Discipline domestique 005 – Halloween 2014 – Partie 2

Originalement publié en novembre 2014. Version remaniée juillet 2015.

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Halloween J-23 :

J’avais passé un contrat avec mon homme, s’il réussissait à tenir 15 minutes d’une séance de ballbusting avant sa mise en cage de chasteté il aurait droit à une fellation à la sortie. Joueur et dépendant aux émotions fortes il avait accepté. Nous étions en train de descendre au sous-sol de l’immeuble en direction de la cave où j’ai installé un mini-donjon.

Nous étions devant la porte, je l’ai déverrouillé, il a voulu entrer mais j’ai bloqué le passage tout en le repoussant pour le plaquer contre le mur. J’ai sorti mon téléphone pour le mettre en mode chronomètre, une fois réglé sur 15 minutes j’ai mis le doigt sur le déclencheur.
— Je te laisse une dernière chance d’abandonner. Une fois le chrono lancé tu n’auras plus le choix. Ça sera, tenir 15 minutes avant d’avouer tes bêtises, ou te prendre 3 ans de chasteté. La victoire ou la défaite complète. Pour toi bien sûr, moi je gagnerais dans tous les cas.
C’est comme au casino, la banque gagne toujours.
— J’aurais plutôt dit « c’est comme au casino, tu vas y laisser toutes tes plumes ». Et à la différence qu’au casino les joueurs en ressortent à sec et que toi, dans 3 semaines, tu auras plutôt les bourses plutôt bien pleines.
Il a rougi d’embarra. J’ai désigné le chronomètre du regard, il a répondu avec détermination.
— Plus tôt on aura commencé plus tôt …
Je l’ai coupé.
— … Plus tôt tu auras perdu.
— Non.
J’ai appuyé sur le déclencheur du chronomètre et j’ai relâché mon étreinte pour qu’il puisse passer la porte.
Ce que j’appelle mon donjon est en réalité bien loin des clichés du genre. Le fonctionnel l’emporte sur la déco. Il s’agit d’une petite pièce insonorisée avec des étagères et des armoires pour ranger le matériel.
J’ai lancé mon premier ordre.
— Déshabille-toi, garde juste le caleçon, puis met toi en position de ballbusting. Tu as 30 secondes pour exécuter ou tu te prendras 5 minutes supplémentaires.
Je connais les soumis, si vous ne leur mettez pas des règles claires dès le départ ils en profitent.
— Et ne commence pas à râler c’est fairplay comme malus d’anti-jeu !
J’ai profité qu’il se déshabille pour m’attacher les cheveux, rien de plus désagréable qu’être dérangée par une mèche rebelle en travers de la figure lorsque vous donnez des coups de pied.
Avant la fin des 30 secondes il a dit :
— Je suis prêt.
Je me suis retournée pour le regarder, il était bien à genoux par terre, dans son petit boxer rose, j’insiste pour qu’il porte des sous-vêtements humiliants à tout moment, le genre avec des coeurs ou des choses comme ça, c’est un autre de mes petits plaisirs quotidiens.
J’aime bien pratiquer le ballbusting en faisant garder un caleçon au soumis, en tout cas dans un premier temps. De cette façon je garde la totalité du paquet bien groupé et ça facilite le tir.
Surtout que ça laisse un sentiment de protection au soumis, comme ça lorsque, dans un deuxième temps, je lui fais enlever cette maigre protection il a une sensation d’exposition renforcée. Les soumis s’attachent vite aux petits privilèges.
J’ai continué de trainer de manière désinvolte parmi les étagères de matériel. J’utilisais une méthode de torture classique, alors même que le temps défilait je le laissais courir au lieu de me lancer immédiatement dans la bataille. Je voulais lui faire croire que j’étais tellement sûre de moi que je pouvais me permettre de perdre du temps. L’effet psychologique était très intense et il luttait déjà contre l’envie de mettre ses mains contre son sexe pour se masturber violemment.
Lorsque je me suis finalement approchée de lui je n’ai pu que rire face à son air inquiet.
— Tu t’attendais à quoi ? Que je me jette sur toi pour me battre ? Le combat est inégal, j’ai 15 minutes pour te faire avouer, 15 minutes tu te rends compte ? Tu crois que j’avais vraiment besoin de tout ce temps pour te les briser encore et encore ? 5 minutes à faire virevolter tes grelots et je te fais demander grâce.
J’ai passé ma main sur son corps nu en remontant jusqu’à sa nuque pour toucher ses mains.
— Ces deux là vont rester bien sagement derrière ta tête. Si elles bougent ça sera 5 minutes supplémentaires par seconde de mouvement. Compris ?
Il a hoché la tête.
— À chaque fois que je secourais ton hochet tu auras surement le souffle coupé. Tu pourras te rouler par terre sans rien risquer. Par contre si tu traines à te remettre en place ou que tu te protèges avec les mains ça sera le malus de temps. Je serais intraitable sur les règles. D’accord ?
Il a dit doucement :
— Tu ne pourrais pas plutôt me les attacher s’il te plait ?
Il y avait en effet de grandes chances qu’il ne résiste pas au réflexe, ce qui n’était pas mon problème mais le sien.
Toute fière j’ai répondu :
— Tu veux déjà commencer à négocier ta reddition ?
Il a insisté :
Juste les mains s’il te plait, je ferais ce que tu veux en échange.
— Je crois que tu n’as pas bien compris la situation. Je vais déjà faire de toi tout ce que je veux. Pendant au moins 3 semaines c’est ce qui va se passer. Qu’est-ce que tu pourrais me donner de plus que je n’ai pas déjà ?
Il a pris une seconde pour réfléchir, il devait trouver un angle d’attaque qui aurait une chance de fonctionner.
— Je ne suis qu’un homme face à une femme, le combat est déjà inégal par nature. Cette petite aide rééquilibrerait un peu les chances en ma faveur.
J’ai ricané.
— En clair tu veux que je marque un but contre mon camp pour que tu aies une chance ?
Il m’a regardé un souriant.
— Si tu es si sûre de toi ça ne changera rien.
Le petit malin ! Je dois reconnaitre que c’était bien joué. Il n’avait aucune chance de m’avoir sur la pitié alors il jouait la corde du défi.
J’ai hésité, est-ce que je lui laissais ce point ou non ? Mon objectif était de gagner la guerre pas toutes les batailles.
Je ne lui ai pas donné la satisfaction de lui dire qu’il avait gagné, j’ai pris un collier en cuir et des contentions sur une étagère pour lui attacher les mains derrière la tête. Désormais il n’y avait plus de risque qu’elles s’interposent pendant l’interrogatoire. Il essayait de ne pas sourire après la victoire qu’il venait de remporter. Rassurez-vous j’avais déjà prévu de me venger.
Sèchement j’ai dit :
— Prêt ?
Anticipant la douleur il a répondu avec une grimace :
— Oui.
Désormais il était bien moins déterminé que quelques minutes auparavant. Il s’est mis en position, à quatre pattes et le cul relevé, écartant les cuisses pour afficher la bosse à l’avant de son caleçon.
Avec autorité j’ai dit :
— Bien, commençons. As-tu été un vilain garçon ?
Il a pris une inspiration et m’a menti comme le scénario le prévoyait.
— Non. J’ai toujours été un gentil mari obéissant à sa femme.
En finissant sa phrase il avait fermé les yeux et avait tourné la tête comme si ça allait adoucir l’impact. Ne s’entant rien venir il a réouvert les yeux. J’avais bien amorcé mon pied mais rien n’était encore parti.
— Tu sais quoi ? Cette jupe gêne un peu mes mouvements je vais plutôt me mettre en short. Ne bouge pas.
Une réplique un peu inattendue et qui ne témoignait pourtant pas d’un manque d’anticipation de ma part, bien au contraire, j’avais eu cette idée il y a plusieurs minutes. Elle faisait partie de mon plan pour le torturer, je voulais qu’il appréhende le premier coup en le faisant languir jusqu’à l’excès.
Je me suis changée devant lui pour le narguer, il n’a pas pu se retenir et a regardé. Je suis revenue vers lui avant de m’arrêter.
— Je crois que je vais même mettre des escarpins. Attends-là.
Encore une fois je l’ai tenté en les passant juste devant son nez.
— Tu peux fermer la bride s’il te plait.
En grognant il a répondu.
— J’ai les mains attachées.
Avec un grand sourire j’ai répliqué.
— Oh ! Quel dommage ! Je vais devoir le faire moi-même. Qui a eu l’idée idiote de t’attacher les mains ?
J’aurais eu le temps je lui aurais imposé de les fermer avec les dents. Après l’avoir fait moi-même je suis passée derrière lui.
Bien. Je suis pas mal comme ça qu’est-ce que tu en penses ?
— Tu es toujours très jolie.
— Merci. Je ne me lasserais jamais des effets de la chasteté sur les hommes. Tu n’es même pas encore en cage que tu montres déjà un respect prononcé envers notre corps.
— On pourrait en rester à ce stade si tu veux.
À son intonation je pouvais me rendre compte que son stress avait progressé.
— Mais non ! Tu sais bien à quel point je t’aime. Je ne dois pas reculer devant l’effort si ça peut te faire autant de bien.
— Je ne voudrais pas que tu te fatigues.
— Comme c’est touchant ! Je vais te rendre la gentillesse.
J’ai tapé des talons sur le sol pour l’angoisser davantage et j’ai armé mon pied.
Cette fois-ci j’ai vraiment frappé, sans aucune pitié. Sa respiration est devenue haletante. Il parait que je suis très sévère lorsqu’il s’agit de ballbusting. Il est vrai que je prends le sujet au sérieux cependant je n’ai pas l’impression qu’il y ait d’autres façons de faire. Si vous ne frappez pas pour de vrai où est l’intérêt ? Il faut appeler un chat un chat, si vous voulez des caresses du pied sur votre queue ne dites pas que vous voulez du ballbusting. Si vous avez ce fantasme assumez-le.
Alors qu’il avait à peine récupéré du premier coup j’ai annoncé avec froideur :
— As-tu fait une bêtise ?
Il n’avait pas d’autres choix que de répondre, la punition pour un silence serait bien pire que celle pour un « non ».
Après avoir pris une inspiration il a répondu :
— Non.
Un autre coup est parti. Dans ce type de moment vous vous rendez compte à quel point votre position est simple, il est tellement facile de donner des coups de pied entre les jambes d’un mec et pourtant l’effet est spectaculaire. Je me sentais si puissante, il n’était qu’un insecte que je pouvais écraser d’un simple mouvement.
— 3 ans de chasteté ne semble plus être une mauvaise option c’est ça ? Tu veux déjà abandonner ?
Il était prêt à pleurer sous l’émotion.
Non.
— Il faut que je répète ma question ?
— Non
— Et ?
— J’ai été sage je te le promets.
— Ça je ne crois pas.
J’ai donné un coup sec entre ses jambes. J’ai attendu qu’il se remette en position pour m’approcher de lui. J’ai frotté mon escarpin contre l’avant de son caleçon, j’ai pu sentir son érection. Il est toujours rassurant de savoir que l’effet recherché est en place. J’ai déplacé sa queue du pied pour que le bout dépasse du boxer et qu’il puisse sentir le contact direct avec le cuir lisse de ma chaussure.
— Es-tu un vilain garçon ?
Il a marmonné :
— Non.
J’ai dit calmement.
— Menteur.
Il a répondu en gémissant.
— Non.
Comme il s’y attendait j’ai reculé pour prendre de l’élan avant de faire s’abattre un nouveau coup. Plus la session progressait moins il pouvait contenir ses gémissements.
— Tu ne vas pas me faire croire qu’au bout de 4 coups tu en as marre ! Je t’ai connu plus endurant. Ne crois pas que cela va changer quoi que ce soit, il t’en reste une bonne centaine derrière.
Il respirait de plus en plus fort, ses épaules se levaient et se baissaient au rythme de ses halètements.
— Quand je te disais que j’allais te les briser ce n’était pas des mots en l’air ! Tu ferais mieux d’avouer, la punition ne peut pas être pire que ça.
Il a essayé de dire quelque chose mais il était dans un état émotionnel trop intense pour prononcer quoi que ce soit de construit. J’y étais allée un peu fort sur la mise en scène j’allais être obligée de lui laisser quelques secondes de répit.
À vrai dire je crois que je ne suis pas tant douée pour le ballbusting que pour l’ambiance. J’arrive à convaincre le soumis qu’il va vraiment perdre ses couilles même sans taper fort. Il y a une différence entre le ressenti et la vérité.
J’ai ramassé le téléphone pour regarder le chrono. Je me suis exclamée :
— Oh ! Tu sais quoi ? Il reste bien plus de temps que je ne le pensais. Quelle chance !
Ayant récupéré son souffle il a demandé :
Il reste combien de temps ?
— Largement de quoi te faire craquer mon grand 100 fois mon grand.
En réalité le temps s’écoulait plutôt vite, je voulais simplement meubler la discussion pendant qu’il reprenait ses esprits et faire monter la tension.
Finalement j’ai repris.
— As-tu étais un vilain garçon ?
Malgré le prix qu’allait lui couter cette réponse il a dit :
— Non.
Il parait que les coups après une pause sont toujours plus douloureux, en tout cas celui-ci n’a pas échappé à la règle, les gémissements ont repris de plus belle. J’ai pris le partis de hausser le ton.
— Tu te crois malin à me résister ?
— Non, je dis la …
Avant même qu’il ait fini sa phrase la sentence était tombée droit sur sa cible. Le temps défilant j’avais accéléré le rythme de mes coups.
— Tu crois que ça fait de toi un homme ?
Désormais je n’attendais même plus ses réponses et je l’attrapais par les cheveux pour le faire se remettre en position plus rapidement. Je lui criais dessus.
— Tu crois que me tenir tête prouve que tu as des couilles ?
Le coup suivant a provoqué l’apparition d’une petite tâche liquide sur son boxer, au bout de sa queue. Une tâche blanchâtre, toute petite pas une éjaculation juste une perte réflexe.
— Moi je vais te dire : continue de me résister et tu pourras littéralement dire que je t’ai cassé les couilles.
La peur de perdre son sexe est bien ancrée dans la psyché masculine. Avant qu’il ait eu le temps de répondre quoi que ce soit un coup s’est abattu.
— Mais ce n’est pas grave, je te garderais quand même pour que tu t’occupes de la maison. Bien sûr il faudra que je trouve un nouvel homme pour s’occuper de moi lorsque ta langue ne suffira plus. Une femme a des besoins que seul un homme avec un sexe en état de fonctionnement peu combler.
Je l’ai frappé à nouveau.
— Toujours pas ? Je voulais être gentille en n’y allant pas fort au début. Je voulais te laisser une chance par gentillesse. Tant pis tu ne me laisses pas le choix. Tu ne pourras t’en prendre qu’à toi-même. Debout !
Il s’est levé avec difficulté. D’une main ferme j’ai baissé son caleçon jusqu’aux chevilles.
Je me suis écriée :
— Oh ! Tu ferais mieux de ne pas regarder. Ce n’est pas joli-joli … Je n’ai pas été si gentille que ça apparemment.
C’était un mensonge, son sexe allait bien, mais c’était le genre de mensonge auquel il voulait croire. J’ai rigolé en le voyant serrer les dents. J’ai haussé les épaules.
— Qu’importe la suite sera pire. Remet-toi en position.
Vu de derrière ses bourses pendouillaient, elles étaient prêtes à recevoir leur traitement. Je me suis accroupie pour les prendre en main et les soupeser. Il a gémi en me lançant un regard inquiet.
— Qu’est-ce qu’il y a ? Tu as peur qu’elles soient cassées ? Rassure-toi ça ne fait aucune différence, tu n’en auras pas l’utilité avant longtemps.
Je me suis redressée.
— Regarde-les bien agoniser. Elles vont souffrir par ta faute c’est le moins que tu puisses faire.
En étant à quatre pattes la tête contre le sol il pouvait voir venir mon pied ce qui allait rendre le supplice bien plus excitant.
J’ai armé mon pied et je me suis faite plaisir en frappant violemment. Le truc pour faire vraiment mal ce n’est pas de viser les bourses mais la zone derrière, là où est le clitoris chez une femme. Chez l’homme c’est également une zone sensible.
Voyant que le temps était presque écoulé, ce qu’il ignorait, j’ai essayé de le raisonner.
— Tu devrais sérieusement considérer la possibilité d’accepter quelques années sans plaisir. Penses-y vraiment, c’est une option intéressante. Au moins tu aurais la certitude de retrouver tes couilles intactes à la fin. Continues de résister comme ça et je ne te garantis rien. À ce rythme tu seras libre dans 3 semaines mais dans quel état…. Enfin c’est ton corps et ton plaisir tu fais ce que tu veux. Mais bon, quand tu vois leur état alors que nous n’en sommes mêmes pas à la moitié du chrono ça ne leur laisse que peu de chance de finir entières.
— J’ai été sage je te le promets.
A peine avait-il décliné ma proposition que je lançais les représailles.
— Non ? Toujours pas.
Les gémissements se sont transformés en grognements. Lorsqu’au début il m’avait demandé de lui attacher les mains pour rééquilibrer les chances je pensais qu’il plaisantait. En y réfléchissant c’était peut-être vraiment le cas. À cette étape il aurait probablement craqué et mis les mains entre les jambes. C’était mieux comme ça.
— C’est bien, laisse sortir la douleur que je puisse encore en rajouter une couche derrière.
J’ai enchainé une courte série de coups jusqu’à ce que l’alarme retentisse. Il l’avait fait, il avait tenu 15 minutes d’interrogatoire en me mentant. Je me suis penchée pour lui embrasser la joue.
— Dis-le pour te soulager.
La voix tremblante il a dit :
— J’ai fait des bêtises. J’ai eu des fantasmes inappropriés envers les femmes je dois être mis en cage.
J’avais désormais une voix bien plus douce. J’avais allumé l’incendie et maintenant j’allais l’éteindre.
Ça fait du bien de pouvoir le dire pas vrai ?
— Oui.
— C’est toujours agréable de pouvoir dire la vérité.
J’ai glissé ma main le long de son torse ce qui lui a provoqué des frissons.
— Vois le bon côté des choses. Tes couilles vont avoir le temps de se reposer pendant ces quelques semaines.
Une maigre consolation si vous voulez mon avis.
Je l’ai détaché pour qu’il puisse se rhabiller. Il a enfilé son caleçon avec un millier de précautions, ce qui n’a pas semblé suffire vu les grimaces qu’il faisait. Nous sommes remontés à l’appartement, moi d’un pas léger et lui en marchant en canard. Il ne faisait pas exprès mais ça m’a fait rire.
En passant la porte je lui ai dit.
— Il est temps de mettre le prisonnier en cage.

Discipline domestique 002 – j’ai la flemme de trouver un titre je ferais ça plus tard

Le post promis sur Halloween arrive bientôt, j’ai un blocage depuis plusieurs jours, presque une semaine sur un autre sujet.
L’un des intérêts de tenir un journal intime est de servir de support à des réflexions sur certains événements, prendre du recul sur ce qui se passe. Lorsque je me pose une question je ne peux pas laisser tomber avant d’avoir trouvé quelque chose. Je suis assez tête de mule.
Je sais bien que je ne devrais pas écrire de retour d’une soirée avec quelques verres dans le nez mais je m’en fou ! Alors j’arrête de réfléchir j’écris ce truc d’une traite et je passe à autre chose. À bas les blocages ! Il ne me reste plus qu’à mettre les écouteurs pour écouter du métal à fond. À problème extrême solution extrême ! Je me jete dans le vide et advienne que pourra. Je ne vais pas laisser une page blanche dicter sa loi.

Un des premiers conseils que l’on reçoit lorsque l’on débute dans l’écriture est de parler de ce que l’on connait (et aussi de s’interdire les « on » et les adverbes mais ça c’est une autre histoire ^^). Le drame arrivant lorsque l’on se lance sur un sujet que l’on pense connaitre et que l’on se ramasse une claque en tombant sur un os.
Je pensais que définir simplement mon propre couple n’allait être qu’une formalité et pourtant je n’ai toujours pas réussi. La question qui pose problème est : qu’est-ce que j’aime chez lui que je n’ai pas trouvé chez les autres ?
Des détails insignifiants qui mis bout à bout font la différence ?
Il était juste au bon endroit au bon moment ?
Pourtant je n’ai pas l’impression d’avoir choisi cet homme parce que j’étais obligée de le faire, à mes yeux il sort vraiment du lot, je ne l’échangerais pas contre un autre. Ce n’était pas simplement pour faire plaisir à ma mère que j’ai l’ai autorisé à emménager avec moi au bout d’un an. Bien sûr que j’ai été bercé par « une jeune fille doit être mariée avant 24 ans sinon elle ne trouvera plus que le fond du panier » et j’avais fermement en tête de la contredire autant que possible. Pourtant c’est arrivé.
Des hommes à mes pieds j’en avais et j’en ai toujours ce n’est pas le problème. Qu’est-ce qui le différencie de mes autres soumis ? Bien sûr j’ai des idées qui me viennent en tête mais je me dis « non c’est pas vrai tu ne peux pas l’aimer juste pour ça ! ». Je suis incapable de mettre des mots sur autre chose que toutes ces petites choses quotidiennes qui prises isolement n’ont rien d’exceptionnelles.
Je me vante d’avoir le pouvoir dans le couple, la direction du bateau. Je me suis rendu compte en luttant pour écrire ce post que si j’avais la barre fermement en main je n’avais aucune idée de la destination, ni même de la raison du voyage. Je suis incapable de définir avec précision le point où nous en sommes. J’ai cette image qui revient en tête, le cliché de l’homme au volant qui ne veut pas reconnaitre qu’il est perdu « mais je te jure que je sais où on est. C’est un raccourci ! ». Je me sens un peu pareil.
Je savais où j’étais au départ, c’était simple : un homme, une femme, des passions partagées et l’envie d’avoir l’autre sous la main le plus souvent possible. J’ai déjà pris des soumis en vacances pour rien n’avoir à faire que me prélasser au soleil. Des accords où tout le monde est gagnant. Pour eux je suis capable de faire une colonne « ce que je reçois » et une colonne « ce qu’ils reçoivent » ce n’est pas compliqué. Mon couple a commencé comme ça, je maitrisais tout. Puis les choses ont évolués. À un rythme lent, sans prévenir. Je me réveille aujourd’hui en me rendant compte qu’il est devenu autre chose, quelque chose de totalement différent. Il est passé à un autre niveau sans que je sois capable de décrire ce qu’il est devenu. J’ai des soumis avec qui j’ai des relations très épanouissantes, je sais pourquoi, avec lui non. Je ne sais pas. Je ne suis même plus sûre de rien.
Je me moque presque de ce que je ressens, ce que j’aimerais vraiment c’est savoir ce qu’il aime chez moi, pour m’en servir comme carotte et le garder sous mon contrôle. Lorsque je lui pose la question il me répond « c’est un tout ». J’ai envie de lui mettre des gifles, rectification je lui en ai mis, cette réponse ne m’aide pas.
Pour lui plaire je dois être moi-même ? Qu’est-ce que ça veut dire ?
C’est comme si devant une oeuvre d’art moderne abstraite vous demandiez ce que ça signifie et qu’on vous réponde « c’est de l’art ». Nous voilà bien avancé ! Merci !
Je dois avoir peur du moindre changement ? S’il me prend l’envie de changer de coiffure est-ce qu’il va partir ? S’il lui venait à l’idée d’aller voir ailleurs comment je le retiendrais ? Je n’ai pas de plan B. Bien sûr je pourrais le remplacer d’un claquement de doigt. Sur mon bureau j’ai 5 candidatures ouvertes (d’ailleurs faudrait peut-être que je les traite…). Le problème c’est que je ne le veux pas, je ne veux pas d’un autre je le veux lui et aucun autre.
Pourquoi son bien être m’intéresse tant ? Qu’est-ce qu’il m’apporte que je ne trouve pas ailleurs ? Cette question me rend folle il faut que je tape sur quelque chose, quelqu’un…
Généralement lorsque j’écris j’ai une tasse de café ou de thé à côté de moi. Aujourd’hui j’ai migré vers les alcools forts c’est pour dire (désolé par avance si je me mets à écrire de travers). D’ailleurs les whiskys japonais sont à l’honneur en ce moment, c’est le moment de gouter si vous n’avez jamais essayé c’est plutôt bon. Les écossais font la gueule parce qu’ils ont été supplantés sur leur propre terrain. C’est ça de se reposer sur ses lauriers ! Et c’est ce que je dois éviter ! Ce n’est pas parce que ça marche aujourd’hui que je dois baisser ma garde. Je dois m’améliorer. Mais améliorer quoi ? Quel est l’ingrédient secret qui nous rend si compatible ? Si nécessaire l’un à l’autre ?
Les manuels de psychologie disent « l’autre est important parce qu’il nous fait nous sentir spécial, unique. Il permet de nous individualiser grâce au regard qu’il nous porte. », définition bien jolie mais ce qui ne m’avance pas à grand-chose. Non mais sérieux c’est censé être une réponse ?
Comprenez bien mon angoisse, je suis responsable de nos projets alors même que je ne sais pas où aller. Comment maintenir un couple en place alors que je ne sais pas sur quoi il repose ? Est-ce qu’il va soudainement se lasser de moi ? Est-ce que je dois juste profiter au jour le jour de ce que j’ai sans me poser de questions ? Je ne le peux pas. Je veux comprendre ! Je dois comprendre.
On se calme. On reprend son souffle et on arrête de paniquer.
Je voulais dédier un post à mon homme un peu plus tard, en second plan, pour montrer qu’il était inférieur. Je sais qu’il appréciait l’idée. En y réfléchissant cela a été ma principale erreur, pour comprendre mon couple il faut nécessairement le comprendre lui. Il aurait dû être le point de départ. Il est le seul sujet digne d’intérêt. Qu’est-ce qu’il trouve de spécial chez moi, qu’est-ce que je trouve de spécial chez lui. Il ne sert à rien de me lancer dans un journal de nos activités si je ne comprends pas ça. Une évidence et pourtant j’ai mis plusieurs semaines à le réaliser. Que je peux être conne parfois.
Allez, finis les atermoiements, avançons.
C’est comme pour une enquête commençons par les faits certains. Alors qu’est-ce que je sais sur nous ?
Dans le post précédent j’ai essayé de vous montrer que malgré l’asymétrie apparente de ma relation elle avait son propre point d’équilibre et que c’était ce qui la rendait viable sur le long terme.
D’ailleurs changeons déjà de méthode et parlons des clichés sur les relations 24/7. Je reviens sur ce sujet car (mon dieu j’ai utilisé un « car », je suis la pire juriste ever ! *private joke*) j’ai lu sur des forums que vivre en soumis permanent n’était pas possible et que ce n’était qu’un fantasme, que le port prolongé de la cage de chasteté était mauvais pour la santé et que ceux qui fantasment dessus devraient voir un psy. J’ai levé les yeux au ciel en lisant ces âneries.
Vu que c’était sur le genre de forum « nous sommes très ouverts d’esprit mais nous, et nous seuls, avons raison et si vous pensez différemment vous êtes des monstres dangereux » je n’attendais à ce genre de discours extrémiste. C’est comme ceux qui disent que les relations homosexuelles sont contre nature et ne devraient pas être tolérées parce que ce n’est pas sain d’avoir un couple non basé sur la reproduction.
Comment peut-on être aussi arrogant et dire aux autres comment vivre leur vie ? Ce n’est pas parce que vous ne partagez pas ces envies ou que vous n’avez pas réussi à trouver une façon de faire tenir votre couple dans cette voie que vous devez condamner toute possibilité. Je ne dis pas que mon mode de vie doit être universel bien au contraire. Mon homme aime ça, j’aime ça, nous nous sommes trouvés et nous sommes complémentaire dans l’intimité. Je ne sais pas si la combinaison est unique ou si d’autres sont comme nous à grande échelle. Je connais des couples pareils, sommes-nous des exceptions localisées ? En tout cas nous sommes heureux et c’est ce qui compte.
Voilà ! Le premier fait il est là : c’est possible. Je n’ai pas la moindre idée de comment et pourquoi nous sommes heureux mais je dois au moins avoir cette certitude : il y a une réponse. Je ne suis pas en train de chasser une baleine blanche !
Dont acte, point !

Je suis néanmoins d’accord avec eux sur certains points, la cage de chasteté, comme toutes les pratiques, n’est pas une bonne idée pour tous les hommes. J’ai des soumis qui ont adorés et d’autres non. Tout comme la sodomie, les gifles, les fessées. L’important c’est d’associer les bonnes pratiques et les bonnes personnes.
Je ne m’inquiète pas pour moi, je sais ce que je vis, cependant je ne voudrais pas que des gens intéressés se détournent de ce mode de vie s’il leur correspond parce qu’ils ont lu que ce n’était pas sain selon certains standards.
On peut s’épanouir en étant puni sur base quotidienne. C’est une certitude mon homme le fait ! C’est son choix de vivre de cette façon. Je ne me suis pas mise à le maltraiter après l’emménagement ensemble, il savait dans quoi il s’aventurait, d’ailleurs nous avons commencé comme maitresse et soumis avant même d’être un couple. Il est libre, j’en veux pour preuve que nous n’avons pas d’enfants et nous avons tout les deux un emploi nous permettant de vivre seuls (bon ok pour moi c’est plus léger en ce moment mais ce n’est pas la question). Lui s’il veut partir rien ne l’empêche, nous sommes jeunes nous pouvons refaire notre vie facilement. Pourtant il reste, c’est qu’il y trouve son compte CQFD.
Je ne sais pas pourquoi je continue à aller sur ce genre de forum sans intérêt, je dois aimer me faire du mal ou chercher le conflit. Je dois avoir des prédispositions à chercher les duels verbaux même contre des imbéciles.
Il est toujours bon d’avoir un regard extérieur et dans leurs délires ils mettent parfois le doigt sur quelque chose de vrai. C’est un peu comme lire la presse étrangère pour avoir un autre point de vue plus neutre sur ce qui ce passe en France. En parlant de presse j’ai reçu le mensuel l’Expansion aujourd’hui et son thème est « en finir avec le masochisme français », je n’ai pas pu m’empêcher de penser « ils veulent me mettre au chômage technique ceux-là ». Evidemment c’est un magazine économique et le titre n’était pas à prendre dans ce sens mais ça m’a fait sourire. Le dossier est intéressant d’ailleurs.
Bref retour au sujet. Un des arguments trouvés sur ces forums pour dénigrer les relations 24/7 est de dire que la violence n’a pas sa place dans le couple. Je suis d’accord sur ce point, le foyer doit avoir une fonction de « zone sûre », de retraite depuis l’extérieur. D’ailleurs j’insiste pour le punir le plus souvent dans mon bureau ou à la cave. Je veux que le BDSM ait son propre espace. Mon bureau est une zone interdite en temps normal, à chaque fois qu’il y met un pied il commence à transpirer de manière automatique, il sait ce qu’il l’attend.
De manière plus large ils disent que la violence, même localisée, ne peut pas tenir sur la distance et finie par devenir insupportable. C’est vrai et pourtant ma relation fonctionne. Comment rejoindre les deux idées ? La question n’est pas si compliquée si vous n’oubliez pas de repartir des certitudes. Si vous gommez le présupposé qu’il y a de la violence tout tient.
Certes je le frappe, et pas qu’un peu, mais ça ne veut pas dire qu’il s’agit d’une agression. Malgré les apparences je ne suis pas méchante envers lui, il ne le perçoit pas de cette façon. Il ne faut pas s’arrêter aux apparences et voir ce qu’il y a derrière. Il ne faut pas se dire « je ne suis pas capable de supporter cela sur la durée donc personne ne peut y prendre du plaisir ». Bien sûr que beaucoup d’hommes deviendrait fous en moins de deux s’ils m’avaient pour épouse. Je ne fais pas qu’exiger des marques de respect comme toutes les femmes je veux de la vénération et je recours à la discipline stricte. Par exemple je ne me contente pas de simplement lui dire de ramasser ce qu’il a laissé trainer mais je joins à la parole une gifle pour appuyer mon propos. Bon d’accord je vais assumer et reconnaitre que suis plus sadique que ça. Je lui mets une gifle sans prévenir puis je l’oblige à ranger et à revenir en prendre une deuxième, comme ça il a tout le temps d’appréhender la seconde correction avant de la recevoir.
À ceux qui trouvent cette réaction choquante j’ai envie de hurler « il est maso ! ». Il a autant besoin de bisous que de gifles !
Si je prends chaque occasion quotidienne pour lui en mettre c’est qu’il les aime. Vous pensez que si je le gifle à froid, sans rien lui reprocher, il va apprécier ? Non. Son truc c’est d’être un vilain garçon pris en faute et ça tombe bien j’aime être la maitresse d’école stricte. Je dois sauter sur chaque occasion c’est presque dans le descriptif du poste.
Il ne veut pas que je lui mette une fessée il veut que je l’attrape par une oreille pour lui mettre la tête au-dessus de l’évier en lui criant « pourquoi la vaisselle n’est pas faite ? » puis que je la lui fasse faire cul nu (pour que je puisse admirer la jolie couleur rouge qu’il aura pris après sa déculottée). Si je ne le faisais pas cela serait comme avoir un mariage chaste pour un couple « lambda ».
D’ailleurs il ne faut pas croire que je suis la seule à donner des leçons, une des plus fondamentales que j’ai prise sur le sujet vient de lui. Alors que je rentrais de mauvaise humeur après une très mauvaise journée il s’est mis à jouer au mari négligent et je lui ai dit sèchement « c’est pas le moment ! », il a répondu calmement « si tu es de mauvaise humeur c’est justement le moment de jouer. Parce que tu ne souris jamais autant que lorsque tu me punis ». Vous ne pouvez pas savoir à quel point j’étais heureuse d’avoir quelqu’un qui me comprenne aussi bien et je me suis montrée très reconnaissante en …. le fouettant au martinet jusqu’aux larmes. Peut-être que cette phrase va vous sembler délirante et pourtant dans ma tête elle a du sens.
Bien sûr notre relation n’est pas basée que sur le BDSM, il y a aussi des soirées câlins sur canapé devant un film. C’est compliqué.
Reprenons le fil du raisonnement : si ce n’est pas de la violence pour lui qu’est-ce que c’est ? Je crois que la meilleure réponse est de dire qu’il s’agit d’un défi. Il est un joueur, il aime chasser et cherche la difficulté par chalenge. Je pensais faire un post entier sur cette anecdote mais je vais vous la résumer, elle est parlante et m’évitera de longs discours théoriques. (oula j’ai la tête qui commence à tourner, je ne tiens vraiment pas l’alcool, attendez deux secondes je reprends mon souffle. Heureusement ils n’ont pas encore instauré d’éthylotest avant de publier sur WordPress, ils devraient peut-être).
Avant moi il aimait draguer, il prenait du plaisir à « chasser les filles » puis une fois dans son lit elles ne l’intéressaient plus. Une fois le premier orgasme passé il n’avait plus aucune envie pour elles. Il semblait avoir un gros appétit sexuel et en même temps était insatisfait. Il fantasmait sur les femmes dominantes mais ses expériences avaient été à peine stimulantes. Moi y compris, je n’ai pas honte de le reconnaitre.
Il avait ce fantasme où il se faisait gronder pour ne pas avoir rangé son appartement, qui était d’ailleurs un vrai dépotoir. Ma première approche avait été très classique puisque je l’avais fessé pour le motiver. Tout ce que j’avais réussi à déclencher c’était une coopération de façade. Lorsque je revenais la fois d’après l’appartement était de nouveau en bordel. Malgré la douleur il ne se sentait pas obligé de le faire. Il était déçu, il savait qu’il aimait quelque chose dans ce domaine sans réussir à trouver la sensation adéquate.
Etant dominante c’était ma faute et je n’allais pas abandonner à la première difficulté, j’ai donc adopté une autre approche. Le terme BDSM regroupe beaucoup de pratiques il ne faut pas se laisser abattre par un échec et passer à la pratique suivante dans la check-list. Il faut parfois du temps pour trouver le bon angle.
Un vendredi je lui ai envoyé un message disant que lorsque nous aurions notre séance le lendemain j’exigeais que l’appartement soit impeccable et comme à chaque fois il a répondu qu’il le ferait, sans le penser. Nous étions à des kilomètres l’un de l’autre et pourtant je pouvais l’entendre penser « cause toujours ». Pour ne pas le prendre en traite j’ai ajouté que comme les fessées ne le motivaient pas j’allais utiliser un autre moyen, sans lui donner de détails pour le laisser mijoter. Je l’ai averti que je passerais le soir même pour préparer son traitement.
Quand je suis arrivé il a été poli mais sans montrer d’intérêt particulier, j’étais un peu déçue qu’il ne prenne pas ma menace au sérieux, il semblait blasé et indifférent, un peu résigné à trouver du plaisir. Son attitude semblait dire « j’ai déjà tout essayé et rien ne marche alors à quoi bon persévérer ? ». J’ai eu de la peine pour lui.
Je lui ai annoncé que j’allais le soumettre à la cage de chasteté, sans rien déclencher comme émotion, je le voyais penser « si tu crois que ça va changer quoi que ce soit… ». Je lui ai laissé le choix entre le modèle normal et celui moins confortable avec des ergots. Toujours prêt à me mettre en échec il a choisi le modèle le plus dur. Il voulait me démontrer que j’étais dans l’erreur et en finir au plus vite.
Relevant son insouciance j’ai dis que s’il était sûr de lui pourquoi ne pas abandonner toute possibilité de safeword concernant la cage pendant 48h. Quoi qu’il arrive il serait obligatoirement libéré à la fin du week-end mais que dans l’intervalle j’étais la seule à décider. J’ai bien insisté sur le fait que c’était limité à la cage, qu’il n’avait pas à m’obéir s’il n’en ressentait pas la nécessité mais que je restais la seule à décider concernant sa chasteté. L’idée l’a fait sourire, moi aussi mais pas pour les mêmes raisons. Il a dit qu’il était d’accord, que ce n’était rien Je l’ai laissé en lui disant à demain. Je suis sûre qu’il pensait avoir fait une bonne affaire, je l’ai presque entendue penser « qu’elle conne celle-là ».
Le lendemain je me suis permis d’avoir un peu de retard, sa réaction ne s’est pas fait attendre, j’ai reçu un sms me demandant si je n’avais oublié l’horaire. J’étais très amusée, il semblait impatient de me voir. Je lui ai répondu que comme il était insolent j’allais retarder d’une heure. Immédiatement il s’est excusé. Un comportement normal pour un soumis et pourtant j’avais eu du mal jusque-là pour qu’il adopte ces réactions spontanément. J’étais heureuse, j’aime me sentir désirée et j’avais une sensation de victoire, j’avais provoqué une réaction chez un soumis plutôt inerte habituellement.
Lorsque je suis finalement arrivée il avait le regard vers le sol, il respirait fortement. Il n’a tenté aucune familiarité ou bravade comme il avait l’habitude et l’appartement était nickel. Il m’a raconté que le « oui maitresse » qu’il m’a répondu lorsque j’ai dit « alors je vois que tu t’es calmé. On va pouvoir réellement discuter de ta soumission maintenant » avait été un des moments les plus intenses de sa vie.
Jusque-là lorsqu’il se prenait un râteau en soirée parce que la fille qu’il draguait n’était pas intéressée il passait à la suivante. Il ne restait jamais sur un échec. Pareil côté domination il changeait de domina comme de chemise et ne se sentait pas contraint d’obéir, c’était lui qui choisissait. Il avait le pouvoir de nous rendre interchangeables et ne se privait pas pour papillonner autant qu’il pouvait. Prenant à droite le plaisir qu’il n’avait pas à gauche sans vraiment céder aux exigences. Si une domina en demandait trop il passait simplement à la suivante. Une sorte de dumping BDSM.
Il ne se rendait pas heureux de la sorte, c’est typique des soumis de se faire du mal, il n’avait pas compris que pour lui ce n’était pas les pratiques le plus important, c’était l’obéissance.
Cette fois-ci la situation était différente, il ne pouvait pas aller voir ailleurs, j’étais la seule avec les clés. C’était moi ou personne. Jusque-là le plaisir avait été un buffet à volonté et j’avais mis en place des restrictions et cela changeait tout.
Il avait passé la nuit à ranger, il n’avait pas pu dormir à cause de l’excitation. Au départ il avait bien tenté de résister à l’envie de m’obéir comme d’habitude, rien que pour s’amuser à me voir me fâcher, un de ces petits plaisirs, mais rapidement il avait compris les risques qu’il prenait. Il avait pris la mesure de l’inconfort d’une cage avec ergots. Le truc était là, il ne voulait pas une fessée de temps en temps il voulait sentir une pression permanente, c’était une révélation pour lui.
J’ai fait le tour de l’appartement pour l’inspection, j’ai trouvé deux trois trucs à redire pour justifier une prolongation de l’enfermement. Il s’est mis à genoux devant moi, me serrant les jambes et pleurant comme un enfant. Il me promettait de bien ranger, il me suppliait pour avoir une fessée à la place. Je lui ai répondu « tu as eu ta chance et les fessées n’ont rien changé. Je ne vois pas pourquoi je changerais d’avis ». Je suis restée intransigeante et je suis repartie. Je lui ai dit que si le lendemain l’appartement était propre il aurait droit à une fessée et sa libération. Le deal était clair.
Vous vous doutez bien que le lendemain j’avais aux pieds un soumis très malléable, une véritable marionnette prête à exécuter mes 4 volontés. Une très bonne séance a suivi, autant pour moi que pour lui.
Après l’expérience, qui n’avait duré que 48h, il m’a littéralement supplié de recommencer. Il n’avait jamais autant désiré quelqu’un. Il avait adoré sentir cette pression sur lui en permanence. Il était comme un adolescent qui venait de découvrir le sexe et qui n’avait qu’une envie c’était d’en avoir plus. Pendant ces quelques heures il avait découvert une forme de stress très érogène, la peur de déplaire à quelqu’un qui vous tient par les couilles.
J’étais plutôt contente du résultat, j’avais trouvé une pratique qui nous plaisait à tout les deux.
Je sais que tous les hommes ne réagissent pas aussi bien à la cage, certains ne supportent pas cette castration, d’autres sont indifférents. C’est vraiment une question d’affinité personnelle. Chez lui le résultat a été au-delà de mes attentes, il était heureux et moi aussi, j’avais transformé un homme désobéissant en un homme docile, j’étais fière comme jamais.
La solution de l’équation était pourtant simple : pour qu’il puisse prendre du plaisir il fallait que la privation puisse exister. Pour qu’un prix l’intéresse il fallait qu’il puisse imaginer perdre. Lorsque je lui mets une gifle il a mal sur l’instant mais il se dit « je serais plus fort qu’elle, je ne fuirais pas » la prochaine fois j’aurais un bisou, je lui arracherais la victoire. Pour lui le bisou sur la joue ne peut exister sans la possibilité de se faire gifler. Dans son système de valeur cette dualité est fondamentale. Un jeu où il n’y aurait que des gagnants ne l’intéresserait pas le moins du monde.
Ne sous-estimez pas à quel point il est joueur, il est comme un chasseur cherchant une proie toujours plus difficile. À ses yeux je ne suis pas son oppresseur je suis son plus grand défi. Notre couple n’est pas basé sur la violence mais sur le challenge. Il faut bien comprendre cette nuance.
Lorsque je lis qu’il est impossible de subir la soumission au jour le jour j’ai envie de hurler « Exact » c’est ce que je me tue à répéter, il ne subit pas la domination il la cherche par défi personnel.
Vous savez ce qu’il ferait si je m’allongerais sur le lit, nue, totalement offerte, attachée, en lui disant qu’il peut faire de moi tout ce qu’il veut ?
Il irait regarder la télé j’en suis certaine.
Il est un animal sauvage qui ne veut pas de viande froide et je suis une dompteuse qui ne veut pas d’un chaton sans griffes !
C’est ça, je crois que j’ai finalement réussi à résumer notre couple en une phrase.
Bon d’accord je ne sais toujours pas pourquoi il est unique mais je suis déjà assez soule comme ça je vais juste essayer de trouver mon lit sans tomber ça sera assez pour ce soir.
Je vais surement avoir honte demain en relisant mais je devais me lâcher. Désolé si c’était un peu décousu.