Dressage d’un débutant #3 : préparation

Sommaire

Après quelques minutes je m’étais enfin calmée, je reprenais le dessus sur mes émotions. Pour me changer les idées j’essayais différentes tenues, je devrais plutôt dire que je violais mon dressing pour être plus honnête vu le champ de bataille qui en résultait sur mon lit. C’est l’éternelle question matinale : qui vais-je être aujourd’hui ? Ne vous méprenez pas, je suis fière de ce que je suis, de mes différences, de mes spécificités. Je n’essaye pas de me cacher, simplement j’ai plusieurs personnes dans ma tête et selon les jours l’une prédomine sur l’autre. J’allais rencontrer pour la première fois un nouveau soumis potentiel, il fallait que je fasse forte impression dès les premières secondes. À ce moment-là je portais une robe blanche à motifs imprimés noirs. Le haut en cœur croisé, une ceinture foncée assortie et la jupe flottante jusqu’aux genoux. Très loin de la vision de la dominatrice à demie-nue en cuir et latex. Très girl next door, c’est mon style, J’aime ancrer ma domination dans le quotidien, comme si elle était ordinaire ou banale. Après tout 3 à 6 % de la population est sadomasochiste (selon que l’on adopte une définition plus ou moins restrictive), ce n’est pas exceptionnel. A chaque fois que je suis dans un amphi à la fac j’essaye de deviner qui penche du même bord que moi, parmi les centaines de personnes il doit bien y en avoir une poignée. Désolé pour les clichés mais je ne suis pas une dominatrice frustrée et agressive. De qui je me moque, à ce moment-là j’étais complètement frustrée et agressive vu ce que je venais de faire mais je n’en étais pas fière et ce n’était pas mon état normal. Je ne hais pas fondamentalement les hommes, j’aime juste les pousser à bout, c’est marrant. Contrairement aux apparences je ne passe pas mon temps à leur hurler dessus pour un rien, d’ailleurs c’est mauvais pour les rides de crier. Un petit jeu sadique est souvent plus efficace qu’un cri pour rectifier un comportement et c’est tellement plus amusant. J’aime jouer les jeunes filles espiègles, les pestes. Je mets un point d’honneur à être ferme, exigeante, intransigeante, sévère tout ce que vous voulez mais surtout pas injuste. Il ne faudrait pas s’arrêter à une vision extérieure, si je punis ou insulte un soumis cela ne veut pas dire que je n’ai pas de respect pour lui, juste que cela fait partie du jeu. C’est une forme d’amour vache qu’il est parfois dur d’appréhender. Il est vrai que ce n’est pas tout le monde qui est capable de quitter son petit confort bourgeois pour aborder des pratiques plus intenses. Peu de gens osent s’éloigner de la normalité pour vivre des expériences plus violentes. C’est pourtant salutaire pour décharger tout ce que nous pouvons intérioriser dans notre vie sociale quotidienne. Le BDSM est excessif par nature, c’est ça qui est bon. Pour en revenir à ma robe, une tenue plus ordinaire permet aussi de rester plus longtemps dans la tête du soumis. Il pensera à moi à chaque fois qu’il croisera une jeune femme dans le même style et ce n’est pas rien de surgir à l’improviste dans l’esprit de son soumis, c’est une forme de possession très intime. Tant que faire ce peut j’essaye d’apporter un soin tout particulier aux détails, je fais tout cela par passion non pour choquer. Il est évident que je ne peux me résoudre à adopter le rôle d’une jeune femme faible et fragile comme le voudrait la norme sociale. A moins bien sûr que j’en ai besoin pour piéger une proie ou pour humilier davantage un soumis. Se faire battre par une fillette et d’autant plus ridicule. C’est dommage que l’imaginaire collectif ne tolère au grand maximum que les féministes rebelles brassant de l’air, il ne laisse pas de de place pour les femmes maniant la cravache pour de vrai. Selon certain(e)s je serais une victime des fantasmes masculins, je ne ferais que me conformer à un rôle qu’ils me dictent. Je suis d’accord que c’est le cas pour les femmes dominant à demie-nue mais ce n’est pas ce que je fais. Quand un homme domine une femme, façon 50 Shades of Grey, le grand public trouve ça sexy et intriguant, presque normal en tout cas tendance. Quand c’est une femme qui prend le pouvoir c’est scandaleux. Du puritanisme à géométrie variable. Je ne me fais pas de soucis tout viendra en son temps. Remettre en cause un certain ordre de la société ne va pas se faire du jour au lendemain, il faut être réaliste. Pour en revenir à l’idée de départ, croyez-moi sur parole les hommes ne m’imposent rien et j’y trouve mon compte.
En jetant un chemisier recalé sur le lit je suis dit que j’avais bien de la chance de ne pas avoir à tout repasser et re-ranger. Mon soumis à demeure vit très bien le fait de se voir attribuer ces corvées-là. Tout le monde est content, je n’ai pas à faire attention au désordre que je peux mettre et il est heureux de passer derrière en se rendant utile. C’est dommage pour les autres femmes, beaucoup rêvent d’avoir un larbin pour les décharger de leurs corvées, ignorant que certains hommes seraient plus que volontaires pour les soulager. J’étais plutôt satisfaite de mon choix vestimentaire. J’ai ouvert la boite où je range mes bijoux, j’en ai sorti une paire de boucles d’oreilles et un collier. Il ne faut pas sous-estimer l’effet des accessoires sur les soumis. Un pendentif peut avoir un côté hypnotisant. Un soumis a souvent du mal à nous regarder dans les yeux, lui proposer un autre point de focalisation peut le soulager. Je me suis arrêtée un instant, une de mes brosses à cheveux était posée sur la commode. Une de celles dont je me sers pour administrer des fessées en travers de mes genoux. Je ne sais pas pourquoi mais elle m’attirait. J’avais envie de la prendre en main, machinalement j’ai effleuré son dos. Je ne sais pas vraiment si c’était l’envie de l’administrer ou de la recevoir, l’envie de puissance ou l’expiation d’un sentiment de culpabilité. Il y a beaucoup de pensées contradictoires dans ma tête. La séance du jour allait me faire du bien, je n’aurai pas dû mettre un frein à mes désirs pendant mes révisions. J’étais quelque peu en transe. En reprenant mes esprits j’ai claqué des doigts en direction de mon esclave domestique.
– Vas me chercher des talons qui vont bien avec ça.
– Bien, merci maitresse.
Ce qu’il y a de bien avec les fétichistes c’est qu’ils sont doués pour trouver les paires de chaussures s’accordant le mieux avec la situation. Enfin la plupart, comme le dit l’expression « les goûts et les couleurs …».Vous pouvez peut-être penser que je l’exploite mais il a vécu cet ordre comme une récompense. Un fétichiste aime avoir en main des escarpins et je fais en sorte de le lui permettre que très rarement pour en augmenter l’intensité. J’ai eu une dernière hésitation : collants opaques ou transparents ? J’ai opté pour le deuxième, il faut savoir suivre son instinct. J’ai tourné sur moi-même pour me regarder sous tous les angles pendant que mon esclave revenait avec différents choix de talons. Le jeune homme que j’allais voir dans quelques minutes était un débutant, difficile d’anticiper ce qu’il préférerait. Je n’aime pas les novices, ils sont bien gentils mais ils ne savent pas ce qu’ils veulent, ils avancent, ils reculent lorsqu’ils se rendent compte qu’ils ont vu trop grand. J’ai des fantasmes moi aussi, j’aime avoir le contrôle de la situation et les débutants ont tendance à me reprendre ce pouvoir lorsqu’ils prennent peur. C’est désagréable et cela me frustre, ce n’était pas le jour pour jouer avec nerfs. Je préfère m’amuser avec des personnes qui savent ce qu’elles veulent et qui sont fixées sur leurs envies et leurs limites. Il est rare que j’accepte des débutants mais dans le cadre d’une soirée de parrainage j’avais consenti à la charge de l’introduire dans le monde du BDSM. J’avais accepté au départ en trainant les pieds, j’avais cédé par reconnaissance envers des personnes qui m’avaient elles-mêmes guidé lors de mes premiers pas. Désormais j’étais excitée comme une puce, j’avais pleins d’idées en tête, j’allais avoir un soumis vierge de toute impression à modeler comme je le voulais. J’ai attrapé le carnet qui me sert à noter mes idées et mes scénarios. À la page du séquencier du jour j’avais intercalé l’impression annotée des emails que nous avions échangés. Parmi les différentes options qui m’étaient proposées je ne sais pas ce qui m’avais fait pencher pour lui, appelez ça l’instinct ou le coup de cœur. Il était loin d’être parfait. Il avait cette arrogance des débutants qui pensent être les meilleurs soumis ayant jamais existé. Ils n’ont pas encore pris leur premier coup de cravache mais nous assurent qu’ils sont endurant et qu’ils n’ont presque pas de limites. Sur ce point j’avais la ferme intention de le mater assez rapidement. Il allait vite craindre mes colères quoi qu’il en dise. Je trouvais ça presque attachant cette façon de vouloir se donner sans savoir à quoi il s’exposait. Un jeune étudiant modèle, du type qui a toujours fait ce que papa-maman attendait, un manque certain d’indépendance. Quelqu’un de motivé mais qui passait à côté de beaucoup de choses de la vie. Un soumis ayant conscience de son potentiel, un peu prétentieux mais c’est un autre point que j’avais l’intention de rectifier. J’estimais qu’avec une motivation adéquate il serait capable de faire de grandes choses. Une sorte de matière brute que j’allais pouvoir modeler à ma guise. Vous pouvez trouver ce petit introverti banal mais il m’avait séduite. Je me voyais prendre du plaisir à le faire progresser. Ne croyez pas cependant que j’allais être maternelle avec lui, j’étais et je suis toujours une psychopathe patentée. S’il avait oublié ce que cela faisait de pleurer il allait vite s’en rappeler. Encore une fois il ne faut pas se méprendre sur mes intentions, j’avais du respect pour lui. Nous sommes d’une génération de paresseux accro aux plaisirs faciles et immédiats, voire mêmes aux plaisirs désincarnés, virtuels. Tout ce que n’est pas le BDSM. Il faut un sacré cran pour oser sauter le pas. Il recherchait du challenge, à s’épanouir dans la difficulté. À ce titre il avait toute ma considération pour essayer. Surtout que je ne me souviens pas vous avoir donné une des prémisses de la relation, tout cela était dans le cadre d’une soirée de parrainage. Autrement dit sa première expérience serait dans un cadre public (initié il va s’en dire), loin de l’intimité et du confort d’une relation à deux. Je pense que c’était davantage de l’inconscience que du courage mais j’appréciais son effort. C’était peut-être parce qu’il me ressemblait, en miroir, moi aussi j’ai eu ma phase où je bravadais un peu. Je me souviens de mes débuts, mon angoisse face à ce monde nouveau, mon manque de repères et ces personnes qui m’ont aidé. J’ai refermé mon carnet, j’allais bien m’occuper de lui ne vous en inquiétez pas.

Dressage sévère pour un soumis débutant #47 folle furieuse

Avertissement : je ne sais pas ce que j’ai mais mon esprit part dans tous les sens. Vous aurez probablement besoin de relire des paragraphes pour les comprendre.

Il y a quelques semaines j’ai eu un coup de blues m’empêchant d’être efficace sur la description des jeux et de vous transmettre leur aspect amusant. Cette semaine je suis hystérique et j’en fais trop. Il faudrait que j’essaye d’être équilibrée un de ces jours ça me changerait. J’ai mes humeurs. Le point positif c’est que ça colle avec la mentalité que j’avais à ce moment de la soirée donc ça va renforcer votre immersion. Toujours plus facile d’écrire lorsque l’on ressent la même chose qu’au moment.

J’ai vraiment hésité à attendre un jour de plus pour me calmer et enlever toutes les âneries du texte. Il y en a à la pelle je vous garantie, depuis 17h je tourne en rond pour savoir si j’ose l’envoyer en l’état.

Finalement je me suis dit « c’est comme les risques de perturber le continuum espace-temps, on s’en balance », c’est un blog j’ai le droit de ne pas être sérieuse de temps en temps. Je vous laisse toute la spontanéité pour voir si ça vous plait. Vous allez faire face à la version de moi non-censurée, tout un programme.

La séquence d’action que j’avais planifiée pour les posts 47-48 devait tenir en 5 000 mots, c’était mon objectif…. bouais …. une fois rédigée pour de vrai elle en fait 15 000 … quand je vous dis que je suis en forme ce n’est pas des mots en l’air ! ^_^

Je ne sais pas ce que je vais en faire, la couper en 4 serait … je ne sais pas … il faut que je m’adapte. Allez je suis d’humeur généreuse je vous en mets 5 000 pour aujourd’hui. Ça sera pour compenser la migraine que vous allez avoir à essayer de me suivre et du retard à l’envoi.

Donc désolé mais … pourquoi je m’excuse d’ailleurs ? A oui de vous faire plaisir ce n’est pas naturel pour moi 😛

C’est plus long à relire d’où l’heure tardive d’envoi (mais je tiens à prendre tout le monde à témoin, j’avais dit que je l’enverrais mardi et il est 23h30, 23h45, 23h50 donc techniquement mardi) 🙂 Bon d’accord il est 00h12 je suis en retard, moquez-vous 😀

Bonne lecture.

Rappel des épisodes précédents, l’équation était : 1 soumis-soubrette pas sage + 3 autres soumis + 2 dominatrices + environ 2hrs = beaucoup d’amusement en perspective.

J’avais profité de la dernière erreur de ma soubrette pour lui annoncer qu’il allait passer un sale quart d’heure. J’essayais de faire monter la tension pour le faire anticiper ce qui allait arriver. Nous étions en fin de soirée il fallait une apothéose et je ne voulais pas qu’elle arrive à froid.

Après la petite compétition entre les 3 soumis je les avais classé pour leur administrer une punition différente.

J’avais mis en place le 3eme qui avait droit à un peu d’immobilisation, une bonne demi-heure pour réfléchir allait lui faire du bien. Je prévoyais qu’il soit prêt à se dépenser comme une bête dans le jeu suivant. Si ça ne lui plaisait pas tant pis pour lui il n’avait qu’à plus arriver dernier lors des compétitions suivantes.

Note : lorsque je parle des soumis je les nomme en fonction de leur position lors du classement.

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Je me suis retournée, le soumis arrivé 1er attendait fébrilement avec les escarpins. Il essayait de ne pas passer pour impatient mais dite à un soumis qu’il va avoir droit à du trampling et de la vénération de chaussures d’ici quelques minutes et il ne se sent plus. Je me suis dirigée vers lui, marchant lentement avec un sourire sadique avant de bifurquer vers le second soumis.

Vous pourriez voir une raison sadique à mon comportement, d’accord c’était sadique de lui faire croire que c’était son tour avant de le laisser en plan, mais je faisais référence au fait d’ordonner le traitement des soumis dans cet ordre, du dernier au premier. Il n’est pas illogique de penser que cela aurait pu être ma motivation, après tout il est vrai que je vous ai habitué à toujours pousser les humiliations dans leurs derniers retranchements. Il avait interdiction de râler avant sa récompense et j’aurais pu en profiter pour le faire languir pour cette simple raison.
En réalité ma motivation était bassement matérielle. L’immobilisation ou les pinces sont des jeux qui ont un temps d’inactivité long. Pour l’immobilisation c’est évident je ne vais pas faire de dessin, une fois en place je n’ai plus qu’à me tourner les pouces en attendant la fin. Pour les pinces si vous avez un peu d’expérience vous voyez aussi la raison. C’est classique il ne faut pas jouer avec juste après la pose, ça serait comme boire cul sec un grand millésime, ça serait une aberration. Un vrai connaisseur les laisse reposer 15-20 minutes avant de se mettre à l’oeuvre. Je parle des pinces, pas les vins, quoi que ça marche aussi xD

Je crois que je vais finir par faire ce qui m’a été conseillé depuis longtemps, rajouter un bouton « don » en haut du site de façon à me payer mon séjour ….. en hôpital psychiatrique … xD Tout un concept. Vous savez que même en lisant mon blog des gens veulent encore être mes soumis, sont pas bien, c’est eux qu’il faudrait interner.

Retour au sujet. Je mettais en place mes jeux en allant du plus lent vers le plus « instantané », simple question d’optimisation du temps. L’inverse aurait été possible, j’aurais pu composer dans l’autre sens et forcer les soumis à regarder la récompense du 1er pour les frustrer. C’est un des aspects difficiles de la domination, il faut faire des choix et parfois ils sont durs. Parfois je me prive de quelque chose que j’aime parce que je ne peux pas le cumuler avec un autre jeu. Le temps filait et j’avais déjà l’intention de les laisser spectateur pour la punition de Simplet qui allait arriver juste après. De manière à les motiver pour le jeu suivant que j’avais préparé. Je ne sais pas si je suis claire mais faites un schéma vous comprendrez.
Je joue avec eux pendant que Simplet regarde, attendant avec anxiété son tour -> je les laisse spectateur pendant que je punis Simplet -> je joue avec eux pendant que Simplet profite de son humiliation publique (je suis en train de vous révéler en avance des secrets … ^_^). Il y avait un rythme que je ne devais pas casser.
En me détournant du premier soumis j’avais gardé le contact visuel le plus longtemps possible pour savourer ce changement d’expression, cette douleur dans ses yeux quand il a compris que ce n’était pas encore son tour. J’ai même marché quelques pas à reculons pour faire durer le plaisir quelques instants de plus.
J’avais un grand sourire sadique, laissant même échapper quelques gloussements de satisfaction. C’est tellement amusant de faire souffrir mes soumis. C’est comme avec les orgasmes interrompus, lorsque les hommes se rendent compte qu’ils passent à côté du plaisir. Ils ne peuvent pas s’empêcher de, je ne sais pas comment le décrire, je ne trouve pas de synonyme à « douleur dans les yeux », ça m’énerve j’ai du mal à trouver mes mots lorsqu’il s’agit de décrire les moments que je préfère. Il faudra que je revienne sur ça.
Lorsque j’ai détaché mon regard du premier soumis j’étais à 2 mètres du deuxième, il n’avait rien raté de la scène pour ma plus grande satisfaction. Je me suis arrêtée pour le regarder, j’ai joint mes mains dans un claquement sonore.
— Bien. Je m’occupe de toi ?
Lui aussi a eu une réaction qui m’a plu, pas autant que le regard triste, mélancolique du premier, je n’arrive vraiment pas à trouver un mot qui me convienne, bref le deuxième soumis a eu envie de se faire tout petit.
J’aime que les soumis extériorisent qu’ils me craignent. Pendant un moment il s’était cru en sécurité au milieu n’étant ni la cible de mon courroux ni dans l’attente d’une surprise. Il y a une douceur particulière à n’être que spectateur, l’implication dans le jeu à un côté douloureux, il faut faire un effort sur soi-même pour interagir avec l’autre.
Le premier pas est toujours intimidant, après avoir été le témoin passif de l’engueulade de ses camarades c’était son tour d’avoir mon attention.
Je me suis approchée, il a dégluti, j’avais un pas lent, mettant un pied devant l’autre pour « féminiser » ma démarche, faisant en sorte que mes pas résonnent. Lorsqu’un soumis me montre qu’il est intimidé j’ai une réaction spontanée de me théâtraliser pour augmenter son inconfort. J’ai lentement tourné autour de lui comme si je cherchais un défaut à critiquer ou un angle d’attaque. Je suis restée silencieuse un moment, je n’ai rien dit rien pour laisser son esprit continuer de divaguer. L’imagination des soumis est un précieux allié lorsqu’il veut bien s’activer. Il ne faut cependant pas en abuser et passer au concret assez rapidement. Je me suis penchée pour mettre une main sous son menton.
— Debout, n’oublie pas de ramasser ton cadeau.
J’aime bien laisser les soumis attendre avec un jouet, qu’ils tiennent la cravache, le fouet, les pinces. Je trouve que se confronter aux instruments les aide à se mettre dans l’ambiance. Cela leur montre aussi que sans moi les gadgets sont inoffensifs, je leur fais mal et pas l’instrument, c’est moi qu’ils doivent craindre. Un soumis sans maitresse n’a pas de raison d’être.

D’ailleurs ça me fait penser à certaines pratiques atroces que j’ai vues sur le net. Je tiens déjà à dire que si j’en parle c’est pour extérioriser le traumatisme (et vous choquer au passage mais ça je m’en fous). Je veux que ce soit clair, je ne cautionne vraiment pas ce genre de truc. J’en parle pour éviter que vous ouvriez ce genre de lien sans faire attention et que vous finissiez prostrés sous une douche froide en répétant en boucle « c’est un cauchemar, rien de tout ça n’est arrivé en vrai ».

Les âmes sensibles passez directement au paragraphe suivant.

Voila. *prend une inspiration profonde* Il paraît qu’il existe des soumis qui se punissent eux-mêmes.
Faut vraiment que j’installe ce bouton de don xD
Du self-spanking pour reprendre le mot anglais. Je vais encore manquer de vocabulaire pour dire à quel point ceci me dégoute. La douleur c’est à moi, un soumis n’a pas le droit de faire ça, c’est contre-nature ! Vous imaginez le sadisme qu’il y a à poster ce genre de vidéo sur le net ? Le déchirement que je ressens à les voir ? C’est les soumis qui doivent être frustrés pas moi.

Plus sérieusement je peux comprendre qu’un débutant veuille se faire du mal seul, pour voir ce que c’est la douleur et s’il aime vraiment ça. C’est comme de la masturbation pour les non-masochiste. C’est un truc de débutant et ce n’est pas sain que ça dure. Le BDSM c’est du sexe, une relation humaine, il faut de l’interaction, même si c’est anxiogène, même si c’est parfois décevant, il faut aller vers les autres. C’est dur mais il y a une récompense au bout, de l’épanouissement.
Vous êtes masochiste ? Assumez et rendez une sadique heureuse, arrêtez l’égoïsme. C’est bien les hommes de ne pas jouer social.
Je dis ça mais je suis une femme à Paris, je n’ai aucun mal à trouver des hommes pour jouer. J’ai la chance d’être dans le groupe de ceux en moins grand nombre et le bassin de population rend plus facile les rencontre. D’ailleurs j’ai posté un message avec de la pub pour une rencontre du côté de Montpellier, si vous en avez d’autre comme ça je les publierai n’hésitez pas.
L’auto-punition peut marcher pour les plus masochistes mais pour les autres ça ne sera qu’un palliatif décevant. Ce que la plupart des soumis veulent c’est se soumettre, se punir tout seul ne déclenchera pas l’émotion recherchée vous pouvez essayer. Il arrive de vouloir me faire du mal moi aussi, c’est dur de lutter mais c’est la chose à faire.
Je parle bien sûr des soumis qui font tout en solo, je force parfois mes soumis à se faire du mal mais c’est sous la menace que je m’en charge. Pour moi c’est gratifiant puisque j’éprouve mon autorité sur le soumis.

En même temps c’est une belle preuve de volonté qui pourrait me toucher dans un CV. Si le but est d’impressionner une domina qui passerait en lui montrant à quel point il est capable de se contrôler malgré al douleur cela peut être très efficace. C’est une preuve et pas simplement des mots comme je critique souvent. J’ai commencé ce paragraphe en disant que je n’aimais pas ces vidéos et maintenant je dis le contraire. Je suis vraiment bipolaire 😀

Le deuxième soumis était donc debout, les pinces dans les mains.
— Inquiet ?
— Non princesse, je sais qu’avec vous je suis protégé de mes sales aspects bestiaux.
Il venait de confirmer que je l’avais classé dans la bonne catégorie, celle des soumis « froussards », le terme est méchant alors que je les trouve attendrissants, encore une contradiction. Vous pourriez les appeler « les gentils », ceux qui ne veulent surtout pas nous décevoir quitte à en faire trop. Ils ont de l’imagination c’est pratique pour jouer mais se frustrent si nous ne sommes pas à la hauteur dans nos réponses. Ironiquement cela m’incite à les traiter encore plus durement. Mettez-vous à ma place : je vois une proie fragile ou blessée je saute dessus. J’aime les défis mais piétiner un innocent à son charme. C’est même un réflexe, je veux dire, c’est ma nature. Un homme soumis ne va pas spontanément aller vers une femme pour l’insulter mais va plutôt être serviable. Beh moi c’est pareil j’ai envie de profiter des faibles.
Au cabinet il y a un étudiant de licence en « stage-photocopie », il est super sympa, poli, serviable, rien à redire.
C’est à lui que je file le plus de boulot en attendant le moment le moins agréable. « Ça te dérange pas de me faire ça pour 14h, je sais qu’il est midi moins 5 mais c’est vraiment urgent. A moins que tu es vraiment besoin de ta pause déjeuner ?». Je sais ce que vous allez dire « blablabla consensualisme blablabla » (c’est marrant mon correcteur me marque «  consensualisme » comme un mot inconnu. Je crois que j’ai déteint sur lui). Mais c’est sa faute, et puis ça lui apprendra à pas se laisser faire. La vie ce n’est pas pour les gentils autant qu’il l’apprenne avec moi. Et puis faire bosser comme un dingue quelqu’un qui n’est même pas payé ça m’excite.

Bon d’accord je lui apporte un croissant demain. Payes tes signaux contradictoires.

Retour au sujet. Selon les moments et les instruments je ne me comporte pas de la même façon. À ce moment tout m’envoyait dans la même direction, j’étais facile à lire, j’avais envie d’être sadique point final. Je venais de prouver ma puissance en les forçant à se ridiculiser et je pouvais désormais m’amuser à les torturer sans craindre de riposte, ils avaient trop à perdre.
De plus les pinces sont un jeu que j’appelle non-violent, dans le sens où je ne fais pas de grands mouvements brusques comme lorsque je fais s’abattre un fouet sur ma victime.
Voir un soumis se faire tourmenter aux pinces n’a rien d’impressionnant, je ne dis pas que ce n’est pas douloureux bien au contraire, aux mains d’une personne expérimentée n’importe quel homme finira par pleurer rien qu’avec des pinces.
Cette remarque n’est pas anodine, suivez bien et vous allez comprendre mon point et en quoi elles m’incitent à renforcer mon sadisme. Lorsque je fais des grands mouvements j’aide la propagation du plaisir dans mon propre corps, c’est comme lorsque vous faites du sport, après vous vous sentez épuisés mais bien. À cause des endorphines que le cerveau libère à l’effort etc… achetez-vous un bouquin de physiologie du sport si ça vous intéresse.

Avec les pinces, faute d’avoir cette stimulation je suis obligée de compenser en rajoutant une autre couche de sadisme pour « obtenir ma dose ». Parce que ce qui est important dans un jeu c’est le plaisir que j’en retire, tout au plus le pouvoir qui va me permettre de faire ce que je veux dans le jeu d’après. C’est pour ça que j’aime décrire et insister sur ce qui va arriver au soumis avant qu’il ne le subisse. Rajouter de l’angoisse à sa douleur pour faire un joli paquet cadeau à mon plaisir.

D’ailleurs je me suis toujours demandé comment les non-sadiques réagissaient au contact du concept de tourment volontaire de l’autre pour trouver du plaisir. Est-ce que je passe pour une malade à tenir ces discours ou est-ce que vous concevez que ce soit une forme de relation comme une autre ? Je veux dire, j’accepte que les autres aiment ce que je n’aime pas. Je ne vois pas où je pourrais trouver du plaisir à coucher avec une autre femme mais si certaines aiment, grand bien leur fasse. Au moins elles ne me concurrenceront pas.

Demain je vous donnerais des liens vers des sites d’humour noir que j’aime bien pour tester si ça vous fait marrer vous aussi.

Bref, retour aux choses sérieuses. J’ai insisté.
— Je vais te faire du mal tu sais, ça ne t’inquiète pas ?
— Non. Je le mérite et je suis à votre disposition princesse. Mes humbles capacités sont uniquement dédiées à vous servir.
J’ai souri.
— Donc je peux te faire tout ce que je veux ?
Il a souri nerveusement, il n’y avait qu’une seule bonne réponse, il la connaissait et avait peur de ses implications. Au moins vous remarquerez ma prévenance, je n’allais pas le prendre en traitre. Je suis une sainte parfois, en tout cas dans mon échelle de valeur. Il savait dans quoi il s’engageait à lui d’assumer désormais.
– Bien évidemment princesse. Je suis prêt à faire ce qu’il faut pour mériter votre attention. Vous me faites un honneur rien qu’en posant les yeux sur moi le moins que je puisse faire c’est vous servir.
J’étais reconnaissante de son attitude, vraiment, j’aime les soumis qui veulent jouer avec moi mais je ne pouvais pour autant pas trop le montrer. Je me serais mise en situation de faiblesse.
J’ai pris une expression déterminée, posant ma main droite à plat sur son torse en écartant les doigts pour répartir la pression. Je l’ai repoussé en l’accompagnant contre le mur. Une fois qu’il l’a touché j’ai écarté ses pieds en les poussant avec les miens. J’ai fait un pas en arrière, pensive, mais ce n’était qu’un alibi, écartant mon regard une seconde pour le laisser prendre ses marques dans sa nouvelle position. J’avais accéléré le rythme en le repoussant et je voulais que son coeur ralentisse un peu avant de passer à la suite.
Je suis revenue vers lui en ricanant comme si je venais d’avoir une mauvaise idée. Mon plan était déjà fixé depuis longtemps je voulais simplement imprimer dans sa tête l’idée que la tempête arrivait. Remontez un peu dans le texte si vous ne comprenez pas mon point j’ai déjà expliqué que je voulais doper mon plaisir en rajoutant un tourment à sa douleur.
J’ai passé ma main sur son torse à la recherche de ses tétons. Mauvais choix de mots, je savais où ils étaient, je faisais juste des détours pour rallonger l’attente ne prenez pas tout au mot, les voix dans ma tête sont parfois stupides (^_^). Une fois ma main droite sur son téton gauche j’ai commencé à jouer avec. Je l’ai un peu malaxé, pincé, mais le but n’était pas encore de lui faire mal.
— Ça t’excite dit-moi. Les hommes et leur addiction au plaisir. Vous êtes irrécupérable vous savez ?
Il essayait de calmer sa respiration pour se maitriser, il m’a répondu entre deux souffles.
— Pardon princesse.
Juste à la fin de sa phrase il a eu des frissons, je crois que l’utilisation du terme « princesse » venait de lui faire passer un cran dans son excitation.
— Tu serais prêt à dépasser ta nature pour moi ?
— Tout ce que vous voulez.
Il semblait avoir mal, dans le sens où il luttait pour ne pas se laisser aller dans son plaisir. Un peu comme moi devant une pâtisserie, luttant pour ne pas céder.
Hum, en me relisant je trouve que ça fait cliché sexiste non ? Faut dire qu’avec les beaux jours qui reviennent j’ai commencé un régime en prévision de l’été donc j’ai des images inconscientes qui ressortent. Je devrais mettre un avertissement en haut, attention ce texte peut donner faim. *lumière qui s’illumine dans la tête* C’est pour ça que je suis folle en ce moment ! Hhhaa mais tout s’explique. Faut que j’arrête de partir dans tous les sens, allez ma petite Emilie reconcentres-toi.

— Si j’avais envie que tu te fasses du mal tu le ferais ?
— Oui.
Au départ il essayait de faire des efforts sur ses réponses mais désormais c’était le strict minimum, il devait y avoir trop de chose dans sa tête pour lui permettre de se concentrer. Je peux critiquer j’étais aussi en pleine poussée sadique. C’est toujours agréable lorsque les plaisirs sont synchronisés.
— Pourquoi ?
Sa réponse a été décousue, il lui a fallu plusieurs essais pour formuler quelque chose de convenable, il était vraiment essoufflé. J’y étais surement pour quelque chose, apparemment un homme a du mal à tenir un discours construit lorsqu’une femme joue avec ses tétons. On en apprend tous les jours.
D’ailleurs je ne vois pas pourquoi je limite ça aux hommes je crois que je suis équipée du même défaut 🙂 ça doit être de série.
Je vous fait un résumé de ses phrases pour réduire la longueur du texte mais imaginez un soumis qui bafouille.
— Peu importe la douleur des tâches que vous me donnez, parce que vous désobéir serait plus douloureux.
— Je suis impressionnée. Il y aurait-il un soumis bien éduqué ici.
— Merci princesse mais je ne suis probablement qu’un imposteur.
J’avais désormais interverti mes mains, ma gauche était sur son téton droit.
— J’ai comme l’impression que j’oublie quelque chose. Tu as une idée de quoi ?
Il est devenu rouge. Nous savions tout les deux à quoi je faisais référence. Il savait aussi ce que j’attendais de lui. En soumis docile qu’il était il n’allait pas me prendre pour une idiote.
— Les pinces princesse.
J’ai ricané à la vue de son inconfort à me le rappeler.
— Tu en as envie pas vrai ? C’est ça qui te fait devenir tout rouge ?
Il a baissé la tête sans répondre.
— Ne t’inquiètes pas. D’ici quelques minutes tu seras toujours rouge mais d’une façon un peu plus convenable. Tu n’aurais plus à être honteux. Tu auras une expression correcte. Celle qui convient davantage à un soumis. Tu la connais ? Lorsqu’un bon soumis est rouge c’est parce qu’il a le visage déformé par la douleur et les yeux larmoyants. Tu veux que je te le promette ?
J’ai pincé ses tétons, il a sursauté.
— Non princesse.
J’ai intensifié ma pression, jusqu’à présent j’étais resté dans de l’érotique, les petites douleurs qui accompagnent le plaisir, désormais je lui faisais mal. J’ai continué en accentuant la pression à chaque fin de phrase. Mon débit de parole c’était accéléré et j’avais une intonation plus dure.
— Vraiment ? Tu ne veux pas me forcer à te promettre de te faire pleurer sous la douleur ? Tu es sur que tu ne veux pas me mettre au défi de t’amener au-delà de tout ce que tu as déjà connu ?
À force d’accentuer la douleur il a fini par me répondre, il était dans un état second, il m’a presque crié dessus,.
— S’il vous plait princesse promettez moi de me faire du mal.
Je me suis calmée.
— Puisque c’est demandé si gentiment. Je te promets que je vais te démolir. Je vais te faire pleurer.
Je ne prenais pas beaucoup de risque il était déjà émotionnellement à deux doigts de laisser couler des larmes. Il frissonnait des mâchoires. La bataille entre lui et moi n’avait rien d’impressionnante à voir mais elle était très violente, elle se passait dans nos têtes, dans nos regards. Il était en train de se faire massacrer.
Il allait se rappeler longtemps de sa confrontation avec moi. Il en garderait un bon souvenir n’ayez pas peur, jouer avec ses peurs est très épanouissant, mais pour l’instant il ne faisait plus le malin. En temps normal je suis plus axée douleur physique mais un peu de douleur cérébrale ne fait pas de mal pour changer.
J’ai examiné les pinces qu’il tenait à la main. Mon choix c’est porté sur une petite pince japonaise classique, celles que j’utilise tout le temps ou presque.
— Ne bombe pas le torse. Je ne veux pas que tu puisses réduire la pression par la suite.
Je continuais de le tourmenter en lui expliquant ce que je faisais. Je voulais lui montrer qu’il allait prendre cher et qu’il n’y pouvait rien, que je contrôlais tout.
Si vous placez une pince alors que votre victime bombe le torse elle pourra ensuite se recroqueviller pour détendre la peau et réduire la douleur. Tant qu’à faire les choses autant les faire bien.
Ma main gauche tirait son téton droit pour le faire ressortir. J’ai manipulé très précautionneusement la pince de l’autre main pour l’amener vers sa cible, agissant lentement comme si j’étais en train de désamorcer une bombe. J’avais la langue tirée et coincée entre mes dents, un tic quand je fais du travail de précision, genre lorsque je mets du mascara.
Au-delà du théâtre il est important de bien positionner les pinces pour obtenir un bon résultat. Il faut qu’elles soient bien derrière l’aréole pour bien mordre avant le bout du sein qui dépasse et le priver d’afflux sanguin.
J’ai laissé les mâchoires se refermer, j’ai porté une grande attention à vérifier que la pince était bien calée et qu’aucun bout de peau n’échappait à la morsure. J’ai appuyé un peu dessus le temps de retirer ma main gauche. Le bout de peau s’est relâché mais n’a pu reprendre sa place initiale. J’ai lâché la pince, rien n’a bougé, tout était bien en place.
La pose lui avait provoqué une petite douleur qu’il essayait de contenir, il a un peu trépigné pour essayer de l’évacuer, soufflant et râlant pour ne pas me donner la satisfaction de crier mais rien de bien méchant.
S’il réagissait comme ça rien qu’à la pose la suite allait être marrante.
— Pas habitué ? C’est mieux comme ça. Les premières fois sont toujours plus intenses.
J’aime le côté initiatrice, le pouvoir de la connaissance et de l’expérience sur l’ignorance. Cela donne un côté légitime à mon action. Même si ma préférence va désormais aux soumis expérimentés qui me permettent de me lâcher sans culpabilité.
C’était amusant à regarder, le téton n’était plus qu’un petit bout de peau qui avançait, obligé de rester loin du corps à cause d’une méchante pince métallique. Il y avait un côté ridicule. Pas assez pour me satisfaire mais le plaisir viendrait plus tard je ne m’inquiétais pas.
Lorsque j’allais enlever la pince et que le sang recommencerait à circuler complètement dans le téton cela stimulerait les capteurs sensoriels dans une explosion douloureuse qui allait être très sympathique à regarder. Cette souffrance irradierait ensuite dans le torse se diffusant jusqu’à en devenir du plaisir.
Je me suis amusé avec ce bout de peau qui avançait en le tapotant du doigt.
— Ta-ta-ta-ta-ta.
Je me suis arrêtée lorsque je me suis rendue compte qu’il me regardait interloqué, comme si j’étais une débile. Je fais parfois des onomatopées idiotes pendant que je m’amuse, je crois que ça me fait passer pour une folle-dangereuse. J’aimerais vous dire que c’est voulu, que c’est pour renforcer mon image de psychopathe mais je suis désolé de vous avouer que c’est involontaire, c’est réellement le signe que je ne suis pas bien dans ma tête.
J’ai pris un instant pour contempler cette première pince. Je vois parfois des dominants mettre rapidement des pinces à chaque sein, l’une après l’autre. Ce n’est pas optimal (bon d’accord je le fais aussi des fois). Il est préférable de laisser un espace entre les deux poses le temps que le soumis apprenne à gérer la pince précédente. Lui laisser le temps de s’habituer à la douleur avant d’enchainer avec une autre. Le cerveau à un seuil de traitement de l’information, trop de stimulation gâche les effets puisqu’il ne se concentre que sur ce qu’il juge principal. C’est pour cela qu’il faut alterner douleur et repos. Il est moins sadique d’enchainer les jeux que d’accorder des pauses.
J’ai soupiré.
— Les pinces. Tout un programme pas vrai ? Et encore celle-ci n’est pas trop forte. Elle doit être à peine douloureuse à la pose. Elle fait quoi ? Une petite douleur aiguë c’est ça ? Je parie qu’elle a déjà diffusée et que tu ne ressens déjà plus grand-chose.
Je me suis ressaisie avant qu’il n’ait le temps de répondre.
— Le point positif c’est que la douleur va être très intense d’ici quelques minutes lorsque nous jouerons avec. Je suis sûre que cette perspective te réjouie. Je me trompe ?
Il a répondu fébrilement, il devait avoir peur de dire un mot de trop et de se faire punir.
— Tout ce que vous voulez princesse.
J’ai passé ma main sur son téton libre. Je voulais qu’il ressente les contrastes, douleur-plaisir, morsure-liberté. J’ai approché ma tête pour souffler dessus. La réaction a été immédiate, son corps a été parcouru par de la chair de poule. Je me suis redressée et j’ai pris une intonation solennelle, comme si je m’adressais à un condamné à mort.
— Il est temps.
Il s’est retenu d’implorer ma clémence, il n’a pas osé demander quelques secondes de liberté supplémentaire, probablement de peur de leur coût. J’aurais négocié très durement vous vous en doutez. J’ai pris la seconde pince et j’ai recommencé mon manège. J’ai eu l’impression qu’il supportait déjà mieux la situation.
— C’est le métier qui rentre.
Je lui avais fait peur et le contact avec la réalité lui avait prouvé qu’il n’était pas nécessaire de me craindre tant que ça. C’était davantage de la douleur psychologique à ce stade. Façon de parler, ce n’est pas plus facile à gérer.
J’ai attendu quelques instants pour récupérer son attention, il levait les yeux au ciel comme pour retenir une larme. J’étais désormais droite devant lui, comme un sergent-instructeur. J’ai donné un ordre sec.
— Bras dans le dos. Torse en avant.
Il s’est exécuté avant de sursauter et de se raviser sous le coup de la douleur. C’est stupide à dire mais il n’avait pas vu venir le piège. Tendre le torse alors que vous avez des pinces aux seins est douloureux. J’ai rigolé, j’étais fière de moi. Voir un homme qui a mal et savoir que j’en suis responsable m’amuse toujours. Ça lui servirait de leçon.
J’aime les débutants pour ça, ils se font avoir comme … des débutants (vive les lapalissades !). Il s’est repris en agissant plus lentement, il était sage, je lui avais dit de bomber le torse il allait le faire. Il était déjà inquiet de mettre trop de temps à exécuter mon ordre.
— Je te laisse apprécier la pression je reviendrais les titiller plus tard.
Je lui ai fait au-revoir de la main, il a souri maladroitement en retour, cachant mal sa douleur et la larme qui avait fini par couler sous l’effet de la surprise.
Je me suis retournée vers le premier soumis, il était temps de m’occuper de lui et de sa récompense.
Vous me voyez venir, j’allais alterner entre les deux. Faire 10 minutes de trampling soft puis revenir jouer avec les pinces. Refaire 10 minutes de trampling un peu plus hard et repasser aux pinces. Faire un peu de léchage de chaussure etc ….
Un beau programme non ?

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