Week-end juin 2014 # 54 : le chien de traineau

Bonjour ! 🙂

J’ai un retard monstrueux dans les réponses aux mails, une bonne centaine en souffrance, je vais essayer de résorber ça ce weekend. Soyez patients 😀

Si vous arrivez ici sans avoir lu les parties précédentes je vous conseille de commencer à partir du chapitre n°48 qui marque le début de l’action en cours.


Précédemment : j’avais harnaché Chétif pour le ponyplay et je l’avais laissé attaché à une table le temps de m’occuper du prochain sur la liste, le Chiot.

Je suis passée devant Chouchou sans lui accorder d’attention, il semblait plutôt ravi par sa position, aux premières loges pour admirer les supplices sans avoir en subir les désagréments. Quelle chance ! Mais qu’il se rassure son tour viendrait bientôt.
Arrivée à la hauteur du Chiot je me suis arrêtée, son corps a été parcouru par un frisson, se retrouver nu et à genoux devant une femme qui allait lui faire sa fête lui mettait une pression folle. Il a hésité sur l’attitude à adopter, une part de lui voulait surement se coucher à mes pieds, l’autre était trop anxieuse pour faire quoi que ce soit. Il parait que je suis intimidante parfois… Je n’y peux rien, ce n’est pas ma faute si être une femme qui sait ce qu’elle veut effraye certains garçons — je ne peux décemment pas les appeler des hommes — et il est d’ailleurs cohérent qu’ils subissent en retour une castration symbolique par la mise en cage de chasteté.
Ce que je viens de dire est méchant et injuste, il faut du cran pour m’affronter, mais il est tellement amusant de jouer les castratrices, et puis mes soumis peuvent bien me laisser moquer leur virilité, c’est la moindre des choses vu la satisfaction que je leur procure.
Avec un certain amusement je lui ai dit :
— C’est au tour de mon petit chiot à ce que je vois. Ça doit le rendre heureux, non ?
Il a répondu avec un aboiement étouffé. J’ai mis les mains sur les hanches.
— C’est quoi ce manque de motivation ? L’idée que je m’occupe de toi ne te rend pas euphorique ? Je n’en vaux pas la peine ?
Il a baissé la tête, honteux de se faire gronder comme un simple d’esprit tout en étant excité par la situation. Pendant une séance l’essentiel du défi est de trouver le bon niveau entre angoisse et excitation, il ne faudrait pas que le stress l’emporte et gâche l’amusement.
Pour tenter de rectifier le tir le Chiot a émis un gémissement plaintif, il savait ce dont j’étais capable et voulait éviter de me mettre dans de trop mauvaises dispositions.
J’ai soufflé en levant les yeux au plafond.
— Si tu crois m’apitoyer avec un truc aussi basique sache que c’est peine perdue, on m’a déjà fait le coup, et plus d’une fois ! Ça ne prend plus.
Je me suis mise à tapoter du pied pour marquer mon impatience, le Chiot s’est couché sur le sol, tant pour se faire tout petit que pour me témoigner sa soumission.
— Je te l’ai déjà dit, si tu ne veux pas te comporter en chien volontairement j’utiliserai la manière forte. Je crois avoir largement prouvé que cela ne me dérangeait pas le moins du monde. Tu seras le seul perdant. Mais comme je suis de bonne humeur je veux bien t’accorder une seconde chance avant de passer tes couilles au mixeur. Mais ne t’y habitue pas ! Je ne serais pas souvent aussi conciliante.
Le sarcasme était peut-être un peu gros mais vous connaissez l’expression « plus c’est gros, plus ça fait mal au cul »…
— Par contre il va falloir assurer… Deuxième chance veut dire deux fois plus d’efforts nécessaires.
Le Chiot n’a pas réagi, il semblait ailleurs, tellement hors de la réalité que je me suis faite la remarque qu’un bon coup de fouet dans le bas du dos lui aurait fait du bien.
Infliger la douleur n’est pas qu’une punition, en tant que dominante je l’utilise aussi pour aider le soumis à se concentrer. J’ai frémi en imaginant le contact brutal et brulant d’une lanière en cuir claquant sur la peau pour y laisser sa marque dans une explosion de douleur. De quoi me faire soupirer avec lascivité. Comme pour les soumis mon imagination s’emballe parfois pendant les séances.
N’ayant aucun instrument en main, et voulant ménager le Chiot de toute façon, j’ai tapé des mains en m’écriant :
— Seconde prise : le Chiot apprend que sa maitresse va s’occuper de lui. Action !
Surpris par le bruit sec il a réagi de manière maladroite ce qui a rendu la scène d’autant plus amusante.
— Tu n’y es toujours pas. Tu peux faire mieux que ça, allez ! Un chien ça s’exprime avec son corps, surtout un chiot, lorsqu’ils sont contents ils font les fous, ils sautent partout. Fais un effort au moins ! J’ai envie d’être gentille avec toi, vraiment, mais j’ai des responsabilités. Il faut que tu me donnes quelque chose, un minimum, ou je vais être obligée de me fâcher.
Le vieux couplet du « je te mets au supplice mais je suis gentille/c’est pour ton bien », tellement cynique qu’il ne peut que combler une sadique comme moi. Ironiquement c’était un peu le cas, certains soumis ont tendance à être tétanisés en notre présence, cela leur fait du bien d’être forcés de gigoter un peu.
J’ai continué à le diriger de vive voix comme une réalisatrice l’aurait fait d’un acteur.
— Tortille davantage des fesses ou tu vas avoir de mes nouvelles ! Parce que si tu n’obéis pas à la voix je vais être obligée de te diriger à la cravache. Et ça te fera rougir bien plus qu’un peu de honte ! Surtout au niveau des fesses !
Une menace qui a fait son petit effet. Rapidement il s’est retrouvé à remuer avec maladresse dans tous les sens ce qui devait stimuler le plug anal qu’il portait, une goutte de plaisir au milieu de l’humiliation qui allait lui faire garder un bon souvenir de l’expérience. Pour l’instant je crois que la gêne l’emportait mais j’étais persuadée que ce n’était qu’une phase. L’animalisation fait partie de ces jeux qu’il faut avoir pratiqué au moins une fois avant d’être à l’aise. De manière plus générale les premières séances entre un duo domina/soumis sont rarement les meilleures, il faut s’habituer à l’autre, prendre ses marques avant d’oser aller plus loin.
Malgré son début de coopération mes reproches ne se sont pas calmés.
— Avec davantage de motivation ! S’il te faut des coups de pied dans les couilles pour te faire faire des sauts de cabris tu vas les avoir !
J’ai pris la cravache en main, voyant cela il a redoublé d’efforts, il se devait tenter le tout pour le tout ou il ne se le pardonnerait pas.
Parfois cela ne suffit pas, mes soumis savent que de temps en temps les coups tombent quand même, j’ai des besoins, mais est-ce vraiment étonnant qu’une dominatrice cravache à tout va ?
— Et les aboiements joyeux ? Où sont-ils ? Faut-il que je te fasse crier moi-même ? Tu te souviens de ce que je fais aux chiens qui ne savent pas donner de la voix sur ordre ? Non ? Je suis pourtant certaine de te l’avoir expliqué, et je suis encore plus certaine que l’image n’a pas pu s’effacer de ton petit esprit, elle est trop « poignante » pour ça… Si un chien ne veut pas aboyer sur ordre je mets ses couilles dans un étau et je serre encore et encore. Par expérience il suffit de quelques tours pour que même les cabots les plus timides fassent trembler les murs.
Chose que je ne fais évidemment pas mais pour l’ambiance il est toujours amusant de faire croire aux soumis que je peux être dure à ce point, un peu d’exagération fait monter l’adrénaline à moindre coût. Toute la difficulté consiste alors à brouiller les lignes au point qu’ils soient convaincus que je sois capable du pire sans pour autant me mettre dans une impasse.
Stimulé par cette menace le Chiot s’est lancé avec frénésie dans une imitation plutôt convaincante d’un jeune chien. Il était comme dans un état second à sautiller et à aboyer comme un dément, la situation était grotesque, hilarante, j’en avais mal aux joues. C’est fou ce qu’une femme armée d’une cravache peut faire faire à un jeune homme soumis.
Après quelques minutes je l’ai arrêté en disant sèchement :
— Couché !
Mon intention était de montrer mon inflexibilité mais ma voix a cependant dû trahir mon émotion.
Le Chiot a rougi, en se calmant il prenait conscience de ce qu’il venait de faire et il devait avoir honte de s’être laissé dressé de la sorte. En même temps il en était tout excité, qui sait ce que j’allais lui faire faire ensuite.
Je lui ai caressé la nuque.
— En ce moment tu crois peut-être que tu es ridicule mais je t’assure que tu l’étais bien davantage lorsque tu te tripotais tout seul. Il n’y a rien de plus pathétique qu’un homme qui se masturbe. Heureusement tout ça c’est fini pour toi.
Avec un sourire moqueur j’ai ramassé la carte sur le dessus du paquet. Après l’avoir parcouru du regard je me suis exclamée :
— Ah oui c’est vrai !
J’ai continué d’une voix plus calme.
— Comme pour Chouchou ce sera une première. Mais ça on s’en doutait tous, le contraire aurait été étonnant, comme tout jeune chiot tu ne connais qu’une chose, jouer avec ta propre queue en haletant comme un dératé.
Il a semblé aussi vexé qu’amusé par mes remarques, j’avais bien plus raison qu’il ne l’aurait voulu. Je lui ai tapé sur le museau avec la carte avant de lui en révéler le contenu, le dessin d’un traineau. Il est resté figé un instant. Je crois qu’il s’interdisait de réfléchir à la signification de la carte, pas tant par respect envers mon pouvoir d’interprétation comme je l’aurais voulu mais plutôt parce qu’il devait avoir peur que son imagination s’enflamme et que son trouble ne devienne visible.
Après une tape sur la joue, pas une vraie gifle, je lui ai dévoilé la signification de la carte.
— Nous allons donc jouer au « chien de traineau » pour un seul petit point.
Ce faible score potentiel a semblé le décevoir, à ce rythme il n’allait pas atteindre avant longtemps la fameuse barre des 7, le sésame vers la récompense tant attendue. Situation qui n’était pas étonnante venant de moi, tous mes soumis vous diront que mes conditions sont toujours sévères, et ce n’est pas (que) de la méchanceté ! On me reproche parfois de n’accorder que trop peu de place au plaisir masculin, je trouve cette critique injuste car, au contraire, j’estime que je le traite comme il le mérite. La plupart des soumis sont d’ailleurs d’accord avec moi, en tout cas après avoir joui. Lorsqu’ils sont dans cette phase en creux ils regrettent d’avoir vécu ces quelques secondes d’extase et auraient préféré être maintenus au bord du précipice plus longtemps. Chez eux la phase de chasse est plus plaisante que de marquer un but. C’est pour cette raison que la jouissance masculine n’est pas systématique lors de mes sessions, en tout cas pas facile à obtenir puisque je ne la bannis pas totalement. On ne peut pas priver un homme de plaisir ou son désir s’estompera avec le temps. J’estime qu’il est préférable de la réguler pour trouver le bon équilibre, exiger un comportement exemplaire pour mériter ces quelques petites secondes de plaisir et ne pas hésiter à l’en priver aussi longtemps que nécessaire. Un bon moyen de motivation.
De la soirée Chétif était le seul dont la jouissance était garantie, mais à quel prix ! Nous avions convenu, surtout moi en fait mais ma parole l’engageait, que je compléterai au tarif de 0,1 point bonus par coup de pied dans les couilles jusqu’à atteindre la fameuse barre des 7. Je suis dure en affaires vous y êtes habitués maintenant.
J’ai dit à l’attention du Chiot.
— Par contre ne te fait pas d’illusions, le faible nombre de points ne signifie pas que ce sera facile. Au contraire. Si ça rapporte si peu c’est parce que je sais que tu vas apprécier. Il n’y aurait pas de cohérence à donner beaucoup de points à ce que tu aimes. La cohérence c’est important.
Le Chiot n’était pas plus avancé, même si ma déclaration l’avait rassuré, quoi qu’il arrive ça ne serait pas son pire cauchemar. De toute façon un jeu s’appelant « le chien de traineau » ne pouvait pas être mauvais, non ?
J’ai claqué des doigts.
— Sur le dos.
Il s’est retourné, les pattes repliées pour mimer un chien soumis, il commençait à prendre de bons réflexes, je pouvais être fière. Tout en restant debout je me suis mise de part et d’autre de son torse, il a détourné le regard « ne surtout pas regarder sous sa jupe ! », il avait le pressentiment que ça ne lui causerait que des soucis même s’il mourrait d’envie d’aller y fourrer son museau. De part nos échanges précédents je le savais intéressé par le face-sitting et me « laper avec passion » selon ses propres termes. Un jeu que je n’aime pas trop pratiquer, il faut que je sois très à l’aise avec la personne. Pour autant je n’avais pas banni la pratique mais j’avais prévenu qu’elle devrait être méritée. J’allais la lui faire miroiter et, de temps en temps, je lui donnerai satisfaction pour le garder sous contrôle. Juste assez souvent mais pas trop. De quoi maintenir un équilibre à mon avantage.
Je me suis assise sur son torse. Le nylon de mes collants et le cuir de mes chaussures sont entrés en contact avec sa peau nue. Distrait par ces caresses il s’est laissé faire et ce n’est que quelques secondes plus tard, trop tard, qu’il a senti que je l’avais enserré entre mes cuisses comme un prédateur l’aurait fait avec sa proie.
J’aime être assise sur le torse d’un homme, être la cavalière et lui laisser le rôle de la monture docile.
J’ai saisi ses poignets et je les ai fait glisser au-dessus de sa tête pour les croiser. Se faisant je m’étais penchée en avant et ma poitrine s’était retrouvée « accidentellement » contre son visage. N’ayant pas de débardeur, il n’avait eu droit qu’au contact avec le tissu mais cela avait suffi à le mettre mal à l’aise. Je me fais peut-être des idées, la situation avait dû être aussi profitable pour lui puisqu’il avait pris une inspiration profonde pour s’enivrer de mon parfum. Même si je n’aime pas le reconnaître les soumis profitent souvent autant de moi que moi d’eux.
Après m’être redressée je me suis mise à triturer ses mamelons entre mes doigts avec l’assurance de celle qui sait ce qu’elle fait. Il a soupiré en essayant de sourire mais il ne pouvait pas cacher sa nervosité, son corps était tétanisé, tout juste parcouru par quelques frissons intermittents. Comme beaucoup d’hommes il n’avait pas l’habitude qu’une femme le manipule de la sorte. Ils sont conditionnés pour être ceux qui agissent, à utiliser notre corps comme un jouet, lorsque les rôles sont renversés ils découvrent les joies de la passivité, un monde nouveau. Ce n’est pas forcément mieux ou moins bien, cela dépend des caractères.
J’ai agité une pince métallique sous son nez, je voulais qu’il regarde le danger en face et qu’il puisse se préparer mentalement à ce qui allait suivre. J’avais opté pour une pince japonaise basique, le genre dont la pression augmente avec la traction. Au début la douleur allait être modérée mais j’allais pouvoir rajouter du lest pour travailler son torse plus sérieusement, vous voyez venir l’intérêt du « traineau ».
La pince a glissé du visage jusqu’au torse, langoureusement. Une fois à destination je lui ai fait faire quelques tours des pectoraux avant de la rapprocher en spirale du mamelon. Le Chiot n’est pas resté insensible à ses caresses même s’il appréhendait la suite.
À l’aide de 2 doigts j’ai fait ressortir la pointe du mamelon. Après quelques « faux départs » j’ai finalement relâché les mâchoires métalliques sur la si sensible pointe de chair ce qui a arraché au Chiot un grognement. Une réaction naturelle mais qui allait me servir de prétexte à quelques remontrances.
Après « shhhhhh » menaçant j’ai donné un coup de l’index sur la pince tout juste posée pour provoquer une pointe de douleur.
— Un bon chien ne grogne jamais après sa maitresse ! Non seulement c’est grossier mais c’est surtout « dangereux ». Je peux grogner et mordre bien plus fort que toi.
J’ai agité une seconde pince dans sa direction pour lui faire comprendre mon sous-entendu.
Après lui avoir laissé le temps de fixer la pince – en réalité c’était davantage pour laisser s’estomper l’effet de la pose de la première – j’ai fait glisser la seconde selon le même rituel, du menton au torse, jouant des caresses avant de lui faire accomplir son office.
Juste avant de la finir la mise en place j’ai dit :
— Tu te rappelles ce que j’ai dit à l’instant ? Pas de grognement. Je ne veux pas entendre un son ou tu seras sévèrement puni.
Un ordre exigeant mais je me dois d’être sévère avec mes soumis, c’est dans le cahier des charges. Surtout que je trouve important qu’ils ne se plaignent pas des traitements que je leur inflige. Se plaindre signifie conserver une part de libre arbitre et c’est inacceptable dans mon fantasme. Avant la session les soumis peuvent intervenir autant qu’ils veulent mais une fois que tout est planifié leur pouvoir disparait, ils ne sont plus que des jouets entre mes mains.
D’une voix douce, presque hypnotisante je lui ai dit :
— Fermes les yeux, respire lentement, concentres toi sur tes mamelons. Pour l’instant tu crois avoir mal mais je veux que tu réfléchisses bien. Est-ce vraiment si épouvantable que ça ? Porter sur ton corps la marque de ton appartenance est-il si horrible ? Ne pourrais-tu pas t’y habituer avec un peu d’effort ?
Comme dans un état second il a gémi. J’ai fait remonter une main sur son torse, encadrant une pince entre mes doigts. La vision de ces mâchoires métalliques encadrant ces pointes de chair m’a donné des frissons. Que de vulnérabilité ! Je m’en mordais les lèvres à me faire mal. C’était comme voir un homme nu et attaché en étoile sur un lit. Tant de possibilités.
En tentant d’empêcher ma voix de tressaillir j’ai dit :
— Je vais jouer avec ton corps. C’est bien. C’est pour ça qu’il est fait. De ton côté tu vas rester stoïque. Je veux que tu te répètes en boucle « satisfaire ma maitresse est ma priorité ». Si tu restes sage ça ne fera pas mal, pas trop, sinon…
Je me suis penchée pour lui murmurer :
— Je m’amuserai avec toi d’une autre façon. Et ça sera beaucoup moins agréable pour toi je te le garantis.
Il devait se demander dans quelle galère il s’était fourré, même si une partie de lui devait être rassurée, certains fantasmes sont plus faciles à assouvir lorsque l’autre prend l’initiative.
En douceur j’ai légèrement tourné la première pince, cela n’a duré qu’un instant.
— Tu vois, ce ne n’est pas difficile d’être un jouet docile. C’est bien moins douloureux que de me résister.
Je me suis mise à jouer avec l’autre pince. Toujours avec douceur. Il s’est contracté mais n’a pas fait de bruit. Une bonne progression de son attitude que j’ai récompensée par un « bien, bon toutou » avant de lentement faire glisser une de mes mains le long de son corps. Lorsque j’ai atteint son bas ventre il s’est contracté, sa queue a grossi dans un hoquet et il s’est mis à transpirer.
— Ssshhhh ! Reste calme. Apprends à t’épanouir dans la passivité. Douleur ou plaisir, je choisis, tu subis.
Mon intention avait été de le récompenser à l’aide de caresses mais visiblement il était trop à cran pour que je mette cette partie du plan en action. Dommage pour lui.
— Tu te souviens de la règle ? Si tu m’interromps alors que je joue avec ton corps tu es puni.
De toute façon dans son état la douleur était préférable au plaisir, au moins elle ne le mettrait pas mal à l’aise. J’ai avancé une main sur son torse et je me suis remise à triturer les pinces, un peu plus sévèrement que précédemment.
— Ça ne me fait pas plaisir mais je n’ai pas le choix. Dura lex sed lex.
Une façade vous vous en doutez, j’adorais ça. Le Chiot a serré les dents et a grimacé mais n’a pas trop grogné donc je ne l’ai pas puni longtemps. Je sais être juste lorsque les soumis font des efforts et prennent leur punition avec dignité. Pour finir je lui ai mis une claque sur les hanches et je me suis levée.
— Remets-toi à 4 pattes.
J’ai repris ma cravache en main.
— Nous avons un chien bien harnaché, maintenant préparons la suite.
J’ai donné un coup de pied dans une caisse en plastique pour la faire glisser sur le sol dans la direction du Chiot, elle allait constituer le corps du traineau. J’y ai fixé sans ménagement 2 pinces que j’ai ensuite reliées à celles qu’il portait aux mamelons à l’aide de chaines d’environ 2m sur 1cm. Pour éviter qu’elles ne le gênent lorsqu’il marcherait à 4 pattes je les ai fait passer par-dessus les épaules, il ressemblait désormais à une bête de trait tirant une charrette.
J’ai avancé un sac que j’ai posé contre le mur à côté, j’en ai sorti une petite brique en bois d’une centaine de grammes que j’ai agité entre mes doigts. Ce n’était pas grand-chose, il ne s’agissait pas de lui faire tirer des poids en fonte non plus, cela devait rester accessible pour un débutant.
— Tu vas faire le tour de la pièce, cuisine comprise, et à chaque fois que tu passeras ici tu rajouteras un élément à ta cargaison.
Le principe du jeu était d’augmenter progressivement la tension sur les pinces en alourdissant le chargement que le Chiot allait devoir tirer. Un supplice qui avait l’avantage de ne pas nécessiter ma présence active. Pour des raisons évidentes lors d’une soirée avec plusieurs soumis je dois trouver des moyens pour m’amuser avec l’un d’entre eux sans que les autres s’ennuient. Cela demande un effort point de vue imagination mais j’aime les challenges vous me connaissez.
J’ai jeté la brique devant lui.
— Mets-là dans ton traineau.
Il l’a ramassé timidement avec la bouche et l’a posé dans la caisse en plastique.
— Non ! Je veux que tu la jettes. Que ça fasse du bruit. Que je puisse contrôler à distance que tu ne triches pas.
Il allait la reprendre pour recommencer lorsque je l’ai interrompu.
— Trop tard pour celle-ci. Prends en une autre.
N’étant pas en position de discuter il est allé mettre la tête dans le sac et en a tiré une autre brique qu’il a jetée dans la caisse.
— Tu vois, ce n’était pas si compliqué.
Je lui ai donné un petit coup de cravache sur les fesses.
— Allez, donne-moi ta laisse et en avant ! Nous allons faire le premier tour ensemble.
En entendant cet ordre son entrain est revenu, il était plutôt content et fier que je lui fasse faire une promenade en laisse, même si ce n’était que le tour de la pièce.
Il s’est rapidement rendu compte que les tournants allaient être difficile à négocier, la caisse avait la vilaine tendance à se bloquer dans des endroits improbables et, s’il ne voulait pas s’arracher les mamelons, il allait devoir faire très attention.
La traction n’était pas forte, 200 grammes repartis sur les deux mamelons ce n’était rien, suffisamment pour lui faire comprendre qu’à chaque à-coup les chaines se tendaient et provoquaient un surplus de traction, mais pas assez pour l’arrêter.
Nous avons fini le tour de la pièce, une fois devant le sac il a levé la tête vers moi.
— Ne me regarde pas comme, je t’ai déjà donné tes instructions. Suis-les.
Il a avancé la tête vers le sac et a pris une nouvelle brique qu’il a laissée tomber dans son traineau.
— Bien. Tu recommences tout ça encore et encore. Je ne te fixe pas d’objectif sinon tu vas te limiter à ce nombre sans chercher à le dépasser. Et c’est mal ! Un soumis doit toujours chercher à un faire davantage pour satisfaire sa maitresse. À la fin je regarderai combien de briques tu transportes, si ce n’est pas assez c’est que tu auras été feignant et … Disons que … Non, ne parlons pas des choses qui fâchent, pas la peine de te terroriser.
Il a hoché la tête par réflexe avant de prendre la mesure de la menace que je venais de proférer. Il allait devoir trouver le bon équilibre entre sécurité et vitesse, de quoi lui occuper l’esprit.
J’ai tapé des mains en disant :
— Allez hop ! En avant mon petit chien de traineau. Et ne me force pas à m’occuper de tes grelots pour te motiver ! Parce que s’il faut rajouter des poids à tes bourses pour te faire aller plus vite je le ferais !
Il a hoché la tête et s’est mis à trottiner en tirant sa caisse. Pour l’instant il semblait motivé. J’allais garder un oeil sur lui pour vérifier qu’il le reste.
Deux de mes soumis étant en plein jeu il n’en restait plus qu’un, Chouchou, je me suis retournée vers lui et je l’ai pointé de la cravache.
— À ton tour.

À suivre…


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Discipline domestique 023 – Halloween 2014 – Partie 16 : À mon tour de m’amuser

Enfin le dernier épisode de la soirée 😃 , bon techniquement il se déroule après le départ de mes amies mais vous me connaissez je n’allais pas aller me coucher aussi brusquement. Je devais m’amuser à mon tour même si la façon ne plaira pas à tout le monde…
Après ce post je vais surement me consacrer aux posts « techniques » pour lesquels j’avais laissé des emplacements dans la numérotation. Une fois finis je pourrais me relancer dans l’autre soirée, celle du week-end, et ça sera dans des jeux bien plus douloureux que du tease and denial. Il en faut pour tous les gouts 😛
J’ai également pris note d’un mail d’un soumis découvrant les jeux anaux disant qu’ils sont moins intéressants qu’anticipé. Je ferais un post là-dessus aussi. Il est vrai que les premières fois sont décevantes, il est pourtant si « simple » d’être passif, suffit de rester planter là … La réalité est bien loin de cette image. Etre capable de jouir dans la passivité est extrêmement complexe. L’âge moyen du premier rapport sexuel chez les femmes est de 17 ans, l’âge du premier orgasme flirt avec les 26 ans … Et le vagin est plus sensible ! C’est pour vous dire à quel point le processus peut être long. Si vous cherchez dans la passivité des orgasmes faciles vous vous trompez de chemin (sans mauvais jeu de mot merci 😋).
Ne rien ressentir au premier jeu anal est donc normal, même avec un sextoy dédié, il faut de l’expérience, cela vient avec le temps et la connaissance de son propre corps.


Sommaire du journal (si vous ne voulez pas tout reprendre depuis le début la soirée en cours débute au post 13)


Après le départ de mes amies je suis donc retournée dans le salon en remontant lentement le couloir de l’entrée. Mon homme m’attendait à genoux les mains sur la tête, attitude sage maquillant mal une angoisse mêlée de plaisir. Qu’allais-je bien pouvoir encore inventer pour m’amuser avec lui ? Que nous soyons seuls à présent ne signifiait évidemment pas que les réjouissances étaient finies et il le savait.
Après une soirée en public je fais toujours une évaluation du comportement de mes soumis, qu’ils sachent qu’en cas de mutinerie l’éventuelle sanction tombera de suite et non pas à une date ultérieure. Je suis certaine que cette pression supplémentaire, cette idée de devoir rendre des comptes à court terme, participe à l’état d’esprit et les aide à se montrer efficaces.
Mais que mon jugement soit positif ou négatif il y allait de toute façon y avoir de l’action, mon homme est du genre à aimer finir ses soirées sur une note de douleur plus classique, même les jours normaux. Souvent je lui administre une dernière déculottée en travers des genoux avant de l’envoyer se coucher. Il apprécie davantage ses nuit après ce genre de traitement, lorsqu’il doit dormir sur le ventre à cause de fesses trop chaudes comme un gamin dissipé. Ça l’aide à faire de beaux rêves.
Il m’a regardé avancer vers lui, tenue de soirée mettant en valeur ma féminité et escarpins résonnant sur le parquet, la vision devait être puissante.
— Bon, nous avons quelques comptes à régler il me semble …
— Je vais avoir des problèmes ?
— Oui. Pour le reste de ta vie. Mais ça tu le savais déjà depuis longtemps.
Il a ricané doucement.
— C’est le genre de problèmes que j’aime.
Je l’ai regardé avec une certaine tendresse, malgré mes menaces il répondait avec une sincérité touchante. Je ne devais pas me laisser avoir, ce n’était pas ce qu’il attendait de moi, pour l’instant il ne voulait pas un câlin mais une tape sur les doigts.
Ne crois pas que tu vas t’en sortir si facilement. Ce soir tu voulais avoir affaire à ta « maitresse » je vais donc l’être jusqu’au bout…
— Bien, maitresse. Mais je n’ai quand même pas été si mal ce soir, non ?
— La soirée n’est pas finie, et j’en serais seule juge.
— Bien entendu. Mais je vous ai satisfaite jusque-là ?
Il insistait en me regardant avec des yeux de cocker pour m’apitoyer. Je lui ai attrapé le menton pour lui maintenir la tête en face et je lui ai froidement répondu :
Si tu veux me forcer à prendre une décision maintenant tu vas le regretter. C’est ce que tu veux ?
— Non.
— Non qui ?
— Non maitresse.
Je venais de lui mettre les points sur les « i », la soirée n’était pas finie et il était encore mon soumis pour quelques heures.
Sa réaction pourrait vous paraitre anodine mais je sais décrypter les signes discrets qu’il me lance. Se montrer insistant est un appel à une réaction ferme. Il voulait, tout du moins inconsciemment, que je l’aide à évacuer la frustration de ce soir par des jeux plus classiques. Il avait besoin d’une bonne fessée pour l’épuiser et lui faire travailler les cordes vocales avant une bonne nuit de sommeil.
Pour un tel comportement un soumis lambda se serait pris d’entrée une engueulade monumentale, mon homme n’avait eu qu’un avertissement, on va dire que c’était pour le récompenser de son bon comportement de la soirée. Parce que je n’étais pas aveugle, je voyais bien qu’il faisait des efforts, mais il faut comprendre mon attitude, non seulement ce n’est jamais aux soumis d’imposer le rythme, de réclamer des compliments par exemple, mais surtout cela aurait explosé la dynamique que je comptais instaurer. Il aurait été illogique de d’abord le féliciter puis le punir, on solde le négatif avant d’accorder les récompenses, question de logique interne.
— Tu te sens coupable de quelque chose en particulier ? Quelque chose qui aurait pu être mieux. Tu sais que je valorise l’honnêteté.
— Juste des détails, maitresse.
J’ai ricané.
— Si ça n’avait pas été des détails tu serais déjà à la porte.
Certains soumis n’aiment pas se sentir sur la corde raide en permanence, pour les miens c’est un critère de sélection. Je trouve que c’est un bon moyen de les motiver à avancer en marche forcer.
— Oui, maitresse. Vous méritez la perfection et ce n’est peut-être pas ce que je vous ai offert ce soir.
— Si tu ne m’as « peut-être » pas offert la perfection il se pourrait que « peut-être » je me fâche jusqu’au sang et que « peut-être » je révise mon jugement sur ta mise à la porte.
Il a gardé le silence un instant, il savait que lorsque j’ordonne à un soumis d’avouer une faute je prends très mal toute tentative d’atténuation. J’aime les hommes faisant face à leurs responsabilités. Même s’il est dur de tenir ce genre de discours face à moi je le concède. Ce n’est pourtant pas une excuse, lorsque j’exige du soumis une confession il doit la faire. Pleine et entière.
Il a repris :
— Maitresse, je n’ai pas fait de mon mieux ce soir. Pourriez-vous me punir pour m’aider à être davantage motivé la prochaine fois ?
Nous y étions, le fameux frisson de la culpabilité, le soumis qui se met volontairement entre mes mains pour être puni. Frisson pour eux comme pour moi.
Comme globalement j’avais été satisfaite de lui j’allais lui laisser une ouverture pour choisir la façon dont il serait puni. Un petit privilège spécial pour le récompenser.
En tentant de cacher mon excitation j’ai dit :
— Quel est le meilleur remède contre la culpabilité ?
Sans hésiter il a répondu :
— La cravache, maitresse. Ce qu’on utilise pour apprendre aux animaux à obéir.
Un choix intéressant tant pour la sévérité que pour la symbolique. J’ai donc validé.
— Il y en a une sur le canapé. Apporte-la-moi.
Il s’est déplacé à quatre pattes pour aller la récupérer. Lorsqu’il est revenu il s’est présenté devant moi comme un chien ramenant un bâton, la cravache en travers de la bouche. Je la lui ai prise, il s’est retourné et a montré ses fesses, mettant la tête contre le sol et relevant le cul. Rapidement un premier coup a fendu l’air.
— Qui t’as dit de te mettre en position !
Un deuxième coup est tombé de manière symétrique sur l’autre fesse.
Pardon maitresse, je croyais.
— Pas d’initiative avec moi ! Tu n’as que les facultés limitées d’un homme. Comment oses-tu présupposer de mes ordres ?
Alors qu’il s’était remis face à moi je lui ai mis un coup sur les hanches.
— Pardon maitresse, c’était insolent de ma part.
— Va me chercher les pinces à seins à vis.
— Bien maitresse.
Il est revenu, toujours à quatre pattes, les pinces pendouillant de sa bouche. Lorsque je les ai prises il a bombé le torse, serrant les dents pour se préparer à leur morsure. L’idée ne lui plaisait pas mais que pouvait-il y faire ? Un soumis doit se soumettre aux désirs de sa maitresse. J’ai dit lascivement :
— Elles ne sont pas pour toi.
Il a ouvert les yeux et m’a regardé avec interrogation. J’ai répondu à la question qu’il se posait avant qu’il n’ouvre la bouche.
— Ce soir on s’est beaucoup occupé de toi. Il est temps d’inverser les rôles.
Il a répondu en hésitant.
Tout ce que vous voulez maitresse.
— J’ai été un peu jalouse de ce qu’elles t’ont fait tout à l’heure je veux la même chose. L’interruption en moins bien entendu. Toi tu n’as peut-être pas droit au plaisir mais moi c’est loin d’être le cas !
— Bien sûr maitresse, je vous dois de multiples orgasmes.
— Exactement ! Ces petites beautés vont irriter mes pointes et ensuite tu auras la tâche de les consoler comme il se doit.
Il voyait déjà poindre le jeu, j’allais non seulement le forcer à me donner du plaisir mais surtout le faire au travers de jeux symétriques. Autant que possible en tout cas.
Ça serait fait maitresse. Sans la cire j’espère…
— Essaye un peu et tu verras ! Je peux te garantir que ça te fera plus mal à toi qu’à moi !
J’ai beau aimer torturer les seins lors de jeux érotiques j’ai des limites.
Je lui ai fait un signe de la tête pour lui dire de passer derrière moi. Il est allé défaire la fermeture Éclair de ma robe. J’ai posé la cravache sur un meuble à côté le temps dégrafer mon soutien-gorge. Quelques instants de soulagement avant de les soumettre à une alternative bien plus déplaisante.
J’ai passé la chaine derrière mon cou, les deux pinces pendaient sur mon torse. J’ai accroché la première, puis la seconde pour ajuster leurs positions respectives, elles devaient tirer mes seins vers le haut, les maintenir dans une position inconfortable. J’ai ensuite serré la vis de chaque pince pour que leur mâchoire me morde jusqu’au point d’inconfort. Je connaissais la règle « la douleur est un faible prix à payer pour mériter le plaisir à venir ». Si, comme mon homme, je voulais monter au plafond dès les premières caresses je devais faire vivre à mes seins un très mauvais moment.
J’ai tourné la tête vers mon homme et j’ai ordonné :
— Viens là et donne leur un bon tour de vis supplémentaire.
Je suis plutôt compliquée à cerner, aimant dominer, c’est certain, mais également souffrir. Pas de méprise je ne suis pas soumise pour autant, si ce n’est soumise à moi-même, j’aime avoir mal mais certainement pas abandonner le contrôle à n’importe qui.
Mon homme semblait hésitant à exécuter l’ordre que je venais de donner. J’ai monté les enjeux.
Ne fait pas semblant ou tu leur infligeras un tour punitif supplémentaire !
— Oui, maitresse.
Rien qu’à prononcer ces quelques mots j’en avais la chair de poule. Avoir le pouvoir de m’infliger des sanctions me fait frémir. Je crois que c’est le paroxysme de l’égocentrisme que de vouloir se dédoubler pour se punir soit même.
J’ai bloqué ma respiration alors que mon homme appliquait la sanction que j’avais décidée. Un tour de plus que ce que je suis capable de me faire moi-même, un sacré challenge. La compression faisait si mal. Je me répétais comme un mantra « la douleur est un faible prix à payer pour mériter le plaisir à venir ». Le jeu en vaudrait la chandelle, après une demi-heure à ce tarif mes seins deviendraient sensibles comme jamais.
Il m’a dit.
— Je n’aime pas te faire du mal.
Je l’ai repoussé pour le mettre à la bonne distance pour lui infliger une gifle magistrale.
— C’est mon corps alors tu me fais ce que je te dis de faire ! Ton rôle est de m’obéir, pas de me protéger !
Une deuxième gifle est partie.
— Oui maitresse.
Avoir mal me rend hargneuse, ou plus combative pour prendre un mot avec une connotation plus positive. Ce qui est parfois utile. Il m’arrive de volontairement faire souffrir mes seins lorsque j’ai besoin d’être plus agressive et de taper du poing sur la table de manière convaincante.
Lorsque je suis comme ça il est peine perdue d’essayer de me flatter ou d’utiliser la langue de bois, c’est comme si en ayant mal je passais en mode défense automatique.
D’ailleurs, pour l’anecdote, certaines émissions de débats et autre talk-show utilisent des méthodes similaires. Ils mettent des sièges inconfortables aux invités pour les rendre plus alertes et prompt au combat. C’est aussi pour ça que dans les concessions automobiles les fauteuils côté client sont confortables, pour les endormir, alors que ceux des vendeurs sont plus basiques.
Cela ne devrait pas vous étonner, après tout les parcs d’attractions augmentent le taux en sel des aliments pour donner soif et augmenter la consommation de boissons. Quel monde …
Au-delà du « besoin » technique il faut aussi que j’avoue que j’aime me tracasser les seins pour les quelques instants de bonheur le soir lorsque je les libère. Pas forcément avec des pinces, elles se verraient trop sous les vêtements, mais un soutien-gorge doublé de laine brute ou pire, un pull serré en laine sans soutien-gorge. Le supplice est démoniaque, à la fin de la journée mes seins sont rouges d’irritation.
Parfois je le fais aussi avant une séance avec un soumis prévue à l’avance, lorsque je me sens trop gentille ce jour-là ou que le soumis aime me voir très agressive envers lui.
Pour éviter tout malentendu je vais rajouter que je n’ai jamais dit que pour être une bonne domina il faut se faire du mal, je dis que moi ça m’aide à m’énerver, chacun ses trucs.
J’ai pointé l’index vers mon homme :
Si je t’entends encore commenter la façon dont je traite mon corps je te promets que le tien se prendra une raclée dont il se souviendra.
— Oui, maitresse, pardon, c’est ma mauvaise éducation qui ressort. Je crois encore que c’est mon rôle de veiller sur les femmes comme on veille sur un enfant. C’est votre rôle pas le mien.
Sans relever j’ai fait un signe de la tête pour qu’il serre l’autre côté. J’ai soupiré en bougeant de droite à gauche pour tester l’ensemble. Je respirais par à-coups, bomber le torse faisait mal. J’allais devoir apprivoiser cette douleur et en tirer tout ce que je pourrais.
— Remonte un peu les pinces sur la chaine, il y a encore de la marge.
Alors qu’il le faisait j’ai regretté de m’être mise dans cette position. Mes pointes me faisaient clairement comprendre qu’elles n’aimaient pas être étirées de cette façon. J’ai fait une grimace mais je n’ai rien dit. Je suis une dominatrice aussi sévère avec moi-même qu’avec mes soumis, si ce n’est pire. Mes soumis n’ont pas le droit de critiquer un supplice s’il est supportable, je n’ai pas plus ce droit. Je me suis répétée « la douleur est un faible prix à payer pour mériter le plaisir à venir ».
Mon homme fixait mes seins comme s’il partageait leur souffrance. J’ai souri discrètement, s’il éprouvait de la pitié pour eux il se montrerait encore plus doux un peu plus tard. Je lui faisais confiance pour les réconforter avec brio. Rien qu’à cette idée j’ai eu un regain de courage, je devais faire ma part du marché tout comme il devait faire la sienne.
— Referme ma robe.
J’ai repris la cravache en main et je me suis donné quelques coups dans la main, de vrais coups, comme pour détourner mon esprit de la douleur de ma poitrine. De la cravache j’ai désigné le sol.
— En position !
— Oui, maitresse.
Voir ses fesses présentées de la sorte était enivrant, mes seins ont essayé de réagir avant de se faire punir par les pinces. Je sentais la frustration monter en moi, il ne restait plus qu’à la décharger violemment. Maintenant c’était au tour de mon homme de prendre cher. Les coups ont volé dans tous les sens, je balançais mon corps de droite à gauche pour accompagner le mouvement ce qui ne faisait qu’aggraver mon supplice. C’était une sorte de course en avant, je bougeais de l’autre côté avant d’avoir reçu l’essentiel de la décharge du coup précédent.
Après une bonne volée de coups je me suis immobilisée, les joues rouges, tremblant sur mes jambes. Du revers de la main j’ai essuyé les quelques larmes que j’avais au coin des yeux.
— Voilà qui est mieux.
J’ai posé le bout de ma cravache sur sa nuque et je l’ai guidé jusqu’à mes pieds qu’il a spontanément embrassés avec sa passion habituelle. J’ai attendu qu’il se calme pour l’attraper par les cheveux et le faire remonter en faisant glisser sa tête le long de mes jambes jusqu’à mon bassin qu’il a enserré. Je ne sais pas qui de moi ou de lui il essayait de consoler en me câlinant de la sorte. Peut-être les deux, nous étions unis dans un même état d’esprit.
— Prêt pour un dernier supplice ?
— Lequel ?
— C’est important ?
— Non, pardon maitresse.
J’ai passé la main dans ses cheveux.
— Ta remise en cage.
Il a rigolé.
— Ce n’est pas un supplice, c’est un traitement médical pour mon propre bien.
J’ai rigolé à mon tour.
— Oui. C’est ça. Va dans la salle de bain.
Après un dernier baiser sur mon bassin il a trottiné à quatre pattes jusqu’à la salle de bain. Je suis passée dans la cuisine pour me servir un peu d’eau. Encore un supplice que je m’inflige avant de passer à des « choses plus agréables », sauf que cette fois-ci je peux me l’administrer seule. On pourrait croire que l’envie d’aller aux toilettes gênerait la montée du plaisir et c’est pourtant exactement l’inverse qui se produit. En ayant le réflexe de contracter mes cuisses j’augmente la pression lors de la pénétration et le plaisir ressenti n’en est que plus intense, que ce soit pour moi ou le partenaire. En tout cas c’est comme ça que ça marche chez moi. Une bonne série de verres, dans les 600ml une demi-heure avant l’acte c’est ma formule.
Je suis allé rejoindre mon homme dans la salle de bain. Il m’attendait les cuisses écartées et son sexe, tout lisse, exposé.
Il a débité un texte qu’il devait avoir préparé, probablement lors du temps qu’il avait passé contre le mur plus tôt dans la soirée.
Mon sexe est prêt à entrer sagement en cage sur votre ordre maitresse. Je me rends face à la supériorité de l’autorité féminine.
— On dirait que tu as retenu la leçon.
— Oui maitresse. Lorsqu’on me dit d’aller en cage je dois coopérer sans chercher à me défiler. Vous provoquer en faisant semblant de refuser était une très mauvaise idée je le comprends maintenant.
Du bout du pied j’ai soulevé sa queue.
— Elle ne semble pas d’accord… Vu sa taille elle n’est pas décidé à rentrer sagement en cage.
— Elle va descendre, maitresse.
— Oh ça oui elle va descendre …
J’ai rigolé en la voyant gonfler davantage malgré mes menaces, ou plutôt grâce à elles. Je me suis amusée à la faire rebondir sur le bout de mon escarpin.
— Si elle veut continuer à bander de la sorte je vais devoir lui trouver une utilité … Qu’est-ce que ta petite queue dirait de venir en moi ? Pour que l’on puisse voir combien de temps elle met à me faire jouir malgré son handicap ?
Il a dégluti nerveusement. J’ai rajouté pour ne laisser aucun doute sur mes intentions.
— Bien entendu si je trouve la moindre goutte de sperme dans le préservatif ça sera sa fête … et pas qu’un peu. C’est moi qui ait la permission de jouir pas elle.
Il a pesé ses mots, il sentait venir le piège.
— Vu le nombre de jeux de tease and denial qu’elle a subi ce soir je pense qu’elle sera encore plus incapable que d’habitude de vous faire jouir maitresse. Elle vous ferait perdre votre temps. Vous méritez mieux.
Il était si touchant que j’avais presque envie de lever l’interdiction de jouir pour la fin de soirée. Il n’aurait pas aimé, cela aurait établi un précédent.
— Oh vraiment ? Elle ne veut pas savoir ce que ça fait de se retenir alors qu’elle est en moi et que je gémis de plaisir ? Peut-être que cette fois elle réussissait…
J’ai haussé les sourcils en provocation. La dernière fois que nous avions joué à ce jeu il avait perdu. Il faut dire que j’avais sorti le grand jeu en étant plus démonstrative qu’à mon habitude.
Mon homme fixait le sol.
— S’il vous plait maitresse. J’en suis à une semaine de chasteté et je ne voudrais pas gâcher ce que j’ai déjà fait. Je pourrais vous faire jouir d’une autre façon si vous voulez.
J’ai levé les yeux.
— Merci de ta générosité !
Il était embarrassé.
— Pardon, maitresse. Ce n’est pas ce que je voulais dire je me suis mal exprimé, c’est ma faute. Ce n’est pas généreux de ma part, je vous dois ces orgasmes, c’est une dette. Mais j’aimerais la rembourser d’une autre manière s’il vous plait. La cage me fait vraiment beaucoup de bien. Je ne voudrais pas ruiner toute l’attente que j’ai déjà accumulée en me lançant dans un jeu que je n’ai jamais réussi. Je dois encore faire des efforts pour devenir assez endurant et respecter vos ordres même dans le feu de l’action.
Si elle ne veut pas avoir « ce privilège » elle a intérêt à se faire toute petite et à rentrer dans sa cage.
— Bien maitresse.
— Une préférence pour la méthode ? Je pensais à un rituel à l’ancienne.
— Comme vous le voulez maitresse. Les vieilles méthodes ont fait leur preuve.
— Il y a des traditions qui n’auraient pas dues êtres perdues je suis d’accord.
En fait cette méthode n’a rien de vraiment traditionnel, ne serais-ce que parce que la cage de chasteté n’a jamais été une tradition. C’est davantage une question de mise en scène.
J’ai attrapé une bassine et pendant qu’elle se remplissait d’eau froide j’ai ouvert un tiroir pour en tirer une brosse à dent et une planche à laver. Le genre de planche qui était utilisé autrefois au lavoir pour frotter les vêtements, un cadre en bois avec des lattes inclinées.
J’ai comme l’impression qu’une partie de mon audience vient de faire un malaise …
Mon homme regardait avec inquiétude, il connaissait déjà le supplice, la seule inconnue était la sévérité avec laquelle j’allais l’appliquer.
J’ai posé la bassine sur le sol, il s’est agenouillé au-dessus de façon à ce que ses bourses et sa queue trempent dans l’eau froide. Je me suis assise à côté et j’ai saisi sa verge pour la plaquer contre la planche et j’ai commencé à frotter. Malgré l’inconfort je sentais son sexe grossir dans ma main, l’effet inverse de ce qui était recherché mais soyons honnête ce jeu n’était qu’un prétexte.
Après avoir fait la longueur je suis passée sur le gland, décalotté bien entendu, insistant bien dessus avec les poils denses de la brosse. Après une soirée de tease and denial vous vous doutez bien de sa sensibilité. Mon homme grimaçait et avait une respiration saccadée, exactement ce que je voulais.
J’ai déjà essayé de me frotter les zones sensibles avec une brosse à dent, pour voir ce que ça pouvait donner. Entre les jambes j’ai tenu moins d’une seconde. Ce n’était même pas possible. Sur les seins par contre c’était sympa. Irritant mais supportable. J’imagine que c’est ce qu’il ressentait.
Après quelques minutes et un nettoyage bien en détail je l’ai relâché pour le laisser reprendre le dessus. Il a essayé de calmer sa respiration, il a fermé les yeux fermés et a surement pensé à des choses apaisantes.
Doucement il a attrapé les pièces de sa cage et les a mise en place, en laissant quelques secondes pour se calmer à nouveau après chaque mouvement.
Je ne suis intervenue qu’à la fin, lorsqu’il a posé le cadenas et qu’il a attendu que je le verrouille en gardant la clé, ce que j’ai fait avec un grand sourire, surtout lorsque je l’ai agité sous son nez.
— Ça sera plus sûr entre mes mains.
Malgré la frustration il semblait soulagé d’avoir retrouvé sa cage. Un peu comme s’il était nu sans. La pression de l’habitude sans doute. Lorsque vous la portez presque en continu depuis des années vous ne devez pas pouvoir envisager vivre sans.
— Lorsque tu te seras séché vient me retrouver dans la chambre. Tu as encore du boulot ce soir …
Je n’ai pas attendu longtemps vous vous en doutez. Lorsqu’il est entré dans la chambre il m’a trouvé sur le lit dans une pose lascive. Il m’a rejoint en grimpant sur le lit, s’approchant lentement de mes pieds qu’il a embrassés, l’un après l’autre. Il a ensuite remonté sa bouche le long de mes jambes en accélérant à l’approche du bassin pour provoquer un petit sursaut. Je me suis étirée de tout mon long, touchant du bout des doigts la tête de lit.
Vu que tu n’as pas utilisé tes orgasmes ce soir tu vas me les donner.
— Oui maitresse. C’est le moins que je puisse faire.
— Tu vas refaire la partie agréable de chacun des supplices et tu la mèneras à son terme.
— Bien, maitresse. Chacun ?
— Oui, chacun.
Autant dire une mission impossible, vous ne faites pas enchainer 5 orgasmes à mon corps, mais ce n’était pas une raison pour ne pas essayer. Surtout qu’il aime que je mette la barre très haut. Je suis sa dominante, dans le couple mon rôle est d’en demander toujours davantage.
Et à chaque fois je veux que tu repenses à chaque jeu correspondant. Que tu te rappelles ce que tu as ressenti.
— Je ne dois pas me concentrer sur ce que je fais maitresse ?
— Les deux ! Et si tu trouves ça trop compliqué je peux ressortir la cravache et t‘infliger un supplice digne des plus idiots des hommes. Pas besoin d’être un génie pour se faire rougir les fesses pas vrai ?
— Compris maitresse. Je commence par vos seins ?
— Oui.
Il a passé une main dans mon dos pour défaire la fermeture Éclair de ma robe, je me suis contorsionnée pour l’enlever sans me relever. Rétrospectivement un acte de paresse qui m’a couté cher, les deux instruments de supplice que j’avais sur le torse n’ont rien laissé passer. Avoir les seins enchainés l’un à l’autre par les pointes est vraiment démoniaque. Pourtant je le referais.
Mon homme a fixé ma poitrine, ou plutôt la petite clé accrochée autour de mon cou. Il allait devoir me satisfaire en l’ayant sous le nez en permanence pour lui rappeler sa condition. Un petit détail bien sadique.
Il a approché une main pour défaire la première pince. Je lui ai mis une tape dessus.
Non ! Rappelle-toi de ce que Candice a fait, je veux la même chose. Commence par des préliminaires autour avec ta langue. Tu me libéreras qu’au dernier moment.
— Bien maitresse.
— Donne-moi envie de tes caresses jusqu’à la folie.
Le contraste entre plaisir et douleur s’est amplifié, mes seins manifestaient leur envie d’être libéré de la morsure des pinces. Mais il était encore trop tôt.
— Tu peux faire mieux que ça !
— Oui maitresse
— Ne m’oblige pas à hausser le ton. Tu ne veux tout de même pas les pointes dans ta cage pour te motiver ?
— Non maitresse.
— Ce n’était pas une question !
Il était efficace mais l’expérience m’a appris que les soumis réagissent bien aux défis impossibles. Même satisfaite j’en demande toujours plus, et il y arrive. Cela défit la logique.
Pense au plaisir qui t’a été interdit et donne-le-moi …
— Oui, maitresse.
Alors qu’il s’approchait de mes mamelons il a brusquement saisi une des pinces pour intensifier la pression. J’ai sursauté, plantant mes ongles dans son dos sans même y faire attention.
Comme pour s’excuser il a dit :
— C’est ce que madame Candice m’a fait.
— Alors continue ! Imbécile.
C’est ce qu’il a fait, j’en sanglotais, pas vraiment de douleur, pas vraiment de plaisir, c’était les deux à la fois, je basculais de l’un à l’autre jusqu’au moment où il a approché sa main pour me libérer des pinces. J’ai essayé de lui mettre une gifle, elle était un peu ratée à cause de la position dans laquelle je me trouvais.
— Non ! Un seul à la fois. Garde l’autre pour plus tard.
— Oui, maitresse.
Difficile de trouver les mots pour décrire cet effet, je me contenterais de dire que la libération a été la hauteur de l’attente. Après la douleur initiale des émotions puissantes ont traversé mon corps lorsqu’il s’est mis à léchouiller pour apaiser les meurtrissures que la pince m’avait infligée. Après avoir connu la compression mon téton était désormais aspiré dans sa bouche et le contraste était foudroyant à m’en faire pleurer de bonheur.
Malgré tout le mal que je peux faire à mon homme, ou surtout parce que je le lui fais, il se donne à fond lorsqu’il me donne du plaisir, comme si sa vie en dépendait. Ce n’était pas que l’effet de mes menaces, selon lui donner du plaisir à une femme est une croisade, c’est son but ultime dans la vie, une mission sacrée qu’il prend très au sérieux.
J’ai ramené et croisé mes jambes dans son dos pour m’agripper à lui, envie renforcée par la pression dans ma vessie. Mon petit corps frêle était secoué par des soubresauts de plaisir bien au-delà de ce que j’étais capable de maitriser.
Il est passé à l’autre côté et le feux d’artifice a recommencé. Je le voulais contre moi, je le voulais en moi.
Je me suis décrochée de lui et d’une main j’ai éloigné sa tête. Il a compris que cette étape était finie et s’est reculé tout en restant à quatre pattes. Il tirait la langue en haletant pour me tenter.
Etant bien plus en forme que moi il a dit :
— Est-ce que je pourrais me servir de ma langue pour t’honorer ? S’il te plait ?
Il savait que j’aime ce petit jeu de dupe où il me supplie de le laisser me donner un orgasme. Comme si ça ne suffisait pas que je le prive des siens et que je le force à m’en donner il faut en plus que je pousse le vice jusqu’à le faire supplier.
Reprenant mon souffle j’ai dit :
— À voir tes érections toute la soirée j’ai envie d’un truc plus costaud que ta langue. J’ai envie du strapon, le très très gros.
Mon homme a eu un moment d’angoisse, le très très gros strapon, celui qui le fait marcher en canard pendant un bon moment après qu’il se soit fait empaler dessus. Mais que pouvait-il y faire ? Il n’allait pas refuser un ordre.
Il est revenu sur le lit avec le gode et le harnais pour l’accrocher. En l’attendant je m’étais un peu amusée avec mes seins pour préserver l’effet.
Il s’est approché de mon bassin. Je l’ai arrêté.
— Non, pas pour moi. Pour toi.
Il a semblé soulagé. Non, pas qu’il aime être forcé de le porter alors qu’il est en cage mais c’était mieux que de le recevoir.
Une fois sanglé je l’ai fait mettre sur le dos, j’aime avoir le dessus pendant les jeux. Il a regardé ce truc immense dressé entre ses jambes. J’adore l’idée de forcer mon homme à me voir jouir encore et encore sur un sextoy accroché par-dessus sa cage, ça doit être si frustrant. Son regard a néanmoins était vite capté par la clé se balançant sur mon torse.
Après avoir lubrifié le jouet je l’ai fait glisser en moi, lentement, alors que j’avais saisi ses tétons entre mes pouces et index pour le titiller à son tour.
Il a tenté de fermer les yeux, je l’ai giflé.
Regarde ! Je ne veux pas que tu en perdes une miette.
— Oui maitresse.
Je suis remontée en gémissant et en oscillant du bassin.
Imagine que c’est toi qui s’enfonce en moi. Imagine ce que ça ferait.
— Oui maitresse.
En redescendant j’ai gloussé après un soupir.
— Je sens que ça vient.
Voir son envie dans son regard était si excitant, être égoïste dans un tel moment est toujours un plaisir.
Nous avons continué comme ça jusqu’à ce que j’atteigne l’extase, ce qui n’a pas pris beaucoup de temps…
Après avoir consommé ce qui me revenait de droit je me suis blottie contre lui. Nous étions épuisés, surtout moi en fait, même si son corps était aussi en sueur.
Je me suis amusée à passer mes doigts sur les marques parsemant son corps. J’avais envie de le provoquer.
— C’était super bon d’aller jusqu’au bout. Tu devrais essayer un de ces jours …
— Je n’ai malheureusement pas ce droit.
— C’est vrai, moi j’ai mérité cette permission, pas toi.
— Peut-être dans quelques semaines.
— Nous verrons.
Il savait qu’il devait me laisser savourer ma victoire sans interférer. Il s’est détaché de moi pour descendre vers mon bas ventre et l’embrasser en me remerciant.
— Vous voulez autre chose maitresse.
J’ai rigolé.
— Arrête avec le « maitresse » ou je continue à l’être !
— Bien « chérie ».
— Et non pas tout de suite. Tu veux faire une pause ? Manger un truc ? Il doit rester de la pizza, tu n’as qu’à la mettre au micro-ondes.
Il s’est mis au garde à vous.
Oui chérie.
— Tant que tu y es, va faire couler un bain. Toi aussi tu as bien mérité un peu de douceur.
— Tu viendras aussi ?
J’ai haussé les sourcils en souriant.
— Qu’est-ce que tu crois ?
Lorsque le bain a été prêt je suis allée le rejoindre dans la baignoire. Nous étions un peu à l’étroit mais il a su trouver une position où je sois confortable. Comme j’en avais marre de me cogner contre sa cage j’ai fini par la lui enlever, pas s’en l’avoir menacé de représailles s’il ne la tenait pas en laisse tout seul.
Glisser dans l’eau chaude avait été salvateur. Un peu de douceur après avoir demandé beaucoup à nos corps respectifs.
Alors que j’étais en train de m’endormir sur son torse il m’a dit :
— C’était une super soirée merci de l’avoir organisé. Je te suis redevable de tout.
J’ai gémi.
Oh oui tu me dois des choses !
— Et honnêtement tu as été déçu de mon comportement ? J’ai essayé de tenir le mieux que possible face au plaisir je te le jure.
J’ai soupiré, il pensait réellement que j’avais de vrais griefs sur son attitude ? Après tout ce qu’il avait subi ? C’était mignon qu’il se remette en cause.
Pourquoi me poses-tu cette question ? Est-ce qu’une fois j’ai été mécontente de toi sans te le dire ? Est-ce que c’est mon genre de retenir ma frustration te concernant ?
— Quand tu es très déçue tu restes silencieuse et pensive. Quand tu dis rien c’est soit le pire, soit le meilleur. Et je n’ai pas l’impression d’avoir été le meilleur.
Je l’ai regardé avec un sourire tendre.
— Qu’est-ce que je n’arrête pas de te dire lorsque tu essayes de te mettre à ma place ?
Il a soupiré et a répondu mécaniquement :
Je ne suis qu’un homme, je suis naturellement incapable de me mettre au niveau des pensées d’une femme. Je me trompe tout le temps donc je ne dois même pas essayer.
— Exactement ! Et je suis juste fatiguée. Tu n’as pas été trop mal ce soir.
— Merci.
— J’ai dit « pas trop mal », et non pas « parfait » fait attention.
— C’est noté.
J’évite de dire à un soumis qu’il est parfait, cela lui coupe toute envie de progresser.
Et toi qu’est-ce que tu en as pensé ?
— Je préfère quand c’est toi qui me domine, c’est mieux fait.
— C’est parce qu’elles t’ont secoué les puces que tu dis ça ?
— Un peu.
— C’est ce qui arrive aux vilains cabots dans ton genre.
— Je vais essayer d’être plus obéissant.
— Essayer ?
— Je vais être plus obéissant.
J’ai soupiré en repensant à ce que nous avions fait lors de la soirée.
Anna a proposé de s’occuper de ton prochain milking. Ça te dit ?
— Ça va être sévère.
— Oh que oui ! Mais ce n’était pas la question.
— Je vais regretter mais ça pourrait être sympa.
— « ça pourrait » ? Je lui dirais que tu doutes que ce soit sympa …
Il a souri.
Il faudrait que je trouve un moyen de te faire oublier ce que je viens de dire alors.
— Tu connais de tels moyens ?
Il a ouvert une serviette qui était à portée de main sur un meuble. Il en a sorti un sextoy. Il semblait que j’allais avoir droit à un autre tour au paradis, et dans l’eau chaude cette fois, j’adore ça. Je lui ai dit :
Ça pourrait marcher en effet… Mais il va falloir y mettre du coeur…
— Je suis encore en pleine forme, et tu fatigueras avant moi …

À suivre …


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