Discipline domestique 008 – Halloween 2014 – Partie 4

Originalement publié en novembre 2014. Version remaniée juillet 2015.

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a.s. : comme je l’ai dit sur Twitter le post sur lequel je travaillais est devenu très long à cause de ma tendance à parler de tout et n’importe quoi … Je l’ai coupé en deux, la première partie regroupera tout mon blabla et la seconde « l’action ». Je posterais les deux à la suite, surement la première à midi et la seconde ce soir.

Pour en revenir à l’action, je crois avoir digressé un « tout petit peu » en chemin 😛
Nous en étions donc à la phase du rituel de mise en cage. J’ai longuement planché sur la création d’un rituel « parfait », essayant de déterminer comment maximiser les effets. J’en suis venue à la conclusion que la première étape devait être l’épilation du sexe de la victime. Ce n’est pas simplement l’enfermement d’un sexe d’homme que je veux, c’est une castration, et je n’ai rien trouvé de mieux que de le faire revenir à l’état de petit garçon, imberbe comme lorsqu’il n’était pas sexué. La pilosité est certes un caractère sexuel secondaire selon la nomenclature mais elle n’en reste pas moins symbolique de la virilité. À défaut de pouvoir lui arracher les couilles je peux au moins lui enlever toute marque de maturité entre les jambes.
L’effet psychologique de l’épilation est d’ailleurs très fort, lorsqu’il est devant moi, tout lisse, il ne peut s’empêcher de baisser les yeux, comme s’il n’était plus digne d’être considéré en homme capable de me satisfaire. Sans être psy vous voyez derrière la peur de l’impuissance et la nécessite de jouer avec pour ne plus la craindre. C’est un raisonnement basique mais l’inconscient n’est parfois pas si compliqué que cela. Certains regardent des films d’horreur pour se faire peur, lui préfère jouer à « l’impuissant ».
Surtout que comme je le disais la dernière fois le corps du soumis est le terrain de jeu de la relation il était donc normal que je lui impose des « mutilations » pour marquer ma propriété. Le terme est fort mais s’épiler, se percer les oreilles, se maquiller etc… Sont exigés des femmes si nous voulons être considérés comme désirables, comme si l’état naturel n’était pas suffisant. Je trouve normal que mon homme soit obligé de se soumettre aux mêmes exigences. La symbolique me plait, sans parler du fait que lors de la repousse des poils cela va le démanger et lui faire penser à son entrejambe, cela va l’obséder. Il passera son temps à vouloir chatouiller son instrument de supplice. Je suis gagnante sur toute la ligne.
Pour ne rien gâcher du plaisir j’impose que cette épilation soit effectuée à la pince, pour qu’elle soit longue et douloureuse, c’est un minimum. Évidement c’est à lui de pratiquer l’ensemble de l’opération, moi j’ai mieux à faire. Je le surveille du coin de l’oeil pour qu’il ne se sente pas trop libre mais je vaque à les occupations.
Pour être honnête, je dis que je vais faire autre chose mais en fait je n’arrête pas de penser à lui. J’essaye pourtant, je voudrais le mépriser en ne lui accordant que peu d’attention mais je n’y arrive pas. J’imagine l’humiliation qu’il doit ressentir lorsqu’il s’arrache sa virilité poil après poil, il est obligé de prendre en main son sexe sans avoir le droit de se donner du plaisir. Au contraire il doit lui faire du mal en arrachant tout ce qui dépasse cela doit le frustrer.
Comme je suis faible sur cet aspect je finis rapidement par revenir le regarder faire, le spectacle est tellement intense de mon point de vue vous n’imaginez pas. D’ailleurs c’est plutôt étrange, plus il perd sa virilité plus j’ai envie de lui, c’est comme si ce sacrifice me prouvait un amour indéfectible, si le fait de le voir s’offrir de la sorte me faisait l’aimer encore davantage. Evidemment coucher avec lui à ce moment serait totalement contre productif donc je me retiens.
Un de mes petits plaisir et de lui écrire sur la verge, sur la longueur, je laisse ma signature, ma marque pour montrer qu’il m’appartient. Cela peut passer pour une pratique insignifiante, ce n’est pas vraiment spectaculaire et pourtant l’effet est très fort. Lorsque nous sommes dehors je l’imagine portant cette marque. Je crois que lui aussi, il y a presque une fierté à ce qu’une femme marque sa propriété sur son sexe.
J’ai pris tout mon temps pour bien former chaque lettre « Ne pas toucher sans la permission d’Emilie. »
Je me suis reculée pour admirer mon oeuvre.
— Tu crois que ça se fait les tatouages permanents sur la verge ? il faudra que je me renseigne.
Il a fait une grimace en disant.
— Ça doit être douloureux.
Je lui ai lancé un regard noir, il s’est repris.
— Mais ce n’est pas un critère de décision pour moi. Si ça te fait plaisir je le ferais… Je voulais dire la décision ne m’appartient même pas. C’est toi est uniquement toi qui décides ce qui doit arriver à mon corps.
Bien sûr ce n’était que du jeu de rôle, tant pour moi que pour lui. Si je le mettais en situation de devoir se faire tatouer il réagirait vraiment. Je ne compte pas l’exiger mais nous étions dans un fantasme. Parfois il est bon de se laisser aller à imaginer passer certains caps.
J’ai dit sèchement.
— Je préfère ça.
Je l’ai vu retenir un soupir de soulagement, il a eu conscience d’être passé très près des problèmes. Il aurait pourtant dû s’attendre à des représailles.
— Ça te dirait une petite masturbation avant la fermeture ? Histoire de vider les stocks, la dernière fois avant longtemps.
Il a répondu avec un sourire gêné.
— Tu plaisantes encore, c’est ça ?
J’ai levé les yeux au plafond, j’ai mis une main sur le coeur.
— Je suis outrée par ces insinuations. Mais non ! je ne suis pas comme ça.
Nous avons rigolé en même temps. Il avait très bien compris où je voulais en venir mais que pouvait-il y faire ? Il était pris au piège, il était trop tard pour reculer.
J’ai pris sa queue en main pour commencer la masturbation. Je trouve que c’est une pratique intéressante de mon point de vue, contrairement à une fellation je ne suis pas trop près de son corps et je peux observer ses réactions lors de la montée du plaisir, c’est très instructif. Je peux savoir exactement quand arrêter pour qu’il n’ait pas d’orgasme.
Il rougissait à vue d’oeil ce qui ne me donnait envie que de le presser encore plus fort. Si vous n’avez jamais essayé je vous le conseille c’est idéal pour observer le pouvoir que nous avons sur eux. Leur tête est impayable, ils grimacent, ils serrent les dents au fur et à mesure que le plaisir monte.
Il savait que j’allais l’interrompre, il ne savait pas quand mais il savait que ça allait arriver. Pourtant une partie de lui voulait y croire, la tentation devait être trop forte.
Il a poussé un petit gémissement lorsque j’ai repris la parole, il sentait le moment fatidique arriver.
— Tu vois je ne suis pas si mauvaise. Est-ce que c’est dans ma nature de te faire du mal ? Réfléchi bien, est-ce que je t’ai déjà fait souffrir ? Je ne veux que ton bien.
J’ai marqué un temps d’arrêt, le temps d’esquisser un sourire démoniaque.
— Mais attend ! C’est vrai ! En y repensant je crois que tu as raison : je suis une sadique. Une pure et dure.
J’ai relâché sa queue d’un geste violent comme pour me débarrasser d’un objet dégoutant. Sa respiration est devenue haletante, il regardait sa queue redescendre doucement. Le plaisir s’éloignait et il ne pouvait rien y faire. Je me suis moquée de lui.
— Allez souffle. Suis le rythme des contractions et l’accouchement va bien se passer fillette.
Sa queue était à mi-chemin, il aurait suffi qu’il tente la main, l’orgasme était juste là, il n’y avait « que » moi en travers du chemin.
Je ne sais pas ce qui était le plus dur pour lui, voir sa queue descendre ou mon regard moqueur.
Je lui ai mis une tape sur la joue, c’était une vraie gifle en réalité.
— À la niche le cabot !
J’ai attendu quelques instants qu’il reprenne ses esprits avant de retourner le couteau dans la plaie.
C’est dur de voir le plaisir s’éloigner ?
— Oui.
— Soit déjà heureux de ce qui t’arrive. Ça pourrait être pire.
— Si tu le dis.
Je lui ai lancé un regard noir en biais.
— C’est un défi ?
Il a paniqué.
— Non je te jure ! Je ne veux pas te défier. Je sais que c’est stupide.
Pas convaincue par son discours j’ai repris sa verge en main. Je l’ai serré bien fort avant de faire quelques mouvements d’avant en arrière. Il y a avait tellement de détresse dans son regard, c’était si bon. J’ai continué quelques instants avant d’arrêter.
— Je pourrais faire ça toute la soirée. Et toi ?
Vous pouvez imaginer la tête désespérée qu’il avait, les larmes aux yeux et pesant ses mots pour ne pas commettre un autre impair. Il aurait été synonymes d’une longue agonie.
— Tout ce que tu veux. Je ferais ce que tu veux. Tu ne veux pas que je te prépare un bain ? Un bon bain parfumé et plein de mousse ? Pendant que je te prépare ton repas préféré.
Je sentais qu’il voulait rajouter des choses pour surenchérir mais qu’il n’arrivait pas à trouver d’autres idées pour me faire plaisir. La proposition était déjà très intéressante comme ça il n’avait pas à s’inquiéter.
— C’est vrai ? Tu ferais tout ça pour moi ? « Volontairement » ? Que c’est choupinet.
J’ai relâché sa queue. En reniflant il a dit :
Ton bonheur est tout ce qui m’importe.
— Je n’en doute pas une seule seconde … Et je peux même te dire que pour les semaines à venir ça sera de plus en plus vrai.
J’ai semblé hésité face à sa proposition, en réalité j’avais déjà pris ma décision mais je le faisais languir avant de la lui donner. C’est avec un sourire que j’ai dit :
— D’accord.
Il s’est relevé, content d’avoir échappé au pire. Dès qu’il a passé la porte je l’ai rappelé.
— Tu n’oublies pas quelque chose ?
Il m’a regardé d’un air surpris.
— Merci chérie.
J’ai ricané.
— Non pas ça. Ta cage.
Il était dans un état second, l’émotion lui avait tellement retourné l’esprit qu’il en avait oublié le but du jeu.
Désolé, j’avais la tête ailleurs.
— Comme c’est étonnant. Les hommes n’ont jamais la tête là où il faut. Surtout lorsque ça vous arrange.
Il a eu l’air embarrassé, d’nue petite voix il a répondu :
— Je ne voulais pas me soustraire à la cage je te jure. Je reconnais que je mérite d’être mis en chasteté. Je n’oserais pas te tenir tête.
— Sur ce dernier point je sais que tu dis la vérité. À la douche. Ne traine pas.
Mon intention était d’utiliser l’eau froide pour réduire la taille de son sexe et faciliter la mise en cage. Je me demande d’ailleurs comment c’est biologiquement possible que ça devienne comme ça, je veux dire aussi petit. Après un petit moment sous le jet elle se retrouve réduite, mais vraiment réduite. J’ai l’impression qu’elle voit sa taille divisée par 4 au moins. Bien sûr rire de sa petite taille fait partie du jeu mais je n’ai même plus à me forcer à ce stade, on dirait un jouet. Je n’ai pas l’habitude de voir les hommes dans cet état.
En excitation le sexe des hommes est dur, avec les veines qui ressortent, il y a une impression de puissance comme les muscles lorsqu’ils sont contractés chez un bodybuilder. À l’inverse au repos après une douche froide il devient tout fripé et mou. Il n’a plus rien d’impressionnant, comme le sexe d’un bébé.
Désormais lorsque je vais à la piscine ou à la plage je ne peux m’empêcher d’imaginer l’état des hommes dans l’eau, vous savez ces jeunes persuadés d’êtres des apollons sortant de l’eau comme des héros. Je les imagine avec les bourses pas plus grosses que des noisettes. J’en rigole toute seule.
Il est passé dans la cabine de douche, a mis sa main sur le mitigeur pour le mettre sur froid mais n’a pas réussi à mettre la pression tout seul, pas si facile de s’infliger seul un passage au jet glacé. Il s’en veut, il n’aime pas me décevoir, surtout qu’il sait que si je suis obligée de le faire le supplice n’en sera que plus dur et plus long. Malgré la sombre perspective il n’arrivait toujours pas à se motiver. Un jour je trouverais un moyen de l’y contraindre, ce n’est qu’une question de patience.
Pendant qu’il écartait les cuisses et mettait les mains derrière la tête j’ai pris le pommeau de la douche puis j’ai fait jaillir l’eau vers son entrejambe. Dès qu’elle a touché son sexe il a poussé un gémissement puissant, il a presque fait un bond sur place. Je l’ai regardé, stoïque.
— Un commentaire ?
Ne voulant pas me contrarier il a essayé de jouer le jeu.
— Ce que tu fais est génial. Je ne peux pas contenir ma joie. Je t’en supplie continue.
C’est fou comme il semblait sincère. Le jet d’eau froide est un puissant moyen de torture, il en est même dangereux pour ceux qui ont le coeur fragile.
— Ça c’est un bon gros jet. Il a de la puissance pas comme certains…
Il n’a rien répondu, je crois qu’il était ailleurs, sa queue venait de passer d’une masturbation à un jet glacé, il devait prendre très cher. La douleur était bien sûr un bonus intéressant mais pas mon intention première.
Après quelques minutes elle est devenue toute petite et toute fripée. Il aime que je m’amuse en rigolant avec elle lorsqu’elle est dans cet état, que je la tienne comme si ce n’était qu’un asticot, la secouant entre deux doigts.
Je l’ai laissé se la sécher tout seul, je ne voulais pas le faire moi-même de peur de la faire repartir dans l’autre sens.
Avec tendresse il m’a demandé.
— Elle ne va pas te manquer ?
J’ai gloussé.
— Qui te dis que je vais manquer de quoi que ce soit ? C’est toi qui dois rester chaste pas moi.
Je l’ai embrassé sur la joue.
— Et de toute façon si j’en ai besoin je n’aurais qu’à me servir. J’aurais la clé du garde-manger après tout. Ça sera juste à toi de me donner faim …
Des mots qui allaient résonner dans sa tête pendant un bon moment.
Je lui ai fait signe de s’agenouiller à côté de la boite renfermant l’objet de son supplice. Machinalement il a aligné chaque pièce les unes à côté des autres sur une serviette. J’insiste pour qu’il s’enferme lui-même, je ne me réserve que la partie avec le cadenas. Une fois les pièces préparées il a commencé à enfiler les morceaux. D’abord l’anneau derrière les bourses puis le tube principal.
Je l’ai arrêté dans son mouvement, il est resté figé, redoutant mes prochains mots. Je l’ai regardé droit dans les yeux.
— Ça sera mieux avec les pointes.
Il a murmuré.
Pas les pointes.
— C’est ce que je veux et qu’est-ce qui se passe quand je veux quelque chose ?
Il a soupiré.
— C’est un ordre divin. Il ne peut pas en être autrement. Les femmes ont tous les pouvoirs sur moi et c’est ce que je veux. Obéir est ma nature est j’accepte ma nature sans résister.
— Brave petit.
Il a tendu la main pour prendre la barrette contenant les pointes. Il l’a rajouté à l’intérieur, l’accrochant sur la barre transversale pour l’empêcher de bouger. Outre la réduction de place à l’intérieur du tube sa queue se retrouvait sous la menace d’ergots. En cas d’excitation ils allaient titiller ses zones les plus sensibles pour lui rappeler l’interdit que j’avais posé. Ses érections ne seraient plus seulement contenues mais elles seraient punies. C’est une sentence terrible pour un homme.
Je ne les lui mets que rarement, ce jour-là j’estimais qu’il était d’humeur à tester ses limites donc je n’allais pas me priver. Il devait expérimenter la difficulté pour éviter de trop ce plaindre lorsqu’il repasserait à la cage normale. C’est comme un prisonnier que vous mettez en haute sécurité pour qu’une fois de retour en cellule la simple menace d’y retourner soit efficace pour le garder sous contrôle.
Je sais que lorsque je lui retire les pointes il a généralement les larmes aux yeux de bonheur, il n’arrête pas de me remercier, comme si je venais de lui sauver la vie. C’est aussi pour ça que je les lui mets parfois en fin de soirée pour qu’il soit davantage motivé au lit, elles ont un effet génial sur sa créativité sexuelle.
Une fois en place j’ai verrouillé sa cage, un clic sec et c’était fini, désormais il était pris au piège pour longtemps.
Je lui ai bien montré la clé avant de l’attacher à la chainette que j’avais autour du cou. Quelques instants plus tard elle avait disparu sous mes vêtements, bien au chaud entre les seins. Il parait que parfois il me regarde le torse en essayant d’imaginer ses contours. En réalité je range la clé assez vite pour éviter de la perdre, ce n’est qu’un détail, l’important c’est qu’il y croit.
Je l’ai de nouveau embrassé sur la joue.
— Tu connais la règle, les pointes te laissent tranquille tant que tu es sage. Par contre si tu es vilain ça sera l’enfer.
J’ai glissé pour l’embrasser sur les lèvres en finissant par les lui mordiller.
— Et n’oublis pas que si tu te plains te ta cage je m’occuperais de ta chasteté moi-même. Et tu sais à quel point je peux te faire vivre un enfer.
— Oui.
En fait il n’a pas la moindre idée de ce que cela signifiait et moi de même. C’était juste une formule consacrée.
J’ai ricané devant ses grimaces. Je n’avais pas besoin de regarder vers le bas, rien qu’à voir les larmes dans ses yeux je savais que les pointes avaient commencé à lui apprendre que la chasteté absolue est un supplice sérieux.
C’est terrible de se voir privé d’orgasme mais ça n’a rien à voir avec le fait d’être complètement privé de plaisir. Le simple fait de durcir était désormais réprimé.
J’ai été prise de pitié pour lui.
— C’est toi qui t’impose ça pas moi. Si tu respectais l’interdiction d’avoir des érections tu ne souffrirais pas. C’est ta faute.
Entre deux grimaces il a répondu.
— Oui chérie.
Il était bien trop malin pour faire le moindre commentaire négatif, il savait que plus il se plaindrait plus il les garderait longtemps. Après une castration pareille les hommes deviennent très dociles.
J’avais très envie de lui, j’étais très excitée par sa souffrance mais chaque chose en son temps, je devais laisser sa frustration monter avant de m’en servir.
— Tu ne m’avais pas promis quelque chose ? Tu comptes me faire attendre ?
Il a secoué la tête avant de se relever et de marcher à moitié recourbé vers la baignoire pour me préparer un bon bain plein de mousse.
J’avais été cruelle avec lui et j’avais en récompense un bain chaud, entouré de bougies parfumées, c’était le paradis. Il s’est éloigné pour préparer le repas, trainant son « boulet entre les jambes » du mieux qu’il pouvait. L’orgie de films porno qu’il avait fait juste avant était désormais bien loin.

Week-end avec 3 soumis juin 2014 #21 : remise en selle

Hello 🙂

Comme je l’ai dit il n’y a pas longtemps sur Twitter (et ouais j’y suis maintenant ^^) le post sur lequel je travaillais depuis samedi à dépassé les 10 000 mots, ce qu’il fait qu’il a gagné le droit d’être coupé en 2. J’ai comme règle de ne jamais dépasser les 6 000 mots, ce qui correspond à plus de 20 minutes de lecture à une personne lisant rapidement, question de confort. Enfin bref une partie aujourd’hui l’autre demain. Il ne faut pas abuser des bonnes choses, c’est comme avec les bonbons d’Halloween il ne faudrait pas attraper une crise de foie. Si vous n’êtes pas content attendez demain et lisez tout en une fois.
Je suis plutôt satisfaite de ce dytique même si je m’attends encore à des critiques … sur internet elles sont monnaies courante.
En attendant je vais aller me regarder le premier épisode de la saison 3 de l’excellente série The Newsroom qui a été diffusé l’autre jour et que je n’ai toujours pas regardé.
À bientôt 🙂

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Sommaire de l’histoire
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Allongée sur mon lit, en pleine récupération post-plaisir, je me demandais quelle allait être la prochaine étape de mon plan. Je ressentais un curieux mélange de fierté et de culpabilité. Fierté de m’être amusée jusqu’à l’orgasme mais également culpabilité de m’être laissée emporter par mes émotions en punissant Chétif. Moi qui mettais un point d’honneur à exiger de mes soumis la plus grande maitrise personnelle j’avais négligé mes propres devoirs, un piètre exemple. Ayant toujours eu du mal à punir sans en avoir envie le problème n’était pas que symbolique, je ne suis pas une actrice, j’ai vraiment besoin d’être d’humeur capricieuse pour pouvoir dominer de manière convaincante. Si je ne voulais pas rater ma session je devais me remettre en selle le plus vite possible. C’était une question d’honneur, Chétif est un très bon soumis, une personne avec qui je prends plaisir à être, je me devais de lui montrer du respect en l’humiliant correctement.
En remontant ma main pour effleurer ma poitrine j’ai pu constater que mes pointes étaient encore endolories, ce qui n’était pas étonnant après la punition qu’elles avaient reçue. J’étais plutôt satisfaite de me sentir réagir au quart de tour rien qu’avec une petite caresse. Avant de repartir voir Chétif il me fallait cependant des certitudes, je devais impérativement savoir ce qui était le plus fort entre ma volonté et ma luxure. Le principe étant que si j’étais capable d’être sévère avec moi-même j’allais pouvoir l’être également avec mon soumis.
C’est avec une certaine inquiétude que j’ai pris chacun de mes seins bien en main, les calants dans mes paumes, le pouce et l’index prêt à mordre le bout le moment venu. Pour respecter les formes je me suis auto-condamnée à 60 secondes de pression pour mon comportement, une punition plutôt juste. Je me suis promise de ne pas relâcher avant.
J’ai fermé les yeux et pris une profonde inspiration avant d’appliquer la sentence. J’ai pressé mes doigts l’un contre l’autre sans aucune pitié, je l’avais bien mérité et Dieu que ça a fait mal. Rapidement je n’ai pu rester immobile et je me suis retrouvée à me contorsionner sur le lit, comme un cheval essayant de désarçonner son cavalier. Comme je l’aurais fait à n’importe quel soumis j’ai fait rouler les pointes entre mes doigts pour intensifier le ressenti. Malgré l’envie mes mains sont restées agrippées fermement à mes seins. Il y a avait comme deux forces en moi qui luttait pour la domination, ma volonté contre mon instinct. Quand la douleur n’a plus suffi mon corps a tenté une autre façon de faire, il m’a donné envie de mettre mes mains ailleurs en déclenchant une chaleur entre mes cuisses. Cet appel était très fort mais je ne l’ai pas écouté, je ne m’étais pas donné le droit de le faire et je devais respecter mes engagements. Les 15 dernières secondes ont été très intenses, c’est souvent comme ça et il est intéressant, même avec un soumis, de faire un décompte avant la libération.
Sitôt l’étreinte relâchée j’ai enfoncé la tête dans l’oreiller pour crier. Une fois calmée j’ai fait le point. J’étais plutôt satisfaite du résultat de mon petit test, même avec une courte période de récupération j’affichais un niveau satisfaisant de sadisme. Je devrais faire plus souvent confiance à mon corps lorsqu’il s’agit d’avoir envie de faire du mal.
Cette séance de torture des seins m’avait même provoqué des envies, je ressentais comme un vide en moi, une envie de pression intime qui ne demandait qu’à être rassasiée. J’ai pensé que j’étais une vilaine fille qui avait envie de faire des vilaines choses. Je dois avouer que j’ai eu un sourire plutôt narquois lorsque j’ai pensé à une façon de jouer avec ces envies, une façon de faire remonter ma libido à grande vitesse tout en me punissant. J’ai soupiré, je ne voyais pas pourquoi je m’étais inquiétée mon sadisme, il était bel et bien à plein régime.
J’ai tendu la main pour fouiller dans ma valise personnelle, j’en ai sorti des boules de Geisha vaginales. C’est un sextoy que j’apprécie beaucoup parce qu’elles stimulent des zones habituellement moins sollicitées, le plaisir ressenti est différent et ce n’est pas une question d’intensité mais bien de type. La taille importe moins que leur poids, une fois insérée le corps a le réflexe de se contracter autour d’elles pour les empêcher de descendre et cela fait travailler les parois les rendant plus sensibles. Une séance quotidienne de 30 minutes augmente les sensations tant pour moi que pour mon partenaire. Un petit effort pour une récompense c’est tout ce que j’aime.
Comme je suis joueuse je préfère les modèles lourds (mais pas forcément gros au contraire) que je porte avec une jupe sans sous-vêtement pour qu’elles ne tiennent en place que par contraction. C’est un supplice assez particulier que de devoir serrer les cuisses par peur de les laisser tomber.
Comme si je n’étais pas assez sadique avec moi-même j’opte souvent pour un modèle creux avec des billes internes. À chaque mouvement les billes s’entrechoquent provoquant des vibrations à proximité des capteurs du plaisir. C’est une véritable torture que de continuer à agir « normalement » comme si de rien n’était avec un tel dispositif en soi.
Je voyais déjà la scène, lorsque je punirais Chétif elles entreraient en action et plus mes mouvements seraient forts plus je serais « chatouillée » dans mon intimité. Une bonne raison de se démener. Pour le coup il allait vraiment souffrir pour mon plaisir.
J’étais fière de cette idée : elles allaient me motiver dans mes punitions tout en me torturant et en me donnant du plaisir. Un mélange explosif, tout ce qui me fallait pour être en forme. Mon argumentation du moment était légèrement différente, j’étais d’ailleurs totalement d’accord avec moi-même, si je faisais ce « sacrifice » ça ne serait que par pur altruisme envers Chétif, c’était pour me motiver à le punir durement. Le plaisir que je ressentirais n’allait être qu’un effet secondaire fortuit. Je n’ai pas pu retenir un fou-rire en pensant à mon sens si particulier du dévouement.
Elles ont lentement glissé en moi, je les ai aidées en donnant des coups du bassin. Une fois en place j’ai soupiré, l’insertion avait été plutôt agréable je dois le reconnaitre. Pour être honnête j’avais surtout un sourire espiègle, il était temps de tester l’aspect torture. Sans attendre j’ai sauté sur le lit pour les faire vibrer. Je devais avoir l’air idiote, peu importe c’était bon je gloussais comme une adolescente.
Ayant sur-estimé mes forces je me suis rapidement laissée retomber sur le lit, face contre l’oreiller et luttant pour tenir mes mains éloignées de mon bassin.J’ai dû monopoliser toute ma volonté pour glisser mes doigts derrière la tête et rester ainsi immobile le temps que la punition que mon corps m’infligeait s’estompe. C’est la description la plus honnête que je puisse faire, c’était comme si mon corps me faisait souffrir le martyr en représailles de mon refus de me donner du plaisir. Il m’envoyait comme des piques à l’intérieur de moi, des contractions destinées à me faire craquer. Je me suis rassurée en pensant que bientôt je passerais mes nerfs sur Chétif pour me défouler. Il allait prendre cher, très cher.
Je me suis assise sur le rebord du lit, cette fois en bougeant avec précaution pour provoquer le moins de vibrations possibles. J’avais retenu la leçon, tant que je n’avais pas un soumis pour me soulager je devais faire très attention à la frustration que je ressentais.
Je me suis rhabillée, partagée entre l’envie de prolonger ma pause ou d’assumer le devoir qui m’appelait. Je ne pouvais pas laisser Chétif seul indéfiniment. Je ne devais pas trop tarder et en même temps ne pas aller trop vite, l’équilibre était moins évident qu’il n’y paraissait. Punir un soumis est un effort physique, tout comme avoir des orgasmes, je devais récupérer pour être sûre d’avoir la force d’aller jusqu’au bout. J’ai pensé qu’il était éreintant d’enchainer les orgasmes, qu’il ne fallait pas croire que c’était si simple et que les soumis ne savaient pas la chance qu’ils avaient d’en être privé. J’ai rigolé à ma propre blague, j’adore me comporter en petite princesse inconsciente des réalités. Le genre « Oh mon dieu mon Aston Martin est en réparation j’ai dû prendre la BMW ! Je te raconte pas la honte sur le parking du golf … ». C’est ridicule comme discours j’en ai conscience et pourtant je m’en amuse. Me comporter en privilégiée pourrie-gâtée me fait me sentir supérieure et j’adore cette sensation.
Trêve de plaisanterie, princesse ou pas il était temps de veiller à la discipline de mes sujets. J’ai mis des escarpins et je me suis regardée une dernière fois dans le miroir, j’étais présentable, rien ne transparaissait de l’instrument de torture qu’il y avait en moi, ça serait mon petit secret. Qui ne l’est plus maintenant que je vous l’ai dit.
C’est toute souriante que j’ai descendu les escaliers, oui l’escalier…. Imaginez juste un instant les vibrations qu’il a provoquées … À chaque marche mon corps se contractait et je luttais pour garder le dessus malgré les chatouilles intimes qui se manifestaient. J’ai presque eu envie de remonter dans ma chambre pour hurler dans l’oreiller. Je me suis ressaisie, remonter signifiait davantage de stimulation. Je n’aurais jamais tenu la distance, j’aurai craqué avant, j’étais déjà à deux doigts de me mettre à genoux, les mains sur le ventre pour les empêcher d’osciller davantage. J’en rajoute, c’était tout de même un plaisir particulier, dans le bon sens du terme. En tout cas la prochaine soumise qui passera entre mes mains va souffrir…
Si j’arrivais plutôt bien à maitriser l’essentiel de mon corps pour ne rien laisser transparaitre de mon excitation je n’arrivais cependant pas à reprendre le contrôle de mes orteils. Ils gigotaient dans tous les sens. En temps normal ce n’est pas un problème mais là ils étaient visibles à cause des escarpins ouverts sur le devant. Il fallait que je m’occupe l’esprit ou j’allais devenir folle. Pire que ça, mes soumis allaient pouvoir voir que j’étais folle.
Vous connaissez l’expression « L’oisiveté est la mère de tous les vices. » ? Il signifie que si vous ne vous occupez pas l’esprit tout ce qui vous viendra en tête c’est le plaisir immédiat.
En apercevant Chouchou et le Chiot dehors j’ai eu envie d’aller voir ce qu’ils faisaient, l’excuse parfaite pour ne plus penser à mon trouble intérieur. En me voyant arriver seule avec un curieux sourire satisfait ils n’ont pas pu s’empêcher de se demander ce que j’avais fait de Chétif, et peut-être plus inquiétant, ce que j’allais faire d’eux.
Lorsque vous passez un week-end avec plusieurs soumis vous devez surmonter plusieurs difficultés, notamment l’infériorité numérique face aux soumis. Je devais donc me ménager des sécurités pour conserver mon pouvoir. Il aurait été plus simple bien sûr d’être à plusieurs dominas pour pouvoir se relayer et éviter les baisses de régime mais la facilité ne m’amuse pas autant. Etant donc seule je devais user d’autres outils, un des plus évident étant le cloisonnement des informations. Mon idée était simple, je devais être la seule à avoir une vision d’ensemble, « l’information c’est le pouvoir » dans la vie comme dans les relations BDSM. Je les isolais par moments pour qu’ils puissent se tourmenter en imaginant ce que je pouvais faire subir à leurs camarades. Etre « la seule qui sait » me donnait immédiatement une aura de supériorité qui n’avait pas besoin de longs discours pour paraitre réaliste.
C’était un bel alibi pour cacher la réalité, derrière tous ces arguments légitimes ces secrets étaient surtout destinés à dissimuler que je ne les mangeais pas tous à la même sauce. En soit cela n’aurait pas été un problème si ces différences de traitement n’avaient pas eu leur naissance dans leurs préférences et limites. Avoir 3 soumis aux profils différents apporte de la variété dans les jeux de mon point de vue mais m’oblige également à jongler entre les possibilités. Par exemple un peu plus tard j’allais soumettre Chétif au fouet et il n’aurait pas été question de le faire aux deux autres soumis quel que soit leur comportement. Bien sûr au fond d’eux ils savaient que leurs préférences avaient un impact mais ils ne voulaient pas en avoir conscience, ils voulaient que je leur crée un environnement crédible auquel ils pouvaient adhérer.
C’est d’ailleurs souvent un aspect méconnu du BDSM que certaines personnes n’arrivent pas à comprendre. Ils sont incapables d’imaginer comment il est possible de prendre du plaisir dans une mise en scène « inhumaine », comment il est possible de fantasmer sur de l’esclavage ou des camps secrets d’internement de prisonniers. Ils n’arrêtent pas de vous rabâcher « mais le BDSM doit être safe and consensuel », « quand on sait le mal qu’à fait le vrai esclavage il ne faut pas fantasmer dessus ». Ces gens là n’ont rien compris au BDSM, en tout cas à toute une frange des fantasmes. Par exemple je ne partage pas le fétichisme des uniformes nazis mais je sais que certains soumis les assimilent au pire traitement possible. Un des ressorts du BDSM est d’affronter ses peurs, notamment celle de la mort, et comment symboliser la mort mieux qu’avec les symboles d’un des pires crimes de l’Histoire ? Certains soumis veulent se sentir comme des survivants à la fin des séances. Il ne faut pas généraliser, tous les soumis ne sont pas comme ça, certains oui. Ces cas sont extrêmes mais à un plus faible niveau ils sont partagés par de nombreux soumis, ils veulent pouvoir croire à la séance et haïssent les scénarios artificiels à leurs yeux. Si vous généralisez c’est même un trait commun à toute la population via l’envie de fiction. Comme je manque d’imagination pour résumer le concept je vais reprendre la définition de la théorie de la « suspension consentie de l’incrédulité » selon laquelle l’individu accepte une fiction comme la réalité pendant un moment pour mieux ressentir ce que pourrait être la situation crainte et en tirer des conclusions une fois de retour dans la réalité. C’est pour cela que les films d’horreur ont du succès, ils nous donnent l’impression inconsciente que si une invasion de zombies avait lieu nous serions prêt (ou tout autre événement cataclysmique comme les catastrophes naturelles dans lequel l’instinct de survie doit reprendre le dessus. Si nous perdions tout serions-nous capables de survivre ? L’angoisse est réelle). Il est assez commun de s’amuser à se faire peur.
Beaucoup de soumis réclament une mise en scène réaliste même si elle peut sembler stupide de l’extérieur. Ni eux ni moi ne croyons en une supériorité génétique des femmes et pourtant nous n’arrêtons pas d’en parler, c’est pour créer une ambiance. Si vous n’arrivez pas à différencier les paroles et la réalité vous êtes effectivement en danger, le BDSM n’est pas sérieux par nature mais il cherche à en avoir l’air.
Pour en revenir à mon coup de gueule de la dernière fois : où est le problème ? Vous trouvez qu’une vie de couple soumis n’est pas si différente d’une vie de couple normal ? C’est vrai, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Ce n’est pas pour autant une raison de le rappeler à tout bout de champ. Si les soumis ne veulent pas s’en rendre compte alors pourquoi voulez-vous casser le mythe ? Si toutes les personnes impliquées s’amusent pourquoi vous voulez remettre quelque chose en question ? Vous n’êtes pas bien dans vos têtes pour chercher à retirer du plaisir là où certains en trouve ?
Bref, il faut que j’arrête la lecture de certains forums, ils n’en valent pas la peine 🙂
Je disais donc : Chouchou était encore occupé à couper l’herbe et le Chiot était plus dissipé dans son attitude. Ils m’ont regardé comme si j’avais mis en pièce Chétif et que j’avais besoin d’eux pour enterrer les restes. Ce qui était excitant en ce qu’ils étaient les prochains à y passer. Ils voulaient croire que se retrouver en tête-à-tête avec moi était un prélude à l’enfer.
J’ai sifflé et j’ai leur ai fait comprendre de l’index que je les voulais à mes pieds, ils n’ont pas tardé à rappliquer.
— Alors les garçons on s’amuse bien ?
Le Chiot a répondu en premier en souriant.
— Certains plus que d’autres …
Je ne savais pas ce qu’il sous-entendait, surement que Chétif s’amusait davantage qu’eux, mais je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il savait pour la petite incartade avec moi-même qui venait d’avoir lieu. J’ai répondu avec sarcasme en évitant de trop montrer que j’avais été prise de court par sa réponse.
— Une grande gueule ? Je vais lui trouver une utilité. Dedans !
Encore fois ce n’était qu’un jeu entre nous, il me cherchait et je durcissais le ton en représailles, c’était comme dans une partie de tennis, nous nous renvoyions la balle jusqu’à ce que l’un de nous la rate. À première vue il semblait regretter ses paroles mais ce n’était qu’un moindre mal, il aurait davantage été déçu si je n’avais pas relevé sa provocation. Surtout que ce n’était que de la mise en scène et ce que je présentais comme les conséquences de son attitude n’était en fait que mon plan de base. Il ne pouvait bien sûr pas le savoir, tout était une question de perspective, le soumis devait y croire.
Comme je voulais pouvoir fouetter Chétif dehors et que je ne voulais pas que les 2 autres soient témoin de la sévérité dont j’allais faire preuve envers lui je devais les occuper à l’intérieur. Chétif étant masochiste je le traitais plus durement que les deux autres, ce n’était que de la logique pure, et en même temps s’ils voyaient le soumis le plus diligent se prendre une raclée tout le système de valeur que j’essayais de mettre en place dans leur tête se serait effondré. Ils voulaient croire que j’étais juste avec eux alors même qu’il n’y avait pas plus injuste comme situation.
Les soumis aimeraient que toutes que leurs envies soient les miennes, que je les mette au supplice parce que cela me plait et non pas parce que ça leur plait à eux. Si en tête-à-tête il est facile de le simuler il devient compliqué de maintenir l’illusion lorsque vous croisez plusieurs fantasmes, c’est la principale raison qui fait que les soirées sont souvent décevantes, trop d’envies se retrouvent côte-à-côte et le côté artificiel ressort.
Je les ai faits mettre dans le salon, j’ai allumé la télé au passage.
— C’est pour éviter que vous soyez dérangés par les cris. Chétif fait partie des couineuses. Enfin, avec ce que je lui fais … Il a presque des excuses.
Je les ai regardés comme si j’avais dit une blague et que j’attendais un rire en retour. Ils ont souri nerveusement ce qui était mon but, je voulais pouvoir enchainer en disant :
— Vous comprendrez lorsque ça sera votre tour.
J’ai détourné le regard, continuant mon activité comme si ma phrase avait été banale. J’aurais adoré observer leur réaction. Ils ont dû avoir un petit frisson au moment où ils ont imaginés ce qui pourrait leur arriver. Personnellement j’adore faire des suppositions sur les supplices à venir et j’espère que c’est la même chose pour mes soumis.
Il faut d’ailleurs bien comprendre la distinction entre montrer Chétif se faire fouetter, ce qui les aurait refroidis, et les faire imaginer en ne leur donnant aucun détail. Ils allaient ajuster la signification en fonction de leurs propres fantasmes ce qui devait être terriblement délicieux.
J’ai posé 2 godes sur le sol devant eux, et pas les petits modèles.
— Vu que certains ont une grande gueule je vais les mettre à profit ça va vous occuper.
J’ai attrapé le Chiot par les cheveux.
— Je vais te faire travailler la mâchoire jusqu’à ce qu’elle soit tellement douloureuse que tu la fermes. Si je me souviens bien ça avait bien marché la première fois.
Je crois qu’il a essayé de répondre « oui maitresse » mais il avait le souffle tellement coupé que ce n’était pas intelligible. Amusée par sa peur j’ai enchainé.
— Et si tu n’aimes pas le plastique je peux vous faire faire un 69 à la place. Ça te plairait une saucisse tiède qui t’éjacules dans la bouche ?
Il n’a pas semblé aimer la perspective et a détourné le regard de peur de se montrer trop insolent. Je lui ai mis un coup d’index sur le menton.
— Nous sommes bien d’accord, si je t’ordonne de sucer Chouchou tu le ferais ?
Il m’a regardé droit dans les yeux, c’était un duel pour la suprématie, l’un de nous devait se coucher. Il a baissé les armes le premier.
— Oui maitresse.
Ses yeux semblaient surtout dire « s’il vous plait ne me le demandez pas. Je ferais tout ce que vous me direz à la place » ce qui était bien sûr ce que je voulais. J’ai regardé Chouchou, il semblait bien plus partagé sur la question. Après plusieurs jours de cage de chasteté une fellation ne lui aurait pas déplu même venant d’un homme. J’ai regardé de nouveau le Chiot.
— Donc tu choisis volontairement l’option plastique ?
Le Chiot a répondu d’une voix faible.
— Oui maitresse le plastique sera parfait.
J’ai haussé les sourcils en souriant.
— Visiblement tu deviens plus réceptif à ce que je veux. Comme quoi les cons faut leur taper dessus pour qu’ils comprennent.
Je l’ai relâché. Ils se sont positionnés au-dessus de leur gode respectif pour le prendre en bouche. J’ai dit sèchement.
— Il va falloir faire mieux que ça pour m’impressionner. C’est ce que vous voulez, pas vrai ? M’impressionner comme si j’étais dieu faite femme.
Il est quasi-impossible de prendre ce genre de gode complètement en bouche et je le savais, ils sont bien trop gros, je parle en connaissance de cause j’ai une petite bouche. C’est justement tout le principe d’un défi, je voulais voir jusqu’où ils seraient capable d’aller.
Le Chiot ressemblait à une poule devant une fourchette (ou un adolescent devant un Bescherelle si vous voulez être moderne), ne sachant pas trop quoi faire de son gode à part empaler sa bouche dessus.
— Tu n’as pas l’habitude d’utiliser ta bouche pour donner du plaisir ? Tu ne veux pas donner un orgasme à ce joli truc ?
— C’est du plastique maitresse il ne peut pas ….
Je lui ai mis l’index sur la bouche pour l’interrompre.
— Penses bien aux risques de finir en 69 avant de terminer ta phrase.
Il a dégluti avant de prendre à pleine bouche le gode.
— C’est ça, suce au lieu de parler ça vaudra mieux. Met bien ta langue à plat pour en laisser rentrer davantage. Et lèche le bien pour faciliter le glissement.
Je l’ai regardé faire quelques instants puis j’ai évalué son niveau de pénétration maximale.
— Tu effleures à peine la surface. Tu n’es pas une si grande gueule que ça finalement. Tu me diras c’est cohérent avec la taille de ton sexe. Tu n’es équipé que pour sucer des petites queues comme la tienne ?
Il m’a lancé un coup d’oeil avant de se résigner et à rester silencieux. Il comprenait ce qu’être un paillasson signifiait.
— Bien. J’aime quand les soumis comprennent vite les règles. Enfin, c’est relatif, ça a été rapide pour un esprit aussi faible que le tien.
Je lui ai mis une tape sur la joue pour finir de l’énerver.
— Lorsque je reviendrais je veux une amélioration d’au moins un tiers ou il y aura des conséquences très déplaisantes. Ou très agréables ça dépend de ton orientation sexuelle …
J’avais déjà la réponse à ma question et je savais qu’il n’allait pas apprécier. Quoi de mieux pour humilier la virilité d’un mâle que d’imposer les caresses entre hommes ? Beaucoup en ont peur avant leur première fois, ce n’est pourtant pas la fin du monde, je n’ai aucune attirance pour les femmes mais ça ne m’a pas empêché d’en embrasser une après un ordre, ce n’est qu’une question de motivation. Si vous tenez à la peau de vos fesses il faut savoir se lancer dans des expériences nouvelles.
Le Chiot semblant avoir compris la leçon je suis donc passée à Chouchou, lorsqu’il a senti mon regard sur lui il s’est mis à sucer avec passion. Il savait qu’il ne devait pas se faire davantage repérer. Je lui ai mis mes talons sous le nez.
— Tu les vois ceux-là ?
Après avoir repris son souffle il a dit.
— Oui maitresse, ils vous vont à ravir, vous êtes très belle .
— Regarde les bien, c’est tout ce que tu pourras leur faire. Tu sais pourquoi ?
— Oui maitresse.
— Et oui. C’est dommage que tu sois aussi con.
J’ai rigolé à la vue de son air dépité. Les fétichistes aussi ont droit à leurs punitions spéciales, j’aurais même tendance à dire que les narguer renforce leur désir. J’ai tapé des mains.
— Trêve de plaisanterie. Tais-toi et suce.
J’ai adoré dire cette phrase, elle avait un potentiel érotique énorme.
Je me suis éloignée en marchant lentement, prenant un malin plaisir à faire résonner mes talons sur le sol pour exciter le Chiot et Chouchou tout en prévenant Chétif de mon retour. Je l’avoue j’avais une autre motivation, j’avais déjà récupéré de ma précédente séance de torture dans l’escalier et j’avais de nouveau envie de me tenter en faisant vibrer mon sextoy. Je sentais son effet sur mes sens qui devenaient de plus en plus affutés, j’étais une chasseuse prête à bondir sur sa proie, je me sentais tellement supérieure, invincible, c’était très bon.
L’état d’esprit compte beaucoup dans la réalisation d’un fantasme, si la domina est mal assurée le soumis ne pourra pas se croire vulnérable. Si je ne déborde pas d’énergie je ne provoquerais pas chez lui le frisson de danger nécessaire pour qu’il atteigne le plaisir. Il est vraiment important que je sois déterminée dans mon attitude, que je ne revienne pas sur mes décisions, que je sois en un mot incontestable. Il serait contre-productif de leur demander toutes les 30 secondes s’ils vont bien.