Week-end avec 3 soumis juin 2014 #44 : jeux douloureux

Hello 🙂

Un post en dessous du résultat que j’espérais, comme on dit souvent « ça sonnait mieux dans ma tête ». Je l’envoi quand même je vais devenir folle à chercher ce qui ne va pas. Merci à ceux qui m’ont donné des conseils pour améliorer mes brouillons. En espérant que les prochains posts ne seront pas aussi laborieux.

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Sommaire des parties précédentes
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J’ai laissé le Chiot pour qu’il puisse se travailler au plug gonflable à son propre rythme et je suis passée au suivant sur ma liste, Chétif. Lorsqu’il a compris que son tour était venu il s’est contracté, il n’avait pas pu rater ce petit sourire espiègle qui trahi en général mes pensées les plus sadiques. Il savait qu’il présageait de jeux intéressants.
— Chétif, Chétif, Chétif. Tu ne croyais pas échapper aux réjouissances encore longtemps ?
— Je suis tout à vous maitresse. Comme toujours.
Rien qu’à penser aux bêtises que nous allions partager j’en tremblais d’excitation. Quoi de mieux pour satisfaire mes envies que de pouvoir frapper chaque centimètre de son corps, de le faire frémir sous mes instruments. Je serais celle qui le battrait, celle qui resterait debout alors qu’il serait à genoux. Je l’amènerais au point qu’il ne puisse plus que lever les yeux sur moi.
Le profil de Chétif était différent de celui de Chouchou, il ne voulait pas se soumettre pour me vénérer, son but était bien plus égoïste, il voulait des émotions fortes, que je le mette en pièce, que je l’épuise jusqu’au point de rupture. Symboliquement il voulait mourir sous mes assauts pour ensuite renaitre plus fort, vaincre sa peur d’être faible en l’expérimentant. Le pire que je pouvais lui faire était de le ménager.
Paradoxalement je devais m’assurer qu’il tienne le plus longtemps possible, le but n’était pas de le faire craquer dès le départ mais bien de répartir la douleur et les supplices pour qu’il ait une chance de résister. Bien sûr il ne devait pas avoir conscience que je l’aidais, son fantasme reposait sur la mise à l’épreuve de son instinct de résistance à l’oppression. Il voulait pouvoir se dire « malgré ses attaques j’ai tenu bon, je suis un survivant ».
Tout le boulot d’une dominatrice face à ce genre de soumis est de le mettre dans un état de stress tel qu’il surestime ce qu’il se prend. De manière assez logique je me sers des phénomènes de contraste pour brouiller ses repères, par exemple en mélangeant plaisir et douleur.
Lorsque j’ai approché ma main de ses pectoraux ils ont frémi, par instinct il savait que ces caresses précédaient le déluge. Je n’ai pu m’empêcher de jouer avec ses tétons, ces petites aspérités attirent immanquablement mon regard au point que je me sente obligé de les faire rouler sous mon index d’un air distrait. Lorsque je suis dans mon lit en train de discuter avec mon homme, la tête contre son torse, c’est un réflexe, je joue avec, c’est un acte compulsif.
Ce n’est peut-être qu’une impression mais ils ont l’air moins sensibles que les nôtres. Chez nous selon qu’ils sont énervés ou content ils réagissent, chez les hommes les effets sont de plus faible amplitude, s’ils existent. Après cela ne veut pas forcément dire qu’ils sont moins sensibles, juste qu’ils ne l’expriment pas de la même façon. C’est peut-être un pendant biologique à la manie des hommes de dissimuler leurs émotions.
La question est essentiellement rhétorique, je ne pense pas qu’il y ait un moyen de comparer objectivement. Cela fait partie des mystères insolubles.
Je me suis plongée dans ses yeux, en silence, j’avais besoin d’être rassurée en voyant la détermination dans son regard, il fallait que je voie son désir d’être à moi et rien qu’à moi. Il n’est pas évident pour un soumis d’être prêt à me suivre dans mes délires. Un soumis de ce type doit me résister pour que je puisse m’amuser, faire face à une personne équipée pour vous faire mal et de lui dire « je préfère souffrir que de céder » demande du cran.
Tout en gardant une main sur le corps de Chétif j’ai tourné autour de lui.
— Qu’est-ce que je pourrais bien faire avec toi ?
— Des bêtises ?
J’ai rigolé.
— Définitivement oui.
Il faut avoir du courage pour titiller un tigre endormi, je le reconnais et je le respecte.
Je me suis éloignée de lui pour aller chercher un instrument.
— Voyons voir ce que j’ai en stock pour toi …
Je suis revenue vers lui en cachant dans mon dos ce que j’avais pris.
— Envie de prendre les paris ?
— Peu importe l’instrument, maitresse, si c’est vous qui le maniez la douleur sera toujours exquise.
— Ne mens pas, je sais que tu connais l’échelle. Il y a des instruments plus efficaces que d’autres. À ton avis on va pencher de quel côté ?
— Du très douloureux ?
— Tu en as envie c’est ça ? Mais non. Trop tôt. Si je commençais par le pire tu aurais l’espoir que ta situation s’améliore. Je ne veux pas que tu puisses te raccrocher à cette idée. Le prochain instrument sera plus dur, toujours. Même si je suis sûre que vue la prétention habituelle de ton sexe tu vas rapidement craquer lorsque je vais vraiment commencer à frapper.
Il avait beau tenter de me faire croire que la situation ne l’atteignait pas il semblait de moins en moins à l’aise. Il a répondu :
— C’est alléchant.
— C’est fait pour.
J’ai révélé ce que j’avais pris, une cravache courte, je l’ai fait tournoyer pour m’échauffer le poignet. Il a commenté :
— Vous allez vraiment commencer très bas, maitresse.
J’ai pensé « quel prétentieux ! ». Je n’aime pas que mes soumis sous-estiment mes instruments même si je sais que Chétif le faisait pour m’énerver. Il me mettait au défi pour renforcer ma conviction lorsque je le frapperais.
Dans un geste maternel j’ai serré la cravache contre moi.
— Eh ! Ne dis pas de mal d’elle ! C’est ma petite cravache préférée ! Elle fait de son mieux pour accomplir sa tâche. Si tu la fais pleurer je la vengerais !
Je suis sûr qu’elle va me prouver qu’elle a ce qu’il faut. Si elle le peut.
— N’inverse pas les rôles ! C’est à toi de prouver que tu es digne de la recevoir. Dois-je te rappeler que se voir administrer une leçon par une membre du sexe supérieur est un privilège pour un misérable soumis comme toi ?
— Il parait …
À peine avait-il fini sa phrase qu’il se prenait un coup sec sur les flancs. Je précise que c’était une vraie cravache, pas un jouet soft vendu en sex-shop, la brulure qu’elle a laissée avait due être vive.
La cravache est un instrument bien plus terrible qu’elle ne laisse à penser. Elle est précise ce qui permet d’atteindre des zones inaccessibles pour des instruments plus gros, autrement dit des zones moins habituées à souffrir et donc plus sensibles. À titre personnel je suis particulièrement sensible à l’intérieur des cuisses ou sous les bras au niveau des seins. Nous avons tous des zones plus réceptives que d’autres.
Cette opportunité de pouvoir frapper dans des endroits inhabituels était la raison principale de ce choix en ouverture, je tenais absolument à éviter les fesses que je me réservais pour la suite. Même s’il y avait une autre raison, je ne voulais pas provoquer une montée trop brutale de la douleur qui l’aurait fait hyperventiler.
Toujours en agitant de manière menaçante ma cravache j’ai continué.
— Alors, quelle leçon allons-nous te faire apprendre aujourd’hui mon vilain garnement.
Pendant les punitions j’aime bien faire répéter en boucle la même phrase au soumis, une sorte de litanie qui lui restera gravé dans la tête. Une fois que vous avez utilisé la même phrase lors de plusieurs session il suffit de la prononcer pour que le soumis soit à la limite de défaillir. Il y a un côté assez mystique qui me plait à donner ce pouvoir à des mots.
Chétif n’étant pas très branché gynarchie je prends un malin plaisir à tenir un discours très caricatural pendant que je le frappe. Au début il se montre hostile et en rigole puis, lorsque la douleur monte, il se retrouve contraint de m’approuver ce qui me permet de ridiculiser son manque de courage. Ce changement d’attitude est une sorte de safeword doux nous permettant de communiquer sans briser l’immersion.
Je ne sais pas, maitresse, c’est à vous de me le dire. Si je la connaissais déjà je n’aurais pas besoin de l’apprendre.
— Comme si tu ne prenais pas un malin plaisir à ignorer mes leçons volontairement ! Je ne lutte pas contre ton ignorance mais contre ta bêtise. Il me faut répéter encore et toujours les mêmes leçons.
— C’est qu’elles ne doivent pas nous sembler naturelles.
— C’est bien la preuve que ton jugement est vicié. Donc tu n’as aucune préférence ? À moi de choisir ?
— Que pensez-vous d’un classique « je dois obéissance et respect à ma maitresse ».
— Pourquoi pas.
Je lui ai mis un coup de cravache sur l’autre flanc.
— Je t’écoute.
Il a répondu avec un sourire narquois.
— Tout d’un coup je ne me souviens plus de la phrase, vous pouvez la répéter.
Il voulait jouer à ça ? Tant pis pour lui, les hostilités étaient ouvertes.
— Non, par contre je peux répéter autre chose.
Je lui ai remis un coup de cravache au même endroit, il a presque bondi sur place. Il faut dire que l’application doublée d’un coup à la cravache est une punition sévère, la douleur devient aiguë sans que rien ne vienne l’arrêter.
Ça va mieux ? La mémoire te revient ?
— Un peu, maitresse.
— Juste « un peu » ? Comme c’est décevant … Tant pis je vais en tirer les conséquences nécessaires.
J’ai levé la main, prête à abattre la cravache au même endroit lorsque Chétif m’a interrompu.
— Pitié maitresse, pas encore au même endroit. Je veux bien recevoir des dizaines de coups mais pas au même endroit s’il vous plait.
Tout d’un coup il n’était plus aussi facile de me provoquer. Les soumis n’aiment pas lorsque j’attaque directement leurs points faibles, il aurait préféré que je répartisse mieux la douleur pour l’aider à la supporter. C’est la façon que j’ai trouvée de mettre des limites claires aux soumis masochistes. Ça lui apprendrait à sous-estimer ma cravache. Je lui ai rappelé la règle du jeu.
— Si tu fais ce que je veux tu auras plus de chances que je fasse ce que tu veux. C’est donnant-donnant.
Mon bras était encore armé, prêt à fondre sur lui en une seconde. Il avait les yeux fermés et le visage contracté dans l’attente de l’impact. Il suffisait d’une seule seconde d’inattention de sa volonté et son égo lui ferait dire ce qu’il mourrait d’envie de me balancer. Intérieurement il devait être déchiré entre céder du terrain ou tenir bon.
En matière de négociation à partir du moment où vous êtes capable d’obtenir une première concession vous êtes en position de force. Le premier qui lâche quelque chose déplacera la ligne de front à l’intérieur de son terrain.
J’étais calme et sereine, j’avais un plan et la détermination de le mener à bien. Tout dépendait de lui, s’il voulait que la punition se déroule comme prévu il n’avait qu’à dire une phrase. Le problème étant que cette défaite allait le miner, il savait que c’était mettre un pied dans le vide.
Pour éviter qu’il ne vacille trop je l’ai provoqué à nouveau. Je ne voulais pas qu’il abdique si tôt, je voulais du challenge.
— Tu songes vraiment à craquer après 2 coups de cravache ? Fillette…
Le piège était si gros qu’il était bien capable de tomber dedans.
— Je …
Je l’ai coupé.
— Fais attention, si ce n’est pas la bonne phrase le coup tombera dès la première syllabe de travers. Tu es prévenu. Il a souri.
— Vous …
J’ai mis ma menace à exécution le frappant une troisième fois au même endroit. Il a de nouveau bondi sur place en allant mettre jusqu’à décoller ses mains de derrière sa tête comme la position de punition l’imposait. Avant même qu’il ait pu reprendre la position rituelle je lui ai infligé plusieurs coups aux bras ainsi qu’aux aisselles et sur le ventre tout en lui criant dessus.
— On ne bouge pas pendant une punition !
Pouvoir frapper rapidement à différents endroits éloignés du corps est une capacité redoutable des cravaches, le soumis comprend vite qu’aucune zone ne sera épargné, qu’il ne pourra pas se préparer à encaisser la douleur s’il ne sait pas où elle va tomber. Du point de vue psychologique les effets sont plus forts qu’avec d’autres instruments plus dangereux.
J’ai positionné ma cravache à l’endroit où avait déjà eu lieu le triple impact et je l’ai relevée, prête à frapper à nouveau.
— Si tu continues à faire la tête de mule je vais continuer moi-aussi.
Nous étions dans un bras de fer, c’était le premier qui cédait qui perdait. Encore une fois je n’étais pas cruelle, il avait toutes les cartes en main pour se simplifier la vie et éviter mon courroux, il lui suffisait de prononcer une phrase. Je n’aurais pas pu créer un marché plus honnête.
Il a jaugé ma détermination d’un regard et a fini par prendre sa décision. D’un air renfrogné il a dit :
— Je dois obéissance et respect à ma maitresse.
Il était frileux ce jour-là, d’habitude il tenait bien plus longtemps avant de faire la première concession. Il faut dire qu’il s’agissait de la deuxième punition de la journée, son corps avait déjà été éprouvé par la session que nous avions faite en début d’après-midi.
Ceci-dit j’étais quand même satisfaite, voir un soumis tenter de résister avant de plier est toujours un plaisir. Plus son égo souffrait et plus le mien se déployait en gagnant en vigueur. En quelque sorte mon égo est un ersatz de sexe masculin, à sa manière je le mets en érection.
Avec un air narquois j’ai dit :
— C’est bien de le dire une fois mais il me semblait t’avoir frappé 8 fois en tout. Où son les 7 autres que tu me dois ?
Il a soupiré en pensant quelque chose du genre « et voilà elle en veut encore plus ».
— Vous …
Faisant preuve d’une fermeté exemplaire j’ai, dès la première syllabe de travers, frappé encore une fois au même endroit. Je l’avais prévenu. Il devait sentir la pression que je lui mettais sur les épaules. Il fallait qu’il ait envie de m’étriper, j’étais l’autorité insupportable contre laquelle il devait résister. Un rôle très libérateur, pour moi en tout cas. Je crois que le terme exact est cathartique.
Chétif étant à point je ne devais pas le laisser filer. Lorsqu’un étalon sauvage semble se calmer il ne faut pas baisser sa garde, il attend juste le bon moment pour ruer et se débarrasser de son cavalier.
— J’attends. Et nous en sommes à 8.
Il a soupiré fortement avant d’obtempérer en répétant 8 fois d’affilé : « Je dois obéissance et respect à ma maitresse », c’était plutôt ridicule à voir je dois l’avouer. S’il n’avait pas été nu j’aurais dit qu’il venait de baisser son pantalon. À chaque phrase sa résistance s’amenuisait.
— Si tu croyais obtenir de moi ce que tu voulais sans céder à mes exigences tu t’es trompé de personne. Je vais te faire ramper sous mes bottes comme un petit asticot docile. Le plaisir de me provoquer ou le plaisir d’être battu selon tes désirs. C’est le choix que tu as. Tu ne pourras en obtenir qu’un. Et encore, si je suis de bonne humeur. Comme tous les hommes tu es trop faible pour espérer mieux.
Il y a des personnes qui se voient comme des rebelles et qui n’aiment pas être domestiquées, mais qu’est-ce qu’être sauvage si personne ne vient vous attaquer ? Que je le mette en situation de lutte faisait partie de son fantasme, d’ailleurs à l’intérieur de sa cage de chasteté sa queue rougissait et grossissait.
— Bien. Comme tu deviens raisonnable je vais l’être aussi. Un peu, ça sera suffisant.
Je tournais lentement autour de lui en faisant jouer dans l’air ma cravache dans le but de lui faire peur. Je voulais éprouver sa volonté en l’empêchant d’anticiper l’arrivée du prochain coup. Il fallait bien que je m’amuse de ma toute puissance.
Lorsque j’ai jugé le moment opportun j’ai abattu ma cravache sur son dos, au niveau de l’omoplate.
Comme un automate il a dit :
— Je dois obéissance et respect à ma maitresse.
Intérieurement il devait bouillir et pourtant il préférait de plier à ma volonté, c’était délicieux.
J’ai mis un coup sur son torse en visant ses pectoraux. Comme précédemment il a répété :
Je dois obéissance et respect à ma maitresse.
– C’est bien, tu es un bon petit mouton dans le troupeau à présent. Tu veux bêler pour moi peut-être ?
– Plutôt mourir.
– La mort serait une issue trop douce pour toi. J’ai mieux à te proposer.
J’ai poursuivi l’application méthodique et régulière de la cravache. Tout son corps y est passé, les cuisses, le côté, le devant. Après une cinquantaine de coup il était presque en état de transe, un autre effet secondaire lorsque vous forcez vos soumis à répéter encore et encore la même phrase.
J’ai soulevé son menton du bout de la cravache.
Mon petit agneau tu ne bouges pas.
— Oui, maitresse.
– Toujours pas prêt à bêler ? Ce n’est qu’une question de temps.
Je l’ai laissé reprendre ses esprits en faisant un détour pour voir ce qu’il advenait de mon Chiot. Je l’avais laissé avec un plug anal gonflable. En me voyant arriver cravache à la main il a semblé angoisser davantage, pourtant j’avais l’intention d’être relativement amicale pour l’accompagner dans la découverte des jeux anaux.
Alors ma petite salope tu le sens grossir en toi ?
— Oui, maitresse. Ça progresse.
— Bien. Avec un travail régulier tu accepteras bientôt des queues de taille normales. Normales selon mes critères. Tu y prends du plaisir ?
— C’est bizarre. Moins générant que je ne l’aurais imaginé.
— Je vois que ta queue réagi.
— Un peu, par moment c’est agréable
— Tu verras tout à l’heure lorsque je rajouterais des vibrations et des va-et-vient tu ne pourras pas résister. J’intensifierais la sodomie jusqu’à ce que tu jouisses. Et si tu es réfractaire je mettrais des pointes dans ta cage pour te punir.
— Il me semblait que je n’avais pas le droit au plaisir.
— Tu n’as pas le droit de te donner du plaisir. Refuser celui que je te donnerais sera un crime pire encore. Lorsqu’une domina utilise le strapon le soumis doit jouir comme jamais. C’est un devoir pour lui. Mais ne t’inquiètes pas, lorsque tu seras à point tu sauras trouver la jouissance. Ton premier orgasme anal te fera pleurer je te le garantis. En attendant je te conseille de faire semblant pendant les sodomies pour éviter les ennuis.
Se faire prendre par derrière ne rassure déjà pas les hommes alors la perspective de devoir simuler ne fait qu’aggraver les choses. Je comptais bien sur cette honte pour renforcer l’expérience.
En réalité le fait d’être obligé de se lâcher permet de passer un cap, les hommes finissant par lâcher prise et commence à vraiment savourer le moment. Ce n’est pas facile pour eux cependant c’est nécessaire à leur épanouissement en tant que soumis.
J’ai laissé le Chiot et je suis revenue vers Chétif, il semblait avoir repris en contenance.
— Ça va toujours ?
Il a haussé les épaules en réfrénant un sourire.
— Pour l’instant oui, j’attends toujours que vous commenciez à me faire du mal…
— Oh vraiment ? Tu me cherches de nouveau ?
Il a répondu en rougissant
Oui.
— Tu sais ce qu’il arrive lorsque tu fais ça ?
— Je vous trouve ?
— Pour ça ne t’inquiète pas tu vas me trouver.
— Je dois être comme vous maitresse , je ne dois pas vouloir fuir devant le danger.
— Ce n’est pas ce que je te reproche, ça serait plutôt que tu cherches les ennuis qui m’intrigue. Tu as envies suicidaires ? Je sais que pour l’instant l’infériorité masculine est une maladie incurable mais il ne faut pas désespérer à ce point. Ta vie n’a aucun intérêt mais elle peut rendre la mienne plus agréable donc elle n’est pas sans but. Ne sois pas égoïste. Tu sais qu’il y a plein de corvées dont tu peux me débarrasser.
Il avait les yeux rivés sur le bout de la cravache que je tapais dans ma main. Il devait lutter intérieurement pour se motiver à continuer de me provoquer sachant ce que ça allait lui couter.
Je dois le reconnaître c’était mon plan, en étant trop soft sur son échelle je voulais qu’il en réclame davantage tout en voyant le piège arriver.
Il a préféré jouer la prudence.
Bien sûr, vous avez toujours raison. Je ne suis pas en état de penser avec mon cerveau en ce moment. Si tenté que j’en ai un.
— Tu as un cerveau, c’est d’intelligence que tu manques.
— Tout à fait, c’est ça, maitresse. Et comme toutes les brutes je cherche les coups.
— Tu vas t’en mordre les doigts …
— Je n’oserais jamais me mordre les doigts, ça serait me faire du mal et je ne veux pas vous voler votre boulot. Vous le faites si bien .. Généralement …
— Tu vas voir ça. À genoux.
— Et si je ne veux pas ?
Il voulait des coups il allait les avoir ! Il avait à peine fini sa phrase qu’il s’en prenait une avalanche. Depuis sa précédente rébellion j’avais espacé mes assauts sur sa peau pour rendre la douleur soutenable, désormais je me déchainais. Il avait touché une corde sensible. Rapidement il s’est mis en position ce qui n’a pas réduit pour autant ma détermination. Lorsque je me suis arrêtée son corps ressemblait à un damier rouge/blanc.
J’ai pointé la cravache dans sa direction.
— Ce genre d’attitude c’est un « non » absolu. C’est clair ?
Je n’ai rien contre un peu de provocation de la part des soumis, c’est un élément de certains fantasmes mais je pose des limites pour éviter qu’ils ne prennent de mauvaises habitudes.
— C’est clair, maitresse. Pardon. Mon attitude m’a échappée.
Comme si j’allais le croire, il avait eu exactement ce qu’il voulait.
Il a continué :
— J’ai perdu le compte du nombre de coups.
— On va trouver une alternative pour régler nos comptes. Tends les bras.
J’ai laissé courir ma cravache de ses épaules jusqu’à ses doigts, tout en douceur, le calme avant la tempête. J’étais fidèle à mon plan de le perturber autant que possible en mélangeant les sensations.
Avec un air absent j’ai dit :
— Pour remplacer ce que tu as oublié de dire tu vas me faire un petit couplet sur mes qualités.
Une fois le jeu lancé les soumis détestent devoir improviser des louanges, ils ont la bouche sèche et sont davantage dans l’émotionnel que le raisonnement. C’est d’ailleurs pour ça que j’avais fait copier des lignes au Chiot plus tôt. Réfléchir lui avait fait quitter le mode « excitation ».
Vous êtes si merveilleuse. Parfaite. Comme toujours maitresse.
— C’est tout ce dont tu es capable ?
Ce n’était pas le moment pour lui de manquer d’inspiration ce qui lui mettait un stress supplémentaire.
— Je suis déstabilisé par votre prestance, maitresse. Vous êtes déjà si belle à l’état naturel qu’en rajoutant une cravache à la main vous en devenez divine. Je ne suis qu’un homme, heureusement que je suis à genoux sinon je serais tombé.
Je lui ai mis la cravache sous le menton avant de lui répondre.
— Je trouve qu’être à genoux est déjà trop bien pour toi. J’ai bien l’intention de te mettre dans un état où même être allongé par terre te sera douloureux…
Vous me feriez un très grand honneur, maitresse.
— Je sais, je vais t’honorer comme tu le mérites et j’attends beaucoup de toi en retour. Pour commencer je veux que ces vilaines mains restent immobiles. Je veux pouvoir les frapper sans qu’elles essayent d’échapper à ma volonté.
— Je vais essayer de contenir leur bêtise, maitresse, mais elle est tellement grande que je ne promets rien.
— Moi je vais te promettre quelque chose, tu sais ce que c’est ?
Il a eu un rictus cynique.
— J’ai une petite idée. Si je ne suis pas sage vous arrêterez d’être gentille et vous massacrerez mes fesses en m’ayant attaché et bâillonné.
– Je ne suis pas sûre que ce soit l’argument le plus efficace en ce qui te concerne.
Il venait d’exprimer son fantasme, il rêvait que je le batte au-delà du raisonnable après l’avoir rendu impuissant autant sexuellement que physiquement. Une envie aussi excitante que dangereuse si vous voulez mon avis. Ce qui ne veut pas dire que je ne devais pas l’aider à la réaliser, il fallait réussir une mise en scène suffisante pour satisfaire ses désirs sans le mettre en danger.
J’ai levé ma cravache et je l’ai abattue sur l’intérieur des doigts, en général je préfère utiliser une règle carrée dans une mise en scène « maitresse d’école » mais dans la situation ça allait être quand même intéressante. Lorsque vous punissez les fesses d’un soumis il ne peut pas les voir, avec les doigts la situation est différente, il voit l’impact, il voit les rougeurs.
Sans parler que le bout des doigts est une zone sensible, la sensation de chaleur persiste bien plus longtemps qu’ailleurs, sexe exclu je suppose. Là où ce type de punition est vraiment intéressant c’est qu’elle force le soumis à mobiliser toutes ses forces pour rester immobile ce qui l’épuise rapidement.
— Ecarte tes doigts, je veux pouvoir les frapper un par un.
— Merci, maitresse.
J’ai poursuivi mes tourments jusqu’à ce qu’il se mette à trembler. Malgré ma sévérité affichée je ne voulais pas encore le faire craquer, j’avais encore des cartes à jouer.
J’ai fini par prononcer la phrase qui le libérait de ce tourment mais qui allait provoquer le suivant.
— Remet-toi debout nous allons passer à autre chose.
Il a eu du mal à se redresser, ses jambes tremblaient, une simple manifestation du stress auquel était soumis son corps, il ne savait pas s’il devait être réjoui ou effrayé par la situation.
Je suis passée dans son dos pour chercher quelque chose dans mon sac, il avait bien entendu interdiction de se retourner pour me suivre du regard. Il n’avait aucun moyen de savoir ce qui se tramait derrière lui, qu’allais-je bien pouvoir sortir ? La tension de jeter un coup d’oeil devait le tirailler.
Je suis revenue devant lui en gardant ma main gauche dans le dos. Ce que j’avais pris semblait petit. Dans ma main droite j’avais encore la cravache. Je m’en suis servie pour tapoter ses pectoraux, après un dernier regard provocateur je les aie frappé à la cravache.
Chétif devait procéder par élimination pour essayer de deviner ce que j’avais prévu pour lui. Je semblais vouloir m’amuser avec son torse, j’avais peut-être pris des pinces pour sensibiliser ses tétons avant de les frapper. Quoi que, son expérience devait lui faire remarquer l’incohérence, les pinces sont un instrument préparatoire, l’intérêt est de les poser et de les laisser tranquille quelques dizaines de minutes. Ce n’est qu’ensuite que l’on peut torturer efficacement le soumis en les manipulants, voire en cravachant après le retrait lorsque les tétons sont bien sensibilisés. L’ordre des actions n’était pas bon. Avais-je pu faire une erreur ?
Il me dévorait du regard en espérant percer mes secrets. Qu’il était désagréable pour lui de ne pas savoir … Et inversement quel plaisir d’avoir une vue d’ensemble !
Son torse était désormais bien rouge, j’allais bientôt devoir révéler mon plan.
Après avoir tourné autour de lui pour finir d’amplifier son inconfort j’ai fini par montrer ce que j’avais pris : une roulette de Wartenberg. Un petit accessoire bien pratique. Pour faire simple c’est comme un éperon, une petite roue avec des piques tenue par une poignée. En médecine elle sert à détecter les lésions nerveuses, en BDSM nous l’utilisons pour chatouiller les soumis sur les zones déjà rougies. Ce n’est pas douloureux, c’est … le premier mot qui me vient à l’esprit est « énervant comme un crissement de craie sur un tableau », elle provoque des frissons, vous n’avez qu’une envie, qu’elle s’en aille. Si la zone a déjà été sensibilisée l’effet est pire.
Je crois que le corps analyse les pointes métalliques comme un danger. Il n’y en a pas en réalité, cependant nous avons le réflexe de vouloir nous y soustraire. Lutter contre ses pulsions est délicieusement terrible.
Je me suis amusée à la passer sur son torse, m’approchant dangereusement de ses tétons. Au dernier moment j’ai préféré leur administrer un coup de cravache. J’allais alterner chatouilles et douleur, une combinaison terrible qui allait finir par le faire ramper sur le sol. Si vous voulez faire craquer un soumis, l’épuiser au-delà du raisonnable il faut employer ce cocktail, et si vous êtes vraiment méchante vous pouvez même rajouter un brin de plaisir avec des caresses.
J’étais presque jalouse de son traitement, mes tétons à moi auraient bien aimés que l’on vienne s’occuper d’eux. On ne peut pas tout avoir même lorsque l’on est dominatrice.
J’ai poursuivi en descendant d’un cran, vers le bas de son ventre. J’ai frappé tout autour de sa cage en prenant soin de ne pas m’en approcher de trop près, il était encore trop tôt. Comme je l’avais fait en haut j’ai alterné cravache et roulette pour le pousser à bout.
L’intérieur de ses cuisses m’a paru réactif, surtout lorsque je suis remontée. Il devait craindre que je lui enlève sa cage et que je fasse subir à sa queue ce double traitement. Qu’il se rassure, il était encore trop tôt … Je me suis bien gardée de la faire rouler entre les barreaux de sa cage, je gardais ça pour plus tard.
Une fois qu’il a été à point je suis passée à une nouvelle série de coups sur le dos et les flancs pour l’aider à relâcher la pression. Lui administrer uniquement de la douleur passait pour de la gentillesse après ce que je lui avais fait.
Après quelques minutes je me suis arrêtée pour inspecter le résultat de mon travail.
— Bon. Je crois que nous nous sommes assez échauffés. Qu’est-ce que tu en penses ? Prêt à commencer la partie douloureuse ?
C’est une question que j’adore poser, les soumis sont toujours mal à l’aise pour y répondre.
Il faut ce qu’il faut maitresse.
— Il est vrai que pour les méchants garçons dans ton genre il faut recourir à des méthodes de dressage plus lourdes. Voyons ce que j’ai d’autre en stock pour les cas désespérés dans ton genre.
Je suis de nouveau passée dans son dos, cette fois je suis revenue sans cacher ce que j’avais pris, de toute façon que ce soit à cause de mes yeux pétillants ou la taille de l’instrument je n’aurais pu le dissimuler.
— Un bon gros strap bien lourd !
Il a souri.
— Tout ça pour moi ?
— Je connais ta gourmandise.
S’il y a bien une chose que je partage avec Chétif c’est la passion, pour ne pas dire un fétichisme, des instruments de punition. Rien qu’à les regarder nous avons des étoiles dans les yeux.
Je lui aie fait l’article façon téléachat.
— 8 cm de large et 45 de long, de quoi couvrir toute la surface de tes fesses à chaque coup. 0,5 cm d’épaisseur pour allier facilité d’utilisation et sévérité. Assez de trous pour laisser filer l’air et ne pas ralentir le mouvement pour un impact à pleine puissance sans trop perdre en poids. De la discipline concentrée apte à rééduquer le pire des délinquants. Regarde-moi la texture du cuir, la douceur des surpiqures. Tellement de promesses. Il n’est pas magnifique ?
— Si, maitresse. Je sens que je vais l’apprécier.
À passer nos doigts sur tout son long nous étions presque en transe. J’ai gloussé en nous imaginant comme une bande de copines en train de faire du shopping et s’extasiant sur une vitrine.
J’adore le contact du cuir, si doux et ferme à la fois. Implacable, à l’opposé de qu’il causera lors de la punition. Un peu comme une dominante, capable des plus douces caresses comme des coups les plus durs. Le genre d’instrument que vous mettez au mur en guise d’avertissement.
Enfin je dis ça mais si j’avais eu ce genre d’instrument accroché au mur dans les salles de classe je n’aurais pas été attentive en cours et je n’aurais surement pas été une bonne élève. Assez paradoxal en définitive.
Tu imagines l’effet sous ton petit postérieur tout tendre ?
– Je crois que je vais bientôt le savoir.
– Pour ça ne t’inquiètes pas, la douleur arrivera comme une explosion qui emportera tout sur son passage tu ne pourras pas la rater. Tu es prêt ?
— C’est plutôt intimidant, maitresse.
J’ai pris une posture sévère, le strap tendu entre mes mains et le regard déterminé.
— Tu veux encore te faire désirer ? Me mettre en colère pour me faciliter la tâche ?
Il n’a rien dit pendant un moment je crois que je l’hypnotisais, je devais être l’incarnation parfaite de ses fantasmes.
Il a fini par répondre :
Je crois que j’ai juste envie de prendre mon dû maintenant.
— Vraiment ?
—J’ai peur que vous changiez d’avis si j’attends trop.
— En effet, ça serait un bon moyen de te punir que de le remettre dans sa boite.
— Vous ne pourriez pas.
— C’est un défi ?
Il avait un petit air mutin.
— Vous en avez autant envie que moi.
Pour qui il se prenait ! Bien sûr que j’en avais envie mais ce n’est pas comme ça que ça marchait. Je voulais que l’on me supplie de faire ce dont je rêvais sinon ce n’était pas marrant. Après les attaques directes envers mon autorité il essayait de me mettre en situation de dépendance à la punition. Je n’allais pas me laisser faire.
Sans perdre en contenance j’ai répondu :
— Sauf que moi j’ai d’autres soumis à disposition … Tu as une autre dominatrice peut être ? Tu veux prendre le risque d’aller ailleurs ?
Il a grogné.
Vous marquez un point.
— Il y a autre chose que je vais marquer. Met-toi en position.

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Week-end avec 3 soumis juin 2014 #39 : la mise en cage de chasteté

Hello 🙂

Vous l’attendiez le voici, le fameux encagement du Chiot 😀 J’espère ne pas vous décevoir.

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Sommaire du récit
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Encore essoufflée par l’intensité de mes bêtises j’étais allongée sur le lit, je n’osais pas bouger de peur de faire disparaitre cette sensation de plénitude. Elle était d’autant plus forte que je savais que j’étais la seule ici à pouvoir en profiter, un privilège qui me rendait spéciale, une situation si puissante. Après avoir pris du plaisir j’ai toujours les membres en coton et l’envie de me recroqueviller sous la couette. J’avais la tête enfoncée dans la douceur de l’édredon et de la musique dans les oreilles pour me décrocher de la réalité. J’aurais pu y rester toute la journée mais ça n’aurait pas été très responsable.
Au bout d’un moment j’ai fini par me redresser, les cheveux en bataille et un méchant sourire satisfait sur le visage. J’ai rougi un instant en pensant que mes soumis m’avaient peut-être entendu, je les avais laissé alignés contre le mur dehors en leur interdisant la moindre caresse. Ce n’est pas mon égoïsme qui me faisait rougir, bien au contraire me gaver de ce que je leur interdisais m’excitait, mais pour avoir connu l’extase. Je ne sais même pas pourquoi je suis si sensible sur ce point, parler de ce qui me plait ne me dérange pas, par contre aborder le sujet du point culminant me gêne, pourtant je ne devrais pas en avoir honte. Pratiquer le BDSM et être pudique est-ce compatible ?
Malgré tout ce que je dis sur la supériorité de mon plaisir sur celui de mes soumis je me sens toujours honteuse. Comme on dit « c’est ceux qui en parlent le plus qui ont un problème avec ». Pourtant je me suis améliorée sur le sujet, maintenant j’accepte de tourmenter les soumis en cage en faisant l’amour à côté d’eux avec mon copain. Par contre je suis encore sensible sur le sujet du visuel, je ne veux pas de témoins passifs dans ces moments-là, ils peuvent écouter mais pas voir. Je me rassure en me disant qu’ainsi je leur rappelle la valeur du sacrifice qu’ils font, la privation doit être douloureuse pour avoir de la valeur. Je n’en suis pas rassurée pour autant, le bonheur doit être une émotion me rendant trop vulnérable pour que je la gère correctement.
Quoi qu’il en soit, après quelques contorsions pour rattraper mes habits sans descendre du lit j’étais prête à repartir dans l’arène. J’allais dire que mes soumis avaient de la chance que je sois désormais bien plus apaisée mais ce ne serait pas honnête. Lorsque je suis excitée j’ai tendance à être joueuse et à laisser passer certains détails pour me concentrer sur ce qui m’amuse, au contraire lorsque je suis calme je deviens stricte et sévère. Je fais appliquer les règles à la lettre et il y a beaucoup d’occasion pour mes soumis de s’en prendre une.
Avant de sortir de la maison j’ai pris une grande inspiration pour me remettre dans le rôle, n’allez pas croire qu’il est facile de jouer les dominatrices déterminées. D’ailleurs petite parenthèse, il ne faut pas confondre agressivité et fermeté, il y a bien plus à gagner à être une force tranquille plutôt que d’épuiser les soumis en leur hurlant dessus en permanence. Je dis ça mais lors d’une thématique « militaire » avec plusieurs soumis et plusieurs dominatrices cela peut créer des situations intéressantes. Avouez, vous seriez aux anges d’avoir 3 femmes vous encadrant et vous hurlant dessus des ordres contradictoires en même temps. Cependant vous ne tiendriez pas longtemps et surement pas tout un week-end.
Je me suis avancée vers eux d’un pas lent, pas tant pour les faire angoisser que pour me laisser le temps de réfléchir, je n’avais pas encore décidé ce que j’allais faire. Tellement de possibilités et un seul choix possible, enfin trois pour être plus précise.
L’envie de se protéger les parties sensibles malgré l’interdiction de bouger devait les mettre mal à l’aise, c’était son but, la mise à nue devant un membre du sexe opposé crée une fébrilité supplémentaire.
Pour dramatiser la situation j’ai tiré la table de jardin vers eux en faisant trainer les pieds sur le sol dans un crissement très inquiétant. J’imaginais des frissons leur parcourir le dos et s’ajouter à la honte de s’exposer nu à mon regard.
Je les ai ignorés en préférant prendre tout mon temps pour ramasser le sac « spécial chiot » ainsi que le mètre ruban. J’ai pris un grand soin à me pencher, et non pas me baisser, sous le bon angle pour leur offrir une pleine vue sur mes fesses. Lorsque je porte des escarpins je trouve quelles sont très jolies et je m’amuse à attirer le regard dessus. Je ne sais pas s’ils ont osés regarder ou s’ils ont réussi à refouler leur instinct, dans les deux cas j’avais gagné.
Je me fais souvent la critique d’être trop petite donc j’apprécie fortement d’avoir des talons pour rallonger mes jambes.
Je me suis approchée du Chiot le mètre ruban à la main.
— Après avoir pris tes mesures en excitation il me faut celles au repos. Visiblement tu es prêt.
J’ai donné quelques coups de l’index dans sa queue flasque.
— Je vais me dépêcher avant que cette vilaine ne commence à s’exciter. Je serais très contrariée que tu grossisses à nouveau avant d’être enfermé. Tu sais déjà à quel point je n’aime pas être contrariée …
— Oui maitresse, je vais penser à autre chose.
Je me suis figée.
— Autre chose ? Tu pensais à quoi là ?
Il s’est dépêché de répondre.
— À rien. Je n’oserais pas !
Il a baissé les yeux pour éviter d’avoir à supporter mon regard inquisiteur, je n’allais pas le lâcher pour autant.
— Va-t-il vraiment falloir que je t’interroge à la dure pour obtenir une réponse ?
Il a tenté de sourire pour dédramatiser.
Vous ne laissez rien passer maitresse.
— C’est pour ça que je suis à ma place. Et pour ça que tu es là… J’attends toujours ta réponse.
La situation était embarrassante pour lui, il savait que j’attendais de sa part qu’il me livre la vérité et pourtant il essayait de l’esquiver. La punition n’allait en être que plus sévère s’il continuait sur cette voie.
Il a marmonné.
— Ce n’était rien d’important.
J’ai répondu sèchement.
— Ça sera à moi de juger.
J’ai levé ma main droite en écartant les doigts pour commencer un décompte de 5 secondes. Il a baissé les épaules, l’air dépité il s’est décidé à répondre comme je l’attendais.
— Ce n’était pas vraiment une pensée, plus des sensations, je profitais de la douceur de vos doigts. Dit comme ça on dirait une bêtise.
Je le regardais avec insistance.
— Peut-être parce que s’en est une.
— Oui, maitresse. Pardon j’arrête.
Pour ne pas perdre davantage de temps j’ai pris les mesures dont j’avais besoin.
Lorsque tu seras en cage tu paieras cher ce genre de pensée.
— À ce point ?
— Tu crois que je plaisante en parlant de chasteté ? Je n’utilise pas le terme de privation de plaisir à la légère.
Pour renforcer la mise en scène intimidante j’ai fait semblant de faire des calculs sur un bloc. J’adore jouer avec la peur des hommes d’être jugés sur leur truc.
— Une cage adaptée est la clé de la réussite d’une chasteté au long terme. Il faut qu’elle soit assez ample pour que la douleur soit supportable, il serait dommage de l’abimer au point de la rendre insensible à la douleur, ça serait une perte dont je ne me remettrais pas.
J’ai ricané et il s’est forcé à le faire aussi.
— D’un autre côté il faut qu’elle soit assez petite pour que tu ne puisses pas t’échapper. Sans oublier qu’il s’agit d’une détention punitive, il ne faudrait pas que ce soit trop confortable non plus, ça serait contre-productif. Elle ne pourrait pas expier son horrible comportement.
Je luttais contre moi-même pour ne pas trop jouer avec lui, il fallait vraiment que je l’enferme avant qu’il ne reparte en mode « excitation », pourtant la tentation était si grande. À chaque phrase je me disais « encore une provocation et tu arrêtes… » et à chaque fois j’en voulais davantage. Je me rassurais en me disant qu’il était important de laisser mariner les soumis avant consommation.
— Normalement tu devrais connaitre ta taille mais comme tu es un imbécile tu n’as rien préparé. Tu aurais dû t’entraîner sur de courtes périodes pour voir si tout allait bien. Là, tant pis, tu y seras pour de bon quoi qu’il se passe. Si je me trompe dans mes estimations et que je te mets une cage non-adaptée tu n’auras pas le droit de te plaindre. Ta bêtise t’as condamnée à souffrir en silence !
Il n’avait pas l’air rassuré, il devait se demander si son oubli était si grave que ça. J’adore jouer avec la culpabilité des soumis.
— Enfin bref, comme je dis toujours « si vous voulez que le travail soit bien fait ne le confiez pas à un homme, ou prévoyez un fouet ».
Je lui ai fait un clin d’oeil avant de retourner vers la table pour fouiller dans le sac. J’ai sorti une cage classique, un anneau plein sans charnière et une pièce principale avec des barreaux métalliques espacés de moins d’un centimètre. Je n’allais pas faire dans l’originalité pour sa première fois.
Après l’avoir déballée je l’ai posé sur la table. Je me suis retournée pour chercher du regard les cages des deux autres soumis, elles étaient à leurs pieds, je suis allée les ramasser.
En constatant des saletés j’ai fait une grimace.
— Je peux savoir pourquoi elles sont pleines de traces de transpiration ?
Ils n’ont pas su quoi répondre. J’ai enchainé.
— Vous ne savez vraiment pas prendre soin des choses précieuses.
Mes critiques étaient totalement injustes bien entendu, ce n’était que de la mauvaise foi de leur reprocher de ne pas nettoyer l’intérieur de la cage.
— Un commentaire à faire Chétif ?
Il a eu l’expression « et mince ! Pourquoi moi ? ». Il a quand même répondu.
— Non maitresse, nos queues étant sales par définition elles ne peuvent que salir ce qu’elles touchent. C’est pour ça qu’elles ne doivent pas toucher les femmes.
— Je vois qu’au moins l’un d’entre vous à appris sa leçon. Quoi qu’il en soit il va falloir les laver avant la pose.
Je me suis appuyée sur le rebord de la table.
— Et je crois que faire la vaisselle est une corvée qui vous incombe par nature, messieurs. Il est hors de question que j’abime mes délicates mains.
J’aime cet argument, « ma peau est trop sensible pour manipuler des produits ménagers », il n’est pas de moi, c’est un soumis qui me l’a suggéré mais je l’ai pris à mon compte.
J’ai désigné de la tête le bassin qui avait servi à laver le Chiot.
— Lorsque vous aurez fini ramenez-les pour inspection.
— Bien maitresse.
Alors que Chétif passait à côté de moi je n’ai pu m’empêcher de le dévorer du regard, son corps affichaient de très jolies bandes rouges se concentrant vers ses fesses. Il restait cependant quelques zones blanches qui contrastaient. Je n’ai pu résister à l’envie de lui mettre un coup de cravache à la volée, il aurait été criminel d’agir autrement. Nous avons échangé un regard complice alors qu’il luttait contre la tentation de se frotter les fesses.
Ils se sont agenouillés devant le bassin, j’ai lancé :
— Surtout ne lésinez pas sur le savon. Il faut qu’elles soient nickel, vous n’aurez pas l’occasion de les enlever avant longtemps.
J’ai toujours trouvé que les hommes qui coopèrent à leur supplice sont adorables, lorsqu’ils sont de vrais agneaux non par conviction mais par peur du bâton. C’est un peu la même sensation lorsque vous les forcez à vous remercier après une punition. Je n’allais pas seulement leur couper l’accès à leur queue, c’était bien plus sadique que ça, je les forçais à montrer du respect à l’instrument de leur supplice. Dans ces conditions les enfermer était un vrai plaisir, je me sens si puissante. Le week-end dernier mon homme était de corvée d’entretien des instruments en cuir, j’adore l’odeur de ces produits, le genre d’atmosphère qui ne me laisse pas insensible. Il fallait voir sa tête en lustrant le strap lourd, il le craint celui-là.
Mon regard est revenu sur le Chiot.
— Toi aussi tu y vas. On ne sait jamais quels résidus de produits chimiques il peut y avoir sur ces machins.
Il s’est approché lentement, intimidé par le fait de devoir toucher sa cage pour la première fois. Je l’ai encouragé.
—Ne soit pas anxieux, c’est ta nouvelle meilleure amie. Très bientôt vous allez être « inséparables » tous les deux.
J’adore me moquer des soumis qui sont déjà à terre.
D’un air railleur cachant mal sa nervosité il a répondu.
Vraiment ?
— Oui. Et si tu n’es pas convaincu je pourrais te faire une démonstration. Par exemple en tirant dessus après la pose. Pour voir si elle tient bien…
Il a haussé les sourcils.
— Je crois que ça ira, merci quand même maitresse.
— Comment tu la trouves ?
— Intimidante.
— Tu n’as pas à avoir peur d’elle, pour l’instant elle n’a pas de dents elle ne te mordra pas.
— Pour l’instant … Je vais faire en sorte qu’elle n’en ait jamais.
— On verra ça. Ce n’est pas gagné.
Il s’est dirigé vers les autres en tenant sa cage précieusement contre lui, il était trop choux.
En les voyant à genoux près du bassin en train de nettoyer leur engin de torture j’ai pensé aux ménagères d’autrefois autour d’un lavoir, si ce n’est que je veillais à ce qu’ils ne s’échangent pas des ragots.
— Surtout frottez bien, je ne laisserais rien passer !
Il y a tout un plaisir à regarder des soumis entretenir le matériel alors que je reste les bras croisés.
En attendant qu’ils finissent j’ai joué avec ma cravache pour les intimider, je voulais qu’ils n’en mènent pas large en rapportant leur cage pour l’inspection. Je l’ai fait tournoyer dans des mouvements amples pour créer des sifflements inquiétants.
Chétif a été le premier à venir chercher mon approbation, il devait moins craindre ma cravache que les deux autres. Je me suis faites la remarque que j’allais devoir remédier à ce problème au plus tôt.
Je sais ce que vous vous dite je suis complètement schizophrène, je punis les soumis qui passent en dernier pour les motiver à être plus rapide et je punis également les soumis diligents… Allez vous-y retrouver !
Alors que j’inspectais sa cage sous tous les angles j’en ai profité pour jeter un coup d’oeil à la victime de mes envies castratrices. J’ai eu un sourire en coin en constatant qu’elle était flasque, toute pendouillante et inoffensive. Le seul état qu’elle connaitrait avant longtemps.
— Bien. Mets-la dans sa cage.
— Oui, maitresse.
Je l’ai observé manipuler avec précaution son sexe pour l’enfermer dans sa prison de métal. Je trouve un homme en cage très sexy. Savoir qu’il est ma propriété ne me fait que l’apprécier davantage. Alors que sa main s’avançait pour ramasser le cadenas qui était sur la table elle s’est pris un coup de cravache.
— Ne touche pas à ça ! Je me réserve cette partie.
— Bien maitresse.
En prenant tout mon temps j’ai posé le verrou, le fameux clic a retenti pour signaler que Chétif s’était embarqué dans un jeu très intense.
— Voilà qui est mieux.
Par acquit de conscience j’ai testé la solidité de l’ensemble.
J’adore la tête des hommes lorsque vous manipulez leur oiseau, ils essayent de paraitre indifférent alors qu’ils sont très mal à l’aise, c’est adorable.
Voyons voir ça. Si je trouve la moindre chose à redire tu sais ce qui arrivera ?
— Une séance de ballbusting, maitresse.
— Hé ! Pourquoi gâcher la surprise aux deux autres ? Tu n’es qu’un sale rabat-joie !
Il n’a rien répondu, il savait que ma phrase ne s’adressait pas à lui mais aux deux soumis qui attendaient leur tour pour passer l’inspection.
Avant de le relâcher je me suis amusée à passer les doigts dans l’anneau, sous les bourses, une zone très sensible aux caresses. Je vous laisse imaginer sa réaction… Je pouvais m’amuser à ce genre de provocation maintenant qu’il était de nouveau enfermé.
Je l’ai renvoyé contre le mur et je suis passée au Chiot. Je lui ai soulevé la queue de la cravache.
Je vois qu’elle a compris qu’elle devait rester sage.
— Vous savez être convaincante, maitresse.
— C’est en effet un de mes nombreux talents. Tu en connais un autre ?
— Euh, la beauté, maitresse.
— Je pensais davantage à ma sévérité lorsqu’il s’agit de juger une vilaine queue dissidente. Crois-moi je ne suis pas commode lorsqu’il s’agit d’assurer la chasteté d’un homme, tu pleureras plus d’une fois, mais ce n’est pas grave, ça te forgera le caractère. Il est important qu’un soumis sache prendre sur lui.
Au moins on ne pourra pas me reprocher de ne pas l’avoir prévenu.
— C’est tentant, maitresse.
— J’espère bien !
Je lui ai tendu l’anneau.
— Commence par mettre ça. Tire bien tes bourses vers l’avant pour le placer derrière. Comme ça si ta queue essaye de se redresser tes bourses seront étirées pour te punir.
Comme un bon petit toutou docile il a obtempéré malgré la description que je lui faisais.
Je lui ai ensuite tendu la pièce principale. Alors qu’il mettait sa queue à l’intérieur je l’ai arrêté.
Gland décalotté. Toujours. Je veux que tu puisses profiter au maximum de la sensation de l’acier contre ta queue.
— Oui maitresse.
— Si ta zone la plus sensible est protégée tu ne pourras pas apprécier le doux contact des barreaux froids à leur juste valeur. Tu ne pourras pas les sentir s’enfoncer lentement dans ta chair à chaque pensée impure. Ça serait dommage.
— Très !
Rien qu’à cette perspective sa queue a commencé à reprendre du volume.
— Tu devrais faire vite avant qu’elle ne devienne incontrôlable !
— Oui maitresse.
Sans aucun ménagement il a rétracté son prépuce et a enfoncé sa queue avec vigueur dans la cage, sans même regarder. En un instant c’était fini, sa queue était à moi. En tout cas dès que le cadenas serait en position.
— Tiens bien les deux morceaux en place pendant que je verrouille.
Je l’ai mis en place en laissant la clé dans la serrure. J’ai pris du recul comme pour vérifier l’équilibre de la pose.
— Tu te sens à l’étroit ?
— Un peu maitresse.
— C’est bien, ça sera éducatif. À la moindre prise de volume tu sentiras immédiatement la pression te rappelant que tu es désormais ma chose. Tu te rappelleras que ton corps m’appartient. Ça sera un rappel de ta condition d’homme soumis aux femmes à chaque moment de la journée.
Il y a vu une occasion de faire un commentaire.
— Faudrait pas que ce soit trop étroit non plus.
Sa remarque m’a amusée et j’ai pris mon temps pour répondre, le provocant du regard entre temps.
— Pourquoi ? À ce que j’en sais les hommes aiment plutôt bien fourrer leur queue dans des endroits très étroits … Généralement ça ne vous dérange pas.
Il a rougi. Je me suis mise contre lui, l’enlaçant d’un bras. Il haletait de plus en plus fort.
— Tu te rappelles cette sensation ? La pression autour de ta queue alors qu’elle glisse doucement dans un endroit très accueillant ? Cette douce chaleur qui te chatouille alors que l’orgasme approche ?
Des bourrelés rougissants se sont formés entre les barreaux. Plus sa queue gonflait plus je souriais. Il est si facile d’exciter un mec. J’ai renchéri.
— À moins qu’elle ne préfère sentir le bout d’une langue courir sur tout son long en faisant des vagues. Ça aussi ça doit être agréable.
Le Chiot en avait les larmes aux yeux. Je ne l’ai pas laissé tranquille pour autant.
— Oh oui, elle se rappelle ce qui se passe lorsque tu la serres fermement devant une vidéo dégradante, lorsque tu l’amènes à l’extase. Elle s’en souvient encore… Mais bientôt elle aura oublié jusqu’au terme « jouissance » je peux te le garantir.
Il a eu le réflexe de se pencher en avant, tous les hommes font ça la première fois, je l’ai laissé faire, essayant de l’apaiser en parlant d’une voix calme.
Première érection réprimée ? Alors ça fait quoi ?
— Ça brule, maitresse.
— C’est ce que tu ressentiras à chaque fois que tu essayeras de voler du plaisir. Parce que c’est ce que tu essayes de faire en ce moment. Si ça peut te rassurer c’est sans danger, juste douloureux. Tu n’as qu’à penser que c’est une punition pour toutes les femmes que tu as salies dans ton imaginaire.
— Je paye le prix fort.
— Non. À peine le capital. Si tu veux les intérêts je peux te les servir …
— Non, merci maitresse.
Il était désormais à genoux devant moi. La tête contre mes jambes pour chercher du réconfort.
— Respire profondément ça va passer. Tu l’as vu ta cage est bien ajustée pour être agréable au repos. Si tu chasses ces vilaines pensées tu n’auras plus mal. Là tu te punis tout seul, tu es bien bête. Tu dois faire la morale à ta queue, lui dire que ce n’est plus la peine d’essayer elle n’a plus les moyens de prendre du plaisir sans ma permission.
Ne vous moquez pas de lui, les débuts dans le monde de la chasteté ne sont pas faciles à supporter, c’est tout un apprentissage. Une fois que les soumis ont pris le rythme ils peuvent rester en cage sur de longues périodes mais un débutant va passer de très mauvais moments. Bien sûr cette souffrance n’est pas vaine, lorsqu’ils retrouvent l’usage du plaisir il s’en retrouve décuplé ce qui leur donne envie de rejouer. En tant que dominatrice nous devons les accompagner en douceur mais avec fermeté, il faut qu’ils comprennent qu’ils n’en sortiront pas de si tôt et qu’ils doivent composer avec. Si vous êtes trop compréhensive les soumis vont chercher à vous avoir à l’usure.
Tu ne t’attendais pas à ce que ça fasse si mal ?
— Non.
— Non qui ?
— Non maitresse, pardon.
— Ce n’est pas parce que nous sommes passés à une autre leçon que tu dois oublier les précédentes. Tu ne veux tout de même pas que je me fâche ? Tu ne veux tout de même pas que je te mette les pointes de discipline tout de suite ? Ça serait dommage. En l’état actuel des choses elles feraient de sacrés dégâts.
— Oui maitresse. J’essaye. Je vais la calmer. Tout ça c’est ma faute.
— Ne t’inquiète pas. Je sais que tu es un peu débile mais je t’aime bien quand même.
Je lui ai gratté la nuque comme un animal de compagnie.
— Tu es mon petit imbécile rien qu’à moi, et oui, et oui.
Il a semblé adorer ce qui n’a pas arrangé la situation. J’avais hésité à le faire mais j’avais bien fait de suivre mon instinct. Certains soumis aiment que je leur parle mal mais en gardant une certaine cohérence, d’autres préfèrent que j’y aille franchement et que je les traite en débiles mentaux. Je ne juge pas, chacun ses fantasmes, ce qui importe pour moi c’est le contrôle, c’est savoir ce qu’ils aiment pour m’en servir pour les manipuler à mon profit.
— Il faut que tu apprennes à contrôler tes envies pour être un bon soumis et il n’y a pas 50 façons. Il faut que tu passes par là. Il faut que tu aies mal. C’est le prix à payer.
Dans un gémissement il a dit.
— Il n’y a pas de réduction pour les adorables chiots ?
J’ai durci le ton.
— Non, et ça pourrait rapidement devenir bien pire. Si tu continues à faire l’enfant capricieux ça le sera. N’oublie jamais qu’avec moi il vaut mieux ne jamais se plaindre et obéir sur un claquement de doigts.
Nos regards sont restés bloqués l’un sur l’autre, il a compris que je ne plaisantais pas. Il a regardé le sol.
— Pardon maitresse. J’arrête de me plaindre. Je suis chanceux d’être là je ne dois pas l’oublier.
— Mets-toi debout.
Il a essayé de se redresser lentement. Je lui ai fait comprendre que je perdais patience.
— Plus vite ! Rien à faire que ça fasse mal. Tu es un homme alors tu souffres debout, c’est ton rôle tu dois l’assumer. Si tu ne voulais connaître que la douceur et le plaisir tu t’es trompé de sexe. Toi tu n’es fait que pour souffrir et servir. Chacun sa place et la tête haute.
— Oui maitresse.
Plus facile à dire qu’à faire je sais.
Je vous vois venir, j’étais trop sévère avec lui. Non ! La sévérité fait du bien aux soumis, il faut leur maintenir la pression pour qu’ils n’oublient jamais qu’ils sont en laisse. C’était une sorte de marche forcée, petit à petit je passais des paliers dans la difficulté.
Pour le rassurer j’avais laissé la clé dans la serrure, je voulais qu’il se sente capable de tout arrêter par lui-même si vraiment ça ne lui plaisait pas. L’expérience était déjà assez intense comme ça pour lui supprimer toute marge de manoeuvre. Certains soumis peuvent partir dans une sorte de crise de claustrophobie une fois la clé hors de portée. Quoi que j’en dise il n’est pas naturel d’enfermer un sexe, c’est même contre-nature et nos instincts primitifs peuvent devenir violents en réaction.
Alors que j’étais encore attentive au sort du Chiot j’ai capté un regard de Chouchou. Il a immédiatement tourné la tête et a pris son expression « Pourvu qu’elle n’ait rien vu. Si elle savait ce que je pense elle me mettrait en cage jusqu’à ce que j’ai oublié comment jouir ». Manque de bol je l’avais capté et il allait se faire taper sur les doigts, sur le « gros doigt du bas » en particulier…
Le BDSM est aussi un jeu du chat et de la souris, les soumis doivent être tentés de faire des bêtises, je dois les en dissuader. J’ai répondu avec un air amusé.
— Mets ta cage.
— Merci maitresse.
Il a cru que j’allais passer sur son attitude. Le fou ! J’avais simplement besoin de l’enfermer avant de le punir. Il est venu faire verrouiller sa cage.
— Je vois que tu souffres le martyr. Toutes ces vilaines pensées qui viennent te salir. Je vais te libérer de cette souffrance.
Il savait ce qui l’attendait, ce n’était pas la première fois que je le punissais de la sorte mais ça ne rendait pas le supplice plus doux pour autant. Lentement j’ai inséré la pièce portant les pointes à l’intérieur de sa cage avant de verrouiller l’ensemble avec le cadenas. Il était assez ironique de dire que j’allais le libérer de la souffrance en lui faisant ça.
— J’espère que cette fois tu retiendras la leçon.
— Oui maitresse.
Je me suis baissée pour souffler dessus.
— De toute façon tu as été un vilain garçon, tu te souviens ?
— Oui maitresse, très vilain.
Il allait devoir faire preuve d’un contrôle absolu s’il ne voulait pas infliger les pires tourments à sa pauvre queue. Tout ça pour un regard trahissant ses pensées, je suis cruelle parfois.
Je suis revenue vers le Chiot, il semblait avoir repris en consistance, j’ai mis ma main sur la clé.
— Prêt ? Pas de regrets.
Il m’a regardé, les yeux encore larmoyants.
Aucun, maitresse.
— Sûr ? Lorsque je te libérerais ça ne sera que pour te faire prendre du plaisir dans l’humiliation et la dégradation la plus complète. Bientôt je t’aurais tellement conditionné que tu ne pourras plus bander dans une autre situation.
— C’est ce que je veux.
Il a fermé les yeux pendant que la clé glissait lentement hors du cadenas avant de sursauter en entendant un deuxième clic. Je venais d’accrocher la clé à son collier.
— Tu vas la garder pour moi jusqu’à ce que tu sois prêt.
Il m’a regardé l’air vexé.
Mais je suis prêt ! Maitresse.
— Si tu penses ça c’est que tu ne l’es pas. Lorsque tu me donneras la clé je la garderais jusqu’à ce que je décide que les objectifs que j’ai fixés auront été atteints.
C’est le but du jeu.
— Justement je ne crois pas que tu l’as compris dans sa totalité. Le simple fait que tu me contestes ne fait que renforcer ma théorie. Jusqu’à présent tu as tout au plus consenti à m’obéir, désormais tu ne vas même plus pouvoir penser me résister. Tu te rends compte du gouffre qu’il y a entre les deux ? Il m’a suffi d’une paire de sein pour t’amener ici et te pousser dans tes retranchements. Avec cet engin accroché à toi, d’ici quelques semaines, tu ne seras plus qu’un parfait petit zombie décérébré. Tu n’auras plus assez de volonté pour me refuser quoi que ce soit. Je vais pouvoir te faire atteindre des niveaux d’intensité dans les jeux que tu n’imagines même pas encore. Tu vas arriver à un état de dépendance qui dépasse l’entendement.
Je lui ai mis une tape amicale sur la joue.
— Lorsque tu auras compris ce qu’elle représente tu me la donneras.
Je crois que les deux autres soumis ont été jaloux de ce traitement de faveur. Peu importe, je voulais que le Chiot se sente en confiance et que la décision de me donner la clé soit murement réfléchie. La symbolique n’en serait que plus forte.
En réalité rien n’allait changer dans notre relation, je ne le forcerais pas à faire des choses auxquelles il n’aurait pas consenti, bien sûr, mais une partie du jeu de chasteté est de le penser. C’est comme dans le bondage, il faut accepter de perdre le contrôle de son corps au profit de l’autre.
Je lui ai souri pour dédramatiser.
Et puis tu n’as qu’à pas utiliser la clé et faire « comme si ».
— Oui maitresse. Mais ça ne sera pas pareil.
— Patience.
Il a soupiré un bon coup. Je lui ai demandé :
— Tu te sens mieux ?
— En quelque sorte maitresse.
— Tu vois ce n’était pas si terrible que ça. Tu as été bien bête d’attendre aussi longtemps.
Il a souri en retour.
— Oui, maitresse. Pour moi fini le plaisir.
J’ai haussé les sourcils avec un air espiègle.
Là où ton plaisir fini le mien commence …

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