Discipline domestique 023 – Halloween 2014 – Partie 16 : À mon tour de m’amuser

Enfin le dernier épisode de la soirée 😃 , bon techniquement il se déroule après le départ de mes amies mais vous me connaissez je n’allais pas aller me coucher aussi brusquement. Je devais m’amuser à mon tour même si la façon ne plaira pas à tout le monde…
Après ce post je vais surement me consacrer aux posts « techniques » pour lesquels j’avais laissé des emplacements dans la numérotation. Une fois finis je pourrais me relancer dans l’autre soirée, celle du week-end, et ça sera dans des jeux bien plus douloureux que du tease and denial. Il en faut pour tous les gouts 😛
J’ai également pris note d’un mail d’un soumis découvrant les jeux anaux disant qu’ils sont moins intéressants qu’anticipé. Je ferais un post là-dessus aussi. Il est vrai que les premières fois sont décevantes, il est pourtant si « simple » d’être passif, suffit de rester planter là … La réalité est bien loin de cette image. Etre capable de jouir dans la passivité est extrêmement complexe. L’âge moyen du premier rapport sexuel chez les femmes est de 17 ans, l’âge du premier orgasme flirt avec les 26 ans … Et le vagin est plus sensible ! C’est pour vous dire à quel point le processus peut être long. Si vous cherchez dans la passivité des orgasmes faciles vous vous trompez de chemin (sans mauvais jeu de mot merci 😋).
Ne rien ressentir au premier jeu anal est donc normal, même avec un sextoy dédié, il faut de l’expérience, cela vient avec le temps et la connaissance de son propre corps.


Sommaire du journal (si vous ne voulez pas tout reprendre depuis le début la soirée en cours débute au post 13)


Après le départ de mes amies je suis donc retournée dans le salon en remontant lentement le couloir de l’entrée. Mon homme m’attendait à genoux les mains sur la tête, attitude sage maquillant mal une angoisse mêlée de plaisir. Qu’allais-je bien pouvoir encore inventer pour m’amuser avec lui ? Que nous soyons seuls à présent ne signifiait évidemment pas que les réjouissances étaient finies et il le savait.
Après une soirée en public je fais toujours une évaluation du comportement de mes soumis, qu’ils sachent qu’en cas de mutinerie l’éventuelle sanction tombera de suite et non pas à une date ultérieure. Je suis certaine que cette pression supplémentaire, cette idée de devoir rendre des comptes à court terme, participe à l’état d’esprit et les aide à se montrer efficaces.
Mais que mon jugement soit positif ou négatif il y allait de toute façon y avoir de l’action, mon homme est du genre à aimer finir ses soirées sur une note de douleur plus classique, même les jours normaux. Souvent je lui administre une dernière déculottée en travers des genoux avant de l’envoyer se coucher. Il apprécie davantage ses nuit après ce genre de traitement, lorsqu’il doit dormir sur le ventre à cause de fesses trop chaudes comme un gamin dissipé. Ça l’aide à faire de beaux rêves.
Il m’a regardé avancer vers lui, tenue de soirée mettant en valeur ma féminité et escarpins résonnant sur le parquet, la vision devait être puissante.
— Bon, nous avons quelques comptes à régler il me semble …
— Je vais avoir des problèmes ?
— Oui. Pour le reste de ta vie. Mais ça tu le savais déjà depuis longtemps.
Il a ricané doucement.
— C’est le genre de problèmes que j’aime.
Je l’ai regardé avec une certaine tendresse, malgré mes menaces il répondait avec une sincérité touchante. Je ne devais pas me laisser avoir, ce n’était pas ce qu’il attendait de moi, pour l’instant il ne voulait pas un câlin mais une tape sur les doigts.
Ne crois pas que tu vas t’en sortir si facilement. Ce soir tu voulais avoir affaire à ta « maitresse » je vais donc l’être jusqu’au bout…
— Bien, maitresse. Mais je n’ai quand même pas été si mal ce soir, non ?
— La soirée n’est pas finie, et j’en serais seule juge.
— Bien entendu. Mais je vous ai satisfaite jusque-là ?
Il insistait en me regardant avec des yeux de cocker pour m’apitoyer. Je lui ai attrapé le menton pour lui maintenir la tête en face et je lui ai froidement répondu :
Si tu veux me forcer à prendre une décision maintenant tu vas le regretter. C’est ce que tu veux ?
— Non.
— Non qui ?
— Non maitresse.
Je venais de lui mettre les points sur les « i », la soirée n’était pas finie et il était encore mon soumis pour quelques heures.
Sa réaction pourrait vous paraitre anodine mais je sais décrypter les signes discrets qu’il me lance. Se montrer insistant est un appel à une réaction ferme. Il voulait, tout du moins inconsciemment, que je l’aide à évacuer la frustration de ce soir par des jeux plus classiques. Il avait besoin d’une bonne fessée pour l’épuiser et lui faire travailler les cordes vocales avant une bonne nuit de sommeil.
Pour un tel comportement un soumis lambda se serait pris d’entrée une engueulade monumentale, mon homme n’avait eu qu’un avertissement, on va dire que c’était pour le récompenser de son bon comportement de la soirée. Parce que je n’étais pas aveugle, je voyais bien qu’il faisait des efforts, mais il faut comprendre mon attitude, non seulement ce n’est jamais aux soumis d’imposer le rythme, de réclamer des compliments par exemple, mais surtout cela aurait explosé la dynamique que je comptais instaurer. Il aurait été illogique de d’abord le féliciter puis le punir, on solde le négatif avant d’accorder les récompenses, question de logique interne.
— Tu te sens coupable de quelque chose en particulier ? Quelque chose qui aurait pu être mieux. Tu sais que je valorise l’honnêteté.
— Juste des détails, maitresse.
J’ai ricané.
— Si ça n’avait pas été des détails tu serais déjà à la porte.
Certains soumis n’aiment pas se sentir sur la corde raide en permanence, pour les miens c’est un critère de sélection. Je trouve que c’est un bon moyen de les motiver à avancer en marche forcer.
— Oui, maitresse. Vous méritez la perfection et ce n’est peut-être pas ce que je vous ai offert ce soir.
— Si tu ne m’as « peut-être » pas offert la perfection il se pourrait que « peut-être » je me fâche jusqu’au sang et que « peut-être » je révise mon jugement sur ta mise à la porte.
Il a gardé le silence un instant, il savait que lorsque j’ordonne à un soumis d’avouer une faute je prends très mal toute tentative d’atténuation. J’aime les hommes faisant face à leurs responsabilités. Même s’il est dur de tenir ce genre de discours face à moi je le concède. Ce n’est pourtant pas une excuse, lorsque j’exige du soumis une confession il doit la faire. Pleine et entière.
Il a repris :
— Maitresse, je n’ai pas fait de mon mieux ce soir. Pourriez-vous me punir pour m’aider à être davantage motivé la prochaine fois ?
Nous y étions, le fameux frisson de la culpabilité, le soumis qui se met volontairement entre mes mains pour être puni. Frisson pour eux comme pour moi.
Comme globalement j’avais été satisfaite de lui j’allais lui laisser une ouverture pour choisir la façon dont il serait puni. Un petit privilège spécial pour le récompenser.
En tentant de cacher mon excitation j’ai dit :
— Quel est le meilleur remède contre la culpabilité ?
Sans hésiter il a répondu :
— La cravache, maitresse. Ce qu’on utilise pour apprendre aux animaux à obéir.
Un choix intéressant tant pour la sévérité que pour la symbolique. J’ai donc validé.
— Il y en a une sur le canapé. Apporte-la-moi.
Il s’est déplacé à quatre pattes pour aller la récupérer. Lorsqu’il est revenu il s’est présenté devant moi comme un chien ramenant un bâton, la cravache en travers de la bouche. Je la lui ai prise, il s’est retourné et a montré ses fesses, mettant la tête contre le sol et relevant le cul. Rapidement un premier coup a fendu l’air.
— Qui t’as dit de te mettre en position !
Un deuxième coup est tombé de manière symétrique sur l’autre fesse.
Pardon maitresse, je croyais.
— Pas d’initiative avec moi ! Tu n’as que les facultés limitées d’un homme. Comment oses-tu présupposer de mes ordres ?
Alors qu’il s’était remis face à moi je lui ai mis un coup sur les hanches.
— Pardon maitresse, c’était insolent de ma part.
— Va me chercher les pinces à seins à vis.
— Bien maitresse.
Il est revenu, toujours à quatre pattes, les pinces pendouillant de sa bouche. Lorsque je les ai prises il a bombé le torse, serrant les dents pour se préparer à leur morsure. L’idée ne lui plaisait pas mais que pouvait-il y faire ? Un soumis doit se soumettre aux désirs de sa maitresse. J’ai dit lascivement :
— Elles ne sont pas pour toi.
Il a ouvert les yeux et m’a regardé avec interrogation. J’ai répondu à la question qu’il se posait avant qu’il n’ouvre la bouche.
— Ce soir on s’est beaucoup occupé de toi. Il est temps d’inverser les rôles.
Il a répondu en hésitant.
Tout ce que vous voulez maitresse.
— J’ai été un peu jalouse de ce qu’elles t’ont fait tout à l’heure je veux la même chose. L’interruption en moins bien entendu. Toi tu n’as peut-être pas droit au plaisir mais moi c’est loin d’être le cas !
— Bien sûr maitresse, je vous dois de multiples orgasmes.
— Exactement ! Ces petites beautés vont irriter mes pointes et ensuite tu auras la tâche de les consoler comme il se doit.
Il voyait déjà poindre le jeu, j’allais non seulement le forcer à me donner du plaisir mais surtout le faire au travers de jeux symétriques. Autant que possible en tout cas.
Ça serait fait maitresse. Sans la cire j’espère…
— Essaye un peu et tu verras ! Je peux te garantir que ça te fera plus mal à toi qu’à moi !
J’ai beau aimer torturer les seins lors de jeux érotiques j’ai des limites.
Je lui ai fait un signe de la tête pour lui dire de passer derrière moi. Il est allé défaire la fermeture Éclair de ma robe. J’ai posé la cravache sur un meuble à côté le temps dégrafer mon soutien-gorge. Quelques instants de soulagement avant de les soumettre à une alternative bien plus déplaisante.
J’ai passé la chaine derrière mon cou, les deux pinces pendaient sur mon torse. J’ai accroché la première, puis la seconde pour ajuster leurs positions respectives, elles devaient tirer mes seins vers le haut, les maintenir dans une position inconfortable. J’ai ensuite serré la vis de chaque pince pour que leur mâchoire me morde jusqu’au point d’inconfort. Je connaissais la règle « la douleur est un faible prix à payer pour mériter le plaisir à venir ». Si, comme mon homme, je voulais monter au plafond dès les premières caresses je devais faire vivre à mes seins un très mauvais moment.
J’ai tourné la tête vers mon homme et j’ai ordonné :
— Viens là et donne leur un bon tour de vis supplémentaire.
Je suis plutôt compliquée à cerner, aimant dominer, c’est certain, mais également souffrir. Pas de méprise je ne suis pas soumise pour autant, si ce n’est soumise à moi-même, j’aime avoir mal mais certainement pas abandonner le contrôle à n’importe qui.
Mon homme semblait hésitant à exécuter l’ordre que je venais de donner. J’ai monté les enjeux.
Ne fait pas semblant ou tu leur infligeras un tour punitif supplémentaire !
— Oui, maitresse.
Rien qu’à prononcer ces quelques mots j’en avais la chair de poule. Avoir le pouvoir de m’infliger des sanctions me fait frémir. Je crois que c’est le paroxysme de l’égocentrisme que de vouloir se dédoubler pour se punir soit même.
J’ai bloqué ma respiration alors que mon homme appliquait la sanction que j’avais décidée. Un tour de plus que ce que je suis capable de me faire moi-même, un sacré challenge. La compression faisait si mal. Je me répétais comme un mantra « la douleur est un faible prix à payer pour mériter le plaisir à venir ». Le jeu en vaudrait la chandelle, après une demi-heure à ce tarif mes seins deviendraient sensibles comme jamais.
Il m’a dit.
— Je n’aime pas te faire du mal.
Je l’ai repoussé pour le mettre à la bonne distance pour lui infliger une gifle magistrale.
— C’est mon corps alors tu me fais ce que je te dis de faire ! Ton rôle est de m’obéir, pas de me protéger !
Une deuxième gifle est partie.
— Oui maitresse.
Avoir mal me rend hargneuse, ou plus combative pour prendre un mot avec une connotation plus positive. Ce qui est parfois utile. Il m’arrive de volontairement faire souffrir mes seins lorsque j’ai besoin d’être plus agressive et de taper du poing sur la table de manière convaincante.
Lorsque je suis comme ça il est peine perdue d’essayer de me flatter ou d’utiliser la langue de bois, c’est comme si en ayant mal je passais en mode défense automatique.
D’ailleurs, pour l’anecdote, certaines émissions de débats et autre talk-show utilisent des méthodes similaires. Ils mettent des sièges inconfortables aux invités pour les rendre plus alertes et prompt au combat. C’est aussi pour ça que dans les concessions automobiles les fauteuils côté client sont confortables, pour les endormir, alors que ceux des vendeurs sont plus basiques.
Cela ne devrait pas vous étonner, après tout les parcs d’attractions augmentent le taux en sel des aliments pour donner soif et augmenter la consommation de boissons. Quel monde …
Au-delà du « besoin » technique il faut aussi que j’avoue que j’aime me tracasser les seins pour les quelques instants de bonheur le soir lorsque je les libère. Pas forcément avec des pinces, elles se verraient trop sous les vêtements, mais un soutien-gorge doublé de laine brute ou pire, un pull serré en laine sans soutien-gorge. Le supplice est démoniaque, à la fin de la journée mes seins sont rouges d’irritation.
Parfois je le fais aussi avant une séance avec un soumis prévue à l’avance, lorsque je me sens trop gentille ce jour-là ou que le soumis aime me voir très agressive envers lui.
Pour éviter tout malentendu je vais rajouter que je n’ai jamais dit que pour être une bonne domina il faut se faire du mal, je dis que moi ça m’aide à m’énerver, chacun ses trucs.
J’ai pointé l’index vers mon homme :
Si je t’entends encore commenter la façon dont je traite mon corps je te promets que le tien se prendra une raclée dont il se souviendra.
— Oui, maitresse, pardon, c’est ma mauvaise éducation qui ressort. Je crois encore que c’est mon rôle de veiller sur les femmes comme on veille sur un enfant. C’est votre rôle pas le mien.
Sans relever j’ai fait un signe de la tête pour qu’il serre l’autre côté. J’ai soupiré en bougeant de droite à gauche pour tester l’ensemble. Je respirais par à-coups, bomber le torse faisait mal. J’allais devoir apprivoiser cette douleur et en tirer tout ce que je pourrais.
— Remonte un peu les pinces sur la chaine, il y a encore de la marge.
Alors qu’il le faisait j’ai regretté de m’être mise dans cette position. Mes pointes me faisaient clairement comprendre qu’elles n’aimaient pas être étirées de cette façon. J’ai fait une grimace mais je n’ai rien dit. Je suis une dominatrice aussi sévère avec moi-même qu’avec mes soumis, si ce n’est pire. Mes soumis n’ont pas le droit de critiquer un supplice s’il est supportable, je n’ai pas plus ce droit. Je me suis répétée « la douleur est un faible prix à payer pour mériter le plaisir à venir ».
Mon homme fixait mes seins comme s’il partageait leur souffrance. J’ai souri discrètement, s’il éprouvait de la pitié pour eux il se montrerait encore plus doux un peu plus tard. Je lui faisais confiance pour les réconforter avec brio. Rien qu’à cette idée j’ai eu un regain de courage, je devais faire ma part du marché tout comme il devait faire la sienne.
— Referme ma robe.
J’ai repris la cravache en main et je me suis donné quelques coups dans la main, de vrais coups, comme pour détourner mon esprit de la douleur de ma poitrine. De la cravache j’ai désigné le sol.
— En position !
— Oui, maitresse.
Voir ses fesses présentées de la sorte était enivrant, mes seins ont essayé de réagir avant de se faire punir par les pinces. Je sentais la frustration monter en moi, il ne restait plus qu’à la décharger violemment. Maintenant c’était au tour de mon homme de prendre cher. Les coups ont volé dans tous les sens, je balançais mon corps de droite à gauche pour accompagner le mouvement ce qui ne faisait qu’aggraver mon supplice. C’était une sorte de course en avant, je bougeais de l’autre côté avant d’avoir reçu l’essentiel de la décharge du coup précédent.
Après une bonne volée de coups je me suis immobilisée, les joues rouges, tremblant sur mes jambes. Du revers de la main j’ai essuyé les quelques larmes que j’avais au coin des yeux.
— Voilà qui est mieux.
J’ai posé le bout de ma cravache sur sa nuque et je l’ai guidé jusqu’à mes pieds qu’il a spontanément embrassés avec sa passion habituelle. J’ai attendu qu’il se calme pour l’attraper par les cheveux et le faire remonter en faisant glisser sa tête le long de mes jambes jusqu’à mon bassin qu’il a enserré. Je ne sais pas qui de moi ou de lui il essayait de consoler en me câlinant de la sorte. Peut-être les deux, nous étions unis dans un même état d’esprit.
— Prêt pour un dernier supplice ?
— Lequel ?
— C’est important ?
— Non, pardon maitresse.
J’ai passé la main dans ses cheveux.
— Ta remise en cage.
Il a rigolé.
— Ce n’est pas un supplice, c’est un traitement médical pour mon propre bien.
J’ai rigolé à mon tour.
— Oui. C’est ça. Va dans la salle de bain.
Après un dernier baiser sur mon bassin il a trottiné à quatre pattes jusqu’à la salle de bain. Je suis passée dans la cuisine pour me servir un peu d’eau. Encore un supplice que je m’inflige avant de passer à des « choses plus agréables », sauf que cette fois-ci je peux me l’administrer seule. On pourrait croire que l’envie d’aller aux toilettes gênerait la montée du plaisir et c’est pourtant exactement l’inverse qui se produit. En ayant le réflexe de contracter mes cuisses j’augmente la pression lors de la pénétration et le plaisir ressenti n’en est que plus intense, que ce soit pour moi ou le partenaire. En tout cas c’est comme ça que ça marche chez moi. Une bonne série de verres, dans les 600ml une demi-heure avant l’acte c’est ma formule.
Je suis allé rejoindre mon homme dans la salle de bain. Il m’attendait les cuisses écartées et son sexe, tout lisse, exposé.
Il a débité un texte qu’il devait avoir préparé, probablement lors du temps qu’il avait passé contre le mur plus tôt dans la soirée.
Mon sexe est prêt à entrer sagement en cage sur votre ordre maitresse. Je me rends face à la supériorité de l’autorité féminine.
— On dirait que tu as retenu la leçon.
— Oui maitresse. Lorsqu’on me dit d’aller en cage je dois coopérer sans chercher à me défiler. Vous provoquer en faisant semblant de refuser était une très mauvaise idée je le comprends maintenant.
Du bout du pied j’ai soulevé sa queue.
— Elle ne semble pas d’accord… Vu sa taille elle n’est pas décidé à rentrer sagement en cage.
— Elle va descendre, maitresse.
— Oh ça oui elle va descendre …
J’ai rigolé en la voyant gonfler davantage malgré mes menaces, ou plutôt grâce à elles. Je me suis amusée à la faire rebondir sur le bout de mon escarpin.
— Si elle veut continuer à bander de la sorte je vais devoir lui trouver une utilité … Qu’est-ce que ta petite queue dirait de venir en moi ? Pour que l’on puisse voir combien de temps elle met à me faire jouir malgré son handicap ?
Il a dégluti nerveusement. J’ai rajouté pour ne laisser aucun doute sur mes intentions.
— Bien entendu si je trouve la moindre goutte de sperme dans le préservatif ça sera sa fête … et pas qu’un peu. C’est moi qui ait la permission de jouir pas elle.
Il a pesé ses mots, il sentait venir le piège.
— Vu le nombre de jeux de tease and denial qu’elle a subi ce soir je pense qu’elle sera encore plus incapable que d’habitude de vous faire jouir maitresse. Elle vous ferait perdre votre temps. Vous méritez mieux.
Il était si touchant que j’avais presque envie de lever l’interdiction de jouir pour la fin de soirée. Il n’aurait pas aimé, cela aurait établi un précédent.
— Oh vraiment ? Elle ne veut pas savoir ce que ça fait de se retenir alors qu’elle est en moi et que je gémis de plaisir ? Peut-être que cette fois elle réussissait…
J’ai haussé les sourcils en provocation. La dernière fois que nous avions joué à ce jeu il avait perdu. Il faut dire que j’avais sorti le grand jeu en étant plus démonstrative qu’à mon habitude.
Mon homme fixait le sol.
— S’il vous plait maitresse. J’en suis à une semaine de chasteté et je ne voudrais pas gâcher ce que j’ai déjà fait. Je pourrais vous faire jouir d’une autre façon si vous voulez.
J’ai levé les yeux.
— Merci de ta générosité !
Il était embarrassé.
— Pardon, maitresse. Ce n’est pas ce que je voulais dire je me suis mal exprimé, c’est ma faute. Ce n’est pas généreux de ma part, je vous dois ces orgasmes, c’est une dette. Mais j’aimerais la rembourser d’une autre manière s’il vous plait. La cage me fait vraiment beaucoup de bien. Je ne voudrais pas ruiner toute l’attente que j’ai déjà accumulée en me lançant dans un jeu que je n’ai jamais réussi. Je dois encore faire des efforts pour devenir assez endurant et respecter vos ordres même dans le feu de l’action.
Si elle ne veut pas avoir « ce privilège » elle a intérêt à se faire toute petite et à rentrer dans sa cage.
— Bien maitresse.
— Une préférence pour la méthode ? Je pensais à un rituel à l’ancienne.
— Comme vous le voulez maitresse. Les vieilles méthodes ont fait leur preuve.
— Il y a des traditions qui n’auraient pas dues êtres perdues je suis d’accord.
En fait cette méthode n’a rien de vraiment traditionnel, ne serais-ce que parce que la cage de chasteté n’a jamais été une tradition. C’est davantage une question de mise en scène.
J’ai attrapé une bassine et pendant qu’elle se remplissait d’eau froide j’ai ouvert un tiroir pour en tirer une brosse à dent et une planche à laver. Le genre de planche qui était utilisé autrefois au lavoir pour frotter les vêtements, un cadre en bois avec des lattes inclinées.
J’ai comme l’impression qu’une partie de mon audience vient de faire un malaise …
Mon homme regardait avec inquiétude, il connaissait déjà le supplice, la seule inconnue était la sévérité avec laquelle j’allais l’appliquer.
J’ai posé la bassine sur le sol, il s’est agenouillé au-dessus de façon à ce que ses bourses et sa queue trempent dans l’eau froide. Je me suis assise à côté et j’ai saisi sa verge pour la plaquer contre la planche et j’ai commencé à frotter. Malgré l’inconfort je sentais son sexe grossir dans ma main, l’effet inverse de ce qui était recherché mais soyons honnête ce jeu n’était qu’un prétexte.
Après avoir fait la longueur je suis passée sur le gland, décalotté bien entendu, insistant bien dessus avec les poils denses de la brosse. Après une soirée de tease and denial vous vous doutez bien de sa sensibilité. Mon homme grimaçait et avait une respiration saccadée, exactement ce que je voulais.
J’ai déjà essayé de me frotter les zones sensibles avec une brosse à dent, pour voir ce que ça pouvait donner. Entre les jambes j’ai tenu moins d’une seconde. Ce n’était même pas possible. Sur les seins par contre c’était sympa. Irritant mais supportable. J’imagine que c’est ce qu’il ressentait.
Après quelques minutes et un nettoyage bien en détail je l’ai relâché pour le laisser reprendre le dessus. Il a essayé de calmer sa respiration, il a fermé les yeux fermés et a surement pensé à des choses apaisantes.
Doucement il a attrapé les pièces de sa cage et les a mise en place, en laissant quelques secondes pour se calmer à nouveau après chaque mouvement.
Je ne suis intervenue qu’à la fin, lorsqu’il a posé le cadenas et qu’il a attendu que je le verrouille en gardant la clé, ce que j’ai fait avec un grand sourire, surtout lorsque je l’ai agité sous son nez.
— Ça sera plus sûr entre mes mains.
Malgré la frustration il semblait soulagé d’avoir retrouvé sa cage. Un peu comme s’il était nu sans. La pression de l’habitude sans doute. Lorsque vous la portez presque en continu depuis des années vous ne devez pas pouvoir envisager vivre sans.
— Lorsque tu te seras séché vient me retrouver dans la chambre. Tu as encore du boulot ce soir …
Je n’ai pas attendu longtemps vous vous en doutez. Lorsqu’il est entré dans la chambre il m’a trouvé sur le lit dans une pose lascive. Il m’a rejoint en grimpant sur le lit, s’approchant lentement de mes pieds qu’il a embrassés, l’un après l’autre. Il a ensuite remonté sa bouche le long de mes jambes en accélérant à l’approche du bassin pour provoquer un petit sursaut. Je me suis étirée de tout mon long, touchant du bout des doigts la tête de lit.
Vu que tu n’as pas utilisé tes orgasmes ce soir tu vas me les donner.
— Oui maitresse. C’est le moins que je puisse faire.
— Tu vas refaire la partie agréable de chacun des supplices et tu la mèneras à son terme.
— Bien, maitresse. Chacun ?
— Oui, chacun.
Autant dire une mission impossible, vous ne faites pas enchainer 5 orgasmes à mon corps, mais ce n’était pas une raison pour ne pas essayer. Surtout qu’il aime que je mette la barre très haut. Je suis sa dominante, dans le couple mon rôle est d’en demander toujours davantage.
Et à chaque fois je veux que tu repenses à chaque jeu correspondant. Que tu te rappelles ce que tu as ressenti.
— Je ne dois pas me concentrer sur ce que je fais maitresse ?
— Les deux ! Et si tu trouves ça trop compliqué je peux ressortir la cravache et t‘infliger un supplice digne des plus idiots des hommes. Pas besoin d’être un génie pour se faire rougir les fesses pas vrai ?
— Compris maitresse. Je commence par vos seins ?
— Oui.
Il a passé une main dans mon dos pour défaire la fermeture Éclair de ma robe, je me suis contorsionnée pour l’enlever sans me relever. Rétrospectivement un acte de paresse qui m’a couté cher, les deux instruments de supplice que j’avais sur le torse n’ont rien laissé passer. Avoir les seins enchainés l’un à l’autre par les pointes est vraiment démoniaque. Pourtant je le referais.
Mon homme a fixé ma poitrine, ou plutôt la petite clé accrochée autour de mon cou. Il allait devoir me satisfaire en l’ayant sous le nez en permanence pour lui rappeler sa condition. Un petit détail bien sadique.
Il a approché une main pour défaire la première pince. Je lui ai mis une tape dessus.
Non ! Rappelle-toi de ce que Candice a fait, je veux la même chose. Commence par des préliminaires autour avec ta langue. Tu me libéreras qu’au dernier moment.
— Bien maitresse.
— Donne-moi envie de tes caresses jusqu’à la folie.
Le contraste entre plaisir et douleur s’est amplifié, mes seins manifestaient leur envie d’être libéré de la morsure des pinces. Mais il était encore trop tôt.
— Tu peux faire mieux que ça !
— Oui maitresse
— Ne m’oblige pas à hausser le ton. Tu ne veux tout de même pas les pointes dans ta cage pour te motiver ?
— Non maitresse.
— Ce n’était pas une question !
Il était efficace mais l’expérience m’a appris que les soumis réagissent bien aux défis impossibles. Même satisfaite j’en demande toujours plus, et il y arrive. Cela défit la logique.
Pense au plaisir qui t’a été interdit et donne-le-moi …
— Oui, maitresse.
Alors qu’il s’approchait de mes mamelons il a brusquement saisi une des pinces pour intensifier la pression. J’ai sursauté, plantant mes ongles dans son dos sans même y faire attention.
Comme pour s’excuser il a dit :
— C’est ce que madame Candice m’a fait.
— Alors continue ! Imbécile.
C’est ce qu’il a fait, j’en sanglotais, pas vraiment de douleur, pas vraiment de plaisir, c’était les deux à la fois, je basculais de l’un à l’autre jusqu’au moment où il a approché sa main pour me libérer des pinces. J’ai essayé de lui mettre une gifle, elle était un peu ratée à cause de la position dans laquelle je me trouvais.
— Non ! Un seul à la fois. Garde l’autre pour plus tard.
— Oui, maitresse.
Difficile de trouver les mots pour décrire cet effet, je me contenterais de dire que la libération a été la hauteur de l’attente. Après la douleur initiale des émotions puissantes ont traversé mon corps lorsqu’il s’est mis à léchouiller pour apaiser les meurtrissures que la pince m’avait infligée. Après avoir connu la compression mon téton était désormais aspiré dans sa bouche et le contraste était foudroyant à m’en faire pleurer de bonheur.
Malgré tout le mal que je peux faire à mon homme, ou surtout parce que je le lui fais, il se donne à fond lorsqu’il me donne du plaisir, comme si sa vie en dépendait. Ce n’était pas que l’effet de mes menaces, selon lui donner du plaisir à une femme est une croisade, c’est son but ultime dans la vie, une mission sacrée qu’il prend très au sérieux.
J’ai ramené et croisé mes jambes dans son dos pour m’agripper à lui, envie renforcée par la pression dans ma vessie. Mon petit corps frêle était secoué par des soubresauts de plaisir bien au-delà de ce que j’étais capable de maitriser.
Il est passé à l’autre côté et le feux d’artifice a recommencé. Je le voulais contre moi, je le voulais en moi.
Je me suis décrochée de lui et d’une main j’ai éloigné sa tête. Il a compris que cette étape était finie et s’est reculé tout en restant à quatre pattes. Il tirait la langue en haletant pour me tenter.
Etant bien plus en forme que moi il a dit :
— Est-ce que je pourrais me servir de ma langue pour t’honorer ? S’il te plait ?
Il savait que j’aime ce petit jeu de dupe où il me supplie de le laisser me donner un orgasme. Comme si ça ne suffisait pas que je le prive des siens et que je le force à m’en donner il faut en plus que je pousse le vice jusqu’à le faire supplier.
Reprenant mon souffle j’ai dit :
— À voir tes érections toute la soirée j’ai envie d’un truc plus costaud que ta langue. J’ai envie du strapon, le très très gros.
Mon homme a eu un moment d’angoisse, le très très gros strapon, celui qui le fait marcher en canard pendant un bon moment après qu’il se soit fait empaler dessus. Mais que pouvait-il y faire ? Il n’allait pas refuser un ordre.
Il est revenu sur le lit avec le gode et le harnais pour l’accrocher. En l’attendant je m’étais un peu amusée avec mes seins pour préserver l’effet.
Il s’est approché de mon bassin. Je l’ai arrêté.
— Non, pas pour moi. Pour toi.
Il a semblé soulagé. Non, pas qu’il aime être forcé de le porter alors qu’il est en cage mais c’était mieux que de le recevoir.
Une fois sanglé je l’ai fait mettre sur le dos, j’aime avoir le dessus pendant les jeux. Il a regardé ce truc immense dressé entre ses jambes. J’adore l’idée de forcer mon homme à me voir jouir encore et encore sur un sextoy accroché par-dessus sa cage, ça doit être si frustrant. Son regard a néanmoins était vite capté par la clé se balançant sur mon torse.
Après avoir lubrifié le jouet je l’ai fait glisser en moi, lentement, alors que j’avais saisi ses tétons entre mes pouces et index pour le titiller à son tour.
Il a tenté de fermer les yeux, je l’ai giflé.
Regarde ! Je ne veux pas que tu en perdes une miette.
— Oui maitresse.
Je suis remontée en gémissant et en oscillant du bassin.
Imagine que c’est toi qui s’enfonce en moi. Imagine ce que ça ferait.
— Oui maitresse.
En redescendant j’ai gloussé après un soupir.
— Je sens que ça vient.
Voir son envie dans son regard était si excitant, être égoïste dans un tel moment est toujours un plaisir.
Nous avons continué comme ça jusqu’à ce que j’atteigne l’extase, ce qui n’a pas pris beaucoup de temps…
Après avoir consommé ce qui me revenait de droit je me suis blottie contre lui. Nous étions épuisés, surtout moi en fait, même si son corps était aussi en sueur.
Je me suis amusée à passer mes doigts sur les marques parsemant son corps. J’avais envie de le provoquer.
— C’était super bon d’aller jusqu’au bout. Tu devrais essayer un de ces jours …
— Je n’ai malheureusement pas ce droit.
— C’est vrai, moi j’ai mérité cette permission, pas toi.
— Peut-être dans quelques semaines.
— Nous verrons.
Il savait qu’il devait me laisser savourer ma victoire sans interférer. Il s’est détaché de moi pour descendre vers mon bas ventre et l’embrasser en me remerciant.
— Vous voulez autre chose maitresse.
J’ai rigolé.
— Arrête avec le « maitresse » ou je continue à l’être !
— Bien « chérie ».
— Et non pas tout de suite. Tu veux faire une pause ? Manger un truc ? Il doit rester de la pizza, tu n’as qu’à la mettre au micro-ondes.
Il s’est mis au garde à vous.
Oui chérie.
— Tant que tu y es, va faire couler un bain. Toi aussi tu as bien mérité un peu de douceur.
— Tu viendras aussi ?
J’ai haussé les sourcils en souriant.
— Qu’est-ce que tu crois ?
Lorsque le bain a été prêt je suis allée le rejoindre dans la baignoire. Nous étions un peu à l’étroit mais il a su trouver une position où je sois confortable. Comme j’en avais marre de me cogner contre sa cage j’ai fini par la lui enlever, pas s’en l’avoir menacé de représailles s’il ne la tenait pas en laisse tout seul.
Glisser dans l’eau chaude avait été salvateur. Un peu de douceur après avoir demandé beaucoup à nos corps respectifs.
Alors que j’étais en train de m’endormir sur son torse il m’a dit :
— C’était une super soirée merci de l’avoir organisé. Je te suis redevable de tout.
J’ai gémi.
Oh oui tu me dois des choses !
— Et honnêtement tu as été déçu de mon comportement ? J’ai essayé de tenir le mieux que possible face au plaisir je te le jure.
J’ai soupiré, il pensait réellement que j’avais de vrais griefs sur son attitude ? Après tout ce qu’il avait subi ? C’était mignon qu’il se remette en cause.
Pourquoi me poses-tu cette question ? Est-ce qu’une fois j’ai été mécontente de toi sans te le dire ? Est-ce que c’est mon genre de retenir ma frustration te concernant ?
— Quand tu es très déçue tu restes silencieuse et pensive. Quand tu dis rien c’est soit le pire, soit le meilleur. Et je n’ai pas l’impression d’avoir été le meilleur.
Je l’ai regardé avec un sourire tendre.
— Qu’est-ce que je n’arrête pas de te dire lorsque tu essayes de te mettre à ma place ?
Il a soupiré et a répondu mécaniquement :
Je ne suis qu’un homme, je suis naturellement incapable de me mettre au niveau des pensées d’une femme. Je me trompe tout le temps donc je ne dois même pas essayer.
— Exactement ! Et je suis juste fatiguée. Tu n’as pas été trop mal ce soir.
— Merci.
— J’ai dit « pas trop mal », et non pas « parfait » fait attention.
— C’est noté.
J’évite de dire à un soumis qu’il est parfait, cela lui coupe toute envie de progresser.
Et toi qu’est-ce que tu en as pensé ?
— Je préfère quand c’est toi qui me domine, c’est mieux fait.
— C’est parce qu’elles t’ont secoué les puces que tu dis ça ?
— Un peu.
— C’est ce qui arrive aux vilains cabots dans ton genre.
— Je vais essayer d’être plus obéissant.
— Essayer ?
— Je vais être plus obéissant.
J’ai soupiré en repensant à ce que nous avions fait lors de la soirée.
Anna a proposé de s’occuper de ton prochain milking. Ça te dit ?
— Ça va être sévère.
— Oh que oui ! Mais ce n’était pas la question.
— Je vais regretter mais ça pourrait être sympa.
— « ça pourrait » ? Je lui dirais que tu doutes que ce soit sympa …
Il a souri.
Il faudrait que je trouve un moyen de te faire oublier ce que je viens de dire alors.
— Tu connais de tels moyens ?
Il a ouvert une serviette qui était à portée de main sur un meuble. Il en a sorti un sextoy. Il semblait que j’allais avoir droit à un autre tour au paradis, et dans l’eau chaude cette fois, j’adore ça. Je lui ai dit :
Ça pourrait marcher en effet… Mais il va falloir y mettre du coeur…
— Je suis encore en pleine forme, et tu fatigueras avant moi …

À suivre …


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Week-end avec 3 soumis juin 2014 #21 : remise en selle

Hello 🙂

Comme je l’ai dit il n’y a pas longtemps sur Twitter (et ouais j’y suis maintenant ^^) le post sur lequel je travaillais depuis samedi à dépassé les 10 000 mots, ce qu’il fait qu’il a gagné le droit d’être coupé en 2. J’ai comme règle de ne jamais dépasser les 6 000 mots, ce qui correspond à plus de 20 minutes de lecture à une personne lisant rapidement, question de confort. Enfin bref une partie aujourd’hui l’autre demain. Il ne faut pas abuser des bonnes choses, c’est comme avec les bonbons d’Halloween il ne faudrait pas attraper une crise de foie. Si vous n’êtes pas content attendez demain et lisez tout en une fois.
Je suis plutôt satisfaite de ce dytique même si je m’attends encore à des critiques … sur internet elles sont monnaies courante.
En attendant je vais aller me regarder le premier épisode de la saison 3 de l’excellente série The Newsroom qui a été diffusé l’autre jour et que je n’ai toujours pas regardé.
À bientôt 🙂

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Sommaire de l’histoire
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Allongée sur mon lit, en pleine récupération post-plaisir, je me demandais quelle allait être la prochaine étape de mon plan. Je ressentais un curieux mélange de fierté et de culpabilité. Fierté de m’être amusée jusqu’à l’orgasme mais également culpabilité de m’être laissée emporter par mes émotions en punissant Chétif. Moi qui mettais un point d’honneur à exiger de mes soumis la plus grande maitrise personnelle j’avais négligé mes propres devoirs, un piètre exemple. Ayant toujours eu du mal à punir sans en avoir envie le problème n’était pas que symbolique, je ne suis pas une actrice, j’ai vraiment besoin d’être d’humeur capricieuse pour pouvoir dominer de manière convaincante. Si je ne voulais pas rater ma session je devais me remettre en selle le plus vite possible. C’était une question d’honneur, Chétif est un très bon soumis, une personne avec qui je prends plaisir à être, je me devais de lui montrer du respect en l’humiliant correctement.
En remontant ma main pour effleurer ma poitrine j’ai pu constater que mes pointes étaient encore endolories, ce qui n’était pas étonnant après la punition qu’elles avaient reçue. J’étais plutôt satisfaite de me sentir réagir au quart de tour rien qu’avec une petite caresse. Avant de repartir voir Chétif il me fallait cependant des certitudes, je devais impérativement savoir ce qui était le plus fort entre ma volonté et ma luxure. Le principe étant que si j’étais capable d’être sévère avec moi-même j’allais pouvoir l’être également avec mon soumis.
C’est avec une certaine inquiétude que j’ai pris chacun de mes seins bien en main, les calants dans mes paumes, le pouce et l’index prêt à mordre le bout le moment venu. Pour respecter les formes je me suis auto-condamnée à 60 secondes de pression pour mon comportement, une punition plutôt juste. Je me suis promise de ne pas relâcher avant.
J’ai fermé les yeux et pris une profonde inspiration avant d’appliquer la sentence. J’ai pressé mes doigts l’un contre l’autre sans aucune pitié, je l’avais bien mérité et Dieu que ça a fait mal. Rapidement je n’ai pu rester immobile et je me suis retrouvée à me contorsionner sur le lit, comme un cheval essayant de désarçonner son cavalier. Comme je l’aurais fait à n’importe quel soumis j’ai fait rouler les pointes entre mes doigts pour intensifier le ressenti. Malgré l’envie mes mains sont restées agrippées fermement à mes seins. Il y a avait comme deux forces en moi qui luttait pour la domination, ma volonté contre mon instinct. Quand la douleur n’a plus suffi mon corps a tenté une autre façon de faire, il m’a donné envie de mettre mes mains ailleurs en déclenchant une chaleur entre mes cuisses. Cet appel était très fort mais je ne l’ai pas écouté, je ne m’étais pas donné le droit de le faire et je devais respecter mes engagements. Les 15 dernières secondes ont été très intenses, c’est souvent comme ça et il est intéressant, même avec un soumis, de faire un décompte avant la libération.
Sitôt l’étreinte relâchée j’ai enfoncé la tête dans l’oreiller pour crier. Une fois calmée j’ai fait le point. J’étais plutôt satisfaite du résultat de mon petit test, même avec une courte période de récupération j’affichais un niveau satisfaisant de sadisme. Je devrais faire plus souvent confiance à mon corps lorsqu’il s’agit d’avoir envie de faire du mal.
Cette séance de torture des seins m’avait même provoqué des envies, je ressentais comme un vide en moi, une envie de pression intime qui ne demandait qu’à être rassasiée. J’ai pensé que j’étais une vilaine fille qui avait envie de faire des vilaines choses. Je dois avouer que j’ai eu un sourire plutôt narquois lorsque j’ai pensé à une façon de jouer avec ces envies, une façon de faire remonter ma libido à grande vitesse tout en me punissant. J’ai soupiré, je ne voyais pas pourquoi je m’étais inquiétée mon sadisme, il était bel et bien à plein régime.
J’ai tendu la main pour fouiller dans ma valise personnelle, j’en ai sorti des boules de Geisha vaginales. C’est un sextoy que j’apprécie beaucoup parce qu’elles stimulent des zones habituellement moins sollicitées, le plaisir ressenti est différent et ce n’est pas une question d’intensité mais bien de type. La taille importe moins que leur poids, une fois insérée le corps a le réflexe de se contracter autour d’elles pour les empêcher de descendre et cela fait travailler les parois les rendant plus sensibles. Une séance quotidienne de 30 minutes augmente les sensations tant pour moi que pour mon partenaire. Un petit effort pour une récompense c’est tout ce que j’aime.
Comme je suis joueuse je préfère les modèles lourds (mais pas forcément gros au contraire) que je porte avec une jupe sans sous-vêtement pour qu’elles ne tiennent en place que par contraction. C’est un supplice assez particulier que de devoir serrer les cuisses par peur de les laisser tomber.
Comme si je n’étais pas assez sadique avec moi-même j’opte souvent pour un modèle creux avec des billes internes. À chaque mouvement les billes s’entrechoquent provoquant des vibrations à proximité des capteurs du plaisir. C’est une véritable torture que de continuer à agir « normalement » comme si de rien n’était avec un tel dispositif en soi.
Je voyais déjà la scène, lorsque je punirais Chétif elles entreraient en action et plus mes mouvements seraient forts plus je serais « chatouillée » dans mon intimité. Une bonne raison de se démener. Pour le coup il allait vraiment souffrir pour mon plaisir.
J’étais fière de cette idée : elles allaient me motiver dans mes punitions tout en me torturant et en me donnant du plaisir. Un mélange explosif, tout ce qui me fallait pour être en forme. Mon argumentation du moment était légèrement différente, j’étais d’ailleurs totalement d’accord avec moi-même, si je faisais ce « sacrifice » ça ne serait que par pur altruisme envers Chétif, c’était pour me motiver à le punir durement. Le plaisir que je ressentirais n’allait être qu’un effet secondaire fortuit. Je n’ai pas pu retenir un fou-rire en pensant à mon sens si particulier du dévouement.
Elles ont lentement glissé en moi, je les ai aidées en donnant des coups du bassin. Une fois en place j’ai soupiré, l’insertion avait été plutôt agréable je dois le reconnaitre. Pour être honnête j’avais surtout un sourire espiègle, il était temps de tester l’aspect torture. Sans attendre j’ai sauté sur le lit pour les faire vibrer. Je devais avoir l’air idiote, peu importe c’était bon je gloussais comme une adolescente.
Ayant sur-estimé mes forces je me suis rapidement laissée retomber sur le lit, face contre l’oreiller et luttant pour tenir mes mains éloignées de mon bassin.J’ai dû monopoliser toute ma volonté pour glisser mes doigts derrière la tête et rester ainsi immobile le temps que la punition que mon corps m’infligeait s’estompe. C’est la description la plus honnête que je puisse faire, c’était comme si mon corps me faisait souffrir le martyr en représailles de mon refus de me donner du plaisir. Il m’envoyait comme des piques à l’intérieur de moi, des contractions destinées à me faire craquer. Je me suis rassurée en pensant que bientôt je passerais mes nerfs sur Chétif pour me défouler. Il allait prendre cher, très cher.
Je me suis assise sur le rebord du lit, cette fois en bougeant avec précaution pour provoquer le moins de vibrations possibles. J’avais retenu la leçon, tant que je n’avais pas un soumis pour me soulager je devais faire très attention à la frustration que je ressentais.
Je me suis rhabillée, partagée entre l’envie de prolonger ma pause ou d’assumer le devoir qui m’appelait. Je ne pouvais pas laisser Chétif seul indéfiniment. Je ne devais pas trop tarder et en même temps ne pas aller trop vite, l’équilibre était moins évident qu’il n’y paraissait. Punir un soumis est un effort physique, tout comme avoir des orgasmes, je devais récupérer pour être sûre d’avoir la force d’aller jusqu’au bout. J’ai pensé qu’il était éreintant d’enchainer les orgasmes, qu’il ne fallait pas croire que c’était si simple et que les soumis ne savaient pas la chance qu’ils avaient d’en être privé. J’ai rigolé à ma propre blague, j’adore me comporter en petite princesse inconsciente des réalités. Le genre « Oh mon dieu mon Aston Martin est en réparation j’ai dû prendre la BMW ! Je te raconte pas la honte sur le parking du golf … ». C’est ridicule comme discours j’en ai conscience et pourtant je m’en amuse. Me comporter en privilégiée pourrie-gâtée me fait me sentir supérieure et j’adore cette sensation.
Trêve de plaisanterie, princesse ou pas il était temps de veiller à la discipline de mes sujets. J’ai mis des escarpins et je me suis regardée une dernière fois dans le miroir, j’étais présentable, rien ne transparaissait de l’instrument de torture qu’il y avait en moi, ça serait mon petit secret. Qui ne l’est plus maintenant que je vous l’ai dit.
C’est toute souriante que j’ai descendu les escaliers, oui l’escalier…. Imaginez juste un instant les vibrations qu’il a provoquées … À chaque marche mon corps se contractait et je luttais pour garder le dessus malgré les chatouilles intimes qui se manifestaient. J’ai presque eu envie de remonter dans ma chambre pour hurler dans l’oreiller. Je me suis ressaisie, remonter signifiait davantage de stimulation. Je n’aurais jamais tenu la distance, j’aurai craqué avant, j’étais déjà à deux doigts de me mettre à genoux, les mains sur le ventre pour les empêcher d’osciller davantage. J’en rajoute, c’était tout de même un plaisir particulier, dans le bon sens du terme. En tout cas la prochaine soumise qui passera entre mes mains va souffrir…
Si j’arrivais plutôt bien à maitriser l’essentiel de mon corps pour ne rien laisser transparaitre de mon excitation je n’arrivais cependant pas à reprendre le contrôle de mes orteils. Ils gigotaient dans tous les sens. En temps normal ce n’est pas un problème mais là ils étaient visibles à cause des escarpins ouverts sur le devant. Il fallait que je m’occupe l’esprit ou j’allais devenir folle. Pire que ça, mes soumis allaient pouvoir voir que j’étais folle.
Vous connaissez l’expression « L’oisiveté est la mère de tous les vices. » ? Il signifie que si vous ne vous occupez pas l’esprit tout ce qui vous viendra en tête c’est le plaisir immédiat.
En apercevant Chouchou et le Chiot dehors j’ai eu envie d’aller voir ce qu’ils faisaient, l’excuse parfaite pour ne plus penser à mon trouble intérieur. En me voyant arriver seule avec un curieux sourire satisfait ils n’ont pas pu s’empêcher de se demander ce que j’avais fait de Chétif, et peut-être plus inquiétant, ce que j’allais faire d’eux.
Lorsque vous passez un week-end avec plusieurs soumis vous devez surmonter plusieurs difficultés, notamment l’infériorité numérique face aux soumis. Je devais donc me ménager des sécurités pour conserver mon pouvoir. Il aurait été plus simple bien sûr d’être à plusieurs dominas pour pouvoir se relayer et éviter les baisses de régime mais la facilité ne m’amuse pas autant. Etant donc seule je devais user d’autres outils, un des plus évident étant le cloisonnement des informations. Mon idée était simple, je devais être la seule à avoir une vision d’ensemble, « l’information c’est le pouvoir » dans la vie comme dans les relations BDSM. Je les isolais par moments pour qu’ils puissent se tourmenter en imaginant ce que je pouvais faire subir à leurs camarades. Etre « la seule qui sait » me donnait immédiatement une aura de supériorité qui n’avait pas besoin de longs discours pour paraitre réaliste.
C’était un bel alibi pour cacher la réalité, derrière tous ces arguments légitimes ces secrets étaient surtout destinés à dissimuler que je ne les mangeais pas tous à la même sauce. En soit cela n’aurait pas été un problème si ces différences de traitement n’avaient pas eu leur naissance dans leurs préférences et limites. Avoir 3 soumis aux profils différents apporte de la variété dans les jeux de mon point de vue mais m’oblige également à jongler entre les possibilités. Par exemple un peu plus tard j’allais soumettre Chétif au fouet et il n’aurait pas été question de le faire aux deux autres soumis quel que soit leur comportement. Bien sûr au fond d’eux ils savaient que leurs préférences avaient un impact mais ils ne voulaient pas en avoir conscience, ils voulaient que je leur crée un environnement crédible auquel ils pouvaient adhérer.
C’est d’ailleurs souvent un aspect méconnu du BDSM que certaines personnes n’arrivent pas à comprendre. Ils sont incapables d’imaginer comment il est possible de prendre du plaisir dans une mise en scène « inhumaine », comment il est possible de fantasmer sur de l’esclavage ou des camps secrets d’internement de prisonniers. Ils n’arrêtent pas de vous rabâcher « mais le BDSM doit être safe and consensuel », « quand on sait le mal qu’à fait le vrai esclavage il ne faut pas fantasmer dessus ». Ces gens là n’ont rien compris au BDSM, en tout cas à toute une frange des fantasmes. Par exemple je ne partage pas le fétichisme des uniformes nazis mais je sais que certains soumis les assimilent au pire traitement possible. Un des ressorts du BDSM est d’affronter ses peurs, notamment celle de la mort, et comment symboliser la mort mieux qu’avec les symboles d’un des pires crimes de l’Histoire ? Certains soumis veulent se sentir comme des survivants à la fin des séances. Il ne faut pas généraliser, tous les soumis ne sont pas comme ça, certains oui. Ces cas sont extrêmes mais à un plus faible niveau ils sont partagés par de nombreux soumis, ils veulent pouvoir croire à la séance et haïssent les scénarios artificiels à leurs yeux. Si vous généralisez c’est même un trait commun à toute la population via l’envie de fiction. Comme je manque d’imagination pour résumer le concept je vais reprendre la définition de la théorie de la « suspension consentie de l’incrédulité » selon laquelle l’individu accepte une fiction comme la réalité pendant un moment pour mieux ressentir ce que pourrait être la situation crainte et en tirer des conclusions une fois de retour dans la réalité. C’est pour cela que les films d’horreur ont du succès, ils nous donnent l’impression inconsciente que si une invasion de zombies avait lieu nous serions prêt (ou tout autre événement cataclysmique comme les catastrophes naturelles dans lequel l’instinct de survie doit reprendre le dessus. Si nous perdions tout serions-nous capables de survivre ? L’angoisse est réelle). Il est assez commun de s’amuser à se faire peur.
Beaucoup de soumis réclament une mise en scène réaliste même si elle peut sembler stupide de l’extérieur. Ni eux ni moi ne croyons en une supériorité génétique des femmes et pourtant nous n’arrêtons pas d’en parler, c’est pour créer une ambiance. Si vous n’arrivez pas à différencier les paroles et la réalité vous êtes effectivement en danger, le BDSM n’est pas sérieux par nature mais il cherche à en avoir l’air.
Pour en revenir à mon coup de gueule de la dernière fois : où est le problème ? Vous trouvez qu’une vie de couple soumis n’est pas si différente d’une vie de couple normal ? C’est vrai, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Ce n’est pas pour autant une raison de le rappeler à tout bout de champ. Si les soumis ne veulent pas s’en rendre compte alors pourquoi voulez-vous casser le mythe ? Si toutes les personnes impliquées s’amusent pourquoi vous voulez remettre quelque chose en question ? Vous n’êtes pas bien dans vos têtes pour chercher à retirer du plaisir là où certains en trouve ?
Bref, il faut que j’arrête la lecture de certains forums, ils n’en valent pas la peine 🙂
Je disais donc : Chouchou était encore occupé à couper l’herbe et le Chiot était plus dissipé dans son attitude. Ils m’ont regardé comme si j’avais mis en pièce Chétif et que j’avais besoin d’eux pour enterrer les restes. Ce qui était excitant en ce qu’ils étaient les prochains à y passer. Ils voulaient croire que se retrouver en tête-à-tête avec moi était un prélude à l’enfer.
J’ai sifflé et j’ai leur ai fait comprendre de l’index que je les voulais à mes pieds, ils n’ont pas tardé à rappliquer.
— Alors les garçons on s’amuse bien ?
Le Chiot a répondu en premier en souriant.
— Certains plus que d’autres …
Je ne savais pas ce qu’il sous-entendait, surement que Chétif s’amusait davantage qu’eux, mais je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il savait pour la petite incartade avec moi-même qui venait d’avoir lieu. J’ai répondu avec sarcasme en évitant de trop montrer que j’avais été prise de court par sa réponse.
— Une grande gueule ? Je vais lui trouver une utilité. Dedans !
Encore fois ce n’était qu’un jeu entre nous, il me cherchait et je durcissais le ton en représailles, c’était comme dans une partie de tennis, nous nous renvoyions la balle jusqu’à ce que l’un de nous la rate. À première vue il semblait regretter ses paroles mais ce n’était qu’un moindre mal, il aurait davantage été déçu si je n’avais pas relevé sa provocation. Surtout que ce n’était que de la mise en scène et ce que je présentais comme les conséquences de son attitude n’était en fait que mon plan de base. Il ne pouvait bien sûr pas le savoir, tout était une question de perspective, le soumis devait y croire.
Comme je voulais pouvoir fouetter Chétif dehors et que je ne voulais pas que les 2 autres soient témoin de la sévérité dont j’allais faire preuve envers lui je devais les occuper à l’intérieur. Chétif étant masochiste je le traitais plus durement que les deux autres, ce n’était que de la logique pure, et en même temps s’ils voyaient le soumis le plus diligent se prendre une raclée tout le système de valeur que j’essayais de mettre en place dans leur tête se serait effondré. Ils voulaient croire que j’étais juste avec eux alors même qu’il n’y avait pas plus injuste comme situation.
Les soumis aimeraient que toutes que leurs envies soient les miennes, que je les mette au supplice parce que cela me plait et non pas parce que ça leur plait à eux. Si en tête-à-tête il est facile de le simuler il devient compliqué de maintenir l’illusion lorsque vous croisez plusieurs fantasmes, c’est la principale raison qui fait que les soirées sont souvent décevantes, trop d’envies se retrouvent côte-à-côte et le côté artificiel ressort.
Je les ai faits mettre dans le salon, j’ai allumé la télé au passage.
— C’est pour éviter que vous soyez dérangés par les cris. Chétif fait partie des couineuses. Enfin, avec ce que je lui fais … Il a presque des excuses.
Je les ai regardés comme si j’avais dit une blague et que j’attendais un rire en retour. Ils ont souri nerveusement ce qui était mon but, je voulais pouvoir enchainer en disant :
— Vous comprendrez lorsque ça sera votre tour.
J’ai détourné le regard, continuant mon activité comme si ma phrase avait été banale. J’aurais adoré observer leur réaction. Ils ont dû avoir un petit frisson au moment où ils ont imaginés ce qui pourrait leur arriver. Personnellement j’adore faire des suppositions sur les supplices à venir et j’espère que c’est la même chose pour mes soumis.
Il faut d’ailleurs bien comprendre la distinction entre montrer Chétif se faire fouetter, ce qui les aurait refroidis, et les faire imaginer en ne leur donnant aucun détail. Ils allaient ajuster la signification en fonction de leurs propres fantasmes ce qui devait être terriblement délicieux.
J’ai posé 2 godes sur le sol devant eux, et pas les petits modèles.
— Vu que certains ont une grande gueule je vais les mettre à profit ça va vous occuper.
J’ai attrapé le Chiot par les cheveux.
— Je vais te faire travailler la mâchoire jusqu’à ce qu’elle soit tellement douloureuse que tu la fermes. Si je me souviens bien ça avait bien marché la première fois.
Je crois qu’il a essayé de répondre « oui maitresse » mais il avait le souffle tellement coupé que ce n’était pas intelligible. Amusée par sa peur j’ai enchainé.
— Et si tu n’aimes pas le plastique je peux vous faire faire un 69 à la place. Ça te plairait une saucisse tiède qui t’éjacules dans la bouche ?
Il n’a pas semblé aimer la perspective et a détourné le regard de peur de se montrer trop insolent. Je lui ai mis un coup d’index sur le menton.
— Nous sommes bien d’accord, si je t’ordonne de sucer Chouchou tu le ferais ?
Il m’a regardé droit dans les yeux, c’était un duel pour la suprématie, l’un de nous devait se coucher. Il a baissé les armes le premier.
— Oui maitresse.
Ses yeux semblaient surtout dire « s’il vous plait ne me le demandez pas. Je ferais tout ce que vous me direz à la place » ce qui était bien sûr ce que je voulais. J’ai regardé Chouchou, il semblait bien plus partagé sur la question. Après plusieurs jours de cage de chasteté une fellation ne lui aurait pas déplu même venant d’un homme. J’ai regardé de nouveau le Chiot.
— Donc tu choisis volontairement l’option plastique ?
Le Chiot a répondu d’une voix faible.
— Oui maitresse le plastique sera parfait.
J’ai haussé les sourcils en souriant.
— Visiblement tu deviens plus réceptif à ce que je veux. Comme quoi les cons faut leur taper dessus pour qu’ils comprennent.
Je l’ai relâché. Ils se sont positionnés au-dessus de leur gode respectif pour le prendre en bouche. J’ai dit sèchement.
— Il va falloir faire mieux que ça pour m’impressionner. C’est ce que vous voulez, pas vrai ? M’impressionner comme si j’étais dieu faite femme.
Il est quasi-impossible de prendre ce genre de gode complètement en bouche et je le savais, ils sont bien trop gros, je parle en connaissance de cause j’ai une petite bouche. C’est justement tout le principe d’un défi, je voulais voir jusqu’où ils seraient capable d’aller.
Le Chiot ressemblait à une poule devant une fourchette (ou un adolescent devant un Bescherelle si vous voulez être moderne), ne sachant pas trop quoi faire de son gode à part empaler sa bouche dessus.
— Tu n’as pas l’habitude d’utiliser ta bouche pour donner du plaisir ? Tu ne veux pas donner un orgasme à ce joli truc ?
— C’est du plastique maitresse il ne peut pas ….
Je lui ai mis l’index sur la bouche pour l’interrompre.
— Penses bien aux risques de finir en 69 avant de terminer ta phrase.
Il a dégluti avant de prendre à pleine bouche le gode.
— C’est ça, suce au lieu de parler ça vaudra mieux. Met bien ta langue à plat pour en laisser rentrer davantage. Et lèche le bien pour faciliter le glissement.
Je l’ai regardé faire quelques instants puis j’ai évalué son niveau de pénétration maximale.
— Tu effleures à peine la surface. Tu n’es pas une si grande gueule que ça finalement. Tu me diras c’est cohérent avec la taille de ton sexe. Tu n’es équipé que pour sucer des petites queues comme la tienne ?
Il m’a lancé un coup d’oeil avant de se résigner et à rester silencieux. Il comprenait ce qu’être un paillasson signifiait.
— Bien. J’aime quand les soumis comprennent vite les règles. Enfin, c’est relatif, ça a été rapide pour un esprit aussi faible que le tien.
Je lui ai mis une tape sur la joue pour finir de l’énerver.
— Lorsque je reviendrais je veux une amélioration d’au moins un tiers ou il y aura des conséquences très déplaisantes. Ou très agréables ça dépend de ton orientation sexuelle …
J’avais déjà la réponse à ma question et je savais qu’il n’allait pas apprécier. Quoi de mieux pour humilier la virilité d’un mâle que d’imposer les caresses entre hommes ? Beaucoup en ont peur avant leur première fois, ce n’est pourtant pas la fin du monde, je n’ai aucune attirance pour les femmes mais ça ne m’a pas empêché d’en embrasser une après un ordre, ce n’est qu’une question de motivation. Si vous tenez à la peau de vos fesses il faut savoir se lancer dans des expériences nouvelles.
Le Chiot semblant avoir compris la leçon je suis donc passée à Chouchou, lorsqu’il a senti mon regard sur lui il s’est mis à sucer avec passion. Il savait qu’il ne devait pas se faire davantage repérer. Je lui ai mis mes talons sous le nez.
— Tu les vois ceux-là ?
Après avoir repris son souffle il a dit.
— Oui maitresse, ils vous vont à ravir, vous êtes très belle .
— Regarde les bien, c’est tout ce que tu pourras leur faire. Tu sais pourquoi ?
— Oui maitresse.
— Et oui. C’est dommage que tu sois aussi con.
J’ai rigolé à la vue de son air dépité. Les fétichistes aussi ont droit à leurs punitions spéciales, j’aurais même tendance à dire que les narguer renforce leur désir. J’ai tapé des mains.
— Trêve de plaisanterie. Tais-toi et suce.
J’ai adoré dire cette phrase, elle avait un potentiel érotique énorme.
Je me suis éloignée en marchant lentement, prenant un malin plaisir à faire résonner mes talons sur le sol pour exciter le Chiot et Chouchou tout en prévenant Chétif de mon retour. Je l’avoue j’avais une autre motivation, j’avais déjà récupéré de ma précédente séance de torture dans l’escalier et j’avais de nouveau envie de me tenter en faisant vibrer mon sextoy. Je sentais son effet sur mes sens qui devenaient de plus en plus affutés, j’étais une chasseuse prête à bondir sur sa proie, je me sentais tellement supérieure, invincible, c’était très bon.
L’état d’esprit compte beaucoup dans la réalisation d’un fantasme, si la domina est mal assurée le soumis ne pourra pas se croire vulnérable. Si je ne déborde pas d’énergie je ne provoquerais pas chez lui le frisson de danger nécessaire pour qu’il atteigne le plaisir. Il est vraiment important que je sois déterminée dans mon attitude, que je ne revienne pas sur mes décisions, que je sois en un mot incontestable. Il serait contre-productif de leur demander toutes les 30 secondes s’ils vont bien.