Week-end avec 3 soumis juin 2014 #26 : des soumis passés au grill

Hello 🙂

Avant toute chose remettons-nous en contexte, Chouchou avait osé tenter de tricher pendant une épreuve que je lui avais imposée. Entendons-nous bien, je n’ai rien contre un soumis qui échoue à une épreuve, il serait puni en conséquence bien sûr mais ce ne serait pas la fin du monde. La situation était très différente en l’espèce puisqu’il avait voulu tricher, me tromper, me faire passer pour une idiote. C’était un outrage envers moi et mon autorité, je ne pouvais pas le tolérer. Je veux insister sur ce point pour ne pas être accusée d’être trop méchante dans le texte qui suit. Je n’étais pas sévère je mettais simplement les points sur les « i ». (note : ce commentaire se réfère à une partie du texte que j’ai coupé pour le mettre dans le prochain post mais je le laisse quand même ici).
Cela va me permettre d’aborder un sujet particulier, celui des punitions au sens premier du terme. Si nous parlons souvent des récompenses que nous agitons sous le nez des soumis pour les faire avancer nous parlons beaucoup plus rarement des vraies punitions, celles qui servent au soumis à expier un comportement inacceptable.
Le but d’une vraie punition est d’apporter au soumis la paix de l’esprit et maintenir le fantasme. Elle est un mécanisme pour rétablir l’équilibre en cas de viol des règles. Si vous n’en mettez pas le soumis finira par comprendre qu’il n’y a pas de conséquences à ses fautes et vous perdrez votre aura de supériorité.
La dualité carotte/bâton est primordiale pour garder ses soumis obéissants. Sans récompense il n’y a pas de fin à la séance, pas de sensation d’aboutissement pour le soumis, inversement sans bâton il n’y a pas de danger pour le motiver à plonger la tête la première dans les épreuves que nous lui imposons. Fondamentalement les soumis aiment être encadrés des deux côtés.
Je comprends que cette dualité soit mal comprise puisque de l’extérieur tout se mélange. Pour certains soumis lécher mes semelles est une épreuve, pour d’autres une récompense.
Lors des séances préparatoires je fais en sorte de déterminer de quelle façon le soumis accepte d’être puni au vrai sens du terme, c’est-à-dire quelque chose qu’il peut faire mais qu’il n’aime pas.
Lorsque l’un d’entre eux me dit qu’il aime beaucoup le fétichisme des pieds, un peu les fessées et moins le travail des seins aux pinces l’équation est simple : ça sera fessée au début avec l’obligation de se tenir tranquille sinon la fin de la session sera consacrée au travail des seins, inversement s’il est sage ça sera fétichisme des pieds. Je peux vous assurer qu’avec ce système j’ai la paix pendant la fessée, lorsque je dis « mains et pieds sur le sol » elles y restent et le soumis adore généralement cette sensation de danger.
Il ne s’agit cependant pas d’aller contre leurs limites, simplement trouver quelque chose qui vaut assez pour compenser un acte condamnable. Chouchou étant moins porté sur la douleur nous avions convenu que s’il y avait sanction elle serait essentiellement verbale, une bonne grosse engueulade pour faire simple, sauf s’il dépassait vraiment les limites auquel cas je passerais à la douleur physique. À titre personnel quitte à être punie je préfère les châtiments corporels aux séances d’humiliation mais chacun ses gouts.
Concernant Chétif je l’avais privé de récompense parce que je savais que c’était le moyen le plus efficace de le dresser, rallonger la séance au fouet n’aurait pas été significatif, il est masochiste il l’aurait supporté.
Tant que j’en suis aux avertissements préalables, je vais peut-être en choquer plus d’un dans ce texte en allant dans un scénario complètement gynarchique. Je me suis déjà expliquée sur le sujet : c’est un jeu de rôle. Si vous ne partagez pas le fantasme désolé ce texte ne va pas vous plaire.

Je suis passée dans ma chambre. Lorsque je pars de chez moi, même pour un petit week-end, je prends une tonne de tenues différentes. Il parait que je suis épuisante pour ça, je ne vois pas pourquoi. En quoi ça dérange ? Je ne trouve pas mes valises plus lourdes pour autant … D’accord ce n’est pas moi qui les porte 😀
Pareil chez moi, j’ai tendance à essayer plusieurs tenues le matin et à laisser les recalées sur le lit. Ça n’a jamais posé de problème, comme par magie elles sont de nouveaux pliées lorsque je rentre le soir. J’aurais tort de me priver 🙂
J’adore « faire la princesse », cela fait partie de mes petits plaisirs.
Il fallait que je choisisse un look strict, façon maitresse d’école pas commode. Après de nombreuses hésitations j’ai fait un choix audacieux pour ne pas dire radical. Habituellement je suis très jupe mais cette fois j’allais opter pour un pantalon noir. Je n’ai pas dit que je voulais paraitre masculine bien au contraire, j’allais jouer à fond la carte de la féminité. Pour le haut j’ai mis un corset discret pour me rétrécir la taille (donc mettre en valeur mes hanches et ma poitrine par contraste) tout en recouvrant le tout d’un pull bleu foncé. J’allais être féminine sans rien exposer à part mes formes. Il faut dire que rien que mes escarpins me rendaient sexy. Dans le genre accessoire efficace on a jamais fait mieux.
Comme toujours quand je m’apprête à punir je me suis attachée les cheveux pour éviter de les avoir dans la figure pendant les supplices. J’ai ajusté mon maquillage pour le coordonner à mon nouveau personnage.
En me regardant dans le miroir de la chambre, cravache en main, je me suis dit que j’avais fière allure. De manière très égocentrique j’ai pensé que j’aurais aimé m’avoir comme dominante. J’étais très contente de moi, j’avais cette sensation d’être à la bonne place au bon moment. Une idée d’accomplissement si vous voyez ce que je veux dire. La domination c’est aussi une question de mental et justement je rayonnais de détermination.
J’ai pris tout mon temps pour descendre les escaliers, les deux soumis présents dans le salon m’ont jeté un coup d’oeil discret puis ont vite regardé ailleurs comme s’ils ne voulaient pas se faire remarquer. Visiblement il ne leur avait pas fallu longtemps pour comprendre que ce n’était pas le moment de se faire prendre en grippe, aucun ne voulait se trouver sur mon chemin tellement le contraste entre ma puissance et leur castration était criant.
J’étais contente de mon effet, je m’étais mise sur un plan totalement différent du leur, exactement ce que j’avais recherché.
Je me suis dirigé vers eux, ils n’osaient toujours pas regarder plus haut que mes chevilles.
— Le Chiot ?
S’il avait été jusque-là assez content de son surnom je crois qu’il aurait préféré que ce ne soit pas lui que je désigne de la sorte. Il a timidement lever la tête. Je lui ai dit.
— Va me chercher Chétif.
J’ai désigné l’extérieur d’un mouvement vif de la cravache, il a sursauté.
— Bien maitresse.
Il a filé, trop content de s’éloigner de moi. J’ai attendu qu’il passe la porte pour avoir un aparté avec Chouchou. Rien d’agressif, un simple commentaire sans le regarder.
— Il est temps que nous réglions nos comptes.
— Merci maitresse je ferais tout ce que vous voulez pour me faire pardonner
— Garde ce discours pour plus tard.
Il a hésité quelques instants avant de me demander.
— J’ai une chance de me faire pardonner ? Maitresse.
Il a osé détacher ses yeux de mes pieds pour chercher sur mon visage un signe d’approbation. Je voulais hausser les épaules pour lui signifier que j’hésitais encore mais je n’ai pu dissimuler un sourire espiègle.
— Ça ne dépend pas de moi. Reste sage pendant ta punition et tout ira bien.
— Merci maitresse. Je vais faire de mon mieux. Je veux dire je vais faire ce qu’il faut. Pour vous.
Je lui ai répondu par un sourire de défi.
Que ce soit dit, je n’ai rien contre le fait de pardonner du moment que le pénitent m’offre un effort conséquent en compensation, et puis avec tout ce que j’avais prévu de lui mettre dans la gueule je pouvais me permettre quelques mots amicaux avant.
Chétif et le Chiot sont rentrés, fermant la porte délicatement pour ne pas se faire remarquer. J’ai toujours trouvé marrant les soumis corpulents qui marchent sur la pointe des pieds pour ne pas me déranger. Ils ne se rendent même pas compte que ces petits détails comptent pour beaucoup dans ma satisfaction.
Je me suis éclaircie la voix avant de commencer mon discours.
— Il est temps de faire quelques mises au point. Vu la faible qualité de votre soumission une audience disciplinaire ne vous fera pas de mal. Mettez-vous là.
J’ai désigné de la cravache un endroit à quelques dizaines de centimètres du mur.
Ils se sont approchés de la zone, Chouchou a demandé.
— On se met à genoux, maitresse ?
Il pensait qu’en se montrant prévenant il pourrait rentrer dans mes bonnes grâces. Comme s’il allait être aussi simple pour lui de se rattraper après ce qu’il avait fait. Je lui ai répondu froidement.
— Tu es aussi con que tu en as l’air.
Puis en lui criant dessus.
— Non tu te mets sur les mains ! Ou pire tu restes debout tel mon égal !
Je peux vous assurer qu’ils se sont mis à genoux en une fraction de seconde, ce qui d’ailleurs a provoqué un gémissement de la part de Chétif lorsque ses récentes marques ont heurté le sol.
Parfois certains soumis partent du principe que je dois tout ordonner, ils ne prennent pas d’initiatives ce qui a le don de m’énerver au plus haut point. Bien sûr j’aime avoir le pouvoir mais il y a des limites. Par exemple lors d’une séance j’avais dit à un soumis « j’ai soif va me chercher un verre », d’ailleurs sur ce point vous ne vous rendez pas compte comme monopoliser la parole fatigue, toutes les dominas que je connais ont des pastilles pour la gorge dans leur sac à main. Bref, ce soumis a trouvé intelligent de m’apporter un verre vide. Il était tout souriant devant moi en disant « vous n’avez pas dit de mettre de l’eau dedans ».
Nous avons toutes nos limites plus ou moins souple j’en conviens mais nous sommes d’accord que là, j’avais le droit de le démonter ? Il avait dépassé la limite universelle. Je vous assure qu’il a gardé plusieurs jours les marques des coups qu’il s’est ramassé.
Après j’entends dire qu’être domina c’est facile, que nous ne sommes pas capable de faire face à de « vrais mecs ». Les soumis sont parfois plus provocants que certains machos tenez-vous le pour dit.
Mes soumis étaient donc assis par terre. Je les ai regardés puis j’ai eu un moment d’absence. Ce genre de froncement de sourcil quand quelque chose de ne va pas. Comme quand vous avez perdu vos clés de voiture et que vous essayez de vous remémorer où vous les avez vues pour la dernière fois. Pourquoi je n’avais que 2 soumis assis devant moi ? Où était le Chiot ?
J’avais un affreux doute, est-ce que je l’avais envoyé faire quelque chose ? Est-ce que je l’avais accroché quelque part ou mis au coin avec interdiction de bouger ?
Parce que vous allez rire mais il m’arrive d’oublier une punition en cours. De vouloir mettre un soumis 15 minutes au coin et de me rendre compte 1h plus tard que j’ai oublié de mettre fin à son supplice.
Dans ces cas j’ai extrêmement honte de moi, même si je ne m’excuse jamais devant le soumis. Je lui fais croire que c’était volontaire, pour « lui faire retenir la leçon ». Le plus marrant c’est qu’il me remercie généralement avec insistance de peur que je ne le fasse recommencer depuis le début. Je suis vraiment mauvaise.
Freud appellerait ce genre de raté un acte manqué, quelque chose qui n’est pas volontaire mais qui reflète une envie profonde.
Ne me rappelant rien de particulier j’ai regardé autour de moi à la recherche du Chiot. Je l’ai vite trouvé puisqu’il était planté à quelques mètres comme si de rien n’était.
Nous avons échangé un regard stupéfait. Je n’étais pas en colère mais surprise, j’essayais vraiment de comprendre la situation parce que pour l’instant elle m’échappait. Généralement lorsque je donne un ordre j’ai une réaction, les soumis ne restent pas planté.
Il a senti qu’il devait se justifier, tout pataud il a dit :
— Vous avez dit audience disciplinaire, comme je me suis bien comporté ça ne me concerne pas… Je crois.
À partir de là j’ai eu un déclic, j’ai pensé « ah ok », difficile de réagir lorsqu’il y a une incompréhension entre eux et moi. Ne vous méprenez pas j’allais le démonter, mon ordre avait été clair, mais je voulais comprendre sa réaction avant.
Parce qu’il peut y avoir des raisons valables, une fois en soirée pour je ne sais plus quelle raison, je crois que les soumis discutaient trop fort dans leur coin, j’avais décrété qu’ils allaient tous avoir la raie des fesses passée au martinet, punition classique s’il en est. Un des soumis ne s’est pas mis en position et j’ai eu sa maitresse qui m’a attrapé le bras pour me dire discrètement qu’il avait eu une opération des hémorroïdes et qu’il avait des points de suture chirurgicaux encore frais. Je ne suis pas une irresponsable je l’ai puni autrement. Je crois que pour un refus d’accepter une punition je n’ai jamais eu plus raisonnable comme justification 🙂
Les soumis ont parfois peur de venir nous dire certaines choses, je ne parle plus de cet exemple en particulier, la communication avait été rapide, mais des fois où des soumis ont eu de mauvaises expériences avec tel ou tel instrument et préfèrent que nous y allions doucement. Ce n’est pas un problème tant que la politesse est là. Nous sommes plus compréhensives que vous le pensez.
Bref, nous n’étions pas dans un cas justifiable donc je me suis mise en colère.
— Ce n’est pas à toi de décider ! Depuis quand je ne suis plus la seule à pouvoir juger qui est bon et qui est mauvais ici ?
Il a insisté.
— C’est que je n’ai rien fait de mal maitresse.
Je simule souvent l’exaspération, question de rôle à jouer, mais là il m’avait vraiment mise hors de moi. En plus ce n’était vraiment pas le moment de me chercher. D’un pas vif je me suis rapproché de lui et sans avertir il s’est mangé une gifle assez forte (j’entends déjà les commentaires : une gifle n’est jamais trop forte …) et pour joindre les paroles aux actes je l’ai copieusement engueulé.
— Ton boulot est de me rendre heureuse ! Putain, est-ce que j’ai l’air heureuse là ? Est-ce que tu peux me regarder dans les yeux et me dire que tu es fier du boulot accompli ?
Il a fait « non » de la tête.
— Tu es responsable de ma satisfaction et là je ne suis pas satisfaite. J’ai besoin de te faire un dessin ? Parce que sinon je peux t’imprimer le message sur la gueule.
Lorsque j’ai relevé la main les doigts joints pour matérialiser ma menace il a eu le réflexe malheureux de tourner la tête et de la rentrer dans les épaules. Le genre de réaction qui a le don de m’énerver au plus haut point.
— Oh ! Ça mon grand tu vas arrêter tout de suite.
Je l’ai attrapé par le bras pour le remettre dans l’axe et une deuxième gifle est partie sur la même zone que la précédente. L’effet a dû être terrible. C’est titubant qu’il est allé rejoindre ses camarades.
— Non mais ! Pour qui il se prend celui-là ? Je vous jure.
Dans une relation BDSM un soumis ne doit pas inverser les rôles, le pouvoir de juger appartient aux femmes et rien qu’à nous. Il aurait dû aller avec les autres jusqu’à ce que je le sorte du pilori. Surtout il aurait dû me faire confiance, je comptais leur faire la morale mais en l’épargnant au moment des punitions, je voulais l’utiliser comme une sorte d’exemple. Parce que oui, j’avais conscience qu’il avait été sage. Je voulais qu’il soit proche de la punition sans la subir, c’est quelque part amusant d’être aux premières loges d’une punition mais de l’éviter. Tout ce qu’il allait gagner à avoir cette attitude rebelle c’était me contrarier. Pas la peine de vous faire un dessin ce n’est jamais une bonne idée de contrarier votre domina.
De toute façon il pouvait se douter que le terme de « séance disciplinaire » n’était qu’une façade pour appeler un nouveau jeu.
Si je me justifie autant c’est que quelque part je dois me sentir coupable. J’ai peut-être sur-réagi je vous l’accorde mais sur le coup j’avais la sensation qu’il refusait mes ordres et je n’ai pas aimé ça. Lorsque je claque des doigts en désignant un endroit le soumis doit y aller et non pas demander « pourquoi ? ». À la limite il pose des questions après mais pas avant.
Une fois qu’il a été assis avec les autres je me suis approchée de lui. Je lui ai relevé la tête. La joue qui avait eu la « chance » de connaitre la « douceur » de ma main par deux fois affichait un joli rouge vif qui contrastait avec l’autre.
À ce moment je n’avais aucune culpabilité, j’estimais qu’il avait largement mérité ce qui lui était arrivé.
— Ne pense jamais que tu vaux mieux qu’un autre homme. Vous êtes tous aussi pathétique les uns que les autres à mes yeux. Et c’est tout ce qui compte, mon regard.
Encore larmoyant le Chiot a répondu.
— Vous avez de très jolis yeux, maitresse.
J’ai ricané.
— Pour l’instant je crois qu’il est plus sage de regarder mes pieds.
— Oui bien sûr maitresse, pardon.
J’ai fait quelques pas en arrière pour qu’ils puissent tous mieux me voir et j’ai repris mon discours introductif là où je l’avais interrompu.
— Je disais donc qu’il est temps d’évaluer votre dévouement envers la cause féminine. Je précise que je nous allons étudier votre dévouement à TOUS. Comme ça pas de jaloux. Pour moi c’était logique mais parfois j’oublie que vous n’êtes que des hommes.
Le destinataire de ma pique a essayé de ne pas réagir. Lorsque j’ai plusieurs soumis j’essaye d’être taquine avec tous à tour de rôle. De toute façon ils sont tous là pour se faire humilier. J’ai poursuivi.
— Je vais vous observer, vous tester, vous éprouver. Si vous passez l’inquisition sans la moindre once de rébellion vous ne serez pas envoyés au bagne pour y expier vos fautes. Et petit conseil arrêtez de vous montrer arrogant comme vous le faites actuellement sinon ça va mal se passer.
J’ai fait une pause de quelques secondes avant de les invectiver.
— Allez ! Vous êtes vraiment une bande d’abrutis incapables de voir leur intérêt !
Ils ne comprenaient pas où je voulais en venir et je faisais exprès de ne pas donner davantage d’indices. Je m’amuse beaucoup à déstabiliser de la sorte mes soumis.
— Non mais je rêve ? Vous vous croyez réellement digne d’être à genoux devant moi ? Je vais mettre les choses au clair. À mes yeux vous n’êtes que des minables qui ne méritent pas mieux que le sol et encore c’est un trop grand honneur pour vous. Allez ! Front sur le sol, cul relevé. Ceux qui ont encore leur jupe la remonte. Je vais vous rendre humble ça ne va pas trainer.
Pendant qu’ils obtempéraient je me suis permis un commentaire.
— Non pas que je veuille voir vos sales fesses personnellement. C’est mon amie la cravache qui aimerait y avoir accès.
J’ai accompagné ma phrase en la faisant siffler dans l’air. Pour faire monter encore la tension j’ai fait quelque pas autour d’eux comme pour les inspecter.
La scène avait un potentiel érotique phénoménal, avec la tête sur le sol ils étaient à bonne hauteur pour entrapercevoir mes escarpins qui claquaient sur le carrelage à chacun de mes pas. Leur imagination devait tourner à plein régime pour compenser ce qu’ils ne voyaient pas. Vous rajoutez par-dessus la sensation de vulnérabilité induite par l’exposition de leur postérieur et la crainte de la douleur qui va bientôt tomber. Ça devait serrer dans les cages de chasteté.
Ils avaient la même tension que je remarque chez les hommes à qui je fais du tease and denial. Tout leur corps était contracté et leurs muscles se dessinaient ce qui était très joli à observer. Un joli fessier contracté c’est plus intéressant à frapper qu’un tout flasque.
Du bout de la cravache j’ai fait écarter les cuisses du Chiot.
— Ne fais pas l’idiot tu n’as rien à cacher de toute façon.
Les dents serrées il a répondu.
— Oui maitresse.
Je dois vous sembler me moquer de leur état de fébrilité mais je n’’étais pas en reste. Le moins que je puisse dire c’est que les voir ainsi exposé ne me laissait pas insensible. J’avais comme des vagues de frissons qui dévalaient dans mon corps, mes doigts avaient des spasmes, surtout ma main droite qui était encore engourdi par les gifles que j’avais mises un peu plus tôt. Mon corps me faisait comprendre qu’il voulait que je passe à l’action. C’était si excitant de pouvoir punir quelqu’un pris en faute, j’adore les séances d’engueulade, lorsque les soumis sont devant moi à devoir justifier leur comportement. Dans mon fantasme il est très humiliant de se faire remonter les bretelles. Heureusement je ne suis pas devenue principale d’établissement scolaire j’aurais fait un massacre.
Je me suis immobilisée devant eux en faisant claquer plus fortement mes talons.
— Le terme inquisition gynarchique vous dis quelque chose ? Chétif ?
— Oui maitresse.
— Tu peux donner une définition ?
J’aurais pu la donner moi-même mais il est intéressant de faire parler les soumis, leur faire décrire les supplices. Du point de vue de l’excitation prononcer certains mots à haute voix est très efficace. Chétif a commencé à parler.
— Dans un monde gynarchique les femmes doivent en permanence rester vigilante pour éliminer tout réseau clandestin de sabotage.
— Ça peut exister une telle horreur ?
— Partout où il y a des mâles le mal existe.
J’ai gloussé.
— Formulation amusante.
— Merci maitresse.
— Dans un monde gynarchique, ou le paradis si vous préférez, les hommes sont tolérés tant qu’ils ne salopent pas tout. Pour garantir l’intégrité de nos frontières il nous faut en effet parfois utiliser des méthodes extrêmes. Continue Chétif.
— Quand le doute s’installe vous avez le droit et le devoir de mener une inquisition pour tester l’allégeance des suspects au sexe supérieur.
— C’est le cas ici ?
— Si vous dites que oui, c’est le cas.
— Tout à fait. Des crimes ont été commis il me reste à déterminer si ce sont des actes isolés ou la marque de l’existence d’un groupe de rebelles. Et comment cela se déroule ? Chétif ?
— Nous devons subir des épreuves pour démontrer notre implication dans la cause gynarchique.
— C’est douloureux ?
— Très, seul les vrais croyants pourront la supporter.
J’ai passé ma cravache sur son dos.
— Tu trembles. Tu en as peur ? Tu gardes un mauvais souvenir de la dernière fois ? Pourtant tu as survécu.
Il est resté silencieux.
— Tu as perdu ta langue mon grand ? Comme c’est dommage. Pleins d’aspects de la soumission implique l’usage d’une langue. Tu crois que j’ai l’utilité d’un soumis qui n’en a pas ?
J’ai eu l’impression qu’il faisait un effort surhumain en me répondant.
— Vous pouvez faire ce que vous voulez de ma langue maitresse.
J’ai ricané.
— Pour l’instant garde ta salive pour répondre à mes questions et lécher tes blessures.
Je suis passée derrière eux pour distribuer quelques coups de cravache. Rien de bien méchant, un simple échauffement. Des coups isolés distribués aléatoirement.
Lorsque j’ai repris la parole ils ont sursauté.
— Le Chiot ?
Son sang n’a dû faire qu’un tour à l’annonce de son nom
— Est-ce que c’est positif ou négatif de passer l’inquisition gynarchique ?
Sans même hésiter il a répondu.
— Positif, maitresse. Cela permet de démasquer les traitres et aux vrais soumis de prouver leur implication.
Il avait vite compris les règles du jeu. Il a continué.
— Si nous sommes là c’est qu’il y a des raisons. Nous devons vous prouver que nous vénérons bien le sexe supérieur.
— Bien !
J’ai donné un coup de cravache plus fort pour appuyer mon point, je ne sais plus à qui et ça n’a pas d’importance.
— Vous reconnaissez vos crimes c’est bien ! Et ils sont graves ?
Le chiot semblait gêné.
— Un peu, maitresse.
— Un peu ? Un peu ! Vous m’aviez promis de me chouchouter pendant un week-end et nous voilà. Vous m’avez trompé. Vous m’avez menti. Vous avez osé trahir la confiance que j’avais placée en vous. Vous avez pensé à mon pauvre petit coeur avant de le briser ?
J’ai senti comme un sourire du Chiot, je ne pouvais pas le voir bien sûr c’était juste mon instinct qui parlait. Par sécurité je lui ai mis un coup de cravache sur le flanc.
— Tu as quelque chose que tu aimerais partager avec le groupe ?
— Non maitresse.
— Parce que si vous voulez prendre cette audience à la légère je vais vous faire passer cette envie. Je ne vous ai pas forcé à venir à mes pieds. Tout le monde est libre de s’engager à servir le mouvement gynarchique. C’est ce que vous avez fait, vous avez prêté un serment pour obtenir un titre de séjour au paradis et vous en avez été indigne de l’honneur qui vous avait été fait.
J’enchainais les coups de cravache pour donner le tempo entre mes phrases.
— Je crois que vous avez perdu de vue le principe de ce week-end. Il n’était pas question de vous mais de moi. Je suis une putain de déesse et vous de pauvres asticots qui feraient mieux de vite comprendre leur véritable nature. Parce que je peux facilement passer de déesse à démon si besoin. Vous voulez me gâcher mon week-end ? Bien. Vous n’avez pas idée à quel point je peux gâcher le vôtre !
Quand mon bras a commencé à me faire mal j’ai fait une pause dans l’administration de la cravache. C’est le problème avec les coups secs ils mettent les muscles à rude épreuve. Pauvre de moi.
— Je ne sais même pas pourquoi je suis étonnée. Je me doutais bien que je n’avais qu’à vous laisser un peu de liberté pour que vous me prouviez votre inutilité, que vous montriez votre vraie nature. Je suis bien cloche d’avoir cru que vous étiez différent des autres hommes.
Pour les faire frissonner pendant cette pause je faisais courir le bout de ma cravache le long de leur dos en remontant de leur cou jusqu’aux fesses en suivant leur colonne vertebrale.
— J’avais pourtant était claire en énonçant les règles. Vous n’avez pas compris la première fois ? Pas grave. Après tout j’ai l’habitude de devoir tout répéter aux inférieurs de votre sexe. Vu que vous n’êtes pas assez intelligent pour comprendre votre intérêt je vais changer de ton. À partir de maintenant je vais vous considérer comme des animaux, vous n’aurez plus aucune marge de manoeuvre.
J’ai repris l’administration des coups de cravache.
— S’il faut jouer au camp de redressement pour soumis pour vous mater nous allons y jouer ! Vous ne pourrez vous en prendre qu’à vous-même. Vous avez dépassé mes limites donc je vais dépasser les vôtres sans aucune hésitation. On va voir si vous faites toujours les malins après.
Je pouvais les entendre émettre un râle mêlant souffrance et désir refoulé. Ne croyez pas que j’étais en train de les terrifier, bien au contraire ils adoraient ça. J’ai intensifié les coups.
— Vous avez voulu me prendre pour une faible femme c’est ça ? Une enfant que l’on manipule ?
J’ai fait tomber tour à tour un coup sec sur leurs bourses respectives qui les a fait sursauter.
— C’était une question !
Chétif et Chouchou ont répondu :
— Non maitresse.
Le Chiot avait été plus éprouvé par ma sanction que les deux autres, c’est plus difficile qu’on ne l’imagine de recevoir un coup là où on a envie de se tripoter pour avoir du plaisir. Il a répondu d’une voix cassée.
— Les femmes ne sont pas faibles ce sont les hommes qui le sont.
Je l’ai attrapé par les cheveux, il avait des larmes aux yeux.
— Alors pourquoi tu agis comme si c’était l’inverse ?
— Pardon maitresse.
Je me suis accroupie pour mieux le voir, j’ai utilisé la poignée de la cravache pour suivre les contours rougis sur la joue que j’avais frappée plus tôt. Je suis toujours fascinée par les marques que je peux laisser sur un soumis.
J’avais été sévère avec lui, le traitant comme un soumis expérimenté. J’ai essuyé une de ses larmes en lui souriant discrètement. Je voulais lui faire comprendre que j’avais compris qu’il avait eu sa dose.
En me redressant je me suis remise dans mon personnage de maitresse en colère, pour les deux autres.
— Je n’ai pas l’air méchante c’est ça ? Je ne vous fais pas peur ? Vous croyez que je ne sais pas comment vous faire souffrir ? Que je ne suis pas capable de vous rendre au centuple ce que vous m’avez fait subir ?
Je me suis mis devant Chétif, du bout du pied je lui ai tapoté la joue.
— Dis-moi, est-ce que je sais faire souffrir un homme ?
— Oui maitresse, vous excellez dans tout.
— Et est-ce que vous allez vous plaindre de vous faire battre jusqu’à l’épuisement ?
— Non maitresse.
— Pourquoi ?
— Parce que nous sommes responsables de ce qui nous arrive.
— Tout à fait. Et pour respecter les règles de l’inquisition vous allez témoigner de vos méfaits avant d’être condamné. Dans ma grande bonté je vous laisse une chance d’échapper à l’enfer bande de petits veinards.
Pourquoi directement condamner directement des soumis lorsque vous pouvez faire durer le plaisir en leur arrachant d’abord des confessions sous les supplices ?
— On ne sait jamais vous arriverez peut-être à me convaincre que vous valez quelque chose. Reste à savoir ce qui est le plus dangereux pour vous. Avouer tout de suite et laisser planer un doute que vous cachez quelque chose de plus gros. Ou résister pour montrer votre détermination.
À demi mot je leur donnais les règles du jeu, ceux qui résisteraient à l’interrogatoire seraient les moins punis ensuite.
J’ai de nouveau attrapé le Chiot par le cou, je voulais voir ses yeux pour être sûre qu’il comprenait ce que je voulais.
— Je suis sûre que tu prendras les bonnes décisions. Il serait idiot d’abandonner maintenant pas vrai ? Tu risquerais de te faire priver de lubrifiant pour ta première sodomie. Tu as ma parole, tu ne te prendras que ce que tu as mérité. Pas plus. Pas moins. Tu fais confiance à mon jugement ?
Il a voulu hocher la tête, oubliant que je le maintenais. Il s’est repris à l’oral.
— Oui maitresse. Votre jugement est infaillible.
Je l’ai relâché pour passer à Chétif à côté. J’ai posé un pied sur son dos pour appuyer en plein sur ses marques.
— Je n’ai toujours pas décidé ce que j’allais requérir à ton encontre. J’espère que tu te comporteras bien pendant l’interrogatoire pour me mettre dans de bonnes dispositions quand le moment de trancher viendra.
— Oui maitresse, je ferais de mon mieux pour vous satisfaire. C’est tout ce qui compte.
Je suis enfin passée à Chouchou.
— Quant à toi.
J’ai soupiré par dédain. Du bout du pied je l’ai fait se retourner pour qu’il soit sur le dos.
— J’aimerais te dire que tu as encore quelque chose à espérer mais non. Tu vas avoir mal, juste mal. Tu vas agoniser fais-moi confiance.
Je triturais désormais du bout du pied ses pinces à sein. Il serrait les dents pour ne pas se plaindre de ce que je lui faisais. Il a trouvé je ne sais où la force de me sourire et de me dire.
— Vous êtes trop bonne maitresse.
— Je sais. Et ne t’inquiète pas je peux encore faire mieux.
Je me suis retournée en le laissant comme ça.
— Prend la suite. Tu mérites d’avoir mal mais pas que ce soit moi qui le fasse.
— Oui maitresse merci. Je vais vous remplacer du mieux que je peux.
J’ai gloussé.
— Il va me « remplacer ». Quelle prétention ! Heureux sont les imbéciles. Allez tire plus fort. La douleur aide à expier et tu as beaucoup à compenser.
— Oui maitresse je dois avoir mal pour mériter votre grâce.
— Ne t’inquiètes pas pour la douleur, j’en fais mon affaire. Je t’ai promis la cane tu l’auras.
Chouchou étant un soumis globalement non masochiste il s’agissait d’une menace très grave. Il savait que je ne plaisantais pas. Pour cette grosse bêtise j’allais marquer le coup (et son postérieur par la même occasion — désolé, humour de dominatrice).
— Il faut vraiment tout te dire ! Alterne ! Tire d’un côté relâche de l’autre.
Je rigolais à chacune de ses grimaces de douleur ce qui arrivait à chaque fois qu’il arrivait à un maximum de traction.
— Bref, fini de jouer passons aux choses sérieuses.
J’ai entendu Chouchou pousser un soupir de soulagement, je me suis retournée sur l’instant.
— Ne t’arrêtes pas ! Qui t’as permis d’arrêter ?
Je le pointais de l’index d’une manière menaçante. Il a répondu.
— Personne maitresse. Je continue.
Je l’ai regardé faire quelques instants pour vérifier qu’il joignait le geste à la parole.

– – – – –

La suite bientôt 🙂
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Week-end avec 3 soumis juin 2014 #12 : dogplay phase 2

Hello 🙂
Voici la publication de début de semaine, 1 jour plus tard que prévu pour cause de sortie au cinéma inopinée.
À l’origine ce passage était plus long mais j’ai envie de retravailler la fin donc je l’ai coupé. Une fois retravaillé je l’accrocherais avec la suite ou je le publierais en bonus, ça dépendra de sa longueur.

Le sommaire de cette histoire est par là.


Je venais de mettre en route le milking pour deux de mes soumis donc j’avais du temps disponible pour accorder davantage d’attention au Chiot. J’étais sortie dans la cour, il était derrière moi, toujours nu et à quatre pattes avec un plug en forme de queue en fourrure.
— Tu en as de la chance, un moment rien qu’en tête à tête avec moi.
Je voyais dans son attitude qu’il se demandait à quelle sauce j’allais le manger.
J’avais déjà mon idée, lors de notre entretien préalable il m’avait fait part de son envie d’être traité en chien. Pas seulement que je l’insulte mais bien que je le force à vivre en animal. Ce que je lui avais fait jusqu’à présent n’était qu’un avant-gout du plat principal.
— Alors je t’explique le programme. Il y a trois possibilités, il n’y en a toujours que trois. Soit nous faisons ce qui te plait, soit nous faisons ce qui me plait, soit nous faisons ce qui nous plait à tout les deux.
Je dois reconnaitre qu’il était tétanisé, se retrouver en tête à tête avec une dominante était une nouveauté pour lui et il ne savait pas comment réagir. Je n’avais aucun doute sur sa bonne volonté et son envie de bien faire cependant c’était une autre paire de manche que de me le prouver. Quoi qu’on en dise le groupe à un effet protecteur, les soumis ne se sentent pas seul dans cette galère et peuvent en partager son poids. Ils peuvent imiter les bonnes actions des autres et apprendre de leurs erreurs pour ne pas se faire punir pour la même chose.
Je suis bien placée pour savoir que le fardeau d’être le seul centre d’attention est difficile à porter. Je suis en permanence sur mes gardes c’est épuisant. J’ai cherché cette situation donc je suis mal placée pour me plaindre.
— Tu as une idée de la variable qui décide de tout ?
Il n’a pas pu s’empêcher d’esquisser un sourire.
— N’essayes même pas de penser que ce sont mes humeurs ! Si tu veux que je sois capricieuse je le serais ! Et ça ne sera pas bon pour toi !
Je n’ai pas réussi à évaluer sa réaction, soit il était désolé d’avoir eu cette idée soit il était effrayé par la perspective que je me fâche. Dans tous les cas il allait se montrer sage donc j’avais atteint mon but.
— Ne me mens pas je sais que tu y as pensé. Je ne suis pas la méchante de l’histoire. Je réagis au comportement des soumis c’est tout.
De l’extérieur je pouvais donner l’impression d’être en train de discuter toute seule, faisant les questions et les réponses. En quelque sorte c’était vrai, en lui interdisant de me répondre j’insistais sur le concept « d’autorité suprême ». Après tout c’est une condition nécessaire pour qu’il y ait domination. Je sais bien que ce n’est pas facile d’abandonner en façade toute indépendance mais les soumis doivent accepter de suivre le rôle convenu sinon nous ne nous en sortirions pas.
— Je sais que tu fantasmes sur le fait de porter un collier comme un bon petit chien domestiqué. Ça ne va pas être aussi facile, il va falloir le gagner. Fini la rigolade et l’insouciance il est temps que tu sois dressé pour de vrai ! Ne t’y méprends pas ce n’est pas qu’un jeu, tu risques ta vie. Si je te colle l’étiquette « mauvais chiot » tu n’es pas près de retrouver une dominante qui acceptera de te prendre.
Un peu de dramatisation ne fait pas de mal à l’ambiance. À froid cela peut vous sembler peu crédible mais lorsque vous êtes en situation les soumis veulent y croire. Il y avait quand même un fond de vérité, les femmes dominantes ont l’embarra du choix côté soumis, c’est comme sur le marché du travail lorsque vous avez 15 candidatures pour un poste. Il faut être réaliste et faire des concessions lorsque l’on est du mauvais côté du déséquilibre.
J’ai pris la pose, le dos droit, le buste en avant, la cravache tenue fermement, le regard déterminé.
— Lève les yeux.
En me voyant son corps s’est raidi.
— Il est temps que tu apprennes qui commande. Pour de vrai.
Je sais que les soumis sont très sensibles à ce genre d’introduction intimidante et de mon côté j’apprécie cette mise en scène. C’est gagnant-gagnant.
— À partir de maintenant tu es un chien. Tu ne joues pas au chien parce que ça t’amuse, tu le fais par défi. Il n’y a pas de « je n’aime pas cet aspect du jeu » qui tienne. Tu es un chien, en totalité, jusqu’à ce que je dise que c’est fini.
— Ouaf !
il semblait très excité par l’idée, c’était bien une réaction d’homme, ils sont toujours très motivés jusqu’à ce qu’ils rencontrent les premiers obstacles. Ils savent ce qui est bon pour eux jusqu’à ce qu’ils soient en situation de passer à l’acte. Parfois ils essayent de renvoyer la faute sur moi, je serais « trop » exigeante. Non ! J’exige ce qui est nécessaire pour obtenir du plaisir. C’est quoi cette mentalité de vouloir faire les choses à moitié ? Est-ce qu’ils ont plusieurs vies pour se permettre de gaspiller ainsi du temps ? Pas moi.
— Mieux tu interpréteras ton rôle moins tu te ramasseras la cravache. À la moindre petite entorse au personnage elle viendra te cingler la peau. En cas de grosse entorse au rôle …
Je me suis baissée.
— … tu auras de très gros problèmes. Et avec moi ce ne sont pas des paroles en l’air tu le sais.
Ne voyez pas dans cette attitude agressive un manque de respect, bien au contraire j’avais de l’affection pour lui, c’était ce dont il avait besoin. Il voulait jouer au chien, débrancher son cerveau le temps d’un jeu en laissant s’exprimer sa part animale, satisfaire ses envies primales. Ce genre d’état ne s’obtient pas avec des caresses, c’est la confrontation brutale à la nature.
C’est la différence entre être une maitresse et être une dresseuse. La fermeté est indispensable, faire preuve de compréhension n’est absolument pas gentil. Le laisser aller à son rythme ne serait pas faire acte de bienveillance mais de laxisme. Un soumis voulant être animalisé doit être poussé, ils ont une peur d’essayer, d’aller jusqu’au bout, il est de notre responsabilité de dresseuse de les empêcher de tourner les talons au premier obstacle. Si vous aimez votre soumis vous devez être ferme. C’est du conditionnement, l’obéissance doit être un automatisme pas un acte. Lorsqu’un ordre fuse le soumis obéis ou il se ramasse un coup de cravache 2 secondes plus tard.
Bien sûr il est difficile de trouver le bon rythme, il faut être réaliste ils ne peuvent pas tout faire dès le départ. Cependant il ne faut pas laisser la peur l’emporter. Ce n’est pas si facile d’être une dresseuse, il faut avoir de l’assurance, ne montrer aucune faiblesse, aucun doute. Au final ce n’est pas différent de ce qui se passe dans la nature, le chef de la meute doit monter les crocs et ne jamais baisser sa garde face aux jeunes qui viennent tester son autorité. En quelque sorte je m’animalise aussi au cours du jeu.
Je lui ai mis un bandeau sur les yeux pour qu’il puisse se concentrer sur ma voix. Je l’ai ajusté pour être sûre qu’il ne voit plus rien.
— Compris ?
— Ouaf.
Ma cravache a fendu l’air, laissant une marque vive sur son flanc gauche, le genre de trace qui vous ferait fait mal rien qu’à la regarder. Aveuglé il n’avait pas vu venir le coup, le ressenti n’en a été que plus intense.
— Plus fort ! De la conviction bordel !
Il n’y a pas de secret pour guérir les hésitations et je n’ai jamais trouvé meilleur remède que la cravache qui cingle les fesses. À y réfléchir ce n’est pas tout à fait vrai, il y a aussi la cane, mais c’est un autre registre de douleur et elle est moins pratique à dégainer.
Il était très intimidé, il faisait face pour la première fois à des ordres secs. C’est une autre forme de domination, une forme très intense. Parfois je me dis que je devrais apprendre l’allemand pour gueuler mes ordres encore plus durement. Il a repris un peu plus fort.
— Ouaf !
Un coup est parti de l’autre côté. Il ne voulait pas y mettre du sien il allait le sentir passer. Je voulais qu’il aboie de toutes ses forces et je ne comptais pas céder sur ce point.
Après mon coup il est resté silencieux et immobile, il devait attendre que je lui dise de recommencer. En réaction il n’a eu droit qu’à ma condescendance et deux coups rapprochés sur ses cuisses.
— Quand je dis d’aboyer tu aboies jusqu’à ce que je sois satisfaite !
Ça lui a fait un électrochoc.
— Ouaf, ouaf, ouaf !
Ce qui se passait dans sa tête était compréhensible, pas besoin d’être docteur en psychologie pour comprendre qu’aboyer fort en plein air était intimidant, il avait simplement le trac. Mon but en le cravachant sans pitié était d’éliminer ce paramètre de l’équation, dans sa tête il ne devait plus y avoir que deux éléments : mon ordre et la peur de la morsure de la cravache. La situation serait bien plus facile comme ça.
Les deux derniers coups semblaient lui avoir fait très mal, je le voyais dans son attitude, il venait d’apprendre que la cravache peut mordre très intensément lorsqu’elle est maniée correctement. Je dois reconnaitre que j’y étais allé un peu fort, tant pis, tout le dressage consiste pour le soumis à apprendre comment éviter les coups, ce n’est pas à moi de les retenir. Comme je le disais précédemment ce n’est pas facile de tenir sa position de dresseuse, nous sommes souvent envahies par des hésitations. Le doute est un piège dans lequel il ne faut pas tomber, une dresseuse doit rester ferme. Il n’y a pas à avoir peur le problème se résoudra de lui-même quand le soumis commencera à bien se comporter. Les hommes comprennent vite lorsque nous utilisons les bonnes méthodes.
— Silence ! Tu vois ce n’était pas si difficile de donner de la voix. Par contre fait bien attention, tu dois aboyer sur mon ordre et jamais contre moi. Un bon chien n’élève jamais la voix contre sa maitresse.
– Ouaf !
– Bon chien.
Nous étions à une phase importante. Un des principaux moteur de complicité se met en marche lorsque le soumis se rend compte que sa dominante est capable de faire sauter ses inhibitions. Dans son « état naturel » un soumis a peur, il a besoin d’une dominante pour créer un environnement qui aura du sens et où il pourra s’épanouir. Il rêve d’avoir le cran de vivre ses fantasmes et notre rôle est de le pousser. La phrase qui revient le plus souvent lorsque l’on rencontre des soumis débutants est « je n’ose pas », c’est justement le rôle du dominant de ne pas laisser le choix. Les soumis ont souvent tendance à trop penser, à être anxieux pour un rien et c’est à nous de faire cesser ce stress. Face à ce genre de soumis ne pas laisser de choix n’est pas une sanction mais un cadeau.
La dominante acquiert alors une aura très particulière, nous devenons celles qui sont capables de réaliser les fantasmes, une sorte de vraie dépendance se met en place.
J’ai tendu ma cravache vers lui, le touchant au menton pour qu’il sache qu’elle était là, il avait toujours les yeux bandés.
— Quand un nouvel objet est introduit dans l’univers d’un chien il vient le renifler. Tu es un chien tu dois acquérir ce réflexe.
Je voulais lui faire découvrir le monde sous un autre angle, celui des odeurs et comme j’entretiens toujours mon matériel avant une session la cravache devait sentir le produit de traitement du cuir.
— Inspire profondément, mémorise l’odeur. Quand nous en aurons fini avec les bases tu seras dressé pour reconnaitre le monde rien qu’aux odeurs. L’odorat est un sens qui se développe comme les autres après tout. Dans peu de temps tu seras capable de retrouver tes jouets au milieu des autres. Au pire tu seras puni en essayant.
Je lui ai laissé quelques instants pour renifler, sans le lui dire je voulais le laisser se remettre du jeu précédent avant de continuer. Lorsque j’ai estimé qu’il avait assez soufflé j’ai retiré ma cravache en lui donnant un petit coup sur le nez au passage, je devrais peut-être dire sur la truffe pour rester dans le thème.
— Lèche la cravache !
Un ordre plutôt déroutant en ce qu’il ne savait pas où était le bout de la cravache puisqu’il avait toujours les yeux bandés.
— Tu as eu assez de temps pour la renifler tu peux la retrouver rien qu’à l’odeur. Sinon tu sais ce qui t’arrivera !
Il s’est mis à chercher avec méfiance, j’étais bien consciente que je lui en demandais beaucoup mais il fallait bien que je lui mette la pression.
J’ai levé la cravache et avant qu’il n’est eu le temps de réagir je lui ai mis un coup sur l’épaule.
— Trop lent ! Lèche !
Encore étourdi par la douleur il a néanmoins trouvé la force de concentrer ses sens pour chercher la cravache.
— Trop lent !
Je lui ai mis un coup sur l’autre épaule.
— Lèche !
À peine avais-je fini mon ordre qu’il léchait ma cravache avec conviction, il devait l’avoir suivi au son. Quand je vous avais diT que la fermeté payait je ne vous avais pas menti. Lorsque vous êtes dure le soumis trouve toujours une voie pour résoudre le problème.
— Stop ! Recule !
Très craintif il a obéi. J’ai tapé du pied sur le sol. Il s’est préparé à bondir sur l’origine du bruit, anticipant l’ordre que j’allais lui donner.
— Lèche mes pieds !
Il n’a pas hésité une seule seconde, il avait compris le principe.
— Stop !
Je lui ai ébouriffé les cheveux.
— C’est un bon chien-chien à sa maitresse ça.
— Ouaf
— Tu sais comment se comportent les chiens heureux ? Ils remuent la queue. Vas-y secoue la !
Il a commencé à remuer les fesses pour faire bouger la queue en fourrure que j’avais insérée en lui. J’ai vu sur son visage la découverte des nouvelles sensations. À chaque mouvement la partie interne du plug anal bougeait dans tous les sens stimulant les récepteurs du plaisir qui s’y trouvaient. Au départ cela semblait lui être très inconfortable mais rapidement le plaisir a semblé l’envahir. Il venait de découvrir que remuer sa nouvelle queue était source de plaisir.
— Stop !
Il était presque triste d’arrêter, il avait apprécié ce jeu comme un ado découvrant la masturbation. Il s’est cependant arrêté net, la peur de la cravache étant plus forte que son envie de satisfaction.
— Mets-toi en position de soumission. Sur le dos, les pattes recroquevillées.
Un coup de cravache est parti quelque secondes plus tard pour lui rappeler que je n’aimais pas les hésitations.
J’ai pris mon temps pour l’observer, j’ai tourné autour de lui pour profiter de la vue. Il était mignon dans cette position, sur le dos, nu à même le sol, un bandeau sur les yeux et de multiples carrés rougis sur la peau. C’est comme ça que j’aime voir les hommes.
Du bout de la cravache je lui ai fait écarter les cuisses pour exposer ses couilles. Il fallait qu’il apprenne qu’une position de soumission implique de dévoiler son intimité.
— Gémis ! Couine comme un chien soumis !
Encore un ordre inattendu qui l’a fait hésiter. Ce n’était pas mon problème, j’aime cravacher. Il allait finir par comprendre ce qu’obéir en 1 seconde signifiait.
— Sois plus convaincant. Gémi pour montrer que tu te soumets.
Je n’ai pas pu m’empêcher de glousser, il était si pathétique dans cette position. C’était le but recherché.
J’ai posé un de mes talons sur son ventre.
— Bon chien.
J’ai stimulé son bas ventre du bout du pied en récompense. Il a semblé apprécier ce traitement à ce que j’ai pu en voir. J’ai retiré mon pied pour passer à l’ordre suivant. Il s’est contracté d’appréhension. J’ai claqué des doigts.
— Roules toi sur le sol !
Le temps de réaction étant satisfaisant je n’ai pas eu à sanctionner cette fois-ci.
— Dans l’autre sens. Reviens par là.
J’ai attendu qu’il soit de nouveau à mon niveau.
— Stop !
J’ai de nouveau claqué des doigts.
— Couché.
Il s’est aplati sur le sol, pas assez à mon gout j’ai donc dû administrer un nouveau coup de cravache sur les fesses.
— Qu’est-ce que j’ai dit ! « Couché » signifie « contre le sol », la tête dans la terre. Tu es un animal, tu n’as pas peur de te salir pour ta maitresse !
Il a gémi pour me signifier sa soumission.
— C’est ça, fait semblant de comprendre. Tout à l’heure nous jouerons dans la boue pour nous assurer que tu as retenu la leçon. Si tu hésites ne serais-ce qu’un seul instant je te promets que je te ferais lécher le sol et avaler.
Je lui mettais la pression, je voulais qu’il sache que débutant ou pas il allait devoir faire des efforts. J’ai attendu quelques secondes qu’il reprenne ses esprits, il devait avoir la tête qui tournait à se rouler sur le sol.
— Je sais « le sol est sale » et c’est désagréable de respirer la poussière mais essaye de voir le bon côté des choses. Au moins ce n’est pas douloureux comme la cravache.
Je pouvais voir qu’il transpirait, le jeu était physiquement éprouvant. J’ai de nouveau claqué des doigts
— Assis ! Tend la patte ! Ne la retire pas.
Je l’ai attrapé par les cheveux.
— Parfois tu pourras avoir mal pendant que tu m’obéis. Sois convaincu que cette douleur n’est rien comparé à celle que tu ressentirais si tu désobéissais. C’est compris ?
— Ouaf !
— Crois-moi tu vas mériter ton collier et tu pourras être fier de l’exhiber.
J’ai relâché sa tête brutalement.
Comme vous pouvez vous en douter je lui ai cravaché la main. J’ai retenu mes coups, il avait réellement une chance de réussir, il a d’ailleurs passé le test. Je sais être magnanime quand il le faut.
— Sur le dos, position de soumission.
Je n’ai pas eu à lui dire de gémir il avait compris le système. J’ai baissé la tension dans ma voix en récompense de sa bonne conduite.
— Bon chien.
Comme la première fois je l’ai récompensé en lui massant le bas ventre du bout du pied. Pour rendre la situation un peu plus ambiguë j’ai décidé de l’humilier en même temps.
— Je te demande de faire des trucs compléments cons et tu ne peux pas t’empêcher d’obéir, et pourquoi ça ? Parce que tu as conscience de ton infériorité face à une princesse comme moi. Pour être heureux soyons idiots, c’est ta devise non ? C’est une façon de voir la vie, après tout on dit bien « heureux sont les imbéciles ».
Il a aboyé d’approbation.
— Ouaf !
J’ai retiré le bandeau qu’il avait sur les yeux.
— Il est temps de passer à quelques tests plus physiques.
Je me suis reculée en lui faisant signe de me suivre. Il tremblait comme s’il avait froid, je pense que c’était davantage psychologique que physique, il devait ressentir de la peur à sortir de sa zone de confort, retrouver la vue devait rendre le jeu bien plus réel.
J’ai rigolé en le voyant frissonner.
— Si tu as froid je peux te réchauffer les fesses, J’ai en réserve de quoi t’habiller chaudement pour l’hiver.
Faute de savoir quoi dire d’autre il a aboyé.
— Ouaf !
Je me suis arrêtée, jouant la surprise.
— Oh ? Si tu insistes. Il n’y a pas de problème si c’est ce que tu veux.
Je voyais qu’il essayait de réfléchir rapidement pour trouver un moyen de rectifier la situation. Il voulait me faire comprendre qu’il n’avait pas besoin d’une dérouillée pour le réchauffer et que j’avais mal compris. C’était une réaction idiote, je n’étais pas en train de mal comprendre la situation, c’était même l’inverse, c’était lui qui ne la comprenait pas. C’était pourtant simple, je lui avais interdit de dire non et j’en abusais, il ne pouvait rien faire. Le corriger était mon plan. Avec un peu de recul il se serait rendu compte qu’il n’avait que deux options : soit il répondrait « non » et se faisait punir pour désobéissance puisqu’il avait interdiction de faire autre chose qu’aboyer ; soit il répondait ouaf et se faisait quand même frapper. Il n’avait aucun vrai choix, c’était mon jeu et tout était sous contrôle, mon contrôle. Se débattre était futile.

Coupure un peu brusque, la suite est encore en finition soyez patients.

EDIT : la suite par ici.