Discipline domestique 029 – Halloween 2014 – Partie 22 : expier ses fautes dans la sueur

Hello 🙂

J’ai eu des remarques selon lesquelles mes textes étaient trop long pour une lecture sur écran et qu’il serait préférable de les raccourcir. Je peux comprendre ce genre d’argument. Donc désormais je ferai des découpages inférieurs à 10 minutes de lecture (contre 12-14 comme précédemment). J’espère que ça ira mieux.

Du fait de sa longueur excessive cette partie du texte a justement été découpée brutalement (que de violence dans ce blog !) en quatre publications distinctes : les 26, 27, 28 et 29. Lisez-les dans l’ordre 🙂


Sommaire du journal


Après avoir estimé que la tension sexuelle de mon homme était trop élevée en ce samedi matin j’avais décidé de le faire courir un peu. Nous étions dans la voiture en direction du parc où nous faisons notre jogging les weekends où il fait beau. Pendant le trajet il m’a semblé avoir envie de me dire quelque chose sans oser le formuler. Après les échanges un peu chaud que nous avions eu un peu plus tôt il devait vouloir éviter tout mot de travers, je peux le comprendre, j’aurais en effet saisi le moindre prétexte pour l’humilier à nouveau.
Nous sommes arrivés sur place, il m’a déposé à l’entrée et est allé se garer. J’en ai profité pour faire quelques étirements en inspirant profondément. Il faisait froid mais quelque part c’était agréable, « revivifiant » je crois que c’est le mot. Mon homme est arrivé en trottinant, debout cette fois, je n’allais pas lui infliger la honte de devoir faire le tour du parc à 4 pattes. Malgré ma réputation je ne suis pas méchante à ce point…
Pour éviter de geler sur place nous nous sommes élancés, c’était davantage une marche rapide à ce stade. Il en a profité pour poser la question qui lui brulait les lèvres :
— C’est vrai que j’ai été privé d’un moment de plaisir hier ? Où c’était juste pour me provoquer que tu as dit ça ?
Décidément cette nouvelle l’avait travaillé, je me suis dit que désormais j’insisterai bien davantage sur les privations.
Je lui ai répondu avec une question :
— Ça t’aurait plu que je te prenne au strapon après une soirée aussi dense en tease and denial ?
Il s’est esclaffé :
— Pas qu’un peu !
— Et cela ne te semble pas crédible que j’ai organisé tout ça justement pour te laisser un souvenir indélébile ? Tu crois peut-être que ce genre de soirée s’improvise ? D’ailleurs as-tu la moindre idée du temps nécessaire pour réunir autant de personnes ? Et tout ce que tu avais à faire de ton côté c’était garder tes vilaines mains loin de ton sexe pendant 2 semaines. Et tu as échoué ! Ça m’apprendra à vouloir faire des efforts pour te proposer un plaisir de qualité.
Il a fait une grimace de déception.
— Je ne pensais pas que c’était si grave, je voulais juste plaisanter un peu en tentant de…
J’allais me remettre à l’engueuler lorsqu’il a corrigé :
— Mais je ne conteste pas la sentence. Si tu as jugé que c’était nécessaire je ne peux qu’acquiescer. Tu es mieux placée que moi pour juger. Tu as fait les règles donc tu les connais mieux que moi.
— Exactement ! Et tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même si tu n’as pas eu de récompense. Moi j’ai fait ce que j’ai pu pour te faire plaisir. J’espère que ça te servira de leçon !
— Je crois que je vais pleurer.
J’ai ricané.
— Tant mieux, une punition est censée être éducative et les soumis n’apprennent jamais mieux que lorsqu’ils ont mal.
— Je ne risque pas de l’oublier celle-là.
— Et si ça peut te rassurer je n’ai pas encore décidé de te priver du milking de mardi. Ce qui ne veut pas dire qu’il est acquis loin de là !
Mon homme a tourné la tête :
— Je vais avoir un milking mardi ?
Le terme l’avait fait réagir c’est le moins que je puisse dire. Je me suis rendu compte que, si je lui avais dit qu’une seconde occasion de décharger la pression existerait, il ne savait cependant pas le « quand » ni le « comment ». Sans le vouloir je venais de dévoiler mon plan. Avant que j’ai trouvé quelque chose de spirituel à répliquer il a dit :
Avec des sextoys ? Quelle taille ?
— Eh ! Ne t’emballes pas comme ça. Tu auras ce que je voudrais bien t’accorder et ça sera déjà généreux…
Il a hoché la tête d’une manière un peu trop artificielle.
— Et tu auras forcément raison.
C’est pour ça que je n’aime pas lui parler à l’avance de ses récompenses, il se met à fantasmer à tort et à travers. Au lieu d’essayer d’anticiper mes besoins il passe son temps à imaginer le scénario. Un soumis distrait n’est pas efficace vous pouvez me croire.
Après ça nous n’avons plus parlé pendant un moment, nous avions commencé à accélérer le rythme de course et notre souffle ne nous permettait pas de maintenir une conversation. D’un côté tant mieux, comme ça il allait ressasser les idées que je venais de lui mettre dans la tête et peut-être que d’ici 20 minutes il aurait épuisé le sujet. J’étais naïve je sais.
Lorsque j’ai commencé à fatiguer je me suis mise à marcher, il m’a imité. J’ai claqué des doigts :
Non, toi tu continues, tu as de la frustration à décharger. Et il faut mieux que ce soit de cette façon qu’en jouissant pas vrai ?
— C’est que je commence à être fatigué.
— Moi aussi, je commence à être fatiguée de tes jérémiades. Et tu ne fais qu’aggraver ton cas.
— Ok, ok.
J’ai de nouveau claqué des doigts.
— Entre les deux panneaux, fais des aller-retours.
Il s’est mis à courir, je lui ai crié :
— Et si tu ne le fais pas sur tes 2 jambes ça sera à 4 pattes. Même si je dois te trainer avec une laisse. J’en ai 1 dans la voiture tu veux que j’aille la chercher ?
Il ne s’est pas retourné, faisant comme s’il n’était pas le destinataire de cette menace.
Je sais ce que vous vous dites, j’étais méchante, mais comprenez-moi il fallait que j’ai le dernier mot, c’était compulsif. Chacun ses plaisirs.
Bon d’accord, c’était la frustration d’avoir involontairement dévoilé mon plan. Il fallait bien que quelqu’un paye.
Après avoir marché quelques minutes je me suis assise sur un banc et j’ai regardé mon homme courir. J’allais bientôt lui accorder le droit de s’arrêter mais pas avant d’être certaine qu’il ait compris qui commandait.
Je lui ai fait signe de revenir, il a marché pour me rejoindre, une fois à proximité il a affiché un large sourire forcé.
Je lui ai demandé :
Tu as quelque chose à me dire ?
— Je crois que ma crise d’infériorité est passée, tout va mieux, grâce à toi, merci.
J’ai croisé les bras.
— Oh que non les choses ne vont pas mieux, je crois même qu’au contraire elles ne vont faire qu’empirer.
Il a dégluti et s’est demandé ce qu’il avait bien pu faire de mal.
— Je t’avais prévenu que lorsque tu ne chercherais plus les problèmes tu les trouverais.
Je vous assure qu’à ce stade il ne faisait plus le malin, maintenant qu’il savait ce qu’il allait pouvoir perdre il y tenait. Il a tenté un mot gentil.
— Comme toujours tu avais raison dès le départ et tu as fait ce qu’il fallait.
Je suis restée imperturbable et lui ai demandé :
Quel bilan tires-tu de cette matinée ?
— Lorsque je suis trop excité je dois aller courir. Enfin, en premier je dois t’obéir et ne jamais te contester bien entendu.
J’ai répondu laconiquement :
— Vrai. Mais ce n’est pas ce que j’attends.
Sa nervosité a passé un cran. Il a tenté un autre angle :
— Lorsque je suis trop excité je dois arrêter de m’écouter et t’obéir aveuglement ?
— Toujours pas. Je m’impatiente.
Il n’avait presque aucune chance de deviner ce que je voulais lui faire dire mais il est toujours marrant de voir un soumis mal à l’aise, c’est le fantasme, ou le cauchemar, de l’étudiant envoyé au tableau et qui ne connait pas sa leçon
Comme il ne trouvait pas je lui ai donné un indice :
Tu es fatigué ?
— Oui, enfin pour le moment, mais j’ai assez de force pour faire tout ce que tu me demanderas.
— Et niveau désir ?
Il a eu un sourire gêné.
C’est plutôt calme. Conformément à tes instructions.
— Donc… Fais un lien entre les deux…
— Lorsque je suis épuisé je n’ai plus de désir ?
— Dans l’autre sens. Un homme excité est un homme qui n’a pas fait assez d’effort. Tu connais l’expression : la paresse est le source de tous les vices ? C’est ça, les hommes les plus lubriques sont les plus paresseux.
Je préviens tout de suite, le premier qui dit en commentaire que je dois être sacrément paresseuse se prendra une gifle ! On ne retourne jamais les arguments d’une dominatrice contre elle ! 😛 Souvenez-vous de ce que j’ai dit sur mordre la main qui tient la cravache…
J’ai dit :
— Est-ce que paresse et soumission vont bien ensemble ?
Il a répondu avec un air espiègle :
— Seulement si on veut avoir les fesses rouges…
Je n’ai rien contre les soumis essayant de détendre l’atmosphère, par expérience je sais que certaines personnes répondent au stress en plaisantant, cependant j’essayais de le gronder donc c’était carrément hors de propos.
J’ai dit sèchement :
— Ça ne me fait pas rire… Tu veux te prendre une déculottée ici et maintenant ? Pour voir si ça te fait toujours autant marrer.
— Pardon, mon attitude était inadaptée à la gravité du moment, je m’excuse.
Après un regard appuyé j’ai repris le cours de mon argumentaire :
— Donc en te montrant tout excité tu ne fais que crier que je te laisse trop de temps libre. Tu me trouves trop gentille c’est ça ?
Il a marmonné :
Non. Tu es parfaite.
— Cela va sans dire. Il n’en reste pas moins que je dois prendre une décision. Et quelle est l’option la plus logique ?
Il a fait une grimace :
Me priver de mon temps libre ?
— Exactement ! Heureuse de voir que nous sommes sur la même longueur d’onde. Et puis quoi de mieux que la rédemption par le travail n’est-ce pas ?
Il allait dire quelque chose mais c’est coupé lui-même en disant simplement :
— Merci. Je suis content que tu me laisses des occasions de me racheter.
Je crois que la petite voix lui disant de tout faire pour me contrarier venait de se faire étouffer. Après tout elle lui avait causé assez de problèmes comme ça donc il était sage pour lui de l’enfermer à double tour pour le moment. Certes elle finirait par s’échapper à nouveau d’ici quelques temps mais le plus tard serait le mieux.
— Je crois que tout a été dit. Quelque chose à rajouter ?
Il a répondu avec un grand sourire :
— Non, tout est parfait, comme toi.
Je me suis levée et me suis dirigée vers le parking, il m’a suivi et m’a demandé :
— Et juste pour être certain, est-ce que je suis aussi privé du milking ? Je ne conteste pas, je veux juste être sûr.
Je l’ai pris de haut, enfin façon de parler, il fait une bonne tête de plus que moi…
C’est tout ce qui t’importes ?
— Non, ce n’est pas ça…
Il a eu un rictus embarrassé, il craignait d’avoir définitivement compromis ses chances.
J’ai dit :
— Je n’ai pas encore décidé. Les prochains jours vont être décisifs… J’hésite entre privation et service minimum.
Il a hoché la tête et avec un sérieux difficile à croire a répondu :
— Un choix difficile, désolé de te l’imposer. Mais je fais entièrement confiance à ton jugement. Et pour te faciliter la tâche je vais être un homme parfait pour les prochains jours.
J’ai ricané.
Parce qu’en temps normal tu ne dois pas déjà l’être ?
— Je vais faire mieux, enfin, je dois déjà faire mieux tous les jours… Je m’enfonce…
— Oui.
À essayer de ne pas me froisser il était adorable. Et ne me prenez pas pour une débile, je savais que c’était du sur-jeux, mais tout de même il essayait de bien faire. En agissant de la sorte il voulait me faire comprendre qu’il reconnaissait mon autorité. Souvent il n’en faut pas plus pour mettre une dominante de bonne humeur.
Il m’a demandé :
— Et si je me comporte bien jusqu’à mardi je serais pardonné ?
J’ai gloussé :
— Ne plaisante pas avec ce sujet je pourrais mal le prendre…
Craignant de ne pas avoir été assez claire j’ai rectifié :
— Bien sûr que non ! Tu ne seras pas pardonné en faisant juste ce à quoi j’ai normalement droit. Mais j’ai besoin de temps pour réfléchir à une vraie punition adaptée à ton attitude, parce que tu n’y couperas, on réglera nos comptes.
Quand ?
— Tu veux absolument une date de procès ?
Il a fait une grimace.
— Pas absolument, je demandais juste.
J’ai soupiré.
Demain 10h du matin.
— Merci.
— D’ici là je te conseille d’être un ange.
— Je vais l’être.
Avec une certaine lassitude j’ai répondu :
— Des mots, des mots…
Nous n’avons pas dit grand-chose d’autre d’intéressant avant de revenir à la voiture. Sur le trajet de retour il m’a demandé :
Je peux te demander un truc qui va peut-être te vexer ?
— Pourquoi tu poses la question ? Tu sais très bien que si je suis vexée tu prendras cher.
Malgré la menace il a dit :
— J’étais sérieux lorsque j’ai dit que j’aimerais que tu envisages de me mettre dans une chasteté un peu plus longue.
J’ai tourné la tête vers lui.
— Et j’étais sérieuse lorsque j’ai dit que je ne voulais pas en entendre parler. Commence par te tenir correctement pendant 3 semaines et après on en reparlera.
Mais tu sais, plus tu es sévère avec moi et plus je fais d’efforts…
— Ce que tu es encore en train de me dire c’est que si tu ne tiens pas 2 semaines c’est parce que je n’exige pas 6 mois ? Je ne suis pas certaine de te suivre…
— Mais…
— Silence ! Je crois que ma position est claire donc tu vas vite changer de sujet. Il est hors de question que tu aies ce que tu veux avant que j’ai eu ce à quoi j’ai légitimement droit. Parce que je te rappelle que d’après le contrat c’est toi qui dois être frustré, pas moi ! Et pour l’instant tu as l’air de tirer davantage ton épingle du jeu que moi. Donc j’ai légitimement le droit de râler, pas toi. Et tant que je ne serais pas satisfaite de ton service tu n’auras pas l’honneur que je te garde en cage plus longtemps. Parce que je te rappelle qu’être mis en chasteté est un privilège. Tu te rappelles ma conception de la répartition des efforts pendant une chasteté ?
Il a soupiré et a dit :
— La chasteté est plus dure pour celle qui détient la clé que pour celui qui a la cage.
— Exactement. Tu vois ce n’était pas si difficile de le reconnaitre. Et donc je ne ferais pas davantage d’efforts tant que tu ne rempliras pas ta part du marché. Si ta chasteté du mois prochain se passe mieux j’envisagerai peut-être de pousser le jeu plus loin pour l’année prochaine.
Il faisait un peu la gueule, je crois qu’il aurait voulu que je le suive tout de suite dans son envie. Malheureusement pour lui ce n’était pas une possibilité, j’allais garder l’idée dans un coin de ma tête mais ça se ferait selon mes conditions et non pas sur son initiative. Je suis du genre têtue.

La suite par ici…


Si vous voulez être tenu au courant des prochaines publications pensez à l’inscription à la newsletter : http://mllemilie.com/newsletter/

– Twitter – Tumblr – WordPress –

Discipline domestique 028 – Halloween 2014 – Partie 21 : préparation et tentation

Hello 🙂

J’ai eu des remarques selon lesquelles mes textes étaient trop long pour une lecture sur écran et qu’il serait préférable de les raccourcir. Je peux comprendre ce genre d’argument. Donc désormais je ferai des découpages inférieurs à 10 minutes de lecture (contre 12-14 comme précédemment). J’espère que ça ira mieux.

Du fait de sa longueur excessive cette partie du texte a justement été découpée brutalement (que de violence dans ce blog !) en quatre publications distinctes : les 26, 27, 28 et 29. Lisez-les dans l’ordre 🙂


Sommaire du journal


Lors de la dernière partie j’avais maté la tentative de rébellion de mon homme. Cela n’avait pas été difficile puisqu’il m’avait suffi de lui faire prendre conscience que son attitude lui avait déjà fait rater une séance de strapon et qu’il mettait en danger le milking du mardi suivant pour qu’il subisse un électrochoc le ramenant à la raison. Il avait été si secoué que j’en avais profité pour lui annoncer que notre contrat pour la période allait être renégocié à mon avantage. Avec moi rien n’est jamais gratuit.

Pas trop déçu de ma réaction ? Rien de spectaculaire je vous avais prévenu, en définitive j’avais juste prévu de l’envoyer courir. Certes ce n’était que la partie émergée de l’iceberg puisqu’il était prévu que des conséquences arrivent plus tard, cependant je peux déjà entendre les commentaires critiquant un prétendu laxisme de ma part. Sans parler de ceux qui me reprocheront un supposé fétichisme du sport.
À ce sujet je souhaite dire que, de 1, ce n’est pas plus débile qu’un autre fétichisme, j’ai bien le droit de fantasmer sur des corps musclés. Surtout que le taux d’hommes se préoccupant spontanément de leur santé physique est dramatiquement bas. Et de 2, si je suis aussi exigeante de ce côté là c’est aussi parce que l’effet du sport ne se réduit pas à sculpter le corps des soumis et les rendre plus endurants aux coups mais qu’il leur permet également de décharger toute une partie de la tension générée à mon contact. Parce qu’il ne faut pas se leurrer les soumis accumulent une tension qu’ils doivent bien évacuer d’une façon ou d’une autre, sinon ils risqueraient l’explosion, et vous ne pouvez pas tenir une relation sur la distance sans l’équilibrer d’une façon ou d’une autre. Je veux bien croire qu’il existe d’autres solutions mais selon mon expérience envoyer courir les soumis est un remède efficace pour les aider à supporter les moments les plus difficiles d’une mise en chasteté. Il faut savoir que pendant l’effort le corps redistribue le sang vers les muscles ce qui fait rétrécir le sexe. En quelque sorte le corps coupe tout ce qui n’est pas utile sur le moment, ce qui inclus la libido. Cela fait que les sportifs ont parmi les plus petites queues au repos. Et je ne parle pas uniquement des dopés !
Sur le même sujet j’ai d’ailleurs mis du temps à comprendre le fantasme « du vestiaire » chez les hommes. Au départ je croyais que c’était simplement la comparaison entre eux qui était source de l’humiliation, qu’en étant alignés ils ne pouvaient plus se cacher la vérité. En réalité l’effet est bien plus complexe. Après l’effort et au contact de l’eau leur sexe est plus contracté que jamais, donc le plus ridicule, et comble de l’ironie c’est également un moment public. Sachant cela je comprends désormais mieux pourquoi cette situation angoissante peut se transformer en fascination puis en fantasme.
Avant de savoir cela je faisais déjà prendre une douche à mes soumis au début de la séance, pour des questions d’hygiène mais également pour marquer une transition, une renaissance en soumis. Désormais j’aime bien leur demander de passer à la salle de sport avant de venir, juste quelques minutes, pas une vraie séance les mettant à genoux, la douche chez moi faisant office de tour au vestiaire. En prime ils ont droit à mon regard les fixant dans les moindres recoins pendant l’opération. Une bonne façon de commencer une séance si vous voulez mon avis. Et si, lors de la-dite séance, ils commencent à trop s’exciter je leur fais faire quelques pompes pour les aider à se calmer.
Bref, retour à l’action. Une fois mon homme sermonné je l’avais envoyé passer sa tenue de sport et préparer la mienne pour que je puisse venir avec lui. Je ne l’ai pas suivi tout de suite puisque j’ai fait un détour par la cuisine pour prendre un croissant et une tasse de thé. Certains pourront craindre que mon homme en ait profité pour tricher mais je savais qu’il n’en serait rien, et de toute façon je sais faire la différence entre un homme frustré et un tout juste satisfait. Pour lui les risques étaient bien trop importants pour qu’il s’aventure sur ce terrain.
Après quelques minutes je l’ai donc rejoint dans la chambre. Dès que j’ai franchi le pas de la porte il s’est mit contre le mur, comme au garde à vous. Il avait passé sa tenue de sport comme ordonné et une érection était visible en dessous, un signe imparable qu’il n’avait pas cherché à tricher, un homme ne peut pas enchainer aussi vite des phases d’envies. À première vue il me faisait un peu la gueule, les hommes soumis ont souvent un rapport de haine/vénération envers leur maitresse. J’aurais d’ailleurs tendance à généraliser à outrance en disant que si un soumis ne fait que vénérer sa maitresse sans jamais la haïr c’est qu’elle est trop gentille avec lui. Parce qu’un bon soumis ne devrait jamais oublier que le collier qu’il porte vient de pair avec un droit discrétionnaire pour la dominante de tirer sur la laisse. Je l’ai déjà dit mais la définition basique de la soumission c’est l’acceptation de s’entendre dire « non ». Si une dominatrice se contente de dire « oui » il s’agit de fétichisme, ou de masochisme, et non pas de soumission, ce qui est très bien ne vous méprenez pas, mais chaque jeu a son nom.
Il restait à savoir si mon homme m’en voulait pour lui avoir refusé un weekend de tourments ou s’il voulait juste éviter de voir mon regard victorieux. Il déteste lorsque je me vante de mes succès sur lui, pourtant moi j’adore, les hommes n’ont vraiment aucun gout lorsqu’il s’agit des choses amusantes.
Je me suis arrêtée devant lui, le scrutant pour chercher à le décrypter comme s’il avait été un mur recouvert de hiéroglyphes. De son côté il tentait de rester impassible comme une proie feignant la mort pour décourager un prédateur. C’est fou comme certains instincts se retrouvent.
Je lui ai dit :
— Fais pas la gueule, c’est ni la première ni la dernière fois que tu te prends un savon. Fais avec.
Il a eu un sourire gêné sans oser lever les yeux vers moi. Sa réaction m’a fait réévaluer mon analyse, en définitive je crois qu’il ne faisait pas la gueule, c’était davantage de la culpabilité. J’ai souri et j’ai commencé à imaginer ce qui avait pu se passer hors de ma vue.
Comme mes vêtements de sport étaient alignés sur le lit, posés cérémonieusement les uns à côté des autres avec, bien entendu, les baskets sur le sol, j’ai imaginé qu’il avait pu ressentir un certain émoi à tout préparer. Il avait peut-être visualisé la brassière, le t-shirt, la culotte, le leggings sublimant mes courbes. Peut-être avait-il profité d’être hors de ma vue pour les renifler. Peut-être même qu’il avait eu l’audace de déposer un baiser au bout des baskets. Je n’avais aucune preuve de tout cela bien entendu mais cela me semblait cohérent, après tout il avait le visage rouge, le souffle court, quelque chose s’était passé. À moins qu’il n’ait simplement hésité à passer à l’acte et qu’il s’en voulait de ne pas avoir saisi l’occasion au vol. En tout cas le terme « regrets », qu’il soit d’avoir fait ou pas, était ce que je ressentais dans son attitude.
Je lui ai demandé :
— Tu m’en veux ?
Il a secoué la tête avant de dire :
— De quoi ? Comme toujours tu as fait ce qu’il fallait, et comme toujours j’ai fait ce qu’il ne fallait pas. Merci de m’avoir remis à ma place, je te le revaudrai.
J’ai répondu avec un sourire :
— En bien ou en mal ?
Il s’est dépêché de corriger :
— En bien ! Je n’oserais jamais faire quoi que ce soit contre toi. En tout cas pas consciemment. Je te le jure. Je t’ai fait des promesses je les tiendrai, je n’ai qu’une parole. Je m’excuse pour ce que j’ai pu te dire tout à l’heure, c’était débile. Je sais pourtant que je te dois le respect, le respect de toi et de tes ordres, et ce n’est pas ce que j’ai fait tout à l’heure. Pardon.
Il était adorable à en faire des tonnes pour me montrer sa docilité. Contrairement à ce que j’avais pu penser au début il n’était pas dans une attitude passive-agressive comme peuvent l’être certains soumis contrariés. En le menaçant ouvertement de le priver du jeu à venir, le milking de mardi, je l’avais sacrément retourné et tout ce qu’il voulait à présent c’était coopérer, peu importe ce que j’allais lui demander. D’un autre côté je savais déjà, puisqu’il me l’avait dit plusieurs fois, que plus j’étais autoritaire et plus il se sentait désarmé.
Je me suis dirigée vers le lit et j’ai pris les sous-vêtements qu’il avait préparés. Après un regard provocateur je lui ai fait un signe de la main pour qu’il se retourne face contre le mur.
— Nous n’allons pas rajouter de l’huile sur le feu n’est-ce pas ?
— Oui, bien sûr, merci.
Il s’est retourné.
En réalité je pense que son imagination a dû le travailler autant que s’il avait regardé, si ce n’est davantage. Qu’importe. J’ai passé ma tenue de sport et j’ai fait quelques étirements pour me mettre d’humeur, comprenez le faire languir. Vous ne pouvez pas imaginer la concentration avec laquelle il fixait le mur, les soumis tentant de bien faire sont si amusant à regarder.
J’ai tapé des mains et j’ai dit :
— Il est temps de passer aux choses sérieuses, n’est-il pas ?
— J’ai ta permission pour me retourner ?
J’avais estimé que ma permission avait été implicite mais dans son état il ne voulait surement pas faire d’erreur d’interprétation. D’un côté je pouvais le comprendre. Je lui ai répondu :
— Oui.
— Merci.
Une fois retourné il n’a pu retenir un regard de haut en bas qui a ravivé son érection. Je l’ai laissé faire. Lorsqu’il a semblé avoir fini je me suis assise sur le rebord du lit et j’ai tendu une jambe. Il n’a pas bougé, je pouvais presque entendre son coeur battre à distance, il était comme à 2 doigts de faire un malaise. D’un signe appuyé de la tête je lui ai fait comprendre qu’il devait venir me chausser. En une fraction de seconde il s’est mis à genoux devant moi. Sa fébrilité était telle qu’il a dû s’y reprendre à plusieurs fois avant de réussir à faire glisser mon pied dans la chaussure. Avec un air moqueur je lui ai demandé :
— Un problème pour viser ? Encore une raison pour te priver de sexe.
Il a bredouillé :
— Non, tout est parfait. Je suis juste un peu ému devant autant de perfection. Je ne veux pas bâcler une tâche si importante.
La voie de la flatterie ? Ok, j’y suis sensible. Nous avons tous nos points faibles. J’ai néanmoins répondu avec sarcasme :
— Donc à la lenteur d’esprit je dois rajouter la lenteur d’action. Soit. Mais à être lent comme une tortue ne soit pas étonné si tu n’as jamais l’activité sexuelle d’un lièvre…
J’étais plutôt fière de ma réplique, en tout cas jusqu’à ce qu’il réponde :
— Mais la tortue arrive à ses fins, pas comme le lièvre, et c’est le plus important lorsque l’on a la chance de servir une déesse. Donc l’animal totem des soumis doit être la tortue plutôt que le lièvre, non ?
Il a levé la tête avec un sourire puis c’est rappelé que faire le malin à ce moment n’était pas dans son intérêt. Il a dit :
— Pardon, je vais rester à ma place.
Je me suis contentée de répondre d’un air contrarié :
— Il vaudrait mieux.
En toute honnêteté j’avais voulu faire la maligne mais il m’avait bien rembarré. Être soumis n’empêche pas d’être spirituel. Il est néanmoins préférable de bien choisir ses moments. Parce que je n’irais pas dire que nous autres dominatrices pouvons être un peu susceptible mais… C’est le cas. Et il est toujours préférable de ne pas mordre la main qui tient la cravache.
Une fois chaussée j’ai inspecté le résultat, non pas qu’il y ait eu besoin de le faire mais c’était une façon de le faire languir à genoux devant moi. Sans un regard je lui ai dit :
— Tes mains ne connaissent pas leur place ?
Il s’est dépêché de les mettre derrière la tête et d’écarter les cuisses.
— Si, si bien entendu. Pardon, je mérite d’être sévèrement puni pour ça.
Je lui ai mis une tape sur la joue.
— Relax, le moment de payer pour tes crimes n’est pas encore venu. Lorsque tu ne chercheras plus les problèmes tu les trouveras, et pas qu’un peu tu peux me croire. Mais pour l’instant je vais commencer par te remettre la tête à l’endroit. Enfin, pas trop non plus…
Malgré tous mes beaux discours sur l’importance de faire descendre sa tension sexuelle je n’ai pu résister à faire glisser un de mes pieds vers son entrejambe pour titiller son érection. Sa respiration s’est accélérée et je crois qu’un début de larme s’est formé au coin de ses yeux. Ne souhaitant pas le récompenser je me suis levée pour sortir de la chambre, il m’a spontanément suivi à 4 pattes. Il aurait pu se lever je ne l’aurais pas engueulé mais j’ai apprécié l’initiative. Parce que vous allez me trouver ridicule mais j’apprécie marcher avec un homme trottinant à 4 pattes à mes côtés. De là à dire que je considère les soumis comme des animaux domestiques il n’y a qu’un pas. Je sais bien sûr qu’ils n’en sont pas mais laissez mes fantasmes tranquilles.
Il m’a suivi de la sorte dans le couloir puis dans le salon.
Je lui ai demandé :
Tu as mangé un truc ce matin ?
— Oui, bien sûr. Tu veux que je te prépare quelque chose ?
— Pas la peine, j’ai pris quelques tartines ça me tiendra jusqu’au retour.
Je me suis dirigée vers la porte d’entrée que j’ai ouverte, mon homme a eu un moment d’hésitation, il n’osait pas se relever sans permission mais ne voulait pas non plus risquer de se faire surprendre à 4 pattes par un voisin. Sans le savoir il venait de rallonger son supplice, parce que s’il était passé dans le couloir sans hésiter il aurait eu la permission immédiate de se relever. Mais là il me donnait surtout envie de pousser la plaisanterie un petit peu plus loin. Après tout s’il voulait me faire plaisir qu’il le fasse jusqu’au bout.
Il a fini par passer le seuil de la porte que j’ai fermée derrière lui. Nous nous sommes dirigés vers l’ascenseur. Il me suivait toujours à 4 pattes l’air inquiet.
Une fois dedans je lui ai fait la remarque :
— Facile de prétendre être soumis mais le passage à l’acte est plus difficile n’est-il pas ?
Il s’est esclaffé :
— Oui.
— Tu peux te relever.
Il a soupiré.
— Merci. Parfois j’oublie à quel point certains privilèges que tu me laisses sont agréables. C’était une bonne leçon. Merci.
Il en faisait des tonnes mais j’appréciais ce jeu de rôle. Une fois au parking je lui ai donné les clés de la voiture. Il m’a demandé :
Je conduis ?
— Non tu vas courir derrière…
— Vraiment ?
Je l’ai regardé avec un air dépité. Je me suis fait la remarque d’arrêter d’utiliser le second degré avec lui ce jour-là. Parce que bon, aux dernières nouvelles, vous n’avez pas besoin de clés pour courir derrière une voiture. Ou sinon j’ai raté une évolution technologique.
Laconiquement j’ai répondu :
— Tu conduis.
Mon homme s’est dépêché d’ouvrir la portière côté passager tout en faisant une révérence.
La plupart du temps je préfère conduire, en tout cas avoir la direction des choses, mais ce jour-là il était volontaire pour me servir et j’étais en manque de choses à lui faire faire. Surtout que dans son état il allait, pour une fois, respecter le code de la route. Son désir de bien faire allait l’emporter sur son habituelle conduite « sportive ».

La suite par ici…


Si vous voulez être tenu au courant des prochaines publications pensez à l’inscription à la newsletter : http://mllemilie.com/newsletter/

– Twitter – Tumblr – WordPress –