Discipline domestique 009 – Halloween 2014 – Partie 5 – fin de soirée

Hello 🙂

Après une semaine sans post le temps de préparer la suite je vous reviens en pleine forme !
Il faut dire qu’avec les fortes chaleurs je n’avais pas la motivation pour me mettre à écrire le soir. Rien qu’à l’idée d’avoir un radiateur sur les genoux je me décourageais.
Même mon homme qui n’est pourtant pas un passionné de nudité imposé dans l’appartement y trouve désormais une certaine satisfaction.

Comme annoncé précédemment je reprends la section « journal » du blog que j’avais délaissée. Ces textes seront moins structurés que les récits, mon intention étant surtout de montrer qu’au-delà des caricatures l’amour et le BDSM peuvent co-exister. Autrement dit ce sont davantage des scènes extraites de la vie d’un couple BDSM qu’un récit minutieux.
Je sais que ça plaira moins à certains mais ça occupera la place le temps que je prépare le projet suivant.

Vous vous en êtes peut-être déjà rendu compte j’ai remanié certains des textes précédents pour leur donne la forme que je voulais au départ. Je ne peux que vous conseiller d’aller faire un tour sur les 4 parties précédentes de cette série :
– #003 : les préparatifs pour Halloween, partie 1 : l’envie soudaine
– #005 : les préparatifs pour Halloween, partie 2 : ballbusting
– #006 : les préparatifs pour Halloween, partie 3 : fétichisme des pieds
– #008 : les préparatifs pour Halloween, partie 4 : la mise en cage

Bref, trêve de bavardages voici la suite 🙂

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Il ne faudrait pas croire qu’un couple incluant le BDSM dans ses pratiques sexuelles est par définition inégalitaire, la réalité est que nous nous partageons les tâches pour moitié. Par exemple, nous en étions resté à un point du récit où j’étais dans la baignoire, la tête sous l’eau pour savourer un bon bain chaud et parfumé pendant que mon homme, qui venait de voir son sexe encagé, était parti préparer le repas.
Il avait les efforts, j’avais les récompenses, un partage tout à fait équitable selon moi…
Je vous vois venir « je me trompe de sens », non, non, je vous assure, chez moi vous êtes dans un autre monde et les coutumes sont différentes. Dans mon monde il est dans l’ordre des choses que je sois choyée pendant que le mâle de service s’occupe de tout ce qui est désagréable.
Je plaisante, cependant il adore lorsque je tiens ce type de discours face à lui, comme si j’étais une enfant ne comprenant pas pourquoi elle ne peut pas se nourrir qu’avec des bonbons.
Se dévouer pour mon confort ne le dérange pas, au contraire, il y gagne une impression d’accomplissement personnel. Dans un sens il voue un quasi-culte à la féminité, à un point presque religieux, donc me servir lui parait naturel.
D’ailleurs à ce sujet, et beaucoup plus sérieusement, j’ai lu un livre comparant cette branche du BDSM aux cultes païens d’autrefois. Nous étions bien mieux loties avant l’avènement des religions centrées sur les mâles et leur violence. Je me mets à parler comme une étudiante en women’s studies, la honte ^^.
Aujourd’hui nous ne sommes que la source de tous les maux, tout juste décrites comme des prostituées devant faire profil bas. Le mythe de la femme indépendante, donnant la vie et la régulant était bien implanté dans certaines civilisations. Par exemple Ishtar qui était simultanément la déesse de la fertilité et de la guerre. Une femme capable de bienveillance tout en sachant montrer les crocs si nécessaires.
En y repensant il y a une certaine continuité au fait que certains hommes aient besoin de nous vouer un culte dépassant le simple cadre sexuel. Je ne dis pas que c’est systématique, certains se soumettent par simple fantasme et il n’y a rien de mal là-dedans, je dis juste que ça explique certaines envies. Par exemple, le fait que mon homme ait besoin de se mettre à genoux devant moi pour m’embrasser le bas du ventre avant de partir travailler, sortez-le du cadre sexuel et regardez-le sous l’angle religieux pour y voir un sens nouveau.
Auparavant je rangeais dans la case « fétichiste » les soumis qui voulait uniquement se préoccuper de mon confort, ceux qui refusaient certaines pratiques trop connotées sexuellement. Ce livre a remis en perspective certaines idées que j’avais.
En tout cas avec ce concept je viens de trouver les fondations de mon histoire de fiction. Je n’avais pas envie d’utiliser les termes « gynarchiques » et « amazones », ils sont tellement utilisés qu’il est difficile de se démarquer. Dès que vous les utilisez-vous avez immédiatement les clichés de femmes vivant à l’écart et faisant la guerre aux hommes qui vous viennent en tête. Ce que je veux mettre en scène relève davantage de la coopération entre les deux sexes. Une situation où les hommes se dévouent volontairement pour nous plutôt qu’une mise en esclavage pure et dure.
Cette déification pour autant n’exclu pas le masochisme de l’équation. Mon homme à beau croire en la sacralité du sexe féminin il estime qu’il doit souffrir par nous honorer. Lorsque je suis trop gentille il trouve que je le prive de la possibilité de mériter sa récompense, il veut que je sois exigeante.
Après tout nous donnons la vie dans la douleur ce n’est que justice de nous être redevable… Dit celle qui n’a pas encore eu d’enfants 🙂

Je suis sortie de la baignoire, m’observant nue dans le miroir. Mon homme a été d’une grande aide dans mon épanouissement personnel, dans l’acceptation que j’ai de mon propre corps. Depuis que je le connais je suis de moins en moins sévère avec moi-même.
Je sais, ça ne saute pas encore aux yeux.
J’ai toujours eu cette tendance à inconsciemment éliminer tout signe de maturité sexuelle, quitte à me faire du mal. Que ce soit en ne mangeant pas assez pour ne pas prendre des hanches, ou encore en éliminant le moindre poil y compris dans les recoins les plus intimes. Pourtant tous ces changements sont dans l’ordre des choses.
Comme beaucoup d’adolescente des générations récentes j’ai grandi dans le mythe qu’il fallait infantiliser mon sexe en le gardant lisse, pas tant par envie que par croyance que c’était ce que les hommes voulaient. Un passage obligé pour être désirable en quelque sorte.
Mon compagnon actuel a eu une toute autre réaction, il voulait « faire l’amour avec une femme, pas avoir l’impression de violer une enfant », ce qui m’a laissé perplexe. J’étais presque choquée « il n’est pas normal … Il me veut tel que la nature m’a voulue … ». Formulé de la sorte cela semble pourtant la réaction la plus saine, ce n’était pourtant pas mon état d’esprit. Lorsque vous avez des certitudes qui tombent après un argument bien placé vous ne savez plus trop à quoi vous fier. Vous avez besoin d’un temps d’adaptation pour vous habituer à ce nouvel angle de vue.
Désormais je n’épile plus que les parties « visibles » de mon corps, parce que si vous ne le faites pas on vous regarde de travers dans la rue. Une sorte d’équilibre public/privé.
Récemment nous avons vu un documentaire sur l’évolution de la perception du corps des femmes par les femmes. Il a été scandalisé en apprenant que de plus en plus de femmes avaient recours à la chirurgie esthétique pour « rectifier leurs organes sexuels » et pas simplement les seins.
Généralement il est très respectueux des choix que nous faisons, en tout cas il reste poli, je ne l’avais jamais vu aussi scandalisé, hurlant presque à « l’inhumanité de ces mutilations ». J’avais presque peur qu’il fasse comme ces extrémistes anti-avortement qui font sauter des cliniques. J’exagère.
Selon lui peu importe qu’une lèvre soit plus grande que l’autre ou qu’elles ne soient pas symétriques, ça serait une boucherie que d’oser y toucher.
Parfois j’ai honte de faire autant de mal à son corps alors qu’il m’aide tellement à me faire sentir bien dans le mien. Il me libère et je l’enferme, je l’oblige à lutter contre ses pulsions et il assouvit les miennes, curieux échange.
Il déploie une telle énergie pour me faire plaisir que parfois j’ai l’impression que la relation est unilatérale, qu’il prend davantage soin de moi que l’inverse. Je ne me doute bien que ce n’est qu’une impression sinon il ne resterait pas.
Surtout que lorsque je veux faire preuve de miséricorde il râle, il veut que je sois sévère avec lui. Si j’oublie de le punir pour une faute c’est lui qui se met à bouder. Je crois que la plus grande preuve d’amour dont je peux faire preuve à ses yeux est de ne rien laisser passer.

Je suis retournée dans la chambre pour chercher des vêtements plus légers. Même dans l’intimité du foyer j’ai du mal à passer des tenues plus sexy, je suis plus à l’aise dans un ensemble strict qu’en allumeuse. Cependant lorsque mon homme est en cage cela devient presque un jeu, une manière de le provoquer, et je me fais violence. Je crois que ça lui plait de me voir réagir de la sorte.
Après quelques hésitations j’ai choisi de rester en culotte en rajoutant une chemise trop grande par-dessus, fermant ses boutons juste au niveau des seins pour les comprimer et faire ressortir les pointes à travers le tissu.
Je me suis regardée avec satisfaction, j’allais lui faire du mal j’en étais sûre, d’ailleurs ça n’a pas manqué, dès qu’il m’a vu il a détourné le regard en soupirant. Les pointes qu’il avait dans la cage pour « l’aider » à tenir son désir en respect lui apprenaient à rester chaste de la plus douloureuse des façons.
Avec un brin de sarcasme dans la voix je lui ai demandé :
— Comment tu me trouves ?
Il m’a regardé une nouvelle fois en inspirant profondément avant de répondre :
— Parfaite comme toujours. De toute façon un sourire suffit à habiller une femme.
Comment voulez-vous ne pas rougir face à ce genre de discours. J’ai répondu :
— Merci. Et qu’est-ce qui habille le mieux un homme ?
Avec un sourire malicieux il a répondu :
— Une cage et des larmes ?
Il était d’humeur joueuse j’allais pouvoir en profiter. Je suis allée me blottir contre lui, langoureusement.
— Oui. Je vois la cage mais …
Je lui ai embrassé la joue puis je lui ai mordillé l’oreille.
— Voilà les larmes, c’est mieux. Tu es parfaitement habillé maintenant… Magnifique.
Il m’a rendu mon baiser. Je l’ai relâché en lui demandant négligemment :
— Les pointes te font si mal que ça ?
Avec philosophie il a répondu :
— Elles font leur travail. À moi de faire le mien sans leur aide …
Avec une « pointe » de malice j’ai répondu :
— J’espère pour toi que le repas sera bon …
— J’ai mis toutes les chances de mon côté.
Il est retourné aux fourneaux pour finir de le préparer pendant que je déambulais dans le salon.
Je dois reconnaitre qu’il a fait des progrès en cuisine, comprenez « il est bien meilleur que moi ». Pendant ses études c’était plutôt l’inverse mais la vie de couple lui a fait du bien. Certains hommes s’épanouissent vraiment en participant activement à la vie du foyer, en faisant ce que d’autres considèrent comme des corvées.
Même s’il était concentré sur son chef-d’oeuvre en devenir il jetait néanmoins de petits coups d’oeil vers moi de temps en temps. Malgré toute sa volonté son regard était irrémédiablement attiré par le triangle qu’il vénérait.
Il faut dire que ma culotte blanche contrastait tellement avec le reste qu’elle ne pouvait que capter son regard. Elle était d’un blanc lumineux qui allait très bien avec le caractère sacré et pur de la zone qu’elle protégeait.
Même s’il savait qu’il n’allait plus pouvoir y accéder avant longtemps il ne pouvait s’empêcher de l’imaginer. D’ailleurs il ne voyait pas la souffrance que cela lui causait comme négative mais plutôt comme un jeûne sexuel nécessaire pour se purifier.
Je faisais mine d’ignorer ses oeillades et pourtant vous ne pouvez pas savoir le bien que cela faisait d’être regardée de la sorte.
Dès qu’il m’a fait savoir que c’était prêt je me suis mise à table, claquant des doigts pour me faire servir.
Il a apporté les plats, les disposants sur la table, puis a mis une gamelle par terre pour son propre repas. Il s’était placé de façon à pouvoir me servir de repose-pieds sous la table.
Je vous rassure, je ne lui impose pas de prendre son repas de la sorte au quotidien, nous mangeons ensemble à table la plupart du temps. Comme nous étions le jour de sa mise en cage il voulait marquer le coup, et puis il l’avait fait spontanément je n’allais pas m’y opposer.

À la fin du repas il a attendu mon verdict avec inquiétude. Avec mon niveau d’exigence actuel il suffisait qu’il y ait trop ou pas assez de sel pour qu’il se ramasse une correction.
Pour l’instant je n’avais rien dit, j’étais plutôt satisfaite mais je faisais durer le suspens. C’était idiot puisqu’il sait que lorsque je suis mécontente je n’hésite pas à le dire de suite, donc si je le faisais attendre c’est que mon avis était bon. Je continue toujours à le faire quand même, c’est comme une seconde nature.
Lorsqu’il a été suffisamment à point à mon gout j’ai fait tomber mon verdict. Il a été d’un grand soulagement pour lui puisqu’il signifiait que j’allais tenir ma part du marché, c’est-à-dire lui enlever les pointes. Je les ai agitées une dernière fois sous son nez pour le menacer :
— Elles reviendront au premier signe de manque de motivation. Compris ?
Il a hoché la tête en essayant de retenir un soupir de soulagement. Maintenant que la phase de tension était passée je pouvais retrouver mon air innocent et pétillant. J’ai changé de sujet comme si de rien n’était.
— J’ai super envie de regarder une comédie romantique ce soir, qu’est-ce que tu en dis ? Tu préfères peut-être avoir la télé pour ta console pendant que je vais lire un livre ?
Il a lourdement pesé sa réponse, c’était tout à fait le genre de situation où une mauvaise réponse signifiait le retour des pointes :
— Je pense que, comme nous sommes un couple, il serait mieux que nous passions du temps ensemble, en regardant un film. Un film que nous aurions choisi à deux, et comme nos gouts son étrangement les mêmes ça ne sera même pas difficile.
J’ai répondu avec un air narquois :
— Tu es sûr que ça te plait ? Je ne voudrais pas que tu te forces pour me faire plaisir.
Il a hoché la tête, il semblait motivé.
— Ça me plait, tu as toujours de super bonnes idées.
J’adore lorsque nous jouons aux naïfs. Il était évident que je le menaçais de rallonger son temps en cage s’il refusait de faire ce que je voulais et il était bien plus marrant de le sous-entendre que de le dire ouvertement. Comme si c’était un langage secret entre nous.

Nous avons donc passé la soirée allongés de tout notre long sur le canapé, ensemble, l’un contre l’autre. Il se servait de mes seins comme repose-tête. Il adore se blottir contre eux, il y trouve une sécurité particulière, surtout que j’avais une main dans ses cheveux, lui maintenant avec douceur la tête contre mon torse. Il ne faudrait pas croire qu’il y a en permanence une tension entre nous.

Avant d’aller me coucher je suis allée me démaquiller pendant que lui m’attendait sur le lit, redoutant ce qui allait se passer ensuite. La première nuit en cage est difficile, je ne vais pas mentir ce sont mêmes les 3 à 5 premiers jours qui le sont. Son corps a une réaction de rejet instinctif de la cage, ce qui est compréhensible, mais c’est un passage obligé pour atteindre un autre état d’esprit.
Comme il ne supporte pas la cage plus de 3 semaines nous sommes obligés de renouveler la pose, ainsi que cette phase de transition, régulièrement. Il faudrait que j’arrive à lui faire repousser cette limite. Ce n’est qu’une question d’entrainement je pense. Après il faut garder en tête que la nature a aussi ses besoins.
Avant que cela ne vous vienne à l’esprit je dirais « amicalement » que tout parallèle avec « 5 jours par mois d’irritabilité » serait malvenu et lui a déjà couté cher. À bon entendeur …
Je pense que le principal problème est qu’il ne peut pas compter sur mon soutien. Lorsqu’il est enfermé je n’ai qu’une envie, grimper aux rideaux, une sorte d’esprit de contradiction. L’idée qu’il doit maitriser ses propres pulsions me donne envie de relâcher les miennes.
De toute façon ça ne le dérange pas, il ne souhaite pas que je lui facilite la vie. Pourtant j’avais essayé au début, en mettant mes envies de côté par solidarité, il avait très mal réagi. Il considère que s’il se prive c’est en hommage à mon plaisir. Autrement dit ça serait nier son sacrifice si je n’en profitais pas. C’est sa logique.
D’ailleurs il voudrait même que l’objectif de sa détention ne soit pas en nombre de jours mais d’orgasme qu’il m’a donné. Il trouve que c’est une unité plus pertinente, ce à quoi je réponds un « non » catégorique, parce que je me connais, mon corps refusera de jouir si ça peut le faire souffrir.
Encore une fois je ne plaisante pas en disant que j’ai un « esprit de contradiction » développé.

Je suis repassée dans la chambre, m’arrêtant sur le pas. Qu’est-ce qu’il était appétissant ainsi exposé, je me suis assise sur son torse.
— Prêt à me présenter les honneurs ?
Il allait répondre lorsque j’ai écarté les pans de la chemise que je portais pour dévoiler entièrement ma petite culotte, il en a perdu ses mots. Lorsque je me suis positionnée au-dessus de son visage, prête à descendre à son contact il en a même eu les larmes aux yeux. Tout son corps a frémi lorsque j’ai amorcé ma descente. Il était comme hypnotisé par les rondeurs moulées dans le tissu, il essayait d’imaginer ce qu’il y avait derrière, cette « porte du paradis », l’endroit où il glisserait sa langue dans peu de temps.
J’ai empoigné sa tête avec fermeté pour lui imposer de me donner du plaisir, précaution inutile puisque c’était plutôt l’inverse, il avait du mal à se réfréner et à ne pas me sauter dessus. Je le traitais en objet masturbatoire et il adorait ça. Avec retenue il a déposé quelques baisers sur l’intérieur des cuisses et sur la culotte pour préparer le terrain.
Après quelques minutes qui ont dû lui paraitre une éternité il s’est aventuré à insérer sa langue sous le tissu pour venir me chatouiller.
Situation agréable vous vous en doutez bien cependant j’ai remarqué qu’il le faisait avec moins de motivation que d’habitude. Je l’ai averti :
— Vais-je devoir te remettre les pointes pour t’aider ?
Il a grogné.
— Tu sens le savon, c’est chimique, ce n’est pas naturel.
Sans me démonter j’ai répondu :
— Moi ça ne me dérange pas.
— Ce n’est pas toi qui es en bas.
J’ai haussé le ton :
— Justement ! Je te trouve bien insolent. Si j’avais ta chance je ne la ramerais pas … Et puis à toi de me stimuler si tu veux que la nature reprenne ses droits, je n’attends que ça.
— Je n’arrive pas à me concentrer.
Il ne faisait pas semblant, une cage de chasteté bouleverse l’équilibre des soumis et il leur faut du temps pour retomber sur leurs pieds. Contrairement à ce que l’on peut raconter le sexe ne s’améliore pas immédiatement après un enfermement. Ce n’est qu’au bout d’une petite semaine en chasteté que vous voyez vraiment des effets, il faut attendre qu’ils arrivent à faire taire leurs envies pour pouvoir se concentrer sur les nôtres.
En le forçant à venir en bas dès le premier soir en quelque sorte je le bizutais.
Je me suis remise sur son torse, un très mauvais signe si je n’ai pas encore eu mon orgasme.
— Je crois que je vais devoir recourir à certains moyens pour t’aider à te vider la tête. Ne t’inquiète pas, tout s’améliore toujours après une bonne fessée. Rien de mieux qu’une bonne séance de larmes pour apaiser les vilaines envies. Qu’est-ce que tu en penses ?
— Ça ne serait pas mon genre de te contredire.
C’est chaque fois la même chose, quelques heures après une mise en cage il fait en sorte de mériter une fessée, je crois qu’il en a besoin pour se remettre les pendules à l’heure. J’hésite presque à l’inclure dans le rituel d’entrée en cage. En pleurant un bon coup il décharge sa frustration naissante et se sent mieux après.
Va me chercher la brosse à cheveux.
— Bien chérie.
Je ne me suis pas enlevée de son torse, il savait ce que j’attendais de lui, qu’il glisse entre mes jambes, sa tête repassant près du lieu où le délit avait pris place.
J’aime bien l’humiliation consistant à envoyer le soumis chercher la brosse. En l’ayant entre les mains, en la touchant, en me la tendant il appréhende mieux la punition à venir. L’impact psychologique est assez fort.
Lorsqu’il est revenu il m’a trouvé assise sur le rebord du lit, les jambes tendues, prêtes à l’accueillir. Je lui ai fait signe de se mettre en position.
— Nous allons voir si dans 15 minutes tu préfères toujours être en travers de mes genoux plutôt qu’entre mes cuisses.
Il a tenté de se rattraper.
— Sans hésiter, je préfère 100 fois être entre tes cuisses.
Sur un ton blasé j’ai répondu :
— Pourtant ce n’est pas l’impression que j’ai eu.
Il a bougonné.
— Tu sentais le savon.
Je lui ai mis un coup de brosse.
En quoi ça t’empêchait de me faire jouir ?
— Mais euh ! Ce n’était pas agréable.
Il s’est pris un nouveau coup de brosse.
— Eh ! Tu es privé de plaisir. Je t’interdis de trouver la moindre satisfaction lorsque tu me fais du bien !
Position intenable bien entendu, c’était simplement un prétexte à la punition.
— Ton cas est bien plus grave que je ne le pensais. Il va falloir que je sévisse plus fort que prévu.
J’ai commencé à le frapper sur un rythme régulier pour me faire la main. Lorsque j’ai été suffisamment échauffée je me suis lancée dans des séries bien plus cuisantes. Il avait du mal à tenir en place, pas facile d’assumer son envie de se prendre de vraies punitions. Cependant je n’allais pas me montrer compatissante, c’était la dernière chose qu’il voulait.
J’ai coincé sa cage entre les cuisses de façon à ce qu’il soit obligé de tirer sur sa queue à chaque fois qu’il bougeait, une forte incitation à rester sage.
Tout en le frappant je le sermonnais :
— S’il faut t’affamer pour que tu sois capable de te précipiter entre mes cuisses et me lécher avec passion je le ferais. Tu vas apprendre à me satisfaire, à être à la hauteur. Ce n’est que justice que ta queue soit envoyée au bagne et que tes fesses soient passées au fer rouge après ce que tu m’as fait subir !
Entre deux grimaces il a répondu :
Je vais te satisfaire.
— Trop tard ! Tu as eu ta chance. Si tu n’avais pas volontairement délaissé mon joli bouton tu n’en serais pas là.
— Je serais un gentil garçon, je promets.
— Moi aussi je te promets que tu seras un gentil garçon après ça.
Je frappais ses pauvres fesses sans aucune pitié. Sur son échelle contrarier une femme était le pêché ultime et ne pouvait qu’entrainer une punition très sévère.
Alors , ça va mieux ? Tu te sens devenir moins difficile ? Mon plaisir passera avant ton confort ?
— Oui. Merci. J’y vois clair maintenant.
J’ai pensé « dit-il les yeux pleins de larmes ».
Lorsque j’ai estimé que ses fesses avaient suffisamment changé de couleur je l’ai repoussé, la suite du jeu allait se dérouler à même le sol, la douceur du lit était trop pour lui. Il m’a lancé cependant un regard plein de reconnaissance. Il a dit :
Merci, j’ai ta permission pour me masser les fesses ?
— Vas-y.
Je me suis mise au-dessus de lui, je le dominais du regard, les jambes de part et d’autre de sa tête pour qu’il ait une vue parfaite en contre-plongé de mon corps. Sous cet angle je devais paraitre plus grande même si tout ce qu’il regardait en se massant les fesses c’était la bande blanche que la culotte formait entre mes jambes. L’association entre douleur des fesses et stimulation visuelle le mettait dans une position très inconfortable, la frustration rageait en lui.
La fessée m’ayant excité je n’avais plus besoin de préliminaires, nous allions pouvoir passer directement au plat principal. J’ai enlevé ma petite culotte et je me suis remise sur son visage. Ses grognements de douleur se sont vite transformés en gémissement de plaisir.
Avec cynisme je lui ai demandé :
— C’est mieux comme ça ?
— Bien meilleur.
Il est vrai qu’il léchait désormais avec passion.
J’ai fermé les yeux en remontant mes mains sur mon torse, défaisant les boutons retenant ma poitrine. Une fois mes seins libres j’ai cherché leur bout pour les pincer doucement. Je repensais à ses jolis fesses rougies, à la douleur qui se diffusait en lui, c’était bon.
Tout comme le sien mon bas ventre était en feu, si ce n’est que j’avais un pompier en place pour éteindre l’incendie alors que le sien allait couver pendant des semaines.
Un plaisir égoïste mais tellement réconfortant.

Une fois nos jeux finis nous nous sommes allongés dans le lit l’un contre l’autre. Je me sentais bien, en sécurité, complète. Je dors très bien contre lui lorsque je suis satisfaite et que lui s’est engagé dans une longue période d’abstinence. Comme si nous étions destinés à être comme ça. Il a murmuré.
— Fais de beaux rêves.
Je lui ai répondu doucement :
— J’en vis déjà un.
De quoi le rendre fier de son dévouement, à défaut d’orgasme il méritait bien ça.

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La suite en fin de semaine.

Pour répondre à une question sur l’ouvrage que je cite sans donner les références dans ce post, c’est :Le Masochisme de Theodor Reik.
Par contre c’est un manuel de psychanalyse, ce n’est pas facilement accessible sans un minimum de bases dans la matière.
Je vous copie le 4eme de couverture :
« Le masochiste tire-t-il, comme on le croit, son plaisir de la souffrance ? Pour Theodor Reik (1888-1969), qui fut l’un des premiers disciples de Freud, rien n’est moins sûr selon lui, le masochiste tenterait au contraire de diminuer la souffrance… Comment, et pourquoi ? C’est ce que ce livre, aboutissement d’une recherche de trente ans, nous explique, éclairant au passage le rôle que jouent l’imagination et l’anxiété dans le masochisme, les différences de comportement entre les hommes et les femmes masochistes, ou encore les rapports du masochisme avec l’estime de soi. Un livre d’une grande force d’évocation, jalonné de nombreux exemples et cas cliniques, où l’auteur du Besoin d’avouer (Petite Bibliothèque Payot) développe une vision dynamique et positive du masochisme. »

Week-end avec 3 soumis juin 2014 #43 : libération, nouvelle bêtise et dilatation

Hello 🙂

TL;DR : Nouveau mois, nouveau planning. Cette fois-ci je vais tester le rythme de 2 posts par semaine : le lundi et le vendredi. On verra bien si c’est mieux pour moi.

Version longue : Deuxième post de la semaine ! ! ! Suis-je malade ? Et non 😀
J’ai simplement trouvé un moyen de me motiver à respecter les délais.
Ceux qui suivent l’activité vidéo-ludique savent que Nintendo a sorti un jeu cette semaine, le genre totalement barré à base de tentacules et d’éclaboussure de … peinture … Vous vous attendiez à quoi ? 😛 Vous regardez trop de hentaï  … qui fait dire « mais c’est complètement débile comment on peut aimer jouer à ça ? ».
Il se trouve que les personnes qui essayent ont toutes la même réaction « c’est génial et addictif  ! » 🙂
Je n’échappe pas à la règle et je me sers de cette addiction pour me fixer des objectifs.
Donc temps que ça durera vous aurez les posts à l’heure !
Si ça vous intéresse la vidéo de présentation du jeu est par là

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Sommaire
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Pour commencer un résumé de la situation :

Je m’étais mise en tête d’initier mon plus jeune soumis au plaisir d’être sodomisé par sa dominante. Pour le préparer en douceur j’avais prévu tout un programme de travail anal. Mon idée était de le mettre en situation pour qu’il se fasse une idée plus précise de ses préférences, ce que je pourrais mettre à profit lors des séances suivantes.
J’avais ouvert le baptême par un lavement préparatoire et, pendant qu’il le retenait, je m’amusais avec mes autres soumis. Mon plan était trop parfait pour se dérouler comme prévu vous vous en doutez bien.
Après ma pause de milieu de journée je ressentais le besoin de chercher le conflit, non pas pour évacuer un stress mais au contraire le créer. Il est assez paradoxal de vouloir revenir à un état de tension supérieur après s’être reposé et pourtant j’ai souvent cette envie, j’alterne les phases de repos et celles où je cherche la violence.
Les soumis ont parfois du mal à appréhender le concept de violence « ex nihilo ». Pour eux la seule raison d’être brutal est de vouloir évacuer un stress, ils imaginent que nous autres dominatrices sommes frustrées et aigries, que nous avons besoin de nous venger des hommes pour une raison ou pour une autre.
La situation n’est pourtant pas si simple, l’envie de violence peut être purement d’origine sexuelle.
Pour donner une explication sommaire, il existe dans la psyché un mécanisme qui peut déplacer un conflit vers une représentation symbolique. La psychanalyse appelle ça un déplacement. Certains actes peuvent sembler paradoxaux ou sans fondement et pourtant être dans une chaine de cause/conséquence. Freud l’a décrit par l’exemple d’un garçon qui s’était mis à avoir peur des chevaux (ce qui était très handicapant à l’époque vu qu’il y en avait dans toutes les rues), le problème sous-jacent étant un conflit avec son père. La psyché n’ayant pu gérer l’attachement aux parents et leur rejet simultané il y avait eu un déplacement sur un symbole, dans ce cas précis les chevaux. Pour régler la phobie il fallait uniquement régler les problèmes familiaux.
Pour en revenir à mon envie de violence. Chez nous, les femmes, le comportement reproductif est influencé par deux mouvements primitifs contraires.
D’un côté la recherche active de partenaires, une partie de notre instinct voudrait nous pousser à être en permanence enceinte, question de survie de l’espèce. Les hommes ont la même envie, coucher à tout va.
Là où nous divergeons c’est sur la sélectivité des partenaires. Nous ne pouvons avoir des enfants que sur une relative courte période de notre vie, il nous faut donc consacrer notre précieux temps qu’aux mâles les plus optimaux.
Sur le plan instinctif nous sommes déchirées par une dualité entre quantité et qualité.
Si vous rajoutez par-dessus la tentative du conscient de limiter notre nombre d’enfants pour des raisons sociales vous obtenez un déséquilibre. Il n’est absolument pas naturel pour une femme de vouloir se limiter à 2 ou 3 enfants sur toute une vie, notre partie la plus primitive ne peut pas l’accepter.
Un des moyens que peut trouver la psyché pour gérer ce conflit est de satisfaire le désir de partenaire par la recherche d’un caractère associé à la gent masculine, en l’occurrence la brutalité. En étant violente je ferais en quelque sorte entrer en moi la masculinité dans un simulacre d’acte sexuel. Un palliatif suffisant pour satisfaire mon instinct.
Je m’approprierais symboliquement le sexe masculin en exprimant un de ses symboles.
Le sujet est intéressant, même si je suppose qu’il est trop technique pour passionner beaucoup de monde. En tout cas gardez en tête que ce n’est qu’une explication parmi d’autres, selon les personnes les réactions sont différentes, il ne faudrait surtout pas généraliser.
Tout ça pour dire que je peux vouloir être violente sans vouloir décharger un stress ou vouloir me venger des hommes. Au contraire il faut l’analyser comme une envie de prendre du plaisir avec le soumis. Simplement cette envie est déplacée sur un autre terrain.
Il n’est pas intuitif de voir un coup comme l’envie de fusionner avec l’autre et pourtant ça peut l’être. Il n’y a rien de négatif dans ma démarche.
Quoi qu’il en soit, à ce moment-là j’avais besoin de chercher de la violence physique et comme il faut le faire avant toute activité intense je m’étais échauffée en me faisant la main sur mon soumis le moins endurant, Chouchou.
N’y voyez pas une critique envers lui, je sais qu’il fait des efforts ce qu’il peut sur ce terrain, son utilité principale est ailleurs. Il sait satisfaire d’autres de mes envies. Simplement j’avais besoin d’une activité physique exigeante et je savais que seul Chétif allait pouvoir m’offrir ce que je recherchais.
La fessée basique avait néanmoins dégénérée en correction à la brosse après des confessions honteuses. Je l’avais « spécialement motivé » à me révéler des secrets pour l’humilier mais je ne m’étais pas attendu à si gros et j’avais dû agir en conséquence.
En faisant le bilan j’étais plutôt contente de notre échange même si je ne m’étais pas encore assez « remplie » de méchanceté. Je continue avec l’analogie sexuelle puisqu’elle est assez parlante. Mes envies de violences sont comme un réservoir à remplir, il faut que je fasse monter la jauge jusqu’à un certain niveau pour être satisfaite.

———————-

Je me suis levée en pointant le sol.
— Chouchou, allonge-toi sur le ventre. Tu vas te masser les fesses avec vigueur. Et j’ai bien dit « avec vigueur », si tu les caresses je reprends la brosse pour d’apprendre la différence.
— Oui, maitresse. Tout ce que vous voulez.
Après une fessée à la brosse il est important de frotter les fesses du soumis une fois le sermon final délivré, non seulement pour lui faire mal mais surtout pour réduire les risques qu’il ait des bleus. En milieu de week-end il serait dommage d’avoir un soumis avec des fesses déjà trop marquées, je ne voudrais pas avoir à réfréner mes coups à cet endroit pour la suite des événements.
En temps normal je procède au malaxage moi-même mais cette fois-ci je n’avais ni l’envie ni le temps. Si je voulais passer à plus violent avec Chétif je devais le faire de suite, ensuite j’allais devoir concentrer mon attention sur la sodomie du Chiot et je ne pourrais plus. D’ailleurs pour sa sécurité il fallait mieux que j’en finisse avec ma phase « violente ».
J’ai regardé ma montre, cela faisait bientôt 15 minutes que je forçais le Chiot à lutter contre les contractions d’expulsion que lui infligeaient ses entrailles. Il avait été bien plus calme que la première fois, il ne m’avait pas dérangé pendant la deuxième phase de la fessée de Chouchou.
En le regardant de plus près j’ai constaté que son visage était contracté comme jamais et qu’il serrait les poings. En m’approchant de lui j’ai dit :
— Je vais finir par être satisfaite de ton comportement.
Il a répondu en grimaçant de souffrance.
— Merci maitresse.
Je me suis mise de côté pour m’amuser à soupeser son ventre du bout du pied.
— Il a l’air de bien faire son travail ce petit lavement.
— Oui, merci maitresse.
— Mets-toi debout.
Il s’est relevé lentement, mesurant tous ces gestes pour ne pas se laisser surprendre par une augmentation subite de pression. Je l’ai aidé en le prenant par l’épaule.
Etre debout semblait être une position très inconfortable pour lui. J’aurais bien utilisé l’expression « il avait l’air d’avoir un balai dans le cul » mais elle serait un peu trop ironique vu la situation. J’ai repris.
— Tu veux ma permission pour aller te libérer ?
Il a hoché la tête.
— Oui s’il vous plait maitresse.
Vu son expression constipée c’était un euphémisme de dire qu’il avait envie. Comme je ne fais jamais totalement ce que l’on attend de moi j’ai négocié :
— Je ne sais pas si je dois te la donner. Quel intérêt j’y trouverais ?
Il a immédiatement répondu :
— Qu’est-ce que vous voulez maitresse ?
J’ai avancé d’un pas pour être à la limite de le toucher et j’ai répondu sur un ton aggressif.
— Ce n’est pas comme ça que ça marche.
Il a dégluti en fermant les yeux, en l’état actuel des choses il était prêt à tout me donner pour obtenir la permission d’aller se soulager. Une larme a coulé le long de sa joue.
— Je vous présente mes excuses, maitresse. Je ne dois pas me montrer ingrat envers vous. Je devrais pourtant savoir que, même si je vous donne tout ce que je peux, ça ne suffira même pas à mériter votre dédain. Vous êtes si généreuse envers moi qu’il est insultant de vouloir négocier mes intérêts.
Il était adorable. J’ai mis mon index sur ses lèvres pour le faire taire.
— Shhhh c’est bientôt fini ne t’inquiète pas. Fais tout ce que je dis et tout ira bien.
Avoir un homme qui se décompose devant moi alors que je suis en position de force est tellement satisfaisant. Il était obligé de me supplier s’il voulait obtenir le sésame tant attendu et je pouvais dicter n’importe quelle condition. Si j’avais pu faire durer ce moment pendant des heures je l’aurais fait cependant il aurait été déraisonnable de le faire. Je ne devais pas tenter le diable.
Avec bienveillance je lui ai dit :
— Tu peux y aller.
Il a poussé un soupir de soulagement tel que j’aurais pu le confondre avec un orgasme. J’imaginais que la libération du lavement allait lui faire un bien fou. Après un tel traitement la vie allait lui paraitre bien plus belle.
— Merci maitresse.
Il s’est retourné, prêt à décamper.
Malgré ma décision de ne pas le torturer davantage je n’ai pu retenir une dernière envie. J’avais vraiment envie d’être méchante je ne pouvais m’en empêcher.
— Stop !
Il m’a regardé l’air inquiet. De la main je lui ai fait signe de revenir vers moi. J’ai pris un air mi-contrarié mi-amusé.
— Je suis gentille comme tout avec toi et c’est comme ça que tu me remercies ? Tu veux que je double le temps et le volume ? Parce que je le peux.
Il a répondu en regardant ses pieds.
— Euh, non maitresse. Je suis reconnaissant de tous les efforts que vous faites pour moi et de votre gentillesse. Je pensais vous avoir dit « merci » mais je n’ai pas dû assez articuler, pardon.
— Tu l’as dit. Ce n’est pas ça que tu as oublié. Tu crois qu’un simple merci peut suffire à rendre hommage à mon incommensurable bienveillance ?
— Non, bien sûr maitresse. Votre permission représente tellement pour moi que j’ai été submergé par l’émotion. Je n’ai pas l’esprit très clair en ce moment. Je vous présente mes excuses.
Il était en train de se demander dans quel pétrin il s’était mis. Il n’essayait même pas de discuter mes affirmations, il avait trop à perdre pour ça.
Prise d’un élan de compassion, ou de raison, je l’ai libéré de cette contrainte.
— Ça ira pour cette fois, embrasses mes pieds en me remerciant et je passerais sur ton attitude irrespectueuse.
— Merci, maitresse. Vous êtes trop gentille je ne vous mérite pas.
Il s’est mis à genoux devant moi pour honorer mes pieds.
— Merci, maitresse.
Après sa première tentative j’ai dit avec autorité :
— Plus long le baiser. Tu ne veux pas bâcler ton travail n’est-ce pas ? Parce que sinon ça va durer longtemps. Ce n’est pas moi qui en souffrirais le plus …
— Non, maitresse. Merci de me laisser une seconde chance.
Avec le stress les douleurs dans son ventre devaient s’amplifier, il savait que c’était le dernier obstacle avant le soulagement, il devait tenir bon. La coopération a l’excès était la seule porte de sortie à sa disposition.
Après avoir embrassé à nouveau mes pieds il a levé les yeux pour chercher mon approbation.
Je lui ai fait signe de la tête d’y aller ce qu’il n’a pas tardé à faire.
J’étais plutôt contente de lui, malgré son inexpérience il faisait de vrais efforts pour suivre mes directives même lorsque je me moquais de lui. J’apprécie les soumis discrets et efficaces.
Après avoir regardé le Chiot détaler en se tenant les fesses je me suis tournée vers Chouchou pour vérifier qu’il était toujours aussi volontaire pour malaxer ses fesses meurtries. J’ai été rassurée en constatant que c’était le cas, il enchainait grognements et gémissement mais n’avait arrêté de se masser malgré la douleur. Je devais l’avoir intimidé suffisamment pour le motiver à m’obéir.
Mon plan était clair je le savais, je devais passer à Chétif pour m’amuser avec des jeux plus intenses, pourtant il m’en fallait encore plus. À entendre Chouchou gémir je n’avais qu’une envie, participer. Je suis comme ça, si je peux faire mal il faut que je le fasse, je ne peux pas laisser les autres me remplacer, appelez ça de l’égoïsme. La douleur c’est moi et personne d’autre.
J’ai retiré mes sandales et je suis montée pieds nus sur son dos. Pour qu’il ne se méprenne pas sur mes intentions j’ai rapidement commenté :
— Ne te fais pas d’idées déplacées, ton misérable comportement ne t’a pas fait gagner le droit d’être récompensé par du trampling ne rêve pas. Tu es même très loin de l’avoir mérité. Je veux juste te rappeler ce que tu rates en étant un mauvais soumis.
— Bien, maitresse. La pire des sanctions est encore de vous voir déçue par mon comportement.
J’ai pris sa réponse comme une mise au défi de trouver pire comme punition.
Il a sursauté lorsque un de mes pieds a heurté ses mains, je venais de l’avancer sur ses fesses. D’un mouvement non-équivoque je lui ai fait comprendre que je voulais qu’elles dégagent. J’étais revenue sur ma décision, j’allais finalement m’occuper de ses fesses moi-même, qui plus est à l’aide de mes orteils.
J’ai fait signe à Chétif d’approcher pour qu’il me serve de point d’appui, je voulais pouvoir déplacer mon poids sur les fesses de Chouchou s’en avoir à me soucier de mon équilibre.
Le piétinement des fesses post-punition ne fait pas partie de mes habitudes mais j’avais eu une envie subite d’essayer, parfois il faut savoir écouter son instinct.
J’ai trouvé qu’il était plutôt sympathique de donner des coups de pieds dans des zones déjà bien marquées par la punition à la brosse, à chaque fois Chouchou grognait de déplaisir. Je mélangeais plaisir et douleur dans une nouvelle configuration et il semblait l’apprécier.
Alors que je révisais mentalement la suite du programme il m’a interrompu.
— Maitresse, je crois que je vais faire une bêtise si vous continuez.
Je suis restée interloquée quelques secondes, je n’avais pas anticipé que ce genre de pratique pouvait mener à l’orgasme. Je savais qu’il était fétichiste et qu’un massage de mes pieds nus sur ses fesses rougies allaient provoquer des sensations intéressantes mais pas qu’elles le seraient à ce point.
D’ailleurs j’en profite pour le rappeler, une cage de chasteté n’empêche pas de jouir, juste de bander sans avoir mal et de se masturber. Si le soumis est suffisamment excité il peut toujours atteindre l’extase par d’autres voies. Le plaisir c’est essentiellement dans la tête.
En temps normal j’aurais arrêté mes stimulations pour ne pas le faire fauter, il n’est pas bon qu’un soumis soit satisfait en plein milieu d’un jeu, il perd la motivation pour la suite, mais j’étais dans un état d’esprit « passionné » et je voulais jouer avec le feu.
— À vraiment ? Ne t’inquiète pas j’ai une solution simple à te proposer : tu te retiens.
Il a répondu avec une pointe de sarcasme dans la voix.
— Je ne suis pas sûr que ce soit possible, maitresse.
J’ai continué à jouer à l’idiote.
— C’est pourtant la solution qui concilie le mieux les objectifs : je m’amuse et tu ne prends pas de plaisir. C’est la meilleure solution pour moi donc elle est parfaite pour toi aussi. Ton confort ne va pas passer avant le mien non plus !
Pour le mettre davantage mal à l’aise j’ai rigolé avec naïveté. Je m’amusais comme une petite folle. Je n’arrêtais pas de me dire « encore une provocation tu arrêtes ! ». C’était si amusant d’imaginer l’inconfort qu’il avait à se retenir de jouir malgré l’envie. Il a continué d’implorer ma clémence.
— Pitié maitresse. Je suis trop faible.
Je suis restée ferme sur mes positions comme une vraie peste capricieuse.
— Lorsque je donne un ordre, surtout lorsqu’il est aussi simple que ça, qu’est-ce que j’attends comme réponse ?
Il a répondu dans un soupir.
— À vos ordres, maitresse, qu’il en soit fait selon vos désirs.
Pour l’aider à retenir la leçon j’ai redoublé l’intensité du massage sur ses fesses. Son corps frissonnait tant et plus, il devait être si près de la bêtise. Le pouvoir que j’avais au bout des doigts, des orteils plutôt, était si fort, bien plus que ce que j’avais imaginé. J’avais la ferme intention de rajouter ce jeu à mes pratiques habituelles.
Pour l’humilier davantage je lui ai reproché son attitude.
— Si tu veux mon avis c’est ton abus du fétichisme qui te rend aussi faible. Heureusement que je vais mettre mon nez là-dedans. Ça te fera du bien. On travaillera pour trouver le point d’équilibre, celui où j’ai tous les avantages et où tu n’as rien.
Oui, j’ai une conception particulière de l’équilibre soumis/domina. Après tout ils ont déjà la chance de m’avoir je ne vais quand même faire des concessions supplémentaires ! (c’est de l’humour, pas ma position réelle, je préfère préciser).
Tout ce que vous voulez, maitresse, mais s’il vous plait arrêtez.
— De ? Je ne vois pas où est le problème. C’est toi qui dois arrêter de prendre du plaisir, pas moi qui dois arrêter quoi que ce soit. Ça serait un comble que j’ai à faire des efforts tout de même ! Quelque chose d’aussi insignifiant que le plaisir masculin n’est pas dur à contenir, arrête de te moquer de moi.
Allez dire ça un soumis contraint à la chasteté depuis des semaines … C’était si jouissif d’être cruelle.
Alors que je m’apprêtais à arrêter de le tourmenter son corps a été parcouru par une série de contractions. « Oups ! » Je n’avais pas de quoi être fière de moi, je n’étais pas plus capable de retenir mes envies que lui.
Au bord des larmes il s’est confondu en excuses. Au moins j’avais toujours le dessus, littéralement. Je me suis moquée de lui.
— Encore la preuve que tu n’es qu’un putain de sale pervers.
Entre deux sanglots il a dit.
— Pardon, maitresse. J’ai essayé, ce n’est pas ma faute.
J’ai donné un coup de pied supplémentaire sur ses fesses, il s’est repris.
— Pardon, maitresse, je voulais dire tout est ma faute. En totalité et uniquement ma faute.
Je suis descendue de son dos.
— Dis-moi tu les enchaines vraiment en ce moment.
— Je mérite d’être puni je le reconnais.
— Tu le seras, et sévèrement.
J’ai réfléchi un instant.
— La règle plate sur le sexe fera l’affaire. À pleine force sur le gland. Une cinquantaine de coups devrait avoir un effet éducatif suffisant. Et je ne demande même pas ton avis.
L’annonce de cette punition l’a refroidi, d’ailleurs moi aussi j’ai instantanément pensé à nouveau « oups », j’avais vu un peu gros. Pour ma défense j’avais été prise par l’euphorie du moment, et puis c’est lui qui avait fait la plus grosse bêtise ne me regardez pas comme ça !
Il fallait vraiment que je passe à Chétif, lui seul allait pouvoir combler mes envies.
Peu importe que ma menace soit disproportionnée, de toute façon je ne punis jamais l’éjaculation des soumis sur le moment, je les laisse récupérer pour qu’ils aient le temps de voir venir les ennuis, qu’ils puissent se morfondre dans leur culpabilité. Je n’aurais qu’à lui accorder une remise de peine plus tard en la faisant passer pour de la gentillesse, je pourrais même le faire remercier, ça serait marrant. Au pire je n’avais pas dit que la punition serait appliquée en une seule fois, j’allais pouvoir la découper pour la rendre réaliste.
Lui parlant toujours avec dédain j’ai rajouté :
— Reste-là. Dans ta saleté comme un porc. Quoi que, non, roule-toi dedans. Ramasse-la et étales-là sur ton corps. Tu ne mérites pas mieux. Espèce de gros dégoutant d’éjaculateur précoce.
— Merci, maitresse. Vous êtes trop bonne envers un minable comme moi.
— Je ne te le fais pas dire !
Le Chiot est revenu l’air soulagé, après 15 minutes de lavement vous voyez la vie sous un autre angle, il a marqué un temps d’arrêt en voyant Chouchou couvert par les marques de sa culpabilité. Il s’est avancé en se retenant de montrer sa propre satisfaction de peur d’être le prochain sur la liste.
Je lui ai fait signe d’approcher, une fois à portée j’ai attrapé sa cage, il a eu le réflexe d’essayer de reculer, je lui ai lancé un regard noir.
— N’essaye même pas de me priver de ce qui est à moi
Il a baissé les yeux et s’est avancé. J’ai inspecté sa cage, elle était propre, trop pour que ce soit honnête, il avait dû la nettoyer avant de revenir pour cacher l’excitation de la libération. Vu ce que je venais de faire à Chouchou une telle initiative avait été une bonne idée.
Je l’ai relâché.
Alors tu te sens mieux ?
— Oui, merci maitresse, je me sens libéré d’un poids, plus léger. Tout ça grâce à votre généreuse permission. Encore merci.
— Bien. Et ne t’inquiète pas j’ai un gros gode-ceinture prêt à venir combler la place qui s’est libéré.
Cette perspective l’a rendu nerveux. J’ai continué.
— Mais pas tout de suite. Il nous reste encore quelques étapes préparatoires. Tu es prêt ?
— Pour quoi ? Maitresse.
J’ai le fixé avec un air dubitatif.
— Tu as besoin de le savoir pour répondre ? Ça changera quoi à ta réponse ?
La question l’a embarrassé, il venait de se faire prendre en faute comme un bleu.
— Beh, euh. Pardon, maitresse. J’avais oublié que je ne dois pas poser de questions débiles et faire perdre du temps aux personnes qui me sont supérieures. Je vous présente mes excuses, c’est sorti tout seul.
J’ai gloussé à son choix de mot.
— Ironique non ? La leçon que je viens de te donner était justement que tu apprennes à te retenir.
J’ai pris sa cage en main pour serrer ses bourses avec force.
— Que ce soit devant…
Je l’ai relâché pour lui mettre une claque sur les fesses.
— Ou derrière…
Pour finir je lui ai mis une gifle qui lui a laissé une marque bien visible sur la joue.
— Ou encore en haut… La capacité à se contrôler fait partie des compétences que l’on attend d’un bon soumis.
Il a inspiré profondément avant de répondre en souriant.
— Je vais « retenir » la leçon cette fois, maitresse. Et … Je … Je ne vais pas manquer à une autre de mes obligations.
J’ai plissé les yeux, je ne voyais pas où il voulait en venir.
— Respecter sa dominante est important. Je dois vous obéir sans exiger que vous vous expliquiez, je l’ai bien compris. J’aimerais avoir la chance de vous prouver à quel point je vous respecte en assumant mon erreur. Est-ce que … Est-ce que je pourrais être puni pour la familiarité dont j’ai fait preuve ?
J’étais tout aussi surprise que contente. Je trouve adorable un soumis qui vient spontanément réclamer son dû après s’être mal conduit. À court terme cela peut vous paraitre débile de demander à être puni, je ne l’aurais même pas fait de mon propre chef, et pourtant il marquait des points. Je n’oublie pas ce genre de comportement.
J’ai dit :
— Mets-toi à genoux. Comme je sais que tu aimes bien ma main je vais te coller quelques gifles pour t’aider à expier ta culpabilité. Elles devraient te faire du bien.
Merci maitresse, je les ai bien méritées. Encore pardon de vous forcer à me punir.
— Je m’attendais à devoir le faire avec toi. Par contre je suis plutôt fâchée de devoir discipliner autant des soumis qui se prétendent expérimentés.
Chouchou n’osait même plus regarder dans ma direction, il avait compris que ma pique lui était adressée. Le Chiot, quant à lui, aurait dû se sentir flatté que je le présente en exemple de bon comportement mais il était trop occupé à redouter ma main pour faire attention à ce que je disais. Il la regardait se balancer avec inquiétude.
Il pouvait la craindre, je n’avais pas la moindre intention de le ménager, bien au contraire ! Dès la première gifle il en a eu la certitude.
J’avais apprécié qu’il se montre volontaire, cependant sa demande n’aurait pas eu de valeur si l’épreuve censée me prouver sa détermination n’était que trop facile. Je me devais de lui fournir une correction adéquate.
J’en rajoute, je ne lui ai mis qu’une petite vingtaine de claques, pas de quoi démolir un soumis même débutant.
Une fois la sentence appliquée je lui ai demandé :
— Ça va mieux.
Il a essuyé une larme qui lui coulait sur la joue.
— Oui, merci maitresse.
J’ai dit avec un grand sourire hypocrite :
— Tu es prêt pour la suite cette fois ?
Il a répondu « Oui. À 100 % », en essayant de sourire mais finissant en grimace. Je crois que les muscles de ses joues n’ont pas aimé être sollicité à ce moment-là.
— Je disais donc, le lavement était pour te préparer au strapon mais ce n’est pas encore suffisant. Tu as désormais de la place mais il va falloir agrandir le passage sinon je ne pourrais pas m’amuser. Tu es bien trop étroit pour ce que j’ai prévu de faire. On va devoir te dilater un peu.
Le terme a semblé lui faire peur, je rappelle qu’il découvrait ces jeux. Qu’il se rassure, je ne comptais pas lui faire du mal pour autant. Nous allions nous arrêter à un survol des possibilités. Selon ce qu’il aimerait nous approfondirions les pratiques lors des séances suivantes.
Pour le motiver à me suivre je l’ai provoqué :
— Ne fais pas la fillette, c’est une question d’égalité. Nous aussi nous subissons des rituels douloureux. Tu crois qu’une épilation du maillot est agréable ? Non. Pourtant nous la faisons ; nous assumons nos obligations. Toi tu es soumis, tu assumes les contraintes qui vont avec. L’équation est simple : un gode-ceinture doit être disproportionné sinon il n’est pas marrant donc tu dois accepter que ton cul soit capable de se dilater.
Il m’a regardé avec un air gêné.
— C’est … Honnête, maitresse, et surement moins douloureux que de ne pas le faire …
J’ai eu l’air surprise.
— Je n’ai pas à me fâcher pour obtenir ce que je veux ? C’est nouveau ça ! Tu es bien raisonnable dis-moi. Je vais finir par croire que tu as été une femme dans une vie antérieure …
Je crois qu’il a rougi, difficile à dire vu l’état de ces joues. Il a répondu :
— Si c’est le cas j’ai dû faire de vilaines choses pour être condamné à me réincarner en homme.
Il était adorable. Sur le moment j’aurais préféré qu’il me donne des raisons de le frapper mais il rentrait définitivement dans la catégorie des soumis à garder.
— Je ne veux même pas savoir.
J’ai fouillé dans le sac qui lui était destiné, j’ai sorti un truc informe noir relié à un tube souple et une poire en plastique. On aurait dit une ne sorte de brassard pour prendre la tension mais en plus petit.
— Ceci est un plug gonflable. Il sert à travailler le cul des soumis et le rendre utile à quelque chose.
Je me suis lancée dans une démonstration dans le vide.
— Dégonflé il rentre facilement dans le soumis. Tu l’enfonces bien puis tu le gonfles.
De mon autre main j’ai pressé à plusieurs reprises la poire de gonflage.
— Lorsque tu atteins le point d’inconfort tu attends que le corps s’habitue puis tu augmentes la pression encore, et ainsi de suite. Comme ça après quelques semaines tu pourras accepter des godes-ceintures d’une taille décente.
Il a semblé pensif, je crois qu’il comprenait que je ne plaisantais pas lorsque je lui avais montré ma collection de strapon plus tôt dans la journée. C’était vraiment des jouets utilisés pour sodomiser des soumis et pas simplement des accessoires de décoration pour faire peur. Tout ça devenait très réel. Il était encore trop novice pour eux mais il se voyait déjà y passer d’ici quelque temps.
J’ai de nouveau fouillé dans le sac pour en sortir un deuxième.
— Avant de partir je te laisserais celui-là, pour que tu puisses t’entrainer quotidiennement chez toi en préparation des jeux de la prochaine fois. À moins que tu ne sois pas un soumis dévoué et prévoyant ?
Si, maitresse. Je le ferais. Je veux faire tout ce que je peux pour vous être utile.
— Pour te « motiver » je t’ai choisi un modèle qui fait aussi des vibrations. Après quelques jours de chasteté tu comprendras mieux l’intérêt de ce détail.
J’ai reposé le second modèle pour reprendre le premier.
— Aujourd’hui on va donc te travailler un peu. Je mesurerais tes résultats et je les comparais à ceux de la prochaine fois. Parce que je ne te fais pas totalement confiance et je veux être sûre que tu t’améliores. Nous tiendrons à jour un tableau de tes mesures comme ça tu pourras voir tes progrès. Je ne te demande pas d’y aller vite, bien au contraire, mais il faut que ce soit régulier.
D’accord, maitresse. J’en ferais un peu tous les jours je le promets.
— Je te le mets ou tu préfères me montrer la dextérité avec laquelle tu t’enfonces des trucs dans le cul ?
Il a eu un sourire gêné en tendant la main. Je lui ai également donné un tube.
— Surtout n’hésites pas à mettre des tonnes de lubrifiant. Ça n’enlève rien aux sensations bien au contraire. Pas besoin d’être radin ça ne vaut pas cher. Tant pis si ça coule par terre, tu nettoieras après.
Il s’est accroupi et avec maladresse a tenté de se l’enfoncer dans les fesses, sans y arriver, ce qui m’a fait rire. J’ai mis ça sur le dos du stress. Ce qui ne m’a pas empêché de me moquer de lui.
— Tu n’arrives pas à trouver l’entrée ? C’est handicapant pour un homme de ne pas savoir viser les trous étroits … Non pas que désormais ta queue ait besoin de ce genre de compétence.
Il n’a pas su quoi répondre. Prise de pitié j’ai attrapé une paire de gants en plastique.
— En position de lavement. Ecarte les fesses avec tes mains.
J’ai remis une dose de lubrifiant sur le plug. Il en avait mis partout a un point difficilement concevable, on aurait dit un bébé apprenant à se servir d’une cuillère.
Avec l’index et le pouce j’ai écarté son sphincter et de l’autre main j’ai enfoncé le plug qui a glissé sans résistance. À l’état dégonflé ce genre de plug est très mince.
Voilà. Ce n’était pas si dur. Assieds-toi pour l’empêcher de ressortir lorsqu’il va se gonfler.
— Merci. Maitresse.
J’ai retiré mes gants et je lui ai donné la poire de gonflement.
— Vas-y. C’est toi qui dois déterminer le maximum que tu es capable d’encaisser pour l’instant. Doucement. Encore une fois ce n’est pas un concours de vitesse. Tu n’as rien à me prouver. Si tu te blesses tu prendras des mois de retard à cause des soins médicaux et crois-moi je te le ferais regretter. Alors ne tente rien d’idiot.
— Oui, maitresse.
— Trouve le premier point d’inconfort et restes-y.
Son expression était figée, toute son attention était déployée pour étudier ces nouvelles sensations et déterminer s’il les aimait. Il devait sentir le plastique se déplier et grossir en lui, repoussant les autres organes au passage.
Pour l’accompagner j’ai dit d’une voix douce :
— Dès que la pression redescend ou devient supportable tu regonfles un coup. Laisse bien ton cul s’habituer à sa nouvelle taille avant de l’agrandir encore un peu. Soit doux avec lui, je me réserve la violence.
Ma phrase n’a pas eu l’air de le rassurer, elle était ironique mais il a douté un instant.
Les plugs anaux gonflables sont très intéressants et apportent des sensations difficiles à reproduire d’une autre façon. Un gode n’est que rarement adapté aux limites du corps, surtout que nous prenons toujours une taille en dessous des capacités du soumis pour des raisons de sécurité. Avec un plug gonflable vous pouvez systématiquement atteindre le max sans danger, il prendra forcément la forme idéale pour plaire au soumis qui lui se sentira rempli.
Si le soumis a la pompe en main il ne risque pas de se blesser. Il peut se mettre à la frontière entre fortes stimulations et danger.
Sans oublier que la prostate et le point G masculin sont à portée, le plug appui dessus autant qu’il peut et les repousse même. Tout à fait le genre de jeu qui peut faire jouir un homme et c’était bien le résultat que je comptais atteindre en laissant le Chiot repartir avec. À terme je voulais qu’il remplace ses masturbations par cette méthode et qu’elle devienne sa seule source d’éjaculation régulière.
Imaginez l’humiliation qu’il ressentirait à être assis sur son plug anal gonflable et vibrant plusieurs fois par semaine, voyant sa queue en cage grossir sans pouvoir atteindre une taille acceptable et pourtant qui coulerait de plaisir. Après quelques mois de ce traitement il ne serait plus le même.
Je n’avais pas peur qu’il faute ce jour-là, le plaisir anal est difficile à accepter pour un homme. Avant de l’atteindre il allait devoir apprendre à se relaxer. Le travail serait dur mais la frustration amenée par la chasteté lui faciliterait la tâche.

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La suite lundi soir 🙂

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