Discipline domestique 019 – Halloween 2014 – Partie 13 : les montagnes russes 2 : le supplice du paillasson

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Sommaire du journal (si vous ne voulez pas tout reprendre depuis le début la soirée en cours débute au post 13)
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La soirée touchait à sa fin, le moment était donc venu de passer un cap, de progresser dans l’intensité du jeu tout en amplifiant la composante « plaisir du soumis » pour récompenser mon homme et finir en beauté.
Dans la construction d’une séance il est important de bien répartir les pratiques. Bien sûr pour ne pas brusquer le soumis en le frappant trop souvent au même endroit, mais surtout pour créer l’illusion d’une progression. Vous devez inculquer au soumis que s’il vous obéit malgré la douleur il en sera récompensé. Il doit sortir d’une séance en pensant « j’ai souffert mais ça valait le coup ». À terme vous obtiendrez des soumis qui ne pensent même plus à contester vos ordres, ce qui est très satisfaisant.
Je sais qu’il peut paraître idiot de rappeler qu’un soumis doit souffrir et pourtant il arrive que la dominante l’oublie. Certaines prévoient le début d’une séance mais négligent de préparer une fin. Une situation vraiment problématique. Si vous avez fait tout ce que le soumis adore dès le départ comment allez-vous finir ? En lui faisant mal ? Terminer sur une mauvaise impression ? À moins de se répéter et de lui présenter comme une récompense ce que vous lui avez fait comme une punition 5 minutes plus tôt. Rien de pire qu’une domina qui donne l’impression de s’enliser.
J’exagère, il y a des choses bien pire.
Une bonne séance doit néanmoins avoir un début soft pour préparer le soumis, un milieu plus intense en douleur et une fin tendant sur l’agréable. Vous n’avez pas le choix. À moins que votre soumis ne fasse des siennes en vous obligeant à mettre nos menaces à exécution et que vous le priviez de récompense.
Après vous pouvez décliner le concept en intercalant des récompenses intermédiaires plus faibles pour le garder bien en main. C’est ce que nous avions fait ce soir-là.
Ce concept de répartition est parfois mal compris par les soumis, certains voudraient que nous commencions directement par leur fétichisme de base. Ils vont même parfois jusqu’à croire que nous les avons confondus avec d’autres soumis. Ils oublient que nous avons aussi nos fantasmes et que la préséance veut que nous passions en premier. Lorsqu’un soumis se présente devant moi il doit s’attendre à suivre un programme centré sur mes envies et ce n’est que dans un deuxième temps qu’il aura le privilège que je pioche dans ses préférences. Je considère que c’est dans l’ordre des choses. Je peux être très gentille lorsque je le veux, il suffit de le mériter.
Lorsque je débute avec un soumis j’ai besoin d’exercer ma puissance, souvent à travers des jeux où sa participation est nécessaire, je veux qu’il me prouve sa détermination à être à moi. Je reconnais qu’il n’est pas facile de passer ce cap mais s’il n’est pas d’accord avec ma façon de faire il n’a qu’à aller voir une prostituée pour laquelle l’argent sera une contrepartie suffisante.
Nous avions fait miroiter à mon homme une pratique qu’il apprécie tout particulièrement, se faire piétiner le sexe, et nous y avions mis une condition, se faire passer le sexe au martinet après s’être un peu masturbé. Un supplice pas si facile à encaisser mais il avait fait ce que tout bon soumis devrait faire en pareille situation, serrer les dents et attendre que ça passe.
Lorsque Anna a cédé sa place à Candice il s’est retenu de sauter de joie, vous auriez dû le voir. Reste à savoir si la principale raison de son bonheur soudain était dû à la fin de la flagellation ou à la perspective d’enfin obtenir la fameuse récompense.
Qu’importe, il avait été sage et nous étions satisfaite de l’avoir vu à la fois fort, il faut de la volonté pour tenir la position malgré la douleur, mais également faible, totalement incapable de nous résister. D’ailleurs je crois que c’est la meilleure définition d’un bon soumis que je pourrais faire, une personne pour qui nous sommes la seule faiblesse et qui s’amuse de nous voir en abuser.
Candice s’est approchée en prenant son temps. Dans un mouvement très aguicheur elle a passé sa main dans ses longs cheveux blonds tout en se mordant les lèvres. La mèche de cheveux qu’elle s’est mise à triturer tombait, comme par hasard, sur son décolleté mis en valeur par un effet push-up. Comme si elle en avait besoin … Rien de vulgaire ceci-dit.
Avec cette attitude le message était clair, cette fois elle allait le faire monter plus haut que jamais, l’orgasme allait être très proche. La chute n’en serait que plus dure même si mon homme n’était pas en état d’y penser.
Je me suis fait la remarque qu’elle sortait le grand jeu, ce qui était contraire à nos plans puisqu’il devait encore y avoir une autre phase de tease and denial avant la fin. Avec le recul je reconnais que je me faisais du mauvais sang pour rien, elle avait encore de la ressource et elle nous le prouverait un peu plus tard.
Candice et moi ne sommes pas toujours d’accord sur tout mais j’admire sa capacité à frustrer un homme jusqu’à la folie. Vous pouvez faire tant de mal à un homme en jouant avec son désir. Il doit me manquer une certaine maturité sur le plan sexuel pour atteindre son niveau.
Elle lui a dit :
— Mets-toi en place.
Une invitation qui aurait fait craquer le plus fort des hommes. Avec amusement je repensais aux reportages animaliers où des prédateurs se parent des plus beaux atouts pour attirer leur proie, les plantes carnivores par exemple. La nature est bien faite tout de même. Je dois dire ça parce que je suis du bon côté du piège.
Sans attendre mon homme s’est agenouillé, a bien écarté les cuisses et a cambré le dos pour déposer son paquet sur le sol. La queue ainsi exposée elle était prête pour le supplice qui lui avait été promis. Il a relevé la tête vers nous, tout fier de la situation dans laquelle il était.
Parfois j’ai honte de conditionner mes soumis de la sorte. Si un jour vous avez le bonheur de passer entre mes mains sachez que parmi les premiers jeux j’apprécie tout particulièrement, comme beaucoup de mes consoeurs, amplifier la tendance des soumis à associer humiliation et jouissance. Je leur impose un contrôle des orgasmes, pas une privation mais un contrôle. Pendant les premiers mois je les sors de leur cage à volonté mais à mes conditions. Je leur propose une vingtaine de minutes de supplices divers, selon les goûts et les limites propres à chacun, puis je piétine leur sexe légèrement frustré en me moquant d’eux jusqu’à l’orgasme. Comme ils passent le reste du temps en cage cela vient assez vite.
Ce traitement n’a l’air de rien et pourtant il est redoutable. Après quelques mois à ne jouir que de cette façon, et j’insiste bien sur le « que » de cette façon, mes soumis perdent la capacité à faire autrement. Ce n’est plus que lorsqu’il est piétiné comme un vulgaire mégot de cigarette par une femme bien habillée que leur sexe peut cracher son poison. C’est un aller simple, difficile ensuite de se déprogrammer. Ils ne voient plus leur sexe de la même façon, ils ont assimilés qu’être sous mes semelles est jouissif.
Ainsi dressés ils sont tellement plus simples à contrôler, dès qu’ils voient une paire d’escarpins ils se mettent à genoux et font tout ce que l’on exige d’eux, c’est compulsif. Le corps a appris que pour accéder à la jouissance il doit se comporter de cette façon.
Parfois j’ai des soumis qui osent demander à ce que j’arrête de les maintenir en chasteté, j’accepte sans problème. Après quelques semaines je les vois venir ramper à mes pieds. Ils n’ont pas retrouvé dans la masturbation et le sexe conventionnel l’intensité qu’ils connaissaient en faisant à ma façon. Je peux vous assurer que les-dits soumis prennent cher pour expier leur manque de confiance dans ma façon de faire. Ils s’en moquent, l’alternative est bien pire.
Dit de cette façon vous allez me prendre pour la méchante de l’histoire, je ne vais pourtant qu’amplifier leur tendance naturelle. Les soumis savent ce qui leur ferait du bien mais ils ont un réflexe de conservation qui les empêchent de vivre d’une manière adaptée. En leur faisant accumuler la frustration je les mets dans une situation où ils ne peuvent plus résister. Le poids de leur tension sexuelle est trop fort et ils sont obligés de sauter le pas. C’est bon pour leur épanouissement et de mon côté je me retrouve avec des soumis d’une extrême docilité. Tout le monde est gagnant.
Mon homme ne peut désormais plus voir une paire d’escarpins sans frétiller dans son pantalon. Ma vie s’en retrouve facilitée vous n’avez pas idée.
À l’exception de Candice nous nous étions assises sur le canapé pour ne pas rater une miette du spectacle, il promettait d’être particulièrement intense. Nous anticipions une double dose de larmes, une fois lorsque le plaisir monterait et l’autre lorsqu’il en serait privé. De quoi mettre nos corps en ébullition. Qu’il y a-t-il de plus beau qu’un homme qui pleure de frustration ?
Candice a posé son pied droit juste à côté du sexe de mon homme, sans le toucher.
— Expose le gland. Tu ne voudrais pas adoucir le contact tout de même.
— Non, madame. Sentir la pression de vos semelles est un honneur qu’il ne faut pas gâcher.
Avec fébrilité il a approché ses mains de son sexe, elles semblaient moites sous l’émotion. Il a délicatement rétracté le prépuce, il semblait vouloir éviter les frottements inutiles pour minimiser son tourment.
Candice l’a remarqué :
— Envie de te toucher ?
Mon homme a fait non de la tête en la secouant comme l’aurait fait un enfant.
— Non madame.
— Tu as pourtant le plaisir au bout des doigts, littéralement.
Il a semblé hésiter sur les mots à utiliser pour répondre.
— Désolé de vous contredire, madame, mais tout ce que j’ai au bout des doigts c’est au mieux un plaisir de seconde catégorie. Seule vous pouvez me faire atteindre le vrai plaisir.
— Et un plaisir de seconde catégorie ne te suffit pas ?
Il a rougi, l’air coupable.
— Non madame. J’ai été habitué au meilleur et je ne peux plus faire machine arrière. Peu importe les efforts que je dois faire pour le mériter.
Voyant son sexe gonfler je me suis levée et j’ai pris ses mains pour les passer dans son dos. J’en ai profité pour l’enlacer par derrière, posant ma tête sur son épaule. J’aime être aux premières loges pour sentir son corps se contracter et se détendre au gré des supplices, sentir sa respiration, les battements de son coeur. D’ailleurs je repense à une discussion sur l’inadaptation des vidéos BDSM à nos envies, elles oublient souvent de filmer ces détails. Je me moque d’avoir un gros plan sur les seins de la dominante, je voudrais un gros plan sur les changements d’expression du visage du soumis.
Il faudrait confier plus souvent les caméras aux femmes, et pas que la caméra d’ailleurs, les prises de son sont souvent catastrophiques, on dirait qu’ils laissent le micro interne faire tout le boulot. Il faudrait au moins séparer la voix de la dominatrice, l’impact des coups et les réactions du soumis pour les mixer séparément. Les hommes sont peut-être davantage stimulé par le visuel mais je peux vous assurer que pour moi le son compte tout autant si ce n’est plus.
Et je ne vais même pas me mettre à parler de l’éclairage sinon je vais vous faire un roman. Le corps d’un soumis est beau il faut le mettre en valeur bon sang !
Bref, Candice s’est amusée à survoler avec son pied la queue de mon homme sans la toucher, jouant avec ses nerfs. Il était tendu, résistant probablement à la tentation d’accélérer les choses. Nous ne sommes pas le genre de femme que vous pouvez presser sans conséquences. Candice l’a frôlé une nouvelle fois et il a tressailli, sa queue semblait douloureuse d’être ainsi tourmenté.
Le moment tant attendu a fini par arriver, Candice a écrasé le sexe avec ses chaussures tout en lachant un gloussement amusé. Pendant un instant la pression de la semelle a semblé soulager mon homme, c’était comme si sentir sa queue maltraitée par une femme était un retour à la normale. Dans un sens c’est vrai, sentir le poids de sa soumission est ce qui se rapproche le plus du paradis pour un soumis. Il était dans un état d’esprit où il pensait que sa place était de ne faire qu’un avec le sol froid que nous foulions, il n’était un asticot que nous pouvions piétiner sans lui accorder la moindre considération.
Lors du supplice précédent, lorsqu’il était sur le dos pendant que Candice lui massait le sexe, il avait eu le regard fixé vers le plafond. Cette fois-ci il pouvait voir toute la scène sans en perdre une miette. Son sexe était à même le sol et disparaissait sous la semelle d’un escarpin, la symbolique était puissante.
Je l’imaginais lutter pour ne pas se laisser glisser, il aurait été si simple de tout oublier et de laisser le plaisir l’emporter. Voler l’orgasme que nous lui mettions sous le nez. Certes il devait redouter la punition qui suivrait, l’humiliation de devoir lécher le sol jusqu’à disparition complète de sa bêtise. Sans parler des conséquences à long terme.
Je me fais peut-être des idées mais j’imaginais que c’était plutôt la perspective de me voir déçue qui le maintenait sage.
Candice a attendu qu’il s’habitue aux pressions sur le dessus pour faire rouler son gland d’un côté puis de l’autre, marquant bien l’arrêt en appuyant plus intensément. Sentir l’autre face de sa queue au contact des semelles a relancé les gémissements de mon homme. Les larmes n’allaient pas tarder, nous étions prêtes à en profiter.
Pour essayer de me mettre à sa place j’ai repensé à une pratique qui m’avait déjà été infligée, lors d’une pause pendant une fessée en travers des genoux ma fesseuse avait empoigné ma culotte au niveau de l’entrejambe. Elle l’avait secoué tout en pressant les grandes lèvres l’un contre l’autre. Lorsqu’elle m’avait saisie je m’étais tendue mais ce n’est que lorsqu’elle m’avait relâché l’entrejambe et s’était remise à me fesser que le vrai supplice avait démarré. J’avais ces spasmes dans les muscles du bassin, cette sensation de manque qui me dévorait, un vide présent. Comme si toutes les terminaisons nerveuses de mon sexe s’étaient enflammées simultanément pour me punir d’avoir retiré ce qui leur faisait du bien. C’était comme avoir démarré la « séquence d’allumage » puis avoir arrêté. La fin de la fessée s’était révélée plus inconfortable encore tout en étant étrangement érotique. J’ai tremblé sur mes jambes un bon moment après ça. C’est comme lorsque vous êtes forcée de vous asseoir sur un sextoy vibrant et à vous relever. Au début je lutte mais bout d’un moment cela devient compulsif, je ne peux plus résister à l’envie, c’est comme si mes lèvres avaient doublées de volume et que seule une nouvelle dose de vibration pouvait les apaiser. Le plaisir fini par l’emporter sur la honte de jouir devant un témoin.
De mes expériences passées j’ai gardé l’habitude de maltraiter le sexe de mes soumis pendant les fessées. J’espère que ça leur est aussi inconfortable que ça l’avait été pour moi. À voir comme ils se contractent alors que j’ai leurs bourses dans ma paume je pense que c’est le cas.
Candice a retiré son pied et la queue de mon homme a bondi du sol comme un ressort comprimé ce qui a fait marrer tout le monde. Anna et Mylène se sont jetées sur l’occasion pour faire des commentaires moqueurs.
On dirait que ton asticot est bien tendu. Il se rappelle encore à quoi il sert ?
— Tu as une sacrée charge d’accumulée c’est ça ? Pas de bol ce n’est pas ce soir que tu te videras. Il te reste encore quelques semaines avant d’avoir l’espoir d’une permission.
J’étais toujours derrière lui à le maintenir, je lui ai murmuré à l’oreille
— Résiste ou ça se finira mal.
Il m’a répondu dans un soupir.
— Oui maitresse.
Candice n’en avait cependant pas fini et a violemment reposé son pied sur la queue encore bien tendue et a recommencé son manège.
Il y a une question existentielle des soumis sur le thème du plaisir des dominas pendant les supplices, je l’ai dans ma boite mail plusieurs fois par semaine. Il est vrai que techniquement lorsque nous piétinons un soumis aucune de nos zones érogène n’est stimulée. Ce n’est pas non plus violent, notre corps ne se contracte pas. En théorie nous devrions rester froides et pourtant nous nous amusons beaucoup. Avoir le sexe de l’autre sous nos semelles, pouvoir le faire rouler, l’écraser, le piétiner. Quel dédain envers le symbole de la virilité ! Quoi de mieux pour symboliser notre propre supériorité ?
Dans certaines civilisations primitives les guerriers mangeait le coeur de leur ennemis après le combat pour s’approprier leur force. J’ai l’impression que c’est le même processus mental. Ecraser contre le sol une queue c’est la vider de tout son potentiel viril. Nous poussons même la symbolique jusqu’à le faire en escarpin, l’outil inventé pour gêner nos mouvements et nous rendre vulnérable.
Parfois en rentrant le soir je n’ai pas le moral, après quelques minutes à maltraiter le sexe de mon homme, à sauter dessus, à l’envoyer valser à coups de claques sèches je me sens revivre. Le bonheur est parfois au bout de nos doigts, ou de nos pieds en l’occurrence.
Candice s’est approché et lui à dit les yeux dans les yeux.
— Supplie nous de te laisser jouir.
Mon homme a répondu :
— Ça ne sert à rien madame, je sais que vous ne me laisserez pas aller jusque-là.
Candice a pressé plus fort.
— Répond correctement à ta supérieure !
— Pardon madame je …
Je l’ai coupé :
— Trop tard. J’en ai marre d’être gentille. Il veut jouer au con, puni-le.
Candice l’a regardé avec amusement et a dit :
— Tu as entendu ta maîtresse ? Elle a l’air sérieuse, je n’ai pas envie de lui désobéir. Et toi ?
Mon homme a fait « non » de la tête.
Candice a déplacé son pied, positionnant le talon au-dessus du gland. La queue de mon homme tentait désespérément de se déployer et formait une sorte d’arche. Toujours dans son dos j’ai resserré mon étreinte pour lui couper tout possibilité de fuite. Après un dernier sourire provocateur Candice a augmenté la pression de son talon. Mon homme semblait fasciné par cette lance émasculante d’environ 1 centimètre de côté sur 6 de haut qui empalait son gland.
Après quelques dizaines de secondes Candice a utilisé son autre pied pour maintenir la verge au sol pendant qu’elle relevait son talon, dévoilant ainsi une marque foncée sur le gland. Elle a positionné son pied un peu à côté et, après avoir laissé mon homme reprendre son souffle, elle a de nouveau forcé la peau de cette zone si sensible à s’incurver.
Je ne suis pas certaine que c’était vraiment une punition, à ce niveau les deux se mêlaient. En tout cas c’était intense.
Elle a recommencé plusieurs fois. Après quelques minutes la queue de mon homme a été marquée par 5 marques foncées.
Candice m’a regardé et a dit :
— Je lui fais pire ou tu penses que ça suffit ?
Mon homme a frissonné en m’entendant dire dans son cou :
— Fait lui pire. Il doit retenir la leçon. Quand une femme parle il doit obéir sans réfléchir.
Candice a regardé mon homme et a dit :
— Je me souviens justement d’un jeu que tu avais apprécié la dernière fois que tu as été en pension chez moi. Enfin, moi j’avais apprécié, toi tu avais pleuré. Mais bon une punition c’est pas censé être marrant. Tu vois ce dont je veux parler ?
— Euh …
Elle a fait une grimace.
— Effectivement, cette description convient à beaucoup de nos jeux. Il faut dire que je n’avais jamais vu un homme pleurer autant avant.
Ce qui n’était pas vrai mais les soumis détestent que nous mettions en doute leur capacité à encaisser donc nous nous amusons souvent à les comparer à des soumis parfaits qui n’existent en réalité pas.
— Je vais te donner un autre indice. C’est ce que je t’avais fait lorsque tu m’avais mise au défi de te faire pleurer en moins de 10 minutes en partant de 0.
J’ai senti le corps de mon homme se contracter. Candice a poursuivi :
— Oh oui, « ça ». Tu n’avais plus été prétentieux de tout le week-end après. Rien de mieux que le supplice du paillasson pour calmer un homme.
J’ai tendu l’oreille, je ne connaissais pas le terme. Nous avons toutes des petits noms pour les supplices, parfois pour désigner les mêmes choses. Que voulait-elle lui faire ? Du trampling ? Je ne trouvais pas ça terrible comme punition. Sans vouloir la désavouer publiquement.
Elle s’est éloigné chercher dans mon matériel. J’ai froncé les sourcils Depuis quand fallait-il des gadgets pour faire du trampling ? Elle m’intriguait de plus en plus.
Elle a semblé ennuyé de ne pas trouver ce qu’elle cherchait.
— Je vois que ta maitresse ne pratique pas ce genre de supplice. Heureusement je suis prévoyante.
Elle s’est dirigé vers le sac de sport qu’elle avait apporté et en a sorti … Un paillasson. Parfois certains de nos noms sont imagés, pour le coup c’était plutôt descriptif. Je commençais à voir venir le supplice.
Elle a posé le-dit paillasson devant mon homme. Sans même chercher à résister il a posé son sexe dessus.
— Ne triche pas ! Mets bien toute la longueur. Tu sais ce que je fais aux tricheurs ?
— Oui, madame.
Il a étendu tout son sexe sur la surface du paillasson qui était composé de petites piques rêches positionnées de manière à former un support dense. C’était de la paille a première vue.
Candice a positionné à nouveau son pied par-dessus et le piétinement a repris. Rien qu’aux réactions du corps de mon homme j’ai senti la différence. Cet afflux de nouveaux gémissements nous a toutes fait rire. Au bout d’un moment il a même commencé à gigoter. Il me faisait penser à un enfant qui essaye de s’échapper alors qu’on veut le vacciner.
Lorsque Candice a fait rouler la queue sur le côté nous avons pu constater de jolies marques imprimées sur toute la longueur, le gland semblait particulièrement touché, la peau doit y être plus sensible.
— Voilà qui est mieux. C’est comme ça que ton sexe doit être traité. Il ne vaut pas mieux que toutes les saletés qui peuvent s’accumuler sous nos semelles.
Il a dit :
— Merci madame.
Ce qui a semblé un effort surhumain.
— La prochaine fois que nous te dirons de supplier de te laisser jouir que feras-tu ?
— Je vous supplierais jusqu’à en pleurer, je promets.
Mylène a croisé les bras et a dit :
— Je trouve qu’il n’y a aucune conviction dans sa voix. Presse plus fort il finira par craquer.
Candice s’est mise à appuyer par à-coups de toutes ses forces. Retournant la queue comme une saucisse sur un barbecue pour ajuster la cuisson sur les deux faces.
Cela semblait terrible pour lui de sentir toutes les quelques secondes sa queue passer de la douceur des semelles à l’irritation du paillasson. Le contraste lui faisait perdre la tête. Je me suis faite la réflexion qu’il fallait que j’achète moi aussi un paillasson de ce type. Au moins c’était un objet usuel et je ne passerais pas pour une perverse au supermarché. À moins que je demande des conseils à un vendeur ou que je demande à l’essayer en public …
J’étais morte de rire en imaginant la scène.
Mon esprit a divagué encore quelques instants mais je suis vite revenue à la réalité, à cause du bruit. Entre Candice qui criait et mon homme qui gémissait pour extérioriser la douleur cela faisait un sacré boucan.
— J’entends rien !
— S’il vous plait madame laissez-moi jouir. Mon asticot n’a jamais eu aussi envie de cracher son venin.
— Tu peux mieux faire ! Recommence.
— Je ferais tout ce que vous voulez.
— C’est déjà le cas.
— Je vous en prie madame, ça brule trop ! Je n’en peux plus ! Pitié madame.
Candice a retiré son pied en rigolant.
— Tu vois que tu peux quand tu veux.
La queue de mon homme est restée comme collée au paillasson. Visuellement c’était très réussi. On aurait dit un truc tout fripé.
Anna s’est penchée et l’a soulevée en plissant la peau au niveau du repli du prépuce, on aurait dit qu’elle attrapait un chaton par la peau du cou. Elle l’a secoué de droite à gauche.
— Que tu as l’air viril ! Tu aimes la voir comme ça ?
Mon homme a trouvé la force de répondre :
— Elle serait mieux en cage.
J’ai répondu :
— Dommage que tu es refusé d’y aller spontanément.
— Je regrette, madame.
— Je n’en doute pas une seconde.
Dans un geste plus doux j’ai pris à mon tour sa queue.
Pauvre petite queue maltraitée. Que va t’on pouvoir te faire maintenant.
— Tout ce que vous voudrez maitresse.
— Tu es certain ?
— Oui maitresse.
Je pense plutôt qu’il avait une idée en tête sans oser la dire à haute voix.
Candice a demandé :
S’il a eu ce qu’il méritait je peux reprendre le tease and denial ?
— Oui, et n’oublis pas, je ne veux pas qu’il soit ménagé, je veux qu’il frôle l’orgasme.
— Ça ne va pas être dur, avec ce que je viens de lui faire il est hypersensible. Mais tu prends des risques.
— Moi ? Aucun, c’est lui qui assumera les conséquences s’il faute.
D’un coup de pied elle a fait valser le paillasson pour le plus grand bonheur de mon homme. Il a pris une profonde inspiration et a fermé les yeux lorsqu’elle a approché son pied. Il a attendu mais rien n’est venu, elle s’était immobilisée juste au-dessus et semblait réfléchir. Il l’a regardé avec appréhension, quelle idée sadique avait germé dans sa tête ?
Elle lui a relevé le menton et lui a dit :
— Ta maitresse veut que je t’approche de l’orgasme ? J’ai une idée parfaite pour ça.
Elle a haussé les sourcils en rigolant.
– Retire-moi mes chaussures.
Il a semblé sonné par cet ordre. Il n’en croyait pas ses oreilles mais n’osait pas lui demander de répéter de peur qu’elle dissipe son espoir. Lassée d’attendre, Candice lui a mis une gifle en lui criant :
— Tout de suite !
La situation prenait une tournure intéressante, encore plus qu’il ne l’avait espéré. Une part de lui devait se douter que la descente n’en serait que plus rude mais il s’en moquait pour l’instant. Ce sont pour ces rares moments de plaisir que les soumis sont prêts à endurer toutes ces souffrances.
C’est donc la bave aux lèvres, ou presque, qu’il s’est approché des jambes de Candice. Il a pris un instant pour les contempler. Les collants transparents foncés qu’elle portait mettaient en valeur les courbes par de subtils jeux de lumières. Rien qu’à voir les reflets du nylon on pouvait se douter de la douceur du contact. Il a soupiré, il devait s’être rappelé qu’elle allait le piétiner de cette façon. Il savait que dès que sa queue, déjà bien meurtrie par le supplice du paillasson, allait être effleurée par une douceur inimaginable et que cela produirait une explosion nucléaire de sensations.
Mais il n’en était pas encore là, il fallait encore qu’il sorte les pieds de leur joli écrin en cuir verni sans se faire punir. Il était aux portes du paradis mais il suffisait d’un détail insignifiant pour que nous coupions court aux réjouissances. La tension était à son comble. Je pouvais sentir son corps réagir à cette stimulation inattendue, les respirations étaient profondes, il luttait pour ne pas trembler.
Délicatement il a défait la bride à la cheville et a fait glisser le premier escarpin libérant ainsi le pied. Il s’est mordu les lèvres en découvrant les orteils, ils étaient vernis avec minutie. J’avais ma petite idée du nom du fétichisme qui avait oeuvré à cette tâche. Toujours avec autant de précautions il a posé la chaussure sur le sol et s’est approché de la suivante.
Il était silencieux, profitant de l’instant tant qu’il durait. Il était de toute façon trop fasciné pour réfléchir à quoi que ce soit. Les soumis apprennent vite qu’il faut profiter au maximum des moments de répit sans penser aux supplices à venir. Une bonne leçon à appliquer au quotidien. Etre soumis c’est aussi apprendre à relativiser ce qui arrive et à savoir trouver du positif même dans la pire des configurations.
Candice a fait quelques mouvements des orteils pour les désengourdir.
— Les pauvres, ils sont tout boudinés. Tu vois ce que je m’inflige pour te faire plaisir ?
Il n’a rien répondu, il était trop absorbé par le spectacle qu’elle lui offrait en se massant les orteils.
L’envie de se proposer pour un massage devait lui bruler les lèvres mais il a été bien dressé. Je lui ai appris à attendre que je propose plutôt que de réclamer, surtout lorsque le corps d’une femme est concerné. Je suis très fière de l’avoir « reprogrammé » en être passif attendant que je prenne l’initiative.
J’adore tourmenter mes soumis en jouant avec ça, leur dire que j’ai été debout la majorité de la journée et que je regrette d’avoir mis des talons, tourner autour du pot sans leur proposer de me les masser, ça les rend dingue. Dans ces moments ils sentent mon pouvoir et j’adore ça.
Cela peut sembler exagéré mais il est important de leur apprendre cette notion de retenue si vous voulez être dans une dynamique de relation menée par une femme (FLR pour reprendre l’acronyme anglais). La société inculque aux hommes que c’est à eux de faire les premiers pas. Hors prendre l’initiative est un acte de domination. C’est pour ça qu’à chaque fois qu’un soumis propose quelque chose j’ai tendance à rajouter des conditions, par exemple réaliser quelque chose qu’il aimera moins avant. Sachant que si l’idée était venue de moi il l’aurait eu « gratuitement ». Avec le temps ils apprennent tout seuls à se réfréner.
Sachant ce qui se passait dans la tête de mon homme Candice prenait un malin plaisir à en rajouter. Je la comprenais, il est si amusant d’avoir un homme au bout de sa ligne et de le remonter lentement.
— En plus ils sont tout froids. Je me demande comment je pourrais les réchauffer.
J’ai proposé :
— Tu veux une bouillotte pour t’en servir comme repose-pieds ?
— Pourquoi pas. Je ne vois pas d’autre solution.
Elle a regardé mon homme en souriant.
– Tu en penses quoi ?
Le piège était évident, la pression n’en était que plus forte. Il a répondu :
— Les hommes n’ont pas leur mot à dire sur ce qui doit arriver au merveilleux corps d’une femme. Il serait malsain que je me prononce.
J’ai beau conditionner mes soumis à répondre de la sorte je frémis à chaque fois qu’ils prononcent ces mots. Parfois ce sont ces petits détails qui font la différence entre un bon et un mauvais soumis.
— Pourtant il me semblait que tu étais un expert en ce qui concerne les pieds féminins.
Il a rougi.
— Autant qu’un homme puisse l’être.
Candice s’est assise sur le canapé et a tendu les jambes.
— Prouve-le …
Le corps de mon homme s’est enflammé. Quelle joie ! Il avait respecté les règles et la récompense arrivait. Il devait être content de ne pas s’être laissé tenté par le piège. Je ne sais pas si les soumis se rendent compte des conditionnements que nous mettons en place. Est-ce qu’ils se disent « en agissant de la sorte je l’ai manipulé pour qu’elle me donne ce que je voulais » ou est-ce qu’ils sont réalistes et pensent « je n’ai pas d’autre choix que de suivre les règles qu’elle a posées pour obtenir ce que je veux ». Parce qu’en définitive c’est nous qui définissons leur comportement en punissant certaines actions et en récompensant d’autres.
Candice n’a pas rajouté de menace, type « à la moindre erreur tu te ramasses une rossée bien gratinée », c’était implicite. Parfois certaines dominatrices oublient de sacraliser leur corps, pourtant c’est ce que veulent les soumis fétichistes. Bien sûr parfois ça fait des étincelles, lorsqu’un soumis me bouscule par accident et que je l’amène à ses limites de résistance à la douleur en représailles cela passe pour difficile mais au final je maintiens une aura sacrée très érotique.
Mon homme a pris le pied droit de Candice dans le creux de ses mains. Malgré, ou grâce c’est selon, au supplice qu’il venait de subir dès que ses doigts ont frôlé le nylon des collants son sexe a réagi au quart de tour. Je reconnais que la fluidité du matériau est intéressante.
Candice a précisé :
— Rien qu’avec les mains et par-dessus les collants.
— Bien madame.
Quelque part il devait être déçu même s’il n’a rien montré. Je le connais assez pour savoir qu’il aurait tout donné pour les embrasser et les lécher à même la peau mais il savait aussi qu’à trop en vouloir on se retrouve sans rien. Il est important de maintenir une frustration chez les soumis, la soirée n’était pas finie.
Après quelques hésitations et quelques tremblements ses gestes sont rapidement devenus sûrs, il les avait répétés maintes et maintes fois. Comme un robot, ses doigts ont massé chaque paquet de muscles les uns après les autres, séparant les orteils pour les détendre avec méthode.
Pour être régulièrement la cible de ses massages je peux vous assurer qu’il sait reconnaitre les zones tendues et les apaiser avec brio. Lorsqu’il a fini j’ai l’impression d’avoir du coton à la place des pieds, s’en est presque dérangeant de les sentir si décontractés.
J’ai toujours du mal à comprendre pourquoi il n’y a pas plus de femmes dominantes. Pour moi ce seul avantage m’aurait fait changer de bord. La société doit nous avoir trop matraqué avec le « vous êtes des victimes, vous ne pourrez jamais rien changer par vous-même n’essayez même pas ». C’est triste.
En arrière-plan Anna s’impatientait, ou elle était jalouse, quoi qu’il en soit elle a dit :
— Ça te dérange que je m’amuse un peu avec la cravache ?
Mon homme a répondu :
— Etre auprès de femmes dominantes est un privilège rare. Face à cet honneur que vous me faites je suis reconnaissant et j’assume les quelques contreparties que vous exigez de moi.
Elle a haussé le ton :
— Ce n’est pas à toi que je posais la question. Qu’est-ce que j’en ai à foutre de ton avis sur ce qui arrive à ton corps ? Il faudra te le répéter combien de fois ?
Il a eu l’air vexé. Les soumis n’aiment pas que nous les critiquions alors qu’ils ont l’impression de bien faire.
J’ai haussé les épaules.
— Un soumis n’a jamais trop reçu de coups de cravache. Fait comme chez toi.
Anna s’est approchée et lui a administré quelques coups dispersés. Rien de soutenu, juste de quoi tenter de le déconcentrer. Mon homme ne semblait pourtant pas dérangé outre mesure par ce traitement, il faut dire que toute son attention devait être focalisée sur sa tâche principale. À le voir passer sa langue sur ses lèvres j’imaginais l’envie qui montait en lui.
Le temps a défilé sans qu’il s’en rende compte et nous avons presque pu entendre son coeur se briser lorsque Candice a dit :
— Ça suffit. Il est temps de repasser au tease and denial.
Il a dû penser « ce qui vient de se passer en était », il semblait si déçu de ne pouvoir poursuivre son massage plus longtemps. Il a cependant obéi sans attendre, toucher le corps d’une femme sans sa permission est un crime.
Certaines dominas ne savent pas gérer les « stop » et laissent les soumis se lasser d’eux-mêmes. C’est une erreur, il faut rendre la pratique qui les fait rêver suffisamment rare pour qu’elle garde sa puissance. Il faut qu’ils gardent un regret pour les motiver à bien se comporter et ainsi mériter une autre dose.
Mon homme s’est remis en position et a tenté de remettre son sexe à plat sur le sol. Il a été bien embarrassé en constatant que son érection était trop forte pour cela. Elle n’était pas totale mais suffisante pour être humiliante.
Candice a rigolé.
—Il semble que tu as déjà fait une partie du travail. Dommage pour toi la stimulation durera moins longtemps pour compenser.
Dépité il a répondu :
— Une décision très juste madame.
Il n’avait rien pu répondre d’autre, il n’avait que ce qu’il méritait.
Lentement Candice a posé son gros orteil sur son gland et a appuyé doucement pour le plaquer contre le sol. Il était à la limite de défaillir, cela semblait encore plus agréable qu’il ne l’avait imaginé. Après une première caresse sur le bout Candice a fait glisser son pied sur toute la longueur de la verge, du bout vers l’intérieur. Le doux contact du nylon a semblé décupler les sensations.
Sa frustration semblait si grande, pourtant ça ne faisait qu’une petite semaine qu’il avait été privé de jouissance. Il faudra qu’un jour je tente un enfermement de longue durée pour voir si je peux rendre ces quelques orgasmes encore plus intenses. Cette année Candice tente de réduire ceux de son homme à 10. Le mien en a une trentaine, en incluant les masturbations. Il parait que ce n’est pas aussi amusant qu’escompté. Je n’arrive pas à me représenter ce que cela fait d’avoir moins d’un orgasme par mois. Je n’aurais probablement jamais ma réponse.
Je vois souvent des soumis fantasmer en ligne sur des chastetés de très longue durée, du type 1 orgasme par an pour l’anniversaire. Par contre lorsque j’en cherche pour le faire en vrai c’est le calme plat. Ça ne doit qu’être un fantasme. Il faut dire que ça doit être terrible. Je ne sais pas si biologiquement c’est possible pour un adulte de nier sa sexualité de la sorte. L’instinct de reproduction deviendrait violent. En tout cas le mien le serait.
Je me suis remise en position dans le dos de mon homme pour le maintenir. Avec douceur j’ai fait glisser mes mains sur ses flancs pour les faire descendre sur ses cuisses. Une fois à destination je l’ai forcé à les écarter légèrement plus. Il s’est laissé faire. J’ai remonté mes mains sur ses hanches et je les ai laissées en place, les pouces pointant vers son sexe en suivant le sillon de la jonction.
Mon homme s’est contracté, je le sentais lutter contre le plaisir qui montait en lui. Il a rompu le silence en disant :
— Je crois que je vais craquer maitresse.
J’ai gloussé :
— Mais non, il n’y a aucun risque. Je ne t’ai pas donné la permission de jouir donc tu ne vas pas le faire pas vrai ? Tu n’es pas idiot à ce point ?
Les dents serrées il a répondu :
— J’ai bien peur que si.
— Ne me dit pas que je vais encore devoir te faire la leçon !
— Pitié maitresse. Ça me fait du mal. Je ne veux pas vous décevoir.
— C’est toi qui te fais du mal, pas moi. Si tu avais fait correctement tes exercices de maitrise de ton désir tu ne serais pas autant en difficulté.
Un autre jeu très amusant, j’aime bien demander à mes soumis quels sont leurs films/photo BDSM préférés, ceux avec lesquels ils ont l’habitude de se soulager. Je les mets sur le grand écran du salon avec un casque audio pour qu’ils ne ratent aucun gémissement/bruit de coups (j’attends avec impatience de le faire avec un casque 3D). Ils sont nus et si je vois leur sexe monter il se prend des coups de règle carré jusqu’à ce qu’il redescende. Après quelques fois mes soumis ne peuvent s’empêcher d’avoir un pincement dans le pantalon à chaque fois qu’ils s’approchent de leurs fichiers vidéos préférés. Simple mais amusant. Le Tantra a aussi des exercices intéressants pour aider les soumis à maitriser leur désir, un de ces jours il faudra que j’en parle.
Je fais aussi l’inverse, par exemple un homme que j’ai gardé en chasteté et que je fais se masturber devant une vidéo n’étant pas de ses fantasmes, par exemple du porno gay. Si à la fin de la vidéo il n’a pas joui je le remets en cage pour un petit moment. S’il a joui je ne vous dis pas l’humiliation que je lui inflige après « t’étais désespéré à ce point ? », « tu es mûr pour devenir une bonne petite salope ».
Des supplices un peu cruels sur les bords mais je les aime comme ça. Surtout que si des hommes me font l’honneur de se mettre à ma disposition je dois en profiter. Ça ne serait pas poli sinon.
Candice a fait mine de ralentir son massage, mon homme s’est décontracté un peu, c’est le moment qu’elle a choisi pour accélérer à nouveau entrainant une nouvelle nuance dans les gémissements. Douleur de la frustration et plaisir montant, tout se mélangeait.
Mon homme a essayé de s’accrocher au sol avec ses mains, il avait les doigts écartés comme s’il était au bord du gouffre. Sa tête a basculé en arrière, il haletait la bouche grande ouverte à renfort de « oh » « ah » ce qui nous faisait rire, surtout Mylène :
— On dirait que tu as révélé sa vraie nature, c’est un macaque. Un vrai chimpanzé.
Ses mouvements sont devenus erratiques jusqu’à ce qu’il frappe du poing sur le sol.
J’ai haussé le ton :
— Hé !
J’ai attrapé une des pinces qu’il avait sur les seins et d’un mouvement brusque je l’ai tourné de 45 degrés alors que Candice retirait son pied.
Son corps était perdu, il ne savait pas s’il devait être soulagé ou regretter que la stimulation ait pris fin.
— Tu sais de ce que je pense des hommes qui utilisent la violence ?
Il a soupiré.
— Oui maitresse. Ce sont des primitifs refusant d’abandonner ce qui est néfaste pour la société et qui doivent être éradiqués pour le bien commun. Seules les femmes ont la sagesse nécessaire pour savoir quand en user. Je regrette maitresse, je suis désolé.
Je lui ai demandé avec un air moqueur :
— C’est trop trop dur de continuer à te retenir ?
Malgré mon ton condescendant il a répondu :
Oui maitresse. Je suis faible à ce point.
— Je ne suis pas satisfaite de ton attitude. Nous réglerons ça plus tard.
Il a répondu les yeux larmoyants, submergé par les émotions.
— Bien maitresse.
Candice a dit :
— Je le pense aussi. Il ne veut clairement pas faire d’efforts. Tout ce que tu viens de gagner c’est la fin des douceurs. Tant pis pour toi. Remet-moi mes chaussures.
Il a obéi sans chercher à contester. Il avait cette douleur dans le regard, après avoir joué un peu il devait remballer son cadeau. À cet instant j’étais persuadée qu’il aurait préféré que nous appliquions un châtiment corporel pour le remettre dans le droit chemin plutôt que nous lui supprimions la source de son bonheur. Une dominatrice se doit de savoir être ferme.
Je ne sais pas s’il se rendait compte que nous nous amusions à associer l’approche du plaisir avec l’humiliation de l’échec. Comme si son plaisir était un élément négatif et qu’il devait en avoir honte. Tout était calculé.
Encore une fois pris isolement cela peut paraitre méchant mais cela renforce la valeur de nos permissions. L’intensité de l’orgasme autorisé n’en devient que plus fort. Il faut avoir une vision d’ensemble de l’équilibre avant de juger d’une relation BDSM.
Mylène s’est penché pour prendre la pince qu’il avait à l’autre téton, sans la tourner, elle l’avait juste en main. Une sacrée incitation à répondre correctement.
— Tu vois bien que tu es trop faible pour maitriser ton plaisir. On ne devrait même pas te demander d’essayer et directement te castrer. Pourquoi faire dans la demie-mesure alors qu’il est si simple d’éradiquer le problème définitivement. C’est ce que tu veux ? Que ta maitresse baisse les bras et te fasse castrer ?
Mon homme écoutait à peine, il regardait sa queue descendre lentement, s’éloignant de l’orgasme qui l’aurait tellement soulagé.
Je me suis dit que si j’avais été moins pudique j’aurais pu faire des choses avec une de mes amies en allant jusqu’à simuler un orgasme. Pas pour le plaisir en lui-même, je préfère largement les hommes il n’y a pas photo, mais pour le narguer.
Mon homme a répondu :
— Je n’ai pas votre force de caractère mesdames. Il est tellement dur de contrôler mon mauvais côté sauvage.
Anna lui a dit :
— Tu te sentiras mieux après avoir été remis à ta place. Qui s’y colle ?
Mylène a fait un signe.
— Ça fait longtemps que je ne fais rien, j’ai les mains qui me démangent.
Mon homme a eu un frisson, il ne se rappelait que trop bien l’effet de ses gifles. Sentant ses craintes je lui ai murmuré à l’oreille :
— Tu es un grand garçon, tu vas tenir pas vrai ? Tu n’as pas envie de me décevoir, tu en as déjà assez fait pour ce soir.
Il a pris une inspiration et a répondu :
— Les femmes ne prennent que des bonnes décisions. Me gifler est donc une bonne décision. Je n’ai ni le droit de critiquer ni celui de me défiler.
Je l’ai embrassé sur la joue.
— Brave garçon.
J’ai tourné la tête vers Mylène qui préparait ses mains en faisant quelques étirements. J’en avais mal rien qu’à imaginer ce qu’elle allait lui faire.
Je me suis accroupie derrière mon homme pour le tenir en position. L’épreuve allait être dure mais j’allais être là pour le soutenir moralement.
Mylène s’est mise devant lui et lui a tendu une main, instinctivement il s’est penché pour l’embrasser :
— Merci madame de vous infliger la corvée de me punir. Je suis reconnaissant des efforts que vous allez faire pour mon bien.
Elle lui a répondu avec un sourire mauvais :
— Ne t’inquiète pas tout le plaisir sera pour moi.
Il a soupiré et la première gifle est tombée. Le contraste avec la situation précédente, celle où son sexe était piétiné, devait être d’une force.
Mylène l’a giflé lentement, en faisant durer le plaisir. Après avoir abattu sa main elle faisait quelques pas pour laisser à mon homme le temps d’émerger de l’état de transe induit par la gifle avant de lui appliquer la suivante. Un déroulement qui laissait présager une punition assez longue. Elle en a profité pour faire quelques remarques acerbes :
— Alors ? Tu fais moins le malin lorsqu’on t’empêche de décharger ton poison sur d’innocentes victimes. Crois-moi il va s’accumuler en toi jusqu’à ce que tes couilles virent au bleu. Et si elles explosent sous la pression ça ne sera que justice.
Incapable de réfléchir par lui-même mon homme buvait les paroles de Mylène.
– Il serait pourtant si simple pour toi de te comporter comme les autres primates. Pas de bol, tu as assez de neurones pour te rendre compte de ta condition et tu te sens obligé de chercher notre aide. Ton sexe d’inférieur a besoin de notre discipline pour révéler son vrai potentiel. Sans ça tu n’es qu’un déchet, un parasite néfaste.
Les gifles s’enchainaient et j’étais presque bercé par leur rythme, j’ai fini par laisser ma tête se reposer sur les épaules de mon homme. J’imaginais la douleur de l’impact suivi du doux moment où la douleur s’évapore. Il avait de légers tremblement dans la mâchoire témoignant d’une fébrilité grandissante. Paradoxalement il devait craindre la disparition de la douleur puisque cela signifiait que la gifle suivante allait arriver. Une punition froide et méthodique qui mets le soumis dans un état de désespoir jusqu’à ce qu’il se résigne à avoir mal.
Alors que je mordillais l’oreille de mon homme pour m’amuser à rajouter à son tourment j’ai senti la main de Mylène me frôler alors qu’elle frappait la joue à côté. En sursautant j’ai fermé les yeux par réflexe. C’était si bon. Ce mélange d’adrénaline et de claquement sec. Voir des gifles de très près est une expérience géniale. J’avais presque envie que Mylène dévie un petit peu par « accident » et m’en colle une, pour que je puisse partager cette douleur avec mon homme. Il aurait suffi d’un rien pour que cela arrive. Excitée comme je l’étais j’en aurais eu la tête à l’envers, cela aurait été incomparable. Malheureusement Mylène est bien trop précise pour faire ce genre d’erreur.
C’est étrange, lorsque je suis seule avec des soumis je n’ai jamais d’envie de soumission par contre lorsqu’il y a d’autres personnalités dominantes j’ai parfois des pensées osées. Se laisser aller à des mains expertes fait partie de mes fantasmes.
Ce n’était bien sûr que des envies passagères, après avoir assisté à quelques gifles en gros plan j’ai changé d’avis, elles avaient l’air sacrément douloureuses et c’est peu de le dire. Je sais que son mari s’en ramasse quotidiennement. Je serais lui je me coucherais dès la première sans chercher à discuter. Il doit les aimer davantage que moi. Je n’aime pas que l’on touche à mon visage, je réagis violemment, je préfère les punitions sur les fesses il n’y a pas photo.
Je me suis relevée en attrapant l’arrière de la tête de mon homme pour la maintenir dans l’axe de frappe de Mylène et ainsi l’empêcher d’absorber une partie du choc des gifles en se décalant. J’imaginais le bruit des claques résonner dans sa tête, cela devait être formidable. Il allait bien dormir après ça.
Lorsqu’elle a eu fini, je suis passé de l’autre côté pour admirer le résultat. Heureusement que nous étions le vendredi, les marques allaient mettre du temps à disparaitre. Comme on dit « on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs » ou un truc dans le genre (j’ai hésité à faire un jeu de mot sur « briser des oeufs » mais il était de mauvais goût …).
Mon homme a embrassé les mains de Mylène, qui elles aussi étaient sacrément rouges, puis je me suis penchée pour lui déposer un baiser sur ses joues brulantes. J’aime le consoler en lui faisant un gros câlin après une punition, pour qu’il associe ma présence à la douceur même si je viens de le frapper.
Malgré sa souffrance j’étais néanmoins persuadée que si nous lui avions proposé une nouvelle séance de gifles en échange de la reprise des massages de sa queue par les pieds de Candice il aurait accepté. La nature des soumis est ainsi faite, ils sont prêts aux pires outrages pour une simple récompense et nous faisons tout pour les maintenir dans cet état.

À suivre …

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Discipline domestique 016 – Halloween 2014 – Partie 11 : les montagnes russes 1

Hello 🙂

Encore un post qui a nécessité un temps de préparation assez long, il s’agit de tease and denial (essentiellement), autrement dit une pratique assez répétitive qui représente un certain challenge à retranscrire. J’espère que le rendu sera intéressant de votre point de vue.
Encore merci aux personnes qui m’ont supportées pendant le processus j’en ai eu besoin <3.
Comme vous l’avez surement remarqué il est étiqueté « partie 1 », il y aura donc une autre partie qui couvrira la fin du T&D et la fin de la soirée.
Je n’ai pas encore de date à avancer même si j’ai déjà pas mal de choses de prêtes. Je ferais le point ce week-end.

Emilie,

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Sommaire du journal (si vous ne voulez pas tout reprendre depuis le début la soirée en cours débute au post 13)
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Mon homme avait été récompensé pour avoir été sage lors de nos premiers jeux, une situation un peu contradictoire avec la thématique « punition » de la soirée mais nécessaire pour qu’il récupère des forces. De toute façon, comme il s’était précipité sur nos pieds comme un affamé dès la permission donnée il n’était pas en état de remarquer les contradictions.
Cet avant-gout du paradis ne pouvait cependant pas durer longtemps et nous venions de lui faire comprendre que le prochain jeu impliquerait son sexe, sans lui donner plus d’informations. Je ne sais pas ce qu’il craignait le plus, qu’on lui fasse mal avec du ballbusting par exemple, ou que l’on joue avec sa frustration avec du tease and denial. Les deux étant cruels à leur façon. Pour son plus grand malheur nous avions prévu de jouer sur les deux registres.
Mon homme était toujours allongé au centre du salon. Il était maintenu les cuisses grandes ouvertes par Candice et Mylène. Ainsi exposé il était dans une position loin d’être confortable, son angoisse devait monter. Pour l’instant la cage de chasteté protégeait encore son membre le plus fragile mais il se doutait bien que ça ne durerait pas.
De mon côté je m’étais agenouillée et je l’avais pris contre moi, son dos sur mes cuisses, sa tête contre mon bassin. Il avait spontanément ramené ses mains en les croisant contre son torse pour que je puisse maintenir ses poignets d’une seule main. Nous avons nos habitudes et il sait que j’aime le maintenir en place pendant qu’une autre le discipline. J’ai l’impression de le rendre plus fort, de l’aider à surmonter l’épreuve lorsqu’il agrippe ma main, qu’il gesticule contre moi.
Certaines personnes aiment regarder leur partenaire faire l’amour avec quelqu’un d’autre, moi j’aime le tenir pendant qu’il se fait punir. Dans cette position j’ai les avantages d’être dominante, puisque je n’ai pas mal, mais j’ai également les avantages d’être soumise puisque sous cet angle je vois le coup tomber. C’est si beau d’être à genoux devant une personne dominante en robe de soirée levant le bras pour punir. Je suis aux premières loges pour observer l’impact et les réactions du corps du soumis. Surtout que, si je n’ai pas à me concentrer sur l’administration de la punition, je peux me focaliser sur la peine du soumis. Je sens chacune de ses contractions, sa peau qui frémit, ses râles. Certaines personnes sont indifférentes aux réactions du corps du soumis, en tout cas pas au point d’y éprouver du plaisir, ce n’est pas mon cas.
C’est un autre sujet mais je ne pourrais pas faire de domination « virtuelle », j’ai trop besoin de ce contact physique entre moi et eux. Ce n’est pas une critique envers celles qui en font, l’humiliation se fait très bien à distance, il suffit d’avoir un plaisir plus « cérébral » que le mien. Moi c’est davantage la réaction du soumis qui m’intéresse plutôt que l’acte en lui-même.
À cette étape j’étais encore assez maternelle envers mon homme, je lui passais la main dans les cheveux en le berçant doucement. Le contraste entre ma douceur et ce qui allait arriver à son sexe allait être terrible. Je me sentais mauvaise, j’utilisais la confiance qu’il avait en moi pour l’apaiser alors que je savais qu’il allait bientôt prendre cher. Loin de me sentir coupable cela m’excitait.
Mon attitude n’était pas si égoïste que ça, même s’ils aiment être puni les soumis ont parfois du mal à l’assumer, ils ont cette réaction contradictoire de fuir ce dont ils ont besoin. Etre dominante c’est aussi les mettre en confiance pour qu’ils affichent leur vulnérabilité.
Il a eu soubresaut, Anna jouait avec sa cage, rien de bien méchant, rien de rassurant non plus.
D’une voix douce je lui ai dit :
— Ne te débat pas, c’est pour ton bien.
Un peu naïvement il a demandé :
— Ça va faire mal ?
Nous avons toutes les 4 gloussé. J’ai répondu :
Ton sexe a été vilain. Que fait-on aux vilains sexes ?
— On les punit ?
— Oui. Et est-ce qu’une punition c’est agréable ?
— Non.
— Donc, est-ce que ça va faire mal ?
— Oui.
— Mais ?
— C’est pour mon bien.
— Qu’est-ce qu’on dit à la gentille madame qui va s’occuper de te faire payer tes bêtises ?
— Merci, madame.
— Plus poliment s’il te plait. Elle prend du temps pour toi tu pourrais au moins en prendre pour la remercier.
— Merci madame de m’aider à améliorer mon comportement en prenant sur votre précieux temps pour me punir.
Anna a souri et a répondu avec ironie :
— Tout le plaisir sera pour moi je peux te le garantir mon grand.
Mon homme a frémi à cette idée, de ma position privilégiée j’ai pu ressentir les variations dans sa fébrilité. Il tentait de garder les apparences mais il ne pouvait pas empêcher ces légères réactions qui le trahissait.
Anna tapotait la cage de chasteté, comme s’il s’agissait de la cage d’un fauve et qu’elle le provoquait. Elle a tendu la main dans ma direction, je lui ai donné la petite clé qui reposait au bout d’une chaine que j’avais autour du cou. Pour l’occasion je l’avais mis bien au chaud entre mes seins, j’ai bien fait en sorte que mon homme voit qu’elle y était. Il adore penser que la clé de sa virilité repose entre un des symboles de la féminité. Cette idée l’a fait se sentir bien quelques instants, nous avons vu sa queue gonfler dans sa cage, il s’est ensuite contracté en se rappelant qu’il n’était pas libéré pour le plaisir mais bien pour souffrir.
En temps normal je porte rarement sa clé sur moi, et celles de mes autres soumis encore moins, je n’ai pas envie d’avoir un trousseau autour du cou et je n’aime pas la bosse qu’elles font sous les chemisiers, j’ai l’impression de ne voir qu’elles. Une phrase plutôt cynique lorsque l’on sait que mon homme doit supporter bien pire. Pensez-vous que je devrais faire cet effort pour lui ? Même s’il n’en sait rien.
Anna a déverrouillé les éléments les uns des autres mais en laissant l’ensemble encore en place. Elle avait cette fascination dans le regard, elle agissait avec méthode, lentement, très lentement. Elle avait cette volonté de sacraliser l’acte, elle était comme une prêtresse engagée dans un rite immémorial garantissant l’équilibre du monde. Un peu comme mon homme lorsqu’il souhaite me rendre hommage en embrassant mon bas-ventre. Au-delà de la nécessité de faire angoisser mon homme elle semblait y trouver un intérêt particulier.
Face à ces gestes précis et ces mains expertes la réaction de mon homme n’a pas tardé. Malgré toute sa volonté il ne pouvait s’empêcher de gesticuler pour évacuer la tension, il avait des sortes de mouvements réflexes, comme des frissons lorsqu’il fait froid. En tout cas c’était très amusant à ressentir dans mon bassin. Il n’y mettait bien entendu pas toute sa force, juste assez pour nous compliquer la tâche et nous permettre de le maintenir fermement.
La sensation de maitriser physiquement un homme bien plus costaud que nous, même si nous devons nous y mettre à 4, est un plaisir particulier. Un peu comme si nous n’avions plus rien à faire de son consentement.
Je peux me tromper mais j’estime qu’un homme dominant n’a pas de mal à se sentir puissant par rapport à une soumise qui fait la moitié de son poids. Pour une femme dominante la situation est inversée, nous sommes toujours un peu intimidé par le physique du soumis, surtout moi qui suis petite, d’où notre penchant à exiger qu’ils soient toujours nus et à genoux. Difficile de dominer lorsque vous n’avez pas l’ascendant physique. Parfois nous avons une sur-agressivité que nos soumis vivent mal.
En tant que soumise je détestais être obligée de me déshabiller dès le départ, je voulais que ce soit plus progressif, une fois la confiance installée. Je pense que pour les soumis c’est pareil. Pourtant j’impose une nudité totale, c’est nécessaire pour me rassurer.
Dans la même veine j’aime que mes soumis fassent un effort pour s’exposer, par exemple en gardant les cuisses écartées lorsqu’ils sont à genoux sans que j’ai à le dire. Savoir que d’un coup de pied bien placé je peux les faire se plier en deux de douleur me rassure. J’ai conscience que c’est un effort pour les soumis de se dévoiler à ce point cependant c’est nécessaire pour mon état d’esprit. Ils doivent apprendre à ne pas paraitre menaçant envers moi, même involontairement.
J’ai accompagné mon homme en le guidant d’une voix douce.
— Ne résiste pas tu ne feras qu’aggraver les choses. Tu ne trouveras que des ennuis à faire des caprices. Soit sage et tu auras peut-être une récompense. Tu aimes avoir l’espoir d’une récompense, pas vrai ?
Oui.
— Donc tu dois accepter de passer par là. Sois logique.
Alors que la partie principale de la cage glissait lentement le long de sa verge il a fini par lâcher un :
— Non, non, non !
J’ai répondu en rigolant :
— Si, si, si !
Anna a été moins amusée par cette attitude, je crois qu’elle avait été tirée de sa transe rituelle et qu’elle allait lui en tenir rigueur. Elle lui a lancé un regard noir et lui a répondu sèchement :
— Tu veux que je t’apprenne à dire « non » à une femme ?
Sans prévenir elle lui a saisi les bourses et les a étiré lentement tout en les pressant. Elle ne rigolait plus, bien au contraire elle voulait le punir. Mon homme remuait de plus en plus, il n’arrivait plus à contenir les réactions de son corps. Il a tenté d’accompagner le mouvement mais Mylène et Candice poussait en sens contraire. Il a fait la seule chose qui lui restait pour se sortir de là : la supplier.
— Pitié madame ! Je regrette ! Pardon. Vos désirs sont des ordres, je vous le jure. Faite ce que vous voulez de ma queue, elle vous appartient.
Dire ces mots à haute voix a semblé déclencher en lui un état particulier, comme si un barrage émotionnel avait cédé et qu’il se montrait tel qu’il était.
Mylène s’est moquée :
— Même avec mon intelligence supérieure j’ai du mal à te suivre. Tu veux que l’on fasse ce que nous voulons avec ta queue ou que nous arrêtions ?
Nous avons toutes ricané, nous adorons ce genre de question piège, vous ne pouvez que vous faire avoir et c’est bien là le plaisir. Nous ne faisions pas que prendre le pouvoir, nous nous moquions de lui en lui laissant l’illusion du choix et il en avait conscience. La pire des réactions aurait encore été pour lui de refuser de se prononcer, il allait donc devoir choisir une option ou l’autre et faire face aux conséquences.
Il a répondu avec regrets :
— Faites ce que vous voulez madame. Ce que je veux moi n’a aucune importance. Il ne faut pas écouter ce que je dis ce ne sont que des âneries. Faites-moi mal si je le mérite.
— Donc tu es pleinement consentant à ce que nous te faisons ?
Résigné il a hoché la tête.
Anna a repris le démontage méthodique de la cage de chasteté d’une main pour ne pas avoir à lâcher sa prise sur les bourses. Sous la menace d’un nouveau broyage mon homme est resté pleinement silencieux et cela a semblé lui peser.
Une fois libre son sexe a pris ses aises, il gonflait même. Malgré la menace des tortures à venir il profitait de sa liberté retrouvée en se déployant sur toute sa longueur, comme s’étirant après son sommeil forcé. Après un long séjour dans le noir il voyait désormais de la lumière au bout du tunnel, peu importe que ce soit celle des flammes de l’enfer c’était tout de même de la lumière. Que c’est bête un sexe masculin.
Candice lui a mis un coup de pied dans les cuisses pour attirer son attention.
— Alors ? Tu n’es pas bien à l’air libre ?
Presque mécaniquement il a répondu :
— Non madame, j’ai peur que mes vilains penchants ne reprennent le dessus, moi qui ne suis qu’un simple homme. Heureusement que vous êtes là pour me surveiller.
C’est fou comme sa déclaration semblait sincère… Il faut dire que je l’avais conditionné pour qu’il réponde ce genre de choses. De notre point de vue de dominante ce n’était pas un problème, nous adorons voir un soumis se plier à contre-coeur à nos théories et en faire des tonnes, cela nous prouve le pouvoir que nous avons sur lui.
Maintenant que sa queue était à l’air libre nous avons pu l’inspecter en détail, j’ai repéré des marques de pression le long de la verge, les barreaux avaient laissé leur marque. Situation classique après l’avoir laissé prendre du plaisir à nous lécher les semelles.
J’ai dit sèchement :
— C’est quoi ces traces ? Tu as eu de vilaines pensées et ta cage a dû te punir ?
D’un air contrit il a répondu :
— Oui, maitresse. Pardon.
Il faut savoir que nous avions prévu de tenir ce discours, nous nous doutions bien qu’il aurait des marques, au pire nous les aurions imaginé et il n’aurait pas pu nous contredire.
— Tu as oublié la règle ? Si ton esprit te joue des tours et te tourmente tu dois venir me le dire. Ta volonté est trop faible pour que tu puisses lutter seul, tu n’es qu’un homme. Tu dois te reposer sur moi pour te faire passer l’envie de faire des bêtises.
Mylène a rajouté :
— Emilie doit déjà faire le plus dur, te garder sur les rails, toi tu as juste à lui dire quand tu as des envies. C’est le plus simple ! Et tu arrives quand même à te foirer ! Tu n’as pas honte ?
— Si madame. J’ai honte de mon comportement.
J’ai repris plus calmement que Mylène :
— C’est lécher nos escarpins qui t’a fait du mal ?
Je l’imaginais penser qu’au contraire ce moment avait été une bénédiction mais, n’étant pas suicidaire, il décidait cependant qu’il était préférable de rentrer dans notre jeu pour espérer y avoir droit encore une fois ce soir.
— Oui maitresse. Le contact de vos semelles était trop puissant pour ma faible volonté.
— Pourquoi tu n’as rien dit ?
— J’avais peur de votre réaction si je le disais.
Anna s’est exclamée :
— Tu vas la voir notre réaction maintenant ! Je vous préviens, ce porc ne touche plus mes semelles s’il n’a pas la KTB en place ! Décision définitive.
Mon homme a eu des frissons à s’imaginer être puni par des pointes s’enfonçant dans sa verge à chaque coup de langue. S’amuser avec nos pieds et de rien ressentir n’était pas une possibilité.
Mylène a rajouté :
— C’est ce que je disais tout à l’heure, sa cage est trop grande, il a encore trop de place, c’est encore trop amusant. Il faut que tu lui passes une taille en dessous.
Devant notre regard accusateur mon homme a rajouté :
— Je ne recommencerais plus je promets.
Anna s’est moquée :
— Regardez-le se foutre de nous en espérant s’en sortir avec un mensonge.
Elle s’est penchée pour le regarder droit dans les yeux.
— La vérité c’est que tu as pris ton pied et que tu es resté silencieux pour en profiter. Tu recommenceras à chaque fois parce que tu es faible et que tu te complais dans la médiocrité. Tu aimes avoir des marques sur ton sexe ? Je vais t’en faire, et des belles !
Mon homme n’a pas été rassuré par cette menace. Lorsqu’il a vu qu’elle s’était saisie d’une règle carrée en bois il a carrément paniqué. Il a tourné la tête pour chercher de l’aide mais n’a pu trouver le moindre soutien. Les choses s’annonçaient très mal pour lui.
Je lui ai dit :
— Je te l’avais bien dit, tu ne gagnes rien d’autre que des ennuis à te comporter en gamin pervers. Et ne me regarde pas avec ton air de chien battu, elles ont raison. Tu avais le choix entre faire ce qui était juste ou un plaisir facile et volé. Tu as fait le mauvais choix, il doit y avoir des conséquences. Non seulement tu vas être puni tout de suite mais tu auras les pointes bien plus souvent maintenant. Ça ne m’amuse pas plus que toi mais si tu ne sais pas contrôler tes pensées tu as besoin de toute l’aide disponible. Tu le comprends ?
Résigné il a répondu :
— Oui maitresse.
Il savait qu’il y a certaines batailles dans lesquelles il est préférable de ne pas se lancer. Bien sûr qu’il ne regrettait rien, s’il était remis dans la même situation il y prendrait le même plaisir. Il voyait bien que nos accusations étaient artificielles et que le véritable test était sur son comportement face à nous. Nous voulions voir s’il oserait nous contredire. Etant expérimenté il n’allait pas se laisser prendre à un piège aussi grossier, il savait que nous avions décidé de le punir et qu’il n’y pouvait rien.
J’ai continué :
Tu savais que tu risquais des ennuis en le faisant ?
— Je pensais y échapper.
Mylène s’est exclamée
Sérieusement ? Tu t’es cru plus malin que nous ? Anna, fait moi plaisir et ne le rate pas.
— Ce n’est pas dans mes habitudes.
Anna a pris la pose comme un golfeur préparant son coup, les deux mains sur la règle et le gland faisant office de balle. J’ai voulu me pencher pour garder la queue bien verticale mais je n’étais pas à portée donc c’est Mylène qui s’y est collé.
Mon homme n’est pas fan des coups sur le sexe avec instrument, tout au plus il aime les gifles dessus, la punition allait donc surtout être symbolique. J’avais prévenu les filles qu’il allait falloir se retenir mais ça n’avait pas dissuadé Anna de s’y coller. Je savais que cette limite la décevait mais je lui faisais aussi confiance pour s’y plier. Nous avions décidé que 10 bons coups seraient suffisants.
Anna a levé les bras, il ne faisait aucun doute qu’elle allait frapper fort, mon homme a serré les dents, d’un geste vif elle a abattu son bras, il a fermé les yeux en attendant l’impact qui n’est pourtant pas venu. Timidement il a ouvert un oeil puis l’autre, voyant qu’elle s’était arrêté juste avant d’atteindre son but il s’est décontracté. Il a levé les yeux vers le visage d’Anna et y a trouvé un sourire malicieux. Lorsque nous anticipons que la punition ne durera pas longtemps à cause des limites des soumis il est classique de faire durer le plaisir en leur faisant peur, ils en viennent à supplier que nous les frappions pour de vrai tellement les fausses peurs sont éprouvantes.
Elle lui a dit :
— Tu vas compter les coups à chaque fois et me remercier. Et soit imaginatif je ne suis pas d’humeur à tolérer la médiocrité.
— Bien madame.
Elle a repris sa position de départ et cette fois elle lui a infligé le premier coup. Quelques gouttes de liquide séminal qui s’étaient accumulées au bout de sa queue ont été éjectées plus loin. Elle ne lui avait rien épargné que ce soit dans la force d’application ou l’angle d’attaque puisqu’elle avait frappé avec une des arêtes de la règle. J’en avais mal rien qu’à le voir.
Je me demande quel effet à la règle sur le sexe d’un homme. Est-ce comme les coups de règle sur les doigts ? Eux je les déteste, en fait je les adore, c’est compliqué. C’est le mélange entre l’humiliation de devoir présenter ses mains à la correction et malgré tout les garder immobile. Vous les voyez se faire corriger et cela ne fait que relever votre impuissance face à l’autorité.
Il a pris une profonde inspiration est a dit :
— 1, merci madame. Je serais fier de porter les marques des bienfaits de l’éducation que vous m’offrez.
— Ça c’est certain, lorsque j’en aurais fini avec toi tu auras des marques.
Avec un sourire satisfait elle a levé à nouveau le bras. Le deuxième coup n’a pas semblé être plus doux bien au contraire. J’ai senti la respiration de mon homme s’accélérer, il a dû prendre quelques secondes pour être capable d’énoncer :
— 2, merci madame de prendre sur votre précieux temps pour discipliner un être aussi abject que moi. Vous qui m’êtes supérieure en tout. Merci de tout mon coeur.
Vous imaginez sans peine la douleur des coups mais n’oubliez pas que le cocktail est bien plus subtil. Certes la zone est sensible à la douleur cependant elle l’est aussi pour la douce chaleur qui se diffuse lors de la dissipation. Si vous espacez suffisamment vos coups le plaisir prends le dessus. Surtout dans ce cas où Mylène ne se contentait pas de maintenir la queue en place mais la chatouillait à la moindre occasion. C’était un mélange assez étonnant, mon homme en venait à ne plus savoir s’il voulait que la punition se poursuive ou s’il préférerait sa fin.
Un nouveau coup est tombé.
— 3, merci de me faire la leçon madame. Je retiens que la cage n’est qu’une aide dans le maintien de ma chasteté et que l’essentiel des efforts doivent venir de moi.
J’ai bien aimé cette phrase, j’insiste beaucoup pour qu’il agisse comme si porter la cage de chasteté était un avantage, pour qu’il ait des sentiments ambivalents avec elle comme il en a avec moi.
Anna l’a à nouveau frappé.
— 4, merci de me ramener dans la réalité madame. Je dois faire face à la difficulté de ma condition sans l’adoucir par les fantasmes malsains.
Sa queue se ramollissait, j’ai fait un signe discret à Anna de temporiser. Notre but n’était pas de le pousser à bout mais de préparer sa queue à du tease and denial. Nous savions qu’elle avait déjà été rendue sensible par son séjour en cage mais cela ne nous suffisait pas, nous voulions qu’en plus elle ait connu la douleur avant les caresses. Nous sommes infernales et rarement satisfaites.
J’ai murmuré quelques mots à l’oreille de mon homme.
— Ta queue aime son traitement ? Ou elle préférerait être en train de glisser à l’intérieur de mon corps ? Tu te rappelles cette sensation ? Le doux glissement, la pression, la chaleur.
Il a dégluti, même en essayant de lutter il ne pouvait pas s’empêcher de visualiser ce que je décrivais. Surtout avec le pouce et l’index de Mylène remontant et descendant de part et d’autre de sa verge. Le résultat ne s’est pas fait attendre, en quelques instants sa queue s’était à nouveau suffisamment durcie pour que la punition puisse être administrée avec efficacité.
Sans crier gare Anna lui a administré un nouveau coup sortant mon homme de sa torpeur. Elle lui a dit avec arrogance :
—Ce genre de douceur est révolue, maintenant il n’y a plus que la conséquence de tes actes. C’est bien meilleur tu ne trouves pas ?
Il gémissait, coincé entre l’envie de penser à des choses agréables et la douleur inévitable il ne savait plus où donner de la tête. Il a eu du mal à former une phrase cohérente. Après quelques tentatives il a dit :
— 5, merci madame. La cage et la règle sont les seules douceurs féminines que ma queue mérite de recevoir.
Il tenait bon, j’étais fière de lui, il n’avait plus que quelques coups à tenir pour sortir la tête haute de cette épreuve ce qui, avec moi, signifie des récompenses après la soirée. Trop souvent les soumis oublient qu’il y a une composante d’effort à faire dans une relation BDSM, ce n’est pas marrant s’ils arrêtent à la première difficulté.
Les derniers coups se sont enchainés, nous avons fini à une dizaine au total. Sa queue était molle ou presque, ce qui n’a pas manqué de faire rire Mylène qui la secouait comme un vieux chiffon.
— Regardez comment elle est, toute dégonflée. C’est la réaction typique d’un inférieur face à l’effort, il se ramollit.
Candice a dit :
— Attends, prends ma place je vais arranger ça. Je sais où est son bouton on/off.
Du bout du pied elle a soulevé la queue flasque de mon homme et l’a fait basculer contre son bas-ventre. Avec un sourire malicieux elle a posé un de ses pieds dessus.
— Les queues sont à l’image de leur propriétaire, des petites natures, il arrive souvent qu’elles défaillent pendant le dressage. Pour les réanimer il suffit de les masser légèrement.
Joignant le geste à la parole elle a alterné les pressions et relâchements sous ses semelles.
— Vous voyez ? Elle grossit à nouveau.
Vous m’étonnez qu’elle se réveillait ! Ainsi prise en sandwich la situation ne pouvait que lui plaire !
Pour faire simple c’était une masturbation sous les semelles de Candice. De quoi rendre dingue n’importe quel fétichiste des pieds. Surtout après ce que sa queue venait de connaitre, je vous rappelle qu’elle était encore toute endolorie par la série à la règle carrée qu’elle s’était prise juste avant. C’était un passage du chaud au froid en quelques secondes.
Candice a amplifié les mouvements.
— Alors ça te plait ? Elle revit ? Tu préfères ça à la règle ?
Mon homme gémissait encore mais cette fois-ci d’une façon qui témoignait un plaisir plus appuyé.
— Tout ce que me fait une femme est bon pour moi madame.
— Même la règle qu’Anna t’as administré ?
Ayant peur de revenir à la situation antérieure il a préféré répondre :
— Surtout la règle. Elle m’a appris à me tenir. Seule la masturbation est mauvaise.
Nous avons ricané.
— N’oublis pas que je ne fais que te la réanimer, pour la durcir un peu. Si tu fautais alors que je te rends service nous serions obligées d’être très sévère.
J’ai rajouté :
— Tout à fait d’accord. Si tu fautais je serais doublement furieuse. Une première fois pour la faute et la deuxième pour l’avoir fait avec une autre femme. Ça serait de l’infidélité pure et simple. Tu as envie de m’être infidèle ?
— Non, maitresse.
Il a eu un regard très amusant, pour moi, il était inquiet et apeuré. Je venais d’utiliser un argument convaincant. Quelque part il était attendrissant que l’idée de me tromper lui fasse si peur.
Mylène a renchéri :
— Si un homme m’était infidèle moi je ne lui ferais pas de cadeau. Non seulement il prendrait la porte mais je ne l’autoriserais à récupérer ses affaires qu’après qu’il ait fait le tour de Paris avec un panneau « j’ai été infidèle » et habillé avec un sac plastique.
— C’est une bonne idée ! Je la garde en tête.
Nos menaces pouvaient passer pour exagérées mais il faut comprendre que lorsque vous vous apprêtez à faire du tease and denial il ne faut pas oublier de s’assurer de la motivation des soumis à lutter contre leur envie de plaisir. Sans ça c’est une mission impossible que de vouloir s’approcher des limites sans les toucher. Vous ne faites pas de tease and denial efficace sans la coopération du soumis. Cela fait des jours, 1 semaine dans le cas de mon homme, qu’ils n’ont pas joui et maintenant qu’ils se retrouvent à l’air libre il faut faire en sorte qu’ils restent sage pour ne pas nous contrarier.
D’ailleurs c’est un bon jeu pour établir une complicité, vous lui dites de vous prévenir lorsqu’il va jouir pour que vous arrêtiez de le stimuler, sans lui permet de vous prouver sa coopération.
Il y a un second avantage plus égoïste, à se retenir ils prennent une expression constipée et c’est hilarant.
Candice donnait des à-coups avec ses pieds, faisant varier la pression de bas en haut le long de la verge. Elle la lui piétinait tout en faisant frotter le talon contre les bourses. On aurait dit que la forme de ses escarpins avait été étudiée spécialement pour ça.
Mon homme avait du mal à rester immobile, le moins que je puisse dire c’est qu’elle l’avait au bout des doigts, ou des pieds plutôt. Je crois qu’il avait le réflexe de vouloir donner des coups de reins et d’accompagner le mouvement pour être en symbiose. Nous n’étions pas trop de 3 pour le maintenir en place.
Il avait cette expression de douleur sur le visage, l’appréhension de l’inévitable interdiction de jouir. Il était si bien pourtant, il aurait tant aimé pouvoir baisser sa garde. La vie de soumis n’est pas facile.
Après quelques minutes elle a arrêté la stimulation. Lorsqu’elle a enlevé son pied la queue s’est immédiatement mise à la verticale. Mon homme l’a regardé avec envie, le plaisir était si près, il n’avait qu’à tendre le bras. Tellement de douleur dans ses yeux, et pourtant nous n’en étions qu’au début
Je lui ai dit :
— Tu connais le dicton ? Tout ce qui monte doit … ?
Les dents serrées il a répondu :
— Descendre.
— Surtout pense à autre chose, ça serait dommage que nous soyons obligées d’utiliser la douleur pour te faire obéir. Tu sais que nous n’hésiterions pas ?
— Oui maitresse.
Facile à dire dans ma position, pour lui cela allait tenir à la mission impossible.
Nous avons regardé en silence son espoir d’orgasme s’éloigner, c’était fascinant. Je me demande à chaque fois ce qu’un homme peut bien ressentir dans cette situation. Que se passe-t-il lorsqu’ils n’atteignent pas l’orgasme qu’ils avaient entrevu ? Moi je deviendrais insupportable et violente.
Lorsqu’on représente le BDSM on imagine souvent une dominatrice en cuir fouettant un soumis, pour moi ce n’est pourtant pas l’image la plus symbolique. Si j’avais à choisir je prendrais plutôt une représentation du tease and denial. Transformer la recherche du plaisir en douleur est le summum du sadisme à mon sens.
La queue de mon homme avait comme des soubresauts, par moment elle se redressait brusquement avant de redescendre, une sorte de tentative pour se rapprocher du plaisir qui s’éloignait inexorablement. Au vu des expressions sur son visage cela semblait douloureux.
Lorsqu’elle a eu fini de retomber Candice s’est remise en position pour une deuxième stimulation. Pour amener le soumis au paroxysme du désespoir vous devez répéter les montées de nombreuses fois en rendant à chaque fois la descente plus cruelle. Si la première descente avait été « naturelle » les 4 prochaines seraient moins agréables et il le savait.
Malgré la tentation il faisait des efforts sincère pour refuser de laisser monter son désir, il savait que moins haut il monterait et moins dure serait la chute. Pour notre plus grand plaisir sa lutte interne a engendré de nombreuses grimaces. Candice a ralenti le rythme mais en appuyant plus fort pour compenser. Mon homme a détourné le regard, que son sexe se fasse piétiner de la sorte sans avoir le droit de jouir était devenu une vision trop dure à supporter.
Au bout de quelques minutes, et malgré toutes ses tentatives pour rester extérieur, il a fini par lâcher prise et à glisser dans le piège de la caresse. Personne ne peut rester insensible longtemps face à ce genre de traitement. Il semblait si bien, sur le dos, sa queue branlée par un pied féminin. On pouvait voir l’extase sur son visage.
Nous étions amusées par son attitude, l’appât avait fonctionné, il était pile là où nous le voulions, à la limite de la jouissance. Nous savions ce qui allait suivre et c’était si excitant.
Le craquement d’une allumette l’a légèrement sorti de sa torpeur, Anna avait allumé une bougie et s’accroupissait. Candice a intensifié ses mouvements pour qu’il oublie ce qu’il venait de voir. La fin se rapprochait mais il était encore dans le déni.
Brusquement Candice a retiré son pied révélant un sexe gonflé, n’attendant plus qu’une dernière caresse pour exploser de plaisir et jouir sans retenu. Avant qu’il n’ait réussi à comprendre ce qui lui arrivait Anna a versé quelques gouttes de cire en plein sur le gland décalotté. Les gémissements de plaisir se sont mués en lamentations puis en sanglots. Mon homme gigotait et nous n’étions pas trop de 3 pour le garder en place. Amusées par son attitude nous encouragions Anna à continuer. Le contraste devait être si intense, nous étions hilares.
Je fixais son visage, de la formation d’une petite larme au coin de l’oeil à son trajet le long de la joue, je ne voulais rien rater des expressions. Son plaisir s’éloignait à grande vitesse et le mien montait encore plus vite.
Il a mis plusieurs minutes avant de réussir à se calmer, nous n’arrêtions pas de nous moquer de son état.
Je lui ai demandé :
— Tu t’amuses bien ?
— Le dressage n’a pas pour but d’être amusant, maitresse.
Candice a répondu :
— Moi je m’amuse.
— Moi aussi.
Nous avons gloussé alors qu’il grimaçait une nouvelle fois. Anna continuait de verser de la cire sur le sexe. J’ai tourné la tête de mon homme pour le forcer à regarder la scène.
— Regarde bien, tu vois ça ? C’est à ça que tes couilles sont destinées. Sauf si bien sûr elles sont protégées à l’intérieur d’une cage. Elle a aussi ce but, ta propre protection. Tu as toujours aussi peu envie d’y revenir ?
Je veux y retourner maitresse.
— C’est bien. Et la prochaine fois que je te proposerais d’y retourner quelle sera ta réaction ?
— J’irais sans discuter, je promets.
Anna semblait très absorbée par ce qu’elle faisait, Candice lui a demandé :
Tu fais un moulage ?
— Oui.
— Tu veux en faire un objet décoratif ?
— Pourquoi pas, ça lui rappellerait l’érection qu’il n’a pas le droit d’avoir. Je fais ça avec du latex pour les hommes que j’ai en chasteté permanente pendant leur tease and denial mensuel. Comme ça je peux les aligner côte à côte et ils peuvent observer la perte en taille progressive.
J’ai tendu l’oreille, l’idée avait l’air géniale. Elle a continué :
— Surtout qu’après je peux les transformer en sextoy et forcer mes soumis à me donner du plaisir avec pendant que leur vraie queue est en cage. C’est comme si je la leur avais coupé pour de vrai. Il faut voir leur tête alors qu’ils l’ont en main et qu’ils me l’enfoncent. Une part d’eux est en moi mais ils ne ressentent rien. C’est terriblement jouissif.
Honnêtement je ne connaissais pas le concept et j’avoue le lui avoir piqué. La version en cire s’est cassée lorsqu’elle a essayé de la retirer de la verge mais avec un montage adéquat ça marche du tonnerre. Elle nous a expliqué la marche à suivre pendant que mon homme récupérait avant sa prochaine montée. Il suffit de faire mettre un préservatif à l’homme en érection et vous entourez le tout avec des bandes de plâtre. Dans le moule obtenu vous faites couler du latex et voilà, une jolie copie de la verge version sextoy. L’imagination d’une dominante dans toute sa splendeur.

À suivre …

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