Week-end à la campagne avec 3 soumis – juin 2014 #1

Hello
Déjà pour commencer petit aparté. Comme je l’ai dit hier soir je prépare le déménagement du blog vers une autre plateforme pour plein de raisons pratiques. Ne serait-ce que la possibilité de faire des menus de navigation. Le basculement sera assez long puisqu’au passage il va y avoir une réindexation des thèmes des posts. Je vais en profiter pour faire un peu de ménage. Si vous voulez voir les travaux avancer vous pouvez déjà venir y faire un tour, les nouveaux posts risquent cependant d’être noyés dans les anciens.
Là où je voulais en venir c’est que normalement le formulaire de contact marche sur le nouveau site et il devrait être plus pratique que celui de Tumblr. De plus les gens inscrits devraient avoir accès à un système de messagerie via leur profil, vous pouvez le tester en envoyant un petit coucou à mon pseudo (Emilie avec une majuscule mais sans accent). Par contre vous n’aurez pas encore de newsletter quand une nouvelle publication est en ligne, sinon vous risqueriez d’être floodés inutilement. Elle sera mise en place à terme. Les flux RSS sont déjà disponibles ainsi que la possibilité de commenter les posts.

Pour en venir aux textes en eux-mêmes : changement de plan, bien qu’ayant déjà écrit la suite de mes confessions (les textes sont prêts et une partie aurait même dû sortir aujourd’hui) j’ai eu une envie subite et je vais faire autre chose au pied levé. C’est la raison pour laquelle je post si tard j’ai écrit la première ligne de cette publication après 17h c’est du tout chaud !
Il va donc y avoir une petite interruption de la série en cours pour parler d’autre chose : j’ai passé un super bon week-end et il faut que je vous le raconte. Ça ne durera pas longtemps mais j’aimerais vous le faire partager. Les publications vont être plus courtes, il faut bien me laisser le temps de les écrire ^^ je compenserais en publiant plus souvent. Au total la moyenne sera la même ne vous inquiétez pas. Je suis super excitée pour vous en parler donc ça sera vite fait.

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Le sommaire de l’histoire se trouve par là.
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Je disais donc : ce fameux week-end je l’ai passé sous la couette à dormir et à ne rien faire … Non je plaisante, il a été bien moins sage que ça. C’est le cas de le dire !

Le projet était assez simple, très classique dans le thème et ce n’est pas péjoratif. Il vaut mieux faire quelque chose de simple mais de bien le faire que de se lancer dans de l’originalité à tout prix et de faire un flop. Autre avantage il y a un côté apaisant à connaitre les pratiques, cela permet d’être plus en confiance et de pousser les jeux plus loin. Avec les soumis il faut gagner du terrain petit à petit, ce n’est pas tout, tout de suite, il faut être réaliste.
Il s’agissait donc d’une thématique que je ne fais pas souvent, celle du « donjon ». Le BDSM est un fantasme, il faut se changer les idées de temps en temps pour ne pas se lasser. C’est ça ou augmenter les doses ce qui peut devenir dangereux.
J’ai donc fait booker une maison de campagne par 3 soumis, le genre d’ancienne ferme reconvertie sans personne autour et avec du terrain, grange, piscine etc… de quoi servir à des jeux sympa. Il y avait du potentiel même si le cadre ne fait pas tout. C’était un set-up très classique encore une fois et pourtant je me suis pourtant bien amusée.
Au départ je n’étais pourtant pas très excitée, il y a avait un petit côté routinier à la préparation. Je le faisais parce que j’avais dit que je le ferais. Vous ne pouvez pas faire bloquer le week-end à 3 personnes puis vous décommander. Comme je le dis souvent : je joue le manque de respect devant les soumis mais en réalité j’ai de l’estime pour eux.
Je me suis fait belle, façon « artificielle », j’allais incarner la maitresse dans toute sa symbolique. J’ai mis une jupe noire, un chemisier blanc entrouvert laissant deviner la naissance des seins et mon soutien-gorge. Pour le visage j’ai mis des lunettes rectangulaires noires contrastant avec un rouge à lèvre intense et des cheveux tirés ramenés en chignon. Mes ongles ont été méticuleusement passés au vernis noir. Bien évidemment j’avais des talons et la cravache n’allait pas tarder à rejoindre la panoplie. C’était davantage un uniforme, j’étais la dominatrice stricte de l’imaginaire collectif. Le genre de tenue qui impose le respect rien qu’en rentrant dans la salle.
Autre spécificité c’était un week-end sans mon homme/larbin attiré. Avant de partir je l’ai laissé au chenil (aska chez Candice) histoire de ne pas le désœuvré.
Le moins que je puisse dire c’est que l’idée ne lui plaisait pas. Il me faisait la tête, il savait que j’allais m’amuser et il aurait bien aimé me suivre. Il ne me le disait pas ouvertement bien entendu, je le devinais à son attitude qui ne laissait aucun doute sur l’interprétation. Il n’appréciait pas d’être un objet échangé entre dominas.
Il n’était pas le seul à retenir ses pensées, je mourrais d’envie de lui mettre le nez sur son erreur. Il aurait dû se douter que j’avais des plans pour lui aussi. Il aurait dû me faire davantage confiance. Ce n’est pas parce qu’un domina n’annonce pas ses intentions qu’elle n’en a pas ! Il faudrait que les soumis l’apprennent un jour !
Tant pis, une fois qu’il comprendrait il se trouverait idiot de ne pas avoir joué le jeu, j’aime quand il se sent stupide.
Cela faisait des semaines qu’il était en cage, sans rien lui dire j’avais planifié de le libérer dimanche soir. Le week-end chez Candice était sa dernière épreuve. En râlant tout ce qu’il risquait de se prendre c’était encore plusieurs semaines d’attente.
Si je voulais l’amener à un état d’extase sans commune mesure il fallait qu’il ne sache rien, la surprise étant un bon aphrodisiaque, et qu’il souffre tout le week-end pour se préparer. Plus il aurait mal avant plus la libération serait forte.
Vous voyez bien que j’avais raison en fin de compte, c’est lui qui était en tort en boudant dans son coin comme un imbécile.
Peu importe, je faisais confiance à Candice pour le pousser à sortir de l’ordinaire. Une sorte de dernier challenge pour qu’il pense mériter son orgasme. Après un week-end de tease and denial j’étais sûre de le récupérer à genoux et je pèse mes mots.
J’allais avoir le beau rôle, celle qui allait arriver pour le libérer. Celle qui allait lui enlever sa cage pendant quelques minutes le temps de le faire pleurer de bonheur.
Il ne se rendait pas compte de ce qu’il risquait de rater à cause de son attitude. J’ai réellement lutté pour ne pas le lui dire, si je le lui faisais remarquer j’étais obligé de le punir. La libération ne peut pas être une récompense pour un acte aussi simple que « se calmer », il devait avoir une période de bon comportement, une attitude au-delà du devoir conjugal. Je n’aime pas les trip « 3 semaines en cage » avec une libération quoi qu’il arrive. Ce que j’aime c’est « pas de libération tant que je ne le veux pas ». Le garder enfermer doit être un caprice pas un simple calcul de point (je sais que Candice n’est pas d’accord avec ça et que pour elle les points sont un moyen de les motiver en leur donnant un objectif). Selon le résultat que vous voulez ce n’est pas la même chose, chaque solution se vaut, cela dépend des personnes.
Peu importe dans tous les cas il avait un comportement qui m’empêchait de le libérer s’il persévérait. Les soumis sont parfois bien bêtes, ils feraient mieux de nous faire confiance sur la direction que nous prenons.
Dans l’entrée de l’immeuble de Candice il m’a presque fait une scène. Je lui avais dit en souriant :
— Ça te fera du bien de connaitre d’autres règles, de comparer.
S’il avait fait un tant soit peu attention à mon attitude il aurait remarqué que j’avais l’air de celle qui a une idée derrière la tête. Il a préféré grommeler.
— Comme si j’avais le choix.
Je me suis arrêté brusquement.
— Tu as un problème avec mes décisions ?
— Non.
J’ai haussé le ton.
— Ne me mens pas je n’aime pas ça ! Il te faut une scène pour comprendre où est ton intérêt c’est ça ?
J’étais vraiment à un rien de lui dire « je comptais te libérer dimanche tant pis. Nous verrons le mois prochain si tu es plus joueur ». Il aurait eu l’air con. J’aurais pu le faire et une fois que c’est dit j’aurais été obligée de m’y tenir. Heureusement pour lui il a changé d’attitude, je voyais cependant qu’il n’en pensait pas tant. Il changeait juste les apparences. Une sorte de compromis.
— Je suis désolé. Maitresse Candice est très douée mais elle n’est pas toi. C’est toi que j’aime et qui est supérieure aux autres
Je lui ai répondu sèchement, espérant qu’il arrive à lire entre les lignes.
— Bien. Alors accepte pour de vrai ma supériorité et mes décisions ou je vais te faire passer l’envie de me tenir tête.
Je me suis approchée, lui empoignant l’entrejambe pour lui faire sentir sa cage.
– J’ai des moyens de pression n’oublie pas.
Si avec ça il ne comprenait pas mon plan je ne pouvais pas faire mieux ! Je ne pouvais pas être plus précise ou tout tombait à l’eau. Ça sert à rien de faire se retenir un homme si c’est pour rater sa délivrance. Il faut pousser le jeu dans ses derniers retranchements pour qu’il soit efficace.
J’étais vraiment vexée qu’il n’accepte pas mon idée. Je sais bien qu’il ne savait pas en quoi elle consistait mais il aurait dû se douter qu’il y en avait une et que je lui avais préparé quelque chose qu’il allait aimer. Au lieu de nous mettre dans une dynamique de complicité il cherchait le conflit. Il basait sa position sur les rares éléments qu’il avait en sa possession, autrement dit pas grand-chose. Ce n’était pas ça la règle du jeu, être soumis ce n’est pas être d’accord avec les décisions après en avoir étudié tous les points, être soumis c’est accepter de ne pas avoir les cartes en main. C’est un jeu de confiance aveugle en l’autre. En tout cas dans la relation que nous avons. Il faut sauter le pas lorsque vous voulez une vie de couple femdom.
J’insiste sur cet aspect parce qu’il m’a vraiment fait mal. Sans s’en rendre compte il remettait en question ma capacité à trouver des jeux qu’il aimerait au final, tout ça parce que je ne lui en expliquais pas les ressorts par avance. C’était un manque de confiance très douloureux pour moi. Je sais que c’était difficile mais nous sommes ensemble depuis un certain temps, il devrait avoir foi en moi et s’abandonner à mes décisions. C’est ce que je recherche dans ce type de relation. Surtout que je ne l’ai jamais trahi.
Il y a eu un silence gênant, je n’avais plus la tête à rigoler. Je me disais qu’il allait se prendre une semaine de plus ça lui ferait les pieds. À la fin du week-end je planifiais déjà une discussion très sérieuse. J’ai pris l’ascenseur pendant qu’il montait par les escaliers, il n’était pas en position de demander une faveur.
Heureusement pour lui Candice a le don pour me changer les idées. Quand je la vois j’ai presque envie de la caricaturer, ce n’est pas très gentil de ma part. Il faut me comprendre elle semble euphorique, toujours joviale, un peu nunuche même. Elle va me tuer pour cette remarque. Elle fait en sorte de toujours positiver et c’est très agréable de la fréquenter. Moi j’ai plutôt tendance à toujours tout retourner sous tous les angles et à me faire du sang noir pour le moindre problème. Je pense trop. Je ne dis pas qu’elle ne réfléchit pas, simplement qu’elle ne se fait pas de soucis par avance et qu’elle ne se laisse pas détruire par un contretemps.
Mon homme connaissant la procédure et les règles du territoire sur lequel il venait de pénétrer s’est mis à se déshabiller dans l’entrée. Il faisait toujours la tête.
Candice m’a salué et nous avons discuté de tout et de rien le temps qu’il pose ses affaires. Quand il a eu fini Candice s’est accroupie et a tapé sur ses genoux
— Allez, viens au pied le chien-chien. Viens voir ta maitresse.
Je connais suffisamment mon homme pour voir qu’il essayait de contenir son aigreur.
Candice a relevé la tête vers moi
— Il est timide ou récalcitrant ?
— Ça fait une différence ?
Elle a rigolé. Son sourire avait changé, il était bien plus méchant désormais, bien plus inquiétant. Elle est gentille tant qu’on ne la cherche pas sinon elle sait mordre.
— Non. Dans les deux cas j’ai de quoi rectifier son comportement.
J’ai rigolé aussi, mon homme avait pris la tête de celui qui regrette le pétrin dans lequel il s’est mis. Candice a regardé son mari.
— Damien va chercher la cravache à bourses.
Il n’a pas demandé davantage de détails, il devait parfaitement savoir ce qu’elle désignait par ce terme. Les cravaches « normales » ont un bout carré ou rectangulaire, celle qu’il a ramené avait un bout en forme de coeur. La pointe était vers le manche laissant ainsi les 2 « lobes » du coeur vers l’extérieur. Sans vous faire un dessin vous voyez comment cela peut s’adapter avec les bourses d’un homme ….
J’étais pressé par l’heure pourtant je serais bien restée quelques minutes de plus pour voir la technique de Candice avec cet instrument. La punition s’annonçait très douloureuse et spectaculaire.
Mon homme n’osant plus se rebeller s’était mis en position pour recevoir son châtiment, le cul bien en l’air et les cuisses écartées. Candice lui tapotait déjà les bourses avec le bout de sa cravache. De son côté Damien rigolait doucement, je ne sais pas s’il pensait « vaut mieux lui que moi » ou si c’était plutôt « cela va être amusant à regarder ». Je ne le connais pas assez pour le lire efficacement. Son attitude est devenue bien plus neutre quand Candice a regardé dans sa direction et l’a invectivé.
— Restes pas planté là ! Toi aussi tu vas y passer ça te fera du bien.
Pour le coup c’est moi qui ai rigolé devant son désarroi.
Candice a rajouté dans sa direction.
— Ne t’inquiètes pas je te laisserais 5min pour remercier ton camarade.
J’ai regardé l’heure, je n’avais vraiment pas le temps de rester, j’ai pris congé.
— J’y vais, amusez-vous bien !
Une fois derrière la porte je n’ai pas pu m’empêcher d’écouter discrètement les premiers coups tomber.
J’ai soupiré, je ne devais pas perdre de vu mon objectif, j’avais la responsabilité de 3 autres soumis je ne devais pas m’éparpiller.
Ce petit jeu m’avait remis d’humeur joueuse. Je ne savais pas comme mon week-en allait tourner mais au moins celui de mon homme était assuré.

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La suite par ici.

L’interrogatoire d’un soumis par une maitresse sadique #1 : la prise au piège

Me voilà de retour après un week-end sous la couette ! Effectivement, je couvais bien quelque chose la semaine dernière, il me fallait du repos (ps: moi aussi j’ai vu le jeu de mot couver <-> oeufs de pâque mais je ne suis pas une référence en terme d’humour… ^_^’ En tout cas le premier qui me compare à une poule je lui …. sonne les cloches …. bon ok je retourne me coucher …). Je vous reviens donc en pleine forme. Il me reste encore 2-3 trucs à dire sur la fin de soirée que je racontais précédemment mais je vais quand même passer à autre chose pour me changer les idées.

Malgré les demandes pour que je parle de maris soumis je laisse cet aspect à Candice qui prépare son texte depuis des mois maintenant et qui devrait bientôt le finir. Elle y a vraiment mis du coeur j’espère que vous apprécierez.

J’avais sous le coude une session d’interrogatoire que je voulais vous faire partager, avec le temps ça m’était sorti de la tête jusqu’à ce que l’un d’entre vous m’y fasse penser.

C’est une session bien plus courte, je devrais la finir en une poignée de posts.

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Le sommaire de l’histoire est ici
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Je vais vous épargner la plupart des détails d’introduction mais soyez rassurés le scénario était convenu d’avance, un safeword avait été prévu, nous avions pris toutes les précautions d’usage pour des jeux sécurisés entre adultes consentants. Aucun doute à avoir sur ce point.

Tout avait commencé par un mail d’un soumis que je connaissais, il me faisait part d’une envie qu’il avait, c’est la routine. Il me disait qu’il aurait bien tenté un scénario « interrogatoire ».
Ma première réaction a été de penser que jouer une interrogatrice psychopathe n’allait pas vraiment être un rôle de composition. Avoir tous les pouvoirs sur un homme sans défense est parfaitement en accord avec mes envies. Les scénarios avec personnages sont particuliers, bon d’accord il y en a toujours, nous ne sommes pas vraiment l’esclave et la maitresse en temps normal. Je voulais parler de personnages laissant bien plus de place à l’interprétation et la mise en scène. Dans le genre de la thérapie par le théâtre, travailler non pas sur notre comportement mais sur celui de notre alter-ego, prendre de la distance émotionnellement.
Du fait de ses obligations familiales la séance allait être courte, c’est dommage, un interrogatoire sur tout un week-end à son charme. Il fallait donc qu’elle soit intense, épuisante, ce qui n’était pas un problème j’aime ce genre de défouloir. C’est une façon de se changer les idées.
Dans ce type de situation il est cependant facile de passer à côté de la cible, de rater ses effets, c’est à double tranchant. Si le duo ne prend pas cela peut rapidement devenir décevant. C’est une situation très stressante de préparer ce genre de jeu et vous ne savez que trop bien comment je réagis au stress …. je planifie chaque détail jusqu’à la perfection à en devenir psychotique.
Une fois cette première phase passée ma deuxième réaction a été d’arrêter de ne penser qu’à moi et d’essayer de mieux comprendre la demande. Un scénario de ce type émane souvent d’un soumis qui n’assume qu’à moitié sa soumission, qui a besoin d’avoir l’impression d’être forcé à prendre des coups, qui a honte d’y prendre du plaisir. Cet aspect en lui-même ne me pose pas de problème, par contre cela signifie aussi qu’il va avoir du mal à me parler en détail de ce qu’il recherche et ça j’aime moins. Même si je veux bien accepter qu’il est humiliant de se confesser il faut qu’il assume son statut de soumis. Je suis peut-être trop exigeante à leur demander d’avoir des couilles.
Je suis bien plus conciliante qu’il n’y parait, je m’adapte aux envies pour fidéliser mes soumis. Sans mettre mes désirs de côté je peux les adapter pour qu’ils rentrent dans l’espace que le soumis accepte. Vous pouvez me mettre les restrictions que vous voulez faites-moi confiance pour trouver un moyen de prendre du plaisir dans chaque situation.
Les soumis sont généralement prolixes dans leurs écrits, c’est de l’ironie. Mes consoeurs qui ont déjà demandé à un soumis de tenir un journal intime me comprendront. J’exige d’ailleurs de mon homme qu’il tienne un journal de ce type, je déchire souvent des pages pour le faire recommencer tellement le résultat est médiocre. Il faut trop souvent en arriver aux larmes pour qu’il se décide à transcrire un minimum ses émotions et qu’il aborde les sujets à problème. Les soumis n’ont aucune honte à nous présenter un résumé de 30 lignes pour une journée, comme si nous pouvions en tirer la moindre information utile.
Pour en revenir au sujet, un soumis s’arrête généralement à la surface de son fantasme, s’il va plus loin c’est bon signe c’est qu’il est plus expérimenté au point de pouvoir prendre du recul sur lui-même ce qui est très sain.
Trêve de rêveries, les bons soumis sont aussi rares que les bonnes maitresses et une partie importante de mon rôle est de décrypter, d’analyser chaque mot pour en retirer tout le sens.
Savoir qu’il voulait un scénario d’interrogatoire était bien gentil mais il manquait des informations primordiales. Vous pourriez vous dire au premier abord que c’est un masochiste : « il veut être torturé, il se moque de ce que je peux lui faire tant qu’il y a un safeword ». C’est une mauvaise réaction, c’est la meilleure façon de rater sa session. Je concède que c’est comme ça que mon instinct me dit de réagir parce que c’est comme ça que j’ai envie que l’autre soit. J’ai envie qu’il soit simple mais ce n’est pas le cas. Je ne dois pas me projeter sur lui et au contraire chercher à comprendre ce qu’il veut vraiment. Faire la typologie du soumis et plus particulièrement de son fantasme est une nécessité, une même trame peut renfermer plusieurs branches totalement incompatibles entre elles et je pense que cet exemple est parfait pour la démonstration.
Pour l’instant je n’avais comme information que la surface des choses, c’est un point de départ mais pas assez pour monter un scénario complet. L’étape suivante allait donc être de le questionner pendant la rencontre préalable, j’avais une information primordiale à récupérer : lorsqu’un soumis veut un scénario interrogatoire il faut déterminer s’il est « maso » ou « victime ».
Le « maso » veut prendre des coups et avouer « son crime » quand il est à bout. Il existe une variante dite du cadenas : la clé de la porte est accroché à distance via un cadenas à combinaison, le soumis la connait pas moi. Je dois le faire avouer, sachant qu’il peut très bien me donner de fausses combinaisons pour me mettre en colère. Je vous rassure je garde toujours un double de la clé par sécurité en cas de malaise, une crise cardiaque peut arriver n’importe quand. Que la perspective ne soit pas amusante n’est pas une raison suffisante pour l’occulter, les accidents ça arrive.
Avoir un secret à révéler est une façon de dire stop sans casser le scénario. Il interprète un coupable qui résiste jusqu’à ses limites. Ce scénario se base sur l’endurance et la recherche de l’épreuve de force. Le soumis « maso » veut se prouver qu’il n’a pas peur de prendre des coups.
La « victime » quant à elle fantasme d’être un innocent aux mains d’une interrogatrice sadique. Ce type de soumis ne recherche pas l’épreuve mais la détresse. Il ne veut pas me résister il veut me subir. Il veut se retrouver attaché sur une chaise, se prenant gifle sur gifle pour le faire avouer le nom de complices qu’il n’a pas. C’est du désespoir, le soumis n’a pas de prise dans le scénario, il n’a aucune façon de « bien se comporter », il ne voit pas de fin possible à son tourment. Le but c’est de mettre en scène l’impuissance, pas de faire mal.
Les deux types sont incompatibles entre eux et pourtant aucun soumis ne pense à nous le préciser. Ils se focalisent sur leurs fantasmes sans prendre conscience que d’autres existent. Les soumis croient souvent que leurs envies sont évidentes pour les autres alors que la plupart du temps nous ne les comprenons pas.
En l’occurrence ce soumis était du deuxième type. Je n’ai rien contre l’un ou l’autre, ça aide certains d’être un innocent dans le scénario et j’y gagne un total contrôle de la situation ce qui n’est pas pour me déplaire. Le côté négatif étant qu’ils sont des soumis difficiles, en apparence ils veulent que j’ai tous les droits mais en réalité je dois rester dans leur fantasme alors qu’ils ne sont pas totalement clair dessus.
À vrai dire je trouve que ce type de scénario n’a pas assez d’échanges, le soumis ne fait essentiellement que subir, il n’y a pas cet aspect interaction, coopération (coercition plutôt) que j’aime tant. J’essaye d’en mettre en ne menottant pas tout le temps ma victime et en la forçant à ne pas bouger sous la menace d’une sanction plus forte. J’aime être injuste, torturer un innocent m’amuse c’est certain, par contre je préfère quand les soumis sont « coupables ».
Il voulait donc être « la victime » d’une erreur judiciaire, tout un programme. Comme toujours se pose le problème du rythme, j’allais devoir alterner entre des phases calmes et des montées de plus en plus fortes. Il y a toute une mise en scène à mettre en place pour faire craquer, c’est le classique gentil-méchant flic. D’ailleurs c’est sympa d’être à plusieurs dominas pour ce genre de choses, et plusieurs soumis aussi. Entendre dans les pièces à côté les interrogatoires se dérouler puis le verrou de la porte qui s’ouvre. Très excitant rien qu’à y penser.
Sur un plan plus technique l’interrogatoire violent d’un innocent fait passer le soumis par les mêmes étapes qu’un deuil, n’oubliez pas que la soumission c’est aussi se confronter à tout ce qui nous fait peur pour l’appréhender par l’entrainement. C’est de la psychologie évolutionniste, il y avait un avantage sélectif pour ceux qui ressentait de la satisfaction à se préparer aux événements dramatiques donc cet instinct s’est répliqué de génération en génération. Un soumis qui a intimement peur de perdre le contrôle va vouloir jouer le rôle d’une personne qui justement le perd pour apaiser cette angoisse en se prouvant que ce n’est pas la fin du monde.
Il va passer par les différentes étapes vers l’acceptation de l’échec : le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l’acceptation. Il faut avoir un argumentaire prêt pour chaque type de réaction et attendre le bon moment pour placer certaines répliques choc.
En temps normal je prépare longuement mes séances, je suis perfectionniste ce n’est pas un secret, je veux tout savoir, tout préparer, tout contrôler. Si ce n’est pas contrôlable alors cela ne m’intéresse pas. Je vois une séance comme un champ de bataille.
Avec ce soumis j’avais une autre raison qui me faisait me préparer longuement. Je ne cache pas que j’aime les hommes musclés, j’aime voir de jolis corps nus, question de confort visuel évidemment, d’ailleurs je force mes soumis à faire du sport voire de la musculation pour ma propre satisfaction. C’est un vrai contraste avec moi qui suis un poids plume. J’aime les « vrais hommes », ceux qui sont balèzes, ceux qui auraient la capacité de me tenir tête. J’ai d’autant plus de plaisir à les mater, à les voir ramper à mes pieds, à savoir que je suis leur point faible. Le triomphe de la femme sur la brutalité.
Avec lui j’étais donc un peu intimidé je dois le reconnaitre, ce n’est pas facile d’avoir le dessus quand la personne en face de vous fait deux fois votre poids (et encore je suis gentille). Quand vous avez l’impression que l’autre peut vous arracher la tête d’une gifle (même si c’est l’inverse qui se produit).
Être dans le rôle du dominant alors que physiquement je n’ai pas l’ascendant n’est pas une chose aisée, ce n’est pas impossible heureusement, être dominatrice ce n’est pas qu’hurler sur nos victimes, c’est de l’ascendant psychologique avant tout. Je compense mon manque d’intimidation physique en préparant soigneusement mes séances.
D’ailleurs petit saut en avant pour arriver directement à la séance, je dois vous endormir avec mes préparatifs que j’avais annoncés sauter 😀
Devant incarner l’autorité dans le sens étatique j’avais opté pour un style militaire, pantalon en toile noire avec ceinture en cuir et pull moulant en laine kaki, les cheveux attachés. Seule entorse à la panoplie j’avais des talons, option très peu pratique pour partir à la guerre je vous l’accorde mais le son sec qu’ils produisent sur le béton est bien trop stimulant pour que je les abandonne.
Je l’avais fait poireauter un moment dans le couloir avant de venir le chercher, une séance courte doit être intense mais cela ne doit pas être confondu avec de la précipitation, pas besoin d’un départ en fanfare. Quoi que, un scénario « kidnapping » à aussi son charme, cette option n’a pas ma préférence j’aime voir coopérer le soumis comme je l’ai déjà dit.
Nous étions déjà dans nos personnages, je lui avais fait imprimer une convocation lui demandant sa participation à une enquête, sans plus de précision sur la suite du scénario, il était assis sur une chaise.
Je suis arrivée avec un dossier à la main, dans un style très administratif, le visage neutre (normal il ne faut pas avoir de personnalité pour être fonctionnaire/agression gratuite ^^). Je me suis arrêtée devant lui sans rien dire, le laissant prendre l’initiative. Le scénario prévoyait que je devais l’angoisser au maximum, j’ai dû lutter pour ne pas prendre les choses en main, je voulais qu’il soit forcé d’agir sans savoir où il allait. Il avait une voix très faible par rapport à son gabarit.
— Bonjour. On m’a dit de venir ici.
Il m’a tendu maladroitement sa convocation, je l’ai prise d’un geste sec et je l’ai déplié sur les dossiers que j’avais. Il a frotté ses mains sur ses cuisses, elles étaient probablement moites. J’ai fait mine de la lire et de prendre des notes, toujours sans dire un mot.
— Je ne sais pas trop ce que je fais ici.
J’ai rangé sa convocation dans la pile des dossiers et je lui ai fait signe de se lever et d’aller dans une pièce. Inquiet il s’est mis à marcher devant moi, position inhabituelle pour un soumis.
— Je vais avoir des problèmes ?
Je n’ai toujours pas répondu, n’oubliez pas le mot d’ordre du fantasme : mettre en scène l’impuissance du soumis face à l’autorité. Il était fébrile, un mélange d’appréhension et d’excitation. Il a tenté une phrase plus agressive, anxieux de savoir comment j’allais réagir.
— On m’a dit de venir mais je ne sais pas pourquoi. J’ai autre chose à faire vous savez.
Sur la fin de sa phrase il n’avait pas réussi à tenir l’intonation provocante, il avait dû prendre conscience qu’il jouait avec le feu. La pièce dans laquelle nous nous trouvions désormais avait une ambiance très froide, du mobilier en métal poli, quelques étagères, une table et deux chaises au centre de la pièce. Quelques affiches de propagande façon communisme old-school, le classique « obey » stylisé. Vu de l’extérieur cela peut faire cliché. Ne vous arrêtez pas à cette vision, il ne faudrait pas négliger toutes les émotions que vous vous mettez à avoir, toutes les images de films dans lesquels les personnages ne passent pas un bon moment quand ils arrivent dans ce style de pièce.
— Je n’ai rien fait de mal, qu’est-ce qui ce passe.
J’ai enfin rompu le silence.
— Ici c’est moi qui pose les questions. Envie de remettre en cause la place attribuée à chacun ?
Il a baissé les yeux comme un petit garçon pris la main dans le bocal à bonbon.
— Non, non, je n’ai jamais rien fait de répréhensible je me demande juste ce que je fais ici.
J’ai eu un sourire narquois.
— Un vrai patriote j’en ai de la chance.
Il a continué, plein de conviction.
— Oui, j’ai toujours suivi les règles. Je ne veux pas d’ennuis.
— Tu comptes persister dans cette voie ?
— Oui, bien entendu. Si je peux être utile, je ferai tout ce qu’on me demande.
— Donc tu vas faire ce que je te dis, sans réfléchir ?
— Oui, sans hésiter.
— Oui, « madame ».
— Pardon, madame.
Je l’ai regardé avec dédain.
— Envie de manquer de respect à l’autorité, je retiens.
Il a répondu précipitamment.
— Non madame, ce n’était pas mon intention.
— Et ça ose me contredire. De mieux en mieux.
Il se triturait les doigts.
— Pardon, madame.
J’ai attendu quelques secondes avant de continuer.
— Un grand garçon comme toi face à une jeune femme comme moi. Je dois m’attendre à de la résistance physique ? Il va falloir que j’appelle des collègues ? Que nous sortions les matraques électriques pour te faire coopérer ?
Il a pris un air outré.
— Non madame , je ne veux pas d’ennuis.
— Bien, déshabilles-toi.
Il a tenu son personnage en jouant la personne scandalisée.
— Mais j’ai rien fait !
J’ai tapé un coup sur la table avec le dossier que j’avais en main.
— Tu n’as pas entendu ce que je viens de t’ordonner ?
Il a grimacé.
— Si, madame.
— Alors exécution !
J’ai croisé les bras en le regardant se déshabiller timidement, cherchant à dissimuler son intimité.
— Quelque chose à cacher ?
— Non madame.
Je n’ai pas eu besoin d’insister il a enlevé les mains de devant son sexe, n’osant plus lever le regard pour affronter le mien.
— Vas t’appuyer contre le mur, les mains et pieds écartés
Il a eu un moment d’hésitation avant d’obéir. Une fois en place il a lancé quelques regards derrière lui pour voir ce que je préparais. À la façon dont il a sursauté quand le jet d’eau froide l’a touché je pense qu’il n’avait rien vu venir. Il a eu droit à une petite douche au jet pour se mettre en condition. Technique de débutante je vous l’accorde mais tellement efficace. Face à l’adversité notre première réaction est de cacher nos faiblesses, de ne pas trembler. En l’arrosant et le laissant nu et dégoulinant il allait se mettre à frissonner de froid, une fois la réaction enclenchée son corps n’allait plus chercher à cacher sa vulnérabilité. J’ai coupé le jet quand il a été intégralement trempé. Il a continué son cinéma.
— Pourquoi vous avez ça ? Ce n’était pas nécessaire.
Je l’ai plaqué contre le mur d’une main ferme pendant que j’écrivais son torse son nom sur au marqueur.
— C’est pourquoi ?
— Pour t’identifier.
— Vous avez peur que je mente sur mon identité. C’est stupide je veux coopérer.
— C’est juste par expérience. Il arrive que certaines petites natures perdent connaissance. Sûrement sous le poids de la « culpabilité ». C’est en tout cas ce que les rapports mentionnent.
J’ai fait mine de réprimer un sourire avant de continuer.
— On ne sait plus qui est qui quand on vous jette en cellule. Vous n’êtes plus qu’une pile de corps et il faut bien trouver un moyen de vous différencier.
— En cellule ? Mais j’ai rien fait.
J’ai refermé le marqueur.
— Ça c’est à moi de le décider.
J’ai froncé les sourcils.
— Et ta tendance à oublier le « madame » dans tes phrases ne va pas m’aider à me convaincre. C’est le signe d’une insolence latente envers l’autorité et ce n’est pas sain. Tes parents ne t’ont pas appris la politesse ? Qu’est-ce qu’ils ont oublié d’autre ? T’apprendre à respecter l’autorité et la loi ?
— Pardon madame. C’est que je suis inquiet. Normalement je respecte l’ordre. Qu’est-ce qui va m’arriver ?
J’ai eu un sourire en coin.
— Anxieux ? Encore un signe que tu as quelque chose à te reprocher. Mais si tu es innocent ne t’inquiètes pas, il ne t’arrivera rien qui ne soit pour l’intérêt général. Tu souhaites le bien commun n’est-ce pas ?
Il a répondu fièrement.
— Oui madame.
Je l’ai attrapé par les hanches pour le faire se retourner puis j’ai appuyé sur son dos pour qu’il se penche en avant.
— Mains sur la table.
Je suis allée chercher des gants en latex que j’ai fait claquer pendant que je les enfilais. J’ai inspecté son corps en partant de la tête, mettant des doigts dans sa bouche, lui faisant tirer la langue. Descendant ensuite le long du corps en faisant glisser mes doigts sur sa peau, triturant ses bourses. Il était d’ailleurs déjà bien excité. J’ai appuyé sur ses reins d’une main pour le faire se cambrer et remonter les fesses. D’un geste vif je lui ai mis un doigt dans le cul, il a sursauté sous la surprise, bloquant sa respiration.
— Tu fais moins le malin maintenant pas vrai ?
Il respirait profondément.
— Je ne faisais pas le malin madame.
J’ai sorti mon premier doigt le temps de mettre du lubrifiant sur le gant. Je lui ai remis avec un deuxième doigt avant de les écarter.
— Toujours envie de me contredire ? C’est un délit de me résister tu sais.
— Pardon madame, je veux bien faire je vous assure.
Je lui ai mis un troisième doigt. Il a gémi.
— Ne sois pas si tendu. Relâches tes muscles. Tu sais bien que toute résistance sera punie.
— Je fais ce que je peux madame.
— J’agis au nom de l’intérêt général. J’ai tous les droits sur toi, y compris de te fister si je le juge que nécessaire. Tu penses que c’est nécessaire ?
— Non madame.
— Donc tu penses que j’ai tort ?
— Non madame, s’il vous plait, je ne veux pas vous contredire. Je ferais tout ce que vous dites. Je ne veux pas de problèmes.
— À la bonne heure, il finit par comprendre où est son intérêt. Ça rentre dans ta petite tête. C’est mieux que la leçon rentre par là plutôt qu’elle passe par ton cul pas vrai ?
— Oui madame.
De l’autre main je lui ai mis une feuille sous le nez.
— Ecris.
— Quoi ?
Je lui ai mis un quatrième doigt, les enfonçant un peu plus profondément.
— J’écrirais tout ce que vous voulez madame, je vous le promets.
— Ta confession. Celle où tu reconnais avoir été insolent avec moi. Où tu reconnais avoir accepté une peine négociée directement avec le procureur pour passer quelques semaines en centre de rééducation.
— Je ne peux pas écrire ça, madame ! Je n’ai pas besoin d’être rééduqué je vous assure
J’ai enfoncé ma main plus profondément.
— Si tu ne le fais pas je ne pourrais te garder que 48hrs. C’est très court 48hrs en ma compagnie. Avoir quelques semaines devant nous sera bien plus confortable qu’est-ce que tu en dis ?
— Mais je n’ai rien fait madame.
J’ai fait une rotation du poignet à l’intérieur de lui.
Il s’est crispé.
— Alors tu n’as rien à craindre, tu seras libéré rapidement une fois que quelques vérifications auront été faites.
Sa respiration était haletante.
— C’est vrai madame ?
— Bien sûr. Tu remets en cause l’efficacité de notre système judiciaire ?
Il a eu un moment d’hésitation.
— Non madame
— Bien, donc tu n’as donc pas peur de volontairement te proposer pour être interrogé pendant quelque temps. Si tu es innocent tu n’as rien à cacher.
Il a hésité encore un moment, j’ai commencé à replier mes doigts dans mon poing à l’intérieur de lui pour le motiver à se dépêcher. Il s’est mis à écrire très rapidement.
Une fois fini j’ai pris sa déclaration pour la poser sur son dos le temps de la lire. J’ai hoché la tête.
— C’est pas mal.
J’ai retiré ma main de son cul, j’ai jeté le gant dans une corbeille. Il s’est relevé en mettant ses mains sur ses fesses. Il avait les larmes aux yeux du fait de la surprise et de l’humiliation, ou simplement c’était de l’eau de sa douche précédente, je me faisais peut-être des illusions.
— Maintenant que tu as signé ta reconnaissance de culpabilité te voilà dans la communauté des délinquants. Te voilà tout à moi pendant quelques semaines. Qu’est ce que tu en dis ?
— Je ne sais pas madame.
— Ne soit pas grognon, c’était un mal nécessaire je t’assure. Ça me simplifie la vie, et tu aimes me simplifier la vie pas vrai ?
Il a baissé la tête.
— Oui madame.
— Nous allons faire une petite photo pour fêter ça. Va contre la règle sur le mur.
J’ai pris quelques photos à la façon de l’identification judiciaire.
— Mains derrière la tête, je veux voir tout ton corps.
Je lui ai lancé une règle plate.
— Encore quelques-unes pour mesurer la taille de ton « instrument ». Colles le bien à la règle. De profil.
Il a grimacé mais n’a pas résisté. Après cette série je lui ai lancé une robe rose. Il m’a regardé interloqué avant que je lui crie dessus.
— Mets là !
— Pourquoi ?
J’ai rigolé.
— Parce que s’il te venait l’idée saugrenue de sous-entendre que certaines de tes déclarations n’auraient pas été récupérées dans les règles de l’art je ferais en sorte que ces photos soient accidentellement distribuées à grande échelle. Et ceci sans conséquences sur d’autres désagréments qui pourraient t’arriver si tu te faisais prendre à avoir la langue trop pendue. Nous nous sommes compris ? Tu n’as aucune intention de me pourrir la vie ?
Il a baissé les yeux.
— Non madame.
Il a ramassé la robe avant de la mettre.
— Souris bien pour les photos, que ça n’ait pas l’air d’être une corvée et que tu sois bien reconnaissable.
Une fois fini je lui ai jeté une tenue de prisonnier sur le sol.
— Merci madame.
— Viens t’asseoir ici.
Il est venu sur la chaise, je l’ai menotté les poignets dans le dos et les chevilles sur le côté de façon à le forcer à écarter les cuisses.
J’ai remis la table à côté de lui, comme s’il était assis normalement en face de ma place. Plutôt que de commencer l’interrogatoire tout de suite je suis sortie faire un tour, j’allais le laisser macérer un peu.

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