plus fort et ça tombait bien c’était ce qui était prévu.
Je me suis lancée dans une nouvelle série identique à la première, si ce n’est que ses fesses étaient déjà endolories et qu’il a dû souffrir davantage. En fait la différence était de taille, rien qu’aux bruits des chaines lors de ces mouvements je sentais que la douleur montait de plus en plus.
Je sais bien qu’utiliser des chaines pour relier les contentions fait cliché et pourtant j’y ai recours, je suis totalement accro à leur cliquetis, il est très érogène pour moi. C’est mon petit fétichisme.
Vers la centaine de coups j’ai refait une pause. J’en ai profité pour lui malaxer une nouvelle fois les fesses.
— Alors ? Tu as compris la leçon ?
— Oui maitresse merci.
J’ai gloussé.
— Oh le vilain menteur ! Tu ne pleures même pas et tu crois que tu vas me faire avaler que tu as mal ? Tu m’as déjà eu une fois tu te souviens ? Et tu te souviens de ce que j’ai dit tout à l’heure ? La gentillesse c’est fini. Si tu voulais de la clémence il ne fallait pas en abuser plus tôt.
— Pardon maitresse, je ne recommencerais plus.
Je lui avais promis 150 coups et nous en étions à 100, la prochaine série allait être la dernière il fallait que je la mette en scène comme étant un grand final. Je lui ai mis un coup sec sur les fesses.
— Tu te prends pour un grand garçon pas vrai ? Tu ne veux pas pleurer lorsque tu as mal. Ce sont les filles qui pleurent au moindre problème. Tu n’es pas une fille, tu es un mec, un vrai. Tu rejettes toute forme de sensibilité. Tu ne vas quand même pas laissé s’exprimer ton côté féminin ! Ça serait idiot d’écouter la voix de la raison !
Un nouveau coup s’est abattu sur son postérieur.
Lorsque vous êtes entravé avec les fesses en feu vous ne voulez surtout pas que votre dominante s’énerve, l’effet psychologique de cette simple hausse de ton a été magique. L’ambiance fait beaucoup sur le ressenti de la punition et ces quelques mots lui avait fait monter les larmes aux yeux.
— Tu te complais dans ta médiocrité et tu rejettes tes bons côtés ! Tu es le prototype du mec idiot ! Tu ne veux pas pleurer ? Défi accepté.
À la façon dont il a bougé les fesses à cet instant, comme s’il ne pouvait s’empêcher d’essayer de les libérer, j’ai vu qu’il s’amusait comme un petit fou. Il adorait se sentir coincé et à la merci d’une fille sadique, c’était la description de son principal fantasme et c’était justement ce qui lui arrivait. Il prenait son pied à gigoter dans tous les sens en suppliant que la punition s’arrête.
Je savais qu’il y avait une part de mise en scène mais c’était plutôt plaisant en tant que dominante. J’avais l’impression d’être le diable en personne.
J’ai repris l’administration de la ceinture.
Arrivée à 15 coups avant la fin j’ai tourné autour de lui. Je lui mis une main sur la joue pour lui relever la tête, j’ai pu constater que désormais les larmes avaient coulés.
— En voilà des jolis yeux qui ne trichent pas. Tu devrais retenir tes larmes ou ton mascara va couler.
Il a esquissé un sourire.
— Merci du conseil maitresse.
— Plus sérieusement tu vas me regarder droit dans les yeux et me prouver que tu as compris la leçon. Si je ne suis pas convaincue je recommence tout depuis le départ, tu es prévenu, je n’hésiterais pas. Je t’écoute.
Encore une humiliation très satisfaisante à imposer en tant que domina, le soumis se rend immédiatement compte que les coups n’étaient pas une punition si difficile en fin de compte et qu’il échangerait bien cette obligation de s’humilier contre une nouvelle salve brulante sur les fesses. Malheureusement pour lui il savait déjà que je ne tolérais pas ce genre de comportement et que je resterais inflexible jusqu’à ce qu’il cède, quitte à passer des heures à enchainer les corrections.
— Je reconnais que je me suis mal comporté. Je n’aurais jamais dû bouger pendant la punition sans en avoir la permission. Sans avoir votre permission maitresse.
— C’est tout ?
— Non maitresse. Je reconnais que vous avez fait des efforts pour me punir correctement et que j’ai été ingrat en retour. J’ai été indigne de me prétendre votre soumis cela ne se reproduira plus. À partir de maintenant je ferais ce que vous me dites de faire sans me préoccuper de mon propre confort.
— Tu me promets de ne plus te comporter en fillette qui hurle à la mort à la moindre écharde dans le doigt ?
— Oui maitresse. Je me tairais quand j’aurais mal je le promets.
— Bien, si tu le prends comme ça. Une fois les derniers coups administrés la punition sera levée. Alors tu vas être un gentil garçon et tu vas me les compter à haute voix et en me remerciant à chaque fois.
— Bien maitresse.
Je me suis particulièrement appliquée pour la fin de la punition, je voulais qu’il conserve longtemps la chaleur de la ceinture. J’ai pris un grand soin à superposer tous les impacts.
Je sentais la progression de la douleur dans les petites variations de sa voix à chaque fois qu’il annonçait le décompte. Il serrait autant que possible les poings et la mâchoire pour résister, il était si proche du but.
Immédiatement après le dernier coup j’ai défait ses liens et je l’ai mis à terre, à mes pieds. Il s’est laissé faire.
— Embrasse.
Un sanglot dans la voix il a répondu.
— Oui maitresse.
Il était si beau dans cette position, à quatre pattes, cul rouge relevé, en larme et me remerciant en me baisant les pieds. C’est ma définition du pouvoir, c’est tout ce que j’aime.