En attendant la suite des récits je vais publier un petit article sans prétention dans la continuité des réflexions sur mon mode de vie.
Il y a quelques semaines j’ai lu un article du magazine Vice qui était intitulé « Comment rester sadomasochiste quand on a des enfants », tout un programme !
Cette lecture a déclenché en moi toute une série de questions et de recherches sur le sujet ; j’arrive en effet à un âge ou la question des enfants se pose, d’ailleurs parmi mes amies de plus en plus sautent le pas. Sur le papier il s’agit d’une très bonne chose, ainsi va la vie, cependant vous n’êtes pas sans savoir qu’un enfant est toujours un bouleversement dans le fragile équilibre qu’un couple a mis du temps à trouver ; d’autant plus lorsque le-dit couple pratique le BDSM en mode 24/7 comme nous.
À première vue la question de la cohabitation entre mon épanouissement sexuel et les responsabilités parentales semble insoluble, pourtant elle doit l’être, je ne voudrais pas devoir sacrifier ce qui me fait du bien. Avec le temps je me suis habituée à ma petite routine, lorsque je rentre à la maison mon homme est à genoux dans l’entrée pour m’accueillir, souvent nu pour ne pas présumer que je lui laisserai le privilège de s’habiller pour la soirée, parfois avec une cravache devant lui pour me confirmer son intention de se soumettre à mes lois aussi strictes soient-elles, la répartition des corvées est asymétrique, les gifles, fessées et humiliations sont monnaie courante. En un mot le paradis que ce soit pour moi ou lui. Ces rituels structurent notre vie quotidienne et les abandonner signifierait devoir tout réinventer.
Alors comment faire ? Trouver une réponse à cette question est critique ou sinon je serais forcée de mettre le BDSM à la trappe ; il est évident que le bonheur des enfants passe avant celui de leurs parents ; mais même cette option pose problème, je ne peux pas nier ma sexualité pendant les dizaines d’années qu’ils resteront à la maison, ça ne serait ni réaliste ni sain. Certes cela tiendrait un moment mais ça finirait pas m’atteindre.
Pour l’instant je ne sais pas trop comment planifier tout ça, d’où mon intérêt certain pour l’article que je citais au début. Malheureusement le sujet n’y fait pas l’objet d’un traitement de fond puisqu’il consiste à une succession d’interviews sans presque aucune mise en perspective, ce qui aurait été nécessaire vu certains discours.
Certes je ne prétends pas être spécialiste du développement des enfants, je n’ai aucun titre ni expérience dans le domaine, cependant même avec mes connaissances basiques certains témoignages me posent problème. Certaines de ces personnes m’auraient fait ces confidences en soirée je pense que j’aurais appelé les services sociaux… Parce que dire dans une phrase « je ne considère pas l’asphyxie érotique comme une limite très violente » et dans celle d’après « ma thérapeute est morte à cause de cela », me fait m’interroger sur les capacités intellectuelles de la personne qui parle et sur son rôle de modèle. N’oubliez pas que les enfants ont tendance à croire sur parole leurs parents ce qui oblige à la modération. Leur dire que l’asphyxie érotique n’est pas une limite très violente c’est du délire ! Au contraire il s’agit d’une pratique très dangereuse, d’ailleurs la plupart des morts ou accidents graves lors de relations BDSM sont à dues à cette pratique. Si vous ne le savez pas abstenez-vous de donner des conseils.
Et je dis ça sans chercher à décourager ceux qui aiment, je n’ai fondamentalement rien contre les pratiques violentes mais elles doivent être pratiquées par des adultes consentants et bien informés des risques.
Ce qui m’a surtout frappé est la justification avancée, « nous sommes une maison avec une sexualité positive », l’argument est fallacieux, ce n’est pas ça la définition de la sexualité positive.
Que le sexe soit tabou est une mauvaise chose mais l’opposé extrême l’est tout autant ; il y a un océan entre ne pas parler de sexe avec ses enfants en leur disant « tu t’occuperas de ça quand tu seras mariée », et les pousser à explorer leur sexualité sans que cela ne vienne d’eux, à introduire l’excès avant même la maitrise des bases.
La vraie sexualité positive recoupe plusieurs notions, elle consiste tant à répondre aux questions de l’enfant sur le sexe qu’à lui faire comprendre qu’il ne doit pas avoir honte de son corps et de ce qu’il ressent, mais également à le mettre en garde sur les dangers, puisqu’il y en a, que ce soit en sexe vanille qu’en BDSM, et parfois cela signifie même le raisonner, l’empêcher d’aller trop vite. N’oublions pas que l’impulsivité inhérente à l’adolescence peut pousser à multiplier les conduites à risque. La sexualité positive ne signifie en aucun cas laisser trainer des sextoy sur la table du salon (ce qui est heureusement rappelé par une thérapeute en introduction de l’article) ou encore en offrir à un adolescent qui débute sa vie sexuelle. Elle ne veut en aucun cas dire qu’il faut inciter les jeunes à découvrir le sexe avant qu’ils ne soient prêts. La vie est certes courte mais ce n’est pas une raison pour brusquer les choses, commencer par du vanille pour enrichir ensuite, une fois que l’on est à l’aise avec son corps. Pas besoin de surcharger l’enfant avec trop d’infos à la fois.
D’ailleurs sur le même sujet j’ai lu une étude sur la réaction du cerveau lors d’une exposition à des films érotiques de différentes catégories, il faudrait que je retrouve les références. Pour faire simple, peu importe les fantasmes de la personne il y avait toujours une réaction à un film érotique montrant une relation vanille. Autrement dit les divers fantasmes viennent s’ajouter aux envies vanilles et non pas les remplacer, il s’agit d’une brique fondamentale, ce qui est cohérent d’un point de vue évolutionniste. Nous ne sommes pas BDSM ou vanille, nous sommes forcément les deux, ce n’est pas une opposition.
Certes je peux comprendre l’envie de certains parents d’être ouvert sur le sujet, dans ma famille le sexe, même conventionnel, n’est pas un sujet de discussion donc j’ai appris par moi-même en faisant des erreurs, et j’aurais aimé avoir plus tôt des réponses à mes questions. Je sais très bien ce que c’est d’avoir honte de ses envies, pendant longtemps j’ai cru que mes fantasmes BDSM n’étaient pas normaux, que j’étais une exception et que je ne pourrais jamais partager ça avec quelqu’un. Pour autant cela ne serait pas un sujet que j’aborderai de ma propre initiative avec mes enfants. Il y a un équilibre entre trop d’ouverture et pas assez. Parce qu’il ne faut pas croire que les enfants ne sont que des adultes sans connaissances que l’on peut exposer à toutes les situations sans les perturber. En réalité leur cerveau passe par différentes étapes de maturation et certains concepts restent insaisissables avant un certain âge.
D’ailleurs à ce sujet d’après les dernières études la maturation du cerveau est bien plus lente que ce que l’on croyait ; avant on pensait qu’il était adulte vers 18-20 ans, désormais ça serait davantage 26-30ans, le cortex préfrontal étant bien plus lent à finir son développement qu’initialement envisagé. Pour ceux qui ne sont pas calés en neuro-anatomie il s’agit de la zone nous rendant responsable, donnant la capacité de planifier, de gérer les priorité et de maitriser les impulsions. C’est pour ça que vous entendez dire à des chefs d’entreprises qu’ils ne recrutent jamais de cadres de moins de 26 ans. Autrement dit l’impulsivité des jeunes adultes n’est pas qu’un fait social ou une question d’apprentissage mais a un fondement biologique. D’où le danger d’inciter à des pratiques sexuelles borderline les jeunes adultes, ils n’ont pas les mêmes barrières de sécurité mentales que des adultes matures.
Pour l’anecdote si j’ai commencé à scripter mes séances à l’avance c’est justement parce que je m’étais rendue compte par moi-même que j’avais tendance à me laisser porter par l’euphorie du moment ; le pouvoir est grisant vous n’avez pas idée. Lorsque vous avez de la maturité et de l’expérience vous pouvez vous laissez aller à improviser, mais pour débuter je conseillerai de s’en tenir à un scénario en faisant quelques oscillations pour adapter au moment.
Côté soumis ce n’est pas mieux, parmi les candidatures que je reçois les jeunes (majeurs bien entendus) sont de loin ceux qui se disent prêts à subir les pratiques les plus violentes. Je pourrais presque deviner l’âge de la personne rien qu’en lisant la liste des pratiques qu’elle vise.
Les parents n’ont pas à encourager les jeunes ils vont déjà assez vite comme ça, leur rôle est de les rassurer s’ils ont des doutes, ce qui est différent. Il y a un temps pour tout et il faut le respecter.
Pour en revenir à l’article, il cite l’exemple d’un couple se baladant nu dans la maison « pour montrer aux enfants qu’ils n’ont pas à avoir honte de leur corps » et exposant à l’air libre les marques de coups des jeux BDSM. Cela m’a gêné et je m’interroge sur les conséquences potentielles. Déjà parce qu’il y a une différence entre avoir honte de son corps et s’habiller. Il y a des tenues pour chaque situation et il ne faudrait pas prendre l’exhibitionnisme pour de la normalité (et encore une fois je n’ai rien contre le fantasme, il faut juste avoir conscience que s’en est un).
D’autre part concernant les marques de coups, les jeunes enfants ne sont pas capables de maitriser des concepts complexes comme l’amour-violent ; savoir que les parents — qui pour les enfants ne sont qu’amour dans un premier temps — se frappent doit être perturbant.
Pour en revenir au sujet de départ, comment concilier une relation BDSM exigeante avec son partenaire et l’éducation d’enfants ?
Face à l’absence de réponse, et comme je suis quelqu’un de très pragmatique, j’ai pris une feuille de papier et j’ai commencé à réfléchir sur les possibilités.
Ma première action a été de rayer toutes les pratiques « visibles » du 24/7. Fini le mari soumis nu tenu en laisse ou mangeant dans une gamelle sur le sol, plus de gifles et autres claques sur les fesses ; il est hors de question que je maltraite le père de mes enfants devant leurs yeux c’est une évidence, cela pourrait altérer leur respect pour lui et ils pourraient se mettre à réellement croire qu’un sexe est supérieur à l’autre. Le prétendre est un jeu sexuel amusant, l’apprendre aux enfants est dangereux. Il n’y a qu’à voir la situation actuelle lorsqu’on entend des gens dire à la télé « moi je vote pour Trump parce qu’il ne faut pas déconner les femmes ne sont pas biologiquement faites pour avoir des responsabilités »… Je ne voudrais pas avoir des enfants aussi cons. J’ai beau jouer la carte de la gynarchie à la maison je ne voterai jamais pour ou contre un candidat à cause de son sexe, il faut faire la part des choses entre fantasme et réalité.
Mais rayer des pratiques était la partie facile, le véritable enjeu de la réflexion était de trouver des alternatives, il s’agissait d’un exercice mental, un brainstorming prenant comme hypothèse de départ qu’il était possible de concilier vie BDSM d’un côté et responsabilités parentales de l’autre. Autrement dit en face de chaque pratique rayée je devais mettre quelque chose d’équivalent pouvant remplir la même fonction du point de vue émotionnel.
J’ai donc fait une liste de pratiques plus discrètes, j’ai notamment été inspirée par des témoignages de couples qui avaient convenus de signes furtifs, par exemple pincer un bracelet pour demander la permission d’aller aux toilettes. Comme je le dis souvent les jeux de pouvoir que nous pratiquons sont avant tout basés sur un système de permission pour tout et n’importe quoi. Je ne limite pas grand-chose mais j’exige que mon homme demande la permission avant.
Ou encore un signe respectueux de la tête pour accueillir le dominant en alternative à l’attente à genoux. On garderait ainsi l’essence du jeu, la marque de respect, mais sans donner un mauvais exemple aux enfants.
D’ailleurs je vous avais parlé il y a peu d’une cage de chasteté avec des électrodes pour de l’électro-stimulation ; une petite pression sur la télécommande et bim, mon homme devient sage ; cette cage a justement été achetée dans l’optique de rendre nos jeux plus discrets, une sorte de test. Ce genre de gadget nous permettrait des jeux pendant les corvées, ni vu ni connu, rien de terrible mais une présence discrète.
Bien entendu certains jeux pourraient rester inchangés car déjà silencieux de base, la chasteté, le tease and denial (dans la chambre bien entendu), pinces, cire, les douches froides, les mises au coin et autres périodes de séquestration dans le placard (encore une fois celui de la chambre). Ou encore l’approbation du planning chaque matin comme nous le faisons actuellement ; la seule différence serait qu’au lieu de souffrir des conséquences immédiatement à chaque erreur elles seraient différées à un moment ultérieur.
Dans mon idée initiale j’avais admis que nous limiterions les jeux « classiques » à la chambre à coucher, par exemple en « faisant les comptes » de la journée avant d’aller au lit, une bonne fessée pour payer les fautes du jour avant s’endormir l’esprit tranquille.
Évidemment pour que ce soit viable il faudrait que notre chambre soit insonorisée, parce que je ne pourrais pas me contenter de jeux non-bruyants ; de toute façon une fessée silencieuse est une hérésie, il faut que ça claque sec ou le soumis aura tendance à rester trop passif. Où serait le plaisir à rester inflexible lors d’une déculottée magistrale si ma victime ne gigotait pas en geignant en travers de mes genoux ? C’est l’essentiel du plaisir. Sans oublier les obligatoires humiliations et autres sermons accompagnant la fessée. Je ne voudrais pas avoir à me retenir pour être discrète, je suis prête à jouer moins, mais pas moins bien, ne confondons pas quantité et qualité.
Je me suis donc intéressée à la question du coût de l’insonorisation d’une pièce et j’ai eu la satisfaction de découvrir que ce n’était pas si cher. Surtout si on le couple à une rénovation de l’isolation thermique. En tout cas une fois déduites toutes les aides et subventions.
Sachant que pour les jeux plus ambitieux il y aurait toujours la possibilité de s’amuser lorsque les enfants ne sont pas là. Mes amies qui ont déjà franchi le pas les amènent chez leurs grands-parents certains weekends pour avoir l’occasion de jouer « en grand » en restant à la maison de leur côté. De même elles organisent des soirées en les laissant avec une baby-sitter. Après tout, même actuellement, nous jouons à peine 2 ou 3 soirées par semaine.
Tout ça pour dire que ce plan initial me convenait, il dépeignait un quotidien acceptable selon mes critères, j’étais plutôt rassurée, le futur n’était pas si noir que ça.
Étant contente de ma réflexion je l’ai donc partagée avec des amies pour avoir leurs impressions, notamment lors d’une soirée-repas, et l’une d’entre elle m’a fait remarquer que cela ne suffirait pas, il n’y a pas de secrets dans une maison, les enfants sont bien plus observateur qu’on ne le croit et c’est d’ailleurs un phénomène naturel pour leur permettre d’apprendre. L’image la plus commune pour illustrer cet état est de qualifier les jeunes enfants « d’éponges » absorbant les émotions et comportements de leurs parents.
Par exemple si le père accueille la mère à la porte lorsqu’elle rentre avec un signe discret de la tête pour marquer son respect, même habillé et debout, et que la mère ne fait pas de même lorsque la situation est inversée les enfants en tirent une leçon, c’est automatique.
Si à chaque fois que le père fait une erreur la mère lui fait les gros yeux et qu’ils s’absentent 15 minutes dans la chambre, même insonorisée, les enfants comprennent qui commande et ont vite fait d’imaginer une hiérarchie des sexes qu’ils auront tendance à reproduire.
Si la mère ne participe jamais aux corvées ou si elles sont sexualisées (toujours le même qui fait telle ou telle corvée) les enfants en tireront la leçon qu’en fonction de leur sexe ils devront, ou pas, participer à cette activité une fois grand.
Le point relevé par cette personne est vrai, il ne faut pas laisser transpirer la moindre asymétrie dans les relations des parents si on ne veut pas éduquer les enfants de travers.
C’est extrêmement pervers, pour donner un autre exemple sorti du contexte sexuel, si lors du repas les enfants ont l’habitude d’entendre leurs parents se disputer ou râler à propos de leur journée ils auront bien plus de risques de développer des troubles alimentaires à l’âge adulte, tout simplement parce que l’acte de manger aura été associé à des émotions négatives.
Donc en théorie — je vous rappelle qu’il s’agissait d’une réflexion sur la conciliation d’un environnement idéal de développement pour les enfants tout en permettant l’épanouissement sexuel BDSM des parents — si on veut faire les choses parfaitement il faudrait abolir tous les privilèges… Autrement dit je devrai me remettre aux corvées…
Cela fait environ 7 ans que je ne fais presque plus le ménage, ou la lessive, ou le repassage, j’ai toujours trouvé quelqu’un pour me le faire à l’oeil. La dernière fois que j’ai voulu mettre en marche le lave-vaisselle je n’ai pas réussi… J’ai réalisé que je ne l’avais jamais utilisé depuis qu’on l’avait acheté. Je suis une assistée vous n’avez pas idée… 🙂
Plaisanterie mise à part comment maintenir le jeu de rôle asymétrique qui nous plait tant tout en montrant un exemple positif ?
Si quelqu’un a une réponse miracle je suis preneuse, parce qu’avec cette révélation j’ai pris un sacré coup dans le ventre et je ne m’en suis toujours pas remise. Je suis attachée à mon petit confort, à ce que l’on vienne prendre mon manteau lorsque j’arrive, que l’on me chausse. Mais comment dire à un enfant qu’il doit apprendre à lacer ses chaussures par lui-même si je me fais chausser systématiquement de mon côté ?
Vous allez répondre « c’est pas grave, je n’aurai qu’à me chausser toute seule, ce n’est pas la fin du monde ; et pas besoin d’avoir fait l’X pour faire fonctionner un lave-vaisselle » pour moi c’est vrai, mais je ne suis pas seule dans l’équation et j’en connais un qui est à deux doigts de faire un malaise rien qu’à cette idée. Il n’y a qu’à voir sa tristesse lorsque je rapporte une assiette à la cuisine après le repas. L’autre jour j’ai profité que j’allais voir une amie pour sortir la poubelle au passage, c’était sur le chemin, et pourtant il m’a presque fait une scène ! « Servir une déesse est mon but dans la vie, tu m’en prives, tu n’es qu’un monstre sadique ! ». Certes il surjouait mais il y avait un fond de vérité.
Bref.
Pour faire un résumé : depuis que je m’intéresse à la question je suis encore plus loin d’une solution que je ne le pensais initialement ; et j’ai conscience que ce n’est probablement pas ce à quoi vous vous attendiez en commençant cet article 🙂 Mais je ne désespère pas, le moment venu nous ferons face, comme tous les parents nous improviserons du mieux possible. En tout cas comptez sur moi pour vous partager toutes les idées que je trouverai.
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