Discipline domestique 027 – Halloween 2014 – Partie 20 : faire face aux conséquences de ses actes

Hello 🙂

J’ai eu des remarques selon lesquelles mes textes étaient trop long pour une lecture sur écran et qu’il serait préférable de les raccourcir. Je peux comprendre ce genre d’argument. Donc désormais je ferai des découpages inférieurs à 10 minutes de lecture (contre 12-14 comme précédemment). J’espère que ça ira mieux.

Du fait de sa longueur excessive cette partie du texte a justement été découpée brutalement (que de violence dans ce blog !) en quatre publications distinctes : les 26, 27, 28 et 29. Lisez-les dans l’ordre 🙂


Sommaire du journal


Toutes ces digressions pour dire que face à lui, à ce moment, le sentiment qui prédominait chez moi était la pitié. J’allais rester inflexible ne vous méprenez pas, cependant j’avais de l’empathie pour sa souffrance. Par respect pour son effort j’allais donc jouer mon rôle de coach à la lettre et l’aider à passer cette phase de crise dans les meilleures conditions. Et ce n’est qu’une fois que la situation serait retournée à la normale que je pourrai envisager d’appliquer les nécessaires sanctions, parce que j’étais obligée d’en distribuer. Pour faire simple j’allais attendre que son envie de passer un weekend de souffrance disparaisse ensuite je lui ferai vivre un enfer. Tordue ? Moi ? Oui, je plaide coupable. Si j’ai l’impression de ne pas avoir la situation en main j’ai une obsession qui me force à élaborer un plan digne d’un méchant dans James Bond pour reprendre les rênes.
Et de toute façon ce sont les soumis qui doivent apprendre à se conformer à nos façons de faire et non pas chercher à nous forcer la main. Plus vous essayez de tirer une tête de mule dans une direction et plus elle ira dans l’autre sens.
D’une voix calme je lui ai dit :
— Mon pauvre tu dois vraiment souffrir pour en être réduit à agir d’une manière aussi débile.
Il s’est crispé lorsque je me suis approchée de lui, pourtant il y avait une certaine douceur dans mon attitude, il devait encore espérer que je me mette en colère et que je lui colle une bonne gifle. Il est vrai que j’ai généralement la main qui décoche facilement lorsque nous sommes en privé. Pour tout vous dire parfois il s’en mange une simplement parce que je ne suis pas certaine d’avoir son attention. De toute façon gifler est innocent et ne fait de mal à personne, non ? Enfin ça dépend de quel côté de l’impact vous êtes je suppose — rires — quoi qu’il en soit ce n’était pas mon intention.
Je lui ai dit :
— Quelque part je te plains, il ne doit pas être facile de subir une crise d’infériorité aiguë. La nature est si injuste de te punir alors que tu fais les bons choix.
Il a grogné en comprenant que son plan n’allait pas se dérouler comme prévu. Je lui ai pris les joues entre mes mains.
— Ne t’inquiète pas je suis là pour toi. Je vais t’aider à traverser cette épreuve.
Je me suis retenue de rire à l’expression contrariée de son visage. Je crois qu’à ce moment il n’avait toujours pas abandonné l’idée d’obtenir ce qu’il voulait, il devait chercher une nouvelle façon de me provoquer, ce qui ne faisait que renforcer ma détermination à rester calme, j’allais lui montrer qui était la dominante mature et qui était le gamin irresponsable dans la relation.
Il a bougonné et a dit avec une pointe d’énervement :
— Mais j’ai fait une bêtise…
— Certes, et tu seras puni pour ça crois-moi. Tu n’as pas idée du bordel dans lequel tu t’es foutu. Mais je ne peux décemment pas tenter de raisonner un mâle en pleine crise d’infériorité aiguë, pas vrai ? Tu me connais, je ne punis quelqu’un que si je suis certaine qu’il sera capable d’en tirer une leçon. Et il est déjà assez difficile en temps normal de te faire entendre raison pour que je me lance dans l’expérience alors que tu es dans cet état, c’est peine perdue. Une fois que tu auras repris un semblant d’esprit nous réglerons nos comptes, mais pas avant.
Sa contrariété s’est accrue mais il n’a pas pour autant osé répondre. J’en ai rajouté une couche :
— C’est quoi cette tête ? Tu boudes ?
Je l’ai secoué légèrement et j’ai rajouté :
— C’est mon gros bébé à moi, ça.
J’ai gloussé, il déteste lorsque je lui parle comme à un débile donc j’adore le faire. Il a répondu succinctement par un :
— Non.
Insatisfaite de sa réponse j’ai dit :
— J’ai comme l’impression que tu ne me crois pas lorsque je te dis que tu es dans une phase de débilité extrême et que je dois te protéger de toi-même. Si tu ne dissipes pas ce malentendu cela va mal finir.
Avec une pointe d’énervement il a répondu :
— De toute façon je suis un homme, je suis tout le temps débile à tes yeux.
Une très mauvaise façon de réagir à mes provocations vous vous doutez bien. Parce que bon, les gamins boudeurs ça va 5 minutes. J’ai levé les yeux au plafond en soupirant et j’ai répondu sèchement :
— Tu m’énerves. Il n’y en a jamais que pour toi. Tu ne pourrais pas me faciliter la vie pour changer ?
Il a fait une nouvelle grimace, il devait trouver plutôt ironique que je lui reproche le fait que la relation tournait autour de lui. C’était pourtant plus vrai qu’il ne l’aurait voulu. Parce que je venais de lui demander une journée tranquille, ce qui était mon droit au passage, et son devoir de le respecter je le rappelle, ça s’appelle le consensualisme, et c’est lui qui tentait de perturber ce planning pour qu’il tourne autour de lui. Pour faire simple, ce qu’il me demandait c’était de mettre mes envies de côté pour m’occuper des siennes. Et il espérait que son plan fonctionne ! Si ce n’est pas de la bêtise pure ça…
Pour me moquer de lui j’ai dit sur un ton débile « moi homme, moi vouloir plaisir égoïste, moi me foutre de tout le reste ». J’ai repris d’une voix plus normale bien qu’énervée :
— Nous sommes bien loin des promesses que tu m’avais faites ! Parce que dois-je te rappeler que tu as pris des engagements ?
Je me suis rapprochée de lui et j’ai donné des coups de l’index sur son torse.
— Parce que si tu n’as pas les couilles de les tenir dis-le-moi tout de suite, tu nous feras gagner du temps. Moi ça ne me dérange pas, la chambre est juste à côté, attrape-moi par le bras et baise-moi si c’est ce que tu veux. Je suis 100 % consentante. Si ça t’arrange je peux même aller me menotter au lit les jambes écartées, ça sera encore plus simple pour toi. Du plaisir sans aucun effort c’est ce que tu veux, non ? Te fais pas prier, vas y, écoute ton instinct, soit un mec sans couilles. Il n’y aurait aucune honte à céder à cette proposition, c’est ce que ferait l’essentiel des minables de ton sexe.
Il a grommelé :
Je n’aime pas quand tu parles comme ça.
— Rien à foutre. Moi ce que je veux c’est que tu prennes une décision. Veux-tu être soumis oui ou non ?
— Oui.
— Alors pourquoi tu te comportes comme le dernier des ingrats alors que je te donne ce que tu veux ?
J’ai répondu à ma propre question en reprenant une voix de débile pour le caricaturer « parce que je veux juste prétendre être soumis pour pas culpabiliser lorsque j’abuse de toi ».
Il a répondu :
— Je n’abuse pas de toi.
— Tu parles… Je sais très bien ce que ton instinct te dit.
— Non, tu as tout faux, je pense au contraire que tu devrais être plus sévère et me rajouter du temps.
Je me suis esclaffée :
Tu « penses », ne me fait pas rire, tu « fantasme à ton seul avantage » oui. Et tu veux du temps supplémentaire ? Combien ? 1 mois ? 2 mois ? 3 mois ? 1 an ? Ça te fait bander cette idée ?
Il a rougi.
— Un peu.
J’ai soufflé avec arrogance.
— Tu me prends vraiment pour une conne… Tu crois que je vais me laisser duper ? Tu n’as pas envie que je monte la durée, tout ce que tu veux c’est que je sois irréaliste, comme ça tu n’auras pas honte lorsque tu échoueras. Pas vrai ? Il est tellement plus simple de rater ce que l’on sait impossible. Mais ça n’arrivera pas, je t’ai toujours demandé des choses accessibles et je ne changerai pas. Si tu rates tes objectifs cela ne pourra être que ta faute et uniquement la tienne ! De toute façon tu n’es même pas capable de tenir 3 semaines, que dis-je, nous n’y sommes pas encore, 2 semaines en chasteté sans me taper sur le système pourquoi j’en exigerais davantage ? Tu crois que j’ai envie de me taper un an avec un mec qui a cette attitude ? Tu crois que c’est ça mon intérêt ?
Il a fait une grimace et a dit :
— Mais je suis trop tendu. Ça fait 2 semaines que je n’ai rien eu. C’est long…
Je lui ai lancé un regard noir.
— Alors déjà, 2 semaines c’est trop long donc tu préférerais 3 mois ? Tu t’écoutes parler des fois ? Je veux dire, il n’est pas censé y avoir un filtre logique avant que tu prononces des mots ou c’était en option ?
À sa réaction je crois je l’avais vexé. Il faut savoir qu’avec le stress les soumis disent souvent des âneries et j’adore les relever. La plupart du temps il ne s’agit que d’erreurs de formulation mais cela suffit pour créer un sentiment d’humiliation.
Il a dit :
— Oui mais je voulais dire 2 semaines sans même un petit truc…
J’ai soupiré :
— Que tu agisses d’une manière débile est une chose mais tu vas arrêter vite fait d’essayer de me faire porter le chapeau. Parce que, oui, tu n’as pas eu l’occasion de relâcher la pression depuis 2 semaines mais ce n’est absolument pas ma faute !
Techniquement je n’étais totalement pas innocente dans l’affaire, mais il valait mieux pour lui ne pas me le dire.
— Tu me connais je suis quelqu’un de raisonnable, je t’avais prévu 2 opportunités d’être soulagé sur les 3 semaines de chasteté. 2 fois sur 3 semaines c’était généreux ne me dis le contraire. Et si tu as perdu la première opportunité ce n’est qu’à cause de ton attitude, je n’y suis pour rien.
Il a froncé les sourcils, je crois que jusque-là il n’avait pas compris que sa tentative de masturbation quelques jours auparavant lui avait couté une séance de strapon. Pourtant pour moi il s’agissait d’une évidence, la soirée avec mes amies avait été prévue de longue date et elle aurait dû se terminer par des jeux au lit à son avantage. Je fonctionne souvent de la sorte, je fais monter la pression puis je fais une soirée qui se termine en apothéose pour le soulager. Mais cette fois-là, vu son attitude, je n’avais pas pu le faire.
Il a demandé à demi-voix :
J’ai été privé du strapon hier ?
— Bah oui, si tu n’avais pas cherché à t’évader il y a quelques jours tu y aurais eu droit. Tu crois que la soirée était prévue pour quoi ?
Il a bougonné :
Je voulais juste jouer, je l’aurais jamais fait en vrai. C’était pour plaisanter. Si j’avais su.
— Avoir su quoi ? Les tentatives d’évasion ont toujours eu des peines planchers. Tu t’attendais à quoi ?
Sans lui laisser le temps de répondre j’ai renchéri :
— Et ce n’est pas ton principal problème de toute façon. Ce qui est fait est fait. Là, maintenant, tu es à quelques secondes de perdre la seconde possibilité et ça devrait t’inquiéter bien plus. C’est ce que tu veux ? Ceinture absolue jusqu’au weekend prochain ?
La tension est montée d’un cran, il prenait conscience des enjeux.
Il a marmonné un petit :
— Qu’est-ce que tu veux que je fasse ?
Enfin ! Jusque-là il avait été plutôt rebelle, cherchant un angle d’attaque mais depuis que j’avais abordé le thème des privations de récompense il semblait prêt à rendre les armes. Je venais de toucher un point sensible, c’était bon à savoir.
C’est pour des moments comme celui-là que j’aime dominer, pour goûter à cette sensation de supériorité sur l’autre, d’avoir trouvé un point faible à exploiter. Désormais il suffisait que je lui fasse confirmer qu’il retournait à la niche et que j’en profite pour renégocier le contrat de la période à mon avantage pour compenser l’affront qu’il m’avait fait.
Comme il avait fait un pas dans la bonne direction j’ai néanmoins baissé mon ton d’un cran. Je lui ai mis une tape sous le menton.
— Regarde-moi dans les yeux. Je suis sur le point de rendre un jugement qui sera définitif. Tu me connais, si je dis que c’est fini ça sera réellement un sujet clos pour la semaine. Donc tu as une dernière chance pour dire quelque chose pour ta défense. Choisi bien tes mots. Ce n’est pas la première fois que tu subis une crise de débilité extrême donc tu sais très bien ce que je veux entendre.
Il a froncé les sourcils. J’ai rajouté :
— Si tu ne veux pas aggraver les choses tu as intérêt à te dépêcher parce que je n’attendrai pas toute la journée.
Il a soupiré.
Est-ce que je peux me mettre à genoux devant toi ?
— Pourquoi ?
— Parce que c’est ma place. Et je me sens mieux lorsque j’y suis.
J’ai claqué des doigts en pointant le sol, il a dit dans un soupir :
— Merci.
Dans cet état il me faisait penser à un petit garçon apeuré envoyé se faire sermonner dans le bureau de la directrice.
Avec un ton solennel il a dit :
— Je reconnais que je suis en pleine crise de débilité aiguë. Je n’arrête pas de prendre de mauvaises décisions donc j’ai besoin que tu prennes soin de moi. Peux-tu m’aider s’il te plait ? Je t’en serais éternellement reconnaissant.
Victoire ! Je pouvais être fière de moi. Avec les hommes il faut savoir appuyer sur les bons boutons et camper sur ses positions jusqu’à ce qu’ils cèdent. Surtout qu’il venait de me prouver qu’il savait exactement ce que je voulais entendre depuis le début. Donc s’il ne l’avait pas dit plus tôt c’était par simple provocation, et avec moi les provocations ont des conséquences.
J’ai hoché la tête et j’ai dit avec un ton prétentieux :
— Je préfère ça. Et vu que je suis d’une générosité sans limite je vais t’aider à faire passer cette vilaine crise malgré ton attitude négative. Et j’ai une très bonne idée pour faire baisser ta tension ! Tu vois ce que je veux dire ?
Il a fermé les yeux et je l’ai presque entendu crier intérieurement « oh oui le strapon ou un milking » pensant que j’allais lui laisser une chance de récupérer ce qu’il avait perdu hier soir. Autant vous dire que c’était complètement débile. Je sais que parfois il m’arrive d’être vraiment généreuse sur un coup de tête mais de là à penser que je pouvais jouer une carte « récompense » après son attitude cela tenait davantage au délire éveillé. Les soumis sont souvent irréalistes, il est de mon devoir de le ramener sur terre.
Lorsqu’il a réouvert les yeux il a pu constater que j’avais un rictus moqueur et que je faisais « non » de la tête.
— Tu es pitoyable. Non ! Tu ne vas pas avoir le droit de gicler d’une façon ou d’une autre. Cette privation est bonne pour toi, tu sais que j’ai raison.
Il a semblé être vexé par ma remarque et a dit sèchement
Je ne pensais pas à ça
— À vraiment ? À quoi alors ? Dis-moi ce qui a pu te faire sourire de la sorte ? Tu as eu une illumination divine c’est ça ?
Il a été bien embarrassé pour répondre, je l’ai relancé :
— Tu es certain que te foutre de moi est une bonne idée alors que je suis à quelques secondes de prendre une décision qui va avoir de lourdes conséquences ?
— Pardon. Je me suis peut-être un peu emballé.
Je me suis approchée de lui pour serrer sa tête contre mon ventre dans un geste tendre.
— Ce n’est pas grave, je comprends, tous les hommes passent par là de temps en temps. Je savais lorsque je t’ai mis ton collier que j’allais devoir supporter tes crises d’infériorité. Mais comme je suis généreuse de nature j’ai quand même accepté de m’occuper de toi.
— Merci. Je ne mérite pas ta générosité.
Je crois qu’il était sincère, en tout cas dans son état d’esprit de personnage soumis. Lorsque nous jouons il arrive fréquemment que le rôle prenne le premier plan pour un temps. La conscience « réelle » se mets en veille tout en restant vigilante pour éviter les abus. C’est une sorte de transe, un flux particulier. Dans cet état il n’est pas rare qu’après un échange un peu vif les soumis deviennent très dociles. C’est un peu comme si une seconde personnalité venait remplacer la première. Pour prendre une image, mon homme avait voulu se frotter à une clôture électrifiée et s’était pris une décharge, désormais il comptait rester bien sage au centre de l’enclos.
Je lui ai caressé tendrement la tête.
Je ne te le fais pas dire. En échange j’attends de toi une pleine coopération à ce qui va suivre.
— Tout ce que tu veux.
— Comme tu sembles avoir de l’énergie à revendre tu vas aller t’aérer la tête. Je pense qu’un petit jogging en plein air te fera le plus grand bien, pas vrai ? Va mettre ta tenue de sport et prépare la mienne tant que tu y es. Parce que je vais venir avec toi pour te surveiller. Je ne peux pas te laisser vagabonder seul dans cet état. Ma semaine a déjà été longue mais je ne suis plus à quelques heures supplémentaires près, n’est-ce pas ?
— Pardon.
— Ne t’inquiète pas je te facturerai ces heures au prix fort. Mais plus tard…

La suite par ici…


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Week-end juin 2014 # 54 : le chien de traineau

Bonjour ! 🙂

J’ai un retard monstrueux dans les réponses aux mails, une bonne centaine en souffrance, je vais essayer de résorber ça ce weekend. Soyez patients 😀

Si vous arrivez ici sans avoir lu les parties précédentes je vous conseille de commencer à partir du chapitre n°48 qui marque le début de l’action en cours.


Précédemment : j’avais harnaché Chétif pour le ponyplay et je l’avais laissé attaché à une table le temps de m’occuper du prochain sur la liste, le Chiot.

Je suis passée devant Chouchou sans lui accorder d’attention, il semblait plutôt ravi par sa position, aux premières loges pour admirer les supplices sans avoir en subir les désagréments. Quelle chance ! Mais qu’il se rassure son tour viendrait bientôt.
Arrivée à la hauteur du Chiot je me suis arrêtée, son corps a été parcouru par un frisson, se retrouver nu et à genoux devant une femme qui allait lui faire sa fête lui mettait une pression folle. Il a hésité sur l’attitude à adopter, une part de lui voulait surement se coucher à mes pieds, l’autre était trop anxieuse pour faire quoi que ce soit. Il parait que je suis intimidante parfois… Je n’y peux rien, ce n’est pas ma faute si être une femme qui sait ce qu’elle veut effraye certains garçons — je ne peux décemment pas les appeler des hommes — et il est d’ailleurs cohérent qu’ils subissent en retour une castration symbolique par la mise en cage de chasteté.
Ce que je viens de dire est méchant et injuste, il faut du cran pour m’affronter, mais il est tellement amusant de jouer les castratrices, et puis mes soumis peuvent bien me laisser moquer leur virilité, c’est la moindre des choses vu la satisfaction que je leur procure.
Avec un certain amusement je lui ai dit :
— C’est au tour de mon petit chiot à ce que je vois. Ça doit le rendre heureux, non ?
Il a répondu avec un aboiement étouffé. J’ai mis les mains sur les hanches.
— C’est quoi ce manque de motivation ? L’idée que je m’occupe de toi ne te rend pas euphorique ? Je n’en vaux pas la peine ?
Il a baissé la tête, honteux de se faire gronder comme un simple d’esprit tout en étant excité par la situation. Pendant une séance l’essentiel du défi est de trouver le bon niveau entre angoisse et excitation, il ne faudrait pas que le stress l’emporte et gâche l’amusement.
Pour tenter de rectifier le tir le Chiot a émis un gémissement plaintif, il savait ce dont j’étais capable et voulait éviter de me mettre dans de trop mauvaises dispositions.
J’ai soufflé en levant les yeux au plafond.
— Si tu crois m’apitoyer avec un truc aussi basique sache que c’est peine perdue, on m’a déjà fait le coup, et plus d’une fois ! Ça ne prend plus.
Je me suis mise à tapoter du pied pour marquer mon impatience, le Chiot s’est couché sur le sol, tant pour se faire tout petit que pour me témoigner sa soumission.
— Je te l’ai déjà dit, si tu ne veux pas te comporter en chien volontairement j’utiliserai la manière forte. Je crois avoir largement prouvé que cela ne me dérangeait pas le moins du monde. Tu seras le seul perdant. Mais comme je suis de bonne humeur je veux bien t’accorder une seconde chance avant de passer tes couilles au mixeur. Mais ne t’y habitue pas ! Je ne serais pas souvent aussi conciliante.
Le sarcasme était peut-être un peu gros mais vous connaissez l’expression « plus c’est gros, plus ça fait mal au cul »…
— Par contre il va falloir assurer… Deuxième chance veut dire deux fois plus d’efforts nécessaires.
Le Chiot n’a pas réagi, il semblait ailleurs, tellement hors de la réalité que je me suis faite la remarque qu’un bon coup de fouet dans le bas du dos lui aurait fait du bien.
Infliger la douleur n’est pas qu’une punition, en tant que dominante je l’utilise aussi pour aider le soumis à se concentrer. J’ai frémi en imaginant le contact brutal et brulant d’une lanière en cuir claquant sur la peau pour y laisser sa marque dans une explosion de douleur. De quoi me faire soupirer avec lascivité. Comme pour les soumis mon imagination s’emballe parfois pendant les séances.
N’ayant aucun instrument en main, et voulant ménager le Chiot de toute façon, j’ai tapé des mains en m’écriant :
— Seconde prise : le Chiot apprend que sa maitresse va s’occuper de lui. Action !
Surpris par le bruit sec il a réagi de manière maladroite ce qui a rendu la scène d’autant plus amusante.
— Tu n’y es toujours pas. Tu peux faire mieux que ça, allez ! Un chien ça s’exprime avec son corps, surtout un chiot, lorsqu’ils sont contents ils font les fous, ils sautent partout. Fais un effort au moins ! J’ai envie d’être gentille avec toi, vraiment, mais j’ai des responsabilités. Il faut que tu me donnes quelque chose, un minimum, ou je vais être obligée de me fâcher.
Le vieux couplet du « je te mets au supplice mais je suis gentille/c’est pour ton bien », tellement cynique qu’il ne peut que combler une sadique comme moi. Ironiquement c’était un peu le cas, certains soumis ont tendance à être tétanisés en notre présence, cela leur fait du bien d’être forcés de gigoter un peu.
J’ai continué à le diriger de vive voix comme une réalisatrice l’aurait fait d’un acteur.
— Tortille davantage des fesses ou tu vas avoir de mes nouvelles ! Parce que si tu n’obéis pas à la voix je vais être obligée de te diriger à la cravache. Et ça te fera rougir bien plus qu’un peu de honte ! Surtout au niveau des fesses !
Une menace qui a fait son petit effet. Rapidement il s’est retrouvé à remuer avec maladresse dans tous les sens ce qui devait stimuler le plug anal qu’il portait, une goutte de plaisir au milieu de l’humiliation qui allait lui faire garder un bon souvenir de l’expérience. Pour l’instant je crois que la gêne l’emportait mais j’étais persuadée que ce n’était qu’une phase. L’animalisation fait partie de ces jeux qu’il faut avoir pratiqué au moins une fois avant d’être à l’aise. De manière plus générale les premières séances entre un duo domina/soumis sont rarement les meilleures, il faut s’habituer à l’autre, prendre ses marques avant d’oser aller plus loin.
Malgré son début de coopération mes reproches ne se sont pas calmés.
— Avec davantage de motivation ! S’il te faut des coups de pied dans les couilles pour te faire faire des sauts de cabris tu vas les avoir !
J’ai pris la cravache en main, voyant cela il a redoublé d’efforts, il se devait tenter le tout pour le tout ou il ne se le pardonnerait pas.
Parfois cela ne suffit pas, mes soumis savent que de temps en temps les coups tombent quand même, j’ai des besoins, mais est-ce vraiment étonnant qu’une dominatrice cravache à tout va ?
— Et les aboiements joyeux ? Où sont-ils ? Faut-il que je te fasse crier moi-même ? Tu te souviens de ce que je fais aux chiens qui ne savent pas donner de la voix sur ordre ? Non ? Je suis pourtant certaine de te l’avoir expliqué, et je suis encore plus certaine que l’image n’a pas pu s’effacer de ton petit esprit, elle est trop « poignante » pour ça… Si un chien ne veut pas aboyer sur ordre je mets ses couilles dans un étau et je serre encore et encore. Par expérience il suffit de quelques tours pour que même les cabots les plus timides fassent trembler les murs.
Chose que je ne fais évidemment pas mais pour l’ambiance il est toujours amusant de faire croire aux soumis que je peux être dure à ce point, un peu d’exagération fait monter l’adrénaline à moindre coût. Toute la difficulté consiste alors à brouiller les lignes au point qu’ils soient convaincus que je sois capable du pire sans pour autant me mettre dans une impasse.
Stimulé par cette menace le Chiot s’est lancé avec frénésie dans une imitation plutôt convaincante d’un jeune chien. Il était comme dans un état second à sautiller et à aboyer comme un dément, la situation était grotesque, hilarante, j’en avais mal aux joues. C’est fou ce qu’une femme armée d’une cravache peut faire faire à un jeune homme soumis.
Après quelques minutes je l’ai arrêté en disant sèchement :
— Couché !
Mon intention était de montrer mon inflexibilité mais ma voix a cependant dû trahir mon émotion.
Le Chiot a rougi, en se calmant il prenait conscience de ce qu’il venait de faire et il devait avoir honte de s’être laissé dressé de la sorte. En même temps il en était tout excité, qui sait ce que j’allais lui faire faire ensuite.
Je lui ai caressé la nuque.
— En ce moment tu crois peut-être que tu es ridicule mais je t’assure que tu l’étais bien davantage lorsque tu te tripotais tout seul. Il n’y a rien de plus pathétique qu’un homme qui se masturbe. Heureusement tout ça c’est fini pour toi.
Avec un sourire moqueur j’ai ramassé la carte sur le dessus du paquet. Après l’avoir parcouru du regard je me suis exclamée :
— Ah oui c’est vrai !
J’ai continué d’une voix plus calme.
— Comme pour Chouchou ce sera une première. Mais ça on s’en doutait tous, le contraire aurait été étonnant, comme tout jeune chiot tu ne connais qu’une chose, jouer avec ta propre queue en haletant comme un dératé.
Il a semblé aussi vexé qu’amusé par mes remarques, j’avais bien plus raison qu’il ne l’aurait voulu. Je lui ai tapé sur le museau avec la carte avant de lui en révéler le contenu, le dessin d’un traineau. Il est resté figé un instant. Je crois qu’il s’interdisait de réfléchir à la signification de la carte, pas tant par respect envers mon pouvoir d’interprétation comme je l’aurais voulu mais plutôt parce qu’il devait avoir peur que son imagination s’enflamme et que son trouble ne devienne visible.
Après une tape sur la joue, pas une vraie gifle, je lui ai dévoilé la signification de la carte.
— Nous allons donc jouer au « chien de traineau » pour un seul petit point.
Ce faible score potentiel a semblé le décevoir, à ce rythme il n’allait pas atteindre avant longtemps la fameuse barre des 7, le sésame vers la récompense tant attendue. Situation qui n’était pas étonnante venant de moi, tous mes soumis vous diront que mes conditions sont toujours sévères, et ce n’est pas (que) de la méchanceté ! On me reproche parfois de n’accorder que trop peu de place au plaisir masculin, je trouve cette critique injuste car, au contraire, j’estime que je le traite comme il le mérite. La plupart des soumis sont d’ailleurs d’accord avec moi, en tout cas après avoir joui. Lorsqu’ils sont dans cette phase en creux ils regrettent d’avoir vécu ces quelques secondes d’extase et auraient préféré être maintenus au bord du précipice plus longtemps. Chez eux la phase de chasse est plus plaisante que de marquer un but. C’est pour cette raison que la jouissance masculine n’est pas systématique lors de mes sessions, en tout cas pas facile à obtenir puisque je ne la bannis pas totalement. On ne peut pas priver un homme de plaisir ou son désir s’estompera avec le temps. J’estime qu’il est préférable de la réguler pour trouver le bon équilibre, exiger un comportement exemplaire pour mériter ces quelques petites secondes de plaisir et ne pas hésiter à l’en priver aussi longtemps que nécessaire. Un bon moyen de motivation.
De la soirée Chétif était le seul dont la jouissance était garantie, mais à quel prix ! Nous avions convenu, surtout moi en fait mais ma parole l’engageait, que je compléterai au tarif de 0,1 point bonus par coup de pied dans les couilles jusqu’à atteindre la fameuse barre des 7. Je suis dure en affaires vous y êtes habitués maintenant.
J’ai dit à l’attention du Chiot.
— Par contre ne te fait pas d’illusions, le faible nombre de points ne signifie pas que ce sera facile. Au contraire. Si ça rapporte si peu c’est parce que je sais que tu vas apprécier. Il n’y aurait pas de cohérence à donner beaucoup de points à ce que tu aimes. La cohérence c’est important.
Le Chiot n’était pas plus avancé, même si ma déclaration l’avait rassuré, quoi qu’il arrive ça ne serait pas son pire cauchemar. De toute façon un jeu s’appelant « le chien de traineau » ne pouvait pas être mauvais, non ?
J’ai claqué des doigts.
— Sur le dos.
Il s’est retourné, les pattes repliées pour mimer un chien soumis, il commençait à prendre de bons réflexes, je pouvais être fière. Tout en restant debout je me suis mise de part et d’autre de son torse, il a détourné le regard « ne surtout pas regarder sous sa jupe ! », il avait le pressentiment que ça ne lui causerait que des soucis même s’il mourrait d’envie d’aller y fourrer son museau. De part nos échanges précédents je le savais intéressé par le face-sitting et me « laper avec passion » selon ses propres termes. Un jeu que je n’aime pas trop pratiquer, il faut que je sois très à l’aise avec la personne. Pour autant je n’avais pas banni la pratique mais j’avais prévenu qu’elle devrait être méritée. J’allais la lui faire miroiter et, de temps en temps, je lui donnerai satisfaction pour le garder sous contrôle. Juste assez souvent mais pas trop. De quoi maintenir un équilibre à mon avantage.
Je me suis assise sur son torse. Le nylon de mes collants et le cuir de mes chaussures sont entrés en contact avec sa peau nue. Distrait par ces caresses il s’est laissé faire et ce n’est que quelques secondes plus tard, trop tard, qu’il a senti que je l’avais enserré entre mes cuisses comme un prédateur l’aurait fait avec sa proie.
J’aime être assise sur le torse d’un homme, être la cavalière et lui laisser le rôle de la monture docile.
J’ai saisi ses poignets et je les ai fait glisser au-dessus de sa tête pour les croiser. Se faisant je m’étais penchée en avant et ma poitrine s’était retrouvée « accidentellement » contre son visage. N’ayant pas de débardeur, il n’avait eu droit qu’au contact avec le tissu mais cela avait suffi à le mettre mal à l’aise. Je me fais peut-être des idées, la situation avait dû être aussi profitable pour lui puisqu’il avait pris une inspiration profonde pour s’enivrer de mon parfum. Même si je n’aime pas le reconnaître les soumis profitent souvent autant de moi que moi d’eux.
Après m’être redressée je me suis mise à triturer ses mamelons entre mes doigts avec l’assurance de celle qui sait ce qu’elle fait. Il a soupiré en essayant de sourire mais il ne pouvait pas cacher sa nervosité, son corps était tétanisé, tout juste parcouru par quelques frissons intermittents. Comme beaucoup d’hommes il n’avait pas l’habitude qu’une femme le manipule de la sorte. Ils sont conditionnés pour être ceux qui agissent, à utiliser notre corps comme un jouet, lorsque les rôles sont renversés ils découvrent les joies de la passivité, un monde nouveau. Ce n’est pas forcément mieux ou moins bien, cela dépend des caractères.
J’ai agité une pince métallique sous son nez, je voulais qu’il regarde le danger en face et qu’il puisse se préparer mentalement à ce qui allait suivre. J’avais opté pour une pince japonaise basique, le genre dont la pression augmente avec la traction. Au début la douleur allait être modérée mais j’allais pouvoir rajouter du lest pour travailler son torse plus sérieusement, vous voyez venir l’intérêt du « traineau ».
La pince a glissé du visage jusqu’au torse, langoureusement. Une fois à destination je lui ai fait faire quelques tours des pectoraux avant de la rapprocher en spirale du mamelon. Le Chiot n’est pas resté insensible à ses caresses même s’il appréhendait la suite.
À l’aide de 2 doigts j’ai fait ressortir la pointe du mamelon. Après quelques « faux départs » j’ai finalement relâché les mâchoires métalliques sur la si sensible pointe de chair ce qui a arraché au Chiot un grognement. Une réaction naturelle mais qui allait me servir de prétexte à quelques remontrances.
Après « shhhhhh » menaçant j’ai donné un coup de l’index sur la pince tout juste posée pour provoquer une pointe de douleur.
— Un bon chien ne grogne jamais après sa maitresse ! Non seulement c’est grossier mais c’est surtout « dangereux ». Je peux grogner et mordre bien plus fort que toi.
J’ai agité une seconde pince dans sa direction pour lui faire comprendre mon sous-entendu.
Après lui avoir laissé le temps de fixer la pince – en réalité c’était davantage pour laisser s’estomper l’effet de la pose de la première – j’ai fait glisser la seconde selon le même rituel, du menton au torse, jouant des caresses avant de lui faire accomplir son office.
Juste avant de la finir la mise en place j’ai dit :
— Tu te rappelles ce que j’ai dit à l’instant ? Pas de grognement. Je ne veux pas entendre un son ou tu seras sévèrement puni.
Un ordre exigeant mais je me dois d’être sévère avec mes soumis, c’est dans le cahier des charges. Surtout que je trouve important qu’ils ne se plaignent pas des traitements que je leur inflige. Se plaindre signifie conserver une part de libre arbitre et c’est inacceptable dans mon fantasme. Avant la session les soumis peuvent intervenir autant qu’ils veulent mais une fois que tout est planifié leur pouvoir disparait, ils ne sont plus que des jouets entre mes mains.
D’une voix douce, presque hypnotisante je lui ai dit :
— Fermes les yeux, respire lentement, concentres toi sur tes mamelons. Pour l’instant tu crois avoir mal mais je veux que tu réfléchisses bien. Est-ce vraiment si épouvantable que ça ? Porter sur ton corps la marque de ton appartenance est-il si horrible ? Ne pourrais-tu pas t’y habituer avec un peu d’effort ?
Comme dans un état second il a gémi. J’ai fait remonter une main sur son torse, encadrant une pince entre mes doigts. La vision de ces mâchoires métalliques encadrant ces pointes de chair m’a donné des frissons. Que de vulnérabilité ! Je m’en mordais les lèvres à me faire mal. C’était comme voir un homme nu et attaché en étoile sur un lit. Tant de possibilités.
En tentant d’empêcher ma voix de tressaillir j’ai dit :
— Je vais jouer avec ton corps. C’est bien. C’est pour ça qu’il est fait. De ton côté tu vas rester stoïque. Je veux que tu te répètes en boucle « satisfaire ma maitresse est ma priorité ». Si tu restes sage ça ne fera pas mal, pas trop, sinon…
Je me suis penchée pour lui murmurer :
— Je m’amuserai avec toi d’une autre façon. Et ça sera beaucoup moins agréable pour toi je te le garantis.
Il devait se demander dans quelle galère il s’était fourré, même si une partie de lui devait être rassurée, certains fantasmes sont plus faciles à assouvir lorsque l’autre prend l’initiative.
En douceur j’ai légèrement tourné la première pince, cela n’a duré qu’un instant.
— Tu vois, ce ne n’est pas difficile d’être un jouet docile. C’est bien moins douloureux que de me résister.
Je me suis mise à jouer avec l’autre pince. Toujours avec douceur. Il s’est contracté mais n’a pas fait de bruit. Une bonne progression de son attitude que j’ai récompensée par un « bien, bon toutou » avant de lentement faire glisser une de mes mains le long de son corps. Lorsque j’ai atteint son bas ventre il s’est contracté, sa queue a grossi dans un hoquet et il s’est mis à transpirer.
— Ssshhhh ! Reste calme. Apprends à t’épanouir dans la passivité. Douleur ou plaisir, je choisis, tu subis.
Mon intention avait été de le récompenser à l’aide de caresses mais visiblement il était trop à cran pour que je mette cette partie du plan en action. Dommage pour lui.
— Tu te souviens de la règle ? Si tu m’interromps alors que je joue avec ton corps tu es puni.
De toute façon dans son état la douleur était préférable au plaisir, au moins elle ne le mettrait pas mal à l’aise. J’ai avancé une main sur son torse et je me suis remise à triturer les pinces, un peu plus sévèrement que précédemment.
— Ça ne me fait pas plaisir mais je n’ai pas le choix. Dura lex sed lex.
Une façade vous vous en doutez, j’adorais ça. Le Chiot a serré les dents et a grimacé mais n’a pas trop grogné donc je ne l’ai pas puni longtemps. Je sais être juste lorsque les soumis font des efforts et prennent leur punition avec dignité. Pour finir je lui ai mis une claque sur les hanches et je me suis levée.
— Remets-toi à 4 pattes.
J’ai repris ma cravache en main.
— Nous avons un chien bien harnaché, maintenant préparons la suite.
J’ai donné un coup de pied dans une caisse en plastique pour la faire glisser sur le sol dans la direction du Chiot, elle allait constituer le corps du traineau. J’y ai fixé sans ménagement 2 pinces que j’ai ensuite reliées à celles qu’il portait aux mamelons à l’aide de chaines d’environ 2m sur 1cm. Pour éviter qu’elles ne le gênent lorsqu’il marcherait à 4 pattes je les ai fait passer par-dessus les épaules, il ressemblait désormais à une bête de trait tirant une charrette.
J’ai avancé un sac que j’ai posé contre le mur à côté, j’en ai sorti une petite brique en bois d’une centaine de grammes que j’ai agité entre mes doigts. Ce n’était pas grand-chose, il ne s’agissait pas de lui faire tirer des poids en fonte non plus, cela devait rester accessible pour un débutant.
— Tu vas faire le tour de la pièce, cuisine comprise, et à chaque fois que tu passeras ici tu rajouteras un élément à ta cargaison.
Le principe du jeu était d’augmenter progressivement la tension sur les pinces en alourdissant le chargement que le Chiot allait devoir tirer. Un supplice qui avait l’avantage de ne pas nécessiter ma présence active. Pour des raisons évidentes lors d’une soirée avec plusieurs soumis je dois trouver des moyens pour m’amuser avec l’un d’entre eux sans que les autres s’ennuient. Cela demande un effort point de vue imagination mais j’aime les challenges vous me connaissez.
J’ai jeté la brique devant lui.
— Mets-là dans ton traineau.
Il l’a ramassé timidement avec la bouche et l’a posé dans la caisse en plastique.
— Non ! Je veux que tu la jettes. Que ça fasse du bruit. Que je puisse contrôler à distance que tu ne triches pas.
Il allait la reprendre pour recommencer lorsque je l’ai interrompu.
— Trop tard pour celle-ci. Prends en une autre.
N’étant pas en position de discuter il est allé mettre la tête dans le sac et en a tiré une autre brique qu’il a jetée dans la caisse.
— Tu vois, ce n’était pas si compliqué.
Je lui ai donné un petit coup de cravache sur les fesses.
— Allez, donne-moi ta laisse et en avant ! Nous allons faire le premier tour ensemble.
En entendant cet ordre son entrain est revenu, il était plutôt content et fier que je lui fasse faire une promenade en laisse, même si ce n’était que le tour de la pièce.
Il s’est rapidement rendu compte que les tournants allaient être difficile à négocier, la caisse avait la vilaine tendance à se bloquer dans des endroits improbables et, s’il ne voulait pas s’arracher les mamelons, il allait devoir faire très attention.
La traction n’était pas forte, 200 grammes repartis sur les deux mamelons ce n’était rien, suffisamment pour lui faire comprendre qu’à chaque à-coup les chaines se tendaient et provoquaient un surplus de traction, mais pas assez pour l’arrêter.
Nous avons fini le tour de la pièce, une fois devant le sac il a levé la tête vers moi.
— Ne me regarde pas comme, je t’ai déjà donné tes instructions. Suis-les.
Il a avancé la tête vers le sac et a pris une nouvelle brique qu’il a laissée tomber dans son traineau.
— Bien. Tu recommences tout ça encore et encore. Je ne te fixe pas d’objectif sinon tu vas te limiter à ce nombre sans chercher à le dépasser. Et c’est mal ! Un soumis doit toujours chercher à un faire davantage pour satisfaire sa maitresse. À la fin je regarderai combien de briques tu transportes, si ce n’est pas assez c’est que tu auras été feignant et … Disons que … Non, ne parlons pas des choses qui fâchent, pas la peine de te terroriser.
Il a hoché la tête par réflexe avant de prendre la mesure de la menace que je venais de proférer. Il allait devoir trouver le bon équilibre entre sécurité et vitesse, de quoi lui occuper l’esprit.
J’ai tapé des mains en disant :
— Allez hop ! En avant mon petit chien de traineau. Et ne me force pas à m’occuper de tes grelots pour te motiver ! Parce que s’il faut rajouter des poids à tes bourses pour te faire aller plus vite je le ferais !
Il a hoché la tête et s’est mis à trottiner en tirant sa caisse. Pour l’instant il semblait motivé. J’allais garder un oeil sur lui pour vérifier qu’il le reste.
Deux de mes soumis étant en plein jeu il n’en restait plus qu’un, Chouchou, je me suis retournée vers lui et je l’ai pointé de la cravache.
— À ton tour.

À suivre…


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