Discipline domestique 009 – Halloween 2014 – Partie 5 – fin de soirée

Hello 🙂

Après une semaine sans post le temps de préparer la suite je vous reviens en pleine forme !
Il faut dire qu’avec les fortes chaleurs je n’avais pas la motivation pour me mettre à écrire le soir. Rien qu’à l’idée d’avoir un radiateur sur les genoux je me décourageais.
Même mon homme qui n’est pourtant pas un passionné de nudité imposé dans l’appartement y trouve désormais une certaine satisfaction.

Comme annoncé précédemment je reprends la section « journal » du blog que j’avais délaissée. Ces textes seront moins structurés que les récits, mon intention étant surtout de montrer qu’au-delà des caricatures l’amour et le BDSM peuvent co-exister. Autrement dit ce sont davantage des scènes extraites de la vie d’un couple BDSM qu’un récit minutieux.
Je sais que ça plaira moins à certains mais ça occupera la place le temps que je prépare le projet suivant.

Vous vous en êtes peut-être déjà rendu compte j’ai remanié certains des textes précédents pour leur donne la forme que je voulais au départ. Je ne peux que vous conseiller d’aller faire un tour sur les 4 parties précédentes de cette série :
– #003 : les préparatifs pour Halloween, partie 1 : l’envie soudaine
– #005 : les préparatifs pour Halloween, partie 2 : ballbusting
– #006 : les préparatifs pour Halloween, partie 3 : fétichisme des pieds
– #008 : les préparatifs pour Halloween, partie 4 : la mise en cage

Bref, trêve de bavardages voici la suite 🙂

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Il ne faudrait pas croire qu’un couple incluant le BDSM dans ses pratiques sexuelles est par définition inégalitaire, la réalité est que nous nous partageons les tâches pour moitié. Par exemple, nous en étions resté à un point du récit où j’étais dans la baignoire, la tête sous l’eau pour savourer un bon bain chaud et parfumé pendant que mon homme, qui venait de voir son sexe encagé, était parti préparer le repas.
Il avait les efforts, j’avais les récompenses, un partage tout à fait équitable selon moi…
Je vous vois venir « je me trompe de sens », non, non, je vous assure, chez moi vous êtes dans un autre monde et les coutumes sont différentes. Dans mon monde il est dans l’ordre des choses que je sois choyée pendant que le mâle de service s’occupe de tout ce qui est désagréable.
Je plaisante, cependant il adore lorsque je tiens ce type de discours face à lui, comme si j’étais une enfant ne comprenant pas pourquoi elle ne peut pas se nourrir qu’avec des bonbons.
Se dévouer pour mon confort ne le dérange pas, au contraire, il y gagne une impression d’accomplissement personnel. Dans un sens il voue un quasi-culte à la féminité, à un point presque religieux, donc me servir lui parait naturel.
D’ailleurs à ce sujet, et beaucoup plus sérieusement, j’ai lu un livre comparant cette branche du BDSM aux cultes païens d’autrefois. Nous étions bien mieux loties avant l’avènement des religions centrées sur les mâles et leur violence. Je me mets à parler comme une étudiante en women’s studies, la honte ^^.
Aujourd’hui nous ne sommes que la source de tous les maux, tout juste décrites comme des prostituées devant faire profil bas. Le mythe de la femme indépendante, donnant la vie et la régulant était bien implanté dans certaines civilisations. Par exemple Ishtar qui était simultanément la déesse de la fertilité et de la guerre. Une femme capable de bienveillance tout en sachant montrer les crocs si nécessaires.
En y repensant il y a une certaine continuité au fait que certains hommes aient besoin de nous vouer un culte dépassant le simple cadre sexuel. Je ne dis pas que c’est systématique, certains se soumettent par simple fantasme et il n’y a rien de mal là-dedans, je dis juste que ça explique certaines envies. Par exemple, le fait que mon homme ait besoin de se mettre à genoux devant moi pour m’embrasser le bas du ventre avant de partir travailler, sortez-le du cadre sexuel et regardez-le sous l’angle religieux pour y voir un sens nouveau.
Auparavant je rangeais dans la case « fétichiste » les soumis qui voulait uniquement se préoccuper de mon confort, ceux qui refusaient certaines pratiques trop connotées sexuellement. Ce livre a remis en perspective certaines idées que j’avais.
En tout cas avec ce concept je viens de trouver les fondations de mon histoire de fiction. Je n’avais pas envie d’utiliser les termes « gynarchiques » et « amazones », ils sont tellement utilisés qu’il est difficile de se démarquer. Dès que vous les utilisez-vous avez immédiatement les clichés de femmes vivant à l’écart et faisant la guerre aux hommes qui vous viennent en tête. Ce que je veux mettre en scène relève davantage de la coopération entre les deux sexes. Une situation où les hommes se dévouent volontairement pour nous plutôt qu’une mise en esclavage pure et dure.
Cette déification pour autant n’exclu pas le masochisme de l’équation. Mon homme à beau croire en la sacralité du sexe féminin il estime qu’il doit souffrir par nous honorer. Lorsque je suis trop gentille il trouve que je le prive de la possibilité de mériter sa récompense, il veut que je sois exigeante.
Après tout nous donnons la vie dans la douleur ce n’est que justice de nous être redevable… Dit celle qui n’a pas encore eu d’enfants 🙂

Je suis sortie de la baignoire, m’observant nue dans le miroir. Mon homme a été d’une grande aide dans mon épanouissement personnel, dans l’acceptation que j’ai de mon propre corps. Depuis que je le connais je suis de moins en moins sévère avec moi-même.
Je sais, ça ne saute pas encore aux yeux.
J’ai toujours eu cette tendance à inconsciemment éliminer tout signe de maturité sexuelle, quitte à me faire du mal. Que ce soit en ne mangeant pas assez pour ne pas prendre des hanches, ou encore en éliminant le moindre poil y compris dans les recoins les plus intimes. Pourtant tous ces changements sont dans l’ordre des choses.
Comme beaucoup d’adolescente des générations récentes j’ai grandi dans le mythe qu’il fallait infantiliser mon sexe en le gardant lisse, pas tant par envie que par croyance que c’était ce que les hommes voulaient. Un passage obligé pour être désirable en quelque sorte.
Mon compagnon actuel a eu une toute autre réaction, il voulait « faire l’amour avec une femme, pas avoir l’impression de violer une enfant », ce qui m’a laissé perplexe. J’étais presque choquée « il n’est pas normal … Il me veut tel que la nature m’a voulue … ». Formulé de la sorte cela semble pourtant la réaction la plus saine, ce n’était pourtant pas mon état d’esprit. Lorsque vous avez des certitudes qui tombent après un argument bien placé vous ne savez plus trop à quoi vous fier. Vous avez besoin d’un temps d’adaptation pour vous habituer à ce nouvel angle de vue.
Désormais je n’épile plus que les parties « visibles » de mon corps, parce que si vous ne le faites pas on vous regarde de travers dans la rue. Une sorte d’équilibre public/privé.
Récemment nous avons vu un documentaire sur l’évolution de la perception du corps des femmes par les femmes. Il a été scandalisé en apprenant que de plus en plus de femmes avaient recours à la chirurgie esthétique pour « rectifier leurs organes sexuels » et pas simplement les seins.
Généralement il est très respectueux des choix que nous faisons, en tout cas il reste poli, je ne l’avais jamais vu aussi scandalisé, hurlant presque à « l’inhumanité de ces mutilations ». J’avais presque peur qu’il fasse comme ces extrémistes anti-avortement qui font sauter des cliniques. J’exagère.
Selon lui peu importe qu’une lèvre soit plus grande que l’autre ou qu’elles ne soient pas symétriques, ça serait une boucherie que d’oser y toucher.
Parfois j’ai honte de faire autant de mal à son corps alors qu’il m’aide tellement à me faire sentir bien dans le mien. Il me libère et je l’enferme, je l’oblige à lutter contre ses pulsions et il assouvit les miennes, curieux échange.
Il déploie une telle énergie pour me faire plaisir que parfois j’ai l’impression que la relation est unilatérale, qu’il prend davantage soin de moi que l’inverse. Je ne me doute bien que ce n’est qu’une impression sinon il ne resterait pas.
Surtout que lorsque je veux faire preuve de miséricorde il râle, il veut que je sois sévère avec lui. Si j’oublie de le punir pour une faute c’est lui qui se met à bouder. Je crois que la plus grande preuve d’amour dont je peux faire preuve à ses yeux est de ne rien laisser passer.

Je suis retournée dans la chambre pour chercher des vêtements plus légers. Même dans l’intimité du foyer j’ai du mal à passer des tenues plus sexy, je suis plus à l’aise dans un ensemble strict qu’en allumeuse. Cependant lorsque mon homme est en cage cela devient presque un jeu, une manière de le provoquer, et je me fais violence. Je crois que ça lui plait de me voir réagir de la sorte.
Après quelques hésitations j’ai choisi de rester en culotte en rajoutant une chemise trop grande par-dessus, fermant ses boutons juste au niveau des seins pour les comprimer et faire ressortir les pointes à travers le tissu.
Je me suis regardée avec satisfaction, j’allais lui faire du mal j’en étais sûre, d’ailleurs ça n’a pas manqué, dès qu’il m’a vu il a détourné le regard en soupirant. Les pointes qu’il avait dans la cage pour « l’aider » à tenir son désir en respect lui apprenaient à rester chaste de la plus douloureuse des façons.
Avec un brin de sarcasme dans la voix je lui ai demandé :
— Comment tu me trouves ?
Il m’a regardé une nouvelle fois en inspirant profondément avant de répondre :
— Parfaite comme toujours. De toute façon un sourire suffit à habiller une femme.
Comment voulez-vous ne pas rougir face à ce genre de discours. J’ai répondu :
— Merci. Et qu’est-ce qui habille le mieux un homme ?
Avec un sourire malicieux il a répondu :
— Une cage et des larmes ?
Il était d’humeur joueuse j’allais pouvoir en profiter. Je suis allée me blottir contre lui, langoureusement.
— Oui. Je vois la cage mais …
Je lui ai embrassé la joue puis je lui ai mordillé l’oreille.
— Voilà les larmes, c’est mieux. Tu es parfaitement habillé maintenant… Magnifique.
Il m’a rendu mon baiser. Je l’ai relâché en lui demandant négligemment :
— Les pointes te font si mal que ça ?
Avec philosophie il a répondu :
— Elles font leur travail. À moi de faire le mien sans leur aide …
Avec une « pointe » de malice j’ai répondu :
— J’espère pour toi que le repas sera bon …
— J’ai mis toutes les chances de mon côté.
Il est retourné aux fourneaux pour finir de le préparer pendant que je déambulais dans le salon.
Je dois reconnaitre qu’il a fait des progrès en cuisine, comprenez « il est bien meilleur que moi ». Pendant ses études c’était plutôt l’inverse mais la vie de couple lui a fait du bien. Certains hommes s’épanouissent vraiment en participant activement à la vie du foyer, en faisant ce que d’autres considèrent comme des corvées.
Même s’il était concentré sur son chef-d’oeuvre en devenir il jetait néanmoins de petits coups d’oeil vers moi de temps en temps. Malgré toute sa volonté son regard était irrémédiablement attiré par le triangle qu’il vénérait.
Il faut dire que ma culotte blanche contrastait tellement avec le reste qu’elle ne pouvait que capter son regard. Elle était d’un blanc lumineux qui allait très bien avec le caractère sacré et pur de la zone qu’elle protégeait.
Même s’il savait qu’il n’allait plus pouvoir y accéder avant longtemps il ne pouvait s’empêcher de l’imaginer. D’ailleurs il ne voyait pas la souffrance que cela lui causait comme négative mais plutôt comme un jeûne sexuel nécessaire pour se purifier.
Je faisais mine d’ignorer ses oeillades et pourtant vous ne pouvez pas savoir le bien que cela faisait d’être regardée de la sorte.
Dès qu’il m’a fait savoir que c’était prêt je me suis mise à table, claquant des doigts pour me faire servir.
Il a apporté les plats, les disposants sur la table, puis a mis une gamelle par terre pour son propre repas. Il s’était placé de façon à pouvoir me servir de repose-pieds sous la table.
Je vous rassure, je ne lui impose pas de prendre son repas de la sorte au quotidien, nous mangeons ensemble à table la plupart du temps. Comme nous étions le jour de sa mise en cage il voulait marquer le coup, et puis il l’avait fait spontanément je n’allais pas m’y opposer.

À la fin du repas il a attendu mon verdict avec inquiétude. Avec mon niveau d’exigence actuel il suffisait qu’il y ait trop ou pas assez de sel pour qu’il se ramasse une correction.
Pour l’instant je n’avais rien dit, j’étais plutôt satisfaite mais je faisais durer le suspens. C’était idiot puisqu’il sait que lorsque je suis mécontente je n’hésite pas à le dire de suite, donc si je le faisais attendre c’est que mon avis était bon. Je continue toujours à le faire quand même, c’est comme une seconde nature.
Lorsqu’il a été suffisamment à point à mon gout j’ai fait tomber mon verdict. Il a été d’un grand soulagement pour lui puisqu’il signifiait que j’allais tenir ma part du marché, c’est-à-dire lui enlever les pointes. Je les ai agitées une dernière fois sous son nez pour le menacer :
— Elles reviendront au premier signe de manque de motivation. Compris ?
Il a hoché la tête en essayant de retenir un soupir de soulagement. Maintenant que la phase de tension était passée je pouvais retrouver mon air innocent et pétillant. J’ai changé de sujet comme si de rien n’était.
— J’ai super envie de regarder une comédie romantique ce soir, qu’est-ce que tu en dis ? Tu préfères peut-être avoir la télé pour ta console pendant que je vais lire un livre ?
Il a lourdement pesé sa réponse, c’était tout à fait le genre de situation où une mauvaise réponse signifiait le retour des pointes :
— Je pense que, comme nous sommes un couple, il serait mieux que nous passions du temps ensemble, en regardant un film. Un film que nous aurions choisi à deux, et comme nos gouts son étrangement les mêmes ça ne sera même pas difficile.
J’ai répondu avec un air narquois :
— Tu es sûr que ça te plait ? Je ne voudrais pas que tu te forces pour me faire plaisir.
Il a hoché la tête, il semblait motivé.
— Ça me plait, tu as toujours de super bonnes idées.
J’adore lorsque nous jouons aux naïfs. Il était évident que je le menaçais de rallonger son temps en cage s’il refusait de faire ce que je voulais et il était bien plus marrant de le sous-entendre que de le dire ouvertement. Comme si c’était un langage secret entre nous.

Nous avons donc passé la soirée allongés de tout notre long sur le canapé, ensemble, l’un contre l’autre. Il se servait de mes seins comme repose-tête. Il adore se blottir contre eux, il y trouve une sécurité particulière, surtout que j’avais une main dans ses cheveux, lui maintenant avec douceur la tête contre mon torse. Il ne faudrait pas croire qu’il y a en permanence une tension entre nous.

Avant d’aller me coucher je suis allée me démaquiller pendant que lui m’attendait sur le lit, redoutant ce qui allait se passer ensuite. La première nuit en cage est difficile, je ne vais pas mentir ce sont mêmes les 3 à 5 premiers jours qui le sont. Son corps a une réaction de rejet instinctif de la cage, ce qui est compréhensible, mais c’est un passage obligé pour atteindre un autre état d’esprit.
Comme il ne supporte pas la cage plus de 3 semaines nous sommes obligés de renouveler la pose, ainsi que cette phase de transition, régulièrement. Il faudrait que j’arrive à lui faire repousser cette limite. Ce n’est qu’une question d’entrainement je pense. Après il faut garder en tête que la nature a aussi ses besoins.
Avant que cela ne vous vienne à l’esprit je dirais « amicalement » que tout parallèle avec « 5 jours par mois d’irritabilité » serait malvenu et lui a déjà couté cher. À bon entendeur …
Je pense que le principal problème est qu’il ne peut pas compter sur mon soutien. Lorsqu’il est enfermé je n’ai qu’une envie, grimper aux rideaux, une sorte d’esprit de contradiction. L’idée qu’il doit maitriser ses propres pulsions me donne envie de relâcher les miennes.
De toute façon ça ne le dérange pas, il ne souhaite pas que je lui facilite la vie. Pourtant j’avais essayé au début, en mettant mes envies de côté par solidarité, il avait très mal réagi. Il considère que s’il se prive c’est en hommage à mon plaisir. Autrement dit ça serait nier son sacrifice si je n’en profitais pas. C’est sa logique.
D’ailleurs il voudrait même que l’objectif de sa détention ne soit pas en nombre de jours mais d’orgasme qu’il m’a donné. Il trouve que c’est une unité plus pertinente, ce à quoi je réponds un « non » catégorique, parce que je me connais, mon corps refusera de jouir si ça peut le faire souffrir.
Encore une fois je ne plaisante pas en disant que j’ai un « esprit de contradiction » développé.

Je suis repassée dans la chambre, m’arrêtant sur le pas. Qu’est-ce qu’il était appétissant ainsi exposé, je me suis assise sur son torse.
— Prêt à me présenter les honneurs ?
Il allait répondre lorsque j’ai écarté les pans de la chemise que je portais pour dévoiler entièrement ma petite culotte, il en a perdu ses mots. Lorsque je me suis positionnée au-dessus de son visage, prête à descendre à son contact il en a même eu les larmes aux yeux. Tout son corps a frémi lorsque j’ai amorcé ma descente. Il était comme hypnotisé par les rondeurs moulées dans le tissu, il essayait d’imaginer ce qu’il y avait derrière, cette « porte du paradis », l’endroit où il glisserait sa langue dans peu de temps.
J’ai empoigné sa tête avec fermeté pour lui imposer de me donner du plaisir, précaution inutile puisque c’était plutôt l’inverse, il avait du mal à se réfréner et à ne pas me sauter dessus. Je le traitais en objet masturbatoire et il adorait ça. Avec retenue il a déposé quelques baisers sur l’intérieur des cuisses et sur la culotte pour préparer le terrain.
Après quelques minutes qui ont dû lui paraitre une éternité il s’est aventuré à insérer sa langue sous le tissu pour venir me chatouiller.
Situation agréable vous vous en doutez bien cependant j’ai remarqué qu’il le faisait avec moins de motivation que d’habitude. Je l’ai averti :
— Vais-je devoir te remettre les pointes pour t’aider ?
Il a grogné.
— Tu sens le savon, c’est chimique, ce n’est pas naturel.
Sans me démonter j’ai répondu :
— Moi ça ne me dérange pas.
— Ce n’est pas toi qui es en bas.
J’ai haussé le ton :
— Justement ! Je te trouve bien insolent. Si j’avais ta chance je ne la ramerais pas … Et puis à toi de me stimuler si tu veux que la nature reprenne ses droits, je n’attends que ça.
— Je n’arrive pas à me concentrer.
Il ne faisait pas semblant, une cage de chasteté bouleverse l’équilibre des soumis et il leur faut du temps pour retomber sur leurs pieds. Contrairement à ce que l’on peut raconter le sexe ne s’améliore pas immédiatement après un enfermement. Ce n’est qu’au bout d’une petite semaine en chasteté que vous voyez vraiment des effets, il faut attendre qu’ils arrivent à faire taire leurs envies pour pouvoir se concentrer sur les nôtres.
En le forçant à venir en bas dès le premier soir en quelque sorte je le bizutais.
Je me suis remise sur son torse, un très mauvais signe si je n’ai pas encore eu mon orgasme.
— Je crois que je vais devoir recourir à certains moyens pour t’aider à te vider la tête. Ne t’inquiète pas, tout s’améliore toujours après une bonne fessée. Rien de mieux qu’une bonne séance de larmes pour apaiser les vilaines envies. Qu’est-ce que tu en penses ?
— Ça ne serait pas mon genre de te contredire.
C’est chaque fois la même chose, quelques heures après une mise en cage il fait en sorte de mériter une fessée, je crois qu’il en a besoin pour se remettre les pendules à l’heure. J’hésite presque à l’inclure dans le rituel d’entrée en cage. En pleurant un bon coup il décharge sa frustration naissante et se sent mieux après.
Va me chercher la brosse à cheveux.
— Bien chérie.
Je ne me suis pas enlevée de son torse, il savait ce que j’attendais de lui, qu’il glisse entre mes jambes, sa tête repassant près du lieu où le délit avait pris place.
J’aime bien l’humiliation consistant à envoyer le soumis chercher la brosse. En l’ayant entre les mains, en la touchant, en me la tendant il appréhende mieux la punition à venir. L’impact psychologique est assez fort.
Lorsqu’il est revenu il m’a trouvé assise sur le rebord du lit, les jambes tendues, prêtes à l’accueillir. Je lui ai fait signe de se mettre en position.
— Nous allons voir si dans 15 minutes tu préfères toujours être en travers de mes genoux plutôt qu’entre mes cuisses.
Il a tenté de se rattraper.
— Sans hésiter, je préfère 100 fois être entre tes cuisses.
Sur un ton blasé j’ai répondu :
— Pourtant ce n’est pas l’impression que j’ai eu.
Il a bougonné.
— Tu sentais le savon.
Je lui ai mis un coup de brosse.
En quoi ça t’empêchait de me faire jouir ?
— Mais euh ! Ce n’était pas agréable.
Il s’est pris un nouveau coup de brosse.
— Eh ! Tu es privé de plaisir. Je t’interdis de trouver la moindre satisfaction lorsque tu me fais du bien !
Position intenable bien entendu, c’était simplement un prétexte à la punition.
— Ton cas est bien plus grave que je ne le pensais. Il va falloir que je sévisse plus fort que prévu.
J’ai commencé à le frapper sur un rythme régulier pour me faire la main. Lorsque j’ai été suffisamment échauffée je me suis lancée dans des séries bien plus cuisantes. Il avait du mal à tenir en place, pas facile d’assumer son envie de se prendre de vraies punitions. Cependant je n’allais pas me montrer compatissante, c’était la dernière chose qu’il voulait.
J’ai coincé sa cage entre les cuisses de façon à ce qu’il soit obligé de tirer sur sa queue à chaque fois qu’il bougeait, une forte incitation à rester sage.
Tout en le frappant je le sermonnais :
— S’il faut t’affamer pour que tu sois capable de te précipiter entre mes cuisses et me lécher avec passion je le ferais. Tu vas apprendre à me satisfaire, à être à la hauteur. Ce n’est que justice que ta queue soit envoyée au bagne et que tes fesses soient passées au fer rouge après ce que tu m’as fait subir !
Entre deux grimaces il a répondu :
Je vais te satisfaire.
— Trop tard ! Tu as eu ta chance. Si tu n’avais pas volontairement délaissé mon joli bouton tu n’en serais pas là.
— Je serais un gentil garçon, je promets.
— Moi aussi je te promets que tu seras un gentil garçon après ça.
Je frappais ses pauvres fesses sans aucune pitié. Sur son échelle contrarier une femme était le pêché ultime et ne pouvait qu’entrainer une punition très sévère.
Alors , ça va mieux ? Tu te sens devenir moins difficile ? Mon plaisir passera avant ton confort ?
— Oui. Merci. J’y vois clair maintenant.
J’ai pensé « dit-il les yeux pleins de larmes ».
Lorsque j’ai estimé que ses fesses avaient suffisamment changé de couleur je l’ai repoussé, la suite du jeu allait se dérouler à même le sol, la douceur du lit était trop pour lui. Il m’a lancé cependant un regard plein de reconnaissance. Il a dit :
Merci, j’ai ta permission pour me masser les fesses ?
— Vas-y.
Je me suis mise au-dessus de lui, je le dominais du regard, les jambes de part et d’autre de sa tête pour qu’il ait une vue parfaite en contre-plongé de mon corps. Sous cet angle je devais paraitre plus grande même si tout ce qu’il regardait en se massant les fesses c’était la bande blanche que la culotte formait entre mes jambes. L’association entre douleur des fesses et stimulation visuelle le mettait dans une position très inconfortable, la frustration rageait en lui.
La fessée m’ayant excité je n’avais plus besoin de préliminaires, nous allions pouvoir passer directement au plat principal. J’ai enlevé ma petite culotte et je me suis remise sur son visage. Ses grognements de douleur se sont vite transformés en gémissement de plaisir.
Avec cynisme je lui ai demandé :
— C’est mieux comme ça ?
— Bien meilleur.
Il est vrai qu’il léchait désormais avec passion.
J’ai fermé les yeux en remontant mes mains sur mon torse, défaisant les boutons retenant ma poitrine. Une fois mes seins libres j’ai cherché leur bout pour les pincer doucement. Je repensais à ses jolis fesses rougies, à la douleur qui se diffusait en lui, c’était bon.
Tout comme le sien mon bas ventre était en feu, si ce n’est que j’avais un pompier en place pour éteindre l’incendie alors que le sien allait couver pendant des semaines.
Un plaisir égoïste mais tellement réconfortant.

Une fois nos jeux finis nous nous sommes allongés dans le lit l’un contre l’autre. Je me sentais bien, en sécurité, complète. Je dors très bien contre lui lorsque je suis satisfaite et que lui s’est engagé dans une longue période d’abstinence. Comme si nous étions destinés à être comme ça. Il a murmuré.
— Fais de beaux rêves.
Je lui ai répondu doucement :
— J’en vis déjà un.
De quoi le rendre fier de son dévouement, à défaut d’orgasme il méritait bien ça.

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La suite en fin de semaine.

Pour répondre à une question sur l’ouvrage que je cite sans donner les références dans ce post, c’est :Le Masochisme de Theodor Reik.
Par contre c’est un manuel de psychanalyse, ce n’est pas facilement accessible sans un minimum de bases dans la matière.
Je vous copie le 4eme de couverture :
« Le masochiste tire-t-il, comme on le croit, son plaisir de la souffrance ? Pour Theodor Reik (1888-1969), qui fut l’un des premiers disciples de Freud, rien n’est moins sûr selon lui, le masochiste tenterait au contraire de diminuer la souffrance… Comment, et pourquoi ? C’est ce que ce livre, aboutissement d’une recherche de trente ans, nous explique, éclairant au passage le rôle que jouent l’imagination et l’anxiété dans le masochisme, les différences de comportement entre les hommes et les femmes masochistes, ou encore les rapports du masochisme avec l’estime de soi. Un livre d’une grande force d’évocation, jalonné de nombreux exemples et cas cliniques, où l’auteur du Besoin d’avouer (Petite Bibliothèque Payot) développe une vision dynamique et positive du masochisme. »

Le témoignage de Damien : mari soumis s02e01 facesitting cuni tease and denial

Hello 🙂

Alors le temps de trouver un moment pour écrire par moi-même (je suis surchargée de boulot en ce moment) je publie quelques témoignages. Je vais profiter du week-end pour m’y remettre vous aurez ça la semaine prochaine.

C’est donc reparti pour les témoignages d’hommes soumis, et comme on ne change pas une équipe qui gagne je pioche dans les écrits de Damien (qui en avait déjà écris 3) . C’est en plusieurs parties, c’est sur la vie sexuelle dans un couple soumis.

Sa série précédente se trouve ici
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Pour ce nouveau témoignage je voudrais revenir sur un nouveau aspect de la sexualité de notre couple. Il ne faut en effet pas s’y tromper, être astreint à la cage de chasteté ne signifie pas que nous abandonnons notre vie sexuelle, bien au contraire, tout cela n’est qu’un jeu pour arriver à une autre forme de satisfaction. Il ne s’agit pas tant de m’émasculer que de me forcer à mettre mon plaisir de côté tant que madame n’est pas comblée, c’est un moyen de contrôle qu’elle a sur mon comportement comme le sont les menottes pour les mouvements ou l’interdiction de regarder la télé avant d’avoir fini ses devoirs pour un enfant. La privation de plaisir n’est qu’une conséquence collatérale pas une fin en soi.
Avant que je lui demande de me traiter comme un soumis notre vie sexuelle était très classique, à ceci près qu’elle tenait à avoir le dessus ce qui n’était pas pour me déplaire. Comme souvent il y a des plus et des moins à chaque situation, être en couple avec une dominatrice est certes difficile cependant je ne peux que concéder qu’une femme entreprenante a aussi ses avantages. Il faut avouer qu’elles sont des tigresses au lit, s’en est presque intimidant. Qu’est-ce que c’est bon d’être avec une partenaire qui montre autant d’implication. Avant elle je n’avais pas connu de femme qui s’investissait autant dans nos relations sexuelles. Quand j’entends des potes critiquer leurs copines parce qu’elles sont trop coincées et que ça gâche leur plaisir je me dis que j’ai de la chance avec la mienne.
C’est aussi un avantage à double tranchant, savoir qu’elle me fera pleurer de bonheur au lit rend la frustration d’être en cage encore plus forte, c’est une sacrée motivation à respecter ses règles. J’en viens presque à préférer les châtiments corporels, après tout même si ce sont des mauvais moments à passer ils sont relativement brefs. Lorsqu’elle met les mains sur les hanches alors que je viens de la contredire je lui propose systématiquement de consentir à une fessée pour tenter d’échapper aux mots fatidiques « x semaines supplémentaires ». À y réfléchir cela doit être l’effet recherché. Cela ne signifie pas que ses fessées sont douces bien au contraire, simplement que l’alternative est terrible, la frustration est un supplice difficilement inimaginable.
Tous mes collègues d’infortune sauront à quel point certaines situations peuvent être difficiles à vivre, lorsque notre keyholdeuse joue avec nos nerfs et que nous ne pouvons que nous approcher du piège comme un moustique qui va se faire électrocuter. Ces moments où nous savons que quelque chose va de travers mais où nous ne pouvons pas résister à l’appel du plaisir. Pour vous donner un exemple lorsqu’elle m’a posé pour la première fois ma cage de chasteté elle m’a demandé si je voulais une dernière fellation pour la route, je savais qu’il y avait un piège, elle en fait rarement elle n’aime pas ça. Quand elle a attrapé 2 élastiques pour se faire des couettes, battant des cils, jouant la jeune fille innocente, se mettant même à genoux à mes pieds. Je savais que je ne devais pas aller sur cette voie, la tentation était trop forte, j’étais trop faible. Vous voyez arriver la suite, après m’avoir fait monter proche du plaisir elle s’est arrêté, se relevant avec un sourire malicieux.
— Mains sur la tête. Reste sage, nous allons attendre qu’elle redescende avant de la mettre dans sa cage. Avec un peu de chance tu auras la fin de cet orgasme d’ici quelques semaines. La frustration ne fait que commencer, je vais t’apprendre à réclamer de la chasteté.
Elle m’a mis son index sur les lèvres.
— Si j’entends autre chose que « merci chérie » je peux t’assurer que ces semaines deviendront des mois.
Elle venait de m’interrompre en pleine montée de plaisir se comportant comme une peste, j’aurais eu toutes les raisons de la critiquer, au moins de me montrer sarcastique. Vous savez ce que j’ai dit ?
— Merci chérie.
Sans la moindre once de virilité dans la voix de peur qu’elle mette sa menace à exécution. Comme elle le dit souvent « un homme ça se tient par les couilles », je peux vous assurer qu’elle a une sacrée poigne pour tenir les miennes.
Sur le moment je pensais être au summum de la souffrance, je pensais bêtement qu’une période d’abstinence n’était rien face à un orgasme interrompu, je la sous-estimais, les semaines suivantes se sont enchainées dans ma plus grande impuissance à maitriser quoi que ce soit, chaque jour amenant son lot d’épreuves. Motivée par mon insistance à devenir chaste elle ne m’a rien épargné, elle avait décidé que pour ma première période je ne serais libéré que lorsque j’aurais compris la leçon, sans m’en dire vraiment le contenu. Elle avait mis un calendrier sur le frigo pour matérialiser le temps qu’il restait à purger dans la cage, chaque fois que je commettais un impair elle levait la main, non pas pour me frapper mais m’indiquer combien de jours supplémentaire je venais de me prendre, 1, 2, 3, 4 voire 5. Je devais rajouter des croix pour repousser l’échéance, si je contestais c’était immédiatement 5 jours de plus. Je peux vous assurer qu’elle ne m’a fait aucun cadeau, je m’en suis pris des enchainements, au bout de 6 semaines j’étais un agneau.
Pendant toute la période elle n’a pas lésiné sur les moyens, les vêtements moulants, les poses langoureuses pendant qu’elle se prélassait sur le canapé, j’ai tout eu. Elle tenait à s’assurer que la détention de ma queue soit la plus dure possible. Il faut dire que de mon côté je n’ai rien fait pour l’alléger, vous n’allez peut-être pas comprendre cet aspect mais j’ai toujours insisté pour qu’elle soit cruelle avec moi. D’une part car c’est ce qu’elle aime et je ne veux pas qu’elle réfrène son plaisir. D’autre part car plus elle est impitoyable avec moi et plus je la désire. J’ai toujours trouvé les femmes résolues magnifiques.
S’il y a bien une chose à savoir sur moi c’est que je veux son bonheur. J’ai dû lui répéter plusieurs fois que je voulais qu’elle me critique sexuellement, non pas que j’aime cette sensation de castration, je peux retourner le problème dans tous les sens il n’en reste pas moins que la critique est le seul moyen de progresser. Si elle ne me dit pas ce que je dois améliorer je ne pourrais pas le rectifier.
De son côté elle trouvait que c’était trop castrateur, qu’elle ne voulait pas me dégouter du sexe, au fond elle est bien plus gentille qu’elle veut bien le reconnaitre. Je l’ai supplié pour qu’elle ne laisse rien passer, qu’elle mette son plaisir au-dessus de tout et elle a fini par craquer. Depuis elle a fait mon éducation sexuelle « à la dure ».
J’avais certes sous-estimé la douleur que peut engendrer le fait d’avoir à présenter des excuses pour une piètre performance, c’était un jeu dangereux auquel je voulais jouer par défi. C’est une notion que les gens ont parfois du mal à comprendre, me demandant si j’ai vraiment conscience qu’il y a un déséquilibre, s’il y a vraiment de l’amour. Je m’en moque. Je veux la rendre heureuse, elle peut me faire ce qu’elle veut ça ne changera rien, elle pourrait ne pas m’aimer que ça ne ferait pas de différence. Si me mettre en pièce peut la faire jouir qu’elle le fasse. Je la vénère, à mes yeux elle mérite ce qu’il a de mieux. Il n’y a pas de « tu en fais déjà assez » je ne ferais jamais trop de choses pour son bonheur. Tous les jours quand je la vois je n’ai qu’une envie, me dévouer encore davantage pour la rendre heureuse quoi qu’il m’en coute. Je défie quiconque d’y trouver une logique, il n’y a aucune raison rationnelle à ce comportement c’est uniquement de la passion, de la dévotion. Certains dédits leur vie à un dieu moi j’ai décidé de la dédier à ma femme. Certains sont capables de se priver, de se sacrifier pour le bien être de leur enfants, moi c’est pour elle. Je n’y ai aucun intérêt personnel si ce n’est la satisfaction d’être utile, d’avoir un but. Je n’agis pas par nécessité, je ne suis pas soumis pour obtenir quelque chose, il n’y a aucune logique à vouloir faire un bilan gain sur perte, elle n’est pas un placement boursier.
Je suis heureux avec elle, j’aime qu’elle me récompense pour mon dévouement envers elle cependant ce n’est pas la condition de ma soumission, juste un bonus (et quel bonus !).
Avant elle j’avais toujours eu une vie sexuelle très classique, je n’étais pas très au courant des méthodes alternatives pour amener une femme au nirvana. J’étais un ignorant, je me considère encore comme un débutant d’ailleurs. Si un jour j’arrive à maitriser les méthodes les plus efficaces pour les mener au plaisir ce serait un accomplissement dont je serais très fier. C’est une ambition qui peut vous paraitre risible mais c’est la mienne.
Ayant été rendu impuissant par ma cage (temporairement pas définitivement) j’ai dû me focaliser sur d’autres moyens de la combler. Elle ne m’a rien épargné dans l’apprentissage, j’ai ramassé des corrections magistrales pour des erreurs d’inattention. J’ai parfois trouvé qu’elle abusait, je ne voulais surtout pas reconnaitre que je n’avais pas réussi à la satisfaire. C’est très dur de l’accepter, il est plus simple de penser que l’autre se trompe.
L’équation est pourtant plutôt simple, l’autre sait s’il a pris du plaisir ou pas. Il n’y a pas de « ça aurait dû marcher j’ai fait ce qu’il faut » qui tienne, c’est binaire « oui » ou « non » et le seule juge c’est l’autre. Dans un cas tout va bien, dans l’autre j’apprends le coût de la déception d’une femme. C’est ce que je voulais, ce que j’avais demandé, je serais mal placé pour la critiquer.
Même si vous allez me prendre pour un rétrograde je dois confesser qu’avant d’être son soumis je n’avais jamais tenté le sexe oral, j’avais un apriori négatif sur le fait de poser ma langue sur le sexe d’une femme. Elle le savait donc ça a été son premier chantier. Pour ne rien laisser au hasard elle a attendu quelques jours que je m’habitue à la cage puis elle m’a rougi les fesses préalablement, sans me dire pourquoi d’ailleurs, de façon à ce que je ne sois pas tenté de m’opposer à ses directives. Elle m’a envoyé dans la chambre, j’étais intimidé de ne pas savoir à quelle sauce j’allais être mangé. Ce n’était pas inhabituel en soi, elle tient à ce que je sois stressé quand nous faisons l’amour, elle trouve qu’être sur la défensive me coupe toute envie d’initiative et c’est ce qu’elle veut, que je sois passif. L’amour avec une femme dominante est particulier, il faut absolument être inactif tant que je n’ai pas sa permission pour agir, je dois lui démontrer que je ne représente aucun danger, je ne dois prendre aucune initiative, je suis sa proie. J’aime ça, quand elle est assise sur mon torse et qu’elle me prend de haut. Elle a jeté son top avant de venir sur le lit. Elle portait un soutient-gorge noir push-up donnant à son décolleté un aspect fier, arrogant. J’en ai d’autant plus envie que je ne peux le toucher que rarement. Comme la plupart du temps je suis en dessous et qu’elle n’aime pas que mes mains se baladent sans sa permission je ne peux jouer avec ses seins que lorsqu’elle me les mets sous le nez. C’est frustrant d’avoir autant envie de les toucher, de les avoir à quelques centimètres mais de devoir attendre qu’elle le veuille. Le moins que l’on puisse dire c’est que son corps ne m’appartient pas et elle me le fait comprendre.
Je reconnais que le corps d’une femme est une merveille qui mérite les traitements les plus doux. Je me sens coupable à chaque fois que je caresse sa peau, j’ai peur de l’abimer.
Elle avait une présence qui m’a apaisé, elle était si déterminée, si puissante. Quoi qu’il arrive je savais qu’elle avait la situation en main, je n’avais qu’à jouer ma partition sous sa direction.
Elle a enlevé son short et s’est mise sur moi. J’avais la tête entre ses cuisses, à quelques centimètres du « triangle » féminin, je trouve cette zone fascinante, elle symbolise la différence qu’il y a entre nous. Elle m’a fait embrasser l’avant de sa culotte en signe de respect. J’avais des frissons rien qu’à toucher son mont de vénus à travers le tissu.
— Chaton tu vas faire ce que je te dis. Je vais t’apprendre, te dire pas à pas ce qu’il faut faire. Je ne veux pas d’initiative, nous reprenons tout depuis le départ n’essayes pas de sauter des étapes.
J’étais encore hypnotisé par son triangle.
— Oui chérie.
— Tu n’es qu’un outil au service de mon plaisir et les objets sont faits pour être utilisé, pas pour agir tout seul, nous ne sommes pas dans un film de fantôme.
— Non. Je ne suis pas un fantôme, je t’assure que je n’ai rien d’un esprit.
Elle a rigolé. J’ai pris une inspiration, je me suis dit que ça ne serait qu’un mauvais moment à passer. Comme convenu elle allait s’amuser, pas moi. Je lui avais demandé de me traiter en mari soumis il fallait que j’assume le rôle.
Pour être honnête C’est facile de dire que l’on veut faire passer le plaisir de l’autre avant le sien lorsque nous sommes loin du passage à l’acte, le faire est autrement plus intimidant. À nous écouter nous sommes tous des modèles de générosité, d’altruisme d’héroïsme. Lorsqu’il faut en venir aux actes les solutions sont bien moins évidentes.
Elle a retiré sa culotte, j’ai embrassé tendrement son mont de Vénus. D’abord en effleurant à peine sa peau puis, après quelques minutes, en la plissant entre mes lèvres. J’avais révisé mes leçons en cherchant sur le net. Voir son corps réagir à mes caresses était très excitant, elle haletait et alternait les phases de contraction et de relâchement. J’avais une partie de moi qui voulais l’accompagner sur le chemin du plaisir, ce n’était pourtant pas mon rôle, je devais rester concentrer sur elle. Ressentir du plaisir nous rend moins efficace et c’est pour cela qu’elle m’avait astreint au port de la cage de discipline, celle avec des pointes, celle qui réprime douloureusement tout laisser-aller. Au début il est difficile de se contrôler alors que notre partenaire gémi, comme tout échec se traduit par une douleur très vive vous apprenez très vite à vous concentrer uniquement sur votre tâche.
Pour l’instant je n’embrassais que le pourtour de la zone cible, notamment ses cuisses en partant de l’extérieur pour créer un gradient pointant vers son sexe. Je redoutais le contact son entrejambe. En temps normal cette petite zone rose qui s’humidifie est une invitation à la pénétration, un signe très excitant. Pour moi qui n’avais jamais eu l’occasion d’y goutter c’était davantage la peur de l’inconnu. En même temps avoir son sexe au-dessus de mon visage était très excitant. Je pouvais voir son clitoris de près, c’était en quelque sorte ma cible du jour.
Elle a avancé son bassin, fini les préliminaires je devais passer dans le vif du sujet.
— Prêt ?
Je me suis ressaisi, lécher se liquide ne me faisait pas envie mais ça lui ferait du bien je devais passer outre, je le devais pour elle.
— Oui
Elle a dit ce qu’il fallait pour éliminer toute démotivation de ma part.
— Tu recules je te démonte. Tend la langue.
Ce n’était pas à moi de me déplacer, en étant au-dessus elle gardait le contrôle de la situation, c’est elle qui décidait les zones auxquelles j’avais accès.
— Pour le premier contact donne un grand coup de langue, racle bien la totalité du la surface. La langue bien à plat ou tes fesses expérimenterons une nouvelle nuance de rouge cramoisi.
C’était mieux comme ça, un grand saut dans le vide plutôt que de stagner sur le bord. J’ai fait ce qu’elle m’avait dit et contrairement à ce que je redoutais ce n’a pas été désagréable. J’ai eu l’air un peu idiot en me rendant compte que même si son plaisir était prioritaire ce n’était pas si déplaisant pour moi. Nous avons parfois des aprioris négatifs sans vraies raisons. Pour avoir fait des recherches par la suite j’ai découvert que il y a tout un système « d’incitation » naturel, un peu comme des phéromones. C’est vrai que le sexe ne doit rien avoir de répulsif si l’on veut perpétuer l’espèce. Désormais c’est presque une addiction, j’essaye d’être le plus parfait possible pour la faire mouiller, c’est un renversement total de situation.
J’ai continué d’explorer de la langue les moindres replis extérieurs de son sexe pour être sûr de ne laisser aucune zone sous-stimulée. Sous ses directives, j’ai écarté ses lèvres pour aller plus profondément en elle, collant littéralement mon visage contre son sexe. Elle m’a guidé pour me positionner comme il fallait. J’ai appris par la suite que l’anatomie féminine n’est pas fixe, il n’y a pas de point G a un endroit donné mais un centre nerveux quelque part, il n’est pas au même endroit pour toutes les femmes. Vous ne pouvez pas faire une carte « les points sensibles » valable pour toutes les femmes, il y en a forcément mais pas aux mêmes endroits d’une à l’autre. La seule personne à pouvoir vous aider à le trouver est votre partenaire, en se mettant au-dessus elle gardait assez de liberté pour ajuster mes stimulations.
Comme elle était sur moi je ne pouvais pas voir ce que je faisais, je naviguais uniquement au toucher. C’est curieux d’explorer son partenaire de cette façon, de découvrir son corps dans ses moindres recoins. Vous prenez des points de repères mentalement. Les creux, les zones plates. Parfois vous touchez un endroit et vous entendez un gémissement plus prononcé. Je ressentais les contractions de son corps du bout de la langue et sur le visage du fait qu’il soit collé entre ses cuisses. De part ses gémissements je l’imaginais la tête en arrière la bouche ouverte. Comme j’étais empêché d’y prendre du plaisir j’ai pu me concentrer pour me synchroniser avec elle, j’appuyais plus fortement quand elle se relâchait et inversement l’interrompais mes stimulations quand elle montait trop pour la laisser reprendre son souffle. Il y avait une forme de complicité entre nous, ce n’était pas si égoïste, nous étions à deux pour arriver à un but commun.
Il y a une forme de gratification à déclencher un orgasme, cela fait plaisir d’arriver au résultat, ça me fait devenir perfectionniste, c’est un défi sans cesse renouvelé.
J’ai toujours trouvé les orgasmes féminins fascinants, j’ai un peu l’impression qu’ils sont douloureux, cette façon de soupirer, de pleurer, comme une sorte de décharge électrique qui transpercerait leur corps. En tout cas j’ai la conviction qu’ils sont différents des nôtres.
Elle s’est allongé sur le côté pour reprendre son souffle, visiblement elle était très bien. De mon côté j’allais devoir m’endormir sans avoir eu d’orgasme, une situation assez étrange. Je pris conscience du problème, de ce que ressente les femmes qui font parfois l’amour sans atteindre le sommet. En quelque sorte j’avais comme une sensation de manque. Une sorte de douleur entre mes jambes.
Je n’étais pas bête au point de lui demander un orgasme mais je n’ai pas pu m’empêcher de lui demander ce qu’elle avait pensé de ma prestation. Elle a grogné, elle voulait savourer le moment après l’orgasme et je la déconcentrais.
— J’allais dire perfectible mais pas mal pour une première, 2 jours de malus, mais vu que tu me cherches ça sera 1 semaine.
J’ai eu l’impression de me prendre un coup de poing entre les jambes. Je pensais avoir été castré par la privation de plaisir, j’ai compris ce qu’elle voulait dire par douleur de la vérité. J’étais pourtant fier de moi, c’était ma première fois, j’ai été vexé que mes « mérites » ne soient pas reconnus. Je suis compliqué, je veux qu’elle soit honnête et en même temps je suis blessé quand elle l’est. Je veux tout et son contraire. S’il y a bien une chose dont je suis certain c’est que je suis masochiste.
Je lui en ai voulu sur le moment puis j’ai compris l’intérêt. Après des jours de pratique lorsqu’elle m’a réellement complimenté je me suis senti bien, je savais qu’elle ne mentait pas pour me ménager.
J’ai pris sur mon égo pour m’améliorer et désormais ce que je redoutais avant de l’essayer est devenu la forme la plus fréquente d’orgasme pour elle. Environ 2 à 3 fois par semaine j’y passe. Parfois elle se laisse même aller à me laisser guider, elle se met sur le dos et me donne les commandes. C’est très gratifiant.

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