Discipline domestique 009 – Halloween 2014 – Partie 5 – fin de soirée

Hello 🙂

Après une semaine sans post le temps de préparer la suite je vous reviens en pleine forme !
Il faut dire qu’avec les fortes chaleurs je n’avais pas la motivation pour me mettre à écrire le soir. Rien qu’à l’idée d’avoir un radiateur sur les genoux je me décourageais.
Même mon homme qui n’est pourtant pas un passionné de nudité imposé dans l’appartement y trouve désormais une certaine satisfaction.

Comme annoncé précédemment je reprends la section « journal » du blog que j’avais délaissée. Ces textes seront moins structurés que les récits, mon intention étant surtout de montrer qu’au-delà des caricatures l’amour et le BDSM peuvent co-exister. Autrement dit ce sont davantage des scènes extraites de la vie d’un couple BDSM qu’un récit minutieux.
Je sais que ça plaira moins à certains mais ça occupera la place le temps que je prépare le projet suivant.

Vous vous en êtes peut-être déjà rendu compte j’ai remanié certains des textes précédents pour leur donne la forme que je voulais au départ. Je ne peux que vous conseiller d’aller faire un tour sur les 4 parties précédentes de cette série :
– #003 : les préparatifs pour Halloween, partie 1 : l’envie soudaine
– #005 : les préparatifs pour Halloween, partie 2 : ballbusting
– #006 : les préparatifs pour Halloween, partie 3 : fétichisme des pieds
– #008 : les préparatifs pour Halloween, partie 4 : la mise en cage

Bref, trêve de bavardages voici la suite 🙂

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Il ne faudrait pas croire qu’un couple incluant le BDSM dans ses pratiques sexuelles est par définition inégalitaire, la réalité est que nous nous partageons les tâches pour moitié. Par exemple, nous en étions resté à un point du récit où j’étais dans la baignoire, la tête sous l’eau pour savourer un bon bain chaud et parfumé pendant que mon homme, qui venait de voir son sexe encagé, était parti préparer le repas.
Il avait les efforts, j’avais les récompenses, un partage tout à fait équitable selon moi…
Je vous vois venir « je me trompe de sens », non, non, je vous assure, chez moi vous êtes dans un autre monde et les coutumes sont différentes. Dans mon monde il est dans l’ordre des choses que je sois choyée pendant que le mâle de service s’occupe de tout ce qui est désagréable.
Je plaisante, cependant il adore lorsque je tiens ce type de discours face à lui, comme si j’étais une enfant ne comprenant pas pourquoi elle ne peut pas se nourrir qu’avec des bonbons.
Se dévouer pour mon confort ne le dérange pas, au contraire, il y gagne une impression d’accomplissement personnel. Dans un sens il voue un quasi-culte à la féminité, à un point presque religieux, donc me servir lui parait naturel.
D’ailleurs à ce sujet, et beaucoup plus sérieusement, j’ai lu un livre comparant cette branche du BDSM aux cultes païens d’autrefois. Nous étions bien mieux loties avant l’avènement des religions centrées sur les mâles et leur violence. Je me mets à parler comme une étudiante en women’s studies, la honte ^^.
Aujourd’hui nous ne sommes que la source de tous les maux, tout juste décrites comme des prostituées devant faire profil bas. Le mythe de la femme indépendante, donnant la vie et la régulant était bien implanté dans certaines civilisations. Par exemple Ishtar qui était simultanément la déesse de la fertilité et de la guerre. Une femme capable de bienveillance tout en sachant montrer les crocs si nécessaires.
En y repensant il y a une certaine continuité au fait que certains hommes aient besoin de nous vouer un culte dépassant le simple cadre sexuel. Je ne dis pas que c’est systématique, certains se soumettent par simple fantasme et il n’y a rien de mal là-dedans, je dis juste que ça explique certaines envies. Par exemple, le fait que mon homme ait besoin de se mettre à genoux devant moi pour m’embrasser le bas du ventre avant de partir travailler, sortez-le du cadre sexuel et regardez-le sous l’angle religieux pour y voir un sens nouveau.
Auparavant je rangeais dans la case « fétichiste » les soumis qui voulait uniquement se préoccuper de mon confort, ceux qui refusaient certaines pratiques trop connotées sexuellement. Ce livre a remis en perspective certaines idées que j’avais.
En tout cas avec ce concept je viens de trouver les fondations de mon histoire de fiction. Je n’avais pas envie d’utiliser les termes « gynarchiques » et « amazones », ils sont tellement utilisés qu’il est difficile de se démarquer. Dès que vous les utilisez-vous avez immédiatement les clichés de femmes vivant à l’écart et faisant la guerre aux hommes qui vous viennent en tête. Ce que je veux mettre en scène relève davantage de la coopération entre les deux sexes. Une situation où les hommes se dévouent volontairement pour nous plutôt qu’une mise en esclavage pure et dure.
Cette déification pour autant n’exclu pas le masochisme de l’équation. Mon homme à beau croire en la sacralité du sexe féminin il estime qu’il doit souffrir par nous honorer. Lorsque je suis trop gentille il trouve que je le prive de la possibilité de mériter sa récompense, il veut que je sois exigeante.
Après tout nous donnons la vie dans la douleur ce n’est que justice de nous être redevable… Dit celle qui n’a pas encore eu d’enfants 🙂

Je suis sortie de la baignoire, m’observant nue dans le miroir. Mon homme a été d’une grande aide dans mon épanouissement personnel, dans l’acceptation que j’ai de mon propre corps. Depuis que je le connais je suis de moins en moins sévère avec moi-même.
Je sais, ça ne saute pas encore aux yeux.
J’ai toujours eu cette tendance à inconsciemment éliminer tout signe de maturité sexuelle, quitte à me faire du mal. Que ce soit en ne mangeant pas assez pour ne pas prendre des hanches, ou encore en éliminant le moindre poil y compris dans les recoins les plus intimes. Pourtant tous ces changements sont dans l’ordre des choses.
Comme beaucoup d’adolescente des générations récentes j’ai grandi dans le mythe qu’il fallait infantiliser mon sexe en le gardant lisse, pas tant par envie que par croyance que c’était ce que les hommes voulaient. Un passage obligé pour être désirable en quelque sorte.
Mon compagnon actuel a eu une toute autre réaction, il voulait « faire l’amour avec une femme, pas avoir l’impression de violer une enfant », ce qui m’a laissé perplexe. J’étais presque choquée « il n’est pas normal … Il me veut tel que la nature m’a voulue … ». Formulé de la sorte cela semble pourtant la réaction la plus saine, ce n’était pourtant pas mon état d’esprit. Lorsque vous avez des certitudes qui tombent après un argument bien placé vous ne savez plus trop à quoi vous fier. Vous avez besoin d’un temps d’adaptation pour vous habituer à ce nouvel angle de vue.
Désormais je n’épile plus que les parties « visibles » de mon corps, parce que si vous ne le faites pas on vous regarde de travers dans la rue. Une sorte d’équilibre public/privé.
Récemment nous avons vu un documentaire sur l’évolution de la perception du corps des femmes par les femmes. Il a été scandalisé en apprenant que de plus en plus de femmes avaient recours à la chirurgie esthétique pour « rectifier leurs organes sexuels » et pas simplement les seins.
Généralement il est très respectueux des choix que nous faisons, en tout cas il reste poli, je ne l’avais jamais vu aussi scandalisé, hurlant presque à « l’inhumanité de ces mutilations ». J’avais presque peur qu’il fasse comme ces extrémistes anti-avortement qui font sauter des cliniques. J’exagère.
Selon lui peu importe qu’une lèvre soit plus grande que l’autre ou qu’elles ne soient pas symétriques, ça serait une boucherie que d’oser y toucher.
Parfois j’ai honte de faire autant de mal à son corps alors qu’il m’aide tellement à me faire sentir bien dans le mien. Il me libère et je l’enferme, je l’oblige à lutter contre ses pulsions et il assouvit les miennes, curieux échange.
Il déploie une telle énergie pour me faire plaisir que parfois j’ai l’impression que la relation est unilatérale, qu’il prend davantage soin de moi que l’inverse. Je ne me doute bien que ce n’est qu’une impression sinon il ne resterait pas.
Surtout que lorsque je veux faire preuve de miséricorde il râle, il veut que je sois sévère avec lui. Si j’oublie de le punir pour une faute c’est lui qui se met à bouder. Je crois que la plus grande preuve d’amour dont je peux faire preuve à ses yeux est de ne rien laisser passer.

Je suis retournée dans la chambre pour chercher des vêtements plus légers. Même dans l’intimité du foyer j’ai du mal à passer des tenues plus sexy, je suis plus à l’aise dans un ensemble strict qu’en allumeuse. Cependant lorsque mon homme est en cage cela devient presque un jeu, une manière de le provoquer, et je me fais violence. Je crois que ça lui plait de me voir réagir de la sorte.
Après quelques hésitations j’ai choisi de rester en culotte en rajoutant une chemise trop grande par-dessus, fermant ses boutons juste au niveau des seins pour les comprimer et faire ressortir les pointes à travers le tissu.
Je me suis regardée avec satisfaction, j’allais lui faire du mal j’en étais sûre, d’ailleurs ça n’a pas manqué, dès qu’il m’a vu il a détourné le regard en soupirant. Les pointes qu’il avait dans la cage pour « l’aider » à tenir son désir en respect lui apprenaient à rester chaste de la plus douloureuse des façons.
Avec un brin de sarcasme dans la voix je lui ai demandé :
— Comment tu me trouves ?
Il m’a regardé une nouvelle fois en inspirant profondément avant de répondre :
— Parfaite comme toujours. De toute façon un sourire suffit à habiller une femme.
Comment voulez-vous ne pas rougir face à ce genre de discours. J’ai répondu :
— Merci. Et qu’est-ce qui habille le mieux un homme ?
Avec un sourire malicieux il a répondu :
— Une cage et des larmes ?
Il était d’humeur joueuse j’allais pouvoir en profiter. Je suis allée me blottir contre lui, langoureusement.
— Oui. Je vois la cage mais …
Je lui ai embrassé la joue puis je lui ai mordillé l’oreille.
— Voilà les larmes, c’est mieux. Tu es parfaitement habillé maintenant… Magnifique.
Il m’a rendu mon baiser. Je l’ai relâché en lui demandant négligemment :
— Les pointes te font si mal que ça ?
Avec philosophie il a répondu :
— Elles font leur travail. À moi de faire le mien sans leur aide …
Avec une « pointe » de malice j’ai répondu :
— J’espère pour toi que le repas sera bon …
— J’ai mis toutes les chances de mon côté.
Il est retourné aux fourneaux pour finir de le préparer pendant que je déambulais dans le salon.
Je dois reconnaitre qu’il a fait des progrès en cuisine, comprenez « il est bien meilleur que moi ». Pendant ses études c’était plutôt l’inverse mais la vie de couple lui a fait du bien. Certains hommes s’épanouissent vraiment en participant activement à la vie du foyer, en faisant ce que d’autres considèrent comme des corvées.
Même s’il était concentré sur son chef-d’oeuvre en devenir il jetait néanmoins de petits coups d’oeil vers moi de temps en temps. Malgré toute sa volonté son regard était irrémédiablement attiré par le triangle qu’il vénérait.
Il faut dire que ma culotte blanche contrastait tellement avec le reste qu’elle ne pouvait que capter son regard. Elle était d’un blanc lumineux qui allait très bien avec le caractère sacré et pur de la zone qu’elle protégeait.
Même s’il savait qu’il n’allait plus pouvoir y accéder avant longtemps il ne pouvait s’empêcher de l’imaginer. D’ailleurs il ne voyait pas la souffrance que cela lui causait comme négative mais plutôt comme un jeûne sexuel nécessaire pour se purifier.
Je faisais mine d’ignorer ses oeillades et pourtant vous ne pouvez pas savoir le bien que cela faisait d’être regardée de la sorte.
Dès qu’il m’a fait savoir que c’était prêt je me suis mise à table, claquant des doigts pour me faire servir.
Il a apporté les plats, les disposants sur la table, puis a mis une gamelle par terre pour son propre repas. Il s’était placé de façon à pouvoir me servir de repose-pieds sous la table.
Je vous rassure, je ne lui impose pas de prendre son repas de la sorte au quotidien, nous mangeons ensemble à table la plupart du temps. Comme nous étions le jour de sa mise en cage il voulait marquer le coup, et puis il l’avait fait spontanément je n’allais pas m’y opposer.

À la fin du repas il a attendu mon verdict avec inquiétude. Avec mon niveau d’exigence actuel il suffisait qu’il y ait trop ou pas assez de sel pour qu’il se ramasse une correction.
Pour l’instant je n’avais rien dit, j’étais plutôt satisfaite mais je faisais durer le suspens. C’était idiot puisqu’il sait que lorsque je suis mécontente je n’hésite pas à le dire de suite, donc si je le faisais attendre c’est que mon avis était bon. Je continue toujours à le faire quand même, c’est comme une seconde nature.
Lorsqu’il a été suffisamment à point à mon gout j’ai fait tomber mon verdict. Il a été d’un grand soulagement pour lui puisqu’il signifiait que j’allais tenir ma part du marché, c’est-à-dire lui enlever les pointes. Je les ai agitées une dernière fois sous son nez pour le menacer :
— Elles reviendront au premier signe de manque de motivation. Compris ?
Il a hoché la tête en essayant de retenir un soupir de soulagement. Maintenant que la phase de tension était passée je pouvais retrouver mon air innocent et pétillant. J’ai changé de sujet comme si de rien n’était.
— J’ai super envie de regarder une comédie romantique ce soir, qu’est-ce que tu en dis ? Tu préfères peut-être avoir la télé pour ta console pendant que je vais lire un livre ?
Il a lourdement pesé sa réponse, c’était tout à fait le genre de situation où une mauvaise réponse signifiait le retour des pointes :
— Je pense que, comme nous sommes un couple, il serait mieux que nous passions du temps ensemble, en regardant un film. Un film que nous aurions choisi à deux, et comme nos gouts son étrangement les mêmes ça ne sera même pas difficile.
J’ai répondu avec un air narquois :
— Tu es sûr que ça te plait ? Je ne voudrais pas que tu te forces pour me faire plaisir.
Il a hoché la tête, il semblait motivé.
— Ça me plait, tu as toujours de super bonnes idées.
J’adore lorsque nous jouons aux naïfs. Il était évident que je le menaçais de rallonger son temps en cage s’il refusait de faire ce que je voulais et il était bien plus marrant de le sous-entendre que de le dire ouvertement. Comme si c’était un langage secret entre nous.

Nous avons donc passé la soirée allongés de tout notre long sur le canapé, ensemble, l’un contre l’autre. Il se servait de mes seins comme repose-tête. Il adore se blottir contre eux, il y trouve une sécurité particulière, surtout que j’avais une main dans ses cheveux, lui maintenant avec douceur la tête contre mon torse. Il ne faudrait pas croire qu’il y a en permanence une tension entre nous.

Avant d’aller me coucher je suis allée me démaquiller pendant que lui m’attendait sur le lit, redoutant ce qui allait se passer ensuite. La première nuit en cage est difficile, je ne vais pas mentir ce sont mêmes les 3 à 5 premiers jours qui le sont. Son corps a une réaction de rejet instinctif de la cage, ce qui est compréhensible, mais c’est un passage obligé pour atteindre un autre état d’esprit.
Comme il ne supporte pas la cage plus de 3 semaines nous sommes obligés de renouveler la pose, ainsi que cette phase de transition, régulièrement. Il faudrait que j’arrive à lui faire repousser cette limite. Ce n’est qu’une question d’entrainement je pense. Après il faut garder en tête que la nature a aussi ses besoins.
Avant que cela ne vous vienne à l’esprit je dirais « amicalement » que tout parallèle avec « 5 jours par mois d’irritabilité » serait malvenu et lui a déjà couté cher. À bon entendeur …
Je pense que le principal problème est qu’il ne peut pas compter sur mon soutien. Lorsqu’il est enfermé je n’ai qu’une envie, grimper aux rideaux, une sorte d’esprit de contradiction. L’idée qu’il doit maitriser ses propres pulsions me donne envie de relâcher les miennes.
De toute façon ça ne le dérange pas, il ne souhaite pas que je lui facilite la vie. Pourtant j’avais essayé au début, en mettant mes envies de côté par solidarité, il avait très mal réagi. Il considère que s’il se prive c’est en hommage à mon plaisir. Autrement dit ça serait nier son sacrifice si je n’en profitais pas. C’est sa logique.
D’ailleurs il voudrait même que l’objectif de sa détention ne soit pas en nombre de jours mais d’orgasme qu’il m’a donné. Il trouve que c’est une unité plus pertinente, ce à quoi je réponds un « non » catégorique, parce que je me connais, mon corps refusera de jouir si ça peut le faire souffrir.
Encore une fois je ne plaisante pas en disant que j’ai un « esprit de contradiction » développé.

Je suis repassée dans la chambre, m’arrêtant sur le pas. Qu’est-ce qu’il était appétissant ainsi exposé, je me suis assise sur son torse.
— Prêt à me présenter les honneurs ?
Il allait répondre lorsque j’ai écarté les pans de la chemise que je portais pour dévoiler entièrement ma petite culotte, il en a perdu ses mots. Lorsque je me suis positionnée au-dessus de son visage, prête à descendre à son contact il en a même eu les larmes aux yeux. Tout son corps a frémi lorsque j’ai amorcé ma descente. Il était comme hypnotisé par les rondeurs moulées dans le tissu, il essayait d’imaginer ce qu’il y avait derrière, cette « porte du paradis », l’endroit où il glisserait sa langue dans peu de temps.
J’ai empoigné sa tête avec fermeté pour lui imposer de me donner du plaisir, précaution inutile puisque c’était plutôt l’inverse, il avait du mal à se réfréner et à ne pas me sauter dessus. Je le traitais en objet masturbatoire et il adorait ça. Avec retenue il a déposé quelques baisers sur l’intérieur des cuisses et sur la culotte pour préparer le terrain.
Après quelques minutes qui ont dû lui paraitre une éternité il s’est aventuré à insérer sa langue sous le tissu pour venir me chatouiller.
Situation agréable vous vous en doutez bien cependant j’ai remarqué qu’il le faisait avec moins de motivation que d’habitude. Je l’ai averti :
— Vais-je devoir te remettre les pointes pour t’aider ?
Il a grogné.
— Tu sens le savon, c’est chimique, ce n’est pas naturel.
Sans me démonter j’ai répondu :
— Moi ça ne me dérange pas.
— Ce n’est pas toi qui es en bas.
J’ai haussé le ton :
— Justement ! Je te trouve bien insolent. Si j’avais ta chance je ne la ramerais pas … Et puis à toi de me stimuler si tu veux que la nature reprenne ses droits, je n’attends que ça.
— Je n’arrive pas à me concentrer.
Il ne faisait pas semblant, une cage de chasteté bouleverse l’équilibre des soumis et il leur faut du temps pour retomber sur leurs pieds. Contrairement à ce que l’on peut raconter le sexe ne s’améliore pas immédiatement après un enfermement. Ce n’est qu’au bout d’une petite semaine en chasteté que vous voyez vraiment des effets, il faut attendre qu’ils arrivent à faire taire leurs envies pour pouvoir se concentrer sur les nôtres.
En le forçant à venir en bas dès le premier soir en quelque sorte je le bizutais.
Je me suis remise sur son torse, un très mauvais signe si je n’ai pas encore eu mon orgasme.
— Je crois que je vais devoir recourir à certains moyens pour t’aider à te vider la tête. Ne t’inquiète pas, tout s’améliore toujours après une bonne fessée. Rien de mieux qu’une bonne séance de larmes pour apaiser les vilaines envies. Qu’est-ce que tu en penses ?
— Ça ne serait pas mon genre de te contredire.
C’est chaque fois la même chose, quelques heures après une mise en cage il fait en sorte de mériter une fessée, je crois qu’il en a besoin pour se remettre les pendules à l’heure. J’hésite presque à l’inclure dans le rituel d’entrée en cage. En pleurant un bon coup il décharge sa frustration naissante et se sent mieux après.
Va me chercher la brosse à cheveux.
— Bien chérie.
Je ne me suis pas enlevée de son torse, il savait ce que j’attendais de lui, qu’il glisse entre mes jambes, sa tête repassant près du lieu où le délit avait pris place.
J’aime bien l’humiliation consistant à envoyer le soumis chercher la brosse. En l’ayant entre les mains, en la touchant, en me la tendant il appréhende mieux la punition à venir. L’impact psychologique est assez fort.
Lorsqu’il est revenu il m’a trouvé assise sur le rebord du lit, les jambes tendues, prêtes à l’accueillir. Je lui ai fait signe de se mettre en position.
— Nous allons voir si dans 15 minutes tu préfères toujours être en travers de mes genoux plutôt qu’entre mes cuisses.
Il a tenté de se rattraper.
— Sans hésiter, je préfère 100 fois être entre tes cuisses.
Sur un ton blasé j’ai répondu :
— Pourtant ce n’est pas l’impression que j’ai eu.
Il a bougonné.
— Tu sentais le savon.
Je lui ai mis un coup de brosse.
En quoi ça t’empêchait de me faire jouir ?
— Mais euh ! Ce n’était pas agréable.
Il s’est pris un nouveau coup de brosse.
— Eh ! Tu es privé de plaisir. Je t’interdis de trouver la moindre satisfaction lorsque tu me fais du bien !
Position intenable bien entendu, c’était simplement un prétexte à la punition.
— Ton cas est bien plus grave que je ne le pensais. Il va falloir que je sévisse plus fort que prévu.
J’ai commencé à le frapper sur un rythme régulier pour me faire la main. Lorsque j’ai été suffisamment échauffée je me suis lancée dans des séries bien plus cuisantes. Il avait du mal à tenir en place, pas facile d’assumer son envie de se prendre de vraies punitions. Cependant je n’allais pas me montrer compatissante, c’était la dernière chose qu’il voulait.
J’ai coincé sa cage entre les cuisses de façon à ce qu’il soit obligé de tirer sur sa queue à chaque fois qu’il bougeait, une forte incitation à rester sage.
Tout en le frappant je le sermonnais :
— S’il faut t’affamer pour que tu sois capable de te précipiter entre mes cuisses et me lécher avec passion je le ferais. Tu vas apprendre à me satisfaire, à être à la hauteur. Ce n’est que justice que ta queue soit envoyée au bagne et que tes fesses soient passées au fer rouge après ce que tu m’as fait subir !
Entre deux grimaces il a répondu :
Je vais te satisfaire.
— Trop tard ! Tu as eu ta chance. Si tu n’avais pas volontairement délaissé mon joli bouton tu n’en serais pas là.
— Je serais un gentil garçon, je promets.
— Moi aussi je te promets que tu seras un gentil garçon après ça.
Je frappais ses pauvres fesses sans aucune pitié. Sur son échelle contrarier une femme était le pêché ultime et ne pouvait qu’entrainer une punition très sévère.
Alors , ça va mieux ? Tu te sens devenir moins difficile ? Mon plaisir passera avant ton confort ?
— Oui. Merci. J’y vois clair maintenant.
J’ai pensé « dit-il les yeux pleins de larmes ».
Lorsque j’ai estimé que ses fesses avaient suffisamment changé de couleur je l’ai repoussé, la suite du jeu allait se dérouler à même le sol, la douceur du lit était trop pour lui. Il m’a lancé cependant un regard plein de reconnaissance. Il a dit :
Merci, j’ai ta permission pour me masser les fesses ?
— Vas-y.
Je me suis mise au-dessus de lui, je le dominais du regard, les jambes de part et d’autre de sa tête pour qu’il ait une vue parfaite en contre-plongé de mon corps. Sous cet angle je devais paraitre plus grande même si tout ce qu’il regardait en se massant les fesses c’était la bande blanche que la culotte formait entre mes jambes. L’association entre douleur des fesses et stimulation visuelle le mettait dans une position très inconfortable, la frustration rageait en lui.
La fessée m’ayant excité je n’avais plus besoin de préliminaires, nous allions pouvoir passer directement au plat principal. J’ai enlevé ma petite culotte et je me suis remise sur son visage. Ses grognements de douleur se sont vite transformés en gémissement de plaisir.
Avec cynisme je lui ai demandé :
— C’est mieux comme ça ?
— Bien meilleur.
Il est vrai qu’il léchait désormais avec passion.
J’ai fermé les yeux en remontant mes mains sur mon torse, défaisant les boutons retenant ma poitrine. Une fois mes seins libres j’ai cherché leur bout pour les pincer doucement. Je repensais à ses jolis fesses rougies, à la douleur qui se diffusait en lui, c’était bon.
Tout comme le sien mon bas ventre était en feu, si ce n’est que j’avais un pompier en place pour éteindre l’incendie alors que le sien allait couver pendant des semaines.
Un plaisir égoïste mais tellement réconfortant.

Une fois nos jeux finis nous nous sommes allongés dans le lit l’un contre l’autre. Je me sentais bien, en sécurité, complète. Je dors très bien contre lui lorsque je suis satisfaite et que lui s’est engagé dans une longue période d’abstinence. Comme si nous étions destinés à être comme ça. Il a murmuré.
— Fais de beaux rêves.
Je lui ai répondu doucement :
— J’en vis déjà un.
De quoi le rendre fier de son dévouement, à défaut d’orgasme il méritait bien ça.

– – – – –

La suite en fin de semaine.

Pour répondre à une question sur l’ouvrage que je cite sans donner les références dans ce post, c’est :Le Masochisme de Theodor Reik.
Par contre c’est un manuel de psychanalyse, ce n’est pas facilement accessible sans un minimum de bases dans la matière.
Je vous copie le 4eme de couverture :
« Le masochiste tire-t-il, comme on le croit, son plaisir de la souffrance ? Pour Theodor Reik (1888-1969), qui fut l’un des premiers disciples de Freud, rien n’est moins sûr selon lui, le masochiste tenterait au contraire de diminuer la souffrance… Comment, et pourquoi ? C’est ce que ce livre, aboutissement d’une recherche de trente ans, nous explique, éclairant au passage le rôle que jouent l’imagination et l’anxiété dans le masochisme, les différences de comportement entre les hommes et les femmes masochistes, ou encore les rapports du masochisme avec l’estime de soi. Un livre d’une grande force d’évocation, jalonné de nombreux exemples et cas cliniques, où l’auteur du Besoin d’avouer (Petite Bibliothèque Payot) développe une vision dynamique et positive du masochisme. »

Week-end avec 3 soumis juin 2014 #34 : masturbation, gifles et humiliations

Hello 🙂
Premier post depuis longtemps, j’ai été pas mal occupée ces dernières semaines. Avec un peu de chance ça va s’améliorer bientôt.

Dans les épisodes précédents j’avais infligé à mon plus jeune soumis un humiliant passage au jet d’eau. À la sortie je m’étais permis de critiquer sa « virilité » mais selon lui ce n’était que le résultat de l’eau froide. Je l’ai donc mis au défi de me prouver ce qu’il valait en le forçant à se masturber pour réchauffer son asticot. Evidemment c’était un piège puisque je n’ai pas arrêté de l’interrompre à tout bout de champ de façon à ce qu’il ne puisse pas fantasmer suffisamment pour avoir une érection décente. D’autant que je le dévisageais avec arrogance ce qui n’a fait que rendre l’échec plus humiliant. Ne le plaignez pas je ne faisais que le mettre dans de bonnes conditions pour le punir et puis il adorait ça, être entre mes mains était ce qui pouvait ressembler le plus au paradis. J’en rajoute peut-être un peu.
Comme je venais de lui dire j’allais devoir lui apprendre à se masturber, une situation très déshonorante pour lui. Lorsque l’on critique leur sexe les hommes ont tendance à répondre « ce n’est pas la taille qui compte mais la façon dont on s’en sert », ce qui est vrai ne le nions pas, d’où l’amusement que j’avais à lui faire dire qu’il ne s’avait pas s’en servir. Un homme nu obligé d’avouer qu’il doute de ses capacités face à une femme sûre d’elle. Vous sentez la castration ? Lui aussi et ça semblait lui plaire.
D’ailleurs il n’est pas si facile pour une dominatrice de projeter cette arrogance, il faut avoir confiance en son propre charme et il est plus facile de le dire que de le faire. Au début nous sommes souvent maladroites et gênées face aux soumis nus ce qui leur donne un point d’attaque. Comme ils sont mauvais par nature ils n’hésitent pas à s’en servir pour nous contester le pouvoir. C’est à nous d’apprendre à taper du poing sur la table et à ne pas nous laisser faire. Nous devons être capables de nous tenir devant eux, fières et arrogantes, et ne leur laisser aucune chance de résister. C’est tout un travail sur soi à ne pas négliger.
J’ai savouré chaque syllabe de la phrase qui a suivi, je me l’étais répétée en boucle depuis plusieurs minutes.
— Bon. Vu que le Chiot ne sait pas se branler il va falloir lui apprendre et je ne vois pas de meilleure façon que par l’exemple. Messieurs je crois que vous êtes mieux placés que moi pour lui montrer pas vrai ?
Il y a eu un moment de flottement, c’était voulu et même je peux dire que c’était mon principal objectif. J’aurais pu leur dire sans détour que j’allais leur faire du tease and denial mais je voulais savourer leur réaction. Je voulais pourvoir observer toutes les nuances de douleur dans leur regard. Du « tout va bien » jusqu’au moment où ils comprennent que leur pauvre queue frustrée va passer au supplice elle-aussi.
Comme je filmais j’ai pu me repasser l’enregistrement au ralenti le soir, c’était si bon. Je ne devrais pas conserver des preuves de mes « crimes » et pourtant c’est compulsif, je dois être fétichiste des regards suppliants.
Tour à tour ils sont passés par une phase d’interrogation « qu’est-ce qu’elle a voulu dire par ‘lui montrer’ ? », puis par l’immanquable déni de réalité se matérialisant par un sourire nerveux en coin « elle plaisante forcément, elle n’est pas cruelle à ce point voyons … » enchainant sur un moment génial, celui où ils prennent conscience de l’effroyable réalité, leur corps a été parcouru par un frisson « mon dieu, bien sûr que si elle est capable ! Et elle va le faire ! ».
Leur regard est devenu fuyant, je n’ai pas pu m’empêcher de le commenter.
— Personne ne viendra vous aider, pas la peine de chercher une issue de secours.
Chétif a commencé une phrase que j’ai interrompue rapidement.
— Je …
— Un problème ?
Il n’osait plus parler, me connaissant il savait que je n’hésiterais pas à prolonger le supplice à la moindre excuse. Je me suis mise devant lui, les bras croisés.
— Tu veux que ça se passe mal ?
— Non maitresse.
— Bien. On reparlera plus tard de ton attitude.
« La » phrase terrible, j’ai constaté que les hommes y sont très sensible. Lorsque je suis en extérieur avec mon chéri et que je lui dis « on réglera ça en rentrant », même sans agressivité, il se calme sur l’instant et n’en mène plus large. Le point d’orgue étant atteint dans les escaliers en arrivant, il en est presque à pleurer d’émotion en anticipant ce que je vais bien pouvoir lui faire. Vu la fréquence à laquelle il fait des bêtises je le soupçonne d’aimer ça.
De l’extérieur vous pourriez me trouver dure avec Chétif et pourtant depuis que j’avais braqué un projecteur sur lui sa queue rougissait de plus belle dans sa cage. La vilaine devait avoir envie de se faire secouer. Je dois reconnaitre que cela faisait longtemps que ça ne lui était pas arrivé, j’ai tendance à prendre la chasteté au pied de la lettre pour leur plus grand malheur. Elle en était à un point où elle se moquait de la douleur qu’elle allait ressentir à chaque interruption. Je crois même que c’était ce qu’elle attendait le plus.
Quelques instants auparavant ils rigolaient tous les deux de voir le Chiot se secouer le manche sans avoir droit de jouir, leur attitude m’avait fait penser à des écoliers se moquant d’un camarade ne connaissant pas la leçon alors qu’il est interrogé au tableau. Une fois leur tour venu la situation les faisait beaucoup moins rire.
Une fois la terrible réalité acceptée ils ont ressenti de la colère, pas contre moi bien sûr, contre le Chiot, c’était lui qui n’avait pas su se masturber. Ils lui lançaient des regards incendiaires pour mon plus grand amusement. Monter ses soumis les uns contre les autres est toujours une satisfaction pour une dominatrice. Tant qu’ils sont occupés de la sorte ils ne me menacent pas.
J’ai attendu qu’ils se calment un peu pour enfoncer le clou.
— Cela pose un problème à quelqu’un d’autre ?
Le Chiot et Chouchou ont répondu en même temps.
— Non maitresse. Merci.
— Vos désirs sont des ordres maitresse.
Avec un sourire plutôt malicieux j’ai dit :
— Je préfère ça.
Je ne pouvais pas cacher à quel point la situation me plaisait, j’étais excitée comme une puce à un point où je ne tenais plus en place, trépignant et manquant de perdre l’équilibre à plusieurs reprises à cause de mes talons aiguilles. Pourquoi faut-il toujours que ce que nous aimions ait aussi un côté négatif ? La vie n’est pas facile pour les dominatrices. Pauvre de moi.
J’ai rangé mon téléphone puis j’ai déverrouillé les cages. Dans ma tête j’entendais ma mauvaise conscience ricaner, un peu comme les sorcières dans les films Disney, un rire dément qui collait bien à mon attitude de peste orgueilleuse s’amusant au détriment de ses victimes. Je m’imaginais dans mon repaire secret entouré d’effets pyrotechniques lorsque je décrivais mon plan machiavélique. D’ailleurs les méchantes de dessin animé ont souvent un animal de compagnie, quel serait le mien ? Il faudra que je réfléchisse à la question.
Lorsque je souris mes soumis pensent souvent que je me moque d’eux alors qu’en réalité il est plus probable que ce soit une pensée absurde me traversant la tête qui a eu cet effet. Peu importe, du moment qu’ils se sentent humiliés c’est le principal.
Je me suis permis quelques tapes sur les queues juste libérées pour les sensibiliser davantage. À chaque coup leur corps s’est contracté ce qui ne m’a incité qu’à y aller plus fort. Je leur ai lancé des « je vais lui faire apprécier d’être de sortie tu vas voir » ou encore « tu vas regretter l’enfermement ma petite ». J’adore jouer avec des queues frustrées elles sont si pathétiques à grossir et rougir en attendant désespérément un plaisir qui ne vient pas. Le moindre contact semblait si douloureux. Il suffisait de les effleurer et dans l’instant les soumis serraient les dents.
Sachez-le, si vous attrapez la queue d’un soumis pour la presser très fort vous obtiendrez tout ce que vous voulez. Truc dont j’abuse volontiers. C’est comme la lampe magique qu’il suffit de frotter pour avoir un génie qui apparaît. Sauf que là vous avez un nombre de souhaits infinis. Par exemple je leur ai demandé des trucs débiles, genre imiter un canard, et pour ceux qui ont hésité il m’a suffi d’une bonne pression sur leur queue en enfonçant mes ongles et « hop ! » les voilà qui faisaient des coins-coins à tout va en agitant les coudes et en sautillant sur place. La timidité est une maladie facile à guérir lorsque l’on y met les moyens.
Difficile de décrire ce que j’ai ressenti lorsqu’ils ont fait preuve d’autant de lâcheté, j’étais tellement puissante c’était enivrant. J’étais comme ce genre de gamine capricieuse qui n’a plus les pieds sur terre et que vous attraperiez bien pour la fesser devant tout le monde. Manque de chance j’avais le pouvoir et gare à celui qui voudrait me le voler.
J’ai fait quelques pas en arrière pour les admirer. Ils étaient en ligne, immobiles et concentrés comme s’ils passaient un examen. En quelque sorte c’était le cas et manque de bol l’examinatrice était une coriace. Aucun ne voulait sortir du rang et se faire remarquer ce qui me mettait aux anges. Nous étions en plein dans la réalisation d’un de mes fantasmes.
Je crois que vous le savez j’ai un gros faible pour les sanctions injustes, type punitions collectives en milieu scolaire, c’est-à-dire lorsque même les élèves les plus sages passent sur le grill. J’adore obliger mes victimes à remercier pour la correction qu’elles ont reçue alors même qu’elles savaient ne pas la mériter. La peur d’être broyé par le système fait faire des choses insensées aux gens, ou plutôt lorsque vous savez que la moindre contestation aggravera votre cas vous ne la ramenez pas. De toute façon il y a toujours quelque chose à faire expier, il suffit de chercher.
Je ne dis pas ça parce que j’avais le rôle de l’autorité sadique, j’aime aussi en être la victime, subir la pression du pouvoir absolu est si humiliant.
Avec fermeté j’ai pris ma cravache en main, il était évident que je leur promettais à tous des problèmes s’ils n’obéissaient pas à mes ordres.
— Bien, les garçons on se met au garde à vous. Canon en main, on aligne l’artillerie.
J’ai gloussé avant de reprendre.
— C’est assez ironique quand on y repense, vous êtes tout sauf de gros calibres. Je peux même dire que vous êtes bien désarmé face à moi. Nous serions à l’armée vous seriez le bataillon des pieds plats.
Ils encaissaient sans rien dire, baissant la tête pour offrir le moins de prise à mes attaques. Une situation aussi inconfortable pour eux que stimulante.
Que n’aurais-je pas donné pour que l’un d’entre-eux me fournisse l’opportunité de m’emporter sur le moment. Il ne m’aurait fallu qu’une broutille pour que je me déchaine et que je leur fasse connaitre le fond de ma pensée. Ils étaient assez malins pour s’en douter, je les entendais se dire « pourvu que ce ne soit pas moi le malheureux qui ne saura pas se retenir ». C’était un vrai rêve, ou un cauchemar selon vos gouts, en tout cas eux appréciaient ou tout du moins savaient que le soulagement à la fin serait jouissif.
— On va commencer doucement. je sais que votre machinerie n’a pas servie depuis longtemps. Il va falloir ménager ces antiquités. Ça serait dommage de les casser définitivement.
Il me fallait un prétexte pour mettre en scène la difficulté donc j’ai regardé le plus faible des trois, le Chiot, il était inexpressif mais j’allais faire comme s’il m’avait fourni une excuse. De toute façon il n’allait pas me contredire sur ce point.
Tu penses qu’ils ne risquent rien à se masturber trop fort ?
— Je n’ai rien dit maitresse.
— Tu le penses c’est pareil. Alors ? Ta réponse ?
— Ils doivent être sensibles. Ils ne devraient pas avoir de problème…. Vous voyez.
— À bander ?
— Oui.
— Et ? Tu ne vois pas le danger que ça représente ?
— Non. Enfin vous allez ….
— Je vais les démolir s’ils jouissent ?
— Oui.
— Donc avoir une queue hypersensible est bien un problème ?
— Quelque part oui …
— Je trouve ça plutôt clair moi. S’ils y vont trop fort je la leur casse. Donc j’ai raison la masturbation c’est dangereux !
J’adore les logiques débiles dans ce genre, elles désarment les soumis qui ne savent pas quoi répondre.
— Vous avez toujours raison maitresse.
Le problème avec le tease and denial est que vous ne pouvez pas les empêcher de jouir, seuls eux le peuvent, vous ne pouvez que punir les fautifs. Il est toujours utile de faire de la prévention en le leur rappelant.
— Bien, passons à la leçon. Pas besoin de préciser que je ne suis pas une prof laxiste. Vous allez faire exactement ce que je dis, au rythme que je donne. Je serais intransigeante et je sanctionnerais toute erreur même la plus infime.
Cravache en main il n’avait pas le moindre doute sur le sérieux de mes menaces.
— Mais je ne suis pas dure, si vous obéissez correctement je pourrais envisager certaines récompenses. Soyez de bons élèves et vous ne souffrirez pas trop.
Ma générosité m’étonnera toujours.
— On commence doucement, très doucement. Ne soyez pas comme ces mâles trop pressés de jouir et qui bâclent les préliminaires. De toute façon vous ne jouirez pas alors autant savourer le voyage.
Il n’est pas naturel d’y aller trop lentement, l’excitation ne peu pas monter et c’est bien l’effet que je cherchais à provoquer, je voulais qu’ils désirent aller plus vite avant de le regretter une fois qu’ils y seraient obligé.
— Accélérez un peu. Encore. Pressez-la pour de vrai ne faites pas semblant.
Lorsque j’ai plusieurs soumis engagés dans le même supplice je ne peux m’empêcher de faire des comparaisons. Tous ne réagissent pas pareil et les avoir côte à côté me permettait de me lancer dans des pseudo-études scientifiques sur le comportement. L’éventail de réaction est vaste, il y a ceux voulant prendre la situation à la légère en pensant que ce n’est qu’un mauvais moment à passer et qu’il y a pire dans la vie. D’autres qui essayent d’être stoïques pour que je ne puisse pas me rendre compte de la souffrance qu’ils ressentent. Pauvres fous ! Tout ce qu’ils y gagnent c’est une pression plus forte. La meilleure option, celle qu’ils finissent tous par adopter faute de pouvoir la retenir est de pleurer de désespoir.
Ils ne peuvent pas lutter, la douleur de la castration est trop forte pour que la moindre défense puisse tenir la distance. Ce qui est d’ailleurs étonnant puisque le plaisir n’est pas vital. Titiller une queue frustrée ne devrait pas faire réagir le corps aussi violemment.
Je suis sûre que la nature l’a fait exprès ! Elle voulait que je les tourmente c’est une preuve !… Bon ok j’abuse un peu côté mauvaise foi…
Au bout de quelques instants ils ont commencé à sentir venir le plaisir. Ils ont essayé de ralentir pour ne pas prendre de risques. Comme si j’allais les laisser faire.
— Plus vite. Je sais que ça fait mal mais je vous assure que me contrarier serait encore plus douloureux n’en doutez pas une seconde. On accélère encore.
J’ai fait quelques pas, histoire de faire claquer mes talons sur le sol.
— Je vois que certains ont les yeux rivés sur mes escarpins.
Cette remarque les a fait regarder mes pieds par réflexe.
— Vous avez toujours cette vilaine habitude de les salir dans vos pensées. Je vais vous débarrasser de ça, faite moi confiance. Accélérez ! De plus en plus vite. 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2 et 1. Stop ! Mains derrière la tête. On laisse redescendre.
À donner ce genre d’instruction j’ai toujours l’impression d’être une prof de stretching.
Un soumis m’a déjà dit qu’il était devenu comme accro à la masturbation dirigée et qu’il ne pouvait plus le faire tout seul. Il lui faut à chaque fois une instructrice pour l’encourager et le stopper. Un effet secondaire inattendu du jeu.
Il est important de savoir doser les phases de pause pendant le tease and denial. Il faut les laisser redescendre pour repartir de plus belle. C’est problématique puisque cela fait une cassure dans le rythme et que je me sens obligée de la remplir par des remarques humiliantes qui … ralentissent la descente. Encore une fois la vie de dominatrice n’est pas de tout repos.
— Je connais tout de vos vilains fantasmes et je vais m’en servir contre vous. Vous ne pouvez pas lutter votre esprit réagira trop vite à certains stimuli. Vous êtes trop faible. Quelques mots et vous imaginez mes talons vous piétinant. Ou ma cravache qui vous frappe. Ça vous plait comme fantasme les pervers ?
Vous n’avez pas idée de la beauté du spectacle qu’il y avait devant moi, ces queues alignées qui redescendaient sans avoir eu leur cadeau. Je savais qu’elles manifestaient leur mécontentement en bombardant le cerveau de signaux de frustration. C’était terriblement excitant.
Lorsqu’elles ont été suffisamment réduites j’ai repris.
— On recommence !
Certaines phrases que l’on se répète ont un pouvoir hypnotique « tu ruines leur plaisir ». À chaque fois j’étais parcourue de frissons. Priver l’autre de jouissance est une pratique qui ne me laisse pas insensible c’est le moins que l’on puisse dire. C’est bien plus sadique que de faire mal, c’est utiliser leur recherche du plaisir pour les atteindre. Vous pouvez trouver que c’est moins difficile à supporter mais pour moi c’est une forme très cruelle de supplice. Ce qui compte c’est l’idée que je me fais de la douleur ressentie pas tant ce qu’ils subissent réellement.
Ce que j’aime faire avec mon chéri c’est me servir de son corps pour arriver à l’orgasme alors que lui en est privé. Je l’attache en croix sur le lit puis je lui monte dessus. Après m’être rassasiée j’inspecte le préservatif et il a intérêt à être vide !
Lorsque je suis sur lui le spectacle est si fort, je le vois serrer les dents et pleurer sous la difficulté. Surtout qu’il en rajoute pour l’ambiance, il sait que j’aime ça. Qu’il sanglote de douleur rend mes gémissements de plaisir plus intense.
Depuis qu’il m’a dit que le plus dur était de voir mes seins sautiller fièrement pendant l’acte, je lui interdis de fermer les yeux pour que son supplice soit le plus complet possible.
Ce jeu n’est pas simple, d’ailleurs il échoue souvent ce qui me donne une bonne excuse pour le martyriser pendant des jours en représailles. Plus la sanction est forte plus l’attrait du plaisir interdit en devient intense. Au final on peut dire que je fais ça pour lui rendre service … Je crois que ma mauvaise foi est encore un peu trop visible …
Le tease and denial est un jeu fascinant, c’est un tel challenge personnel à relever tant pour le soumis que pour la domina. Pas facile de les forcer à s’approcher des limites et de tirer sur la laisse au bon moment pour les ramener dans l’enclos des soumis chastes. Il faut les frustrer au point où rien que le fait de me regarder est douloureux.
Autant j’adore ces jeux en privé autant en soirée ces thématiques sont décevantes. On pourrait penser qu’être devant un groupe de filles en train de se moquer rendrait l’expérience plus intense il n’en est rien. En tout cas de mon point de vue. Ce n’est pas marrant ils craquent trop vite !
Ayez un peu de décence messieurs ! Ne prétendez pas être capable de subir ce genre de jeu si vous ne savez pas vous retenir. Les mecs qui implorent notre pitié au bout de 15 minutes sont si pathétiques. Il faut en viser au moins 45 !
Il faut dire que les soumis capables de nous satisfaire sur ce point ne sont pas légions. On s’échange les bonnes adresses entre dominas si vous voyez ce que je veux dire.
Le top du top c’est lorsqu’ils sont capables de tenir la distance alors que nous sommes en train de les stimuler nous-mêmes. Un soumis peut faire semblant de presser sa queue, en tout cas il peut limiter la difficulté du jeu. Lorsque c’est nous qui le faisons nous y allons à fond et c’est génial. Sentir la queue grossir et chauffer dans ma main me donne envie de la presser encore plus fort. Le problème est que si vous faites ça à un soumis lambda il craque en moins de 10 minutes ce qui est minable.
Je suis sortie de mes pensées, leurs queues avaient repris de la vigueur et il était temps que je les provoque un peu. Je me suis approchée de Chétif, il a eu l’expression du visage que j’aime bien, le « oh non ! Pourquoi moi ! », ce qui m’a motivé à être encore plus sévère.
— Je sais ce que te dis ta queue : « n’écoutes pas cette garce et fait moi jouir ».
Il était embarrassé, répondant par défaut.
— Je ne parlerais jamais de vous en ces termes, maitresse.
— Oh vraiment ? Ta queue ne devient pas vulgaire lorsqu’elle parle de moi ? Elle vit bien que je ne la laisse pas jouir ?
Il a détourné le regard et a ralenti sa masturbation. Selon toute vraisemblance flirter avec le danger le faisait approcher de la zone rouge. Je l’ai engueulé.
Ne freine pas ! Et répond à ma question !
— Oui maitresse. Ma queue sait qu’elle doit être polie avec vous.
J’ai gloussé.
— C’est qu’elle ne doit pas être assez frustré alors ! Tu fais semblant ? Mains derrière la tête je vais la faire hurler de frustration cette saleté !
J’ai pris en main sa queue avant de la relâcher brutalement.
— Vous deux vous êtes solidaires ! Vous accélérez en suivant mon rythme ou vous y passez aussi.
Ils ont répondu en coeur.
— Oui maitresse.
J’ai repris la queue de Chétif en main et je l’ai astiqué avec violence. C’était si bon de sentir cette chaleur dans ma main. Sans parler du résultat sur son visage, il alternait les grimaces typiques du plaisir retenu. Même si ça n’a duré que quelques secondes j’étais plutôt contente de mon effet.
— Alors ? Est-ce qu’elle commence à me traiter de garce ?
Pour le motiver à répondre j’ai accéléré de plus belle. J’ai crié sur les autres soumis.
— Plus vite ! Alors elle pense quoi maintenant ?
Chétif m’a presque hurlé dessus en réponse, il ne pouvait plus se retenir.
— Oui maitresse ! Elle vous traite de garce ! Pitié !
J’ai relâché sa queue, il a soupiré de soulagement.
— Stop ! Mettez tous les mains derrière la tête.
J’ai attendu quelques instants, inquiète qu’ils craquent. L’éjaculation peut intervenir quelques dizaines de secondes après l’arrêt du jeu, il faut dire que la connexion au cerveau est plutôt lente chez les hommes, et puis j’y étais allé un peu fort, j’avais été débordée par mes envies.
Satisfaite que rien ne sorte j’ai repris ma cravache en main.
— Je vais apprendre à ta sale queue à me traiter de garce. À quatre pattes devant moi !
Bizarrement ma menace ne lui faisait pas peur, il était presque content d’être puni. Craquer avait été davantage effrayant et une correction physique était presque une promenade de santé à côté.
Il a eu cette réaction docile qu’ont les soumis acceptant pleinement la sanction, me remerciant avec sincérité. Il était très joli à regarder, le cul bien relevé et le corps contracté par l’épreuve qu’il venait de subir. Cette posture lui faisait des fesses bien fermes, un véritable appel à ma cravache.
En temps normal j’aurais fait courir ma cravache sur son dos le long de sa colonne vertébrale pour l’émoustiller un peu mais cette fois-ci j’ai estimé qu’il était déjà assez chaud comme ça, j’allais le « libérer » sans préliminaire.
Il faut dire que la situation était très excitante pour moi aussi et relâcher toute cette tension par des coups violents m’a fait du bien. À chaque impact les vibrations remontaient le long de mon bras pour se synchroniser avec les vagues de désir qui parcouraient mon corps, les amplifiant au passage.
Chétif n’arrêtait pas de me remercier c’était le paradis. Je me mordais la lèvre inférieure comme pour partager sa douleur.
À me voir faire vous n’auriez probablement pas voulu être à sa place et pourtant lui ne l’aurait échangé pour rien au monde. Malgré la douleur de la cravache et la frustration de sa queue il était aux anges, une sorte de transe au-delà du champ des émotions ordinaires.
Les petites marques rouges se sont multipliées sur son corps au fur et à mesure que je le cravachais, c’était si sexy. À titre personnel je trouve que les traces laissées par des instruments habillent très bien le corps masculin.
Après une bonne volée de coups je l’ai renvoyé contre le mur avec les autres.
Alors que je reprenais mes esprits mon attention a été attirée par Chouchou qui serrait les dents lui aussi.
— Un problème ?
Il a fait une grimace semblant dire « et mince ! ». Trop tard pour lui je l’avais mis en cible et je faisais déjà chauffer mes armes.
— Qu’est-ce qu’il y à mon grand ? Tu n’as pas l’air à l’aise.
— Rien qui ne soit pas de mon propre fait, maitresse.
J’ai tapé de la cravache dans ma main.
Il va falloir que je répète ma question ?
— J’ai envie de me masturber, maitresse.
— Oh ? C’est tout ? S’il n’y a que ça pour te faire plaisir tu peux y aller. On reprends !
Après la scène à laquelle ils avaient assisté ils avaient tous une furieuse envie de se toucher et ça se voyait à leur hâte à s’empoigner la verge. Je laissais faire, la chute serait d’autant plus amusante qu’ils désiraient le plaisir. Pour eux il n’était plus question de réfléchir à la meilleure façon de résister, ils ne pouvaient plus s’empêcher de le vouloir, ils étaient pris au piège dans ma toile et ne contrôlaient plus rien.
L’effort a finis par les mettre à bout de souffle, leur corps n’allait pas sortir intact de l’expérience. Je voyais leurs queues se gorger de désir ce qui me rendait très impatiente de les interrompre.
Pas encore. La charge pouvait encore monter.
Je leur ai lancé :
— Je pourrais faire ça toute la journée et vous ?
Cette perspective était loin de les rendre enthousiastes je me demandais bien pourquoi… Je me suis mise devant le Chiot.
— Qu’est-ce que tu en penses ?
Plutôt perturbé par la situation il a répondu.
— Je ferais ce que vous me direz de faire maitresse.
— Même si je te dis de continuer ?
— Oui maitresse.
— Donc tu continues.
Il n’a pu retenir un gémissement de douleur. Le pauvre, il ne savait plus où il en était. Pour ne pas les aider j’ai relancé quelques invectives.
— On accélère ! C’est mou tout ça ! Moi je n’ai aucun problème à durcir le ton si vous voyez ce que je veux dire !
La blague était facile je le reconnais.
— Vous me remercierez plus tard. Lorsque vous verrez le résultat. Vous vous direz que ça valait la peine de souffrir.
Sur le moment une telle possibilité ne leur semblait pas vraisemblable et pourtant c’était vrai, je n’en doute pas une seule seconde sinon ils ne reviendraient pas à chaque fois.
— On accélère. Encore. Encore. Encore.
Je pensais continuer encore un peu cependant je voyais le Chiot qui grimaçait de plus belle, on aurait dit une femme sur le point d’accoucher. La situation lui faisait plus d’effet que je me l’étais imaginée ce qui en soi était une bonne chose.
— Stop ! Mains derrière la tête et on inspire profondément.
Ils ont levé les yeux au ciel en poussant un soupir. J’avais devant moi 3 queues toutes rouges et gonflées. Elles semblaient prêtes à exploser. Ça avait l’air si douloureux c’était génial. Ils trépignaient comme des enfants ayant envie d’aller aux toilettes.
Il leur a fallu déployer toute leur volonté pour refuser l’orgasme comme je le leur imposais. Je ne sais pas si vous vous rendez compte de ce que je ressentais. Leur obéissance envers moi était plus forte que leurs pulsions, ce n’était pas rien ! C’était même significatif. À y penser j’en étais devenue aussi orgueilleuse que fière.
Lorsqu’ils ont repris le dessus ils m’ont regardé et, à mon sourire amusé, ils ont pris conscience de leur propre ridicule ce qui les a fait baisser la tête. De ma cravache je leur ai relevé le menton, je voulais pouvoir admirer la souffrance dans leur regard. Ils se sont laissés faire, plutôt que d’avoir à reprendre ce supplice cruel ils étaient prêt à me supplier de les remettre en cage. Manque de chance j’étais très exigeante. Malgré ma jeunesse j’en ai fait pleurer des vilains garçons et je me suis endurcie, quelques larmes ne suffisaient pas à me combler.
D’un autre côté j’étais plutôt fière d’eux, à titre personnel je serais incapable de supporter ce qu’ils subissaient. Cela doit être une question d’expérience ou de motivation.
Si vous m’interrompez pendant mon plaisir je deviens violente, je veux dire encore plus violente. Oui, je sais vous avez du mal à imaginer. Comme je réponds à chaque fois « ouais mais mon plaisir à moi il a de la valeur ce n’est pas pareil ! Le sacrifice serait plus important ! ». Mauvaise foi, mauvaise foi …
Le Chiot m’ayant forcé à arrêter prématurément la dernière phase il allait devoir payer, je suis donc allée le narguer. Avec un air parfaitement innocent je lui ai demandé :
— Tu ne trouves pas que ce pantalon me va bien ? Avec ces talons il me fait des fesses plus ferme qu’est-ce que tu en penses ?
Je voulais qu’il haïsse son désir pour la frustration qu’il lui causait. D’un air distrait il a répondu :
— Très bien maitresse.
Il voulait bâcler sa réponse ? Tant pis ça serait pire pour lui. Je me suis approchée, suffisamment près pour lui murmurer à l’oreille.
— Ta queue a l’air tendue. Regarde-la. On peut presque l’entendre gémir.
Je l’ai tapoté de l’index pour l’empêcher de redescendre.
— A-t-elle envie de gicler une dernière fois avant sa mise en cage ? Ça serait juste de la laisser faire qu’est-ce que tu en penses ? Une sorte de dernière volonté de la condamnée.
L’idée de ne plus ressentir de plaisir pendant 1 semaine devait le travailler et il n’a pas pu s’empêcher de hocher la tête même s’il savait que je me moquais de lui. Je me suis reculée d’un mouvement brusque.
— Faux ! On ne puni pas les innocents et on ne donne pas de privilèges aux criminels. Si ta queue part en cage c’est qu’il y a une raison ! La liberté doit se mériter et le moins que l’on puisse dire c’est que cette vilaine va l’apprendre à la dure.
La phrase était d’autant plus ironique que je me comportais en peste depuis le début sans en être sanctionnée.
La douleur dans le regard d’un soumis que l’on enfonce est délicieuse. D’ailleurs il ne faut pas hésiter à leur faire des fausses joies c’est bon pour l’humiliation. Je croisais les doigts « vas y laisse couler les larmes de frustration ». Je n’ai pu m’empêcher d’en rajouter.
— Et puis tu crois que je te rendrais service en te laissant y aller ?
Résigné il a répondu.
Non maitresse.
— Pourquoi ?
— Je ne sais pas. Ce n’est pas la bonne réponse ?
— Tu n’es pas déprimé après ? Tu ne perds pas ta motivation ?
— Si. Un peu.
— Si tu as des effets négatifs pourquoi tu le veux ? Juste pour quelques instants de plaisir tu veux t’infliger ça ? Je ne te laisserais pas faire ! Je te protégerais !
Bien sûr qu’il le voulait, il n’aurait pas été humain dans le cas contraire, cependant l’affirmer devant moi allait être plus problématique, j’allais forcément me moquer de lui. Pour enfoncer le clou j’ai rajouté.
— Tu veux me contredire peut-être ?
Il s’est précipité pour répondre.
Non maitresse, vous avez toujours raison.
— Vraiment ?
— Oui maitresse. Je ne mérite pas de jouir. Vous seule avez droit au plaisir.
Le voir frétiller au bout de ma ligne m’a donné envie de jouer avec lui.
— Tu as envie de m’en donner ? Tu veux voir mon corps convulser de plaisir pendant que le tien se contracte de toutes ses forces ?
Son corps a été parcouru de frissons, sa frustration était palpable, le plaisir était littéralement à portée de main. Malgré la tentation il fallait que je garde mon calme, j’avais un plan à respecter.
J’ai gloussé en m’éloignant de lui.
— Vous vous amusez bien les garçons ?
Ils ont acquiescé collectivement.
Oui maitresse.
— Oh vraiment ? Alors il est temps de rendre ce jeu désagréable.
Comme eux vous devez penser « il ne l’était pas jusque-là ? ». Ne me prenez pas au mot c’était un effet de style.
Peut-être pas tant que ça en fait. J’avais prévu de jouer au sergent instructeur. D’une voix plus autoritaire j’ai repris.
— Des minables sans couilles j’en ai vu passer mais vous vous êtes les pires. Il va vous falloir le « traitement spécial ».
L’inquiétude dans leur regard était si sexy, je devais me retenir pour ne pas soupirer. Ne surtout pas montrer que j’étais excitée ça m’aurait mis en position de faiblesse.
— Mettez-vous à genoux et commencez à vous branler bande de minable !
Ils se demandaient où je voulais en venir, en tout cas le Chiot, les deux autres savaient que lorsque je les faisais mettre à genoux s’était souvent parce que je comptais les gifler. Ce qui était le cas.
Humiliation, masturbation et gifles. L’association des pratiques a provoqué une réaction intense, ils entendaient les claques tomber à côté d’eux, ils savaient qu’ils seraient les prochains. Qui n’aurait pas aimé être là ? Leur trouble était si fort qu’ils ne se rendaient même pas compte qu’ils accéléraient le rythme de stimulation lorsque je m’approchais. Tout en les giflants j’ai continué de les ridiculiser.
— Vous êtes fier de vous ? Vous pouvez l’être, après tout, vous avez élevé la connerie en discipline olympique ! Vous voulez une récompense ? Pas de problème je vais me faire un plaisir de vous la mettre en travers de la gueule ! Vous allez en garder la marque je vous le garantis ! Vous voulez faire les fortes têtes mais je vais vous mater bande de minables. Vous céderez avant moi !
Je ne sais pas si vous vous rendez compte à quel point c’était le pied d’être à ma place. J’avais un groupe de soumis devant moi que j’insultais et giflais copieusement et pourtant ils me souriaient comme des imbéciles n’osant rien dire.
J’étais attentive à leurs mains, pas celle tenant la queue, l’autre, ils serraient tous le poing par réflexe, un tout petit signe qui trahissaient leur émotion. J’ai attendu le bon moment pour les interrompre. Leurs joues étaient désormais aussi rouges que leur queue.
— Stop ! Mains derrière la tête.
Pour ce que je prévoyais de faire j’avais besoin qu’ils soient un minimum redescendu. Je me suis intéressée à Chouchou.
Envie de recommencer ?
— Non maitresse.
— Dommage que ton envie ne compte pas et que je ne sois qu’une peste, pas vrai ?
— Vous n’êtes pas une peste maitresse, vous faites ce qui est bon pour nous.
— Oh vraiment ? C’est « bon » pour vous ? Je m’étais lassée et je pensais arrêter là mais si ça vous fait autant de bien que ça nous allons encore continuer encore un peu. Je vous laisserez remercier Chouchou après coup.
Encore une fois je m’amusais à les provoquer, j’aurais de toute façon continué le jeu mais il était marrant de le présenter de cette façon.
— D’ailleurs vous n’en avez pas marre de vous astiquer comme ça ? Nous pourrions changer un peu qu’est-ce que vous en dite ? Prenez votre gland entre deux doigts et malaxez-le. Si vous ne jouez pas le jeu c’est moi qui vous le ferais et ça sera autrement plus désagréable.
Je ne sais pas ce que l’on ressent dans cette situation mais leurs grimaces m’ont fait rigoler, leur gland devait être très sensible.
— Ça donne envie pas vrai ? Mais ça serait dommage d’aller jusqu’au bout…
Après quelques minutes j’ai été prise de pitié pour ces preuves soumis en larmes et je les ai fait arrêter. Les séquences devenaient de plus en plus courte, je ne pouvais pas risquer un « débordement ». Ils ont remis leurs mains derrière la tête pendant que leur queue récupérait.
— Personne ne veut faire de commentaires sur ma manière de faire ? Sinon je peux sortir une autre gamme de supplice. C’est vous qui voyez. Non ? Vous êtes satisfait avec ce qui vous arrive ?
En hochant la tête ils ont répondu :
Oui maitresse.
— Hum, je ne suis pas sûre que vous soyez dégoutés de la masturbation pour de vrai. Je crois que je vais vous pousser encore un peu.
J’ai regardé le Chiot.
Tu ne sembles pas d’accord.
— Si maitresse. Je vous le jure ! Je suis dégouté à vie de la masturbation. Je ne le ferais plus jamais je promets.
Une promesse débile s’il en est, cependant face à la peur d’une nouvelle phase de tease and denial vous dites ce que l’autre veut entendre. Il savait qu’une seconde d’inattention et je le branlais moi-même jusqu’à l’humiliation de la faute et ses conséquences.
— J’ai surtout l’impression que tu as peur de ce qui pourrait t’arriver et que donc tu préfères me mentir.
Non maitresse je préfère vous obéir. Je voulais dire que ce n’était pas un choix. Je fais ce que vous voulez parce que c’est la seule attitude censée.
— À quel point tu veux être sage ?
Il a répondu en gémissant presque.
Plus que tout. Me soumettre est la seule voie qui me permetrait de connaitre le plaisir légitime. Si je veux jouir je dois vous obéir. Même si cela implique passer par la dégradation et l’humiliation.
— Tu le voulais déjà tout à l’heure si je ne m’abuse ? Donc rien a changé ?
— Si maitresse. Je le veux infiniment plus.
— Donc tout à l’heure tu m’as menti. Tu n’étais pas au maximum de motivation pendant le début de la séance.
Il a dégluti.
— Je m’en rends compte maintenant. Merci de me l’avoir fait découvrir, maitresse. Je ne savais pas ce qu’était d’être vraiment motivé avant que vous me le fassiez expérimenter. Merci.
C’est fou comme il semblait sincère. Peu importe c’était d’autant plus amusant qu’il se sentait obligé d’en faire des tonnes.
Qu’est-ce qui était le pire ? Me mentir ou ta façon de me servir à moitié ?
— Les deux.
— Donc tu reconnais mériter une double punition ?
— Oui merci maitresse.
Il avait tellement peur que je le force à continuer qu’Il n’a même pas cherché à négocier.
Merci pour ?
— Me laisser une chance d’expier mes fautes.
— Tu veux expier tes fautes ?
— Je le dois. Et dans la douleur.
J’ai haussé les sourcils.
— C’est toi qui vois. Tout le monde continue.
J’étais cruelle et j’adorais ça. Une vraie gamine capricieuse. Ils allaient apprécier leur retour en cage je vous l’assure. Ils n’allaient plus venir râler à tout bout de champ pour obtenir leur libération. C’était une bonne chose d’ailleurs, rien de pire que les soumis qui essayent de se faire libérer toutes les 10 minutes. Comme des enfants « Quand est-ce qu’on arrive ? ». Insupportables.
J’ai réalisé que j’allais bientôt devoir passer à la suite, il faut dire que je les tourmentais depuis pas mal de temps désormais, leur sexe devait en être à un stade où la douleur devenait ingérable. Imaginez un peu le soupir de soulagement qu’ils ont poussés lorsque J’ai claqué des doigts en disant.
Et on arrête pour laisser retomber la pression. Je crois que vous avez eu votre compte cette fois.

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