Week-end à la campagne avec 3 soumis – juin 2014 #1

Hello
Déjà pour commencer petit aparté. Comme je l’ai dit hier soir je prépare le déménagement du blog vers une autre plateforme pour plein de raisons pratiques. Ne serait-ce que la possibilité de faire des menus de navigation. Le basculement sera assez long puisqu’au passage il va y avoir une réindexation des thèmes des posts. Je vais en profiter pour faire un peu de ménage. Si vous voulez voir les travaux avancer vous pouvez déjà venir y faire un tour, les nouveaux posts risquent cependant d’être noyés dans les anciens.
Là où je voulais en venir c’est que normalement le formulaire de contact marche sur le nouveau site et il devrait être plus pratique que celui de Tumblr. De plus les gens inscrits devraient avoir accès à un système de messagerie via leur profil, vous pouvez le tester en envoyant un petit coucou à mon pseudo (Emilie avec une majuscule mais sans accent). Par contre vous n’aurez pas encore de newsletter quand une nouvelle publication est en ligne, sinon vous risqueriez d’être floodés inutilement. Elle sera mise en place à terme. Les flux RSS sont déjà disponibles ainsi que la possibilité de commenter les posts.

Pour en venir aux textes en eux-mêmes : changement de plan, bien qu’ayant déjà écrit la suite de mes confessions (les textes sont prêts et une partie aurait même dû sortir aujourd’hui) j’ai eu une envie subite et je vais faire autre chose au pied levé. C’est la raison pour laquelle je post si tard j’ai écrit la première ligne de cette publication après 17h c’est du tout chaud !
Il va donc y avoir une petite interruption de la série en cours pour parler d’autre chose : j’ai passé un super bon week-end et il faut que je vous le raconte. Ça ne durera pas longtemps mais j’aimerais vous le faire partager. Les publications vont être plus courtes, il faut bien me laisser le temps de les écrire ^^ je compenserais en publiant plus souvent. Au total la moyenne sera la même ne vous inquiétez pas. Je suis super excitée pour vous en parler donc ça sera vite fait.

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Le sommaire de l’histoire se trouve par là.
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Je disais donc : ce fameux week-end je l’ai passé sous la couette à dormir et à ne rien faire … Non je plaisante, il a été bien moins sage que ça. C’est le cas de le dire !

Le projet était assez simple, très classique dans le thème et ce n’est pas péjoratif. Il vaut mieux faire quelque chose de simple mais de bien le faire que de se lancer dans de l’originalité à tout prix et de faire un flop. Autre avantage il y a un côté apaisant à connaitre les pratiques, cela permet d’être plus en confiance et de pousser les jeux plus loin. Avec les soumis il faut gagner du terrain petit à petit, ce n’est pas tout, tout de suite, il faut être réaliste.
Il s’agissait donc d’une thématique que je ne fais pas souvent, celle du « donjon ». Le BDSM est un fantasme, il faut se changer les idées de temps en temps pour ne pas se lasser. C’est ça ou augmenter les doses ce qui peut devenir dangereux.
J’ai donc fait booker une maison de campagne par 3 soumis, le genre d’ancienne ferme reconvertie sans personne autour et avec du terrain, grange, piscine etc… de quoi servir à des jeux sympa. Il y avait du potentiel même si le cadre ne fait pas tout. C’était un set-up très classique encore une fois et pourtant je me suis pourtant bien amusée.
Au départ je n’étais pourtant pas très excitée, il y a avait un petit côté routinier à la préparation. Je le faisais parce que j’avais dit que je le ferais. Vous ne pouvez pas faire bloquer le week-end à 3 personnes puis vous décommander. Comme je le dis souvent : je joue le manque de respect devant les soumis mais en réalité j’ai de l’estime pour eux.
Je me suis fait belle, façon « artificielle », j’allais incarner la maitresse dans toute sa symbolique. J’ai mis une jupe noire, un chemisier blanc entrouvert laissant deviner la naissance des seins et mon soutien-gorge. Pour le visage j’ai mis des lunettes rectangulaires noires contrastant avec un rouge à lèvre intense et des cheveux tirés ramenés en chignon. Mes ongles ont été méticuleusement passés au vernis noir. Bien évidemment j’avais des talons et la cravache n’allait pas tarder à rejoindre la panoplie. C’était davantage un uniforme, j’étais la dominatrice stricte de l’imaginaire collectif. Le genre de tenue qui impose le respect rien qu’en rentrant dans la salle.
Autre spécificité c’était un week-end sans mon homme/larbin attiré. Avant de partir je l’ai laissé au chenil (aska chez Candice) histoire de ne pas le désœuvré.
Le moins que je puisse dire c’est que l’idée ne lui plaisait pas. Il me faisait la tête, il savait que j’allais m’amuser et il aurait bien aimé me suivre. Il ne me le disait pas ouvertement bien entendu, je le devinais à son attitude qui ne laissait aucun doute sur l’interprétation. Il n’appréciait pas d’être un objet échangé entre dominas.
Il n’était pas le seul à retenir ses pensées, je mourrais d’envie de lui mettre le nez sur son erreur. Il aurait dû se douter que j’avais des plans pour lui aussi. Il aurait dû me faire davantage confiance. Ce n’est pas parce qu’un domina n’annonce pas ses intentions qu’elle n’en a pas ! Il faudrait que les soumis l’apprennent un jour !
Tant pis, une fois qu’il comprendrait il se trouverait idiot de ne pas avoir joué le jeu, j’aime quand il se sent stupide.
Cela faisait des semaines qu’il était en cage, sans rien lui dire j’avais planifié de le libérer dimanche soir. Le week-end chez Candice était sa dernière épreuve. En râlant tout ce qu’il risquait de se prendre c’était encore plusieurs semaines d’attente.
Si je voulais l’amener à un état d’extase sans commune mesure il fallait qu’il ne sache rien, la surprise étant un bon aphrodisiaque, et qu’il souffre tout le week-end pour se préparer. Plus il aurait mal avant plus la libération serait forte.
Vous voyez bien que j’avais raison en fin de compte, c’est lui qui était en tort en boudant dans son coin comme un imbécile.
Peu importe, je faisais confiance à Candice pour le pousser à sortir de l’ordinaire. Une sorte de dernier challenge pour qu’il pense mériter son orgasme. Après un week-end de tease and denial j’étais sûre de le récupérer à genoux et je pèse mes mots.
J’allais avoir le beau rôle, celle qui allait arriver pour le libérer. Celle qui allait lui enlever sa cage pendant quelques minutes le temps de le faire pleurer de bonheur.
Il ne se rendait pas compte de ce qu’il risquait de rater à cause de son attitude. J’ai réellement lutté pour ne pas le lui dire, si je le lui faisais remarquer j’étais obligé de le punir. La libération ne peut pas être une récompense pour un acte aussi simple que « se calmer », il devait avoir une période de bon comportement, une attitude au-delà du devoir conjugal. Je n’aime pas les trip « 3 semaines en cage » avec une libération quoi qu’il arrive. Ce que j’aime c’est « pas de libération tant que je ne le veux pas ». Le garder enfermer doit être un caprice pas un simple calcul de point (je sais que Candice n’est pas d’accord avec ça et que pour elle les points sont un moyen de les motiver en leur donnant un objectif). Selon le résultat que vous voulez ce n’est pas la même chose, chaque solution se vaut, cela dépend des personnes.
Peu importe dans tous les cas il avait un comportement qui m’empêchait de le libérer s’il persévérait. Les soumis sont parfois bien bêtes, ils feraient mieux de nous faire confiance sur la direction que nous prenons.
Dans l’entrée de l’immeuble de Candice il m’a presque fait une scène. Je lui avais dit en souriant :
— Ça te fera du bien de connaitre d’autres règles, de comparer.
S’il avait fait un tant soit peu attention à mon attitude il aurait remarqué que j’avais l’air de celle qui a une idée derrière la tête. Il a préféré grommeler.
— Comme si j’avais le choix.
Je me suis arrêté brusquement.
— Tu as un problème avec mes décisions ?
— Non.
J’ai haussé le ton.
— Ne me mens pas je n’aime pas ça ! Il te faut une scène pour comprendre où est ton intérêt c’est ça ?
J’étais vraiment à un rien de lui dire « je comptais te libérer dimanche tant pis. Nous verrons le mois prochain si tu es plus joueur ». Il aurait eu l’air con. J’aurais pu le faire et une fois que c’est dit j’aurais été obligée de m’y tenir. Heureusement pour lui il a changé d’attitude, je voyais cependant qu’il n’en pensait pas tant. Il changeait juste les apparences. Une sorte de compromis.
— Je suis désolé. Maitresse Candice est très douée mais elle n’est pas toi. C’est toi que j’aime et qui est supérieure aux autres
Je lui ai répondu sèchement, espérant qu’il arrive à lire entre les lignes.
— Bien. Alors accepte pour de vrai ma supériorité et mes décisions ou je vais te faire passer l’envie de me tenir tête.
Je me suis approchée, lui empoignant l’entrejambe pour lui faire sentir sa cage.
– J’ai des moyens de pression n’oublie pas.
Si avec ça il ne comprenait pas mon plan je ne pouvais pas faire mieux ! Je ne pouvais pas être plus précise ou tout tombait à l’eau. Ça sert à rien de faire se retenir un homme si c’est pour rater sa délivrance. Il faut pousser le jeu dans ses derniers retranchements pour qu’il soit efficace.
J’étais vraiment vexée qu’il n’accepte pas mon idée. Je sais bien qu’il ne savait pas en quoi elle consistait mais il aurait dû se douter qu’il y en avait une et que je lui avais préparé quelque chose qu’il allait aimer. Au lieu de nous mettre dans une dynamique de complicité il cherchait le conflit. Il basait sa position sur les rares éléments qu’il avait en sa possession, autrement dit pas grand-chose. Ce n’était pas ça la règle du jeu, être soumis ce n’est pas être d’accord avec les décisions après en avoir étudié tous les points, être soumis c’est accepter de ne pas avoir les cartes en main. C’est un jeu de confiance aveugle en l’autre. En tout cas dans la relation que nous avons. Il faut sauter le pas lorsque vous voulez une vie de couple femdom.
J’insiste sur cet aspect parce qu’il m’a vraiment fait mal. Sans s’en rendre compte il remettait en question ma capacité à trouver des jeux qu’il aimerait au final, tout ça parce que je ne lui en expliquais pas les ressorts par avance. C’était un manque de confiance très douloureux pour moi. Je sais que c’était difficile mais nous sommes ensemble depuis un certain temps, il devrait avoir foi en moi et s’abandonner à mes décisions. C’est ce que je recherche dans ce type de relation. Surtout que je ne l’ai jamais trahi.
Il y a eu un silence gênant, je n’avais plus la tête à rigoler. Je me disais qu’il allait se prendre une semaine de plus ça lui ferait les pieds. À la fin du week-end je planifiais déjà une discussion très sérieuse. J’ai pris l’ascenseur pendant qu’il montait par les escaliers, il n’était pas en position de demander une faveur.
Heureusement pour lui Candice a le don pour me changer les idées. Quand je la vois j’ai presque envie de la caricaturer, ce n’est pas très gentil de ma part. Il faut me comprendre elle semble euphorique, toujours joviale, un peu nunuche même. Elle va me tuer pour cette remarque. Elle fait en sorte de toujours positiver et c’est très agréable de la fréquenter. Moi j’ai plutôt tendance à toujours tout retourner sous tous les angles et à me faire du sang noir pour le moindre problème. Je pense trop. Je ne dis pas qu’elle ne réfléchit pas, simplement qu’elle ne se fait pas de soucis par avance et qu’elle ne se laisse pas détruire par un contretemps.
Mon homme connaissant la procédure et les règles du territoire sur lequel il venait de pénétrer s’est mis à se déshabiller dans l’entrée. Il faisait toujours la tête.
Candice m’a salué et nous avons discuté de tout et de rien le temps qu’il pose ses affaires. Quand il a eu fini Candice s’est accroupie et a tapé sur ses genoux
— Allez, viens au pied le chien-chien. Viens voir ta maitresse.
Je connais suffisamment mon homme pour voir qu’il essayait de contenir son aigreur.
Candice a relevé la tête vers moi
— Il est timide ou récalcitrant ?
— Ça fait une différence ?
Elle a rigolé. Son sourire avait changé, il était bien plus méchant désormais, bien plus inquiétant. Elle est gentille tant qu’on ne la cherche pas sinon elle sait mordre.
— Non. Dans les deux cas j’ai de quoi rectifier son comportement.
J’ai rigolé aussi, mon homme avait pris la tête de celui qui regrette le pétrin dans lequel il s’est mis. Candice a regardé son mari.
— Damien va chercher la cravache à bourses.
Il n’a pas demandé davantage de détails, il devait parfaitement savoir ce qu’elle désignait par ce terme. Les cravaches « normales » ont un bout carré ou rectangulaire, celle qu’il a ramené avait un bout en forme de coeur. La pointe était vers le manche laissant ainsi les 2 « lobes » du coeur vers l’extérieur. Sans vous faire un dessin vous voyez comment cela peut s’adapter avec les bourses d’un homme ….
J’étais pressé par l’heure pourtant je serais bien restée quelques minutes de plus pour voir la technique de Candice avec cet instrument. La punition s’annonçait très douloureuse et spectaculaire.
Mon homme n’osant plus se rebeller s’était mis en position pour recevoir son châtiment, le cul bien en l’air et les cuisses écartées. Candice lui tapotait déjà les bourses avec le bout de sa cravache. De son côté Damien rigolait doucement, je ne sais pas s’il pensait « vaut mieux lui que moi » ou si c’était plutôt « cela va être amusant à regarder ». Je ne le connais pas assez pour le lire efficacement. Son attitude est devenue bien plus neutre quand Candice a regardé dans sa direction et l’a invectivé.
— Restes pas planté là ! Toi aussi tu vas y passer ça te fera du bien.
Pour le coup c’est moi qui ai rigolé devant son désarroi.
Candice a rajouté dans sa direction.
— Ne t’inquiètes pas je te laisserais 5min pour remercier ton camarade.
J’ai regardé l’heure, je n’avais vraiment pas le temps de rester, j’ai pris congé.
— J’y vais, amusez-vous bien !
Une fois derrière la porte je n’ai pas pu m’empêcher d’écouter discrètement les premiers coups tomber.
J’ai soupiré, je ne devais pas perdre de vu mon objectif, j’avais la responsabilité de 3 autres soumis je ne devais pas m’éparpiller.
Ce petit jeu m’avait remis d’humeur joueuse. Je ne savais pas comme mon week-en allait tourner mais au moins celui de mon homme était assuré.

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