Week-end avec 3 soumis juin 2014 #9 : dog play

Partie 9 de mon week-end avec 3 soumis, le sommaire est par ici.

Après m’être défoulée sur Chétif j’ai pris quelque minutes pour savourer ma victoire, tout comme mes soumis j’avais besoin de me remettre de mes émotions. Les jeux BDSM sont intenses et je subissais comme une période de repli sur moi, de descente pour ne pas dire de dépression. C’est classique qu’après un moment aussi agréable le retour à la réalité ne soit pas agréable. Heureusement c’est un état qui n’est qu’éphémère et rapidement mes yeux se sont remis en chasse d’une nouvelle proie pour mettre en pratique les nouvelles idées bien sadiques qui jaillissaient dans ma tête.
De nouveau pleine d’entrain je me suis levée dans un mouvement brusque provoquant un claquement sec sur le carrelage lorsque mes talons ont heurté le sol. Tout d’abord surprise, comme mes soumis, par ce bruit inattendu j’ai été satisfaite du résultat, il m’avait remis en alerte et mes victimes sentaient que les hostilités allaient reprendre.
J’ai pris un malin plaisir à marcher lentement pour détacher chaque pas, attendant que le précédent finisse de résonner dans la pièce pour provoquer le suivant. Certaines femmes voient les talons comme un instrument de torture mais je préfère les appréhender comme un instrument de pouvoir sur les hommes, leur son attire délicieusement l’attention. Arrivée à leur hauteur je me suis mis un coup de brosse dans la main, un peu trop fort j’ai grimacé à l’impact, je suis parfois trop « passionnée » dans mes actes. Comme j’étais dans leur dos ils n’ont heureusement rien vu.
Le Chiot essayait de paraitre détendu mais je n’allais pas me laisser avoir par cette indifférence feinte, nous savions tous les deux qu’il était le suivant sur la liste. La perspective de se faire punir sévèrement devait l’obséder, il devait se répéter « pourvu qu’elle ait oublié » et en même temps avoir envie d’expérimenter. L’imaginer dans ce tourment provoquait chez moi un sourire sadique, j’étais comme un prédateur savourant d’être invisible à sa proie, j’étais supérieure, je savais ce qui allait se passer et pas lui. Etant d’humeur joueuse j’avais décidé de le faire attendre encore un peu.
— Maintenant que nous nous sommes échauffés trêve de plaisanteries, interro surprise. Il est temps de vérifier que vous connaissez les commandements des esclaves.
Je me suis remis un coup de brosse dans la paume de la main, fermant les yeux à l’impact, j’avais oublié que je l’avais déjà fait quelques secondes auparavant et que la zone était encore sensible. Bien que je sois brune je me demande parfois si je n’ai pas des gènes de blonde.
J’aime faire apprendre par coeur des règles à mes soumis, c’est un jeu pour les forcer à anticiper les séances. Lorsqu’ils les répètent ils ne peuvent s’empêcher de penser à ce qui va leur arriver, un moyen facile d’occuper leur esprit pendant un temps.
— Une virgule de travers et je vous fais regretter d’être né. Compris ?
Ils ont répondu en coeur.
— Oui maitresse.
— Chouchou, phrase n°1 ?
— Maitresse à toujours raison même si les maigres facultés mentales de l’esclave ne permettent pas de comprendre pourquoi.
— Bien. Chétif, la n°2 ?
— L’’esclave doit tout à sa maitresse et elle ne lui doit rien car il n’est rien.
— Le Chiot, la n°3 ?
— Un esclave n’a pas le droit au confort, il travaille dur non pas pour que sa situation s’améliore mais pour éviter qu’elle ne se détériore.
— Un peu lent, elle devrait sortir immédiatement. Le prochain qui hésite se prend un coup de brosse.
— Chouchou, la suite.
— L’enfer est le lieu de vie naturel de l’esclave et la douleur sa langue maternelle.
— Chétif ? Le plaisir est une anomalie dans la vie d’un esclave et doit rester exceptionnel.
— Bien. Compliquons un peu le jeu, dans le désordre maintenant.
— Le Chiot, la numéro … 2
— Euh …
— Trop lent.
Je lui ai mis un (léger) coup de brosse.
— Les phrases doivent fuser, si tu les avais apprise par coeur ça aurait été naturel pour toi.
— Suivant. Chouchou, C’était laquelle la n°2 ?
— L’’esclave doit tout à sa maitresse et elle ne lui doit rien car il n’est rien.
— Tu vois c’était facile à dire.
J’ai continué ainsi de suite de façon à automatiser les réponses. C’est marrant de forcer les soumis à réagir sans réfléchir, il a un côté manipulation mentale très prononcé.
Une fois satisfaite je suis revenue à la charge sur la fameuse punition à la brosse promise au Chiot.
— Je ne sais pas pourquoi mais j’ai comme l’impression que quelque chose ne va pas. Pourtant vous êtes là, alignés, les fesses rouges. Tout devrait être normal. Je dois oublier quelque chose. Quelqu’un a une idée ?
J’avais envie de voir s’il allait se dénoncer ou si quelqu’un allait le balancer.
— Je n’aurais pas promis quelque chose tout à l’heure ? L’un d’entre vous ne devez pas se présenter devant moi à la suite de Chétif ?
L’imagination a un rôle important dans les jeux BDSM et en me projetant dans la tête du Chiot je voyais la douce protection du déni de réalité qui s’effaçait. Je ne sais pas si c’était vraiment le cas, quoi qu’il en soit c’était la version que je préférais. J’adore voir un soumis venir proposer une punition, en fait c’est toujours le cas sinon ils ne seraient pas là à la base. J’aime les humilier en les faisant supplier. Imaginez l’inconfort que peut ressentir un soumis qui se présente devant moi en disant que c’est à son tour de se faire punir. Ils apprennent l’humilité par la méthode la plus douloureuse et cela m’amuse.
— Alors le Chiot ? Quelque chose à me dire ?
Il est resté paralysé, il voulait me faire attendre ? Il allait le sentir passer.
— Demi-tour !
Il s’est retourné, les yeux braqués vers le sol, il n’osait pas m’affronter directement. Il fallait que je me concentre, je devais paraitre sévère et mécontente de son attitude, ce n’était pas facile j’adorais le voir souffrir. Je me suis servi de la brosse pour lui relever le menton.
— Alors ? Je ne le dirais pas à ta place. Tu aggraves ta situation, ton manque de couilles ne va t’occasionner que des ennuis. Tu as l’habitude de ça, pas vrai ? Voir venir les bêtises et pourtant les faire.
J’ai laissé peser un silence, je n’allais pas vraiment lui administrer la brosse je pouvais au moins l’effrayer. J’ai fièrement bombé le torse pour mettre ma poitrine en valeur, il voulait être intimidé par les femmes il allait l’être ! Plus un homme est mal à l’aise et mieux je me porte, je dois confesser que ses larmes naissantes aux coins des yeux provoquaient chez moi une envie de me moquer. Je crois que je ne détruis pas leur virilité mais que plutôt je l’aspire, c’est un transfert dans ma direction.
Voyant qu’il n’arrivait pas à se décider j’ai fait un pas de plus pour m’immiscer dans sa sphère intime, j’étais presque contre lui, il n’y avait qu’un espace infime entre ma tête la sienne, mon torse frôlant le sien.
— Je suis une femme et je viens de te poser une question. Cela équivaut à un commandement divin. Je te conseille d’obéir rapidement. Je vais te laisser 5 secondes, si tu ne saisis pas cette chance ça va mal se passer, compris ?
Il a émis une sorte de grognement d’approbation. Je n’allais pas me contenter de si peu, je l’ai repris.
— Compris ! ?
Honteux, i la répondu d’une petite voix.
— Oui maitresse.
J’ai commencé mon décompte.
— 5, 4 …
Il a pris une inspiration.
— Je dois recevoir la brosse pour me punir de mon oubli maitresse.
J’ai rigolé.
— Puisque tu en as envie je ne vais pas te la refuser. C’est ça ? Tu as envie de la recevoir ?
Me rappelant qu’il était débutant j’ai rapidement rajouté.
— Fais attention c’est une question piège.
— Oui.
— Oui quoi ?
— Oui maitresse.
— Oh ! J’ai dit « quoi » pas « qui » ! Tu considères les femmes comme des objets ?
— Non maitresse.
— Parce que ça va mal se passer sinon !
Il fallait que j’arrête, j’étais en train de le terroriser. Il ne m’avait pas menti, il était bien incapable de résister à une femme, j’allais devoir l’aider à progresser. Il faut un minimum de cran pour être soumis sinon ce n’est pas marrant pour moi, les soumis trop sages n’ont pas ma préférence.
— Donc tu veux quoi ? Si tu veux retourner au calme tu dois faire en sorte d’accélérer le processus. Et arrêtes de trainer les pieds tu m’énerves. Prends ton courage à deux mains et finis-en.
Il a pris une nouvelle inspiration pour tenter de maitriser ses émotions.
— J’aimerais recevoir la brosse s’il vous plait maitresse.
Je suis restée pensive un instant, j’hésitais entre plusieurs attitudes.
— Il va falloir que tu fasses des choix. Préfères-tu tenter d’être un bon ou vas-tu te contenter du service minimum ? Tu connais la différence entre les deux ?
— Non maitresse.
Je lui ai fait signe de la tête de regarder sur sa gauche, là où ses deux compères étaient contre le mur.
— Tu vois la différence ? Bon et mauvais comportement.
Si Chouchou avait les fesses rougies Chétif les avait cramoisies, tendant même sur les violets. À la vue du contraste de couleur il s’est décomposé. Je dois reconnaitre que j’y étais allé vraiment fort sur Chétif, je m’en rendais bien compte. Avoir doublé le rythme à la fin avait laissé des marques. Ce n’était pas une surprise, mon plaisir est à ce prix et il le savait. Ce n’était pas grave d’ici quelques jours tout aurait disparu. S’il n’avait pas aimé le voyage il avait eu l’opportunité de l’arrêter à n’importe quel moment avec un mot. Personnellement ces marques ne me déplaisaient pas, en constatant le résultat j’avais comme une envie de subir la même chose. Pour moi c’est la marque d’une force morale, celle de dépasser sa souffrance et d’en être fier. Je comprends cependant que cela puisse intimider un débutant ou une personne qui n’est pas fan de la douleur, chacun son style.
J’ai passé mes mains sur leurs fesses pour les pincer, Chétif a sursauté quand j’ai touché une zone plus foncée. J’ai été contrariée par cette réaction et il s’est pris un coup de brosse magistral en réaction.
— C’est quoi ça ? Tu veux me faire croire que je te traite mal ?
— Non merci maitresse de me traiter aussi gentiment.
Il se collait contre le mur comme si cela pouvait le sauver, je n’aurais pas pu y faire passer un cheveu. L’étape suivante aurait été de fusionner avec le mur. Qu’est-ce que je me sentais puissante, j’étais sur un petit nuage. C’est pour des moments comme celui-là que je suis dominatrice.
Je me suis retournée vers le Chiot.
— Tu préfères faire des efforts dans le service ou avoir mal ? Les deux me vont comme tu peux le constater.
Il était encore plus intimidé qu’avant ce qui était une performance.
— Je vais être sage je le promets.
Je l’ai attrapé par le bras.
— Je n’en doute pas une seconde. En attendant viens par là.
Je l’ai attiré vers le centre de la pièce, il hésitait entre se laisser tirer et résister, aucun des deux ne lui plaisait. Il n’était pas le seul à vivre un conflit intérieur, dans ma tête il y avait un combat entre mon moi primitif qui me proposait de battre ce soumis sans défense en échange de plaisir sexuel et ma raison qui voulait me faire lever le pied pour privilégier le plaisir à long terme. C’est terrible, je sais ce que vous vous dites, aucune part de moi n’envisageait le confort du soumis comme un argument de décision.
Je n’avais pas le choix, qu’importe ma frustration je devais faire machine arrière, j’avais trop à perdre en dépassant des limites. Il y a beaucoup de soumis disponibles mais un soumis est pourtant irremplaçable, ce sont des êtres humains ils ne sont pas interchangeables. Surtout que je n’aime pas la phase de recrutement.
Ce qui me dérangeait ce n’était pas tant la privation de plaisir que le fait de passer pour gentille et miséricordieuse en accordant une grâce. C’était ma pénitence pour ne pas avoir fait attention et avoir promis une punition que je ne pouvais pas administrer. Par moment je préfèrerais recevoir un châtiment corporel plutôt que de subir les conséquences de mes erreurs, la vie de soumis est tellement simple.
Je limite mes relations avec les débutants ou les fragiles, ils handicapent ma prise de plaisir. Je n’ai rien contre eux, ils ont le droit d’avoir leurs limites, c’est normal, simplement pour ma satisfaction ce n’est pas le mieux. Tout n’était pas de sa faute, je regrettais l’avoir autant intimidé, si j’avais été plus mesurée j’aurais pu lui mettre quelques coups léger et faire croire que c’était fini. J’aurais pu lui montrer que ce n’était pas la fin du monde d’avoir mal. Si seulement j’y avais pensé avant. Je culpabilisais de ma bêtise. Malgré tout mes beaux discours sur ma maitrise je perds parfois le fil de mes bonnes résolutions.
Arrivée au centre de la pièce je me suis retournée vers lui.
— Ça te dirait de passer au rattrapage ? Eviter la brosse en jouant à un jeu.
Il y a eu une étincelle dans son regard.
— Oui maitresse !
Je lui ai tapé sur la tête.
— Brave garçon.
— Les consignes vont être simples, je dis quelque chose et tu exécutes sans réfléchir. Une seule hésitation et je t’administrerais la brosse et probablement avec un supplément pour m’avoir fait perdre mon temps. D’accord ?
— Oui.
— Tu crois pouvoir maitriser ton égo mal placé et te ridiculiser ?
— Je vais essayer.
J’ai rigolé.
— Essayes, essayes. Ne t’inquiètes pas moi je ne te louperais pas en cas d’erreur.
Je me suis appuyée sur le dossier du canapé, tendant mes jambes pour les mettre en valeur.
— Tu as peur de moi ?
— Un peu.
— C’est un bon début mais ce n’est pas suffisant. Tu devrais être terrorisé à te tenir debout devant moi tel mon égal. Si ton cerveau n’était pas défaillant il aurait senti que je suis à deux doigts d’exploser face à tant d’insolence.
— Je dois me mettre à genoux ?
Les débutants sont parfois si naïfs, s’en est attachant. Ce suis partie en fou-rire.
— Tu n’as pas réellement posé cette question dis-moi ?
Je me suis retournée vers les soumis contre le mur.
— Vous n’êtes pas des lumières et pourtant il vous ferait presque passer pour des génies c’est pour dire.
Le Chiot était embarrassé, ne sachant pas s’il devait rigoler lui aussi ou s’il devait faire profil bas.
— Bien sûr gros bêta ! C’est la place naturelle d’un soumis face à sa dominante. Je suis bien ta dominante rappelles-moi ?
— Oui bien sûr maitresse.
— Alors montre-moi le respect que tu me dois.
Je suis assez exigeante sur ce point, un soumis ne doit pas passer le plus clair de son temps debout. Ce n’est pas qu’une question de convention, je ne suis pas grande et pendant les jeux BDSM j’aimerais ne pas avoir à lever les yeux pour voir mon interlocuteur. Ce n’est pas difficile de se mettre à genoux et ça me fait plaisir alors je ne vois pas pourquoi je m’en priverais.
Je lui ai tapé sur la tête.
— T’es un gentil soumis. Un peu bêta, même pour un homme, mais tu es gentil.
— Merci maitresse.
— Il va quand même falloir que tu te ressaisisses. Tu peux t’estimer heureux d’être à mes pieds mais ta chance ne suffira pas à y rester. Si tu veux continuer à être à moi tu vas devoir trouver ta place, te trouver une utilité, une spécificité. Tu te souviens du contrat ? Tu as le privilège que je te tourmente et en échange tu dois me servir.
— Oui maitresse. Je veux vous être utile. Je ferais ce que vous me direz de faire. Ce n’est pas une corvée de travailler pour vous, c’est un honneur de servir quelqu’un de supérieur.
Qu’est-ce que j’aime avoir un homme qui me complimente, à ce stade je crois pouvoir même le qualifier de vénération. Cela me rend fière d’être à ma place, d’être qui je suis. C’est très bon pour le moral.
— Pour l’instant comment tu te trouves ?
— Je suis un peu perdu. Comme vous l’avez dit j’essaye en vain de bien faire mais je n’arrive pas à vous satisfaire. Je réalise à quel point un homme peu être idiot face aux demandes d’une femme
— Tu penses avoir l’étoffe pour être soumis ?
— Vous êtes très exigeante.
— Hum, vraiment ?
Je l’ai provoqué du regard, être soumis demande une attention de tous les instants et il était sur la corde raide.
— Pardon, je voulais dire vous avez des attentes normales ce qui demande beaucoup d’effort pour un homme en regard de nos maigres capacités. Je n’ai pas beaucoup de culture et j’ai du mal à anticiper vos demandes.
Je l’ai coupé.
— je comprends ce n’est pas naturel pour un homme de penser au bonheur des autres. À part votre queue rien ne vous intéresse.
— Oui maitresse. Je suis trop limité, si vous pouviez être plus directive. Je ferais tout ce que vous m’ordonnerez.
J’ai souri.
— Attention, je pourrais te prendre au mot. Mais ce n’est pas ça être un esclave. Tu dois faire sans que j’ai à me soucier de toi.
— C’est compliqué.
J’ai haussé les épaules.
— En quoi ça me concerne ? Ne me fais pas perdre mon temps avec tes problèmes.
— Si je ne sais pas je ne pourrais pas vous servir de manière optimale.
— Tu en subiras les conséquences pas moi.
— Oui maitresse.
Il semblait déçu par ma réponse, il devait penser que si je lui donnais les règles dès le départ il pourrait être parfait. Ce n’est pas ça être soumis, ils doivent en permanence se sentir gauches et apprendre « à la dure ». Il comprendrait plus tard.
— Si être soumis est trop dur pour toi je pourrais envisager de te ranger dans une catégorie inférieure. Tu as des idées ? Si tu n’es pas un serviteur qu’est-ce que tu pourrais être ? Un bouffon ? Avec un chapeau à clochette. Tu as le sens de l’humour ?
— Pas vraiment maitresse.
— Alors non. Je pourrais faire de toi une bonne salope, ça serait peut-être davantage à ta portée. Je pourrais te dégrader pour voir jusqu’où tu peux descendre dans l’avilissement. Tu as quelle expérience du point de vue sexuel ? Dans le sens faire plaisir à l’autre.
— Pas beaucoup maitresse, je ne peux pas me résoudre à toucher le sublime corps d’une femme.
J’ai gloussé.
— Ne t’inquiètes pas pour ça je pensais plutôt à te laisser en pâture à un groupe d’homme pour que tu puisses te rendre compte de votre bestialité. Qu’est-ce que tu penses de cette perspective ?
C’est un argument qui fait souvent mouche, les soumis n’ont aucun mal à imaginer les dégradations inacceptables qu’un groupe d’hommes pourrait leur infliger. Les femmes passent souvent pour plus dignes dans leur façon de dominer. Ce ne sont que des stéréotypes si vous voulez mon avis.
Ma proposition ne semblait pas lui plaire, c’était voulu, je savais ce dont il avait envie et j’allais tourner autour du pot. J’aime jouer avec les nerfs de mes soumis et je me suis prise au jeu.
— Tu sais que je peux te faire faire tout ce que je veux. S’il me prend l’envie de te mettre sur le trottoir qui va m’en empêcher ? Toi ? Laisses moi rire. Tu oses à peine me regarder dans les yeux. Tu es trop faible pour m’arrêter. Ce n’est pas toi qui décides ce qui t’arrives, tu es à moi.
Le rôle d’une dominatrice est aussi de « forcer » le soumis à faire ce qui lui fait envie mais qu’il n’ose pas faire seul. Ils sont excités lorsqu’ils sentent qu’ils ne sont plus que des marionnettes sous mon contrôle. C’est une histoire à laquelle ils veulent croire.
— Et je compte bien profiter de tes nombreuses faiblesses.
Après quelques secondes je n’ai pu retenir quelques gloussements en voyant son expression. Il avait le regard de celui qui est prêt à tout pour être bien traité. Il voulait croire que j’avais tous les pouvoirs sur lui, qu’il était un objet de possession.
— Mais je ne fais pas les choses à moitié. Voyons si ce serait un bon investissement. Pour moi il est important de mettre le bon soumis à la bonne place. Voyons ce que tu vaux.
Je suis allée chercher un rosebud que j’ai posé au sol. C’est un petit plug en métal destiné à stimuler la prostate.
— Suce !
Il a tendu la main pour le ramasser. Je l’ai stoppé en plein mouvement.
— Non ! Penche-toi et prend-le avec la bouche ! Lèche-le avec passion.
Il était hésitant dans ses mouvements, son inexpérience était criante, tout autant que son inquiétude sur ce qui lui arriverait en cas de désobéissance.
— Tu as intérêt à faire mieux et rapidement. Je t’ai dit de lui donner du plaisir c’est donc devenu le but de ta vie. Tant que je n’aurais pas dit le contraire tu n’as pas d’autre utilité que de lécher ce truc à même le sol. C’est ce que je veux donc c’est ce qui te plait. Ne te fait pas de mal en pensant autre chose.
— Oui maitresse.
— Fermes-là ! Ta bouche n’est pas faite pour parler mais pour sucer ! Ce truc à plus de valeur que toi, honore le, tu dois chercher à lui faire plaisir.
J’ai tourné autour de lui pour rajouter à l’ambiance le bruit de mes talons sur le carrelage.
— C’est comme une tétine, je veux entendre l’aspiration. Mets-y du coeur. Comme si ta vie en dépendait.
Je me suis arrêtée une seconde pour réfléchir.
— Je crois que d’ailleurs elle en dépend.
J’ai rigolé à ma blague. J’ai repris mon sérieux rapidement.
— Si tut n’es pas motivé pense à la brosse.
J’ai eu une pensée pour les deux soumis contre le mur, les bruits de succion devaient être douloureux à entendre pour eux qui étaient chaste depuis quelque temps.
Je me suis accroupie pour murmurer à l’oreille du Chiot.
— Tu sais ce que je leur fais aux salopes qui ne mettent pas de coeur à leur fonction ? Je les fais sucer sans s’arrêter pendant des heures. Tu as une idée de la douleur à la mâchoire que tu aurais après 12 heures à sucer sans t’arrêter ? Si tu veux le savoir continue à ne pas vouloir jouer le jeu.
Les bruits de succion ont redoublé je crois que ma menace a été efficace.
— C’est une pratique à maitriser si tu veux faire ton futur travail de salope correctement. Ce sont des muscles, il n’y a qu’une seule façon de les faire travailler. Leur faire répéter le geste encore et encore jusqu’à ce qu’il devienne automatique.
Je l’ai laissé continuer pendant quelques minutes avant de changer d’attitude pour paraitre contrariée.
— Ce n’est pas vraiment ça. Encore une chose que tu as ratée, encore une chose à mettre sur la longue liste de tes incompétences.
— Pardon maitresse.
— Je ne t’ai pas dit d’arrêter !
— Pardon maitresse.
— Donc je disais, si tu n’es pas capable d’être une bonne salope il va falloir encore descendre d’un cran dans la hiérarchie. Tu pourrais être une soubrette. Ni homme ni femme, elles ne sont rien. Elles n’ont aucun droit et ne méritent que les châtiments les plus sévères pour les remettre dans le droit chemin. Tu en as déjà la tenue d’ailleurs. Elle te plait cette robe ?
Il semblait embarrassé.
— Pas vraiment maitresse. Je n’ai aucun droit de salir des vêtements destinés au sexe supérieur.
— Donc ma décision de te faire porter une robe était une erreur ? Je peux me tromper ?
— Non, bien sûr que vous êtes infaillible. Vous …
— Je ?
— Vous vouliez me faire prendre conscience que ce n’était pas fait pour moi.
J’ai rigolé.
— Bien rattrapé.
— Merci maitresse.
— Donc pas esclave, pas soumis, pas salope, pas soubrette. Qu’est-ce qui manque ? Une idée ?
Il hésitait à me proposer quelque chose, il semblait préférer que je le lui impose plutôt qu’avoir à le demander.
— Tu préférerais peut-être devenir un animal de compagnie ? Un chien ?
Ses joues ont rougi.
— Oui maitresse.
— Ça te plairait d’être un bon chien ? Toujours avoir l’air benêt, tu n’auras pas à te forcer sur ce point. La nudité permanente, le sol comme seule perspective. Qu’est-ce que tu en penses ?
— Si ça vous plait maitresse.
— Pour cela il faudrait que tu deviennes très docile.
— Je le serais maitresse.
Pile ce que je voulais, qu’il comprenne que j’avais ce pouvoir, celui d’aller en plein sur ses fantasmes ou de les esquiver. C’est mon principal point de pression. En définitive je ne peux de manière certaine que les priver de récompense.
— Voyons si tu t’en sors mieux en chien. Sur le dos !
Il a arrêté de sucer pour se mettre timidement sur le dos.
Etre un chien n’est pas facile, il faut fournir un effort pour agir un comme un imbécile heureux et arrêter de penser. C’est un classique, plus vous fournissez d’efforts à la tâche plus la récompense est intéressante. Heureusement la douleur aide beaucoup pour sauter le pas.
— Garde le rosebud dans la bouche, comme une tétine, il faut que tu travailles ta capacité à sucer dans tous les cas.
J’avais en fait une autre idée en tête vous comprendrez plus tard. J’ai continué de tourner autour de lui.
— Tu vas voir comment je les domestique les animaux sauvages dans ton genre.
Je savais que c’était le scénario dont il avait envie. Il essayait de ne pas trop le montrer pour ne pas me donner de point de pression. Il a eu du mal à parler avec le rosebud dans la bouche, il a dit quelque chose comme.
— Ça serait bien maitresse. Si vous le voulez.
Je me suis arrêtée du côté de ses pieds, un sourire annonçant une mauvaise idée.
— Lèves les jambes, fait la chandelle.
J’ai pris ses pieds pour les écarter.
— C’est bien d’être un chien, facile, il faudra juste aller chez le veto pour te « couper » toute envie.
J’ai posé un de mes pieds sur ses bourses, lui tirant les jambes en même temps pour faire décoller ses fesses du sol. Il était dans une position des plus vulnérables sans pouvoir se rebeller. Je lui promettais ce qu’il voulait, être un chien, cela me donnait tous les droits sur lui. La bouche toujours encombrée par le rosebud il a dit.
— Je mérite qu’on me les coupe, coupez les moi maitresse, coupez les moi s’il vous plait.
Il était à point, dans un état émotionnel fébrile. Je l’ai relâché.
— Chaque chose en son temps.
J’ai pris un tube que j’ai lancé par terre devant lui. Il a regardé l’inscription, « lubrifiant ».
— Tu te souviens de ce que j’ai dit tout à l’heure sur l’obéissance immédiate. Sans hésitation ni délais ?
Inquiet il a répondu.
— Oui maitresse.
J’ai clipsé une queue en fourrure au rosebud. L’accessoire indispensable de tout chien qui se respecte.
— Lubrifie le bien et prépare-toi à le mettre à sa place définitive. Tu sais que tu vas devoir te laisser défoncer le cul lorsque l’envie me prendra.
— Oui maitresse.
— Désormais tu aboies. Un ouaf pour « oui », deux ouaf pour « ok ».
Il semblait perplexe. J’ai continué.
— Qu’est-ce qu’il y a ? J’ai oublié un mot ? Tu penses vraiment que tu auras besoin d’un code pour « non » ? Tu ne comptes pas me refuser quelque chose pas vrai ? Tu vas être un gentil chien ?
Il a répondu, hésitant.
— Ouaf.
Le rosebud est un bon premier pas dans le monde du jeu anal, il est petit mais lourd donc il impose sa présence. Il allait sentir ce poids en lui quand il se déplacerait. Ce serait une gêne mais pas une douleur. Si je l’avais fait sucer pendant tout ce temps c’était en prévision de ce moment, que le métal soit réchauffé et que le premier contact anal soit agréable.
— Prêt ?
— Ouaf.
— Go !
Il a agi sans réfléchir, avant qu’il ne l’ait réalisé c’était en lui.
— Bien, à toi de serrer les fesses il ne doit pas sortir sans ma permission.
Désormais il ressemblait vraiment à un chiot, se retournant comme pour jouer avec sa nouvelle queue. Il ne tirait pas encore la langue en haletant mais j’allais finir par lui faire prendre ces réflexes, j’avais un week-end pour ça.

La suite par ici.

Week-end avec 3 soumis juin 2014 #8 : punition sévère pour un masochiste

Hello 🙂

Une partie plus courte que d’habitude, j’ai hésité à la fusionner avec la suivante mais comme elles se ressemblent comme le jour et la nuit j’ai préfère en faire 2 légères. Comme l’annonce le titre c’est du masochisme, un gros défoulement avant une après-midi axée sur l’humiliation.

Le sommaire est ici.

Cette petite pause contemplative m’a aussi permis de reprendre des forces et d’imaginer ce qui allait suivre. Chouchou et le Chiot m’avait permis de me chauffer, de m’exciter et j’allais pouvoir relâcher mes envies sur un soumis bien maso pour finir épanouie. J’avais en effet bâti mon jeu de façon à ce qu’il y ait une gradation : fessée simple, humiliation, grosse fessée. De mon point de vue Chétif allait être le point d’orgue, j’allais me lâcher pour finir physiquement comblée.
Je dois le reconnaitre les débutants et les douillets me frustrent, pas au point de faire des bêtises et de dépasser les limites, je ne suis pas un homme je sais me contrôler. Mon sadisme a un côté bestial, c’est du sexe après tout et je l’aime sauvage. Je caricature, si les autres types de soumis ne m’apportaient rien je ne les prendrais pas. Un « simple » maso ne me suffirait pas, la plupart du temps ils sont des pleureurs silencieux qui ne savent pas m’apporter la touche de vénération que j’apprécie. Comprenez-moi, j’aime être traitée comme une princesse, n’avoir aucune corvée à faire et les soumis maso ne sont réellement obéissants que s’ils viennent d’avoir mal. Je n’ai pas envie de passer mon temps à les frapper, j’aime le faire mais pas en permanence. J’ai trop besoin de soumis dociles à mes pieds, ou plutôt sous mes semelles, pour me passer des autres catégories. Il y a tout un plaisir à voir les yeux d’un homme s’illuminer quand je rentre dans la pièce, j’aime voir mes soumis frétiller autour de moi pour mon confort, être le centre d’attention sans avoir à lever le petit doigt ou la cravache.
Je suis complexe et cette composition à 3 soumis était idéale pour couvrir tous les besoins. Lorsque l’on me demande si je pourrais être exclusive, j’entends par là n’avoir qu’un seul soumis, j’ai toujours du mal à comprendre ce concept. Il faudrait qu’il soit en permanence aligné sur mes envies, je peux rêver le trouver un jour mais dans l’intervalle je préfère avoir un éventail de possibilités.
Sur l’instant mon souhait était de me défouler physiquement et je n’allais pas me priver de jouer cette carte. Au-delà des compromis et de la composition avec la réalité ce que je voulais à titre personnel c’était pousser un soupir de soulagement. Si je voulais pouvoir me relâcher il fallait que je remette les choses en ordre, que je rétablisse la justice. Certains soumis veulent avoir mal pour s’autoriser à prendre du plaisir, moi c’est l’inverse j’ai besoin de faire mal pour avoir la sensation d’avoir joué mon rôle. Ce n’est pas qu’une vue de l’esprit, j’ai réellement une sensation de remise en ordre des choses lorsque je vois des soumis aux fesses rouges, pour moi c’est comme cela qu’ils doivent être. Après l’effort le réconfort comme dit le dicton.
Je me suis mise sur le canapé et j’ai fait venir Chétif en travers de mes genoux. J’allais le fesser à la main pour commencer comme les autres. Je savais qu’un soumis de son type n’allait pas se satisfaire d’une douleur aussi légère mais j’allais devoir y passer pour obtenir un autre effet. Je voulais qu’il pense que j’étais trop gentille avec lui, je voulais qu’il fasse un pas de travers pour justifier le recours à des méthodes et des instruments plus sévères. Je voulais qu’il culpabilise d’avoir aggravé son supplice, qu’il se dise « tout ça c’est ma faute, je n’aurais pas dû la chercher ».
Avec ce que je vous ai dit précédemment vous devez être convaincu qu’avoir plusieurs soumis est un avantage pour moi, il y a cependant des côtés négatifs. Au premier titre il y a la difficulté à assurer une cohérence des règles, en apparence elles doivent être les mêmes pour tous alors qu’en réalité je dois m’adapter à leurs envies. Pour satisfaire un soumis maso au milieu de soumis plus softs j’allais devoir systématiquement trouver de quoi aggraver ses tourments. Je ne me faisais pas de soucis, même s’ils en ont honte les soumis savent m’aider à faire tenir le scénario debout, c’est leur intérêt.
J’ai commencé la fessée normalement, je ne voulais pas donner l’impression de le pousser à la faute, de toute façon à la main elle serait trop douce pour lui je n’avais pas à la simuler. Après quelques minutes j’ai commencé à le provoquer.
— Tu veux que je mette fin à ton tourment ?
Il n’a rien dit.
— Tu me réponds quand je te parle !
— Oui maitresse.
— Avec une telle correction tu vas retenir la leçon !
Il n’avait bien entendu pas envie que je m’arrête là mais ne pouvait pas se résigner à me le dire ouvertement, un vrai tournant pour un maso. Il s’est contenté d’une réponse molle.
— Je ne sais pas maitresse.
— C’est que mes arguments ne percutent pas assez alors.
J’ai repris mon claquage méthodique.
— C’est mieux ?
Il avait un comportement passif-agressif, ne disant rien pour manifester son mécontentement.
— Toujours pas envie de répondre ? Je ne dois pas faire assez mal alors.
— Tout ce que vous voulez maitresse, je ne veux pas de problème.
Je me suis dit « t’inquiètes pas tu vas les trouver quand même les problèmes ». Il savait que je jouais avec ses nerfs et aurait préféré que je le punisse sévèrement sans qu’il n’ait à faire de bêtise, il ne voulait pas se sentir responsable de ses punitions, c’était un poids qui le rendait honteux. Je faisais donc une vocation à l’humilier avant de le « récompenser » par une correction. Les soumis aussi sont compliqués, il voulait être confronté à son propre échec sans vouloir passer à l’acte.
— Tu as mal ? Si tu ne voulais pas subir cet enfer il fallait m’obéir et ne pas te comporter comme un vilain garçon.
D’une voix calme il a répondu.
— Oui maitresse.
Il n’en pensait pas un mot et ça s’entendait. Nous savions tout les deux ce que je faisais, nous nous étions souvent moqués des vidéos qui pullulent sur internet où une actrice se tord de douleur dès les premières claques, pourtant légères, que son postérieur ramasse. Ce n’est absolument pas crédible pour qui a déjà reçu une fessée dans sa vie et cela provoque plutôt du rire que d’excitation. J’étais en train de lui débiter le discours que les non-SM imaginent comme excitant pour nous, vous savez, ce que l’on voit dans les séries télé quand le scénariste doit mettre en scène un club SM et qu’il ne sait pas quoi y faire faire. La vraie question était « qui allait rire le premier ? », c’était comme ce jeu où l’on met une gifle au premier qui rigole, si ce n’est qu’il n’avait pas intérêt à me toucher et que de toute façon je ne comptais pas perdre.
— Tu as été vilain. Dis-le !
— Oui maitresse j’ai été vilain, pardon.
J’ai gloussé.
— Ne t’excuses pas. Il faut bien que jeunesse se passe.
J’avais du mal à résister au fou-rire, d’ailleurs il se communiquait aux deux autres soumis contre le mur. Si je n’avais pas été en pleine montée dans mon jeu je les aurais bien puni. Il était de toute façon temps de mettre fin à ce relâchement dans les attitudes et de donner un avertissement général. Il ne faut pas prendre le service envers ma personne pour une plaisanterie.
— Si tu n’as pas assez mal c’est de ma faute. Après toutes ces fessées ma main doit fatiguer, c’est pour ça. Qu’est-ce que je pourrais faire pour remédier à ce problème ? Tu as une idée ?
— Non maitresse.
J’ai dit sèchement.
— Vas chercher la brosse !
J’ai senti la contraction de son corps contre mes cuisses, j’étais fière de mon effet. Il s’est relevé après avoir dégluti. Je voyais dans son attitude qu’il regrettait de s’être relâché. Il se décomposait et pourtant je pensais pouvoir faire mieux en augmentant son niveau de stress.
— Plus vite !
J’étais un vrai tyran, j’allais le mettre sous pression comme il l’aimait. D’ailleurs je ne sais plus si je vous ai raconté l’origine de son surnom, Chétif, en référence à sa peur d’être faible. Il aime jouer avec ses limites physiques, expérimenter l’échec et la douleur, la culpabilité d’être humain avec tous les défauts que cela implique. La honte d’être un homme face à une princesse capricieuse mais néanmoins parfaite.
Lorsque j’ai haussé le ton les deux soumis contre le mur se sont figé à leur tour, la punition de Chétif allait servir d’avertissement pour ces deux zouaves. En entendant ce que j’allais lui mettre ils n’auraient plus envie de trouver amusante une de mes punitions, ils allaient devenir perfectionniste pour ne pas me forcer à me remettre en colère.
Chétif a mis du temps pour revenir ne sachant pas où était ma brosse, il se doutait bien qu’elle était dans la salle de bain, pas encore déballée, restait à savoir où était la-dite salle de bain.
Il est revenu essoufflé. J’ai bien vu le déclic dans ses yeux au moment où il a réalisé qu’il allait la recevoir. En courant la chercher il s’était concentré sur sa tâche oubliant ce qui allait arriver après. Son esprit avait dû retarder cette prise de conscience. Je me suis avancée sur le canapé avant qu’il ne se mette en travers de mes cuisses.
— Attrape tes chevilles avec les mains. Serres-les fort.
Je prenais cette précaution pour éviter qu’il ait le réflexe malheureux de bouger ses mains ou ses pieds, un danger avec les punitions plus sérieuses, c’est toujours plus prudent de leur donner quelque chose à faire pour les occuper.
Je lui ai mis quelques coups, fermant les yeux quelques secondes pour profiter du claquement sec résonnant dans la pièce. Quand je les ai réouvert j’ai pu constater son changement d’attitude, le contraste avec la fessée à la main était saisissant, il soufflait fort pour évacuer la pression. Je lui ai remis une couche de culpabilisation.
— Je sais ce que tu penses. La brosse est méchante et je ne te fais pas de cadeau. Dans un sens nous sommes deux à ne pas en faire.
Cette punition était aussi motivée par l’oubli de l’offrande et je retournais le couteau dans la plaie.
— Pardon maitresse, je l’ai juste oublié dans ma voiture vous l’aurez quand nous y retournerons.
J’ai rigolé.
— « tu l’as oublié dans la voiture » … comme ton cerveau visiblement. Ah non ! J’oubliais tu n’en as pas, c’est de naissance. Tu n’es qu’un homme pathétique.
C’est avec un plaisir certain que j’ai repris les coups. Après avoir connu la difficulté de la fessée à la main, qui me faisait aussi mal, je savourais la facilité de la brosse, « paf, paf, paf » c’est si simple et tellement douloureux. Les gros durs ne le restent pas longtemps face à un tel traitement. Je m’estimais pourtant gentille puisque je ne superposais pas encore les coups, qu’est-ce qui allait prendre lorsque ce serait le cas.
Le deux autres soumis étaient désormais sage comme des images, savourant de n’être que des spectateurs, j’ai eu une envie subite de les provoquer.
— Le chiot tu recevras la brosse après, tu l’as aussi méritée ! Même bêtise mêmes conséquences.
Je n’aurais jamais dû dire ça, je l’ai regretté dès ma phrase finie. Sur le moment cela m’avait paru un bon moyen de les faire culpabiliser mais ce n’était penser qu’à court terme. Quand vous avez plusieurs soumis vous devez les traiter selon les mêmes règles sinon cela casse l’ambiance d’ordre naturel. Les soumis ne doivent pas se rendre compte que vous vous adaptez à leurs envies sinon le côté artificiel du jeu ressort. C’était certes logique de punir le Chiot de la même façon mais je savais bien que je ne le pouvais pas vraiment. Je me condamnais à lui faire la même chose après ou à perdre la face en revenant sur ma parole. J’ai remis ce problème à plus tard, il fallait que je me concentre sur l’instant présent.
— Heureusement que je suis là pour te remettre sur le droit chemin. Tu es une tête de mule, si on ne te donne pas des coups de pieds au cul tu restes sur place.
J’ai rigolé.
— Des coups de brosse plutôt.
Bizarrement lui n’était pas dans le même état d’esprit, il n’avait plus trop envie de rire.
— Il ne faut pas grand-chose pour faire pleurer une fillette dans ton genre. Une simple brosse à cheveux rose et c’est le torrent.
Je m’amusais comme une petite folle, c’était si facile de faire monter la chaleur de ses fesses. Chacun de ses petits cris m’encourageait à y aller encore plus fort. J’adore voir les fesses changer de couleur à vu d’oeil.
Il a eu un spasme qui lui a fait me donner un coup de coude dans les mollets.
— Tu te calmes ? ! J’attends de toi que tu restes en position !
— Je suis désolé je ne voulais pas, je ne le referais plus maitresse.
— Je sais que ça fait mal mais tu assumes. Tu mérites ce qui t’arrive.
— Oui maitresse je le mérite, c’est ma faute !
— Et quand un de mes soumis fait une faute qu’est-ce qui arrive ?
Il y a eu comme un râle d’agonie.
— Ils sont punis …
Il a dégluti avant de finir sa phrase.
— … sévèrement.
— Tout juste.
— Reste bien en position et tu ne souffriras pas trop.
Je lui ai mis quelques coups plus sévères, superposant à la chaine plusieurs impacts. Il prenait cher mais je savais qu’il aimait ça, en tout cas il aimerait l’état dans lequel il serait après.
Ses bonnes résolutions n’ont pas tenues longtemps, très rapidement les trémoussements ont repris. J’en ai été très surprise, c’était un soumis bien plus discipliné habituellement. Cela devait faire longtemps qu’il n’avait pas été corrigé correctement ce qui le rendait plus sensible. Supporter la douleur demande un entrainement permanent. Il fallait que je remédie à ce défaut rapidement si je voulais l’utiliser dans le but prévu.
— Je t’avais prévenu. Ce n’est pas ma faute tu assumes.
Je l’ai fait basculer vers l’avant pour le faire tenir sur ma cuisse gauche pendant que ma jambe droite était venue bloquer ses jambes. Connaissant la position il savait ce qu’il devait faire et c’est avec de grandes réticences qu’il a mis ses mains dans le dos pour que je les saisisse. Il était immobilisé, je pouvais sans danger doubler le rythme en représailles de son attitude. C’était un traitement très dur et il s’est d’ailleurs mis à gueuler comme un goret qu’on égorge. C’était très impressionnant, les autres soumis contre le mur ont dû prendre une sacrée leçon de bon comportement. Ils allaient rester très sage pendant tout le séjour sans que je n’ai rien à dire.
De mon point de vue c’était agréable de voir ce soumis d’habitude si réservé gigoter de plus belle sous mes coups. Il était pathétique, sans aucune dignité, je ne manquerais pas d’insister dessus lorsqu’il serait remis.
Je dois reconnaitre qu’il a été courageux et a tout subis sans utiliser le safeword ce qui m’a permis de prendre un pied phénoménal, il pouvait s’attendre à une récompense après ça.
Je l’ai fait se relever, il avait les joues rouges sous l’émotion, il semblait presque sonné. Entre deux larmes il a murmuré.
— Je suis désolé.
Je me suis mise debout pour éviter d’avoir à lever les yeux pour lui parler.
— Tu vois, une bonne fessée ça fait de l’effet. Elle était bonne ?
— Oui merci maitresse.
— C’est bien elle t’inspirera tout le week-end. Si tu veux faire le gros dur à nouveau je te rappellerai à quel point tu es faible face à moi.
Il a hoché la tête, gardant les yeux vers le sol.
— Va contre le mur
Il est vite reparti contre le mur, il était visiblement content d’y retourner. J’avais désormais trois soumis obéissants à disposition, une bonne chose de faite.
Je me suis calée dans le fond du canapé, finissant même par me mettre en travers. Je me suis étirée de tout mon long, frissonnant des pieds à la tête, j’étais tout simplement bien. C’est relaxant de fesser. J’allais pouvoir mettre le sadisme de côté pour me concentrer sur l’humiliation, enfin une fois le problème de la brosse pour le Chiot, j’allais passer pour une faible à avoir annoncé une punition que je ne tiendrais pas. De toute façon je n’avais plus envie de faire mal.

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