Discipline domestique 028 – Halloween 2014 – Partie 21 : préparation et tentation

Hello 🙂

J’ai eu des remarques selon lesquelles mes textes étaient trop long pour une lecture sur écran et qu’il serait préférable de les raccourcir. Je peux comprendre ce genre d’argument. Donc désormais je ferai des découpages inférieurs à 10 minutes de lecture (contre 12-14 comme précédemment). J’espère que ça ira mieux.

Du fait de sa longueur excessive cette partie du texte a justement été découpée brutalement (que de violence dans ce blog !) en quatre publications distinctes : les 26, 27, 28 et 29. Lisez-les dans l’ordre 🙂


Sommaire du journal


Lors de la dernière partie j’avais maté la tentative de rébellion de mon homme. Cela n’avait pas été difficile puisqu’il m’avait suffi de lui faire prendre conscience que son attitude lui avait déjà fait rater une séance de strapon et qu’il mettait en danger le milking du mardi suivant pour qu’il subisse un électrochoc le ramenant à la raison. Il avait été si secoué que j’en avais profité pour lui annoncer que notre contrat pour la période allait être renégocié à mon avantage. Avec moi rien n’est jamais gratuit.

Pas trop déçu de ma réaction ? Rien de spectaculaire je vous avais prévenu, en définitive j’avais juste prévu de l’envoyer courir. Certes ce n’était que la partie émergée de l’iceberg puisqu’il était prévu que des conséquences arrivent plus tard, cependant je peux déjà entendre les commentaires critiquant un prétendu laxisme de ma part. Sans parler de ceux qui me reprocheront un supposé fétichisme du sport.
À ce sujet je souhaite dire que, de 1, ce n’est pas plus débile qu’un autre fétichisme, j’ai bien le droit de fantasmer sur des corps musclés. Surtout que le taux d’hommes se préoccupant spontanément de leur santé physique est dramatiquement bas. Et de 2, si je suis aussi exigeante de ce côté là c’est aussi parce que l’effet du sport ne se réduit pas à sculpter le corps des soumis et les rendre plus endurants aux coups mais qu’il leur permet également de décharger toute une partie de la tension générée à mon contact. Parce qu’il ne faut pas se leurrer les soumis accumulent une tension qu’ils doivent bien évacuer d’une façon ou d’une autre, sinon ils risqueraient l’explosion, et vous ne pouvez pas tenir une relation sur la distance sans l’équilibrer d’une façon ou d’une autre. Je veux bien croire qu’il existe d’autres solutions mais selon mon expérience envoyer courir les soumis est un remède efficace pour les aider à supporter les moments les plus difficiles d’une mise en chasteté. Il faut savoir que pendant l’effort le corps redistribue le sang vers les muscles ce qui fait rétrécir le sexe. En quelque sorte le corps coupe tout ce qui n’est pas utile sur le moment, ce qui inclus la libido. Cela fait que les sportifs ont parmi les plus petites queues au repos. Et je ne parle pas uniquement des dopés !
Sur le même sujet j’ai d’ailleurs mis du temps à comprendre le fantasme « du vestiaire » chez les hommes. Au départ je croyais que c’était simplement la comparaison entre eux qui était source de l’humiliation, qu’en étant alignés ils ne pouvaient plus se cacher la vérité. En réalité l’effet est bien plus complexe. Après l’effort et au contact de l’eau leur sexe est plus contracté que jamais, donc le plus ridicule, et comble de l’ironie c’est également un moment public. Sachant cela je comprends désormais mieux pourquoi cette situation angoissante peut se transformer en fascination puis en fantasme.
Avant de savoir cela je faisais déjà prendre une douche à mes soumis au début de la séance, pour des questions d’hygiène mais également pour marquer une transition, une renaissance en soumis. Désormais j’aime bien leur demander de passer à la salle de sport avant de venir, juste quelques minutes, pas une vraie séance les mettant à genoux, la douche chez moi faisant office de tour au vestiaire. En prime ils ont droit à mon regard les fixant dans les moindres recoins pendant l’opération. Une bonne façon de commencer une séance si vous voulez mon avis. Et si, lors de la-dite séance, ils commencent à trop s’exciter je leur fais faire quelques pompes pour les aider à se calmer.
Bref, retour à l’action. Une fois mon homme sermonné je l’avais envoyé passer sa tenue de sport et préparer la mienne pour que je puisse venir avec lui. Je ne l’ai pas suivi tout de suite puisque j’ai fait un détour par la cuisine pour prendre un croissant et une tasse de thé. Certains pourront craindre que mon homme en ait profité pour tricher mais je savais qu’il n’en serait rien, et de toute façon je sais faire la différence entre un homme frustré et un tout juste satisfait. Pour lui les risques étaient bien trop importants pour qu’il s’aventure sur ce terrain.
Après quelques minutes je l’ai donc rejoint dans la chambre. Dès que j’ai franchi le pas de la porte il s’est mit contre le mur, comme au garde à vous. Il avait passé sa tenue de sport comme ordonné et une érection était visible en dessous, un signe imparable qu’il n’avait pas cherché à tricher, un homme ne peut pas enchainer aussi vite des phases d’envies. À première vue il me faisait un peu la gueule, les hommes soumis ont souvent un rapport de haine/vénération envers leur maitresse. J’aurais d’ailleurs tendance à généraliser à outrance en disant que si un soumis ne fait que vénérer sa maitresse sans jamais la haïr c’est qu’elle est trop gentille avec lui. Parce qu’un bon soumis ne devrait jamais oublier que le collier qu’il porte vient de pair avec un droit discrétionnaire pour la dominante de tirer sur la laisse. Je l’ai déjà dit mais la définition basique de la soumission c’est l’acceptation de s’entendre dire « non ». Si une dominatrice se contente de dire « oui » il s’agit de fétichisme, ou de masochisme, et non pas de soumission, ce qui est très bien ne vous méprenez pas, mais chaque jeu a son nom.
Il restait à savoir si mon homme m’en voulait pour lui avoir refusé un weekend de tourments ou s’il voulait juste éviter de voir mon regard victorieux. Il déteste lorsque je me vante de mes succès sur lui, pourtant moi j’adore, les hommes n’ont vraiment aucun gout lorsqu’il s’agit des choses amusantes.
Je me suis arrêtée devant lui, le scrutant pour chercher à le décrypter comme s’il avait été un mur recouvert de hiéroglyphes. De son côté il tentait de rester impassible comme une proie feignant la mort pour décourager un prédateur. C’est fou comme certains instincts se retrouvent.
Je lui ai dit :
— Fais pas la gueule, c’est ni la première ni la dernière fois que tu te prends un savon. Fais avec.
Il a eu un sourire gêné sans oser lever les yeux vers moi. Sa réaction m’a fait réévaluer mon analyse, en définitive je crois qu’il ne faisait pas la gueule, c’était davantage de la culpabilité. J’ai souri et j’ai commencé à imaginer ce qui avait pu se passer hors de ma vue.
Comme mes vêtements de sport étaient alignés sur le lit, posés cérémonieusement les uns à côté des autres avec, bien entendu, les baskets sur le sol, j’ai imaginé qu’il avait pu ressentir un certain émoi à tout préparer. Il avait peut-être visualisé la brassière, le t-shirt, la culotte, le leggings sublimant mes courbes. Peut-être avait-il profité d’être hors de ma vue pour les renifler. Peut-être même qu’il avait eu l’audace de déposer un baiser au bout des baskets. Je n’avais aucune preuve de tout cela bien entendu mais cela me semblait cohérent, après tout il avait le visage rouge, le souffle court, quelque chose s’était passé. À moins qu’il n’ait simplement hésité à passer à l’acte et qu’il s’en voulait de ne pas avoir saisi l’occasion au vol. En tout cas le terme « regrets », qu’il soit d’avoir fait ou pas, était ce que je ressentais dans son attitude.
Je lui ai demandé :
— Tu m’en veux ?
Il a secoué la tête avant de dire :
— De quoi ? Comme toujours tu as fait ce qu’il fallait, et comme toujours j’ai fait ce qu’il ne fallait pas. Merci de m’avoir remis à ma place, je te le revaudrai.
J’ai répondu avec un sourire :
— En bien ou en mal ?
Il s’est dépêché de corriger :
— En bien ! Je n’oserais jamais faire quoi que ce soit contre toi. En tout cas pas consciemment. Je te le jure. Je t’ai fait des promesses je les tiendrai, je n’ai qu’une parole. Je m’excuse pour ce que j’ai pu te dire tout à l’heure, c’était débile. Je sais pourtant que je te dois le respect, le respect de toi et de tes ordres, et ce n’est pas ce que j’ai fait tout à l’heure. Pardon.
Il était adorable à en faire des tonnes pour me montrer sa docilité. Contrairement à ce que j’avais pu penser au début il n’était pas dans une attitude passive-agressive comme peuvent l’être certains soumis contrariés. En le menaçant ouvertement de le priver du jeu à venir, le milking de mardi, je l’avais sacrément retourné et tout ce qu’il voulait à présent c’était coopérer, peu importe ce que j’allais lui demander. D’un autre côté je savais déjà, puisqu’il me l’avait dit plusieurs fois, que plus j’étais autoritaire et plus il se sentait désarmé.
Je me suis dirigée vers le lit et j’ai pris les sous-vêtements qu’il avait préparés. Après un regard provocateur je lui ai fait un signe de la main pour qu’il se retourne face contre le mur.
— Nous n’allons pas rajouter de l’huile sur le feu n’est-ce pas ?
— Oui, bien sûr, merci.
Il s’est retourné.
En réalité je pense que son imagination a dû le travailler autant que s’il avait regardé, si ce n’est davantage. Qu’importe. J’ai passé ma tenue de sport et j’ai fait quelques étirements pour me mettre d’humeur, comprenez le faire languir. Vous ne pouvez pas imaginer la concentration avec laquelle il fixait le mur, les soumis tentant de bien faire sont si amusant à regarder.
J’ai tapé des mains et j’ai dit :
— Il est temps de passer aux choses sérieuses, n’est-il pas ?
— J’ai ta permission pour me retourner ?
J’avais estimé que ma permission avait été implicite mais dans son état il ne voulait surement pas faire d’erreur d’interprétation. D’un côté je pouvais le comprendre. Je lui ai répondu :
— Oui.
— Merci.
Une fois retourné il n’a pu retenir un regard de haut en bas qui a ravivé son érection. Je l’ai laissé faire. Lorsqu’il a semblé avoir fini je me suis assise sur le rebord du lit et j’ai tendu une jambe. Il n’a pas bougé, je pouvais presque entendre son coeur battre à distance, il était comme à 2 doigts de faire un malaise. D’un signe appuyé de la tête je lui ai fait comprendre qu’il devait venir me chausser. En une fraction de seconde il s’est mis à genoux devant moi. Sa fébrilité était telle qu’il a dû s’y reprendre à plusieurs fois avant de réussir à faire glisser mon pied dans la chaussure. Avec un air moqueur je lui ai demandé :
— Un problème pour viser ? Encore une raison pour te priver de sexe.
Il a bredouillé :
— Non, tout est parfait. Je suis juste un peu ému devant autant de perfection. Je ne veux pas bâcler une tâche si importante.
La voie de la flatterie ? Ok, j’y suis sensible. Nous avons tous nos points faibles. J’ai néanmoins répondu avec sarcasme :
— Donc à la lenteur d’esprit je dois rajouter la lenteur d’action. Soit. Mais à être lent comme une tortue ne soit pas étonné si tu n’as jamais l’activité sexuelle d’un lièvre…
J’étais plutôt fière de ma réplique, en tout cas jusqu’à ce qu’il réponde :
— Mais la tortue arrive à ses fins, pas comme le lièvre, et c’est le plus important lorsque l’on a la chance de servir une déesse. Donc l’animal totem des soumis doit être la tortue plutôt que le lièvre, non ?
Il a levé la tête avec un sourire puis c’est rappelé que faire le malin à ce moment n’était pas dans son intérêt. Il a dit :
— Pardon, je vais rester à ma place.
Je me suis contentée de répondre d’un air contrarié :
— Il vaudrait mieux.
En toute honnêteté j’avais voulu faire la maligne mais il m’avait bien rembarré. Être soumis n’empêche pas d’être spirituel. Il est néanmoins préférable de bien choisir ses moments. Parce que je n’irais pas dire que nous autres dominatrices pouvons être un peu susceptible mais… C’est le cas. Et il est toujours préférable de ne pas mordre la main qui tient la cravache.
Une fois chaussée j’ai inspecté le résultat, non pas qu’il y ait eu besoin de le faire mais c’était une façon de le faire languir à genoux devant moi. Sans un regard je lui ai dit :
— Tes mains ne connaissent pas leur place ?
Il s’est dépêché de les mettre derrière la tête et d’écarter les cuisses.
— Si, si bien entendu. Pardon, je mérite d’être sévèrement puni pour ça.
Je lui ai mis une tape sur la joue.
— Relax, le moment de payer pour tes crimes n’est pas encore venu. Lorsque tu ne chercheras plus les problèmes tu les trouveras, et pas qu’un peu tu peux me croire. Mais pour l’instant je vais commencer par te remettre la tête à l’endroit. Enfin, pas trop non plus…
Malgré tous mes beaux discours sur l’importance de faire descendre sa tension sexuelle je n’ai pu résister à faire glisser un de mes pieds vers son entrejambe pour titiller son érection. Sa respiration s’est accélérée et je crois qu’un début de larme s’est formé au coin de ses yeux. Ne souhaitant pas le récompenser je me suis levée pour sortir de la chambre, il m’a spontanément suivi à 4 pattes. Il aurait pu se lever je ne l’aurais pas engueulé mais j’ai apprécié l’initiative. Parce que vous allez me trouver ridicule mais j’apprécie marcher avec un homme trottinant à 4 pattes à mes côtés. De là à dire que je considère les soumis comme des animaux domestiques il n’y a qu’un pas. Je sais bien sûr qu’ils n’en sont pas mais laissez mes fantasmes tranquilles.
Il m’a suivi de la sorte dans le couloir puis dans le salon.
Je lui ai demandé :
Tu as mangé un truc ce matin ?
— Oui, bien sûr. Tu veux que je te prépare quelque chose ?
— Pas la peine, j’ai pris quelques tartines ça me tiendra jusqu’au retour.
Je me suis dirigée vers la porte d’entrée que j’ai ouverte, mon homme a eu un moment d’hésitation, il n’osait pas se relever sans permission mais ne voulait pas non plus risquer de se faire surprendre à 4 pattes par un voisin. Sans le savoir il venait de rallonger son supplice, parce que s’il était passé dans le couloir sans hésiter il aurait eu la permission immédiate de se relever. Mais là il me donnait surtout envie de pousser la plaisanterie un petit peu plus loin. Après tout s’il voulait me faire plaisir qu’il le fasse jusqu’au bout.
Il a fini par passer le seuil de la porte que j’ai fermée derrière lui. Nous nous sommes dirigés vers l’ascenseur. Il me suivait toujours à 4 pattes l’air inquiet.
Une fois dedans je lui ai fait la remarque :
— Facile de prétendre être soumis mais le passage à l’acte est plus difficile n’est-il pas ?
Il s’est esclaffé :
— Oui.
— Tu peux te relever.
Il a soupiré.
— Merci. Parfois j’oublie à quel point certains privilèges que tu me laisses sont agréables. C’était une bonne leçon. Merci.
Il en faisait des tonnes mais j’appréciais ce jeu de rôle. Une fois au parking je lui ai donné les clés de la voiture. Il m’a demandé :
Je conduis ?
— Non tu vas courir derrière…
— Vraiment ?
Je l’ai regardé avec un air dépité. Je me suis fait la remarque d’arrêter d’utiliser le second degré avec lui ce jour-là. Parce que bon, aux dernières nouvelles, vous n’avez pas besoin de clés pour courir derrière une voiture. Ou sinon j’ai raté une évolution technologique.
Laconiquement j’ai répondu :
— Tu conduis.
Mon homme s’est dépêché d’ouvrir la portière côté passager tout en faisant une révérence.
La plupart du temps je préfère conduire, en tout cas avoir la direction des choses, mais ce jour-là il était volontaire pour me servir et j’étais en manque de choses à lui faire faire. Surtout que dans son état il allait, pour une fois, respecter le code de la route. Son désir de bien faire allait l’emporter sur son habituelle conduite « sportive ».

La suite par ici…


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Discipline domestique 027 – Halloween 2014 – Partie 20 : faire face aux conséquences de ses actes

Hello 🙂

J’ai eu des remarques selon lesquelles mes textes étaient trop long pour une lecture sur écran et qu’il serait préférable de les raccourcir. Je peux comprendre ce genre d’argument. Donc désormais je ferai des découpages inférieurs à 10 minutes de lecture (contre 12-14 comme précédemment). J’espère que ça ira mieux.

Du fait de sa longueur excessive cette partie du texte a justement été découpée brutalement (que de violence dans ce blog !) en quatre publications distinctes : les 26, 27, 28 et 29. Lisez-les dans l’ordre 🙂


Sommaire du journal


Toutes ces digressions pour dire que face à lui, à ce moment, le sentiment qui prédominait chez moi était la pitié. J’allais rester inflexible ne vous méprenez pas, cependant j’avais de l’empathie pour sa souffrance. Par respect pour son effort j’allais donc jouer mon rôle de coach à la lettre et l’aider à passer cette phase de crise dans les meilleures conditions. Et ce n’est qu’une fois que la situation serait retournée à la normale que je pourrai envisager d’appliquer les nécessaires sanctions, parce que j’étais obligée d’en distribuer. Pour faire simple j’allais attendre que son envie de passer un weekend de souffrance disparaisse ensuite je lui ferai vivre un enfer. Tordue ? Moi ? Oui, je plaide coupable. Si j’ai l’impression de ne pas avoir la situation en main j’ai une obsession qui me force à élaborer un plan digne d’un méchant dans James Bond pour reprendre les rênes.
Et de toute façon ce sont les soumis qui doivent apprendre à se conformer à nos façons de faire et non pas chercher à nous forcer la main. Plus vous essayez de tirer une tête de mule dans une direction et plus elle ira dans l’autre sens.
D’une voix calme je lui ai dit :
— Mon pauvre tu dois vraiment souffrir pour en être réduit à agir d’une manière aussi débile.
Il s’est crispé lorsque je me suis approchée de lui, pourtant il y avait une certaine douceur dans mon attitude, il devait encore espérer que je me mette en colère et que je lui colle une bonne gifle. Il est vrai que j’ai généralement la main qui décoche facilement lorsque nous sommes en privé. Pour tout vous dire parfois il s’en mange une simplement parce que je ne suis pas certaine d’avoir son attention. De toute façon gifler est innocent et ne fait de mal à personne, non ? Enfin ça dépend de quel côté de l’impact vous êtes je suppose — rires — quoi qu’il en soit ce n’était pas mon intention.
Je lui ai dit :
— Quelque part je te plains, il ne doit pas être facile de subir une crise d’infériorité aiguë. La nature est si injuste de te punir alors que tu fais les bons choix.
Il a grogné en comprenant que son plan n’allait pas se dérouler comme prévu. Je lui ai pris les joues entre mes mains.
— Ne t’inquiète pas je suis là pour toi. Je vais t’aider à traverser cette épreuve.
Je me suis retenue de rire à l’expression contrariée de son visage. Je crois qu’à ce moment il n’avait toujours pas abandonné l’idée d’obtenir ce qu’il voulait, il devait chercher une nouvelle façon de me provoquer, ce qui ne faisait que renforcer ma détermination à rester calme, j’allais lui montrer qui était la dominante mature et qui était le gamin irresponsable dans la relation.
Il a bougonné et a dit avec une pointe d’énervement :
— Mais j’ai fait une bêtise…
— Certes, et tu seras puni pour ça crois-moi. Tu n’as pas idée du bordel dans lequel tu t’es foutu. Mais je ne peux décemment pas tenter de raisonner un mâle en pleine crise d’infériorité aiguë, pas vrai ? Tu me connais, je ne punis quelqu’un que si je suis certaine qu’il sera capable d’en tirer une leçon. Et il est déjà assez difficile en temps normal de te faire entendre raison pour que je me lance dans l’expérience alors que tu es dans cet état, c’est peine perdue. Une fois que tu auras repris un semblant d’esprit nous réglerons nos comptes, mais pas avant.
Sa contrariété s’est accrue mais il n’a pas pour autant osé répondre. J’en ai rajouté une couche :
— C’est quoi cette tête ? Tu boudes ?
Je l’ai secoué légèrement et j’ai rajouté :
— C’est mon gros bébé à moi, ça.
J’ai gloussé, il déteste lorsque je lui parle comme à un débile donc j’adore le faire. Il a répondu succinctement par un :
— Non.
Insatisfaite de sa réponse j’ai dit :
— J’ai comme l’impression que tu ne me crois pas lorsque je te dis que tu es dans une phase de débilité extrême et que je dois te protéger de toi-même. Si tu ne dissipes pas ce malentendu cela va mal finir.
Avec une pointe d’énervement il a répondu :
— De toute façon je suis un homme, je suis tout le temps débile à tes yeux.
Une très mauvaise façon de réagir à mes provocations vous vous doutez bien. Parce que bon, les gamins boudeurs ça va 5 minutes. J’ai levé les yeux au plafond en soupirant et j’ai répondu sèchement :
— Tu m’énerves. Il n’y en a jamais que pour toi. Tu ne pourrais pas me faciliter la vie pour changer ?
Il a fait une nouvelle grimace, il devait trouver plutôt ironique que je lui reproche le fait que la relation tournait autour de lui. C’était pourtant plus vrai qu’il ne l’aurait voulu. Parce que je venais de lui demander une journée tranquille, ce qui était mon droit au passage, et son devoir de le respecter je le rappelle, ça s’appelle le consensualisme, et c’est lui qui tentait de perturber ce planning pour qu’il tourne autour de lui. Pour faire simple, ce qu’il me demandait c’était de mettre mes envies de côté pour m’occuper des siennes. Et il espérait que son plan fonctionne ! Si ce n’est pas de la bêtise pure ça…
Pour me moquer de lui j’ai dit sur un ton débile « moi homme, moi vouloir plaisir égoïste, moi me foutre de tout le reste ». J’ai repris d’une voix plus normale bien qu’énervée :
— Nous sommes bien loin des promesses que tu m’avais faites ! Parce que dois-je te rappeler que tu as pris des engagements ?
Je me suis rapprochée de lui et j’ai donné des coups de l’index sur son torse.
— Parce que si tu n’as pas les couilles de les tenir dis-le-moi tout de suite, tu nous feras gagner du temps. Moi ça ne me dérange pas, la chambre est juste à côté, attrape-moi par le bras et baise-moi si c’est ce que tu veux. Je suis 100 % consentante. Si ça t’arrange je peux même aller me menotter au lit les jambes écartées, ça sera encore plus simple pour toi. Du plaisir sans aucun effort c’est ce que tu veux, non ? Te fais pas prier, vas y, écoute ton instinct, soit un mec sans couilles. Il n’y aurait aucune honte à céder à cette proposition, c’est ce que ferait l’essentiel des minables de ton sexe.
Il a grommelé :
Je n’aime pas quand tu parles comme ça.
— Rien à foutre. Moi ce que je veux c’est que tu prennes une décision. Veux-tu être soumis oui ou non ?
— Oui.
— Alors pourquoi tu te comportes comme le dernier des ingrats alors que je te donne ce que tu veux ?
J’ai répondu à ma propre question en reprenant une voix de débile pour le caricaturer « parce que je veux juste prétendre être soumis pour pas culpabiliser lorsque j’abuse de toi ».
Il a répondu :
— Je n’abuse pas de toi.
— Tu parles… Je sais très bien ce que ton instinct te dit.
— Non, tu as tout faux, je pense au contraire que tu devrais être plus sévère et me rajouter du temps.
Je me suis esclaffée :
Tu « penses », ne me fait pas rire, tu « fantasme à ton seul avantage » oui. Et tu veux du temps supplémentaire ? Combien ? 1 mois ? 2 mois ? 3 mois ? 1 an ? Ça te fait bander cette idée ?
Il a rougi.
— Un peu.
J’ai soufflé avec arrogance.
— Tu me prends vraiment pour une conne… Tu crois que je vais me laisser duper ? Tu n’as pas envie que je monte la durée, tout ce que tu veux c’est que je sois irréaliste, comme ça tu n’auras pas honte lorsque tu échoueras. Pas vrai ? Il est tellement plus simple de rater ce que l’on sait impossible. Mais ça n’arrivera pas, je t’ai toujours demandé des choses accessibles et je ne changerai pas. Si tu rates tes objectifs cela ne pourra être que ta faute et uniquement la tienne ! De toute façon tu n’es même pas capable de tenir 3 semaines, que dis-je, nous n’y sommes pas encore, 2 semaines en chasteté sans me taper sur le système pourquoi j’en exigerais davantage ? Tu crois que j’ai envie de me taper un an avec un mec qui a cette attitude ? Tu crois que c’est ça mon intérêt ?
Il a fait une grimace et a dit :
— Mais je suis trop tendu. Ça fait 2 semaines que je n’ai rien eu. C’est long…
Je lui ai lancé un regard noir.
— Alors déjà, 2 semaines c’est trop long donc tu préférerais 3 mois ? Tu t’écoutes parler des fois ? Je veux dire, il n’est pas censé y avoir un filtre logique avant que tu prononces des mots ou c’était en option ?
À sa réaction je crois je l’avais vexé. Il faut savoir qu’avec le stress les soumis disent souvent des âneries et j’adore les relever. La plupart du temps il ne s’agit que d’erreurs de formulation mais cela suffit pour créer un sentiment d’humiliation.
Il a dit :
— Oui mais je voulais dire 2 semaines sans même un petit truc…
J’ai soupiré :
— Que tu agisses d’une manière débile est une chose mais tu vas arrêter vite fait d’essayer de me faire porter le chapeau. Parce que, oui, tu n’as pas eu l’occasion de relâcher la pression depuis 2 semaines mais ce n’est absolument pas ma faute !
Techniquement je n’étais totalement pas innocente dans l’affaire, mais il valait mieux pour lui ne pas me le dire.
— Tu me connais je suis quelqu’un de raisonnable, je t’avais prévu 2 opportunités d’être soulagé sur les 3 semaines de chasteté. 2 fois sur 3 semaines c’était généreux ne me dis le contraire. Et si tu as perdu la première opportunité ce n’est qu’à cause de ton attitude, je n’y suis pour rien.
Il a froncé les sourcils, je crois que jusque-là il n’avait pas compris que sa tentative de masturbation quelques jours auparavant lui avait couté une séance de strapon. Pourtant pour moi il s’agissait d’une évidence, la soirée avec mes amies avait été prévue de longue date et elle aurait dû se terminer par des jeux au lit à son avantage. Je fonctionne souvent de la sorte, je fais monter la pression puis je fais une soirée qui se termine en apothéose pour le soulager. Mais cette fois-là, vu son attitude, je n’avais pas pu le faire.
Il a demandé à demi-voix :
J’ai été privé du strapon hier ?
— Bah oui, si tu n’avais pas cherché à t’évader il y a quelques jours tu y aurais eu droit. Tu crois que la soirée était prévue pour quoi ?
Il a bougonné :
Je voulais juste jouer, je l’aurais jamais fait en vrai. C’était pour plaisanter. Si j’avais su.
— Avoir su quoi ? Les tentatives d’évasion ont toujours eu des peines planchers. Tu t’attendais à quoi ?
Sans lui laisser le temps de répondre j’ai renchéri :
— Et ce n’est pas ton principal problème de toute façon. Ce qui est fait est fait. Là, maintenant, tu es à quelques secondes de perdre la seconde possibilité et ça devrait t’inquiéter bien plus. C’est ce que tu veux ? Ceinture absolue jusqu’au weekend prochain ?
La tension est montée d’un cran, il prenait conscience des enjeux.
Il a marmonné un petit :
— Qu’est-ce que tu veux que je fasse ?
Enfin ! Jusque-là il avait été plutôt rebelle, cherchant un angle d’attaque mais depuis que j’avais abordé le thème des privations de récompense il semblait prêt à rendre les armes. Je venais de toucher un point sensible, c’était bon à savoir.
C’est pour des moments comme celui-là que j’aime dominer, pour goûter à cette sensation de supériorité sur l’autre, d’avoir trouvé un point faible à exploiter. Désormais il suffisait que je lui fasse confirmer qu’il retournait à la niche et que j’en profite pour renégocier le contrat de la période à mon avantage pour compenser l’affront qu’il m’avait fait.
Comme il avait fait un pas dans la bonne direction j’ai néanmoins baissé mon ton d’un cran. Je lui ai mis une tape sous le menton.
— Regarde-moi dans les yeux. Je suis sur le point de rendre un jugement qui sera définitif. Tu me connais, si je dis que c’est fini ça sera réellement un sujet clos pour la semaine. Donc tu as une dernière chance pour dire quelque chose pour ta défense. Choisi bien tes mots. Ce n’est pas la première fois que tu subis une crise de débilité extrême donc tu sais très bien ce que je veux entendre.
Il a froncé les sourcils. J’ai rajouté :
— Si tu ne veux pas aggraver les choses tu as intérêt à te dépêcher parce que je n’attendrai pas toute la journée.
Il a soupiré.
Est-ce que je peux me mettre à genoux devant toi ?
— Pourquoi ?
— Parce que c’est ma place. Et je me sens mieux lorsque j’y suis.
J’ai claqué des doigts en pointant le sol, il a dit dans un soupir :
— Merci.
Dans cet état il me faisait penser à un petit garçon apeuré envoyé se faire sermonner dans le bureau de la directrice.
Avec un ton solennel il a dit :
— Je reconnais que je suis en pleine crise de débilité aiguë. Je n’arrête pas de prendre de mauvaises décisions donc j’ai besoin que tu prennes soin de moi. Peux-tu m’aider s’il te plait ? Je t’en serais éternellement reconnaissant.
Victoire ! Je pouvais être fière de moi. Avec les hommes il faut savoir appuyer sur les bons boutons et camper sur ses positions jusqu’à ce qu’ils cèdent. Surtout qu’il venait de me prouver qu’il savait exactement ce que je voulais entendre depuis le début. Donc s’il ne l’avait pas dit plus tôt c’était par simple provocation, et avec moi les provocations ont des conséquences.
J’ai hoché la tête et j’ai dit avec un ton prétentieux :
— Je préfère ça. Et vu que je suis d’une générosité sans limite je vais t’aider à faire passer cette vilaine crise malgré ton attitude négative. Et j’ai une très bonne idée pour faire baisser ta tension ! Tu vois ce que je veux dire ?
Il a fermé les yeux et je l’ai presque entendu crier intérieurement « oh oui le strapon ou un milking » pensant que j’allais lui laisser une chance de récupérer ce qu’il avait perdu hier soir. Autant vous dire que c’était complètement débile. Je sais que parfois il m’arrive d’être vraiment généreuse sur un coup de tête mais de là à penser que je pouvais jouer une carte « récompense » après son attitude cela tenait davantage au délire éveillé. Les soumis sont souvent irréalistes, il est de mon devoir de le ramener sur terre.
Lorsqu’il a réouvert les yeux il a pu constater que j’avais un rictus moqueur et que je faisais « non » de la tête.
— Tu es pitoyable. Non ! Tu ne vas pas avoir le droit de gicler d’une façon ou d’une autre. Cette privation est bonne pour toi, tu sais que j’ai raison.
Il a semblé être vexé par ma remarque et a dit sèchement
Je ne pensais pas à ça
— À vraiment ? À quoi alors ? Dis-moi ce qui a pu te faire sourire de la sorte ? Tu as eu une illumination divine c’est ça ?
Il a été bien embarrassé pour répondre, je l’ai relancé :
— Tu es certain que te foutre de moi est une bonne idée alors que je suis à quelques secondes de prendre une décision qui va avoir de lourdes conséquences ?
— Pardon. Je me suis peut-être un peu emballé.
Je me suis approchée de lui pour serrer sa tête contre mon ventre dans un geste tendre.
— Ce n’est pas grave, je comprends, tous les hommes passent par là de temps en temps. Je savais lorsque je t’ai mis ton collier que j’allais devoir supporter tes crises d’infériorité. Mais comme je suis généreuse de nature j’ai quand même accepté de m’occuper de toi.
— Merci. Je ne mérite pas ta générosité.
Je crois qu’il était sincère, en tout cas dans son état d’esprit de personnage soumis. Lorsque nous jouons il arrive fréquemment que le rôle prenne le premier plan pour un temps. La conscience « réelle » se mets en veille tout en restant vigilante pour éviter les abus. C’est une sorte de transe, un flux particulier. Dans cet état il n’est pas rare qu’après un échange un peu vif les soumis deviennent très dociles. C’est un peu comme si une seconde personnalité venait remplacer la première. Pour prendre une image, mon homme avait voulu se frotter à une clôture électrifiée et s’était pris une décharge, désormais il comptait rester bien sage au centre de l’enclos.
Je lui ai caressé tendrement la tête.
Je ne te le fais pas dire. En échange j’attends de toi une pleine coopération à ce qui va suivre.
— Tout ce que tu veux.
— Comme tu sembles avoir de l’énergie à revendre tu vas aller t’aérer la tête. Je pense qu’un petit jogging en plein air te fera le plus grand bien, pas vrai ? Va mettre ta tenue de sport et prépare la mienne tant que tu y es. Parce que je vais venir avec toi pour te surveiller. Je ne peux pas te laisser vagabonder seul dans cet état. Ma semaine a déjà été longue mais je ne suis plus à quelques heures supplémentaires près, n’est-ce pas ?
— Pardon.
— Ne t’inquiète pas je te facturerai ces heures au prix fort. Mais plus tard…

La suite par ici…


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